L'œuf chez les plantes et les animaux
1885
par Guillaume Capus (1857-1931)

L’UOVO NELLE PIANTE E NEGLI ANIMALI
1885
di Guillaume Capus (1857-1931)
Trascrizione e traduzione di Fernando Civardi

Revisione di Elio Corti

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CAPITOLO V

[156] CHAPITRE CINQUIÈME

CAPITOLO QUINTO

L’œuf chez les vers

L’uovo nei vermi

Nous désignons vulgairement sous le nom de Vers des animaux à corps allongé, mou, contractile, à mouvements lents et rampants. Le Verre de terre nous est le mieux connu et résume, dans notre idée, les propriétés et les caractères qu’à tort ou à raison nous attribuons ordinairement à cette catégorie d’animaux. Ainsi le Ver est pour nous l’emblème de la faiblesse, du dénûment et de l’assujettissement. Il est vrai que l’existence d’un pauvre Ver de terre n’est guère enviable. Il possède tant d’ennemis qu’on le dirait créé à seule fin de servir de pâture aux autres. On le disait même il n’y a pas très longtemps, comme on [157] pensait aussi que le blé et la pomme étaient destinés à ne pas laisser mourir l’homme de faim et la verdure du paysage à ne pas lui fatiguer les yeux!

Comunemente indichiamo col nome di Vermi degli animali dal corpo allungato, molle, contrattile, con movimenti lenti e striscianti. Quello più noto è il Verme di terra e riassume, a nostro parere, le proprietà e le caratteristiche che a torto o a ragione attribuiamo abitualmente a questa categoria di animali. Così per noi il Verme è l’emblema della debolezza, dell’essere nudo e della sottomissione. è vero che l’esistenza di un povero Lombrico non è affatto invidiabile. Ha tanti nemici che lo si direbbe creato al solo scopo di servire da mangime agli altri. Lo si diceva pure non molto tempo fa, come anche si pensava che il grano e la mela erano destinati a non lasciar morire di fame l’uomo e il verde del paesaggio a non fargli stancare gli occhi!

Mais la division des Vers est une des plus vastes et comprend une infinité de formes qui échappent le plus souvent à l’attention journalière par la petitesse de leur taille ou par leur genre de vie dans un milieu caché, le plus souvent à l’intérieur d’autres animaux: ce sont les Vers parasites. La mer en héberge encore un grand nombre, et les Annélides, au lieu de montrer l’abjecte passivité, à notre avis, du Ver de terre, montrent au contraire une grande initiative offensive et défensive, se parent de belles livrées et font preuve d’une grande habileté d’industrie. L’antipathie que nous éprouvons à l’égard du pauvre paria se change alors peut-être en pitié pour lui et en admiration pour ses congénères marins, plus favorisés par la nature.

Ma la categoria dei Vermi è una delle più ampie e comprende un’infinità di forme che il più delle volte sfuggono alla quotidiana attenzione per la piccolezza della loro taglia o per il loro genere di vita in un ambiente nascosto, molto spesso all’interno di altri animali: sono i Vermi parassiti. Il mare ne ospita anche un gran numero, e gli Anellidi, invece di mostrare l’odiosa passività, a nostro parere, del Lombrico, ostentano al contrario una grande capacità offensiva e difensiva, si vestono di belle livree e danno prova di una grande abilità nel fare. L’antipatia che proviamo per il povero paria si muta allora forse in pietà per lui e in ammirazione per i suoi congeneri marini, più favoriti dalla natura.

Les Vers les plus simples d’organisation sont les Vers plats, qui vivent pour la plupart à l’état de parasite à l’intérieur des organes d’animaux plus élevés. Leur corps plat est tantôt arrondi, tantôt rubané et composé d’un grand nombre d’articles, disposés en chaîne et représentant chacun un individu. Le ruban peut acquérir jusqu’à vingt mètres de longueur.

I Vermi dall’organizzazione più semplice sono i Vermi piatti, che nella maggior parte vivono da parassiti all’interno degli organi di animali superiori. Il loro corpo piatto è talvolta arrotondato, talvolta nastriforme e formato da un gran numero di parti, disposte a catena e rappresentanti ciascuna un individuo. Il nastro può arrivare fino a 20 metri di lunghezza.

Presque tous sont hermaphrodites, se reproduisent par des œufs, se multiplient par gemmation et par scissiparité en donnant souvent des exemples très curieux de génération alternante.

Sono quasi tutti ermafroditi, si riproducono mediante uova, si moltiplicano per gemmazione e per scissiparità fornendo spesso esempi molto curiosi di generazione alternante.

Le premier que nous choisirons sera le Ténia ou Ver solitaire (Taenia solium), qui habite l’intestin de l’homme (fig. 93). Ce nom est incorrect pour deux raisons: d’abord le Ver est souvent accompagné de plusieurs autres, et ensuite chaque Ver est une réunion d’un grand nombre d’individus placés bout à bout.

Il primo che sceglieremo sarà la Tenia o Verme solitario (Taenia solium), che alberga nell’intestino dell’uomo (fig. 93). Questo nome è errato per due motivi: per prima cosa il Verme è spesso accompagnato da numerosi altri, e poi ciascun Verme è l’unione di un gran numero di individui posti testa a testa.


Tenia e Botriocefalo.

a. Tenia o verme solitario. b. La testa. c. Uncini. d. Una proglottide. e. Uovo. f. Embrione con 6 uncini. g. Due proglottidi del Botriocefalo. f. Larva cigliata dello stesso.

C’est un ruban plat, parfois long de plus de 10 mètres, très fin à l’extrémité antérieure, élargi à l’extrémité [158] postérieure. Il est comme articulé et détache successivement, à l’extrémité plus large qui représente la queue, des segments déjà indiqués qui vivent d’une manière indépendante et sont animés de mouvements assez rapides. Au fur et à mesure que les segments se détachent, le Ver, en s’allongeant, en produit de nouveaux vers la région céphalique. C’est la multiplication par scissiparité transversale. La région céphalique, la plus mince, est terminée par un petit renflement qui est la tête, du [159] volume d’une tête d’épingle. Au microscope on la voit garnie de quatre ventouses arrondies, puis, tout au sommet, d’une double couronne de petits crochets. Ventouses et crochets sont des organes de fixation au moyen desquels le Ver s’attache solidement à la paroi intestinale au point de ne lâcher prise que sous l’influence des plus violentes vermifuges. Immédiatement au-dessous de cette tête commence la gemmation, qui renouvelle les membres de la colonie et les augmente.

È un nastro piatto, talvolta lungo più di 10 metri, molto sottile nell’estremità anteriore, largo all’estremità posteriore. è come articolato e stacca in successione, all’estremità più larga che rappresenta la coda, dei segmenti già citati che vivono in modo indipendente e sono animati da movimenti abbastanza rapidi. Man mano che i segmenti si staccano, il Verme, allungandosi, ne produce di nuovi verso la regione cefalica. Si tratta di moltiplicazione per scissiparità trasversale. La regione cefalica, la più sottile, termina con un piccolo rigonfiamento che è la testa, del volume di una capocchia di spillo. Al microscopio la si vede fornita di 4 ventose rotonde, poi, sulla sommità, di una doppia corona di piccoli uncini. Ventose e uncini sono organi di fissaggio per mezzo dei quali il Verme aderisce fortemente alla parete intestinale al punto da lasciare la presa solo sotto l’effetto dei più violenti vermifughi. Immediatamente sotto questa testa inizia la gemmazione, che rinnova i membri della colonia e li accresce di numero.

Le Ver solitaire est donc une forme strobile comme celle que nous avons décrite chez la Méduse et celle-ci est l’équivalent d’un segment. Au fur et à mesure que les segments se détachent, ils sont expulsés du corps tandis que le ruban continue à se nourrir aux dépens des aliments destinés à son hôte. Chaque segment, qu’on appelle proglottis ou cucurbitain, est un individu à sexe double, capable de reproduire un Ténia au moyen d’œufs. Au microscope le proglottis apparaît littéralement bourré d’œufs arrondis, extrêmement petits entourés d’une triple enveloppe incolore assez résistante, car l’œuf doit subir une série d’épreuves où son contenu périrait s’il était imparfaitement protégé. Tandis que chez le Tœnia solium l’œuf est arrondi et à triple enveloppe, chez d’autres espèces l’enveloppe est double et la forme ovale. L’enveloppe externe se prolonge parfois en deux appendices longs et grêles, ou déchiquetés ou arrondis en forme de vessie. Les œufs sont pondus libres ou bien réunis au nombre d’une dizaine dans une substance gélatineuse commune.

Il Verme solitario è dunque uno strobilo come quello che abbiamo descritto nella Medusa e questa è l’equivalente di un segmento. Man mano che i segmenti si staccano, vengono espulsi dal corpo mentre il nastro continua a nutrirsi a spese degli alimenti destinati al suo ospite. Ogni segmento, che si chiama proglottide o cucurbitano, è un individuo dal doppio sesso, capace di riprodurre una Tenia per mezzo di uova. Al microscopio la proglottide appare letteralmente zeppa di uova rotonde, estremamente piccole, rivestite da un triplo involucro incolore abbastanza resistente, perché l’uovo deve sottostare a una serie di prove nelle quali il suo contenuto morirebbe se fosse protetto in modo imperfetto. Mentre nella Taenia solium l’uovo è tondo e a triplice involucro, nelle altre specie il rivestimento è doppio e la forma ovale. L’involucro esterno talvolta si prolunga in 2 appendici lunghe e sottili, oppure lacerate o arrotondate a forma di vescica. Le uova vengono deposte libere oppure raccolte nel numero di una decina in una sostanza gelatinosa comune.

La fécondation inaugure ensuite le travail de segmentation d’une partie du vitellus, mais bientôt les cellules, se développant aux dépens de celui-ci, l’ont envahi en entier et l’embryon se constitue. Alors on voit apparaître à un des pôles de l’embryon six petits crochets animés de mouvements très vifs de rétraction et de protrusion.

Successivamente la fecondazione dà inizio alla segmentazione di una parte del vitello, ma ben presto le cellule, sviluppandosi a suo scapito, l’hanno completamente invaso e l’embrione prende forma. Si vedono allora comparire a uno dei poli dell’embrione 6 piccoli uncini animati da movimenti di contrazione e protrusione molto vivaci.

Les œufs, contenant l’embryon, sont évacués et [160] tombent sur le sol ou dans l’eau. Ce n’est pas là qu’ils éclosent, mais bien dans le tube intestinal d’un autre animal. L’embryon du Ver solitaire doit arriver dans le tube digestif du Porc. Il y sort de l’œuf et se fixe à l’aide de ses six petits crochets à la paroi de l’intestin, la perfore et va se loger à l’intérieur du tissu musculaire ou dans les autres organes. Là il s’enkyste, c’est-à-dire se niche dans une vésicule qui se remplit d’eau, se replie sur lui-même et attend. Il attend que la destinée de son hôte le transporte dans un autre résidence, car, quoique ayant déjà les formes ébauchées du Ver solitaire rubané, il ne pourra se développer tout à fait que dans le tube digestif de l’Homme où nous l’avons rencontré au début. Ainsi enkysté dans les tissus du Porc, on lui donne le nom de Cysticerque et pas n’est besoin de dire que avant la connaissance exacte et irréfutablement démontrée par l’expérience directe de cette singulière migration, on avait pris la forme cysticerque pour un Ver spécifiquement différent du Ver solitaire de l’Homme. Ingéré avec la viande de Porc infestée, le Cysticerque complète son développement dans l’intestin de l’homme, devient un Ténia et se multiplie incessamment par scissiparité transversale en donnant la chaîne des Proglottis. Chacun de ceux-ci produit à son tour des œufs et le cycle évolutif se trouve fermé. Il est facile de tirer les conclusions pratiques de cette biographie du Ténia: les dangers d’infection pour l’Homme ne viennent pas des proglottis, mais bien du Cysticerque, épargné, dans la viande de Porc «ladrée», par une cuisson insuffisante ou l’absence de toute cuisson.

Le uova, contenendo l’embrione, vengono espulse e cadono sul terreno o in acqua. Non è lì che si schiudono, bensì nel tubo intestinale di un altro animale. L’embrione del Verme solitario deve raggiungere il tubo digerente del Maiale. Lì esce dall’uovo e si fissa con l’aiuto dei suoi 6 piccoli uncini alla parete dell’intestino, la perfora e va a sistemarsi all’interno del tessuto muscolare o negli altri organi. Là si incista, cioè si annida in una vescicola che si riempie d’acqua, si ripiega su se stesso e aspetta. Aspetta che le vicende del suo ospite lo trasportino in un altro posto, perché, pur avendo già le forme abbozzate del Verme solitario nastriforme, sarà in grado di svilupparsi del tutto solo nel tubo digerente dell’Uomo dove l’abbiamo incontrato all’inizio. Così incistato nei tessuti del Maiale, gli viene dato il nome di Cisticerco ed è inutile dire che prima della conoscenza esatta e irrefutabilmente dimostrata dall’esperienza diretta di questa singolare migrazione, la forma a cisticerco era stata presa per un Verme del tutto diverso dal Verme solitario dell’Uomo. Ingerito con la carne di Maiale infestata, il Cisticerco completa il suo sviluppo nell’intestino dell’Uomo, diventa una Tenia e si moltiplica incessantemente per scissione trasversale dando luogo alla catena di Proglottidi. A sua volta ciascuna di queste produce delle uova e il ciclo evolutivo è completato. è facile trarre le conclusioni pratiche di questa biografia della Tenia: i pericoli d’infezione per l’Uomo non derivano dalle proglottidi, bensì dal Cisticerco, mantenuto vitale, nella carne «crivellata» del Maiale, da una insufficiente cottura o dalla mancanza di un qualsiasi tipo di cottura.

L’histoire de tous les Ténias, qui sont nombreux, n’est pas encore connue, mais les faits déjà observés par l’expérimentation directe et voulue, car celle-là seule peut nous convaincre entièrement, laissent supposer que tous les Ténias font des migrations analogues. Ces migrations nous rappellent vivement les singuliers phénomènes [161] d’hétérœcie que nous avons constatés chez les Champignons, chez la Puccinie des herbes entre autres.

Non è ancora nota la storia di tutte le Tenie, che sono numerose, ma i fatti già osservati dalla sperimentazione diretta e indotta, perché solo quella può essere completamente convincente, lasciano supporre che tutte le Tenie effettuano migrazioni analoghe. Queste migrazioni ci rammentano vivamente i singolari fenomeni di eteroecia che abbiamo constatato nei Funghi, tra i quali la Puccinia delle erbe.


Sviluppo del Cenuro delle Pecore. – Sporocisti e Cercarie.

On sait que les Moutons sont fréquemment atteints d’une maladie incurable, connue sous le nom de «tournis» parce que, pris comme d’une folie subite, ils se mettent à tournoyer rapidement autour d’eux-mêmes jusqu’à tomber d’épuisement. L’autopsie découvre dans le cerveau de ces animaux de grosses vésicules hydatiques remplies d’un grand nombre de petits Vers associés à peu près comme ces faisceaux de Champignons qu’on [162] trouve au pied des vieux troncs d’arbres. Ces Vers ne peuvent se multiplier que par gemmation, on les appelle Cœnures pour cela et aussi pour les distinguer des Cysticerques qui restent toujours simples et n’ont qu’une seule tête. Mais leur histoire est celle des Cysticerques, car, introduits dans les voies digestives d’un chien ou d’un loup, les Cœnures se développent en Ténias donnant des Proglottis sexués. Les œufs pondus par ceux-ci sont expulsés, tombent à terre et, par un moyen ou un autre, arrivent dans les fosses nasales ou dans la voie digestive d’un mouton, d’où les petits embryons vont gagner la substance cérébrale pour s’y nicher et provoquer les accidents nerveux du «tournis» (fig. 94).

Si sa che le Pecore sono affette frequentemente da una malattia incurabile, nota col nome di «capogiro» perché, come prese da un’improvvisa pazzia, esse si mettono a girare vorticosamente su loro stesse fino a cadere per sfinimento. L’autopsia rivela la presenza nel cervello di questi animali di grosse vescicole idatidee piene di un gran numero di piccoli Vermi agglomerati circa come quei cumuli di Funghi che si trovano alla base dei vecchi tronchi d’albero. Questi Vermi possono moltiplicarsi solo per gemmazione, e vengono chiamati per tale motivo Cenuri e anche per distinguerli dai Cisticerchi che rimangono sempre singoli e hanno una sola testa. Ma la loro storia è quella dei Cisticerchi, perché, introdotti nelle vie digestive di un cane o di un lupo, i Cenuri si sviluppano in Tenie producendo delle proglottidi sessuate. Le uova deposte da queste vengono espulse e cadono a terra e, in un modo o nell’altro, giungono nelle fosse nasali o nel sistema digestivo di una pecora, da dove i piccoli embrioni raggiungono la sostanza cerebrale per annidarvisi e causare i disturbi nervosi del «capogiro» (fig. 94).

Tous ces exemples de migration ou d’hétérœcie démontrent clairement le grand principe de l’adaptation au milieu et di changement des fonctions et des organes qui n’en est que la conséquence. Il est évident en effet que tous ces parasites, soit de l’Homme, soit des animaux au-dessous de lui, n’ont apparu avec leurs formes actuelles qu’au moment où les animaux ont fait usage du régime carnivore spécial qui leur transmet les Cysticerques de ces parasites.

Tutti questi esempi di migrazione o eteroecia dimostrano chiaramente il grande principio di adattamento all’ambiente e di modificazione delle funzioni e degli organi che ne sono solo la conseguenza. Effettivamente è chiaro che tutti questi parassiti, sia dell’uomo, sia degli animali a lui inferiori, sono comparse con le loro attuali forme solo nel momento in cui gli animali hanno fatto uso dello speciale regime carnivoro che introduce in essi i Cisticerchi di questi parassiti.

L’ordre des Trématodes va nous fournir quelques exemples du même genre et ce furent même ceux-là qui, les premiers, mirent sur la piste des migrations des autres Vers hétéroïques tels que les Ténias, les Filaires, les Trichines, etc.

L’ordine dei Trematodi ci fornisce alcuni esempi dello stesso genere e furono anche quelli che, per primi, indirizzarono sulla pista delle migrazioni degli altri Vermi eteroeci quali le Tenie, le Filarie, le Trichine, ecc.

Les Vers du groupe des Trématodes ont le corps plat, aux contours arrondis, souvent foliacé et pourvu en différents endroits d’une ou de plusieurs ventouses comme organes de fixation. Les Douves du foie de Mouton et de l’Homme appartiennent à ce groupe ainsi que celles qui se logent dans le foie du Canard, dans l’intestin de la Grenouille, etc. La biographie de la Douve du foie des Canards est particulièrement intéressante à cause de ses multiples migrations, caractérisées chacune par une [163] métamorphose adaptionnelle. La Douve du Canard ou Monostomum mutabile produit des œufs qui éclosent déjà avant la ponte dans le canal digestif du Canard; elle est donc vivipare. L’embryon est un animalcule que sa forme et le duvet de cils vibratiles qui le recouvre font ressembler à un Infusoire (fig. 95). Ce sont des larves qui, expulsées en grand nombre avec les excréments du Canard, se répandent dans l’eau et nagent activement à l’aide de leurs cils. Par une sorte de mue qui constitue une première métamorphose, cette larve se transforme en un petit Ver, un Sporocyste, qui arrive par hasard propice dans le poumon d’un Mollusque, la Limnée des étangs.

I Vermi del gruppo dei Trematodi hanno il corpo piatto, dai contorni arrotondati, spesso fogliaceo e provvisto in diversi punti di una o più ventose quali organi di fissaggio. I Distomi del fegato di Pecora e dell’Uomo appartengono a tale gruppo come quelli che si situano nel fegato dell’Anatra, nell’intestino della Rana, ecc. La biografia della Fasciola epatica delle Anatre è particolarmente interessante a motivo delle sue molteplici migrazioni, caratterizzate ciascuna da una metamorfosi aggiuntiva. La fasciola epatica dell’Anatra o Monostomum mutabile produce uova che schiudono già prima della deposizione nel tubo digerente dell’Anatra; è dunque vivipara. L’embrione è un animaletto che la forma e lo strato di ciglia vibratili che lo ricopre fanno somigliare a un Infusore (fig. 95). Sono larve che, espulse in notevole numero con gli escrementi dell’Anatra, si spandono nell’acqua e nuotano attivamente per mezzo delle loro ciglia. Attraverso una specie di muta che rappresenta una prima metamorfosi, questa larva si trasforma in un piccolo Verme, una Sporocisti, che giunge per un caso favorevole nel polmone di un Mollusco, la Limnea degli stagni (Lymnaea stagnalis).


Larva cigliata di un Distoma.

Il y passe l’hiver, et produit dans son intérieur, par gemmation, car il ne possède pas d’organes producteurs d’œufs, un certain nombre de petits animalcules qui se développent à ses dépens et s’en servent comme d’une «nourrice». Rendus libres dans la cavité pulmonaire de leur hôte, ces animalcules, appelés Cercaires se montrent formés d’un corps arrondi, allongé, terminé en avant par une sorte d’aiguillon et en arrière par une queue filiforme qui rappelle le Têtard de la Grenouille. Grâce aux mouvements très rapides et flagellatoires de cet appendice, le Cercaire peut nager avec agilité dans la chambre respiratoire, la perfore et va se loger dans le corps de la Limnée. À peine arrivé, il s’immobilise: l’aiguillon et la queue, devenus sans emploi, disparaissent et le Cercaire devient chrysalide. Il s’entoure d’une [164] capsule ou kyste exsudé par les parois du corps et attend ses destinées futures qui sont solidaires de celles de son hôte. Or, la mort de l’un est la salut de l’autre, car quelque Canard, friand de Limnées, en avalant le Mollusque, introduit le Cercaire éclôt de son kyste protecteur, devient libre et se complète par ses organes reproducteurs sexuels. Ce n’est plus un Cercaire alors, mais une Douve qui pond de nouveau des œufs d’où naîtront de nouvelles larves qui vont recommencer à leur tour le voyage de leurs parents à travers l’eau, le poumon et les organes de la Limnée pour revenir à leur point de départ.

Lì trascorre l’inverno, e produce nel suo interno per gemmazione, poiché non possiede organi produttori di uova, un certo numero di animaletti che si sviluppano a sue spese e la utilizzano come «nutrice». Resi liberi nella cavità polmonare della loro ospite, questi animaletti, chiamati Cercarie, sono formati da un corpo arrotondato, allungato, che termina sul davanti con una specie di pungiglione e posteriormente con una coda filiforme che richiama il Girino della Rana. Grazie ai movimenti molto rapidi e di flagellazione di questa appendice, la Cercaria può muoversi agevolmente nella camera respiratoria, la perfora e va a mettersi nel corpo della Limnea. Appena vi è giunto, si immobilizza: il pungiglione e la coda, diventati inutili, scompaiono e la Cercaria diventa crisalide. Si circonda di una capsula o cisti essudata con le pareti del corpo e aspetta i suoi futuri destini che sono solidali con quelli del suo ospite. Ora, la morte di uno è la salvezza dell’altro, perché qualche Anatra, golosa di Limnee, ingerendo il Mollusco, introduce la Cercaria schiusa dalla sua cisti protettrice, diventa libera e si completa coi suoi organi riproduttori sessuali. Allora non è più una Cercaria, ma una Distoma che depone nuovamente delle uova dalle quali nasceranno nuove larve che a loro volta ripercorrono tutto il viaggio dei loro genitori attraverso l’acqua, il polmone e gli organi della Limnea per ritornare al loro punto di partenza.

On conçoit qu’en présence d’une vie si aventureuse, si remplie de dangers de mort pour les formes adolescentes de l’animal parfait, la Douve combatte les chances d’une destruction de son espèce par la production d’un nombre considérable d’œufs. Plus les hasards destructeurs se multiplient, et plus la nature leur donne prise afin de sauver par le nombre ce qu’elle ne {peutsauver} <peut sauver> par les qualités des individus.

È comprensibile che in presenza di una vita tanto avventurosa, tanto piena di pericoli mortali per le forme adolescenti dell’animale perfetto, il Distoma combatta le probabilità di una distruzione della sua specie mediante la produzione di un considerevole numero di uova. Più i rischi di distruzione si moltiplicano, e più la natura dà loro appiglio allo scopo di salvare col numero ciò che non può salvare tramite le qualità degli individui.

Les migrations de toutes les espèces de Douves (Distomes et Monostomes) ne sont pas encore connues, mais entrevues ou supposées. Les formes cercaires habitent souvent des Mollusques ou des larves d’Insectes aquatiques; les formes adultes, les voies digestives des Oiseaux aquatiques ou des Batraciens.

Le migrazioni di tutte le specie di Trematodi (Distomi e Monostomi) non sono ancora note, ma intraviste o ipotizzate. Le forme cercarie vivono spesso nei Molluschi e nelle larve degli Insetti acquatici; le forme adulte, nelle vie digestive degli Uccelli acquatici o dei Batraci.

Tout un groupe de Trématodes, celui des Polystomiens, se reproduisent par des œufs, mais l’embryon ne passe pas par les formes larvaires asexuées qui établissent la génération alternante.

Tutto un gruppo di Trematodi, quello dei Polistomi, si riproducono tramite uova, ma l’embrione non passa attraverso le forme larvali asessuate che definiscono la generazione alternante.

L’ovule des Trématodes se constitue de cellules vitellines et de cellules germinatives qui ont pris naissance séparément dans deux organes différents: le vitellogène et le germigène. C’est à l’embouchure commune des deux [165] conduits qui amènent les produits de ces deux organes que l’ovule se constitue; un peu plus bas, il s’entoure d’une coque. D’abord mince et flexible, la coque reçoit sa forme des contractions de l’oviducte, et dans certains Trématodes il existe là comme une sorte de moule, appelé ootype, où les œufs sont modelés par les contractions des parois comme sous les «coups de piston d’une machine à vapeur». Plus loin, l’enveloppe devient plus résistante, jaunâtre, puis brune, et les œufs deviennent plus petits. Petits, chez les Douves par exemple, les œufs sont énormes chez d’autres Trématodes et souvent leur coque se garnit d’appendices filiformes simples ou doubles, parfois très longs et enroulés en spirale à une des extrémités. La plupart des œufs s’ouvrent à l’un des pôles par un opercule au moment de l’éclosion.

L’uovo dei Trematodi è fatto di cellule vitelline e di cellule germinative che sono nate separatamente in due organi diversi: il vitellogeno e il germigeno. è allo sbocco comune dei 2 condotti che veicolano i prodotti di questi 2 organi che l’uovo si costituisce; poco più in basso si circonda di un guscio. All’inizio sottile e flessibile, il guscio assume la sua forma dalle contrazioni dell’ovidotto, e in certi Trematodi esiste come una sorta di stampo, chiamato ootipo, dove le uova vengono modellate dalle contrazioni delle pareti come sotto i «colpi di pistone di una macchina a vapore». Più oltre, il rivestimento diventa più resistente, giallastro, poi marrone, e le uova diventano più piccole. Piccole, per esempio nelle Fasciole, mentre in altri Trematodi sono enormi e spesso il loro guscio si munisce di appendici filiformi semplici o duplici, talvolta molto lunghe e avvolte a spirale a una delle estremità. Al momento della schiusa la maggior parte delle uova si aprono a uno dei poli tramite un opercolo.

Quand les sexes sont séparés, comme cela arrive chez quelques Trématodes, des différences de forme fort bizarres font reconnaître parfois le mâle de la femelle. Le Distoma filicolle mâle est cylindrique et mince, la femelle large et bourrée d’œufs. Le Distoma hœmatobium mâle, qui se loge dans la veine porte des égyptiens, est cylindrique, allongé et creusé dans toute sa longueur d’une gouttière où se trouve enfermé, soudé au mâle, le Distome femelle beaucoup plus grêle. C’est là une sorte de conjugaison perfectionnée qui diffère de la zygose des Mucorinées et des Vorticelles par la différenciation très accusée des deux gamètes.

Quando i sessi sono separati, come capita in alcuni Trematodi, diversità di forma molto curiose permettono talvolta di distinguere il maschio dalla femmina. Il Distoma filicolle maschio è cilindrico e sottile, la femmina larga e ripiena di uova. Il Distoma hœmatobium maschio, che si situa nella vena porta degli Egizi, è cilindrico, allungato e scavato in tutta la sua lunghezza da una grondaia in cui si trova chiusa, saldata al maschio, il Distoma femmina molto più smilza. Si tratta di una specie di coniugazione perfezionata che differisce dalla zigosi delle Mucorinee e delle Vorticelle per la differenziazione molto evidente dei due gameti.

Une des conjugaison les plus bizarres est celle du Diplozoon paradoxum, animal double comme le dit son nom, et qui résulte de la soudure par le milieu du corps de deux individus libres au début. La soudure opérée, l’être double qui en résulte prend la forme d’un H et les deux contractants ne peuvent dorénavant se séparer.

Una delle congiunzioni più bizzarre è quella del Diplozoon paradoxum, animale doppio come indica il suo nome, e che è il risultato della saldatura della metà del corpo di due individui all’inizio separati. Avvenuta la saldatura, il doppio essere che ne risulta assume la forma ad H e i due contraenti da quel momento non possono più separarsi.

Némathelminthes. – Les Némathelminthes sont des Vers à corps cylindrique ordinairement très long, pouvant atteindre jusqu’à 1 mètre de développement. Ils se [166] meuvent à la façon des Serpentes par des contractions «vermiculaires», car ils sont dépourvus d’organes spéciaux de locomotion. Parasites pour la plupart, ils habitent les organes digestifs, respiratoires, etc., de beaucoup d’animaux supérieurs et de l’Homme, où leur présence peut déterminer des accidents plus ou moins graves, quelquefois mortels (Trichines).

Nematelminti – I Nematelminti sono vermi dal corpo cilindrico abitualmente molto lungo, che può raggiungere fino a 1 metro di sviluppo. Si muovono come i Serpenti tramite contrazioni «vermicolari», in quanto sono sprovvisti di organi della locomozione. Per la maggior parte parassiti, abitano gli organi digestivi, respiratori ecc., di molti animali superiori e dell’Uomo, nei quali la loro presenza può dar luogo a eventi più o meno gravi, talora mortali (Trichine).

Quelques-uns sont remarquables par l’absence de tube digestif. Ils se nourrissent par l’absorption des matières nutritives à la surface totale du corps.

Alcuni sono degni di rilievo per la mancanza del tubo digerente. Si nutrono assorbendo sostanze nutritive tramite la totale superficie del corpo.

On connaît la Trichine, ce terrible Nématoïde qui, encore dernièrement, a immobilisé des transactions commerciales considérables entre la France et l’Amérique du Nord.

È nota la Trichina, questo terribile Nematode che, ancora ultimamente, ha bloccato delle transazioni commerciali cospicue tra la Francia e l’America del Nord.

La Trichine nous est transmise par la viande de Porc. Au microscope, les muscles du Porc se montrent remplis d’un nombre plus ou moins considérable de petites capsules ou kystes qui renferment chacun un Ver enroulé en spirale autour de lui-même (fig. 96). Ce sont autant d’embryons de Trichine qui ont pris naissance dans l’intestin du Porc. Ces petits naissent vivants et, après l’expulsion, se répandent dans l’intestin. Ensuite, ils perforent la paroi intestinale et vont, comme les Cercaires, se loger dans les muscles où ils s’enkystent. Ils s’entourent d’une capsule solide que leur préparent les parties externes de leur propre corps et s’incrustent, pour plus de protection, de corpuscules calcaires; car leur séjour dans les muscles du Porc peur devenir fort long. La Trichine spiralée, en effet, n’est mise en liberté qu’au moment où la chair de son hôte passe comme aliment dans le tube digestif d’un autre animal, de l’Homme par exemple. Alors chaque kyste renaît à la vie qui n’était que latente en lui. La jeune Trichine se déroule, acquiert un ovaire et pond des œufs où l’embryon est déjà éclos (fig. 97). Les jeunes, à leur tour, vont en grand nombre traverser l’intestin de l’Homme et s’enkyster dans ses [167]muscles, où ils produisent les accidents quelquefois mortels de la trichinose.

La Trichina ci viene trasmessa dalla carne di Maiale. Al microscopio i muscoli del Maiale si mostrano pieni di un numero più o meno considerevole di piccole capsule o cisti, ciascuna delle quali racchiude un Verme arrotolato su se stesso a spirale (fig. 96). Sono altrettanti embrioni di Trichina che sono nati nell’intestino del Maiale. Questi piccoli nascono vivi e, dopo l’espulsione, si diffondono nell’intestino. Successivamente perforano la parete intestinale e vanno, come le Cercarie, a situarsi nei muscoli dove s’incistano. Si circondano con una capsula solida che è preparata dalle parti esterne del loro stesso corpo e si incrostano, per maggior protezione, di corpuscoli calcarei; perché la loro permanenza nei muscoli del Maiale può diventare molto lunga. In effetti, la Trichina a spirale viene messa in libertà solo nel momento in cui la carne del suo ospite passa come alimento nel tubo digerente di un altro animale, per esempio dell’uomo. Allora ogni cisti rinasce alla vita che in lei era rimasta latente. La giovane Trichina si srotola, acquisisce un ovaio e depone uova in cui l’embrione è già schiuso (fig. 97). I giovani, a loro volta, attraversano in gran numero l’intestino dell’Uomo e vanno ad incistarsi nei suoi muscoli, dove danno origine agli incidenti talvolta mortali della trichinosi.


Trichine incistate tra le fibre muscolari del Maiale.

L’histoire de la Trichine est différente de celle de la Douve-Cercaire, en tant que la forme adulte sexuée aussi bien que la forme larvaire, enkystée et asexuée, peuvent se développer indifféremment dans le tube digestif et dans les muscles de beaucoup d’animaux, tandis que les formes correspondantes de la Douve-Cercaire demandent un milieu spécifiquement déterminé. En effet, on a rencontré la Trichine adulte, pondeuse, avec le mâle, dans le tube digestif de l’Homme, du Chien, du Blaireau, du Rat, comme on a trouvé également la Trichine embryonnaire enkystée dans les muscles de ces différents animaux qui peuvent par conséquent s’infester réciproquement.

La storia della Trichina è diversa da quella della Distoma Cercaria, in quanto sia la forma adulta sessuata che quella larvale, incistata e asessuata, possono svilupparsi indifferentemente nel tubo digerente e nei muscoli di molti animali, mentre le forme corrispondenti della Distoma Cercaria richiedono un ambiente stabilito in modo specifico. Effettivamente è stata riscontrata la Trichina adulta, ovaiola, col maschio nel tubo digerente dell’Uomo, del Cane, del Tasso, del Topo, come si è trovata parimenti la Trichina embrionaria incistata nei muscoli di questi diversi animali che possono di conseguenza infestarsi reciprocamente.


Trichina ripiena di embrioni nascenti.

Les Rats sont de tous ces animaux les plus infestés. Ils transmettent leur parasite au Porc qui le communique à l’Homme, du [168] moment que les préparations, telles que salaison et cuisson, qu’on fait subir à la viande de porc ont été insuffisantes pour tuer les kystes musculaires.

I Topi sono tra tutti questi animali i più infestati. Essi trasmettono il loro parassita al maiale che lo trasmette all’Uomo, dal momento in cui le preparazioni, come la salatura e la cottura, alle quali si sottopone la carne del maiale non sono state in grado di uccidere le cisti muscolari.

Le Dragonneau ou Filaire de Médine, un parasite de l’Homme, a de singulières habitudes. Il se loge sous la peau des habitants des côtes de Guinée, de l’Asie centrale, etc., et détermine des abcès à travers lesquels il sort spontanément, mais avec une lenteur extrême. Pour hâter son départ, les médecins indigènes lui engagent l’extrémité dans la fente d’un petit bâtonnet coupé en fourche et l’entourent autour en prenant de grandes précautions: car, tous ces Vers sous-cutanés sont des femelles vivipares qui contiennent une infinité de petits embryons. Si, lors de l’opération, le Ver venait à rompre, tous les embryons se répandraient dans les tissus environnants en occasionnant les plus graves désordres. Cependant ces Vers ne pénètrent pas du dehors sous la peau; ils viennent du tube digestif de l’Homme où, sous la forme larvaire, ils ont été ingérés avec la boisson. On à trouvé en effet que les petits embryons, après avoir quitté leur mère, vont se loger dans de petits Crustacés appelés Cyclopes, fréquents dans les eaux stagnantes et impures. Arrivés avec les Cyclopes dans l’intestin de l’Homme, les Filaires embryonnaires encore asexués se complètent, les uns en mâles et les autres en femelles. Les mâles périssent, les femelles fécondées seules subsistent, traversent la paroi intestinale et, bourrées d’embryons éclos dans leur intérieur, vont élire domicile dans les tissus sous-cutanés où elles accuseront leur présence par les tumeurs éruptives susdites.

Il Dracunculo o Filaria di Medina, un parassita dell’Uomo, ha delle abitudini singolari. Si situa sotto la pelle degli abitanti delle coste della Guinea, dell’Asia centrale, ecc., e produce degli ascessi attraverso i quali esce spontaneamente, ma con estrema lentezza. Per affrettare il suo allontanamento, i medici indigeni gli impegnano l’estremità nella fessura di un piccolo bastoncino tagliato a forcella e lo rigirano con molte precauzioni: perché, tutti questi Vermi sottocutanei sono delle femmine vivipare contenenti un’infinità di piccoli embrioni. Se, in seguito all’operazione, il Verme si rompesse, tutti gli embrioni si spargerebbero nei tessuti circostanti causando i più gravi fastidi. Tuttavia questi Vermi non penetrano sotto la pelle dall’esterno, vengono dal tubo digerente dell’Uomo dove, sotto forma di larva, sono stati ingeriti con le bevande. Si è visto in effetti che i piccoli embrioni, dopo aver lasciato la propria madre, vanno a porsi nei piccoli crostacei chiamati Ciclopi, frequenti nelle acque stagnanti e inquinate. Giunti coi Ciclopi nell’intestino dell’Uomo, gli embrioni della Filaria ancora asessuati si completano, alcuni diventano maschi e gli altri femmine. I maschi muoiono, solo le femmine fecondate sopravvivono, attraversano la parete intestinale e, ripiene di embrioni schiusi nel loro interno, eleggono il loro domicilio nei tessuti sottocutanei dove riveleranno la loro presenza con le suddette tumefazioni eruttive.

Un autre Dragonneau, le Gordius aquatique, visite dans son voyage d’adolescent jusqu’à quatre milieux différents, passant successivement par le corps d’une larve d’Insecte, d’un Poisson, d’un crustacé, pour revenir pondre librement ses œufs dans l’eau. Le nombre de ces œufs est immense: on a calculé qu’une seule femelle [169] pouvait pondre jusqu’à huit millions d’œufs en une journée! Les œufs de Gordius, arrondis et incolores, sont agglutinés par une substance gélatineuse et pondus sous forme d’un cordon très allongé.

Un altro Dracunculo, il Gordius acquatico, visita nel suo viaggio da adolescente fino a 4 ambienti diversi, passando successivamente attraverso il corpo di una larva d’Insetto, di un Pesce, di un Crostaceo, per arrivare a deporre liberamente le sue uova nell’acqua. Il numero di queste uova è immenso: si è calcolato che una sola femmina era in grado di deporre fino a 8 milioni di uova in una giornata! Le uova del Gordius, rotonde e incolori, sono agglutinate da una sostanza gelatinosa e deposte sotto forma di un cordone molto lungo.


A. Tardigrado. B. Rotifero. C. Anguillula.

La fécondité de l’Ascaride lombricoïde, qui habite l’intestin grêle de l’Homme, est encore plus prodigieuse, car on a calculé sur le volume des œufs que leur nombre atteint pour une seule femelle jusqu’à soixante-quatre millions.

La fecondità dell’Ascaride lombricoide, che vive nell’intestino tenue dell’Uomo, è ancor più prodigiosa, perché si è calcolato sul volume delle uova che il loro numero giunge per una sola femmina fino a 64 milioni.

Nous pourrons multiplier ces exemples de migrations des œufs et de leurs produits chez les Némathelminthes; qu’il nous suffise d’en avoir ébauché le genre de péripéties et les principales étapes de la route. Tous les Nématoïdes n’ont pas ces mœurs vagabondes: les Oxyures, les Anguillules, par exemple, pondent des œufs d’où sortent des embryons pareils à leur parents et qui recommencent, dès le berceau, le genre de vie de leurs parents.

Potremmo aumentare questi esempi di migrazione delle uova e dei loro prodotti nei Nematelminti; ci basti averne abbozzato il tipo di peripezie e le tappe principali del percorso. Non tutti i Nematodi hanno queste abitudini vagabonde: gli Ossiuri, le Anguillule, per esempio, depongono uova dalle quali escono embrioni simili ai loro genitori e che ricominciano, fin dalla culla, il tipo di vita dei loro genitori.

Les Anguillules doivent leur nom à la forme allongée [170] de leur corps, à leurs mouvements ondulatoires, vifs, qui les font ressembler à de microscopiques anguilles diaphanes. (fig. 98, C).

Le Anguillule devono il loro nome alla forma allungata del loro corpo, ai loro movimenti ondulatori, vivaci, che le fanno somigliare a microscopiche e diafane anguille (fig. 98, C).

Elles habitent en grand nombre le blé «niellé», d’abord les parents, ensuite toute la nichée provenant d’eux. Les parents attaquent de bonne heure l’ovaire du Blé, les enfants envahissent le grain. Mais là n’est pas tout l’intérêt de leur biographie; les jeunes Anguillules restent attachées au grain et se dessèchent avec lui après la maturation. Elles ne meurent point: placez de cette poudre blanche de Blé niellé dans de l’eau, et peu de temps après le microscope vous montrera une foule de ces petits Vers s’agitant vivement dans tous les sens. Ils sont ressuscités à la vie par l’humidité après un temps qui peut être indéfini. Et ainsi font les Anguillules «endormies», quand le grain de blé niellé arrive dans le sillon du champ labouré. Elles se réveillent, quittent leur nichée et remontent le long des jeunes tiges. Au moment de la floraison, elles s’introduisent dans l’ovaire, se complètent et se reproduisent, comme l’on fait, l’année dernière, leurs parents.

Vivono in gran numero nel grano «cariato», dapprima i genitori, in seguito tutta la nidiata proveniente da loro. I genitori aggrediscono ben presto l’ovario del Frumento, i figli attaccano il chicco. Ma non è quello tutto l’interesse della loro biografia; le giovani Anguillule rimangono attaccate al grano e si essiccano con lui dopo la maturazione. Esse non muoiono affatto: mettete un poco di questa polvere bianca del Frumento cariato nell’acqua, e poco tempo dopo il microscopio vi mostrerà una miriade di questi piccoli Vermi che si agitano vivacemente in tutte le direzioni. Sono risuscitati alla vita grazie all’umidità dopo un tempo che può essere indefinito. E la stessa cosa fanno le Anguillule «addormentate», quando il chicco del grano cariato giunge nel solco del campo arato. Si risvegliano, abbandonano la nidiata e risalgono lungo i giovani steli. Nel momento della fioritura, si introducono nell’ovario, si completano e si riproducono, come hanno fatto, l’anno precedente, i loro genitori.

Nous retrouvons des faits de reviviscence et de vie latente pareils dans la petite classe des Rotifères qui ont été décrits autrefois comme des Infusoires. On trouve souvent dans la poussière des gouttières une espèce de Rotifères appelés «Rotateurs» à cause de la forme et du mouvement apparent de deux disques placés sur les côtés de la tête et garnis de cils vibratiles (fig. 98, B). Les cils, par leurs mouvements ondulatoires, simulent une rotation. Quand on place ces animaux dans une goutte d’eau sous le microscope et qu’on fait évaporer l’eau ensuite, on voit le Rotateur devenir immobile, se tordre, se déformer et, à la fin, ne plus donner aucun signe de vie. Mais ce n’est qu’une mort apparente, car, dès qu’on le mouille de nouveau, on le voit reprendre vie et la continuer comme si rien ne l’avait interrompue. Dans cet état de mort [171] apparente, on peut même soumettre ces animaux à des influences qui leur seraient mortelles dans l’état vital ordinaire. On a vu ainsi des Rotifères commencer leur vie, être forcés de la suspendre, puis la reprendre, le tout durant un temps plus long que le temps moyen de leur vie active. Ne dirait-on pas que les Vertébrés à sommeil hibernal ont conservé quelque chose de ces facultés conservatrices des Rotifères et des Anguillules?

Ritroviamo fatti simili di ritorno alla vita e di vita latente nella piccola classe dei Rotiferi che sono stati descritti anticamente come degli Infusori. Si trova spesso nella polvere delle grondaie una specie di Rotiferi chiamati «Rotatori» a causa della forma e del movimento apparente di 2 dischi posti ai lati della testa e muniti di ciglia vibratili (fig. 98, B). Le ciglia, coi loro movimenti ondulatori, simulano una rotazione. Quando si pongono questi animali in una goccia d’acqua sotto il microscopio e si fa successivamente evaporare l’acqua, si vede il Rotatore diventare immobile, torcersi, deformarsi e, alla fine, non dar più un segno di vita. Ma è solo una morte apparente, perché, nel momento in cui lo si bagna nuovamente, lo si vede riprendere vita e continuarla come se nulla l’avesse interrotta. In questo stato di morte apparente è possibile sottoporre questi animali ad influenze che sarebbero per loro mortali in situazione di vita normale. Si sono visti così dei Rotiferi iniziare la loro vita, essere forzati a sospenderla, poi riprenderla, il tutto durante un tempo più lungo del tempo medio della loro vita attiva. Non si direbbe che i Vertebrati che vanno in letargo d’inverno hanno mantenuto qualcosa di queste facoltà di salvaguardia dei Rotiferi e delle Anguillule?

Les Rotifères se reproduisent par des œufs pondus par les femelles, beaucoup plus nombreuses et plus vivaces que les mâles, ce qui longtemps a laissé ces derniers ignorés. Les œufs sont pondus en petit nombre et sont relativement très gros. Ils ont une forme ovale et un contenu incolore entouré d’une enveloppe simple. Plusieurs espèces pondent deux sortes d’œufs: les uns, évacués pendant la bonne saison, sont appelés œufs d’été et éclosent de suite; les autres, pondus en automne, sont des «œufs d’hiver», enveloppés d’une coque cellulaire plus dure et double qui leur permet de passer la mauvaise saison et d’éclore seulement au printemps suivant. Quelques-uns, comme le Rotateur commun, sont vivipares; d’autres portent leur ponte sur eux, et ceux qui habitent dans des tubes déposent leurs œufs à l’intérieur de ces gaines.

I Rotiferi si riproducono mediante uova deposte dalle femmine, molto più numerose e vivaci dei maschi, cosa che a lungo ha mantenuto sconosciuti questi ultimi. Le uova vengono deposte in numero limitato e sono relativamente molto grosse. Hanno una forma ovale e un contenuto incolore avvolto da un semplice rivestimento. Molte specie depongono 2 tipi di uova: le une, emesse nella buona stagione, sono dette uova d’estate e schiudono subito; le altre, deposte in autunno, sono «uova d’inverno», rivestite di un guscio cellulare più duro e doppio che permette loro di superare la cattiva stagione e schiudere solo nella primavera successiva. Alcuni, come il Rotatore comune, sono vivipari; altri portano il prodotto della deposizione su di sé, e quelli che abitano nei tubi depongono le loro uova all’interno di tali guaine.

Annélides. – Les Annélides comprennent des animaux déjà bien plus parfaits d’organisation que ceux que nous avons trouvés jusqu’alors parmi les Vers. Les uns sont marins, les autres habitants d’eau douce ou terricoles. Leur corps est nu ou garni de soies qui servent d’organes de locomotion et de respiration. Les représentants les plus connus de cette classe sont les Sangsues, les Lombrics ou Vers de terre, les Naïades, les Arénicoles des pêcheurs, etc.

Anellidi – Gli Anellidi comprendono animali dall’organizzazione molto più perfetta di quelli che abbiamo trovato finora tra i Vermi. Alcuni sono marini, altri vivono nell’acqua dolce o sono terricoli. Il loro corpo è nudo o dotato di setole che servono da organi di locomozione e di respirazione. I rappresentanti più noti di questa classe sono le Sanguisughe, i Lombrichi o Vermi di terra, le Naiadi, le Arenicole dei pescatori, ecc.

La Sangsue grise ou médicinale appartient au groupe des Hirudinées. Elle habite, comme on sait, les étangs et les eaux stagnantes de l’Europe orientale, d’où elle s’est [172] répandue peu à peu, grâce à son emploi pharmaceutique, sur toute l’Europe. D’ordinaire elle incommode les Grenouilles en leur soutirant le sang, mais ceux qui ont pris des bains dans les aux habitées par des Sangsues ou qui ont vu des centaines de Sangsues s’attacher au corps du bétail qui s’est hasardé imprudemment dans l’eau, se rappellent qu’elle préfère le sang chaud des animaux plus élevés (fig. 99).

La Sanguisuga grigia o medicinale appartiene al gruppo degli Irudinei. Vive, come si sa, negli stagni e nelle acque stagnanti dell’Europa orientale, da dove si è diffusa poco per volta, grazie al suo impiego farmaceutico, in tutta l’Europa. Di solito aggredisce le Rane sottraendo loro il sangue, ma coloro che si sono immersi nelle acque abitate dalle Sanguisughe o che hanno visto centinaia di Sanguisughe aderire al corpo del bestiame che si è arrischiato imprudentemente nell’acqua, si rammentano che essa preferisce il sangue caldo degli animali superiori (fig. 99).


La Sanguisuga.

La ponte des œufs est effectuée longtemps après la fécondation. Au printemps, neuf ou dix mois après la fécondation, la Sangsue se creuse un trou dans le rivage pour y pondre ses œufs dans un cocon. Elle choisit pour cela un terrain humide, exempt de sable dont les grains ne manqueraient pas de la blesser mortellement. Souvent aussi elle profite à ce moment du terrain propice pour gagner souterrainement un mare ou [173] un étang voisin, laissant le propriétaire du premier fort intrigué de sa disparition subite. Après s’être installée dans son nid, elle sécrète, par une série de glandes disposées en ceinture autour de son corps, une capsule mince comme une membrane. Elle recouvre ensuite cette première capsule d’une matière spongieuse rejetée par la bouche sous forme de bave écumeuse. Ce cocon a la grosseur d’une fève et ressemble à une petite Éponge. Il reçoit une dizaine d’œufs incolores, entourés d’un liquide gélatineux. La ponte effectuée, la Sangsue se retire du cocon: elle s’en débarrasse comme d’un anneau et les deux extrémités se renferment élastiquement derrière elle, mais pas au point d’empêcher les jeunes Sangsues de prendre le même chemin pour en sortir après l’éclosion. Au bout de six à huit semaines, les jeunes Sangsues écloses gagnent le large et se développent en adultes sans passer par des métamorphoses. Il est facile de faire pondre les Sangsues en captivité et de voir éclore les jeunes. On n’a qu’à réunir au printemps, dans une cruche en terre, remplie à moitié de terre glaise humide, un certain nombre de ces Vers. On remise la cruche fermée à l’aide d’une toile au fond de la cave. Au bout de deux mois environ on casse soigneusement la cruche et l’on peut dégager alors de la terre glaise un certain nombre de cocons dans lesquels les jeunes Sangsues écloses se tiennent cachées. Au contact de l’eau elles sortent et vont immédiatement se fixer contre les parois de l’aquarium.

La deposizione delle uova viene effettuata molto tempo dopo la fecondazione. In primavera, 9 o 10 mesi dopo la fecondazione, la Sanguisuga si scava un buco nella riva per deporvi le sue uova in un bozzolo. Per questo motivo sceglie un terreno umido, senza la sabbia, i cui granelli non mancherebbero di ferirla mortalmente. Spesso approfitta pure in questo momento del terreno idoneo per raggiungere in modo sotterraneo una pozza d’acqua o uno stagno vicino, lasciando il proprietario della prima molto sorpreso per la sua improvvisa scomparsa. Dopo essersi insediata nel suo nido, essa secerne, da una serie di ghiandole disposte a cintura attorno al corpo, una capsula sottile come una membrana. Successivamente ricopre questa prima capsula con una sostanza spugnosa rigettata dalla bocca sotto forma di una bava schiumosa. Questo bozzolo ha la grandezza di una fava e somiglia a una piccola Spugna. Esso riceve una decina di uova incolori, circondate da un liquido gelatinoso. Effettuata la deposizione, la Sanguisuga esce dal bozzolo: se ne libera come di un anello e le due estremità si richiudono elasticamente dietro di lei, ma non al punto da impedire alle giovani Sanguisughe di prendere la stessa strada per uscirne dopo la schiusa. Nel giro di 6 o 8 settimane le giovani Sanguisughe schiuse guadagnano il largo e si evolvono in adulte senza subire metamorfosi. è facile far deporre in cattività le Sanguisughe e veder schiudere i giovani. Bisogna soltanto raggruppare in primavera, entro un vaso di terra, ripieno a metà di creta umida, un certo numero di questi Vermi. Si ripone il vaso chiuso con l’aiuto di una tela sul fondo della cantina. Nel giro di circa 2 mesi si rompe con cura il vaso e si può allora estrarre dalla creta un certo numero di bozzoli nei quali le giovani Sanguisughe schiuse stanno nascoste. A contatto dell’acqua esse escono e vanno subito a fissarsi contro le pareti dell’acquario.

Parmi les Annélides à corps garni de soies, nous rencontrons d’abord le Lombric terrestre ou Ver de terre. Cet animal singulier, aveugle, vit dans des trous qu’il se creuse dans la terre. Il se nourrit de limon, laissant à son tube digestif le soin d’en choisir les matières alimentaires. On sait que certains Indiens du Nouveau Monde l’imitent sous ce rapport.

Tra gli Anellidi col corpo rivestito di setole, incontriamo in primo luogo il Lombrico terrestre o Verme di terra. Questo strano animale, cieco, vive in fori che scava nel terreno. Si nutre di limo, lasciando al suo tubo digerente il lavoro di estrarne le sostanze alimentari. Si sa che certi Indiani del Nuovo Mondo lo imitano sotto questo aspetto.

La surface du corps est pourvue, comme chez les [174] Sangsues, de nombreuses glandes, mais au moment de la ponte, vers le milieu de l’été, les glandes qui se trouvent vers le trentième anneau du corps se développent considérablement et entourent le Lombric d’une sorte de ceinture blanche, jaunâtre, qu’on appelle bât ou clitellum, occupant plusieurs anneaux du corps. En outre, une série de glandes disposées le long du tube digestif entrent alors en action et sécrètent, ainsi que le bât, un liquide blanc et visqueux qui se solidifie et forme une sorte de cocon destiné à recevoir les œufs. Chacun de ces cocons a une forme allongée et une consistance feutrée. Ils diffèrent de ceux des Sangsues par la taille, le nombre et par un prolongement en col à chaque ouverture. Ils restent collés ensemble et reçoivent une demi-douzaine d’œufs très petits. Les cocons ovigères des Lombrics sont souvent attachés par leurs appendices aux plantes. Une espèce enferme ses œufs dans des cocons qui ont la forme de gousses.

La superficie del corpo è provvista, come nelle Sanguisughe, di numerose ghiandole, ma al momento della deposizione, verso metà estate, le ghiandole che si trovano verso il 30° anello del corpo si sviluppano considerevolmente e circondano il Lombrico con una specie di cintura bianca, giallastra, che si chiama basto o clitello, che comprende numerosi anelli del corpo. Inoltre, una serie di ghiandole disposte lungo il tubo digerente entrano allora in funzione e secernono, come anche il basto, un liquido bianco e vischioso che si solidifica in una specie di bozzolo destinato a ricevere le uova. Ciascuno di questi bozzoli ha una forma allungata e una consistenza felpata. Differiscono da quelli delle Sanguisughe per la taglia, il numero e per un prolungamento in cima ad ogni apertura. Essi rimangono incollati insieme e ricevono una mezza dozzina di uova molto piccole. I bozzoli portatori di uova dei Lombrichi sono spesso attaccati alle piante con le loro appendici. Una specie chiude le sue uova in bozzoli che hanno la forma di spicchi.

Le Ver de terre se multiplie en outre facilement par scissiparité. Coupons-le en deux parties (et ce que nous faisons là doit lui arriver bien souvent, lent, mou et sans défense qu’il est): au bout d’un certain temps, le tronçon postérieur aura acquis une nouvelle extrémité céphalique et le tronçon antérieur une nouvelle extrémité caudale; au lieu d’un Ver entier, nous en aurons deux.

Il Verme di terra si moltiplica anche facilmente per scissiparità. Tagliamolo in 2 parti (e ciò che gli stiamo facendo gli deve capitare spesso, essendo lui lento, molle e senza difesa): entro un certo tempo il troncone posteriore avrà acquisito una nuova estremità cefalica e il troncone anteriore una nuova estremità caudale; invece di 1 Verme intero ne avremo 2.

Chacun de ceux-ci, à son tour, pourra être multiplié de même et finalement toute une série d’individus issus de multiplication asexuée devra l’existence à la singulière propriété de restauration du premier. Les Naïs, qui sont de petits Vers d’un rouge vif, habitant le sol vaseux des mares d’eau douce, donnent des résultats encore plus frappants, et Bonnet, un de leurs nombreux observateurs, a vu se reconstituer en individus distincts vingt-quatre fragments de Naïs réalisant tous la forme de l’animal souche.

Ciascuno di questi, a sua volta, potrà essere moltiplicato allo stesso modo e alla fine tutta una serie di individui originati per moltiplicazione asessuata dovrà la sua esistenza alla singolare proprietà di rigenerazione del primo. Le Naiadi, che sono piccoli vermi color rosso vivo, che abitano nel suolo melmoso degli stagni di acqua dolce, forniscono risultati ancor più sorprendenti, e Bonnet, uno dei loro numerosi osservatori, ha visto riformarsi in distinti individui 24 frammenti di Naiadi realizzanti tutta la forma dell’animale sorgente.

Cependant cette scissiparité n’est pas seulement une [175] garantie contre les accidents, elle est souvent spontanée et devient gemmiparité. Tel est le mode de multiplication normal de plusieurs Naïs, et alors la portion caudale se garnit déjà de ses organes céphaliques avant qu’elle se soit encore détachée de la portion antérieure.

Tuttavia questa scissiparità non è solo una garanzia contro gli incidenti, essa è spesso spontanea e diventa gemmazione. Tale è il modo di moltiplicazione normale di molte Naiadi, e allora la porzione caudale si munisce già dei suoi organi cefalici prima ancora che si sia staccata dalla porzione anteriore.

Voici enfin un dernier groupe de Vers. Ce sont d’un côté les Tubicoles qui, fixés le plus souvent contre les corps sous-marins, habitent chacun un tube de forme plus ou moins bizarre, de consistance cornée ou pierreuse; de l’autre, le Vers errants ou Néréides, marins aussi, doués d’instincts carnassiers, nomades et plus parfaits d’organisation. Tous se font remarquer par la beauté de leur livrée et beaucoup par l’élégance de leurs formes. Pareils à des queues de paon étalées, à des crêtes d’amarante ou des aigrettes soyeuses, leurs panaches de soies branchiales passant du rouge sanguin au carmin le plus tendre, flottent sur la tête ou s’échelonnent le long du dos.

Ecco infine un ultimo gruppo di Vermi. Sono da un lato i Tubicoli che, molto spesso fissati a un corpo sottomarino, abitano ciascuno un tubo di forma più o meno strana, di consistenza cornea o pietrosa; dall’altro lato, i Vermi erranti o Nereidi, pure marini, dotati di istinti carnivori, nomadi e di più perfetta organizzazione. Si fanno tutti notare per la bellezza della loro livrea e molto per l’eleganza delle loro forme. Simili a code di pavone aperte, a creste di amaranto o a pennacchi di seta, i loro ciuffi di setole branchiali che variano dal rosso sangue al carminio più delicato, fluttuano sulla testa o si scaglionano lungo il dorso.


Mirianide in via di moltiplicazione per gemmazione; nuovi individui si sono sviluppati dietro il primo.

Jusqu’aux œufs qui participent à cette belle coloration, car ils sont le plus souvent vivement colorés en rouge comme les œufs des Aphrodites, ou en jaune ferrugineux comme ceux des Térébelles.

Fino alle uova che partecipano a questa bella colorazione, perché sono molto spesso vivamente colorate di rosso come le uova delle Afroditi, o di giallo ferruginoso come quelle delle Terebelle.

La plupart de ces Vers sont ovipare; quelques-uns donnent naissance à des petits vivants qui se développent à l’intérieur de la femelle et ne peuvent en sortir que par la rupture de la paroi de son corps.

La maggior parte di questi Vermi è ovipara; alcuni fanno nascere dei piccoli vivi che si sviluppano all’interno della femmina e possono uscirne solo dopo la rottura della parete del suo corpo.

[176] Les œufs sont pondus isolément ou agglutinés ensemble par une matière albumineuse. Les Serpules, qui habitent dans des tubes pierreux, collent leur œufs, réunis en pelotons, contre les objets qui se trouvent près de l’ouverture de leur fourreau.

Le uova vengono deposte isolate o agglutinate insieme da una sostanza albuminoide. Le Serpule, che abitano in tubi pietrosi, incollano le loro uova, riunite in gruppi, contro gli oggetti che si trovano presso l’apertura del loro fodero.

Beaucoup d’Annélides nomades prennent grand soin de leur couvée; loin de l’abandonner sur un corps étranger, ils la portent avec eux à découvert ou dans des poches spéciales. Ainsi les Syllides, les Grubies portent leur ponte attachée aux soies qui garnissent leurs «pieds». L’Exogone dispose ses œufs en séries longitudinales à la face inférieure de son corps. Le Polynoe et le Cystonereis gardent leur ponte dans de petites pochettes et les Aphrodites en remplissent leurs élitres, sortes de boucliers situés à la face dorsale de leur corps. L’Autolyte, un Ver vivipare, porte sur soi une longue poche de forme elliptique où se rendent les œufs pour être couvés; car les jeunes y éclosent et n’en peuvent sortir qu’après la rupture des parois.

Molti Anellidi nomadi si prendono gran cura della loro covata; lungi dall’abbandonarla su un corpo estraneo, la portano con sé allo scoperto o in speciali tasche. Così le Sillidi, le Grubie portano la loro deposizione attaccata alle setole che rivestono i loro «piedi». L’Exogone dispone le sue uova in serie longitudinali sulla superficie inferiore del suo corpo. La Polynoe e la Cystonereis custodiscono la loro deposizione in piccole tasche e le Aphroditi ne riempiono le loro elitre, specie di scudi posti sulla faccia dorsale del loro corpo. L’Autolyto, un Verme viviparo, porta su di sé una lunga tasca di forma ellittica dove ci sono le uova che devono essere covate; perché vi schiudono i giovani che possono uscirne solo dopo la rottura delle pareti.

Tandis que les sangsues, les Lombric, etc., naissant avec la forme embryonnaire qui caractérise l’adulte, les Térébelles, Arénicoles, Néréides, etc., éclosent à l’état de larve et traversent, avant d’arriver à la forme adulte, plusieurs changements métamorphiques.

Mentre le sanguisughe, i Lombrichi, ecc., nascono con la forma embrionaria che caratterizza l’adulto, le Terebelle, le Arenicole, le Nereidi, ecc., schiudono allo stato di larva e subiscono, prima di giungere alla forma adulta, molti cambiamenti metamorfici.

Ajoutons que quelques Annélides tubicoles et errants tels que l’Autolyte, la Protule, la Myriane, se multiplient par scissiparité spontanée et par gemmation (fig. 100), offrant de la sorte un exemple de génération alternante.

Aggiungiamo che alcuni Anellidi tubicoli ed erranti come l’Autolito, il Protulo, la Miriana, si moltiplicano per scissiparità spontanea e per gemmazione (fig. 100), offrendo in tal modo un esempio di generazione alternante.