L'œuf chez les plantes et les animaux
1885
par Guillaume Capus (1857-1931)

L’UOVO NELLE PIANTE E NEGLI ANIMALI
1885
di Guillaume Capus (1857-1931)
Trascrizione e traduzione di Fernando Civardi

Revisione di Elio Corti

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CAPITOLO IV

[120] CHAPITRE QUATRIÈME

CAPITOLO QUARTO

L’oeuf des protozoaires
et des zoophytes

L’UOVO DEI PROTOZOI
E DEGLI ZOOFITI

I. Protozoaires.

I. Protozoi

Plante ou animal? Voilà la question qu’on se pose à la vue de ces êtres microscopiques qui pullulent dans une goutte d’eau corrompue. Les uns nous rappellent par leur forme les zoospores des Algues, les autres les anthérozoïdes, ceux-ci les Diatomées, ceux-là un [121] plasmode de fleur de tan. La limite approximative à tracer entre les deux règnes organiques et à leur base, est tellement incertaine, qu’aujourd’hui encore certaines espèces, telles que les Volvox, les Protomyxa, etc., sont revendiquées par les zoologues, tandis que les botanistes les ont classées parmi les Algues et les Champignons. C’est que les formes débutantes de la vie sont tellement simples, la division du travail a si peu accusé une différenciation d’organes que la classification ne trouve aucune prise pour assigner à ces êtres primitifs une place plutôt dans l’une que dans l’autre grande section des Organisés.

Pianta o animale? Ecco la domanda che ci si pose alla vista di questi esseri microscopici che pullulano in una goccia di acqua inquinata. Alcuni ci ricordano per la loro forma le zoospore delle Alghe, altri gli anterozoi, questi le Diatomee, quelli un plasmodio di fiore di tanno. Il limite sommario da tracciare alla base dei due regni biologici e alla loro base è talmente incerto, che ancora oggi certe specie come le Volvox, le Protomyxa, ecc., sono rivendicate dagli zoologi, mentre i botanici le hanno classificate tra le Alghe e i Funghi. Il fatto è che le forme esordienti della vita sono talmente semplici, la suddivisione del lavoro ha così poco verificato una diversità di organi che la classificazione non trova alcun aggancio per assegnare a questi esseri primitivi un posto nell’una piuttosto che nell’altra grande suddivisione degli Organismi.

Mais cette incertitude ne s’étend que sur un nombre assez restreint de formes inférieures, et bientôt, dans les Foraminifères, les Radiolaires et les Infusoires, les caractères de l’animalité deviennent assez importants pour lever toute hésitation.

Ma questa incertezza riguarda solamente un numero abbastanza ristretto di forme inferiori, e ben presto, nei Foraminiferi, nei Radiolari e negli Infusori i caratteri di appartenenza al regno animale diventano abbastanza importanti da eliminare ogni perplessità.

Nous constatons donc que les deux règnes, animal et végétal, se touchent et se confondent dans leurs formes les plus simples. Mais notre esprit est tellement habitué à rechercher partout la méthode et la juxtaposition que, voyant la scission entre Plantes et Animaux s’accuser de plus en plus vers les formes élevées, il est enclin à la prolonger jusqu’à la racine, ne sachant pas à quelle hauteur du tronc découvrir la première bifurcation.

Constatiamo dunque che i due regni, animale e vegetale, si toccano e si confondono nelle loro forme più semplici. Ma il nostro spirito è talmente abituato a cercare ovunque il metodo e l’accostamento che, vedendo la separazione tra Piante e Animali spiccare sempre più nel riguardo delle forme superiori, è incline a prolungarla fino alla radice, non sapendo a quale altezza del tronco attribuire la prima biforcazione.

Nous ne suivrons pas ici, comme nous l’avons fait dans un premier chapitre pour les formes végétales inférieures, les progrès de l’asexualité et l’apparition graduelle de la sexualité chez les animaux inférieurs. Qu’il nous suffise de constater que la marche du perfectionnement est parallèle et que les modes de reproduction divers que nous avons éclairés par des exemples choisis dans les Thallophytes, se retrouvent dans le même ordre chez les animaux inférieurs et se maintiennent souvent, à côté l’un de l’autre et concurremment, jusque dans des formes animales très élevées.

Non seguiremo qui, come abbiamo fatto in un precedente capitolo per le forme vegetali inferiori, l’evolversi dell’asessualità e la graduale comparsa della sessualità negli animali inferiori. Ci sia sufficiente constatare che il cammino del perfezionamento è parallelo e che i diversi modi di riproduzione che abbiamo spiegato con degli esempi scelti nelle Tallofite, si ritrovano nel medesimo ordine negli animali inferiori e si conservano sovente, l’uno a fianco dell’altro e in concomitanza, fin nelle forme animali molto elevate.

Les Protozoaires ont été l’objet de minutieuses [122] recherches, surtout depuis que nos idées sur l’origine des espèces ont imprimé à ces recherches une direction si féconde en beaux résultats.

I Protozoi sono stati l’oggetto di minuziose ricerche, sopratutto da quando le nostre idee sull’origine delle specie hanno impresso a queste ricerche un indirizzo così fecondo di bei risultati.

Laissant de côté toute spéculation imaginative sur l’universalité du vieil adage de Harvey: Omne vivum ex ovo, nous voyons les Protozoaires apparaître en foule, comme par enchantement, dans tous les liquides où des matières organiques en décomposition leur offrent un milieu favorable. Les germes s’y introduisent du dehors comme nombre d’expériences, surtout celles de M. Pasteur, nous l’ont irréfutablement appris.

Lasciando da parte ogni speculazione immaginativa sull’universalità del vecchio motto di Harvey: Omne vivum ex ovo (ogni cosa viva proviene dall’uovo), vediamo i Protozoi apparire in folla, come per incanto, in tutti i liquidi dove sostanze organiche in decomposizione offrono loro un ambiente favorevole. I germi vi si introducono dall’esterno come numerose esperienze, sopratutto quelle del signor Pasteur, ci hanno inconfutabilmente insegnato.

Voici un verre d’eau dans lequel séjourne depuis quelques jours un bulbe d’Oignon à moitié décomposé. Avec une aiguille plate je racle un peu de matière à la surface du bulbe et je la porte avec une goutte d’eau sous le microscope. Au milieu de débris de cellules, apparaît un petit amas de matière granuleuse, grisâtre, de forme arrondie. J’y attache le regard et bientôt je vois la masse s’étirer, s’allonger, se bosseler, lentement et dans une seule direction. L’être, car c’est un corps animé de vie, se déplace, rampe à la surface de la lame de verre: c’est une Amibe. C’est une cellule nue, formée uniquement d’un petit amas de protoplasma, un sarcode. Il pousse à droite et à gauche des expansions élargies, des pseudopodes et ne laisse voir, comme différenciation d’organe, qu’un noyau arrondi plus pâle, marqué lui-même d’une petite tache ou nucléole. Mais voici l’Amibe qui s’étire, un étranglement se forme au milieu, le noyau s’est dédoublé et bientôt la séparation est devenue complète; au lieu d’une masse sarcodique, il y en a deux, de volume à peu près égal. Le Protéen s’est multiplié et chaque moitié devient un nouvel individu indépendant. Nous connaissons déjà ce mode de multiplication pour l’avoir suivi dans la tannée fleurie, au premier chapitre. Ainsi se multiplient par scissiparité les non-classés de l’empire organique.

Ecco un bicchiere d’acqua nel quale da qualche giorno si trova un bulbo di Cipolla parzialmente decomposto. Con un ago appiattito raschio un po’ di sostanza dalla superficie del bulbo e la metto con una goccia d’acqua sotto il microscopio. In mezzo ai detriti di cellule compare un piccolo ammasso di materia granulosa, grigiastra, di forma rotonda. Comincio a guardare e molto presto vedo la massa stirarsi, allungarsi, deformarsi, lentamente e in una sola direzione. L’essere, perché si tratta di un corpo animato di vita, si sposta, si arrampica sulla superficie della lamina di vetro: è un’Ameba. È una cellula nuda, formata solamente da un piccolo ammasso di protoplasma, un sarcode. Emette a destra e a sinistra delle larghe espansioni, degli pseudopodi, e permette di osservare, come differenziazione d’organo, solo un nucleo rotondo più pallido, segnato anch’esso da una piccola macchia o nucleolo. Ma ecco che l’Ameba si distende, una strozzatura si forma nel mezzo, il nucleo si è sdoppiato e ben presto la separazione è diventata completa; al posto di una massa di protoplasma ce ne sono due, di volume quasi uguale. Il Mutatipo si è moltiplicato e ogni metà diventa un nuovo individuo indipendente. Conosciamo già questo modo di moltiplicazione per averlo osservato nel tanno fiorito, nel primo capitolo. In questo modo si moltiplicano per suddivisione i non classificati dell’impero organico.

[123] Un peu plus haut se trouvent placés des êtres, encore fort simples de structure, unicellulaires, mais dont le corps, au lieu d’avoir une forme changeante et indécise, s’entoure d’une membrane solide et s’incruste de matières étrangères. Tels sont les Foraminifères qui, malgré leur exigüité, ont joué un rôle important dans la structure de l’écorce terrestre et dont les coques, accumulées en quantités prodigieuses, forment aujourd’hui à l’état fossile des couches compactes qui sont exploitées comme pierre à bâtir. Tels sont encore les Radiolaires, êtres microscopiques marins dont le corps sarcodique est hérissé de spicules siliceuses. Chez eux, le premier perfectionnement organique se manifeste par l’apparition d’une cavité générale qui se creuse dans l’intérieur du corps protoplasmique. Ils se reproduisent asexuellement, et probablement par des corpuscules multiplicateurs qui ont la valeur des spores.

Un po’ più in alto si trovano collocati degli esseri, ancora di struttura molto semplice, unicellulari, ma il cui corpo, invece di avere una forma mutevole e indecisa, si circonda di una membrana solida e si incrosta di sostanze estranee. Tali sono i Foraminiferi che, nonostante la loro piccolezza, hanno giocato un ruolo importante nella struttura della crosta terrestre e i cui gusci, accumulati in sorprendenti quantità, formano oggi allo stato fossile degli strati compatti che vengono sfruttati come pietra da costruzione. Tali sono anche i Radiolari, esseri microscopici marini il cui corpo carnoso è irto di spicole silicee. In essi il primo perfezionamento organico è rivelato dalla comparsa di una cavità principale che si scava all’interno del corpo protoplasmatico. Essi si riproducono asessualmente e probabilmente mediante corpuscoli moltiplicatori che hanno il valore di spore.

Un mode de reproduction en tout fort semblable à ce que nous avons vu chez certains Algues et Champignons est celui des Grégarines et des Noctiluques (fig. 81); ce sont des animalcules d’une grande simplicité de structure dont la place parmi les Protozoaires est encore incertaine, mais qui semblent se rapprocher, les premiers des Infusoires les plus simples, les autres des Infusoires plus élevés. Ces animaux se reproduisent par des spores qui se développent à la suite d’une conjugaison dans une sorte de kyste dont nous avons trouvé l’équivalent chez certaines Moisissures.

Un modo di riproduzione molto simile a quello che abbiamo visto in certe Alghe e Funghi è quello delle Gregarine e delle Nottiluche (fig. 81); sono degli animaletti di una grande semplicità di struttura il cui posto tra i Protozoi è ancora incerto, ma che pare si avvicinino, i primi a Infusori più semplici, e gli altri a Infusori di grado più elevato. Questi animali si riproducono mediante spore che si sviluppano in seguito a un congiungimento in una specie di cisti di cui abbiamo trovato l’equivalente in certe Muffe.

[124] On a donné pour cette raison le nom de Sporozoaires à ces singuliers organismes qui, par leur mode de multiplication, rappellent plutôt les plantes inférieures.

A questi singolari organismi che, per il modo di moltiplicarsi, richiamano in particolar modo le piante inferiori, è stato dato, per tale motivo, il nome di Sporozoi.

Les Noctiluques doivent leur nom de «brillants de la nuit» à la phosphorescence de leur corps qui produit ce spectacle unique qu’on appelle phosphorescence de la mer. Elles se multiplient par scissiparité et par spores. Celles-ci se développent dans une sorte de zygospore, produit de la conjugaison de deux individus.

Le Nottiluche devono il loro nome di «brillanti della notte» alla fosforescenza del loro corpo che determina quello spettacolo unico che viene detto fosforescenza del mare. Esse si moltiplicano per scissiparità e mediante spore. Queste si sviluppano in un tipo di zigospora, prodotto della coniugazione di due individui.

Les Infusoires proprement dits occupent le rang le plus élevé parmi les Protozoaires. Leur organisation est en effet bien plus parfaite, leur mode de multiplication se perfectionne et atteint jusqu’à la reproduction sexuelle. Pour la première fois, nous voyons apparaître dans le règne animal l’œuf comme un produit de la sexualité.

Gli Infusori propriamente detti occupano il posto più alto tra i Protozoi. La loro organizzazione è infatti molto più perfetta, il loro modo di moltiplicarsi si perfeziona e giunge fino alla riproduzione sessuata. Per la prima volta vediamo comparire nel regno animale l’uovo come un prodotto della sessualità.

Les Infusoires, qui tirent leur nom de ce qu’ils se développent et se multiplient de préférence dans les «infusions» de matières organiques, se plaisent dans les liquides que les matières chargent des produits de leur décomposition. Ils finissent quelquefois par envahir l’infusion à tel point, qu’ils lui communiquent leur coloration, verte, rouge ou brune.

Gli Infusori, che traggono il proprio nome dal fatto che si sviluppano e si moltiplicano preferibilmente nelle «infusioni» di sostanze organiche, stanno volentieri nei liquidi che le sostanze infarciscono coi prodotti della propria decomposizione. Talvolta finiscono per invadere a tal punto l’infusione da trasmetterle la propria colorazione, verde, rossa o bruna.

La consommation totale de l’oxygène en liberté peut mettre fin temporairement à l’existence de ce monde des invisibles, car, comme tout être organisé, les Infusoires ont des besoins respiratoires à satisfaire.

Il consumo totale dell’ossigeno libero può porre fine in modo temporaneo all’esistenza di questo mondo degli invisibili, perché, come tutti gli esseri organizzati, gli Infusori hanno bisogno di soddisfare necessità respiratorie.

Jetons un regard dans une colonie de ces animaux: une seule goutte d’eau impure nous en offre des centaines. Quelle activité, quelle précipitation! Dans un fantastique tourbillonnement tous ces monstres (ne nous effrayons pas, notre microscope grossit 400 fois) se précipitent, se faufilent, rampent, courent, s’entre-choquent et se poussent; on dirait l’effarement de toute une population fuyant à l’aventure devant l’approche d’une catastrophe. Voici des Colpodes, des Oxytriches: l’un {deux} <d’eux> a buté dans son effarement apparent contre un obstacle [125] imprévu. Tout abasourdi du coup, il reste immobile pendant quelques instants, puis reprend sa course folle. À côté, des Vorticelles, fixées sur un pied, font tourbillonner dans une danse rapide tout leur voisinage.

Gettiamo uno sguardo in una colonia di questi animali: una sola goccia di acqua inquinata ce ne offre delle centinaia. Che attività, che fretta! In un fantastico turbinio tutti questi mostri (non spaventiamoci, il nostro microscopio ingrandisce 400 volte) si precipitano, si intrufolano, strisciano, corrono, si urtano tra di loro e si spingono; si direbbe lo sgomento di tutta una popolazione che fugge rischiosamente di fronte all’avvicinarsi di una catastrofe. Ecco dei Colpodi, degli Ossitrichi: uno di loro ha sbattuto con suo apparente sbigottimento contro un ostacolo imprevisto. Del tutto stordito dal colpo, resta per alcuni istanti immobile, poi riprende la sua folle corsa. A lato, alcune Vorticelle, fissate su un piede, fanno turbinare in una danza veloce tutto il vicinato.

Des Ceratium, au corps cuirassé, étrangement effilé en corne aux extrémités, laissent flotter deux cils mobiles. Au milieu de ce peuple, une Anguillule, de race différente celle-là quoique de taille minime, fait onduler son corps diaphane, et un gros Rotateur, flanqué de deux roues de cils vibratiles, contracte son corps en engloutissant goulûment toutes les proies que lui amène le remous de ses disques tournants. Maintenant, quand tout ce monde remue, s’occupe, se promène et jouit de la vie, exerçons une légère pression sur la lamelle qui aplatit la goutte d’eau, ou laissons tomber une gouttelette d’acide: instantanément la vie s’arrête, l’immobilité succède au mouvement, à l’activité, la goutte d’eau est devenue le tombeau de ses habitants. Ainsi les cataclysmes marquant les périodes géologiques, le Vésuve vomissant la mort sur Herculanum, le Krakatoa soulevant la mer sur la plage de Java, ont arrêté la vie à des êtres innombrables, insouciants, vivant de toutes leurs forces. À vrai dire l’homme n’est guère plus puissant que l’Infusoire, ce n’est qu’une question de proportion.

I Ceratium, col corpo corazzato, stranamente affilato a corno nelle estremità, lasciano flottare due ciglia mobili. In mezzo a questa popolazione, un’Anguillula, di razza diversa sebbene di taglia minima, fa ondeggiare il suo corpo diafano, e un grosso Rotatore, affiancato da due ruote di ciglia vibratili, contrae il suo corpo inghiottendo con ingordigia tutte le prede che gli porta il vortice dei suoi dischi girevoli. Adesso, mentre tutto questo mondo si muove, si affanna, va a passeggio e gode della vita, esercitiamo una lieve pressione sulla lamina che comprime la goccia d’acqua, o lasciamo cadere una gocciolina di acido: istantaneamente la vita si ferma, l’immobilità subentra al movimento, all’attività, la goccia d’acqua è diventata la tomba dei suoi abitanti. In questo modo i cataclismi che hanno segnato le ere geologiche, il Vesuvio che ha vomitato la morte su Ercolano, il Krakatoa che ha spinto il mare sulla spiaggia di Giava, hanno fermato la vita a innumerevoli esseri, spensierati, che vivevano con tutte le loro forze. A dire il vero l’uomo non è molto più prestante dell’Infusore, è solo una questione di proporzione.

Les Infusoires se multiplient très facilement par scission ou par bourgeonnement, c’est-à-dire asexuellement, ou bien se reproduisent sexuellement par des œufs rudimentaires.

Gli Infusori si moltiplicano con molta facilità per scissione o per gemmazione, cioè asessualmente, oppure si riproducono sessualmente mediante uova rudimentali.

La multiplication par scissiparité divise le corps de l’Infusoire, soit longitudinalement comme chez les Vorticelles, soit transversalement comme chez les Stentors (fig. 82) et beaucoup d’autres, soit dans les deux directions à la fois. Généralement les fragments, ainsi détachés, deviennent libres et se développent en individus nouveaux; quelquefois ils restent attachés les uns aux autres, ou sur un pédoncule commun et le parent forme [126] ainsi avec sa progéniture des colonies élégantes. Ces colonies ressemblent souvent à de minuscules plantes étalant à leur sommet des grappes de fleurs.

La moltiplicazione per scissiparità divide il corpo dell’Infusore, sia longitudinalmente come nelle Vorticelle, sia trasversalmente come negli Stentorei (fig. 82) e molti altri, sia contemporaneamente nelle due direzioni. In generale i frammenti, così staccati, diventano liberi ed evolvono in nuovi individui; talvolta restano uniti gli uni agli altri, o su un peduncolo comune, e il genitore dà origine in tal modo con la sua progenie ad eleganti colonie. Tali colonie assomigliano spesso a minuscole piante che sfoggiano sulla loro sommità dei grappoli di fiori.

Le Colpode et d’autres produisent des spores. L’Infusoire commence par s’enkyster en s’entourant d’une membrane opaque et solide à double contour. Les cils vibratiles qui garnissaient le corps ont disparu ainsi que le noyau. La masse interne du kyste se divise alors en deux, quatre, huit, etc., fractions qui s’isolent l’une de l’autre, acquièrent chacune un petit noyau et forment les spores. Celles-ci vont se transformer de suite en petit Colpode, mis en liberté par la rupture de la paroi générale du kyste. Dès sa sortie de la cavité où il a pris naissance, le petit Infusoire est garni de cils vibratiles et d’une inflexion buccale; il se met à nager sans tarder dans le liquide ambiant.

Il Colpode e altri producono delle spore. L’Infusore inizia con l’incistarsi circondandosi di una membrana opaca e robusta in doppio strato. Le ciglia vibratili che rivestono il corpo sono scomparse come pure il nucleo. La massa interna della cisti si divide allora in 2, 4, 8, frazioni, ecc., che si isolano le une dalle altre, ciascuna acquisisce un piccolo nucleo e formano le spore. Queste si trasformano successivamente in un piccolo Colpode, liberato in seguito alla rottura della parete principale della cisti. Fin dal momento della sua uscita dalla cavità in cui ha preso origine, il piccolo Infusore è munito di ciglia vibratili e di un’inflessione buccale; si mette a navigare senza indugio nel liquido circostante.

Le noyau, qu’il ne faut pas confondre avec la vésicule pulsatile des Infusoires, joue un rôle des plus importants dans la division du corps, comme d’ailleurs dans la [127] division de toutes les cellules. Il se segmente en moitiés égales et souvent avant que la division du corps ne soit encore accusée à la périphérie. Chez quelques espèces, le noyau a la forme d’un ruban allongé, recourbé ou enroulé en spirale. Ailleurs il est arrondi ou réniforme, marqué d’un nucléole.

Il nucleo, che non bisogna confondere con la vescicola pulsante degli Infusori, esercita un ruolo tra i più importanti nella divisione del corpo, come del resto nella divisione di tutte le cellule. Esso si suddivide in metà uguali e spesso ancor prima che la divisione del corpo abbia raggiunto la periferia. In alcune specie il nucleo ha la forma di un nastro allungato, ricurvo o arrotolato a spirale. Altre volte è arrotondato o reniforme, segnato da un nucleolo.

Chez les Vorticelles, ce noyau paraît développer par division successive des corpuscules qui sont expulsés ensuite. Devenus libres, ces germes se qualifient comme autant d’embryons mobiles qui se développent en individus nouveaux.

Nelle Vorticelle questo nucleo sembra sviluppare per divisione successiva dei corpuscoli che vengono successivamente espulsi. Diventati liberi, questi germi si rivelano come tanti embrioni mobili che evolvono in nuovi individui.

Un mode de reproduction pareil à celui que nous ont présenté les Zygomycètes des Champignons et les Conjuguées des Algues, se retrouve chez certains Infusoires, comme les Vorticelles par exemple. Deux individus, placés côte à ôte, se réunissent en se touchant, s’entourent d’une membrane foncée commune, en un mot, produisent une zygospore. Cependant, d’après les dernières recherches, les phénomènes qui se passeraient à l’intérieur de cette zygospore seraient plus compliqués que ceux qui font naître directement un nouveau thalle d’une zygospore de Mesocarpus, ou bien qui en font un nid de zygospores ou de spores simples comme chez les Moisissures.

Un modo di riproduzione simile a quello che ci hanno presentano gli Zigomiceti dei Funghi e le Coniugazioni delle Alghe, si ritrova in certi Infusori, come ad esempio le Vorticelle. Due individui, messi fianco a fianco, toccandosi si uniscono, si circondano di una membrana opaca comune, in una parola, producono una zigospora. Tuttavia, secondo le ultime ricerche, i fenomeni che avverrebbero all’interno di questa zigospora sarebbero più complicati di quelli che fanno nascere direttamente un nuovo tallo da una zigospora di Mesocarpus, o meglio che ne fanno un nido di zigospore o di semplici spore come nelle Muffe.

On s’accorde aujourd’hui à reconnaître aux Infusoires une structure assez compliquée, comme l’avait observé Ehrenberg dans sa monographie des Infusoires. Ainsi le noyau ou nucléus, de forme si variable, logé dans la couche pariétale du corps, jouerait le rôle d’ovaire et serait fécondé par le nucléole, logé dans le voisinage ou dans l’intérieur même du nucléus. Ce nucléole produirait à cet effet des filaments allongés qu’on a assimilés à des corpuscules fécondateurs. En tous cas, le développement des germes, issus d’un véritable œuf sexuel, ne se fait qu’à la suite de la conjugaison de deux individus. Le nucléus fécondé se segmente en plusieurs masses germinatives qui se transforment en sphères embryonnaires. C’est [128] de ce petites sphères transparentes, qu’on peut considérer comme les véritables œufs, que naissent les embryons de nouveaux Infusoires. Rendus libres à l’intérieur du corps de la mère, ou bien ils sont expulsés pour se développer au dehors, ou bien ils complètent leur développement avant leur expulsion et naissent vivants.

Si è oggi concordi nel riconoscere agli Infusori una struttura abbastanza complicata, come aveva osservato Ehrenberg nella sua monografia sugli Infusori. Così il nocciolo o nucleo, di forma tanto variabile, posto nello strato parietale del corpo, assumerebbe il ruolo di ovaio e verrebbe fecondato dal nucleolo, posto in vicinanza o all’interno stesso del nucleo. Questo nucleolo produrrebbe per questo rffrtto dei filamenti allungati che sono stati equiparati a dei corpuscoli fecondatori. In ogni caso lo sviluppo dei germi, prodotti da un vero uovo sessuale, avviene solo in seguito al congiungimento di due individui. Il nucleo fecondato si suddivide in molte masse germinative che si trasformano in sfere embrionarie. è da queste piccole sfere trasparenti, che si possono considerare come le vere uova, che nascono gli embrioni di nuovi Infusori. Resi liberi all’interno del corpo della madre, o vengono espulsi per svilupparsi all’esterno, oppure completano il loro sviluppo prima di venire espulsi e nascono già vivi.

On a vu les noyaux survivre à la mort de l’animal, ce qui prouverait qu’à ce moment ils contiennent déjà des germes nouveaux jouissant d’une vie indépendante de celle de la mère. Ainsi, lorsqu’une Euglène verte s’est contractée en boule et entourée d’une kyste, ce qu’elle fait au moment de sa mort, le noyau, avec son nucléole, se conserve intact pendant longtemps encore, avec tous les caractères d’un corps animé de vie. Mais il se pourrait que cet enkystement ne fût qu’une période transitoire dans la vie de l’Euglène qui lutterait ainsi, comme nous l’avons constaté souvent chez les Thallophytes, contre les mauvaises conditions vitales du milieu.

Si sono visti i nuclei sopravvivere alla morte dell’animale, il che proverebbe che in quel momento contengono già dei nuovi germi che godono di una vita indipendente da quella della madre. Così, quando un’Euglena verde si è contratta a palla e rivestita da una cisti, cosa che avviene nel momento della sua morte, il nucleo, col suo nucleolo, si mantiene intatto ancora a lungo, con tutte le caratteristiche di un corpo dotato di vita. Ma è probabile che questo incistamento fosse solo un momento transitorio nella vita dell’Euglena che lotterebbe in tal modo, come abbiamo constatato spesso nelle Tallofite, contro le cattive condizioni vitali del mezzo circostante.

Il est donc démontré aujourd’hui que les Infusoires ont, pour la plupart, une organisation complète et que si les Rhizopodes et les Protéens se multiplient exclusivement par scissiparité, les Ciliés et les Flagellés peuvent produire de véritables œufs.

Oggigiorno è quindi dimostrato che gli Infusori hanno, per la maggior parte, una completa organizzazione e che i Rizopodi e i Protisti si moltiplicano esclusivamente per scissiparità, i Ciliati e i Flagellati possono produrre delle vere uova.

II. Zoophytes.

II. Zoofiti

a. Cœlentérés. Les Zoophytes ou «animaux-plantes» sont presque tous des animaux marins. La variété et l’élégance de leurs formes, la beauté de leur livrée et l’étrangeté de leurs modes de multiplication ont tour à tour attiré l’attention et soulevé l’admiration des curieux des choses de la nature.

a. Celenterati. Gli Zoofiti o «animali-piante» sono quasi tutti animali marini. La varietà e l’eleganza delle loro forme, la bellezza della loro livrea e la stranezza dei loro modi di moltiplicazione hanno di volta in volta richiamato l’attenzione e suscitato l’ammirazione dei curiosi delle cose della natura.

Quoi de plus étrange que ces squelettes d’animaux que nous employons sous le nom d’Éponges et qui servent depuis les temps les plus reculés aux mêmes usages [129] domestiques que de nos jours! Aucun travail humain, fût-il du Chinois le plus habile, ne saurait atteindre à l’élégante finesse du tissu d’une Éponge siliceuse, de l’Euplectella. Puis ces arborisations sanguines, étonnantes végétations pierreuses de l’océan qu’on appelle du Corail, et qui sont les supports d’innombrables colonies de petites fleurs animales qui s’épanouissent sur leur tige en épis serrés! Par milliards ils s’associent et affrontent, sur leurs récifs, les assauts de la mer en fureur. Puis encore les Anémones, les Actinies, les Méduses, les Béroé, les Velelles, etc., les Siphonophores, qui peuplent de leurs corps diaphanes, gélatineux, nébuleux, les immensités des mers. Ce sont les fleurs de la mer, et leurs colorations tendres, leurs nuances indécises, parfois leurs irisations miroitantes, jusqu’à leur mode de fructification, les rendent dignes d’être comparés aux merveilles des floraisons terrestres.

Cosa di più strano di quegli scheletri di animali che usiamo sotto il nome di Spugne e che servono dai tempi più remoti per gli stessi usi domestici dei nostri giorni! Nessun lavoro umano, fosse pure del Cinese più abile, saprebbe raggiungere la fine eleganza del tessuto di una Spugna silicea, dell’Euplectella. Poi quelle arborizzazioni sanguigne, stupefacenti vegetazioni pietrose dell’oceano dette del Corallo, e che sono i supporti di numerosissime colonie di piccoli fiori animali che sbocciano sul loro stelo in compatte spighe! A miliardi esse si uniscono e affrontano, sui loro scogli, gli assalti del mare infuriato. Poi ancora le Anemoni, le Attinie, le Meduse, le Beroe, le Velelle, ecc., i Sifonofori, che coi loro corpi diafani, gelatinosi, a nubecola, popolano le immensità dei mari. Sono i fiori del mare, e le loro tenui colorazioni, le loro sfumature indecise, talora le loro sfavillanti iridescenze, fino al loro modo di fruttificare, le rendono degne di essere paragonate alle meraviglie delle fioriture terrestri.

On a divisé les Zoophites en Cœlentérés et en échinodermes.

Le Zoofite sono state suddivise in Celenterati ed Echinodermi.

Les Cœlentérés ont le corps mou, parfois soutenu par des pièces solides; il n’y a qu’une cavité générale avec une seule ouverture, à l’intérieur de laquelle se passent presque toutes les opérations nutritives et reproductrices de l’animal. Le système nerveux, s’il est différencié, est rudimentaire, ainsi que les organes des sens.

I Celenterati hanno il corpo molle, talvolta sostenuto da elementi solidi; esiste solo una cavità generale con una sola apertura, all’interno della quale avvengono quasi tutte le attività nutritive e riproduttive dell’animale. Il sistema nervoso, se è differenziato, è rudimentale, come pure gli organi di senso.

La multiplication emprunte souvent le mode asexuel concurremment avec le mode sexuel, quelquefois dans un ordre déterminé, toujours le même, et qu’on a désigné par le nom de «génération alternante». Les embryons qui éclosent des œufs, naissent dans un état imparfait, comme les larves, et subissent des métamorphoses avant d’arriver à leur état adulte.

La moltiplicazione implica sovente il modo asessuale congiuntamente al modo sessuale, talvolta in un ordine prestabilito, sempre lo stesso, e che si è designato col termine di «generazione alternante». Gli embrioni che schiudono dalle uova nascono in uno stato imperfetto, come le larve, e subiscono delle metamorfosi prima di giungere al loro stato adulto.

Il serait très difficile d’exposer ici en traits généraux le mode de multiplication de ces animaux. Les variations sont tellement grandes d’un groupe à l’autre, les détails tellement nombreux, qu’il serait malaisé de se faire une [130] idée générale de la formation et des destinées de l’œuf au milieu de cette multitude de représentants de l’embranchement des Zoophytes.

Sarebbe assai difficoltoso esporre qui in cenni generali il modo di moltiplicarsi di questi animali. Le variazioni sono talmente grandi tra l’uno e l’altro gruppo, talmente numerose le particolarità, che sarebbe malagevole farsi un’idea generale sulla formazione e i destini dell’uovo in mezzo a questa moltitudine di rappresentanti della branca degli Zoofiti.


Sviluppo e struttura di una Spugna di acqua dolce (Spongilla)

A. Larva cigliata. 1. Spicole. B. Sezione attraverso la parete della Spugna. Le frecce indicano il senso del movimento dell’acqua. C. Spugna sviluppata.

Commençons par examiner l’œuf chez les Spongiaires (fig. 83). On sait que, les Éponges sont des colonies animales qui se logent dans une substance cornée, siliceuse ou calcaire (c’est l’Éponge du commerce), et que chaque individu de cette colonie a une structure fort simple qui ne l’éloigne guère de l’Infusoire. Rarement l’Éponge n’est formée que d’un seul individu. On y voit une cavité interne qui communique au dehors par une ouverture appelée oscule, ou par autant d’ouvertures qu’il y a de colons dans une association spongiaire. C’est par là que les matières alimentaires sont introduites dans la cavité interne, puis englobées dans la substance sarcodique de l’Éponge. Tout le corps de l’Éponge est ainsi parcouru par un système de canaux aquifères où l’eau, circulant à tout moment, amène les substances nutritives. L’ovule se développe sur les parois de ces canaux aquifères, tombe dans la cavité générale pour être expulsé par les oscules. Il a au début une forme sphérique, une apparence finement granuleuse; on y voit un gros noyau avec un nucléole. La fécondation a pour effet de dédoubler le noyau et toute la masse de l’œuf; les deux moitiés se subdivisent entièrement à leur tour et donnent un amas de petites sphérules arrondies. Celles-ci vont se ranger en ordre parfait en deux couches, l’une externe garnie de cils vibratiles, l’autre interne, non ciliée, et ainsi se constitue la larve ciliée. Après avoir nagé pendant quelque temps, la larve, arrondie, s’allonge, devient ovalaire et se creuse d’une cavité interne qui se perce au sommet d’un petit oscule. Toute garnie de nombreux cils longs et flottants, comme velue, la larve se fixe alors par son extrémité opposée à l’oscule, et, dès ce moment, perd ses organes locomoteurs, les cils, devenus sans emploi. La petite Éponge dès lors est constituée, et elle n’a plus qu’à [131] se développer. Son corps se consolide par l’adjonction de spicules cornées, calcaires ou siliceuses, suivant les [132] genres, et se creuse de pores aquifères. Si l’Éponge est monozoïque, c’est-à-dire composée d’un seul individu, le développement est complet après cette première phase, mais dans les Éponges polyzoïques, le développement de la colonie est dû au bourgeonnement de la forme simple. M. Haeckel, qui a fait de ces animaux primitifs une étude des plus importantes au point de vue de la philosophie naturelle, a désigné chacune de ces étapes par une dénomination spéciale. Ainsi l’œuf passe par l’état de Morula, de Planula, de Gastrula, d’Ascula, avant d’arriver à sa forme parfaite, et ces étapes, il les a retrouvées plus ou moins accusées chez les animaux plus élevés. Nous avons déjà constaté chez les végétaux cette unité de plan qui préside au développement de tous les représentants du règne.

Iniziamo con l’esaminare l’uovo nelle Spongiarie (fig. 83). Si sa che le Spugne sono colonie animali che si situano in una sostanza cornea, silicea o calcarea (è la Spugna del commercio), e che ogni individuo di questa colonia possiede una struttura molto semplice che non si differenzia dall’Infusore. Raramente la Spugna è formata da un solo individuo. Vi si osserva una cavità interna che comunica all’esterno mediante un’apertura chiamata osculo, o con aperture pari alle colonie in un’associazione di spugne. è da lì che le sostanze alimentari vengono introdotte nella cavità interna, successivamente inglobate nella sostanza carnosa della Spugna. Tutto il corpo della Spugna è in tal modo attraversato da un sistema di canali acquiferi dove l’acqua, circolando continuamente, convoglia le sostanze nutritive. L’ovulo si sviluppa sulle pareti di questi canali acquiferi, cade nella cavità generale per essere espulso attraverso gli osculi. All’inizio ha una forma sferica, un aspetto finemente granuloso; vi si osserva un grosso nucleo con un nucleolo. La fecondazione ha l’effetto di duplicare il nucleo e tutta la massa dell’uovo; le due metà si suddividono a loro volta e producono un ammasso di piccole sferule rotonde. Queste si allineano in perfetto ordine su due strati, uno esterno munito di ciglia vibratili, l’altro interno, senza ciglia, e in questo modo si forma la larva cigliata. Dopo aver galleggiato per qualche tempo, la larva, arrotondata, si allunga, diventa ovalare e si scava una cavità interna che si apre alla sommità di un piccolo osculo. Completamente rivestita di numerose ciglia lunghe e fluttuanti, come pelosa, la larva si fissa allora con la sua estremità opposta all’osculo, e, da questo momento, perde i suoi organi locomotori, le ciglia, diventate inutili. La piccola Spugna è da quel momento costituita, e non deve fare altro che svilupparsi. Il suo corpo si consolida mediante l’aggiunta di spicole cornee, calcari o silicee, a seconda dei generi, e si scava dei pori acquiferi. Se la spugna è monozoica, cioè composta di un solo individuo, lo sviluppo è completo dopo questa prima fase, ma nelle Spugne polizoiche lo sviluppo della colonia è dovuto al germogliare della forma semplice. Il signor Haeckel, che ha effettuato su questi animali primitivi uno degli studi più importanti dal punto di vista della filosofia naturale, ha designato ciascuna di queste tappe con una speciale denominazione. Così l’uovo passa per lo stato di Morula, di Planula, di Gastrula, di Ascula, prima di raggiungere la sua perfetta forma, e queste tappe egli le ha trovate più o meno presenti negli animali di classe superiore. Noi abbiamo già visto nei vegetali questa unitarietà di pianificazione che presiede allo sviluppo di tutti i rappresentanti del regno.

Les Éponges se multiplient asexuellement, surtout par des gemmules: c’est donc la gemmiparité. On a observé que, sous l’influence de conditions de milieu défavorables, les cellules qui composent l’association, quittent le squelette commun et se répandent dans l’eau ambiante. Loin de périr, chaque cellule se divise, bourgeonne et devient une nouvelle Éponge. Ces cellules ont donc la valeur de spores qui, par rénovation, continuent l’existence de l’espèce.

Le Spugne si moltiplicano asessualmente, soprattutto tramite germogli: quindi è per gemmazione. Si è osservato che sotto l’influenza di condizioni sfavorevoli del mezzo, le cellule che compongono l’associazione abbandonano lo scheletro comune e si spargono nell’acqua ambiente. Lungi dal morire, ogni cellula si divide, germoglia e diventa una nuova Spugna. Queste cellule hanno dunque il valore di spore che, per rinnovamento, proseguono l’esistenza della specie.

Les Spongilles ou Éponges d’eau douce offrent quelque chose de plus remarquable encore. À la fin de l’automne ou vers le commencement de l’hiver, le corps sarcodique qui remplit les interstices du squelette se contracte en masses sphériques en laissant le squelette à nu. Chacune de ces masses ou gemmules s’entoure d’une capsule jaunâtre ou brune, s’enkyste et se prépare à passer l’hiver. Le squelette restant complètement abandonné, quelquefois se détruit, d’autres fois conserve sa forme et sa solidité. Au printemps, avec le réveil de la vie sous toutes les formes, le kyste renaît; la capsule se déchire et laisse passage à la cellule spongiaire qui va se nicher de nouveau dans son ancien habitacle; ou bien, si celui-ci a disparu, [133] elle se comporte comme une larve ou une spore, et reproduit un nouveau Spongille.

Le Spongille o Spugne di acqua dolce presentano qualcosa ancor più degna di rilievo. Alla fine dell’autunno, o verso l’inizio dell’inverno, il corpo carnoso che riempie gli interstizi dello scheletro si contrae in masse sferiche lasciando nudo lo scheletro. Ciascuna di queste masse o gemmule si circonda di una capsula giallastra o bruna, s’incista e si prepara a trascorrere l’inverno. Lo scheletro, rimanendo completamente abbandonato, talora si distrugge, altre volte conserva la sua forma e la sua solidità. In primavera, col risveglio della vita sotto tutte le forme, la cisti rinasce; la capsula si lacera e lascia passare la cellula spongiaria che va ad annidarsi nuovamente nel suo vecchio abitacolo; o meglio, se questo è scomparso, si comporta come una larva o una spora, e riproduce una nuova Spongilla.

On fut longtemps sans pouvoir assigner aux Éponges une place définitive dans la classification. La tendance à l’association, le polyzoïsme, ainsi que le mode de développement de l’œuf sexuel, ont fait placer ces animaux à la base des Zoophytes, parce qu’ils accusent déjà les tendances que nous allons trouver nettement manifestées chez les Coralliaires.

Trascorse molto tempo senza che si potesse attribuire alle Spugne un posto definitivo nella classificazione. La tendenza all’aggregazione, il polizoismo, come pure il modo dello sviluppo dell’uovo sessuale, hanno fatto posizionare questi animali alla base degli Zoofiti, perché rivelano già le tendenze che troviamo chiaramente manifestate nelle Corallarie.

Les Éponges constituent un article de commerce assez important. Telle Éponge fine atteint jusqu’à 100 et 150 francs de valeur. Or, comme la pêche des Éponges est faite aujourd’hui par des populations à moitié barbares sur les côtes de la Syrie, de la mer Rouge, du Mexique, etc., il est tout indiqué que l’exploitation rationnelle et surtout la culture des Éponges en des endroits appropriés de nos côtes ou de celles de nos colonies, deviendraient rapidement rémunératrices. On a déjà fait des expériences en France, malheureusement sans résultats encourageants. D’autres tentatives faites sur les côtes de la Dalmatie ont au moins démontré que la culture artificielle était possible. Le principal obstacle paraît être le transport des Éponges destinées à la multiplication, de leur pays d’origine jusqu’au lieu de leur destination. Quant à la multiplication, on l’obtient facilement en divisant l’Éponge souche en fragments qui, attachés à une pierre, sont abandonnés au fond de l’eau. On fait de la scissiparité artificielle.

Le Spugne costituiscono un articolo commerciale abbastanza importante. Una certa spugna fine raggiunge un valore fino a 100 e 150 Fr. Ora, siccome la pesca delle Spugne è oggi effettuata da popolazioni per metà barbare sulle coste della Siria, del Mar Rosso, del Messico, ecc., si ritiene che lo sfruttamento razionale e soprattutto la coltivazione delle Spugne in luoghi appropriati delle nostre coste o di quelle delle nostre colonie, diverrebbero rapidamente remunerativi. Si sono già fatti esperimenti in Francia, sfortunatamente senza incoraggianti risultati. Altri tentativi fatti sulle coste della Dalmazia hanno almeno dimostrato che la coltivazione artificiale era possibile. L’ostacolo principale sembra essere il trasporto delle Spugne destinate alla moltiplicazione, dal loro paese d’origine fino al luogo di destinazione. In quanto alla moltiplicazione, la si ottiene facilmente dividendo la Spugna base in frammenti che, uniti a una pietra, vengono abbandonati al fondo dell’acqua. Si effettua una scissiparità artificiale.

Les Coraillaires qui comprennent, outre les Coraux proprement dits dont le Corail rouge nous est le plus connu, les Madrépores, les Actinies ou Anémones de mer, etc., ont été considérés longtemps comme des plantes. Cette croyance était tellement accréditée qu’en 1727 la découverte de la nature animale du Corail par le médecin français Peyssonnel, rencontra partout une moqueuse incrédulité. Vingt ans plus tard seulement, [134] son travail reçut les honneurs de la publication en Angleterre. Depuis lors, des recherches approfondies et surtout l’admirable Histoire du Corail de M. Lacaze-Duthiers ont confirmé pleinement les opinions de Peyssonnel et nous ont donné les détails les plus circonstanciés sur la structure et le développement de beaucoup de ces animaux.

Le Corallarie, che comprendono, oltre ai Coralli propriamente detti di cui il Corallo rosso è il più noto, le Madrepore, le Attinie o Anemoni di mare, ecc., sono state a lungo considerate come piante. Questa convinzione era talmente accreditata che nel 1727 la scoperta della natura animale del Corallo da parte del medico francese Peyssonnel, suscitò ovunque una beffarda incredulità. Soltanto vent’anni dopo il suo lavoro ricevette in Inghilterra gli onori della pubblicazione. Da allora, approfondite ricerche e sopratutto l’ammirevole Histoire du Corail (Storia del Corallo) del signor Lacaze-Duthiers hanno pienamente confermato le opinioni di Peyssonnel e ci hanno fornito i più circostanziati dettagli sulla struttura e lo sviluppo di molti di questi animali.

Le Corail rouge, connu des anciens Grecs qui lui ont donné le nom de «fille de la mer», habite les régions chaudes de la Méditerranée et de la mer Rouge. Vivant en société nombreuse avec d’autres Polypes: Actinies, éponges, etc., le Corail brut est retiré de la mer en masses informes, agglomérées en espèces de gâteaux que les pêcheurs de la Méditerranée appellent «macoïottes».

Il Corallo rosso, noto agli antichi Greci che gli hanno dato il nome di «figlia del mare», abita le regioni calde del Mediterraneo e del Mar Rosso. Vivendo in numerose società con altri Polipi, Attinie, Spugne, ecc., il Corallo grezzo viene tolto dal mare in masse informi, agglomerate in specie di torte che i pescatori del Mediterraneo chiamano «macoïottes».

Le Corail est formé d’une tige centrale ou polypier, autour de laquelle, comme support, se groupent dans un tissu général qui en constitue l’écorce, un certain nombre d’individus. Le Corail est donc une colonie, une association vivant sur un pied commun, où chaque fleuron représente un animal. Ces fleurons sont plus nombreux aux extrémités des ramifications qu’à la base. Il peut arriver aussi que deux pieds de Corail, en se touchant, se soudent et se greffent «par approche».

Il Corallo è formato da uno stelo centrale o polipaio, che funge da supporto attorno al quale si raggruppa in un tessuto comune, che ne costituisce la corteccia, un certo numero di individui. Il Corallo è dunque una colonia, un’associazione viva su una base comune, dove ciascun fiorone rappresenta un animale. Questi fioroni sono più numerosi alle estremità delle ramificazioni che alla base. Può anche capitare che due piedi di Corallo, toccandosi, si saldino e si uniscano «per vicinanza».

Un mot, celui de zoanthodème, traduit cette idée de «association de fleurs animales».

Una parola, quella di zoantodema, esprime questa idea di «associazione di fiori animali».

Or, si nous suivons pas à pas le développement du zoanthodème, nous voyons apparaître successivement ces fleurons qui se multiplient sur le support au fur et à mesure qu’il grandit. (fig. 84).

Ora, se seguiamo passo passo lo sviluppo dello zoantodema, vediamo comparire in successione questi fioroni che si moltiplicano sul supporto mano a mano che si ingrandisce (fig. 84).

Cette multiplication se fait par bourgeonnement de l’écorce et les petites fleurs animales s’épanouissent d’un bouton comme le ferait une corolle végétale. La similitude n’est d’ailleurs que apparente, car voici apparaitre sur une branche de Corail vivante rouge, déjà garnie de Polypes, un point blanc autour duquel se montre une légère tumeur en bourrelet. Cette tumeur se développe [135] et se creuse d’une cavité qui se met en rapport avec le réseau général. Bientôt une ouverture apparaît au sommet de la tumeur et autour de la margelle se dessinent huit lignes rayonnantes. Le bourgeon fait de plus en plus saillie au dehors, l’ouverture s’agrandit, les lignes rayonnantes se développent en tentacules. Puis le fleuron s’épanouit; l’ouverture garnie des huit tentacules radiés devient une bouche qui mène à la cavité interne, et dès lors le zoanthodème compte un individu de plus. Peu de temps après, celui-ci a atteint la taille de ses congénères.

Tale moltiplicazione avviene per germogliazione della corteccia e i piccoli fiori animali sbocciano da una gemma come farebbe una corolla vegetale. D’altra parte la similitudine è solo apparente, perché ecco comparire su un ramo di Corallo rosso vivo, già rivestito di Polipi, un punto bianco attorno al quale si fa vedere una leggera tumescenza a cuscinetto. Questa tumefazione si sviluppa e si scava con una cavità che si pone in rapporto col reticolo generale. Ben presto sulla sommità della tumefazione compare un’apertura e attorno al margine si stagliano 8 linee raggiate. Il germoglio sporge via via sempre di più all’esterno, l’apertura si ingrandisce, le linee raggiate si sviluppano in tentacoli. Poi il fiorone sboccia; l’apertura munita degli 8 tentacoli raggiati diventa una bocca che conduce alla cavità interna, e da quel momento lo zantodema conta un individuo in più. Poco tempo dopo esso ha raggiunto la misura dei suoi congeneri.


Un ramo di Corallo (Zantodema).
a. Il polipaio. B. Larva cigliata nomade.
C. Un individuo giovane già polipo e prossimo a fissarsi.

Les Polypes peuvent ainsi bourgeonner sur toute l’étendue de la branche de Corail, mais, dans les conditions normales, le bourgeonnement se localise vers les extrémités plus vivaces, abandonnant peu à peu la base. Par suite de blessures ou dans des conditions de milieu particulières, les bourgeons naissent à un niveau quelconque convenable.

I Polipi possono in tal modo germogliare su tutta la superficie del ramo di Corallo, ma, in condizioni normali, la germogliazione si localizza verso le estremità più attive, abbandonando poco per volta la base. In seguito a ferite o in condizioni particolari dell’ambiente, i germogli nascono a qualsiasi livello che sia conveniente.

Le zoanthodème multiplie donc asexuellement le nombre des individus de la colonie. Chaque individu à son tour, s’il est hermaphrodite ou femelle, peut reproduire un zoanthodème au moyen d’œufs. Chose curieuse, les sexes sont répartis avec une grande inconstance. Ainsi [136] tel zoanthodème n’est composé que d’individus mâles, tel autre d’individus femelles disposés, soit sur un même pied, soit sur des pieds différents. Ailleurs, les zoanthodèmes portent des individus hermaphrodites, ou bien le même pied peut porter des individus hermaphrodites et des individus unisexués. On dirait un état de transition où l’unisexualité, qui est un progrès, a pris la prépondérance sur l’hermaphrodisme, sans l’avoir complètement remplacé.

Dunque lo zantodema moltiplica asessualmente il numero degli individui della colonia. Ogni individuo a sua volta, se è ermafrodita o femmina, può riprodurre uno zantodema per mezzo di uova. Cosa curiosa, i sessi sono suddivisi con grande variabilità. Così un certo zantodema è composto solo di individui maschi, un altro da individui femmina disposti sia su uno stesso piede, sia su piedi differenti. Talvolta, gli zantodemi portano individui ermafroditi, o meglio lo stesso piede può portare individui ermafroditi e individui unisessuali. Si direbbe uno stato di transizione dove l’unisessualità, che è un progresso, ha assunto la preponderanza sull’ermafroditismo, senza averlo rimpiazzato del tutto.

L’époque de la reproduction du Corail s’étend du printemps jusqu’en automne et s’arrête en hiver.

Il periodo di riproduzione del Corallo va dalla primavera all’autunno e si arresta in inverno.

La facilité de voir les œufs du Corail est si grande, dit M. Lacaze, qu’on doit s’étonner que les naturalistes ne les aient pas signalés plus tôt. Pendant la belle saison, en coupant assez profondément le tissu de Corail, on voit flotter dans l’eau des globules très arrondis, trainant souvent après eux un long pédoncule. Ainsi ouvert, le Polype paraît bourré de germes.

La facilità di vedere le uova del Corallo è talmente grande, dice il signor Lacaze, che ci si deve meravigliare come mai i naturalisti non le abbiano segnalate prima. Durante la bella stagione, tagliando abbastanza in profondità il tessuto del Corallo, si vedono fluttuare nell’acqua dei globuli molto tondi, che trascinano spesso dietro di loro un lungo peduncolo. Così aperto, il Polipo sembra zeppo di germi.

Un ovule de Corail, sphérique et de couleur blanchâtre, se compose des mêmes parties que l’ovule des animaux supérieurs. On y voit une sphère vitelline ou jaune, remplie de nombreux globules huileux et marquée d’une vésicule transparente ou de Purkinje contenant elle-même une ou parfois deux taches germinatives très apparentes. Autour du jaune, une enveloppe vitelline et, comme enveloppe générale, une capsule bien développée constituent les téguments de l’œuf. Cette capsule est composée d’une douzaine de couches cellulaires superposées dont la plus externe est garnie de cils vibratiles.

Un ovulo di Corallo, sferico e di colore biancastro, è composto dalle stesse parti dell’ovulo degli animali superiori. Vi si osserva una sfera vitellina o gialla piena di numerosi globuli oleosi e segnata da una vescicola trasparente o di Purkinje che contiene anch’essa una o talvolta due chiazze germinative molto evidenti. Attorno al giallo, un avvolgimento vitellino e, come involucro generale, una capsula molto sviluppata che costituisce i tegumenti dell’uovo. Questa capsula è composta da una dozzina di strati cellulari sovrapposti, il più esterno dei quali è munito di ciglia vibratili.

La fécondation s’opère à l’intérieur de l’animal, puisqu’on trouve déjà des œufs fécondés, des embryons, dans la cavité générale du corps. Il faut pour cela que les courants d’eau qui traversent constamment l’organisme pour les besoins de la nutrition, amènent également la laitance répandue dans les environs et la mettent en contact avec les ovules. N’avons-nous pas vu la pollinisation de [137] beaucoup de fleurs exposée aux hasards non moins grands des courants aériens?

La fecondazione avviene all’interno dell’animale, poiché nella cavità generale del corpo si trovano già delle uova fecondate, degli embrioni. è perciò necessario che le correnti d’acqua, che costantemente attraversano l’organismo per i bisogni della nutrizione, conducano anche il liquido lattiginoso diffuso nelle vicinanze e lo mettano in contatto con gli ovuli. Non abbiamo visto l’impollinazione di molti fiori esposti ai capricci non meno grandi delle correnti d’aria?

Le premier indice de fécondation est la bipartition répétée de tout le contenu de la sphère vitelline. D’arrondi qu’il était, l’œuf devient ovoïde, s’épaissit à une de ses extrémités. Dès ce moment il est devenu embryon. Celui-ci s’allonge encore et bientôt acquiert l’apparence d’un petit Ver en forme de ballon: c’est la larve. Le Corail, en effet, subit des métamorphoses et l’embryon n’arrive à l’état adulte définitif qu’après des étapes marquées chacune par une forme du corps différente.

Il primo segnale di fecondazione è la bipartizione ripetuta di tutto il contenuto della sfera vitellina. Da rotondo quale era, l’uovo diventa ovoidale, si ispessisce a una delle sue estremità. Da questo momento è diventato embrione. Questo si allunga ancora e ben presto acquisisce l’aspetto di un piccolo verme a forma di pallone: è la larva. Il Corallo, in effetti, va incontro a delle metamorfosi e l’embrione giunge al definitivo stato adulto solo dopo tappe indicate ciascuna da una diversa forma del corpo.

Aussi longtemps que le jeune animal n’a pas atteint sa forme larvaire, il reste enfermé dans la cavité du corps, qui devient ainsi chambre digestive, chambre respiratoire, circulatoire et incubatrice.

Per tutto il tempo in cui il giovane animale non ha raggiunto la sua forma larvale, esso rimane chiuso nella cavità del corpo, che diventa così camera digestiva, respiratoria, circolatoria e di incubazione.

«On sera sans doute frappé, dit M. Lacaze à ce propos, d’une coïncidence remarquable; ici, dans une même cavité s’accomplissent deux phénomènes tout à fait opposés: une matière est dissoute par l’acte de la digestion, tandis qu’une autre, tout à côté, dans le même milieu, prend de l’accroissement et se développe. N’est-ce pas le cas d’avouer une fois de plus que les phénomènes intimes de la vie nous échappent le plus souvent dans leur essence même?»

«Si sarà indubbiamente colpiti, dice il signor Lacaze a tale proposito, da una notevole coincidenza; qui, nella stessa cavità si compiono 2 fenomeni completamente opposti: una sostanza viene dissolta dall’atto della digestione, mentre un’altra, molto vicino, nello stesso posto, si accresce e si sviluppa. Non è il caso di riconoscere una volta di più che gli intimi fenomeni della vita ci sfuggono spesso nella loro stessa essenza?»

Les Polypes du Corail sont donc vivipares, car ils ne se départent de leurs petits qu’après qu’ils sont éclos et devenus larves mobiles. Mais les larves ne quittent pas leur berceau maternel de bonne heure, car on les voit, à travers le corps transparent du Polype, se mouvoir dans tous les recoins de la cavité interne et même s’engager dans les replis des tentacules d’où elles ont parfois de la peine à se dégager.

Dunque i Polipi del Corallo sono vivipari, perché si staccano dai loro piccoli solo dopo che sono schiusi e diventati larve mobili. Ma le larve non abbandonano subito la culla materna, perché le si vede, attraverso il corpo trasparente del Polipo, muoversi in tutti i recessi della cavità interna e anche infilarsi nelle pieghe dei tentacoli da dove talvolta fanno fatica a liberarsi.

Les larves sont expulsées par la bouche du Polype; elles sont vomies. C’est sur des larves obtenues de Coraux captifs dans un aquarium qu’on a pu suivre le développemen<t> ultérieur.

Le larve vengono espulse dalla bocca del Polipo; esse vengono vomitate. è sulle larve ottenute dai Coralli prigionieri in un acquario che è stato possibile seguire l’ulteriore sviluppo.

[138] Dès sa délivrance, la larve nage activement dans l’eau du bocal. Son corps, qui est celui d’un petit Ver blanc, est recouvert d’un duvet de cils vibratiles (fig. 85). Tantôt allongée, ou contractée, ou tournée en spirale, la larve nage à reculons, car elle s’est creusée d’une ouverture buccale à son extrémité effilée et s’avance toujours le gros bout en avant. Au repos, et c’est là aussi un signe de bonne santé, elle se tient droite, l’extrémité buccale et amincie en bas, remontant d’ailleurs souvent à la surface de l’eau comme le font ordinairement les larves aquatiques de tous les animaux.

Dal momento della liberazione la larva naviga attivamente nell’acqua del vaso. Il suo corpo, che è quello di un piccolo verme bianco, è ricoperto da una peluria di ciglia vibratili (fig. 85). Ora allungata, o contratta, o rigirata a spirale, la larva naviga all’indietro, perché essa si è scavata un’apertura buccale sulla sua estremità sottile e avanza sempre con l’estremità più grossa in avanti. A riposo, ed è questo un segno di buona salute, essa si mantiene diritta, con l’estremità buccale e sottile in basso, risalendo talvolta spesso alla superficie dell’acqua come fanno di solito le larve acquatiche di tutti gli animali.


Sviluppo di una larva di Corallaria.

Dix ou quinze jours après leur expulsion, les larves se fixent. Très curieuse est sous ce rapport l’influence accélératrice du sirocco, vent chaud du midi. Au bout de quelques heures, presque toutes les larves, après s’être fixées, ont changé de forme: elles se sont aplaties, élargies et sont devenues discoïdes. La larve ressemble alors à une minuscule toupie. Elle perd ses cils vibratiles, devenus sans emploi, se creuse d’une cavité interne, développe des corpuscules calcaires rouges, puis des spicules et enfin étale ses tentacules. Dès ce moment, le premier individu de la colonie future est à l’œuvre; il bourgeonne, commence la construction du polypier qui [139] bientôt va se garnir au pourtour d’une grappe de fleurons, de Polypes.

Dieci o quindici giorni dopo l’espulsione, le larve si fissano. Molto curiosa è a tal proposito l’influenza accelerativa dello scirocco, vento caldo del mezzogiorno. Nel giro di alcune ore quasi tutte le larve, dopo essersi fissate, hanno mutato forma: si sono appiattite, allargate e sono diventate discoidi. La larva assomiglia allora a una minuscola trottola. Perde le ciglia vibratili, diventate inutili, si scava una cavità interna, sviluppa dei corpuscoli calcarei rossi, poi delle spicole e infine distende i suoi tentacoli. Da questo momento il primo individuo della futura colonia è all’opera; germoglia, inizia la costruzione del polipaio che ben presto si riveste tutt’intorno di un grappolo di fioroni, di Polipi.

On sait que les polypiers de certains Coralliaires s’accumulent dans la mer jusqu’à former de véritables îles ou des récifs.

È risaputo che i polipai di certe Corallaie si ammassano nel mare fino a formare delle vere isole o degli scogli.

Tel banc madréporique australien a jusqu’à 1800 kilomètres de longueur! Leur développement est très rapide: on a vu la cuirasse d’un navire, dans le golfe Persique, recouverte au bout de vingt mois d’une couche de Coraux de deux pieds d’épaisseur.

Un simile banco madreporico australiano ha fino a 1.800 km di lunghezza! Il loro sviluppo è molto rapido: si è vista la corazza di una nave, nel golfo Persico, coperta nel giro di 20 mesi da uno strato di Coralli spesso 2 piedi.

Les Zoanthaires, auxquels appartiennent les Actinies ou Anémones de mer, se reproduisent également par les œufs d’où sortent des embryons ciliés qui naissent dans la cavité gastrique et se meuvent à reculons comme les larves de Corail. Cependant ils ne subissent pas de métamorphoses comme ces dernières et, nés vivants, développent directement la forme de l’animal adulte. Les Actinies (Actinia lacerata par exemple) peuvent se reproduire par scissiparité, comme on l’a constaté au moyen de petits fragments détachés du bord du pied.

Gli Zoantari, ai quali appartengono le Actinie o Anemoni di mare, si riproducono anche loro tramite uova dalle quali escono gli embrioni cigliati che nascono nella cavità gastrica e si muovono all’indietro come le larve del Corallo. Tuttavia non vanno incontro a metamorfosi come queste ultime e, nate vive, assumono direttamente la forma dell’animale adulto. Le Attinie (Actinia lacerata per esempio) possono riprodursi per scissiparità, come è stato constatato per mezzo di piccoli frammenti staccati dal bordo del piede.

Une troisième classe des Zoophytes Cœlentérés est celle des Hydroméduses, qui comprend des animaux tels que l’Hydre ou Polype d’eau douce, les Méduses, les Campanulaires, le groupe des Siphonophores, etc., tous sauf l’Hydre, animaux marins.

Una terza classe delle Zoofiti Celenterati è quella delle Idromeduse, che comprende animali quali l’Idra o Polipo d’acqua dolce, le Meduse, le Campanularie, il gruppo dei Sifonofori, ecc., tutti animali marini, tranne l’Idra.

Dans cette classe, les phénomènes de reproduction offrent une variété inconnue jusqu’alors: génération sexuelle et asexuelle vont de pair, soit isolément, soit dans un cycle rythmique qu’on appelle «génération alternante». Des exemples feront mieux comprendre l’engrenage de ces alternances et la valeur de chaque mode de reproduction considéré séparément.

In questa classe i fenomeni riproduttivi presentano una varietà fino ad allora sconosciuta: la generazione sessuale e asessuale vanno di pari passo, sia isolatamente, sia in un ciclo ritmico che si chiama «generazione alternante». Alcuni esempi faranno comprendere meglio l’ingranaggio di queste alternanze e il valore di ogni modalità di riproduzione valutato separatamente.

L’Hydre d’eau douce, ou Polype à bras, est un animal fort petit, transparent, qui vit attaché aux plantes aquatiques, notamment aux radicelles des Lentilles d’eau. C’est tout simplement un petit tube, fixé par sa base [140] contre un support et terminé supérieurement par un panache de bras tentaculaires minces et ondulés (fig. 86). Au centre de ce panache, une ouverture donne accès à la cavité du tube. Trembley les étudia au siècle dernier et ses découvertes étaient bien de nature à exciter une curiosité universelle. Il a trouvé entre autres que l’Hydre peut être retournée complètement à la façon d’un doigt de gant sans périr, la surface extérieure du corps pouvant digérer comme la surface intérieure. Chose non moins étonnante, Trembley coupa une Hydre en plusieurs fragments et vit chaque portion reproduire, restaurer un individu entier, et cela en très peu de temps, en deux jours. Même que, d’après une expérience de Roesel, une partie du tentacule peut reformer un animal complet.

L’Idra di acqua dolce, o Polipo dalle braccia, è un animale molto piccolo, trasparente, che vive attaccato alle piante acquatiche, in particolar modo alle piccole radici delle Lenticchie d’acqua. Si tratta semplicemente di un piccolo tubo, fissato con la sua base a un supporto e che finisce superiormente con un pennacchio di sottili braccia tentacolari ondulate (fig. 86). Al centro di questo pennacchio, un’apertura dà accesso alla cavità del tubo. Trembley le studiò nell’ultimo secolo e le sue scoperte erano di natura tale da suscitare una curiosità universale. Tra le altre egli ha trovato che l’Idra può essere completamente rivoltata come un dito di guanto senza morire, potendo la superficie esterna del corpo digerire come la superficie interna. Cosa non meno stupefacente, Trembley tagliò in numerosi frammenti un’Idra e vide ogni frammento riprodurre, rigenerare un individuo completo, e ciò in pochissimo tempo, in 2 giorni. Inoltre, secondo un’esperienza di Roesel, una parte del tentacolo può riformare un animale completo.


Idra d’acqua dolce che porta un uovo e un nuovo individuo sviluppato per gemmazione.

Cependant ce mode de multiplication est rarement employé par l’animal; ce n’est peut-être qu’un pis-aller. Il l’emploie plus rarement que le deuxième mode de multiplication asexuelle dont il dispose: la gemmiparité. Pendant l’été, quelquefois en hiver, le corps de [141] l’Hydre se couvre de bourgeons, ordinairement de trois ou de quatre, qui naissent près du pied, jamais sur les tentacules. Chaque bourgeon reproducteur apparaît comme un petit mamelon qui se creuse bientôt d’un canal en communication avec le canal central de l’animal souche. Le mamelon grossit, développe des tentacules à son extrémité libre, amincit sa base en pédicelle et ferme la communication de la cavité avec celle de la mère. La jeune Hydre, elle en a maintenant la forme, se détache ensuite et va s’établir sur quelque radicelle de Lentille du voisinage; ou bien, restant fixée au pied souche, elle s’y développe, se nourrit comme la mère et se reproduit comme elle par de nouveaux bourgeons. On a vu jusqu’à dix-huit jeunes Hydres issues de bourgeons et provenant l’une de l’autre, réunies ensemble sir le même pied souche. Chose curieuse, la formation des bourgeons semble être provoquée par une excitation mécanique des parois de la cavité gastrique au point de pouvoir être déterminée volontairement par l’observateur. Il suffit de nourrir le Polype à bras de larves un peu anguleuses qui, dilatant inégalement les parois du canal, font venir des bourgeons aux endroits où elles le distendent le plus.

Tuttavia questo modo di moltiplicazione è usato raramente dall’animale, forse è soltanto un ripiego. Esso lo adotta più di rado del secondo modo di moltiplicazione asessuale di cui dispone: la gemmazione. Durante l’estate, talora in inverno, il corpo dell’Idra si ricopre di germogli, abitualmente 3 o 4, che nascono vicino al piede, mai sui tentacoli. Ogni gemma riproduttrice somiglia a un piccolo capezzolo che si scava ben presto con un canale che comunica col canale centrale dell’animale ceppo. Il capezzolo ingrossa, sviluppa dei tentacoli alla sua estremità libera, assottiglia la sua base come un pedicello e blocca la comunicazione della sua cavità con quella materna. La giovane Idra, adesso ne ha la forma, in seguito si stacca e va a stabilirsi su qualche radicetta di Lenticchia delle vicinanze; oppure, rimanendo fissata al piede matrice, vi si sviluppa, si nutre come la madre e si riproduce come lei mediante nuovi germogli. Si sono viste fino a 18 giovani Idre nate da germogli e provenienti l’una dall’altra, riunite insieme sullo stesso piede capostipite. Cosa curiosa, la formazione dei germogli sembra essere provocata da una stimolazione meccanica delle pareti della cavità gastrica tanto che può essere provocata volontariamente dall’osservatore. è sufficiente nutrire il Polipo con larve un poco spigolose che, dilatando irregolarmente le pareti del canale, fanno uscire dei germogli nelle zone maggiormente distese.

Enfin l’Hydre d’eau douce se reproduit par des œufs. Vers l’automne, le pied se gonfle en quelques endroits en forme de bourrelet sous lequel s’amasse de la substance vitelline. Autour de ce vitellus se dépose une membrane assez épaisse, puis une couche gélatineuse. La membrane vitelline envoie aussi des prolongements qui lui donnent une apparence dentelée. Le parenchyme du corps crève ensuite et laisse sortir l’œuf qui va se fixer sur un corps quelconque. On dit que les individus qui en proviennent sont plus petits que les produits de la gemmiparité.

Infine l’Idra d’acqua dolce si riproduce mediante uova. Verso l’autunno il piede si gonfia in alcune parti a forma di cuscinetto sotto il quale si raccoglie della sostanza vitellina. Attorno a questo vitello si deposita una membrana abbastanza spessa, poi uno strato gelatinoso. La membrana vitellina emette anche dei prolungamenti che le conferiscono un aspetto dentellato. Poi il parenchima del corpo si incrina e lascia uscire l’uovo che va a fissarsi su un corpo qualsiasi. Si dice che gli individui che ne derivano sono più piccoli di quelli prodotti per gemmazione.

Ajoutons qu’on a vu le corps d’une Hydre d’eau douce se dissocier spontanément, se résoudre en fragments qui se conservent pendant des mois entiers vivants en rampant comme des Amibes. Ils s’entourent parfois d’une capsule.

Aggiungiamo che è stato visto il corpo di un’Idra d’acqua dolce dissociarsi spontaneamente, ridursi in frammenti che si mantengono vivi e rampanti come le Amebe per mesi interi. Talvolta si rivestono di una capsula.

[142] Nous venons de voir que la jeune Hydre fille qui naît d’un bourgeon sur le pied de l’Hydre mère a toutes les propriétés de celle-ci, qu’elle vit et se reproduit absolument comme elle par des bourgeons comme par des œufs. Eh bien, supposons un instant que l’Hydre mère, l’Hydre souche issue d’un œuf, ne dispose que du premier de ces modes de reproduction, qu’elle ne puisse former d’œufs, mais que l’Hydre fille, elle, se charge de la reproduction sexuée en produisant des œufs. Supposons ensuite que ces œufs naissent de jeunes Hydres qui n’aient, comme la première mère, à leur disposition que le seul mode de reproduction asexuelle, mais que leurs filles de nouveau se reproduisent par des œufs: nous aurons ainsi un cycle reproductif dans lequel, toujours à une génération d’individus se multipliant par gemmiparité, succéderait une génération fille se reproduisant par des œufs. Imaginons enfin que les Hydres de deuxième génération diffèrent considérablement de forme et d’apparence de leur mère, et nous aurons une idée de ce qu’on appelle une génération alternante.

Abbiano appena visto che la giovane Idra figlia che nasce da un germoglio sul piede dell’Idra madre ha tutte le proprietà di quest’ultima, che vive e si riproduce proprio come lei mediante germogli come pure attraverso uova. Orbene, supponiamo per un istante che l’Idra madre, l’Idra ceppo generata da un uovo disponga solo del primo di tali modi di riproduzione, che essa non possa formare uova, ma che l’Idra figlia, lei sì, si faccia carico della riproduzione sessuata producendo uova. Supponiamo poi che da queste uova nascano delle giovani Idre che abbiano, come la prima madre, a loro disposizione solo il modo di riproduzione asessuata, ma che le loro figlie si riproducano nuovamente attraverso le uova: avremo così un ciclo riproduttivo nel quale, sempre a una generazione di individui che si moltiplicano per germogliazione, succerebbe una generazione figlia che si riproduce tramite uova. Immaginiamo infine che le Idre della seconda generazione differiscano notevolmente di forma e di aspetto dalla loro madre, e avremo un’idea di ciò che si chiama una generazione alternante.

Une fort jolie espèce de Méduse de nos côtes, l’Aurélie rose (Medusa aurita), va nous fournir un exemple typique à l’appui de ce qui précède. L’Aurélie-Méduse est un de ces disques floconneux que nous voyons flotter par milliers à certains états de la mer, au milieu des vagues tourmentées par des remous profonds, ou bien qu’une lame furieuse a laissé sur la côte en se retirant. Son corps, bombé en dessus, concave en dessous est gélatineux, il a la forme d’une ombrelle garnie à son bord d’une frange filamenteuse. Au centre et en bas, retombent quatre bras, quatre tentacules pareils à des racines, qui entourent une ouverture donnant accès dans une cavité centrale. Cette cavité rayonne dans toute l’étendue du disque: elle remplit presque tous les offices et reçoit les œufs qui lui tombent de quatre trainées glandulaires, les ovaires, disposées en rosette autour d’elle.

Una specie di Medusa delle nostre coste molto bella, l’Aurelia rosa (Medusa aurita), ci fornisce un tipico esempio in appoggio di quanto precede. La Medusa Aurelia è uno di quei dischi fioccosi che vediamo fluttuare a migliaia in certi stati del mare, nel mezzo delle onde tormentate da profondi vortici, oppure che un’ondata furiosa ha lasciato sulla costa nel ritirarsi. Il suo corpo, bombato sopra e concavo inferiormente, è gelatinoso, ha la forma di un ombrello munito sui bordi di una frangia filamentosa. Al centro e in basso ricadono 4 braccia, 4 tentacoli simili a radici, che circondano un’apertura che dà accesso a una cavità centrale. Questa cavità si propaga per tutta l’estensione del disco: essa riempie quasi tutti i comparti e riceve le uova che vi cadono da 4 strisce ghiandolari, le ovaie, disposte a rosetta intorno a lei.

[143] Les œufs sont sphériques, composés d’un vitellus blanchâtre (chez d’autres violet) et entourés d’une membrane fort mince. À l’époque de la reproduction l’Aurélie femelle se distingue fort bien de l’Aurélie mâle par de nombreuses poches qui garnissent les replis des tentacules et renferment pendant quelque temps des œufs et même des jeunes récemment éclos. Ce sont de véritables poches d’incubation où la mère prend soin pendant quelque temps de l’éducation de la larve.

Le uova sono sferiche, composte da un vitello biancastro (in altre violetto) e circondate da una membrana molto sottile. All’epoca della riproduzione l’Aurelia femmina si distingue molto bene dall’Aurelia maschio per numerose tasche che guarniscono le pieghe dei tentacoli e rinchiudono per qualche tempo delle uova e anche dei giovani schiusi di recente. Sono delle vere tasche d’incubazione dove la madre si prende cura per qualche tempo della crescita della larva.

La fécondation des œufs est confiée, comme chez le Corail, aux courants d’eau qui passent dans la cavité gastrique.

La fecondazione delle uova è affidata, come nel Corallo, alle correnti d’acqua che passano nella cavità gastrica.

L’éclosion de l’œuf met en liberté un jeune embryon ovoïde, garni d’un duvet de cils vibratiles. Il est expulsé par l’ouverture buccale e nage dans l’eau, tournant autour de son axe; il ressemble tout à fait à un Infusoire; mais, en regardant bien, on constate l’absence de bouche et de la cavité interne.

La schiusa dell’uovo mette in libertà un giovane embrione ovoidale, munito di uno strato di ciglia vibratili. Viene espulso dall’apertura buccale e fluttua nell’acqua, girando attorno al suo asse; assomiglia del tutto a un Infusore; ma, a guardar bene, si constata l’assenza di bocca e della cavità interna.

Après avoir nagé pendant quelque temps à l’aide de ses cils vibratiles, le jeune embryon larvaire se fixe contre un rocher ou un corps sous-marin quelconque avec son extrémité antérieure (fig. 87).

Dopo aver nuotato per qualche tempo con l’aiuto delle sue ciglia vibratili, la giovane larva embrionale si fissa contro una roccia o un qualsiasi corpo sottomarino con la sua estremità anteriore (fig. 87).

Il grandit, l’extrémité libre opposée se creuse en calice et se garnit de bras entre lesquels s’ouvre une bouche donnant dans une cavité interne.

Aumenta di volume, l’opposta estremità libera si scava a calice e si riveste di braccia tra le quali si apre una bocca sfociante in una cavità interna.

Arrivé à cet état, le jeune adolescent nous rappelle la forme de l’Hydre d’eau douce. Il en a également les propriétés sauf une, celle de se reproduire par des œufs. En effet, il lui pousse des bourgeons sur le pied comme à l’Hydre et chaque bourgeon représente un nouvel individu. Mais il en naît aussi à la partie supérieure et concave. Car l’animal s’allonge et se divise successivement de haut en bas, du calice vers le pédoncule, en un certain nombre de segments ou rondelles, disposées en piles et emboîtées apparemment comme une série de cornets à dés. Chacune des rondelles de cette colonne vivante, [144] développe sur son bord huit prolongements bifides, à commencer par la supérieure, puis se sépare de la souche et devient libre. Ensuite, tout en nageant librement, la rondelle complète son organisation et revêt peu à peu la forme définitive d’une Aurélie-Méduse. Celle-ci est libre, femelle ou mâle telle que nous l’avons vue tout à l’heure produire des œufs. Ainsi le cycle est fermé et, après avoir passé par trois formes différentes, nous sommes arrivés à la forme de départ.

Giunto a questo stato, il giovane adolescente ci ricorda la forma dell’Idra d’acqua dolce. Ne possiede le stesse proprietà tranne una, quella di riprodursi tramite uova. In effetti, gli spuntano dei germogli sul piede come all’Idra e ogni germoglio rappresenta un nuovo individuo. Ma ne nascono anche sulla parte superiore e concava. Perché l’animale si allunga e si divide successivamente dall’alto in basso, dal calice verso il peduncolo, in un certo numero di segmenti o rondelle, disposte in pile e apparentemente incassate come una serie di cornetti da dadi. Ciascuna delle rondelle di questa colonna vivente sviluppa sul suo margine 8 prolungamenti biforcuti a iniziare dalla superiore, poi si separa dal ceppo e diventa libera. Successivamente, mentre naviga liberamente, la rondella completa la sua organizzazione e acquisisce poco per volta la sua forma definitiva di Aurelia Medusa. Questa è libera, femmina o maschio quale l’abbiamo vista poco fa produrre uova. Così il ciclo è concluso e, dopo essere passata per 3 forme diverse, siamo giunti alla forma di partenza.


Scifistoma, Strobilo ed Efira Medusa di un’Aurelia;
nel mezzo, una giovane medusa vista di profilo e di faccia.

Avant de connaître cette singulière filiation de formes, on avait donné à chacune d’elles un nom particulier, croyant avoir affaire à des animaux différents. Ainsi on avait appelé la larve ciliée, éclose de l’œuf, planula; la forme fixée, avant le début de la segmentation en rondelles, reçut le nom de scyphistome, la colonne de rondelles celui de strobile, et enfin la Méduse libre, avant son état parfait, le nom d’Ephira. Comme la plupart des Polypoméduses offrent, sinon toujours toutes, du moins une de ces formes transitoires, on a conservé les [145] noms après avoir écarté l’idée de l’autonomie spécifique de chacune des formes. On dit le strobile d’une Cyanea par exemple, pour indiquer la forme caractérisée par une souche divisée en rondelles superposées. On dit également des formes intermédiaires et transitoires, telles que le scyphistome et le strobile, que ce sont des Métazoaires, tandis que l’éphire portera le nom du Typozoaire, voulant indiquer par là que les unes sont dérivées et évolutives et que la dernière est fixe, qu’elle a réalisé pour ainsi dire le type évolutif final.

Prima di conoscere questa singolare filiazione di forme, si era data a ciascuna di esse un nome particolare, credendo di aver a che fare con animali diversi. Così si era chiamata la larva cigliata, schiusa dall’uovo, planula; la forma fissata, prima dell’inizio della segmentazione in rondelle, ricevette il nome di scifistoma, la colonna di rondelle quello di strobilo e infine la Medusa libera, prima del suo stato perfetto, il nome di Efira. Siccome la maggior parte delle Polipomeduse assumono, se non sempre tutte, almeno una di queste forme transitorie, se ne sono conservati i nomi dopo aver scartato l’idea dell’autonomia specifica di ciascuna delle forme. Per esempio si dice lo strobilo di una Cyanea per indicare la forma caratterizzata da un ceppo diviso in rondelle sovrapposte. Si dice anche delle forme intermedie e transitorie, quali lo scifistoma e lo strobilo, che sono dei Metazoi, mentre l’Efira avrà il nome di Tipozoo, volendo indicare con ciò che le une sono derivate ed evolutive e che l’ultima è fissa, che per così dire ha realizzato il tipo evolutivo finale.

À côté de ces Hydroméduses comme l’Aurélie, dont l’évolution, parcourant quatre phases ou quelquefois moins, ne produit que des individus simples, il y a tout un groupe dont les formes intermédiaires, s’émancipant davantage, se multiplient par gemmation et forment de véritables colonies. Tels sont les animaux appelés Polypes hydraires (Campanulaires, Sertulaires, etc.).

Accanto a queste Idromeduse come l’Aurelia, la cui evoluzione, percorrendo 4 fasi o talvolta meno, produce solo individui semplici, esiste tutto un gruppo le cui forme intermedie, emancipandosi ulteriormente, si moltiplicano per gemmazione e formano delle vere colonie. Tali sono gli animali chiamati Polipi idrari (Campanularie, Sertularie, ecc.).

Prenons comme exemple un animal dont la forme strobile est connue sous le nom de Campanularia gelatinosa. La Campanulaire rappelle tout à fait par sa forme une grappe de fleurs, portée au bout d’un long pédicelle. Une tige creuse, garnie au sommet de petites clochettes diaphanes pareilles à des calices, d’où sortent, puis rentrent à volonté, des panaches de tentacules figurant à s’y méprendre une élégante corolle laciniée. Ces animaux-plantes habitent la mer et sont fixés par leur base à quelque corps sous-marin. En réalité cette grappe est une colonie d’individus vivant l’un sur l’autre et mis en communication de besoins nutritifs par une cavité gastrique commune qui les parcourt tous sans interruption. Cependant, en examinant chacune des branches de l’arbuscule animal, on voit qu’elles ne se ressemblent pas toutes et que certains calices en forme de bouteille ventrue renferment plusieurs corps arrondis agglomérés: les bourgeons reproducteurs. Ces bourgeons n’ont ni tentacules, ni ouverture buccale, ils sont exclusivement reproducteurs, [146] tandis que leurs voisins sont uniquement nourriciers. Il y a là un exemple de division de travail étonnante, non moins merveilleuse que celle que nous constaterons dans certaines colonies d’Insectes, comme chez les Abeilles, par exemple.

Prendiamo ad esempio un animale la cui forma strobile è nota col nome di Campanularia gelatinosa. La Campanularia richiama del tutto per la sua forma un grappolo di fiori, cresciuto alla fine di un lungo peduncolo. Un gambo cavo, munito alla sommità di piccole campanule diafane simili a calici, dai quali escono, e poi rientrano a volontà, dei pennacchi di tentacoli che assumono l’aspetto, equivocando, di una elegante corolla frangiata. Questi animali-piante popolano il mare e sono fissati con la loro base a qualche corpo sottomarino. In realtà questo grappolo è una colonia di individui che vivono l’uno sull’altro e messi in comunicazione per i bisogni nutritivi con una cavità gastrica comune che li attraversa tutti senza interruzione. Tuttavia, analizzando ciascuno dei rami dell’arboscello animale, si osserva che essi non si assomigliano tutti e che alcuni calici a forma di bottiglia panciuta racchiudono molti corpi rotondi agglomerati: i germogli riproduttori. Tali germogli non possiedono né tentacoli, né apertura buccale, sono esclusivamente riproduttori, mentre i loro vicini sono solamente nutritivi. è questo un esempio di stupefacente suddivisione del lavoro, non meno meraviglioso di quello che constateremo in certe colonie di Insetti, come ad esempio nelle Api.

Suivons le développement de la Campanulaire. L’œuf, sphérique comme celui de l’Aurélie, provient d’une Méduse errante, fille de la colonie fixe. Il donne un embryon cilié, une larve libre qui, après avoir nagé pendant quelque temps, se fixe contre un corps sous-marin. L’embryon s’allonge et développe un pédicelle qui se couronne d’une clochette et d’un bourgeon nourricier tentaculé. Bientôt le pédicelle développe à des hauteurs différentes des bourgeons latéraux qui acquièrent le volume et la forme de l’animal souche. Ainsi se sont développés par gemmation les individus latéraux de l’Hydre et du scyphistome de l’Aurélie. Seulement, au lieu de se détacher de la souche comme chez ceux-ci (fig. 88), les individus bourgeonnant sur le scyphistome de la Campanulaire restent en continuité de substance avec la souche et mettent leur cavité en communication avec la cavité générale centrale. Au bout d’un certain temps, après quelques générations successives, les nombreuses branches latérales poussées sur la branche primaire auront donné à la colonie de la Campanulaire cet aspect de végétation touffue que nous lui avons trouvé à première vue.

Seguiamo lo sviluppo della Campanularia. L’uovo, sferico come quello dell’Aurelia, proviene da una Medusa errante, figlia della colonia fissa. Fornisce un embrione cigliato, una larva libera che, dopo aver nuotato per qualche tempo, si fissa a un corpo sottomarino. L’embrione si allunga e sviluppa un peduncolo che si incorona di una campanula e di un germoglio nutritivo tentacolato. Presto il peduncolo sviluppa a differenti altezze dei germogli laterali che acquisiscono il volume e la forma dell’animale capostipite. In tal modo si sono sviluppati per gemmazione gli individui laterali dell’Idra e dello scifostoma dell’Aurelia. Solo che, invece di staccarsi dal ceppo come questi (fig. 88), gli individui germoglianti sullo scifostoma della Campanularia rimangono in continuità sostanziale con la capostipite e mettono la loro cavità in comunicazione con la cavità generale centrale. Alla fine di un certo tempo, dopo alcune generazioni successive, i numerosi rami laterali nati sul ramo principale avranno dato alla colonia di Campanularia quel folto aspetto vegetale che abbiamo osservato al primo impatto visivo.

Jusqu’alors tous les individus nés sur la branche sont asexués et ne fonctionnent que comme appareils nourriciers; mais bientôt apparaissent, entre les calices en clochettes, des organes allongés, ovoïdes, à l’intérieur desquels se développent des bourgeons prolifères. Ceux-ci se détachent comme les rondelles de l’Aurélie et vont au loin reformer une Méduse libre de Campanulaire. Cette Méduse à son tour est sexuée, elle produit des œufs d’où naîtront de nouvelles colonies qui [147] nous ramènent au point de départ de notre description.

Fino ad allora tutti gli individui nati sul ramo sono asessuati e fungono solo da apparati nutritivi; ma presto compaiono, tra i calici a campanula, degli organi allungati, ovoidali, all’interno dei quali si sviluppano dei germogli proliferi. Questi si staccano come le rondelle dell’Aurelia e si allontanano per riformare una Medusa libera di Campanularia. Questa Medusa è a sua volta sessuata, produce delle uova dalle quali nasceranno nuove colonie che ci riconducono al punto di partenza della nostra descrizione.

Les formes éphires ou médusaires ne se détachent pas ainsi de la colonie chez tous les Polypes hydraires.

Le forme efiree o medusarie non si staccano in questo modo dalla colonia in tutti i Polipi idrari.


Polipo idrario che produce una Medusa F.

Dans la Campanulaire géniculée, espèce voisine de la précédente, les bourgeons reproducteurs ébauchent la forme médusaire tout en restant attachés à la colonie.

Nella Campanularia genicolata, specie vicina alla precedente, i germogli riproduttori abbozzano la forma a medusa pur rimanendo attaccati alla colonia.

[148] Celle-ci devient nourricière, multiplicatrice et reproductrice à la fois.

Questa diventa contemporaneamente nutritiva, moltiplicatrice e riproduttrice.

Dans certaines espèces telles que le Paryphaea crocea, les jeunes bourgeons médusaires sont suspendus en guirlande autour de la région céphalique de la souche. Chez d’autres, les petites Méduses naissent pour ainsi dire dans l’estomac commun, car c’est dans la cavité centrale, autour d’un appendice de la paroi, qu’elles bourgeonnent en grand nombre.

In certe specie come la Paryphaea crocea, i giovani germogli di Medusa sono sospesi a ghirlanda attorno alla regione cefalica della capostipite. In altre, le piccole Meduse nascono per così dire nello stomaco comune, perché è nella cavità centrale, attorno a un’appendice della parete, che esse germogliano in gran numero.

Nous venons d’assister à la genèse des singulières colonies campanulariennes, nous avons vu s’établir entre les membres une remarquable division de travail qui assigne aux uns un rôle nourricier, aux autres un rôle reproducteur.

Abbiamo appena assistito all’origine delle singole colonie campanulari, abbiamo visto instaurarsi tra i membri una notevole suddivisione del lavoro che attribuisce ad alcuni un ruolo nutritivo, ad altri un ruolo di riproduttore.

Cette division du travail est poussée encore plus loin chez les étranges créatures marines qu’on appelle Siphonophores ou Acalèphes hydrostatiques (fig. 89). La colonie, qui provient du bourgeonnement successif de l’animal souche, se compose des individus nourriciers asexués qui pourvoient à l’alimentation de toute l’association; des individus médusaires sexués qui assurent la reproduction; d’individus médusaires sexués transformés en organe de natation, et enfin d’un appareil hydrostatique appelé vessie aérienne, qui maintient l’équilibre de la colonie dans l’eau. Car toute cette agglomération d’organes enchevêtrés, superposés, juxtaposés, parfois alignés en longe chaîne, rappelant quelque chevelu de racines à la dérive ou quelque ceinture fantastique d’une Néréide, n’aurait qu’un équilibre fort instable, si les vessies et les cloches ne la maintenaient plus ou moins verticalement.

Questa suddivisione del lavoro è spinta ancora più oltre nelle strane creature marine che si chiamano Sifonofori o Acalefe idrostatiche (fig. 89). La colonia, proveniente dal reiterato germogliare dell’animale sorgente, è composta da individui nutritivi asessuati che provvedono all’alimentazione di tutta la colonia; da individui medusari sessuati che assicurano la riproduzione; da individui medusari sessuati trasformati in organo di navigazione, e infine da un apparato idrostatico chiamato vescica d’aria, che mantiene l’equilibrio della colonia nell’acqua. Tutto questo perché l’agglomerato di organi ingarbugliati, sovrapposti, giustapposti, talora allineati in lunga catena, che richiama qualche parrucca di radici alla deriva o qualche cintura fantastica di una Nereide, avrebbe solo un equilibrio molto instabile, qualora le vesciche e le campane non la mantenessero in posizione all’incirca verticale.

Il y a cependant des Siphonophores, tels que les Velelles, qui abandonnent leurs formes médusaires. Celles-ci, détachées de la colonie, errantes, produisent ensuite des œufs comme les Méduses de l’Aurélie rose, qui deviendront l’origine de nouvelles colonies asexuées hydrostatiques (fig. 90).

Ci sono tuttavia dei Sifonofori, come le Velelle, che abbandonano le loro forme di medusa. Queste, staccate dalla colonia, vaganti, producono in seguito delle uova come le Meduse dell’Aurelia rosa, che diventeranno l’origine di nuove colonie asessuate idrostatiche. (fig. 90).


Un Sifonoforo

[149] b. échinodermes. Les échinodermes ou animaux «à peau garnie d’épines» sont tous marins. Ils comprennent des animaux tels que les Oursins, les Astéries ou Etoiles de mer, les Pentacrines ou Têtes de méduse et les Holothuries. Un grand nombre de leurs représentants se trouvent sur nos côtes et quelques-uns, tels que les Oursins et l’Holothurie, sont recherchés comme aliment: les [150] premiers par les gourmets qui imitent en cela les anciens Romains, la deuxième par les gens pauvres, car elle n’offre guère un morceau appétissant ni bien nutritif. Dans l’extrême Orient cependant, d’autres espèces d’Holothuries sont assez prisées sous le nom de «Trépang».

b. Echinodermi. Gli Echinodermi o animali «dalla pelle munita di spine» sono tutti marini. Comprendono animali quali i Ricci di mare, le Asterie o Stelle di mare, i Pentacrini o Teste di medusa e le Oloturie. Un elevato numero dei loro rappresentanti si trova sulle nostre coste e alcuni, come i Ricci di mare e l’Oloturia, sono ricercati come alimento: i primi dai buongustai che imitano in questo gli antichi Romani, la seconda dai poveri, perché non fornisce affatto un boccone appetibile né molto nutriente. In estremo Oriente tuttavia altre specie di Oloturie sono abbastanza pregiate col nome di «Trepang».


Nascita e sciamatura delle Meduse.

Ouvrons un de ces animaux hérissés de pointes ou de baguettes obtuses, un Oursin: au centre, disposés en rosette, cinq trainées d’une substance framboisée, rouge, [151] occupent une grande partie de la cavité. Ce sont les ovaires, la partie comestible de l’Oursin femelle, car les sexes sont séparés. Au printemps les ovaires grossissent et se remplissent d’œufs qui vont être fécondés après leur sortie du corps de l’Oursin.

Apriamo uno di questi animali irti di punte o di bacchette smussate, un Riccio di mare: al centro, disposte a rosetta, 5 strisce di una sostanza color lampone, rossa, occupano gran parte della cavità. Sono le ovaie, la parte commestibile del Riccio femmina, in quanto i sessi sono separati. In primavera le ovaie si ingrandiscono e si riempiono di uova che verranno fecondate dopo la loro uscita dal corpo del Riccio.

L’œuf de l’Oursin est composé d’un vitellus rempli de fines granulations et vivement coloré en rouge, puis d’une membrane vitelline et d’une couche mucilagineuse transparente externe, qui n’apparaît que plus tard quand la fécondation est opérée. L’œuf est d’une grande transparence. Au moment de la fécondation, on le voit presque toujours entraîné dans un singulier mouvement de rotation sans que ce mouvement cependant soit un signe de fécondation accomplie. Le signe non trompeur en est, comme dans tout œuf animal en travail, la segmentation. Elle atteint ici toute la sphère vitelline qui, en se divisant un grand nombre de fois pour former l’embryon, accuse encore un mouvement oscillatoire spécial et comme saccadé. Après quinze ou vingt heures l’embryon éclôt et se dégage de la fente de l’œuf pour nager librement au dehors. Il a conservé son mouvement oscillatoire et on lui voit tout le corps recouvert de cils vibratiles. C’est une larve sphérique comme celle du Corail, mais douze heures plus tard elle a changé de forme. Elle se creuse d’une cavité gastrique et se perfore d’une ouverture buccale (fig. 91). Puis commence la série des métamorphoses qui, à travers des formes tout à fait singulières, vont conduire une jeune larve à symétrie bilatérale à un état parfait, l’Oursin, à symétrie rayonnante. Jusqu’alors la larve s’est tenue, dans ses excursions, près de la surface de l’eau; au moment des métamorphoses, elle s’aventure à des profondeurs de plus en plus grandes, de sorte qu’à la fin, elle termine son évolution au fond où elle demeure désormais pour toujours. La septième jour après l’éclosion, la larve a changé de forme au point de ressembler grossièrement à un éteignoir dont les bords se [152] prolongeraient en quatre pointes obtuses ou mieux à une de ces coiffures égyptiennes, appelées pcha que l’on voit caractériser les portraits des rois sur les monuments de l’époque. Prise pour un animal parfait d’espèce distincte, la larve ainsi faite avait reçu autrefois le nom de pluteus, comme la forme polypoïde des Méduses celui de strobile.

L’uovo del Riccio è formato da un vitello ripieno di fini granulazioni e vivacemente colorato di rosso, poi da una membrana vitellina e da uno strato esterno mucillaginoso trasparente, che appare solo più tardi quando la fecondazione è avvenuta. L’uovo è molto trasparente. Nel momento della fecondazione lo si vede quasi sempre preso in un singolare movimento di rotazione senza tuttavia che questo movimento sia un segno di avvenuta fecondazione. Il segno rivelatore ne è, come in tutte le uova animali in attività, la segmentazione. Essa raggiunge qui tutta la sfera vitellina che, dividendosi un gran numero di volte per formare l’embrione, mostra anche uno speciale movimento oscillatorio e irregolare. Dopo 15 o 20 ore l’embrione schiude e si libera attraverso una fessura dell’uovo per navigare libero all’esterno. Ha mantenuto il suo movimento oscillatorio e gli si vede tutto il corpo ricoperto di ciglia vibratili. è una larva sferica come quella del Corallo, ma 12 ore dopo ha mutato di forma. Si scava una cavità gastrica e si perfora con un’apertura buccale (fig. 91). Poi inizia la serie delle metamorfosi che, attraverso forme del tutto singolari, portano una giovane larva dalla simmetria bilaterale a uno stato di perfezione, il Riccio, dalla simmetria raggiata. Fino a quel momento la larva si è mantenuta, nelle sue escursioni, vicino alla superficie dell’acqua; nel momento delle metamorfosi si spinge a profondità via via maggiori, in modo che alla fine finisce la sua evoluzione sul fondo dove rimane ormai per sempre. Il 7° giorno dopo la schiusa la larva ha modificato la sua forma al punto da somigliare grossolanamente a uno spegnitoio i cui bordi prolungati in 4 punte smussate o meglio a una delle pettinature egizie, chiamate pcha che si vedono essere caratteristiche dei ritratti dei re sui monumenti dell’epoca. Ritenuta come un animale perfetto di specie distinta, la larva così fatta aveva ricevuto altre volte il nome di pluteus, come quello di strobilo la forma polipoide delle Meduse.


Larve di Riccio di mare.
 A. Larva mobile ingrandita 166 volte. g. Ossatura calcarea. B. Larva di due giorni. a. Bocca.

Plus tard encore, la larve allonge ses quatre bras, se garnit de quatre touffes de cils vibratiles et se fortifie au moyen de longues baguettes calcaires disposées à la façon du trépied d’un appareil de photographe. C’est la forme en «chevalet» (Staffelei), qui précède immédiatement la métamorphose définitive. À ce moment il n’y a encore aucun indice de piquants. La larve nage ayant son [153] sommet tourné en bas et les pieds du chevalet en haut. Entre la paroi du corps et l’estomac se trouve une cavité remplie de liquide: c’est là que l’Oursin définitif se développe comme un bourgeon qui s’étend peu à peu dans la cavité, entourant l’estomac et envahissant le reste du corps de la larve.

Ancora più tardi la larva allunga le sue 4 braccia, si munisce di 4 ciuffi di ciglia vibratili e si irrobustisce per mezzo di lunghi bastoncini calcarei disposti come un treppiedi di apparecchio fotografico. Si tratta della forma a «cavalletto» (Staffelei), che precede immediatamente la metamorfosi definitiva. In questo momento non c’è ancora alcun indizio di aculei. La larva naviga tenendo la sua sommità rivolta in basso e la base del cavalletto in alto. Tra la parete del corpo e lo stomaco c’è una cavità piena di liquido: è lì che il Riccio definitivo si sviluppa come un germoglio che si stende poco per volta nella cavità, circondando lo stomaco e invadendo il resto del corpo della larva.

Celle-ci se fond pour ainsi dire autour du jeune Oursin, et finalement il n’en reste que quelques débris qui disparaissent également, laissant la forme adulte comme produit définitif après l’avoir nourri littéralement de sa substance. Pourvu d’une bouche et d’organes digestifs, l’Oursin se suffit dés lors à lui-même. Il y a donc là un phénomène de gemmiparité comme celui que les Méduses nous ont offert, et c’est pour cela que les échinodermes, si différents de forme, ont été rangés dans la classification à la suite des Cœlentérés; à vrai dire ce sont des colonies.

Questa si forma, per così dire, attorno al giovane Riccio, e finalmente ne rimangono solo alcuni residui che pure scompaiono, lasciando la forma adulta come prodotto definitivo dopo averlo letteralmente nutrito della propria sostanza. Provvisto di una bocca e di organi digestivi, il Riccio da quel momento basta a se stesso. Esiste dunque qui un fenomeno di germogliazione come quello che ci hanno presentato le Meduse, ed è per questo che gli Echinodermi, così diversi di forma, sono stati inseriti nella classificazione al seguito dei Celenterati; a dire il vero sono delle colonie.

Les larves d’Ophiures ou Étoiles de mer à longs bras évoluent d’une façon analogue. Elles produisent à la face concave du chevalet un groupe de bourgeons tuberculeux qui se constituent en corps étoilé. C’est pour cela qu’on a donné aux larves le nom de «Ammen» ou de «nourrices».

Le larve degli Ofiuri o Stelle di mare dalle lunghe braccia evolvono in modo analogo. Producono sulla faccia concava del cavalletto un gruppo di germogli a tubercolo che si compongono in corpo stellato. è per questo che si è dato alle larve il nome di «Ammen»[termine tedesco per Balie. n.d.t.] o di «nutrici».

Les Astéries ou Étoiles de mer se reproduisent au printemps. Les œufs, petits, sphériques, ont un vitellus vivement coloré en rouge, un peu d’albumen transparent et un chorion incolore. Les œufs et les jeunes larves ne quittent pas la mère dès la ponte. Ils sont reçus dans une sorte de chambre incubatrice que la mère sait arranger en rapprochant fort étroitement ses bras à la face ventrale autour de la bouche.

Le Asterie o Stelle di mare si riproducono in primavera, Le uova, piccole, sferiche, hanno un vitello vivacemente colorato di rosso, un poco di albume trasparente e un corion incolore. Le uova e le giovani larve non abbandonano la madre alla nascita. Sono tenute in una specie di camera incubatrice che la madre sa preparare avvicinando assai strettamente le sue braccia alla faccia ventrale attorno alla bocca.

On ne connaît pas d’autre exemple d’un animal qui fasse pour ses petits ce que l’Astérie mère fait pour les siens. En effet, le rapprochement des bras pour former la chambre incubatrice ferme en même temps la bouche; il est impossible à l’animal de prendre toute nourriture, au moins pendant les onze jours qu’il passe dans un état [154] d’immobilité complète. Les œufs éclosent par couvées successives dans la chambre incubatrice. Tout le vitellus se segmente et donne une larve ciliée; puis, sur la partie antérieure, naissent quatre tubercules qui serviront d’organes de fixation contre la paroi de la chambre maternelle; mais ces organes ne sont que transitoires et disparaissent quand la larve est devenue ciliée. Chez certaines Astéries la larve ciliée se transforme en Bipinnaria, c’est-à-dire en une forme larvaire qu’on avait prise autrefois, sous cette dénomination, pour un animal distinct. On remarque l’absence de la charpente calcaire et l’irrégularité des formes qui ne rappellent plus le chevalet du pluteus.

Non sono noti altri esempi di un animale che faccia per i suoi piccoli quello che l’Asteria madre fa per i suoi. In effetti, l’avvicinamento delle braccia per creare la camera d’incubazione chiude nello stesso tempo la bocca; diventa impossibile per l’animale assumere qualsiasi nutrimento, almeno durante gli 11 giorni che passa in uno stato di completa immobilità. Le uova schiudono per covate successive nella camera incubatrice. Tutto il vitello si segmenta e produce una larva cigliata; poi, sulla parte anteriore, nascono 4 tubercoli che fungeranno da organi di fissazione contro la parete della camera materna; ma questi organi sono solo transitori e scompaiono quando la larva è diventata cigliata. In certe Asterie la larva cigliata si trasforma in Bipinnaria, cioè in una forma larvale che un tempo si era ritenuta, con questo nome, come un animale distinto. Si segnala la mancanza della struttura calcarea e l’irregolarità delle forme che non richiamano più il cavalletto del pluteus.

Il en est de même des larves des Holothuries qui sont caractérisées en outre par la présence de plusieurs petites roues calcaires fort élégantes. Ces larves portent le nom d’Auricularia à cause de leurs expansions en forme d’oreilles. Avant de passer à l’état définitif, la larve d’Holothurie se métamorphose en une sorte de chrysalide qui a la forme d’un tonneau cerclé de cinq bandes ciliées.

È la stessa cosa per le larve delle Oloturie che sono caratterizzate in più dalla presenza di molteplici piccole ruote calcaree molto eleganti. Queste larve hanno il nome di Auricularia a causa delle loro espansioni a forma di orecchie. Prima di passare allo stato definitivo, la larva di Oloturia subisce una metamorfosi in una specie di crisalide che ha la forma di un barile circondato da 5 bande cigliate.

Nous ne pouvons passer sous silence l’étonnante facilité que possèdent les Astéries et les Holothuries de restaurer les parties enlevées de leur corps. Les rayons des Astéries, fragiles et cassants, se reconstituent, très rapidement, comme Bernard de Jussieu et Guettard l’avaient déjà vu en 1741. Un seul rayon, pourvu qu’il soit détaché assez près de la base, est même capable de reconstituer tout un animal (fig. 92).

Non possiamo passare sotto silenzio la stupefacente facilità che le Asterie e le Oloturie hanno di riprodurre le parti tolte dal loro corpo. I raggi delle Asterie, fragili e delicati, si riformano, molto rapidamente, come già avevano detto Bernard de Jussieu e Guettard nel 1741. Un solo raggio, purché sia staccato abbastanza vicino alla base, è anche capace di rigenerare tutto un animale (fig. 92).

L’Holothurie est encore plus bizarre, car elle est capable de se reproduire par ses intestins et à la suite d’un suicide. Par des contractions convulsives, elle arrive à détacher son tube digestif et l’expulse au dehors. Cet acte héroïque lui coûte la vie, mais le tube digestif se restaure et développe un nouvel individu complet. Il faut croire qu’elle considère cet effort suprême comme une dernière chance [155] de survivance dans sa lignée et qu’elle n’y a recours que dans les dangers extrêmes, où la conservation de l’espèce lui semble compromise.

L’Oloturia è ancora più singolare, perché è in grado di riprodursi mediante i suoi intestini e in seguito a un suicidio. Con successive contrazioni convulse arriva a staccare il suo tubo digestivo e lo espelle. Questo atto eroico le costa la vita, ma il tubo digerente si ripristina e sviluppa un nuovo individuo completo. Bisogna credere che essa consideri questo sforzo supremo come un’ultima opportunità di sopravvivenza nella sua linea e che essa vi fa ricorso solo nei pericoli estremi, in cui la conservazione della specie le sembra compromessa.


Un braccio di Asteria nell’atto di rigenerare un nuovo individuo.

La plante, chétive et mal nourrie dans un sol avare, se hâte de fleurir, puis meurt. Certains animaux, se voyant en danger de mort, se hâtent de pondre avant de périr.

La pianta, gracile e mal nutrita su un terreno improduttivo, smette di fiorire e poi muore. Alcuni animali, vedendosi in pericolo mortale, prima di morire si affrettano a deporre.

Admirons cet instinct désintéressé d’un animal qui donne sa vie pour celle de sa progéniture et avouons que les animaux nous donnent quelquefois de beaux exemples.

Ammiriamo questo disinteressato istinto di un animale che dà la sua vita per quella della sua progenie e riconosciamo che gli animali talvolta ci forniscono dei begli esempi.