L'œuf chez les plantes et les animaux
1885
par Guillaume Capus (1857-1931)

L’UOVO NELLE PIANTE E NEGLI ANIMALI
1885
di Guillaume Capus (1857-1931)
Trascrizione e traduzione di Fernando Civardi

Revisione di Elio Corti

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CAPITOLO VI

[177] CHAPITRE SixiÈme

CAPITOLO SESTO


L’œuf des articulÉs: crustacés, arachnides, Myriapodes,
insectes

L’uovo degli artICOLAti: Crostacei, aracnidi, Miriapodi, Insetti.

[178] Les Crustacés, ou animaux «encroûtés», forment avec les Araignées, les Mille-pieds et les insectes le sous-embranchement des Articulés. Les Crustacés sont aquatiques pour la plupart; quelques-uns, comme les Cloportes, les Armadilles, etc., sont terrestres.

I Crostacei, o animali «incrostati», formano con gli Aracnidi, i Millepiedi e gli insetti la sottospecie degli Articolati. I Crostacei sono per la maggior parte acquatici; alcuni, come gli Onischi, gli Armadilli, ecc., sono terrestri.

Tous les Crustacés se propagent par des œufs qui éclosent après la ponte, dans un abri que la femelle, pour plus de sûreté, a ménagé à sa progéniture sur une partie de son corps.

Tutti i Crostacei si diffondono mediante uova che, dopo la deposizione, schiudono in un rifugio che la femmina, per maggior sicurezza, ha preparato per la sua progenie su una parte del suo corpo.

Les sexes sont presque toujours séparés, et souvent mâles et femelles sont si différents les uns des autres qu’on les prendrait pour des animaux d’espèce séparée. Ces différences portent notamment sur la taille, et tel mâle est vingt fois plus petit que sa femelle. Tel autre est microscopique et parasite de sa femelle, car ce nain dépourvu d’organes digestifs, se fixe contre elle sans la quitter pendant toute la période de son existence, d’ailleurs plus courte que celle de son hôtesse.

I sessi sono quasi sempre separati, e spesso maschi e femmine sono talmente diversi gli uni dalle altre che potrebbero essere ritenuti animali di specie diversa. Queste diversità riguardano in particolar modo la taglia, e un certo maschio è 20 volte più piccolo della sua femmina. Un altro è microscopico e parassita della sua femmina, perché questo nano, sprovvisto di organi digestivi, si fissa su di lei senza abbandonarla per tutto il periodo della sua vita, talvolta più breve di quella della sua ospitante.

Ou bien la différence réside dans la forme des membres, adaptés alors plus particulièrement à l’incubation des œufs. Ainsi le Praniza mâle a un corps presque cylindrique et une tête large, tandis que la femelle possède un corselet très large de lamelles membraneuses, suivi d’une queue allongée comme chez les Écrevisses.

Oppure la diversità risiede nella forma degli arti, più particolarmente adattati, in tal caso, all’incubazione delle uova. Così il maschio della Praniza possiede un corpo quasi cilindrico e una larga testa, mentre la femmina ha un corsetto molto ampio di lamelle membranose, seguito da una coda allungata come nei Gamberi di fiume.

La femelle du Crabe est pourvue d’un abdomen plus large où vont se fixer les œufs, et les Gélasimes mâles ont une pince très grande et forte, tandis que les femelles ont deux pinces grêles et courtes.

La femmina del Granchio è provvista di un addome più ampio sul quale vanno a fissarsi le uova, e i maschi Gélasime [granchi che sembrano chiamare col cenno n.d.t.] hanno una chela molto grande e robusta, mentre le femmine hanno due chele gracili e corte.

Les œufs des Crustacés sont le plus souvent vivement colorés en vert, jaune, violet ou bleu, et par là faciles à reconnaître. Cette coloration est due à une infinité de petites gouttelettes grasses qui font partie du vitellus. Très petits chez les Crustacés inférieurs, les œufs atteignent [179] un volume relativement considérable chez les Crabes, Homards, écrevisses, Crevettes, etc., où on peut les voir facilement avec leur couleur ordinairement rouge ou orangée. Ils sont arrondis, pourvus d’une enveloppe membraneuse et d’une sphère vitelline assez grosse.

Le uova dei Crostacei sono per lo più vivacemente colorate di verde, giallo, violetto o azzurro, e per tale motivo facili da riconoscere. Questa colorazione è dovuta a una moltitudine di goccioline grasse che fanno parte del vitello. Le uova, molto piccole nei Crostacei inferiori, raggiungono un volume relativamente notevole in Granchi, Astici, Gamberi, Gamberetti, ecc., dove le si può agevolmente distinguere per il colore solitamente rosso o aranciato. Sono rotonde, provviste di una guaina membranosa e di un globo vitellino abbastanza grosso.

Le nombre des œufs pondus par une femelle de Crustacé est infiniment moins considérable que chez la plupart des Vers. Par contre, la mère prend beaucoup plus de soins de sa ponte, et n’abandonne sa couvée qu’au moment où l’initiative personnelle de ses jeunes les garantit déjà dans une certaine mesure contre les accidents d’une première jeunesse sans défense et contre les attaques de nombreux ennemis.

Il numero di uova deposte da una femmina di Crostaceo è infinitamente meno elevato che nella maggior parte dei Vermi. Invece, la madre si prende molto più cura della sua deposizione, e lascia la sua covata solo nel momento in cui l’iniziativa personale dei suoi giovani è già sufficiente a proteggerli in una certa misura contro gli incidenti di una prima giovinezza senza difesa e contro le aggressioni di numerosi nemici.


Balanomorfi o Ghiande di mare.

Voyons par quelques exemples comment l’amour maternel, éveillé de plus en plus, assure à l’œuf une évolution tranquille.

Vediamo con qualche esempio in che modo l’amore materno, sempre più sollecito, assicura all’uovo una tranquilla evoluzione.

Les Balanes ou Glands de mer (fig. 101) sont des Crustacés fixes qui recouvrent de leurs coquilles bivalves tous les corps sous-marins solides: rochers, pierres, coquilles d’huîtres, etc. Serrés les uns contre les autres, les uns comme un pois, les autres de la taille d’une noisette, ces singuliers êtres rappellent les Kermès du figuier et ressemblent certainement plus à un coquillage qu’à un parent [180] de l’écrevisse. Inertes à l’air, ils se plaisent à être fouettés de l’écume des vagues et s’épanouissent alors en panaches soyeux comme les Vers tubicoles. Leurs œufs, bleus ou jaunes, sont disposés dans une cavité du manteau. Ils sont réunis entre eux par une matière visqueuse et forment deux larges disques protégés encore par une partie des organes respiratoires. C’est dans cette chambre que les œufs éclosent, que naissent les larves. Libre au moment de son départ, la larve nage pendant quelque temps à l’aide de ses appendices garnis de soies. Rien dans sa forme ne rappelle sa mère. Le corps est mou et porte un œil frontal avec deux petits prolongement en corne. On lui donne le nom de Nauplius, qui n’a pas d’autre signification spécifique que celui de Cercaria des larves de Douves.

I Balanomorfi o Ghiande di mare (fig. 101) sono crostacei adesi che ricoprono con le loro conchiglie bivalvi tutti i corpi solidi sommersi in mare: rocce, pietre, gusci di ostriche, ecc. Stretti gli uni contro gli altri, alcuni simili a un pisello, altri della dimensione di una nocciola, questi esseri singolari ricordano i Chermococchi del fico e assomigliano con certezza più a un frutto di mare che a un parente del gambero. Inerti all’aria, amano essere frustati dalla schiuma delle onde e allora sbocciano in pennacchi serici come i Vermi tubicoli. Le loro uova, blu o gialle, sono poste in una cavità del mantello. Sono unite tra loro da una sostanza vischiosa e formano due larghi dischi protetti addirittura da una parte degli organi respiratori. è in questa camera che le uova schiudono, che nascono le larve. Libera al momento della sua schiusa, la larva nuota per qualche tempo con l’aiuto delle sue appendici munite di setole. Nulla della sua forma richiama la madre. Il corpo è molle e ha un occhio frontale con due piccoli prolungamenti a corno. Le si dà il nome di Nauplio, che ha come significato specifico quello di Cercaria delle larve dei Fossati.

Mais bientôt la larve, par une sorte de mue, se métamorphose en une autre forme plus rapprochée de l’adulte parce que le corps s’entoure d’une coquille molle à deux valves. Toujours libre, la larve ressemble alors à un autre petit Crustacé appelé Cypris, d’où le nom de larve cyprinoïde réservé à cette deuxième forme. Puis, les mouvements de la jeune Balane se ralentissent; laissée par une vague à la surface d’un rocher, elle se fixe par le dos. Son manteau l’enveloppe de plus en plus et s’incruste d’un dépôt calcaire. Les yeux disparaissent et finalement la larve s’est transformée en une de ces coquilles tronquées que nous avons vues parsemées à la surface des corps sous-marins.

Ma in poco tempo la larva, con una specie di muta, subisce la metamorfosi in un’altra forma più prossima all’adulta perché il corpo si riveste di un guscio molle a 2 valve. Sempre libera, la larva assomiglia allora a un altro piccolo Crostaceo chiamato Cypris, da cui il nome di larva ciprinoide assegnato a questa seconda forma. In seguito, i movimenti della giovane Ghianda di mare rallentano; deposta da un’onda sulla superficie di una roccia, vi si fissa col dorso. Il suo rivestimento la avvolge via via maggiormente e si incrosta di un deposito calcareo. Gli occhi scompaiono e finalmente la larva si è trasformata in una di quelle conchiglie tronche che abbiamo visto sparse sulla superficie dei corpi sottomarini.

Les Anatifes cachent leurs œufs dans un capuchon de leur manteau et se développent d’une façon analogue.

Gli Anatifi nascondono le loro uova in un cappuccio del loro mantello e si sviluppano in modo analogo.

Les Cyclopes ou Monocles sont de petits Crustacés d’eau douce qui rappellent un peu la forme des Rotateurs. Ils se développent abondamment dans les eaux stagnantes impures où nous les avons déjà trouvés, porteurs inconscients du Filaire de Médine. Un œil unique, implanté au milieu du front, leur a valu un nom mythologique que l’exiguïté de leur taille désavoue.

I Ciclopi o Monocoli sono dei piccoli crostacei d’acqua dolce che richiamano un po’ la forma dei Rotatori. Crescono in abbondanza nelle acque stagnanti inquinate dove li abbiamo già riscontrati, portatori inconsci della Filaria di Medina. Un solo occhio, piantato nel mezzo della fronte, ha loro valso un nome mitologico che la piccolezza della loro taglia disconosce.

[181] La femelle est plus grande que le mâle. Elle porte ses œufs dans deux sacs allongés qui lui pendent sur le côté, comme les deux boules du régulateur d’une machine à vapeur. Ces deux poches sont le produit de deux glandes, et c’est dans leur intérieur que les jeunes embryons vont éclore. Ils naissent à l’état de larve ou de Nauplius, pourvus d’un œil unique; c’est alors un animal ovoïde sans appendices; puis, chaque larve passe par une longue série de mues et de métamorphoses qui lui ajoutent successivement des anneaux et des appendices garnis de poils jusqu’à la forme définitive. Toutes ces formes larvaires sont nomades ainsi que l’animal adulte.

La femmina è più grande del maschio. Tiene le sue uova in due sacchetti allungati che le pendono ai lati, come le due bolle del regolatore di una macchina a vapore. Queste due tasche sono il prodotto di due ghiandole, ed è nel loro interno che i giovani embrioni schiudono. Nascono come larva o Nauplio, provvisti di un solo occhio; allora è un animale ovoidale senza appendici, in seguito, ogni larva passa per una lunga serie di mute e metamorfosi che le procurano via via anelli e appendici forniti di peli fino alla forma definitiva. Tutte queste forme larvali sono nomadi come l’animale adulto.

Les Crustacés supérieurs ne nous offrent pas, quant à l’œuf et à ses destinées, des différences considérables d’avec ce que nous venons de constater chez leurs camarades plus humbles. Bien que plus forts de taille et plus perfectionnés de structure, les Squilles, Mysis, Écrevisses, Crabes, Crevettes, etc., ne font pour leurs œufs et leurs jeunes rien que nous ne connaissions déjà. Les uns abandonnent leurs œufs dès la ponte, les autres, plus nombreux, les gardent sur eux dans des poches incubatrices.

I Crostacei superiori non ci offrono, in quanto all’uovo e ai suoi destini, notevoli differenze rispetto a quando abbiamo appena visto nei loro compagni più umili. Sebbene molto più robusti di taglia e meglio strutturati, le Canocchie, i Mysidacei, i Gamberi di fiume, i Granchi, i Gamberetti, ecc., non fanno per le loro uova e i loro giovani qualcosa che già non conosciamo. Alcuni lasciano le loro uova dopo la deposizione, altri, più numerosi, le tengono su di sé in tasche incubatrici.

On sait que la plupart de ces animaux ont les corps composé d’une succession d’anneaux plus ou moins confondus qui, de forme et d’usage divers, délimitent en avant le carapace avec la tête, en arrière la queue avec la nageoire. Tous ces anneaux portant le plus souvent des appendices servant à la locomotion ou à la respiration, à la mastication ou fonctionnant comme organes des sens.

Si sa che la maggior parte di questi animali ha il corpo composto da una successione di anelli più o meno distinti che, diversi per forma e funzione, delimitano anteriormente il carapace mediante la testa, posteriormente la coda con la pinna. Tutti questi anelli hanno molto spesso delle appendici che servono alla locomozione o alla respirazione, alla masticazione, o hanno la funzione di organi di senso.

Les appendices respiratoires garnissent la carapace ou l’abdomen. Parfois ce sont de simples dépendances des pattes ou des pattes entièrement transformées. Au lieu de se transformer en branchies, les pattes ou leurs appendices peuvent se transformer en pièces protectrices qui, par leur juxtaposition, délimiteront la chambre incubatrice.

Le appendici respiratorie rivestono il carapace o l’addome. Talvolta sono semplici derivazioni delle zampe o zampe completamente modificate. Invece di trasformarsi in branchie, le zampe o le loro appendici possono trasformarsi in pezzi protettivi che con la loro giustapposizione delimiteranno la camera d’incubazione.

Les Mysis femelles, dont la forme rappelle celle des [102] Crevettes, sont pourvues d’une grande chambre incubatrice sous le carapace. Cette poche résulte du rapprochement en étant de quatre lamelles garnies de soies et attachées aux branches des pattes.

Le femmine dei Mysis, la cui forma richiama quella dei Gamberetti, sono fornite di una grande camera incubatrice sotto il carapace. Questa tasca è il risultato dell’avvicinamento di 4 lamine munite di setole e adese ai rami delle zampe.

Chez les Crustacés macroures tels que les Écrevisses, les Crevettes, la Langouste, etc., tous pourvus d’un abdomen allongé, les anneaux de la queue sont garnis d’une infinité de pattes poilues auxquelles les œufs, après la ponte, viennent s’attacher en grappes (fig. 102). Quoique la queue, faisant office de rame natatoire, ne puisse se replier et former une sorte de chambre incubatrice, les œufs restent collés aux poils grâce à une matière visqueuse sécrétée par des glandes sous-épidermiques. Cette substance durcit dans l’eau et attache ses œufs jusqu’à leur éclosion si solidement, que les mouvements natatoires les plus violents de la femelle ne peuvent les faire tomber.

Nei Crostacei macruri quali i Gamberi di fiume, i Gamberetti, l’Aragosta, ecc., tutti forniti di un addome allungato, gli anelli della coda sono dotati di una infinità di zampe pelose alle quali, dopo la deposizione, le uova si attaccano a grappoli (fig. 102). Sebbene la coda, fungendo da remo natatorio, non possa ripiegarsi e formare una specie di camera d’incubazione, le uova rimangono incollate ai peli grazie a una sostanza vischiosa secreta da ghiandole sottoepidermiche. Questa sostanza indurisce nell’acqua e tiene attaccate le sue uova fino alla loro schiusa tanto solidamente che i movimenti natatori più violenti della femmina non riescono a farle cadere.


A. Falsa zampa addominale di un Gambero femmina. B. La stessa carica di uova.

Qui n’a pas vue la masse rouge framboisée des œufs d’une Écrevisse immédiatement sous le bord postérieur de la carapace (fig. 103), et les œufs rouges ou jaunes du Homard ou de la Crevette femelle{s} suspendus après la ponte en nombre considérable sur les poils des pattes abdominales*? Les Crabes femelles replient l’abdomen [183] au-dessous de la carapace et aménagent ainsi une chambre ovigère où les œufs, enduits d’une substance collante, viennent s’attacher aux nombreux poils des fausses pattes. Ils y demeurent jusqu’à l’éclosion des embryons et parfois ceux-ci ne quittent leur mère que longtemps après leur naissance.

Chi non ha visto la massa color rosso lampone delle uova di un Gambero di fiume subito sotto il bordo posteriore del carapace (fig. 103), e le uova rosse o gialle dell’Astice o del Gamberetto femmina appesi dopo la deposizione in numero considerevole sui peli delle zampe addominali*? Le femmine dei Granchi ripiegano l’addome sotto il carapace e sistemano in tal modo una camera ovigera dove le uova, rivestite di una sostanza collosa, si attaccano ai numerosi peli delle false zampe. Vi rimangono fino alla schiusa degli embrioni e talvolta costoro lasciano la loro madre solo molto tempo dopo la loro nascita.

* C’est aussi entre ses fausses pattes que la Crevette attache les quatre à cinq mille œufs qu’elle a pondu au printemps et qui éclosent après six semaines. Les œufs sont très petits et les jeunes larves n’ont que trois millimètres de longueur. Malheureusement la culture artificielle de ce Crustacé qui, constitue pourtant un article de commerce assez important, n’est pas réglée et, en pêchant la Crevette en été, on détruit ordinairement l’espoir d’une bonne pêche pour l’année suivante.

* è anche tra le sue false zampe che il Gamberetto attacca dalle 4 alle 5.000 uova che ha deposto in primavera e che schiudono dopo 6 settimane. Le uova sono molto piccole e le giovani larve sono lunghe soltanto 3 millimetri. Sfortunatamente la coltura artificiale di questo Crostaceo, che rappresenta comunque una entità commerciale abbastanza importante, non è regolamentata e, pescando il Gamberetto in estate, solitamente si rende nulla la speranza di una pesca abbondante nell’anno successivo.


Femmina di Gambero di fiume vista inferiormente
per evidenziare i grappoli di uova adese sotto l’addome.

Les embryons de ces Crustacés élevés naissent à l’état de larve (fig. 104). Avant de passer à l’état adulte, ils traversent des métamorphoses plus ou moins bizarres. Peu accusées chez l’écrevisse et le Homard, par exemple, ces métamorphoses deviennent si caractéristiques chez les Crabes (fig. 105) et les Langoustes, qu’on a longtemps considéré les formes intermédiaires comme des espèces distinctes sous le noms génériques de Nauplius, Zoéa, Phyllosoma, Megalops, etc.

Gli embrioni di questi Crostacei superiori nascono allo stato di larva (fig. 104). Prima di giungere allo stato adulto attraversano delle metamorfosi più o meno bizzarre. Poco evidenti nel Gambero di fiume e nell’Astice, per esempio, tali metamorfosi diventano talmente caratteristiche nei Granchi (fig. 105) e nelle Aragoste che per molto tempo le forme intermedie sono state considerate come specie distinte coi nomi generici di Naplius, Zoéa, Phyllosoma, Megalops, ecc.

Ainsi l’être bizarre qu’on appelle vulgairement Bernard [184] l’Ermite et qui loge son abdomen mou dans une coquille après en avoir expulsé le légitime propriétaire, naît à l’état de Zoéa, qui est une larve portant sur le front une corne pointue fort longue à côté d’un œil grand et unique. Une queue grêle et des appendices latéraux garnis de soies ajoutent à la bizarrerie de la forme. D’autres larves Zoéa sont munies de deux cornes en épine, longues et dirigées l’une en avant, l’autre en arrière.

Così, l’essere bizzarro che volgarmente si chiama Bernardo l’Eremita e che alloggia il suo molle addome in una conchiglia dopo averne espulso il legittimo proprietario, nasce allo stato di Zoéa che è una larva che ha sulla fronte un corno appuntito molto lungo a fianco di un unico grande occhio. Una coda gracile e delle appendici laterali rivestite di setole accrescono la stravaganza della forma. Altre larve Zoéa sono munite di 2 corna a spina, lunghe e rivolte l’una in avanti e l’altra all’indietro.


Metamorfosi del Penœus semiculcatus. Larve Nauplius e Zoéa.

À vrai dire, la forme Zoéa est une deuxième étape dans l’évolution de la larve, car quelques espèces naissent à l’état de Nauplius, comme les Crustacés inférieurs, puis se forment en Zoéa, finalement adulte.

A dire il vero la forma Zoéa è una seconda tappa nell’evoluzione della larva, perché alcune specie nascono allo stato di Nauplius, come i Crostacei inferiori, poi si trasformano in Zoéa, finalmente adulta.

La larve de la Langouste est une forme larvaire plus particulièrement appelée Phyllosome (fig. 106) d’après son premier biographe, qui en ignorait la provenance et la destinée.

La larva dell’Aragosta è una forma larvale denominata in modo più particolare Fillosoma (fig. 106) dal suo primo biografo, che ne ignorava la provenienza e la destinazione.

[185]
Metamorfosi del Granchio.

[186] Pour la première fois nous trouvons chez les Crustacés des exemples de parthénogénèse bien caractérisés, tels que nous en avons relevés chez les plantes inférieures: ce qui veut dire que les femelles sont capables de produire des œufs féconds sans avoir été fécondés. C’est là un effet de rétrogradation de la faculté reproductrice qui rappelle la multiplication par gemmation, mais cette gemmation est localisée cette fois dans l’ovaire au lieu d’être répartie, comme ailleurs, à la surface générale du corps ou sur d’autres organes plus indépendants.

Per la prima volta troviamo nei Crostacei degli esempi di partenogenesi ben caratterizzati, quali ne abbiamo rilevati nelle piante inferiori: il che significa che le femmine sono capaci di produrre uova feconde senza essere state fecondate. Si tratta di un effetto di retrocessione della facoltà riproduttrice che richiama la moltiplicazione per gemmazione, ma questa gemmazione è questa volta localizzata nell’ovaio invece di essere distribuita, come altrove, sulla superficie complessiva del corpo o su altri organi più indipendenti.


Fillosoma di Aragosta.

Les Puces d’eau douce ou Daphnie pullulent dans les eaux stagnantes parfois au point de leur communiquer subitement une belle couleur rouge qui est celle de leur corps. L’histoire de leur reproduction est presque la même que celle des Pucerons, que nous étudierons chez les Insectes. Durant tout l’été, on trouve les Daphnies femelles représentant seules leur espèce, ce qui ne les empêche pas de pondre à différentes reprises jusqu’à [187] cinquante œuf à la fois. Ceux-ci vont se loger dans un réservoir que la mère leur a aménagé au sommet des deux valves qui lui entourent le corps comme chez les Cypris. Dans cette chambre incubatrice, appelée selle, les jeunes embryons éclosent déjà au bout de quatre jours, et comme ils sont tous femelles, ils ne tardent pas à se reproduire par des œufs, comme leur mère, sans être fécondés.

Le Pulci d’acqua dolce o Dafnie pullulano nelle acque stagnanti talvolta al punto di conferire loro improvvisamente un bel color rosso che è quello del loro corpo. La storia della loro riproduzione è quasi la stessa di quella delle Pulci, che studieremo negli Insetti. Durante tutta l’estate si trovano le Dafnie femmina a rappresentare da sole la loro specie, cosa che non impedisce loro di deporre in diverse riprese fino a 50 uova alla volta. Queste vanno a porsi in un serbatoio che la madre ha loro preparato alla sommità delle due valve che le circondano il corpo come nelle Cipree. In questa camera d’incubazione, chiamata sella, i giovani embrioni schiudono già dopo 4 giorni, e siccome sono tutti femmine, non tardano a riprodursi con uova, come la loro madre, senza essere fecondate.

Vers la fin de l’été seulement apparaissent, au milieu des embryons femelles, des embryons mâles, un peu différents de forme. Dès lors la reproduction s’opère normalement, et les produits en sont deux ou trois œufs plus rouges et plus consistants que les premiers. Au lieu d’éclore de suite, comme les autres, ces «œufs d’hiver» sont entourés d’une capsule solide que leur forme la chambre incubatrice; ainsi protégés contre les intempéries du milieu, ils passent l’hiver dans une sorte de vie latente. Au printemps suivant ils éclosent, longtemps après la mort de leurs parents, et continuent l’espèce par de nouvelles pontes parthénogénétiques. On a vu des Daphnies se reproduire ainsi par des œufs non fécondés pendant six générations successives. Peut-être que d’autres Crustacés inférieurs, dont on n’a pas encore pu découvrir les mâles, continuent leur espèce par un procédé pareil.

Solo verso la fine dell’estate compaiono, in mezzo a degli embrioni femmina, degli embrioni maschi, di forma un poco diversa. Da quel momento la riproduzione avviene normalmente, e il risultato sono 2 o 3 uova più rosse e più compatte delle precedenti. Invece di schiudere subito come le altre, queste «uova d’inverno» sono circondate da una solida capsula che costituisce per loro la camera d’incubazione; protette in questo modo dalle intemperie circostanti, esse trascorrono l’inverno in una specie di vita latente. Nella successiva primavera schiudono, molto tempo dopo la morte dei loro genitori, e continuano la specie con nuove deposizioni partenogenetiche. Sono state viste delle Dafnie riprodursi così da uova non fecondate durante 6 generazioni successive. Forse anche altri Crostacei inferiori, dei quali non si è ancora potuto scoprire i maschi, continuano la loro specie nello stesso modo.

II. Arachnides et Myriapodes.

II. Aracnidi e Miriapodi

Réellement, nous entretenons envers certains animaux des sentiments d’antipathie très peu justifiés. Le pauvre Ver de terre, la modeste Chenille, le malheureux Crapaud, et surtout notre compagne d’infortune, l’industrieuse Araignée, ont tour à tour à souffrir de notre dédaigneuse injustice, sinon de notre cruauté. Cette inimitié se changera bien vite en sympathie dès que nous saurons que tous ces animaux, loin d’être des ennemis dont il faut redouter la [188] présence, mettent souvent leur activité au service de nos intérêts ou offrent, dans leurs mœurs et dans leurs industries, l’image d’un instinct très développé et digne d’admiration.

In verità, verso certi animali abbiamo sentimenti di antipatia ben poco giustificati. Il povero Verme di terra, il modesto Bruco, lo sfortunato Rospo, e sopratutto il nostro compagno di sventura, l’indaffarato Ragno, devono di volta in volta subire la nostra sprezzante ingiustizia, se non la nostra crudeltà. Tale inimicizia si muterà ben presto in simpatia quando sapremo che tutti questi animali, lungi dall’essere dei nemici di cui bisogna temere la presenza, pongono sovente la loro attività al sevizio del nostro tornaconto oppure rivelano, con le loro abitudini e le loro azioni, l’immagine di un istinto molto evoluto e degno d’ammirazione.

Je plaide la cause de nos Araignées domestiques, car le moment de leur découverte est ordinairement le dernier de leur vie. Il est vrai que leurs parentes des pays chauds, telles que les Scorpions, les Solpuges, la Mygale aviculaire, qui est la plus grande et la plus hardie des Aranéides, etc., n’ont, par droit de réciprocité, aucune grâce à attendre de nous. Il est vrai encore que les Mites, les Tiques, les Garapattes et les Sarcoptes, ces nains parmi les Araignées, ne méritent aucun ménagement. Mais l’absence des unes dans nos contrées et la petitesse des autres ne nous autorisent pas à faire une moyenne taille en nous vengeant sur les habitants de nos contrées, intermédiaires de taille, des méfaits de leurs parents éloignés.

Io difendo la causa dei nostri Ragni domestici, perché solitamente il momento della loro scoperta è anche l’ultimo della loro vita. è vero che i loro parenti dei paesi caldi, quali gli Scorpioni, i Solpuga, la Migale avicolare, che è la più grande e la più ardita delle Aracnidi, ecc., non devono aspettarsi, per diritto di reciprocità, alcuna grazia da noi. è anche vero che le Tarme, le Zecche, le Garapatte e gli Acari, questi nani tra i ragni, non meritano alcun riguardo. Ma l’assenza di alcuni nelle nostre contrade e la piccolezza degli altri non ci autorizzano a dimezzare la taglia nel vendicarci sugli abitanti delle nostre contrade, di taglia intermedia, dei misfatti dei loro lontani parenti.

Voici l’Argyronète aquatique (fig. 107). Elle est amphibie, vivant sous l’eau, dans une petite maisonnette qu’elle s’est construite avec beaucoup d’art, mais venant souvent aussi à la surface de l’eau se «charger» d’une nouvelle provision d’air. Sa retraite se trouve cachée à une certaine profondeur, au milieu des Algues et des plantes aquatiques feuillues. C’est une sorte de nid en forme de poche arrondie, quelquefois ovale, d’une structure fort simple. Les parois en sont faites d’un tissu lisse et transparent obtenu par l’enchevêtrement d’un grand nombre de fils de soie extrêmement fins. Les Araignées possèdent en effet un appareil de sécrétion de la soie, composé de glandes. Le produit de ces glandes est visqueux, durcit à l’air et forme des fils. Ceux-ci s’échappent du sommet de petits cônes ou boutons appelés filières, situés à l’extrémité de l’abdomen.

Ecco l’Argironeta acquatico (fig. 107). è anfibio, vive sott’acqua, in una piccola casetta che si è costruita con molta maestria, ma che viene spesso alla superficie dell’acqua per «caricarsi» di una nuova provvista d’aria. Il suo rifugio è nascosto a una certa profondità, nel mezzo delle Alghe e delle piante acquatiche fogliose. Si tratta di una specie di nido a forma di tasca arrotondata, talvolta ovale, di struttura molto semplice. Le pareti sono fatte di tessuto liscio e trasparente ottenuto dall’aggrovigliarsi di un gran numero di fili di seta estremamente sottili. Infatti gli Aracnidi hanno un apparato secretore della seta, costituito da ghiandole. Il prodotto di queste ghiandole è vischioso, indurisce all’aria e forma dei fili. Questi fuoriescono dalla cima di piccoli coni o bottoni chiamati filiere, situati sull’estremità dell’addome.

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L’Argironeta acquatico e il suo nido.

[191] Pour construire son cocon d’habitation aquatique, l’Argyronète commence par suspendre aux plantes submergées un réseau de fils relativement peu nombreux. La trame en est tellement fine qu’on n’en soupçonnerait pas la présence, n’était une petite bulle d’air que l’Araignée est allée chercher à la surface de l’eau et qu’elle a lâchée immédiatement sous les réseau. Sollicitée par son poids spécifique beaucoup plus faible, la bulle d’air remonte vers la surface, mais se trouve arrêtée comme un ballon dans ses cordages. Par des apports d’air successifs, le petit ingénieur en augmente le volume jusqu’à ce qu’elle atteigne environ un centimètre de diamètre. Entourant alors la bulle d’air, qui fait l’office de l’œuf dont se sert la raccommodeuse de bas, de nombreux fils de soie dans tous les sens, il donne à sa logette la forme et la solidité définitives en ménageant une ouverture à l’extrémité inférieure. Il est très curieux de voir cette Araignée retenir, en plongeant, une petite bulle d’air entre ses pattes de derrière de son corps, puis, arrivée sous le réseau, abandonner cette bulle en serrant les pattes contre l’abdomen. Toutes ces manœuvres sont faciles à voir sur des Argyronètes captives dans un vase transparent. Ce cocon aquatique est la résidence habituelle de l’Argyronète; mais au moment de la ponte, qui a lieu une première fois au printemps et une seconde fois au mois d’août, la femelle construit une deuxième pochette. Elle opère de la même façon, sauf qu’elle donne aux parois une plus grande épaisseur et plus de consistance dans le tissu.

Per costruire il suo bozzolo d’abitazione acquatica, l’Argironeta inizia sospendendo alle piante sommerse una rete di fili relativamente poco numerosi. La trama è talmente sottile che non se ne supporrebbe la presenza, se non fosse per una piccola bolla d’aria che l’Aracnide è andato a cercare alla superficie dell’acqua e che ha lasciato immediatamente sotto la rete. Spinta dal suo peso specifico molto più ridotto, la bolla d’aria risale verso la superficie, ma si trova bloccata come un pallone nel suo cordame. Con successivi rifornimenti d’aria il piccolo ingegnere ne aumenta il volume finché raggiunge circa 1 cm di diametro. Circondando allora in tutte le direzioni la bolla d’aria, che funge da uovo del quale si serve la rammendatrice delle calze, con numerosi fili di seta, conferisce al suo piccolo loculo la forma e la solidità definitive lasciando un’apertura all’estremità inferiore. è molto interessante vedere questo Ragno trattenere, immergendosi, una piccola bolla d’aria tra le sue zampe posteriori, poi, giunto sotto la rete, rilasciare questa bolla stringendo le zampe contro l’addome. Tutte queste manovre sono facilmente visibili su Argironeti rinchiusi in un vaso trasparente. Questo bozzolo acquatico è la residenza abituale dell’Argironeta; ma, nel momento della deposizione, che avviene una prima volta in primavera e una seconda volta nel mese di agosto, la femmina costruisce una seconda piccola tasca. Agisce nello stesso modo, tranne che conferisce alle pareti del tessuto uno spessore maggiore e una maggior consistenza.

Ce deuxième cocon est le nid proprement dit, destiné à recevoir la ponte et à protéger les jeunes. Il est situé moins profondément sous l’eau et son sommet en dépasse la surface. Il est divisé intérieurement en deux compartiments séparés par une sorte de diaphragme. Le compartiment supérieur reçoit les œufs, et l’inférieur sert de guérite à la mère, où, en vaillante sentinelle, elle se porte pour défendre sa progéniture contre les attaques d’une multitude de maraudeurs aquatiques.

Questo secondo bozzolo è il nido propriamente detto, destinato a ricevere la deposizione e a proteggere i giovani. è situato a una profondità minore sotto l’acqua e la sua sommità sporge dalla superficie. è diviso interiormente in due comparti separati da una specie di diaframma. Il compartimento superiore riceve le uova, e l’inferiore funge da guardiola alla madre, dove, valida sentinella, si mette per difendere la sua progenie dagli attacchi di una moltitudine di razziatori acquatici.

La chambre incubatrice reçoit de quatre-vingts à quatre-vingt-dix œufs pondus dans une enveloppe commune de fils de soie très solides qui s’entre-croisent à l’intérieur et [192] maintiennent les œufs en place. Les œufs sont ovoïdes, d’abord presque incolores, puis colorés en jaune vif. Une mince couche d’albumen s’interpose à la fin entre le vitellus et l’enveloppe lisse extérieure. Ils sont plus denses que l’eau et, abandonnés à eux-mêmes, tomberaient au fond. Après huit ou dix jours de séjour dans leur chambre incubatrice, les jeunes Argyronètes éclosent. Si leur développement embryonnaire a été très rapide après la ponte, il est devenu au contraire très lent les derniers jours qui précèdent l’éclosion.

La camera d’incubazione riceve da 80 a 90 uova deposte in un comune involucro di fili di seta molto robusti che s’intrecciano all’interno e mantengono a posto le uova. Le uova sono ovoidali, all’inizio quasi incolori, successivamente colorate in giallo vivace. Alla fine un sottile strato di albume s’interpone tra il vitello e l’avvolgimento liscio esterno. Sono più dense dell’acqua e, lasciate a sé stesse, cadrebbero sul fondo. Dopo 8 o 10 giorni di permanenza nella loro camera d’incubazione, i giovani Argironeti schiudono. Se il loro sviluppo embrionario è stato molto rapido dopo la deposizione, al contrario è diventato molto lento negli ultimi giorni precedenti la schiusa.

Mais les jeunes Araignées écloses ne peuvent pas encore quitter leur chambre, devenue prison, sous peine de mort: car leur corps ne possède pas encore ce revêtement pileux qui, en retenant dans les interstices des poils une couche d’air enveloppante, les empêche d’être mouillées et noyées. Une fois sorties de leur berceau, elles se construisent chacune une cloche aérienne et vivent dorénavant indépendantes. Il est curieux de voir les jeunes femelles écloses quitter le nid les premières, laissant, comme dernier habitant, le mâle unique de la ponte, qui ne tarde d’ailleurs pas à suivre ses sœurs.

Ma i giovani Ragni schiusi non sono ancora in grado, pena la morte, di lasciare la loro camera che è diventata prigione: perché i loro corpi non sono ancora dotati del rivestimento peloso che, trattenendo nell’interstizio tra i peli uno strato d’aria avvolgente, li preserva dall’essere bagnati e annegati. Una volta usciti dalla loro culla, ciascuno di essi si costruisce una campana d’aria e vive da quel momento in modo indipendente. è strano vedere le giovani femmine schiuse lasciare per prime il nido, lasciando come ultimo abitante l’unico maschio della deposizione, che d’altronde non tarda a seguire le sue sorelle.

La plupart de nos Araignées choisissent la fin de l’été ou le commencement de l’automne pour pondre leurs œufs. L’Agélène labyrinthique, une de nos Araignées très communes, effectue sa ponte aux premières heures matinales. Elle habite ordinairement le fond d’une grande toile horizontale qui se prolonge en bas en un tube évasé en entonnoir. C’est au centre de ce tube qu’elle suspend le cocon qui sert de nid à ses œufs et aux jeunes. Elle apporte à la confection de son cocon un art non moins étonnante que celui que nous venons d’admirer chez l’Argyronète.

La maggior parte dei nostri Ragni scelgono, per deporre le loro uova, la fine dell’estate o l’inizio dell’autunno. L’Agelena labirintica, uno dei nostri Ragni molto comuni, effettua la sua deposizione nelle prime ore del mattino. Solitamente abita sul fondo di una grande tela orizzontale che si prolunga verso il basso in un tubo svasato ad imbuto. è al centro di questo tubo che sospende il bozzolo che serve da nido per le sue uova e per i giovani. Essa per la preparazione del suo bozzolo mette in atto un’abilità non meno stupefacente di quella che abbiamo appena visto nell’Argironeta.

Elle commence par tisser une toile en cône évasé, de 2 ou 3 centimètres de large, inclinée da 45 degrés environ sur l’horizon, et l’arrime aux parois de l’entonnoir par de nombreux cordages rayonnants. Ensuite elle tisse une toile plane qui représente la base de ce cône et qui est [193] d’un tissu un peu plus lâche. Au centre de ce plancher elle dépose, en un seul paquet, près d’une centaine d’œufs qu’elle recouvre en tous sens d’une infinité de fils de soie, de façon à les envelopper d’une sorte de capsule. Grâce à leur enduit humide, malgré sa forte inclinaison, les œufs restent attachés à la toile. Puis, après s’être reposée un peu de ce travail fatigant pendant lequel elle ne cesse de faire marcher vivement son abdomen dans tous les sens, elle construit au-dessus du plancher qui porte les œufs un deuxième réseau en cône, mais qui sera disposé symétriquement au premier. Les œufs se trouvent ainsi portés par un diaphragme qui sépare deux cavités coniques. Passant et repassant autour de cet échafaudage soyeux, l’Agélène l’entortille dans une infinité de fils entre-croisés qui en assurent la solidité et la protection nécessaires. Ainsi conditionné, le nid se présente sous forme de coque étoilée, d’un blanc éclatant, retenue aux parois du tube par de nombreux cordages.

Inizia col tessere una tela a cono svasato, larga 2 o 3 cm, inclinata di circa 45 gradi sull’orizzonte, e la fissa alle pareti dell’imbuto mediante numerosi fili messi a raggio. Successivamente tesse una tela piatta che rappresenta la base di questo cono e che è fatta di un tessuto un poco più allentato. Al centro di questo ripiano depone, in un solo ammasso, circa un centinaio di uova che ricopre in tutte le direzioni con un’infinità di fili di seta, in modo da avvolgerle in una specie di capsula. Grazie al loro rivestimento umido, nonostante la forte inclinazione, le uova rimangono aderenti alla tela. Poi, dopo essersi un poco riposata da questo faticoso lavoro durante il quale non cessa di far velocemente muovere il suo addome in tutti i sensi, costruisce sopra il ripiano che porta le uova una seconda rete a cono, ma che sarà disposta simmetricamente alla prima. In tal modo le uova sono tenute da un diaframma che divide 2 cavità coniche. Passando e ripassando attorno a questa impalcatura serica, l’Agelena l’attorciglia in una infinità di fili incrociati tra di loro che ne assicurano la solidità e la protezione necessarie. Così fatto, il nido si presenta sotto forma di guscio stellato, di un bianco splendente, trattenuto alle pareti del tubo da numerose funi.

Les œufs ont de un millimètre à un millimètre et demi de diamètre. Leurs enveloppes transparentes permettent de suivre pendant assez longtemps la formation de l’embryon.

Le uova hanno un diametro da 1 a 1,5 mm. I loro avvolgimenti trasparenti rendono possibile seguire abbastanza a lungo la formazione dell’embrione.

C’est en élevant des femelles pondeuses et des œufs en captivité que MM. Plateau et Balbiani sont arrivés à suivre les progrès de l’industrie nidifiante de ces Araignées ainsi que le développement de l’embryon jusqu’à son éclosion.

È allevando delle femmine ovaiole e delle uova in cattività che i signori Plateau e Balbiani sono riusciti a seguire il progredire del lavoro dell’industria di costruzione del nido di questi Ragni, come pure lo sviluppo dell’embrione fino alla sua schiusa.

L’influence de la température est manifeste et remarquable: les œufs d’Agélène pondus au mois d’août ou de septembre éclosent, sous une température de 20 degrés centigrades, au bout de vingt à vingt-cinq jours; tandis que les œufs qui se développent pendant l’automne et l’hiver ne sont mûrs qu’au bout de plusieurs mois. On peut à volonté hâter l’éclosion en élevant artificiellement la température du milieu dans lequel se trouvent les œufs. Ainsi Le<e>uwenhoek avança de plusieurs mois l’éclosion d’œufs d’Épeire, une de nos Araignées domestiques, en les [194] chauffant au contact de son corps dans un tube qu’il porta constamment sur lui. M. Balbiani répéta et vérifia cette expérience du célèbre physiologiste. Il observa en outre qu’une température de 30 degrés centigrades, prolongée pendant quinze jours, devenait fatale aux œufs d’épeire diadème, tandis qu’ils résistent parfaitement à un abaissement de – 19 degrés. Ce froid intense épargne le jeune embryon dans l’œuf et le tue au contraire après son éclosion.

L’influenza della temperatura è evidente e notevole: le uova dell’Agelena deposte nel mese di agosto o di settembre schiudono, a una temperatura di 20 °C, nel giro di 20 - 25 giorni; mentre le uova che si sviluppano durante l’autunno e l’inverno maturano solo al termine di molti mesi. è possibile affrettare a volontà la schiusa innalzando artificialmente la temperatura del posto in cui stanno le uova. Così Leeuwenhoek anticipò di parecchi mesi la schiusa delle uova di Epeire [Ragno crociato n.d.t.], uno dei nostri ragni domestici, riscaldandole a contatto del suo corpo in un tubo che portò costantemente con sé. Il signor Balbiani rifece e verificò questo esperimento del celebre fisiologo. Egli osservò inoltre che una temperatura di 30 °C, mantenuta per 15 giorni, diventava fatale per le uova del Ragno crociato, mentre resistono perfettamente a una riduzione termica di 19 gradi. Tale freddo intenso risparmia il giovane embrione nell’uovo e invece lo uccide dopo la schiusa.

Les œufs d’Araignée ont souvent un aspect velouté qui rappelle la fleur ou pruine des fruits. Ceci est dû à une couche de granules extérieures, sorte de ciment blanchâtre qui agglutine les œufs entre eux et les maintient ensemble durant tout le temps de l’incubation après leur avoir permis d’adhérer à leur support.

Le uova del Ragno hanno spesso un aspetto vellutato che richiama la fioretta o pruina dei frutti. Ciò è dovuto a uno strato di granuli esterni, sorta di cemento biancastro che agglutina le uova tra di loro e le tiene insieme per tutto il tempo dell’incubazione dopo aver loro permesso di aderire al loro supporto.

La couleur du vitellus est le plus souvent jaune plus ou moins vif, parfois rougeâtre. Il est probable que la couleur peut changer pour une même espèce avec les conditions de climat. La matière vitelline est composée de trois substances: une matière albuminoïde, une substance grasse sous forme d’émulsion, et une matière voisine de l’amidon, le glycogène. Cette composition rapproche l’œuf des Araignées de l’œuf des animaux supérieurs comme la Poule.

La maggior parte delle volte il vitello ha un colore giallo più o meno vivace, talvolta rossastro. è probabile che nella stessa specie il colore possa mutare con le condizioni climatiche. La sostanza vitellina è costituita da 3 componenti: una sostanza albuminoide, una sostanza grassa sotto forma di emulsione, e un materiale simile all’amido, il glicogeno. Questa composizione avvicina l’uovo dei Ragni all’uovo di animali superiori come la Gallina.

L’éclosion a lieu de vingt à vingt-cinq jours après la ponte. Dès le lendemain de la ponte, les traces du travail embryogénique se manifestent, et neuf jours après, les segments du corps se constituent (fig. 108). Tandis que les œufs des Araignées proprement dites ont des enveloppes doubles et assez résistantes, ceux des Faucheurs n’ont qu’un seul tégument mince, qui est la membrane vitelline. Mais chez le Faucheur de nos bois (Phalangium opilio) cette membrane est recouverte d’une deuxième enveloppe ou chorion, d’une épaisseur et d’une solidité remarquables. Une particularité de l’embryon du Faucheur est la position de ses pattes. Ces appendices étant fort longs et l’espace [195] pour les loger dans l’enveloppe de l’œuf très restreint, l’embryon replie ses pattes et les croise d’une façon fort curieuse et pas du tout en rapport avec leur position sur l’animal adulte. Après avoir quitté les enveloppes de l’œuf, le jeune Faucheur a une apparence bizarre: il est comme déprimé, dégonflé et deux gros yeux disproportionnés sont posés sur le devant du front. Il mue sans métamorphose. Au moindre attouchement ou ébranlement, il replie ses pattes et fait le mort.

La schiusa ha luogo da 20 a 25 giorni dopo la deposizione. I segni del lavorio embriogenico si manifestano fin dal giorno successivo alla deposizione, e 9 giorni dopo i segmenti del corpo si organizzano (fig. 108). Mentre le uova dei Ragni propriamente detti hanno avvolgimenti doppi e abbastanza resistenti, quelle dei Folcidi [Ragni dalle zampe lunghe n.d.t.] hanno un solo sottile tegumento, che è la membrana vitellina. Ma nel Folcida dei nostri boschi (Phalangium opilio) questa membrana è rivestita da un secondo rivestimento o corion, che ha uno spessore e una solidità notevoli. Una particolarità dell’embrione del Folcida è la posizione delle sue zampe. Essendo queste appendici molto lunghe e lo spazio per alloggiarle nell’avvolgimento dell’uovo molto angusto, l’embrione ripiega le sue zampe e le incrocia in modo molto curioso e non del tutto simile alla loro posizione nell’animale adulto. Dopo aver lasciato gli involucri dell’uovo, il giovane Folcida ha un aspetto bizzarro: è come schiacciato, sgonfio e ha due occhi sproporzionati sul davanti della fronte. Egli muta senza metamorfosi. Al minimo tocco o scossa, ripiega le sue zampe e si finge morto.


A sinistra, un uovo di Ragno col suo embrione a metà dello sviluppo.
A destra, un embrione isolato prossimo alla schiusa.

Les Scorpions donnent naissance à des jeunes vivants au nombre d’une quarantaine. Les œufs, de forme ovale, se développent et éclosent à l’endroit même où ils ont pris naissance. Ils mettent jusqu’à six mois pour éclore. Les Galéodes et les Oribates sont également vivipares.

Gli Scorpioni fanno nascere giovani vivi in numero di circa 40. Le uova, di forma ovale, si sviluppano e schiudono nello stesso posto in cui sono originate. Impiegano fino 6 mesi per schiudere. I Galeode e gli Oribate sono anch’essi vivipari.

Quelques Aranéides passent par des métamorphoses avant d’arriver à leur forme définitive. Ainsi les Hydrachnes, qui vivent sur l’eau, sont pourvues à leur naissance d’un bec relativement énorme et de six pattes. Mais plus tard, quand le bec a servi à entamer le corps des malheureux Insectes qui doivent nourrir le parasite, le corps prend un développement prédominant et se garnit, à la [196] suite d’une première mue, de quatre paires de pattes. Ces animaux appartiennent à un ordre inférieur, celui des Acariens, qui emprunte son nom à l’Acarus ou Sarcopte de la gale. Les jeunes Sarcoptes éclosent sur la peau des animaux divers dans une vésicule déterminée par le dépôt d’un petit nombre de gros œufs.

Alcune Aracnidi, prima di arrivare alla forma definitiva, attraversano delle metamorfosi. E così gli Idracnidi, che vivono sull’acqua, alla nascita sono provvisti di un becco relativamente enorme e di 6 zampe. Ma in seguito, quando il becco è servito a stanare il corpo degli sfortunati insetti che devono nutrire il parassita, il corpo assume uno sviluppo predominante e si munisce, in seguito a una prima muta, di 4 paia di zampe. Questi animali fanno parte di un ordine inferiore, quello degli Acari, che deriva il suo nome da Acarus o Sarcopte della scabbia. I giovani Sarcopti schiudono sulla pelle di vari animali in una vescicola formatasi in seguito alla deposizione di un piccolo numero di grosse uova.

C’est cette vésicule qui occasionne les démangeaisons caractéristiques de la gale. Les jeunes sont pourvus au moment de l’éclosion de trois paires de pattes seulement; mais à la suite de plusieurs mues ils en acquièrent quatre.

È questa vescicola che causa i caratteristici pruriti della scabbia. I giovani nel momento della schiusa sono provvisti di sole 3 paia di zampe; ma in seguito a numerose mute ne acquisiscono 4.

On a appelé Tardigrades à cause de la lenteur de leurs mouvements, et rangé parmi les Aranéides à cause de leur structure, des animalcules microscopiques qui vivent ordinairement, à l’instar des Rotifères, dans la sable des gouttières ou dans la vase des eaux stagnantes et corrompues (fig. 98, A). Ils ont de commun avec les Rotifères la singulière propriété de résister pendant longtemps à la dessiccation dans un état de la vie latente, puis de reprendre une vie active en présence de nouvelles conditions vitales convenables. En dehors de cette ténacité à la vie, sorte de garantie personnelle contre l’extinction de leur espèce, ces animaux se reproduisent par des œufs. Chacun d’eux est mâle et femelle à la fois. Les œufs sont relativement très gros, mais en petit nombre. Ils sont nichés parfois dans la peau même de l’animal et s’en détachent à l’époque de la mue, ou bien, libres, se trouvent protégés par une enveloppe très solide et tuberculée.

Sono stati chiamati Tardigradi a causa della lentezza dei loro movimenti, e sistemati tra gli Aracnidi a causa della loro struttura di animaletti microscopici che vivono abitualmente, come i Rotiferi, nella sabbia delle grondaie o nel vaso di acque stagnanti e alterate (fig. 98, A). Hanno in comune coi Rotiferi la singolare facoltà di resistere a lungo alla disseccazione in uno stato di vita latente, poi di riprendere una vita attiva in presenza di nuove adeguate condizioni di vita. Al di fuori di questa tenacità per la vita, sorta di garanzia personale contro l’estinzione della loro specie, questi animali si riproducono tramite uova. Ciascuno di essi è contemporaneamente maschio e femmina. Le uova sono relativamente molto grosse ma in piccolo numero. Talvolta sono incuneate nella pelle stessa dell’animale e se ne staccano nel momento della muta, oppure, quando liberi, sono protetti da un involucro molto solido e tubercolato.

III. Insectes

III. Insetti

Aucune classe d’animaux n’a eu des admirateurs plus zélés ni des biographes plus nombreux que la classe des Insectes ou animaux à corps «entaillé» (insecare). La bizarrerie de leurs formes, la beauté étrange de leur livrée, leur commerce poétique avec les fleurs, leur instinct et leur intelligence étonnante ont tour à tour sollicité les suffrages d’admiration du savant, du poète et du philosophe. Aussi, peu de groupes d’animaux sont-ils si bien connus et étudié que les Insectes. Cependant tous les jours encore quelque nouveau représentant de la classe vient dévoiler ses mœurs intéressantes aux yeux du voyageur ou quelque hardi malfaiteur s’attaque à nos cultures et exige l’emploi de toutes nos ressources défensives. Tel est le Doryphore de la pomme de terre, tel est le Phylloxera de la vigne qui, malheureusement, ne se sont pas contentés d’ajouter un chapitre intéressant à l’histoire des Insectes.

Nessuna classe di animali ha avuto ammiratori più scrupolosi né biografi più numerosi della classe degli Insetti o animali dal corpo «intagliato» (dal latino inseco= io intaglio) La stravaganza delle loro forme, la strana bellezza della loro livrea, il loro poetico traffico coi fiori, il loro istinto e la loro stupefacente intelligenza hanno di volta in volta stimolato i consensi di ammirazione dello scienziato, del poeta e del filosofo. Pertanto, pochi gruppi di animali sono tanto noti e studiati quanto gli Insetti. Tuttavia ogni giorno ancora qualche nuovo rappresentante della classe viene a svelare le sue interessanti abitudini agli occhi del viaggiatore oppure qualche ardito malfattore aggredisce le nostre coltivazioni ed esige l’impiego di tutte le nostre risorse difensive. Tale è la Dorifera della patata, tale è la Fillossera della vite che, malauguratamente, non si sono accontentate di aggiungere un interessante capitolo alla storia degli Insetti.

La Bibliothèque des merveilles possède déjà un beau volume de M. Girard sur les Insectes et quelques autres chapitre en traitent plus ou moins implicitement, ce qui nous engage à ne parler ici que de l’œuf Insectes à un point de vue général et pour ce qu’il peut avoir de différentiel avec l’œuf des {autresanimaux} <autres animaux>. Les faits de ce genre se pressent sous la plume en nombre si considérable qu’ils pourraient à eux seuls remplir le cadre d’un volume.

La Biblioteca delle meraviglie è già in possesso di un bel volume del signor Girard sugli Insetti e alcuni altri capitoli ne trattano più o meno implicitamente, cosa che ci impegna a parlare qui solo dell’uovo degli Insetti da un punto di vista generale e per ciò che può avere di diverso dall’uovo degli altri animali. I fatti di questo tipo si accumulano sotto la penna in numero talmente considerevole che potrebbero da soli riempire lo spazio di un volume.


Maschio e femmina della Cocciniglia.

Chez les Insectes, les sexes sont presque toujours reportés sur de individus différents. Cette différence est le plus souvent fortement accusée dans la taille, dans la forme ou dans la livrée.

Negli Insetti i sessi sono quasi sempre posti su individui diversi. Tale diversità è molto spesso fortemente insita nella dimensione, nella forma o nella livrea.

Ainsi très souvent les femelles sont dépourvues d’ailes et sédentaires, tandis que le mâle est ailé ou «papillon». Tels sont les Kermès, les Cochenilles (fig. 109), dont les femelles, vivant sur le grandes Cactées du Mexique, sont desséchées et employées dans l’industrie pour la fabrication du carmin. Chez le Phylloxera, le dimorphisme est encore plus accentué entre mâles et femelles, sexués [198] ou agames. Nous reviendrons plus loin sur les mœurs de ce curieux Insecte.

Quindi molto spesso le femmine sono sprovviste di ali e sono sedentarie, mentre il maschio è alato o «farfalla». Così sono i Vermigli, le Cocciniglie (fig. 109), le cui femmine, che vivono sui grandi Cactus del Messico, vengono disseccate e usate nell’industria per la fabbricazione del carminio. Nella Fillossera il dimorfismo è anche più accentuato tra i maschi e le femmine, sessuati o agamici. Torneremo successivamente sui costumi di questo curioso insetto.

Les Cigales et les Criquets femelles sont muets, tandis que les mâles font entendre durant les journées chaudes un susurrement intense dont les sons métalliques remplissent, en été, les immensités de la steppe embrasée d’une étrange orchestration.

Le femmine delle Cicale e delle Cavallette sono mute, mentre i maschi nelle calde giornate d’estate fanno sentire un intenso fruscio, i cui toni metallici riempiono con una strana orchestrazione le immensità della steppa arroventata.


L’Orgia maschio e femmina.

La femelle de la Géomètre effeuillante est dépourvue d’ailes et son corps est élargi, ovale, tandis que le mâle est un beau petit papillon à corps cylindrique. La même différence existe entre l’Orgyie antique mâle et la femelle, l’un étant papillon et l’autre ayant à peine des rudiments d’ailes (fig. 110).

La Geometra defogliante femmina è sprovvista di ali e il suo corpo è allargato, ovale, mentre il maschio è una bella farfallina dal corpo cilindrico. La stessa differenza esiste tra il maschio e la femmina dell’Orgia antica [bombice n.d.t.], l’uno essendo una farfalla e l’altra possedendo a malapena un rudimento di ali (fig. 110).


Lampyre maschio e femmina.

Les Lampyres (fig. 111) ou Vers luisants mâles de nos campagnes sont ailés et promènent à travers les nuits chaudes printanières deux faibles points lumineux, tandis que les femelles, dépourvues d’ailes et méritant le nom de ver luisant par la forme de leurs corps, brillent dans la mousse ou [199] sur la feuille de l’arbuste d’un vif éclat phosphorescent. Cette lumière est produite dans un organe particulier de couleur jaunâtre situé à la partie postérieure de l’abdomen. Elle est due probablement à une oxydation, quoique la présence du phosphore n’ait pas encore pu être constatée. Une élévation de température en augmente l’éclat. La femelle est déjà phosphorescente dès son état de larve et on a même pu constater une sorte de phosphorescence dans l’œuf. Les Pyrophores de l’Amérique du Sud sont tellement brillants que les indigènes les emploient en guise de lanterne et s’en servent comme de bijoux.

I maschi dei Lampiri (fig. 111) o Vermi lucenti [Lampyris noctiluca n.d.t.] delle nostre campagne sono alati e portano a passeggio nelle notti calde primaverili due deboli punti luminosi, mentre le femmine, sprovviste di ali e che meritano il nome di verme lucente per la forma del loro corpo, brillano nel muschio o sulla foglia dell’arbusto con un vivido sfavillio fosforescente. Questa luce è generata in un particolare organo giallastro posto nella parte posteriore dell’addome. Probabilmente è dovuta a un’ossidazione, quantunque la presenza del fosforo non possa ancora essere stata accertata. Un aumento della temperatura ne accentua lo sfavillio. La femmina è già fosforescente fin dallo stato di larva e si è anche potuto constatare un tipo di fosforescenza nell’uovo. I Pirofori dell’America del Sud brillano talmente che gli indigeni li usano a guisa di lanterna e se ne servono come gioielli.

Le dimorphisme sexuel acquiert son plus grand développement chez certains Coléoptères et surtout chez les Hyménoptères vivant en colonies, notamment à l’époque de la reproduction.

Il dimorfismo sessuale acquisisce il suo maggior sviluppo in certi Coleotteri e soprattutto negli Imenotteri che vivono in colonie, specialmente nel periodo della riproduzione.

On sait que le Lucane cerf-volant mâle est pourvu de deux énormes mandibules bifurquées dont la ressemblance avec le bois du Cerf lui a valu son nom. Les Staphylins femelles acquièrent, au moment de la ponte, un abdomen monstrueux qui gênerait considérablement leur mouvements s’il n’était relevé et porté sur le dos.

Si sa che il Lucanide cervo volante maschio è munito di 2 enormi mandibole biforcute la cui somiglianza con le corna del Cervo gli ha valso il suo nome. Le femmine degli Stafilinidi acquisiscono, nel momento della deposizione, un addome mostruoso che ostacolerebbe notevolmente i loro movimenti se non fosse sollevato e portato sul dorso.

Les différences sexuelles les plus variées s’introduisent chez les individus nombreux des sociétés de Fourmis, d’Abeilles, de Termites, etc., mais ces différences sont toujours en rapport avec le genre d’occupation de l’individu, soit qu’en vertu du principe de la division du travail, la république animale lui ait assigné les fonctions de travailleur, de soldat ou de reproducteur mâle ou femelle. Nous reviendrons plus loin sur ces merveilleuses associations animales, nous réservant ici de montrer par quelques chiffres l’énorme différence de taille qui, à un moment donné, peut exister entre les différents habitants d’une termitière. La Termite lucifuge, une espèce répandue sur les bords de la Méditerranée, habite des nids construits dans le tronc des arbres. La population se [200] compose d’un mâle et d’une femelle, de soldats et d’ouvriers.

Le più svariate diversità sessuali si introducono nei numerosi individui delle società di Formiche, di Api, di Termiti, ecc., ma queste differenze sono sempre in rapporto con il tipo di attività dell’individuo, vale a dire che in virtù del principio della divisione del lavoro, la repubblica animale gli abbia assegnato le funzioni di operaio, soldato, o riproduttore maschio o femmina. Ritorneremo più avanti su queste meravigliose società di animali, riservandoci qui di mostrare con alcune cifre l’enorme differenza di taglia che, a un certo momento, può esserci tra i vari abitanti di un termitaio. La Termite lucifuga, una specie diffusa sulle rive del Mediterraneo, abita in nidi costruiti nel tronco degli alberi. La popolazione è formata da un maschio e una femmina, da soldati e da operai.

L’abdomen de la femelle fécondée atteint jusqu’à 30 millimètres de longueur, de sorte qu’il traîne par terre, ce qui n’empêche cependant pas la Termite de faire des mouvements assez vifs (fig. 112).

L’addome della femmina fecondata giunge fino a 30 mm di lunghezza, di modo che lo trascina per terra, il che tuttavia non impedisce alla Termite di fare movimenti abbastanza vivaci (fig. 112).


Maschio, femmina, soldato e operaio di un termitaio.

La femelle d’une espèce de Termite habitant la côte de Guinée atteint une longueur totale de 77 millimètres. Or, tandis que le thorax et la tête réunis, n’ont que 7 millimètres, l’abdomen seul atteint 70 millimètres de longueur sur 30 millimètres de largeur. Les ouvriers et [201] les soldats n’atteignent, par contre, que 15 millimètres environ de longueur en tout.

La femmina di una specie di Termite che abita la costa della Guinea raggiunge una lunghezza totale di 77 mm. Ora, mentre il torace e la testa uniti misurano solo 7 mm, il solo addome raggiunge 70 mm di lunghezza con 30 mm di larghezza. Gli operai e i soldati, di contro, raggiungono solo circa 15 mm di lunghezza totale.

Enfin, chez la plupart des Insectes, le dimorphisme porte surtout sur la forme, la composition et le développement des antennes, pattes, cornes et appendices.

Infine, nella maggior parte degli Insetti, il dimorfismo incide sopratutto sulla forma, la struttura e lo sviluppo di antenne, zampe, corna e appendici.

Les œufs des Insectes prennent naissance dans un ovaire formé de deux ou de plusieurs tubes ou vésicules ovariques disposés symétriquement et qui se continuent plus loin par un canal ou oviducte souvent garni d’organes accessoires. Les matières constitutives de l’œuf se forment séparément, de telle façon que des cellules vitellines viennent se grouper successivement autour d’une vésicule germinative, puis le tout s’entoure d’une membrane générale ou chorion. Souvent les œufs atteignent déjà dans la vésicule ovarique un degré de développement assez avancé, en distendent la paroi et donnent à l’ovaire l’aspect d’une grappe; ailleurs ils se mettent à la file les uns des autres dans le tube ovarique et ressemblent à un chapelet de boules où chaque œuf est séparé du suivant par une sorte de tampon ou de coussinet qui disparaît plus loin. Souvent chaque tube de l’ovaire ne produit qu’un seul œuf, mais chez les Insectes très féconds, ce nombre est plus considérable et peut aller jusqu’à 100 pour chacune des vésicules ovigères.

Le uova degli Insetti nascono in un ovaio composto da 2 o numerosi tubi o vescicole ovariche disposti simmetricamente e che si continuano più lontano tramite un canale o ovidotto spesso munito di organi accessori. Le materie costitutive dell’uovo si formano separatamente, in modo tale che delle cellule vitelline vengono a riunirsi successivamente attorno a una vescicola germinativa, poi il tutto si circonda di una membrana generale o corion. Spesso le uova già nella vescicola ovarica raggiungono un grado di sviluppo abbastanza avanzato, ne distendono la parete e conferisce all’ovaio l’aspetto di un grappolo; talvolta si mettono in fila le une con le altre nel tubo ovarico e assomigliano a un rosario di palle dove ogni uovo è separato dal successivo da una specie di tampone o cuscinetto che poi scompare. Spesso ogni tubo dell’ovaio produce solo un uovo, ma negli Insetti molto fecondi tale numero è maggiore e può giungere fino a 100 per ciascuna delle vescicole ovigere.

Chaque œuf se compose au début d’une vésicule germinative souvent fractionnée et qui disparaît dans la suite, d’un vitellus d’abord incolore, mais qui se colore bientôt en jaune, brun, rouge, bleu, etc., de teintes très variables suivant les espèces. Enfin, une membrane vitelline mince et un chorion ordinairement très solide remplissent un rôle protecteur plus ou moins nécessaire suivant les chances de {destructionauquel} <destruction auquel> l’œuf est exposé après la ponte.

Ogni uovo è all’inizio costituito da una vescicola germinativa spesso frazionata e che in seguito scompare, da un vitello all’inizio incolore, ma che si colora presto di giallo, marrone, rosso, azzurro, ecc., di tinte molto diverse a seconda delle specie. Infine, una sottile membrana vitellina e un corion solitamente molto robusto adempiono a una funzione di protezione più o meno necessaria a seconda delle probabilità di distruzione alle quali è esposto l’uovo dopo la deposizione.

La forme des œufs varie considérablement. Leur surface extérieure est souvent sculptée élégamment de côtes saillantes, de bandelettes, de tubercules, de saillies pointues figurant les dessins les plus variés.

La forma delle uova varia considerevolmente. La loro superficie esterna è spesso elegantemente scolpita di rilievi sporgenti, di striscioline, di tubercoli, di sporgenze appuntite rappresentanti i più vari disegni.

[202] Ailleurs, les pôles ou les côtés se prolongent en appendices bizarres, simples ou nombreux. Ainsi les œufs des Ichneumonides portent à l’un des pôles un long filet. Chez les Punaises d’eau, les œufs sont garnis à une extrémité de longues soies qui, chez les Nèpes, sont disposées en couronne.

Talora i poli o i lati si prolungano in bizzarre appendici, semplici o numerose. Pertanto le uova degli Icneumonidi hanno a uno dei poli un lungo filetto. Nelle Cimici d’acqua le uova sono munite a un’estremità di lunghe setole che, nei Nepidi, sono disposte a corona.

Parfois, au-dessus de la couronne coiffant l’extrémité de l’œuf, se trouve une chambre à air analogue à celle des œufs de la Poule. Un des œufs les plus curieux est celui de l’éphémère: coiffé à chaque pôle d’un capuchon arrondi, le chorion est garni en outre sur les côtés de quatre appendices filiformes terminés par un petit disque.

Talvolta, sotto la corona che copre l’estremità dell’uovo, c’è una camera d’aria simile a quella delle uova di Gallina. Una delle uova più singolari è quella dell’Effimera: ricoperta su ogni polo da un cappuccio tondo, il corion è inoltre fornito sui lati di 4 appendici filiformi completate da un dischetto.

Chez le Phylloxera, la nature de l’individu adulte est déjà indiquée par la taille plus ou moins forte de l’œuf.

Nella Fillossera la natura dell’individuo adulto è già segnalata dalla taglia più o meno spinta dell’uovo.

C’est pendant la traversée de l’oviducte que l’œuf est fécondé, quelquefois par de la semence emmagasinée dans une poche spéciale. Cependant, le chorion étant déjà formé, pour que la semence arrive au contact du vitellus, il faut nécessairement qu’il y ait quelque ouverture qui lui donne passage à travers la membrane; aussi voit-on le chorion percé de un ou plusieurs micropyles, tantôt situés à une seule extrémité comme dans l’œuf d’Abeille, tantôt aux deux à la fois.

È durante l’attraversata dell’ovidutto che l’uovo viene fecondato, talvolta dal seme raccolto in una speciale tasca. Tuttavia, essendo il corion già formato, affinché il seme giunga a contatto del vitello, è necessario che vi sia qualche apertura che gli dia il passaggio attraverso la membrana; a tale scopo si vede il corion forato da uno o molteplici micropili, talvolta situati a una sola estremità come nell’uovo dell’Ape, talvolta contemporaneamente su entrambe.

L’œuf de la Puce est perforé aux deux pôles d’une cinquantaine de micropyles. Chez le Criquet, les ouvertures sont situées sur le pourtour de l’œuf ainsi que chez les Sauterelles et les Ephémères.

L’uovo della Pulce è forato ai due poli da una cinquantina di micropili. Nella Cavalletta le aperture sono poste sulla circonferenza dell’uovo come anche nelle Locuste e nelle Effimere.

Le nombre des œufs pondus par une seule femelle peut devenir énorme. Linné, en parlant de la Mouche vivipare dont les larves se nourrissent des chairs en putréfaction, a pu dire que trois Mouches consomment le cadavre d’un cheval aussi vite que le fait un Lion. Il est vrai que c’est leur progéniture qui se charge de cette besogne, et elle y réussit avec rapidité étonnante. Le nombre d’œufs le plus considérable est pondu par la femelle «reine» des colonies sociales, car, unique de son sexe dans chaque [203] colonie, elle reçoit seule les hommages de milliers de ses sujets mâles. Une reine d’Abeilles peut repeupler à elle seule des ruches entières, et souvent la population d’une ruche dépasse 20 000 individus. Réaumur a observé des essaims de 40 000 Abeilles, toutes descendant d’une seule reine. De même, la femelle-reine des termitières, dont l’abdomen monstrueux atteint après la fécondation 30000 fois son volume primitif, peut, à elle seule, donner naissance à toute une population de termitière. Or le nombre des habitants d’une de ces colonies paraît être prodigieux. On estime qu’une femelle de Termite peut pondre plus de 80000 œufs en vingt-quatre heures, et la fécondité se maintient pendant plus de deux ans!

Il numero di uova deposte da una sola femmina può diventare enorme. Linneo, parlando della Mosca vivipara le cui larve si nutrono delle carni in putrefazione, ha potuto dire che 3 Mosche consumano il cadavere di un cavallo tanto in fretta quanto un Leone. è vero che è la loro progenie che si fa carico di questa bisogna, e vi riesce con stupefacente rapidità. Il più considerevole numero di uova è deposto dalla femmina «regina» delle colonie sociali, perché, unica del suo sesso in ogni colonia, riceve da sola gli omaggi di migliaia dei suoi soggetti maschi. Una regina delle Api è in grado di ripopolare da sola interi alveari, e spesso la popolazione di un alveare supera i 20.000 individui. Réaumur ha osservato sciami di 40.000 Api tutte discendenti da una sola regina. Parimenti, la regina dei termitai, il cui mostruoso addome raggiunge dopo la fecondazione 30.000 volte il suo volume primitivo, può, da sola, far nascere tutta una popolazione di termitaio. Ora, il numero degli abitanti di una di queste colonie sembra essere straordinario. Si stima che una femmina di Termite può deporre in 24 ore più di 80.000 uova, e la fecondità si conserva per più di 2 anni!

Généralement la ponte n’est pas aussi soutenue et les femelles se débarrassent de la totalité de leurs œufs quelque temps après la fécondation. Si la ponte se continue, comme chez les Guêpes, les Termites, les Abeilles, etc., pendant des mois et même des années, cela vient de ce que la semence, emmagasinée dans une poche spéciale annexée à l’oviducte, peut, à tout moment, mettre son contenu au service des œufs qui se présentent successivement et sans interruption au niveau de son siège dans l’oviducte, et les féconder. Il y a bien une interruption, mais elle est déterminée par des causes extérieures, au grand bénéfice de la progéniture: chez ces femelles pondeuses en effet, la ponte s’arrête au commencement de la mauvaise saison pour reprendre au printemps suivant, avec le retour des beaux jours, du chaud soleil, des fleurs et du nectar.

In generale la deposizione non è così sostenuta e le femmine si liberano della totalità delle loro uova qualche tempo dopo la fecondazione. Se la deposizione prosegue, come nelle Vespe, le Termiti, le Api, ecc., per mesi e anche per anni, ciò è dovuto al fatto che il seme, immagazzinato in una speciale tasca annessa all’ovidotto, può, in ogni momento, mettere il suo contenuto al servizio delle uova che si presentano successivamente e senza interruzione a livello della sua posizione nell’ovidotto, e fecondarle. C’è pure un’interruzione, ma è dovuta a cause esterne, al grande beneficio per la prole: in effetti in queste femmine ovaiole la deposizione si ferma all’inizio della cattiva stagione per ricominciare nella primavera successiva, col ritorno delle belle giornate, del sole caldo, dei fiori e del nettare.

La plupart des Insectes sont ovipares et les œufs n’éclosent qu’après la ponte et loin de la mère. Quelques Insectes cependant naissent à l’état de larve ou même à l’état de pupe, qui est un degré de métamorphose déjà plus avancé. Ainsi les Hippobosques ou Mouches-Araignées, insectes parasitaires des chevaux, éclosent à l’intérieur d’une chambre incubatrice de l’oviducte. Ils y [204] séjournent tout le temps que dure leur état larvaire, se changent en pupe ou nymphe, puis naissent et se transforment en insecte parfait. Quelques autres espèces et genres, parasites de divers animaux, présentent le même mode de développement et ont été réunis dans la division des Mouches pupipares, nom qui indique leur principal caractère différentiel. La grosse Mouche verte, la Mouche vivipare ou Sarcophage, qui s’attaque, à l’état de larve, aux chairs en voie de décomposition, éclot par centaines dans la dernière partie de l’oviducte; elle est déposée à l’état de larve dans le milieu propice à son développement ultérieur. Rédi, le célèbre médecin florentin du dix-septième siècle, reconnut le premier la cause de l’apparition subite d’un nombre prodigieux de «Vers» dans les chairs en putréfaction. Sa découverte de la parenté existant entre les larves et les mouches qui voltigent et s’arrêtent sur les chairs devint un des premiers arguments contre la théorie des générations spontanées.

La maggior parte degli Insetti sono ovipari e le uova schiudono solo dopo la deposizione e lontano dalla madre. Alcuni Insetti, tuttavia, nascono allo stato di larva o anche allo stato di pupa, che è un grado di metamorfosi già più avanzato. Pertanto gli Ippoboscidi o Mosche Ragno [mosche cavalline n.d.t.], insetti parassiti dei cavalli, schiudono all’interno di una camera incubatrice dell’ovidotto. Vi soggiornano tutto il tempo che dura il loro stato di larve, si mutano in pupa o ninfa, poi nascono e si trasformano in insetti perfetti. Alcune altre specie e generi, parassiti di diversi animali, hanno lo stesso modo di sviluppo e sono stati raggruppati nella divisione delle Mosche pupipare, nome che indica la loro principale caratteristica differenziale. La grossa Mosca verde, la Mosca vivipara o Sarcofaga, che allo stato di larva si attacca alle carni in via di decomposizione, schiude a centinaia nell’ultima parte dell’ovidotto; viene deposta allo stato di larva nell’ambiente favorevole al suo ulteriore sviluppo. Redi, il celebre medico fiorentino del XVII secolo, per primo riconobbe la causa della comparsa improvvisa di un prodigioso numero di «Vermi» nelle carni in putrefazione. La sua scoperta della parentela esistente tra le larve e le mosche che svolazzano e si fermano sulle carni diventò uno dei primi argomenti contro la teoria delle generazioni spontanee.

Les Insectes déposent leurs œufs soit isolément, soit réunis en paquets ou enfermés dans des capsules. Leur mode de pondaison est aussi varié que leurs mœurs et leur genre de vie. Les Insectes parasites pondent sur les animaux ou sur les plantes qui doivent les entretenir plus tard. La Puce, d’après Rœsel, pond une douzaine d’œufs arrondis, un peu allongés, lisses et polis, tellement petits qu’ils tombent dans les plus petites cavités et fentes pour y éclore. Dans l’Amérique méridionale une espèce de Chique ou Puce pénétrante, parasite de l’homme, s’attaque aux orteils des pieds et se gorge tellement de sang que son abdomen, devenu monstrueux, laisse à peine deviner le thorax et les pattes. Si la ponte a lieu sous l’épiderme, des accidents graves, même mortels, peuvent en résulter. La Mouche hominivore de la Guyane dépose ses œufs dans les fosses nasales de l’Homme et devient non moins redoutable. Les Hypodermes, Œstres, la fameuse Tsé-tsé de l’Afrique tropicale, les Poux, etc., [205] pondent sur différentes régions du corps des animaux auxquels ils s’attaquent. On sait que les Poux, extrêmement féconds, attachent leurs œufs ou lentes, en forme de larme batave aux cheveux et aux poils et se développent au point d’occasionner une maladie redoutable, la {phthiriase} <phtiriase>, qui a tué quelques personnages historiques célèbres.

Gli Insetti depongono le loro uova sia isolate, sia riunite in pacchetti o rinchiuse in capsule. Il loro modo di deporre è vario quanto le loro abitudini e il loro genere di vita. Gli insetti parassiti depongono sugli animali o sulle piante che in seguito devono mantenerli. La Pulce, secondo Roesel, depone una dozzina di uova arrotondate, un poco allungate, lisce e lucide, talmente piccole da cadere nelle più piccole cavità e fessure per schiudervi. Nell’America meridionale una specie di Chique o Pulce penetrante, parassita dell’uomo, si attacca alle dita dei piedi e si ingozza talmente di sangue che il suo addome, diventato mostruoso, lascia appena intuire il torace e le zampe. Se la deposizione avviene sotto l’epidermide, incidenti gravi, anche mortali, possono derivarne. La Mosca mangiatrice di uomini della Guyana depone le sue uova nelle fosse nasali dell’Uomo e diventa non meno temibile. L’Ipoderma, l’Oestrus, la famosa Tse-Tse dell’Africa tropicale, i Pidocchi, ecc., depongono su diverse parti del corpo degli animali ai quali si attaccano. Si sa che i Pidocchi, estremamente fecondi, attaccano le loro uova, o lenti, a forma di lacrima di Batavia [goccia di vetro fuso fatta solidificare per caduta nell’acqua e che termina con un peduncolo n.d.t.], ai capelli e ai peli e si sviluppano al punto di dar luogo a una temibile malattia, la ftiriasi, che ha ucciso alcuni celebri personaggi storici.

Certaines espèces de Libellules pondent dans l’eau. On les voit, fines et brillantes, voltiger par saccades au-dessus de la surface d’un ruisseau, puis subitement s’approcher de l’eau et, en recourbant presque verticalement leur abdomen, laisser tomber à chaque fois un œuf.

Certe specie di Libellule depongono nell’acqua. Le si vede volteggiare, fini e luccicanti, a scatti sulla superficie di un ruscello, poi improvvisamente avvicinarsi all’acqua e, incurvando quasi verticalmente l’addome, lasciar cadere ogni volta un uovo.

D’autres espèces de Libellules confient leurs œufs séparément aux tissus internes des plantes aquatiques. Femelle et mâle réunis se posent sur une feuille de Massette par exemple, puis, la femelle recourbe son abdomen en dessous, fait une entaille dans l’épiderme à l’aide d’organes sécateurs particuliers qui garnissent l’extrémité abdominale et dépose un œuf dans le parenchyme de la feuille. Ensuite, descendant de quelques centimètres, elle recommence la même opération et la renouvelle jusqu’à la base de la feuille, sans se laisser arrêter par l’eau qui bientôt l’environne mais ne la mouille pas. Pareille en cela à l’Argyronète, elle a le corps poilu entouré d’une mince couche d’air qui la garantit contre l’asphyxie immédiate et lui permet, dès son retour au-dessus de l’eau, de reprendre son vol pour recommencer sa ponte intelligente sur une feuille voisine.

Altre specie di Libellule inseriscono separatamente le loro uova nei tessuti interni delle piante acquatiche. Femmine e maschi congiunti si posano ad esempio su una foglia di Mazzetta, poi, la femmina curva il suo addome verso il basso, fa un taglio nell’epidermide della foglia con l’aiuto di particolari forbici che guarniscono l’estremità dell’addome e depone un uovo nel parenchima della foglia. Successivamente, scendendo alcuni centimetri, ricomincia l’operazione e la ripete fino alla base della foglia, senza lasciarsi fermare dall’acqua che ben presto la circonda ma che non la bagna. Simile in ciò al ragno Argironeta, essa ha il corpo peloso rivestito di un sottile strato di aria che la tutela contro l’immediata asfissia e le permette, nel momento del suo ritorno in superficie, di riprendere il volo per ricominciare la sua intelligente deposizione su una foglia vicina.

Les Insectes qui pondent leurs œufs réunis en pelotes ou en paquets, possèdent des glandes spéciales dont le produit est déversé dans la partie terminale de l’oviducte. Ces glandes, appelées sebifiques ou collétériques, sécrètent une substance visqueuse agglutinative qui se coagule et durcit à l’air ou se gélifie dans l’eau. Elle entoure les œufs et les attache entre eux ou sert à les fixer contre les corps étrangers. Quelques exemples nous montreront son rôle.

Gli Insetti che depongono le loro uova raggruppate in gomitoli o in pacchetti, hanno speciali ghiandole il cui prodotto è scaricato nella parte terminale dell’ovidotto. Tali ghiandole, chiamate sebifiche o colleteriche, secernono una sostanza viscosa agglutinante che coagula e si indurisce all’aria o diventa un gel nell’acqua. Essa circonda le uova e le unisce tra di loro oppure serve a farle aderire a corpi estranei. Alcuni esempi ci evidenzieranno il suo ruolo.

La femelle du Bombyce disparate, ou Zig-zag, pond [206] plusieurs centaines d’œufs sphériques et grisâtres. Elle en fait une sorte de tas ovale collé contre une branche d’arbre sous forme de plaque. Au fur et à mesure que les œufs agglutinés se présentent, elle les recouvre d’un manteau de poils qu’elle arrache de son abdomen. Ainsi protégée, la ponte peut affronter les froids de l’hiver, mais elle est désarmée contre les attaques d’une petite Guêpe intelligente qui choisit précisément comme berceau de sa propre progéniture l’œuf du Bombyce disparate. Nous trouverons d’autres exemples, plus étonnants encore, du parasitisme de l’œuf dans l’œuf.

La femmina del Bombice disparato, o Zig-Zag, depone molte centinaia di uova sferiche e grigiastre. Ne fa una specie di mucchio ovale adeso, sotto forma di placca, ad un ramo d’albero. Man mano che le uova agglutinate compaiono, essa le riveste con un mantello di peli che strappa dal proprio addome. In tal modo protetta, la deposizione può affrontare i freddi invernali, ma essa non ha difese contro gli attacchi di una piccola Vespa intelligente che sceglie precisamente come culla della sua prole l’uovo del Bombice disparato. Troveremo altri esempi ancor più stupefacenti riguardanti il parassitismo dell’uovo nell’uovo.

Les œufs du Zig-zag, réunis en plaque, ressemblent à des tampons d’amadou; ceux du Bombyce neustrien sont disposés en bandes annulaires autour des rameaux des arbres forestiers.

Le uova dello Zig-Zag, raggruppati in placca, assomigliano a tamponi di esca da fuoco; quelle del Bombix neustria sono disposte in strisce anulari attorno ai rami degli alberi delle foreste.

Quelquefois, comme chez les Demoiselles terrestres, les œufs sont appendus chacun par un mince fil de matière agglutinante aux branches ou aux feuilles.

Talvolta, come nelle Libellule terrestri, le uova vengono appese ai rami o alle foglie, ciascuna mediante un sottile filo di sostanza agglutinante.

Les Blattes, appelées vulgairement Cancrelats ou Cafards et détestés comme voleurs de garde-manger, enferment leurs œufs dans une capsule ou oothèque, allongée en forme de haricot, qu’on prend à tort communément pour un œuf unique. Cette capsule est formée par la substance visqueuse des glandes collétériques qui durcit à l’air et prend une consistance cornée. Elle est partagée intérieurement, dans le sens de la longueur, en deux chambres renfermant chacune une douzaine d’œufs allongés et disposés par des rangées symétriques dans de petites logettes. La coque atteint la moitié du volume de l’abdomen de la femelle. Elle est pondue lentement, et pendant une quinzaine de jours la femelle la traine avec elle sous son abdomen jusqu’à ce que, ayant reçu toute la ponte, elle s’en détache pour abriter désormais les œufs, puis les larves qui en naissent.

Le Blatte, volgarmente dette Scarafaggi e detestati come ladri della dispensa, chiudono le loro uova in una capsula o ovoteca, allungata a forma di fagiolo, che viene ritenuta a torto un uovo unico. Questa capsula è costituita dalla sostanza vischiosa secreta dalle ghiandole colleteriche che indurisce all’aria e assume una consistenza cornea. Interiormente, nel senso della lunghezza, è suddivisa in 2 camere contenenti ciascuna una dozzina di uova allungate e disposte in file simmetriche in piccole loggette. Il guscio è pari alla metà del volume dell’addome della femmina. Viene deposto lentamente, e durante una quindicina di giorni la femmina lo trascina con sé sotto l’addome fino a che, avendo accolto tutta la deposizione, ella se ne stacca per mettere ormai al riparo le uova, e poi le larve che ne nascono.

Chez les Mantes, les glandes collétériques sont très développées et servent à la confection d’une sorte de [207] capsule comme chez les Blattes. Au moment de la ponte, la Mante religieuse enduit les œufs d’un liquide visqueux qu’elle pétrit fort habilement à l’aide de son abdomen, et en fait une sorte de nid, ou oothèque, qu’elle attache aux rochers ou aux branches des végétaux. Ce nid a 3 centimètres de longueur, une forme allongée et convexe en dessus. Les œufs, au nombre d’une quarantaine, sont collés au plancher de la capsule et contenus chacun dans une petite logette. Protégés de la sorte, les œufs passent sans danger l’hiver, puis le printemps, et n’éclosent qu’en été; les derniers pondus éclosent les premiers. Trois mois après, la larve revêt sa forme adulte. Déjà durant sa première jeunesse elle commet des actes de «cannibalisme» en dévorant ses compagnons, et ses instincts carnassiers et sauvages ne font que croître lors de sa métamorphose.

Nelle Mantidi, le ghiandole colleteriche sono molto sviluppate e servono a formare una specie di capsula come nelle Blatte. Nel momento della deposizione, la Mantide religiosa ricopre le uova con un liquido vischioso che essa plasma molto abilmente con l’ausilio dell’addome, e ne ricava una specie di nido, od ovoteca, che attacca alle rocce o ai rami dei vegetali. Questo nido è lungo 3 cm, ha una forma allungata e convessa superiormente. Le uova, nel numero di una quarantina, sono adese al pavimento della capsula e ciascuna racchiusa in un piccolo comparto. In tal modo protette, le uova superano l’inverno senza pericolo, poi la primavera, e schiudono solo in estate; quelle deposte per ultime schiudono per prime. Tre mesi dopo, la larva assume la sua forma adulta. Già durante la prima giovinezza compie atti di «cannibalismo» divorando i suoi compagni, e i suoi istinti carnivori e selvatici non fanno che aumentare durante la metamorfosi.

Les Insectes aquatiques déposent leurs œufs agglutinés dans l’eau, où l’enveloppe, au lieu de se durcir, se gélifie et prend la consistance du frai de Grenouille. Tels, les œufs de beaucoup de Phryganes. Parmi les Insectes aquatiques, il en est un de particulièrement intéressant à cause de ses mœurs bizarres et des dispositions tout exceptionnelles qu’il prend pour protéger sa ponte: c’est l’Hydrophile brun (fig. 113), fréquent dans les eaux stagnantes de nos contrées. À l’instar des Argyronètes, cet Insecte amphibien charge la surface de son abdomen de bulles d’air et peut se risquer sous l’eau, sans danger d’asphyxie. La femelle dépose sa ponte dans une petite capsule soyeuse pédicellée. Elle s’accroche d’abord, à l’aide de ses pattes de devant, à la face inférieure d’une feuille de plante aquatique. Son extrémité abdominale est garnie de quatre tubercules ou filières qui filent chacune un mince filament de soie. Au fur et à mesure qu’ils se présentent, ces filaments sont entortillés et forment finalement un feutrage lisse qui recouvre de plus en plus le corps de l’insecte. Au bout de trois quarts d’heure, [208] ayant tissé le plafond de sa capsule ovigère, l’Hydrophile se retourne, place le dos au contact de la face foliaire, et recommence son métier en reprenant aux bords le tissu déjà exécuté. Bientôt elle se trouve l’abdomen engagé dans une sorte de bourse, et quand celle-ci est suffisamment grande, la ponte commence. Les œufs sont disposés par rangées successives superposées, et finalement remplissent la capsule jusqu’au bord. Alors, se dégageant tout à fait, l’Hydrophile saisit de ses pattes les bords libres de la capsule, les rapproche et les réunit au moyen de fils transversaux. Il ajoute à l’extrémité qu’il vient de fermer, un appendice en forme de bec allongé, ce qui donne à son nid une forme caractéristique de cerise terminée par une petite queue. La confection de son nid lui [209] demande quatre à cinq heures; au bout de ce temps, on voit la capsule flotter librement à la surface de l’eau. Ni le vent, ni les ondulations des vagues ne peuvent faire chavirer ce radeau miniature. Les œufs les plus gros et les plus pesants sont en effet pondus les premiers et tout au fond de la capsule, tandis que l’extrémité amincie est remplie d’air; le centre de gravité, étant sous l’eau, tend ainsi à ramener tout le système à une même position d’équilibre. Après une quinzaine de jours de navigation, les œufs éclosent, les larves en sortent et s’attaquent immédiatement aux petits Mollusques aquatiques, leur voisins, avec une voracité telle que Réaumur les a stigmatisés du nom de «Vers assassins». L’Hydrophile brun est le seul Insecte qui prépare à sa progéniture une coque soyeuse au moyen de filières abdominales. Les cocons de beaucoup de larves ou chenilles sont fabriqués à l’aide de matériaux tirés également de glandes séricipares, mais ces glandes se trouvent près de la bouche et sont les équivalents des glandes salivaires.

Gli Insetti acquatici depongono nell’acqua le loro uova agglutinate, dove l’involucro, invece di indurire, gelifica e assume la consistenza delle uova fecondate della Rana. Tali, le uova di molte Friganee. Tra gli Insetti acquatici, uno è particolarmente interessante per le sue abitudini bizzarre e i modi del tutto speciali che attua per proteggere la sua deposizione: è l’Idrofilo marrone (fig. 113), comune nelle acque stagnanti delle nostre zone. Come gli Argironeti, questo Insetto anfibio riveste la superficie del proprio addome con bolle d’aria e può arrischiarsi di andare sott’acqua, senza pericolo d’asfissia. La femmina depone le sue uova in una piccola capsula setosa fornita di pedicello. All’inizio si aggrappa, con l’aiuto delle zampe anteriori, alla superficie inferiore di una foglia di pianta acquatica. La sua estremità addominale è fornita di 4 tubercoli o filiere ciascuna delle quali fila un sottile filamento di seta. Man mano che si presentano, questi filamenti vengono attorcigliati e alla fine costruiscono un feltro liscio che riveste sempre più il corpo dell’insetto. Nel giro di 3 quarti d’ora, avendo tessuto il soffitto della sua capsula ovigera, l’Idrofilo gira su stesso, mette il dorso a contatto della superficie fogliare, e ricomincia il suo lavoro ritoccando ai bordi il tessuto già preparato. Ben presto si trova con l’addome inserito in una specie di borsa, e quando questa è sufficientemente ampia, inizia la deposizione. Le uova sono disposte in file successive sovrapposte, e finalmente riempiono la capsula fino al bordo. Allora, liberandosi totalmente, l’Idrofilo afferra con le sue zampe i bordi liberi della capsula, li avvicina e li congiunge per mezzo di fili trasversali. Aggiunge all’estremità che ha appena chiuso un’appendice a forma di becco allungato, il che conferisce al suo nido una caratteristica forma a ciliegia che termina con una piccola coda. La costruzione del suo nido gli richiede da 4 a 5 ore; alla fine di tale tempo si vede la capsula ondeggiare liberamente sulla superficie dell’acqua. Né il vento, né gli ondeggiamenti possono stravolgere questa minuscola zattera. In effetti, le uova più grosse e più pesanti sono deposte per prime e nel fondo della capsula, mentre l’estremità sottile è piena d’aria; il centro di gravità, essendo sotto l’acqua, tende così a mantenere il sistema in una stessa posizione d’equilibrio. Dopo una quindicina di giorni di navigazione, le uova schiudono, le larve fuoriescono e immediatamente aderiscono ai piccoli Molluschi acquatici, loro vicini, con una voracità tale che Réaumur le ha stigmatizzati col nome di «Vermi assassini». L’Idrofilo bruno è il solo Insetto che prepara alla sua progenie un guscio setoso per mezzo di filiere addominali. I bozzoli di molte larve o bruchi sono costruiti con l’aiuto di materiale tratto ugualmente da ghiandole produttrici di seta, ma queste ghiandole sono situate vicino alla bocca ed equivalgono alle ghiandole salivari.


L’Idrofilo marrone, il suo nido e la sua larva.

Beaucoup d’Insectes déposent leurs œufs dans des trous pratiqués dans la terre au moyen d’instruments spéciaux, adaptés à la partie postérieure de leur corps. Ainsi la Sauterelle femelle est pourvue à son extrémité abdominale d’une longue pièce en forme de sabre turc, appelée oviscapte. C’est une espèce de rigole canaliculaire bivalve où les œufs glissent successivement de l’oviducte jusqu’au fond de la cavité pratiquée dans la terre (fig. 114). Cette cavité est ensuite bouchée et les œufs s’y développent et éclosent. Les Sauterelles peuvent se multiplier, sous l’influence de bonnes conditions climatologiques, avec une abondance terrible: les nuées immenses de ces Insectes voraces deviennent, dans certains pays chaud, une plaie redoutable et légendaire, amenant parfois la ruine de contrées entières et la famine sur toute la population.

Molti Insetti depongono le loro uova in fori praticati nella terra per mezzo di speciali strumenti, adattati alla parte posteriore del loro corpo. Così la Cavalletta femmina è provvista nella sua estremità addominale di un lungo pezzo a forma di sciabola turca, chiamato terebra. Si tratta di una specie di canaletto bivalve dove le uova scivolano in sequenza dall’ovidotto fino al fondo della cavità praticata nel terreno (fig. 114). Tale cavità viene successivamente tappata e le uova vi si sviluppano e schiudono. Le Cavallette possono moltiplicarsi, con l’influenza di favorevoli condizioni climatiche, in terribile abbondanza: le immense nuvole di questi voraci Insetti diventano, in certi paesi caldi, una temibile e leggendaria piaga, che talvolta porta alla rovina di intere contrade e alla carestia di tutta la popolazione.

Ces mêmes pièces qui, chez la Sauterelle, servent à former l’oviscapte, se transforment chez d’autres Insectes [210] en appareil perforateur d’une puissance extraordinaire et portent alors le nom de tarière. Mais tandis que l’oviscapte des Sauterelles n’est qu’une sonde directrice de consistance assez molle, la tarière au contraire se complique de stylets, de poinçons, de scies, destinés à entamer des corps d’une grande dureté.

Queste stesse parti che nella Cavalletta servono a formare la terebra, in altri Insetti si trasformano in apparecchio perforatore di straordinaria efficienza e allora hanno il nome di trivella. Ma mentre la terebra delle Cavallette è solo una sonda direzionale di consistenza abbastanza molle, la trivella, al contrario, si arricchisce di stiletti, di punzoni, di seghe, destinati a intaccare i corpi di notevole durezza.

Les Ichneumonides ou Entomophages sont munis d’une tarière très longue, au moyen de laquelle ils entament le corps de la larve ou de la chenille qu’ils ont choisie comme berceau futur de leur progéniture. Au moyen de cette tarière, ils insinuent leurs œufs entre les organes internes de leur malheureuse victime, et les laissent éclore à l’abri de tout danger qui ne menace pas la larve elle-même.

Gli Icneumonidi o Entomofagi sono forniti di una trivella molto lunga per mezzo della quale intaccano il corpo della larva o del bruco che hanno scelto come futuro riparo della loro prole. Per mezzo di questa trivella inseriscono le loro uova tra gli organi interni della loro sfortunata vittima, e le lasciano schiudere al riparo da ogni pericolo che non minacci la larva stessa.


Cavalletta nel momento della deposizione.

Les jeunes larves éclosent (fig. 115), se repaissent des entrailles de leur hôte et le font périr d’une mort lente. Au moment de la métamorphose, elles acquièrent des [211] ailes, se percent une ouverture à travers la paroi du corps de leur victime, et s’élancent dans les airs.

Le giovani larve schiudono (fig. 115), si alimentano delle viscere del loro ospite e lo fanno morire lentamente. Nel momento della metamorfosi acquisiscono delle ali, si aprono un’apertura attraverso la parete del corpo della loro vittima e si librano nell’aria.

Les Tenthrédiniens, ou Mouches à scie, ont une tarière disposée pour entailler profondément les pétioles des feuilles, les tissus végétaux, les branches de jeunes pousses, etc. Les mêmes pièces qui, ailleurs, constituent des poinçons, des limes ou des valves, se sont transformées ici en lames dentelées, véritables scies, mises en mouvement par des muscles très développés. Les œufs sont cachés dans les entailles, et les larves y éclosent, trouvant leur nourriture végétale à portée de leurs premiers mouvements.

Le Tentredini, o Mosche sega, possiedono una trivella adatta ad incidere in profondità i piccioli delle foglie, i tessuti vegetali, i rami dei giovani germogli, ecc. Gli stessi strumenti che, altrove, sono rappresentati da punzoni, lime o valve, si sono qui trasformati in lame dentate, vere seghe, messe in movimento da muscoli molto sviluppati. Le uova vengono nascoste nelle fessure, e le larve vi si schiudono, trovando il loro nutrimento vegetale alla portata dei loro primi movimenti.


Larve e bozzoli di Icneumonidi su un bruco.

[212] Ichneumonides, Tenthrédiniens et Cynipsides sont réunis dans le groupe des Hyménoptères térébrants. Cette dénomination rappelle le mode de fonctionnement de leur tarière. Mais les Cynipsides ajoutent encore à leur appareil sécateur un appareil glandulaire destiné à infiltrer dans la plaie un liquide irritant. Grâce à cette irritation, les tissus végétaux environnants multiplient démesurément leurs cellules, se boursouflent et se chargent de substances particulières, le plus souvent de tanin. La tumeur ainsi produite sur la feuille ou le pétiole porte le nom de galle (fig. 116).

Icneumonidi, Tentredini e Cinipsidi sono riuniti nel gruppo degli Imenotteri perforanti. Questa denominazione richiama il modo di funzionare del loro succhiello. Ma i Cinipsidi aggiungono al loro apparato a cesoie anche un apparato ghiandolare destinato a inserire nella ferita un liquido irritante. In seguito a tale irritazione i tessuti vegetali circostanti moltiplicano a dismisura le loro cellule, si rigonfiano e si riempiono di particolari sostanze, per lo più di tannino. La tumefazione in tal modo prodotta sulla foglia o sul picciolo ha il nome di galla (fig. 116).


Galle della Quercia.

La noix de galle du Chêne, employée dans l’industrie à cause de sa richesse en tanin, est due à la piqûre de la femelle d’une espèce de Cynips. La galle fleurie rouge, si singulière, du Rosier, appelée bédéguar, est produite par une espèce voisine. Certaines galles de Chêne et de Pistachier sont employées dans l’Asie centrale comme narcotiques puissants en guise de hachisch. Toutes ces hypertrophies végétales ont un rôle double à remplir: elles servent d’abri à la ponte, ensuite de nourriture à la larve éclose.

La noce di galla della Quercia, usata nell’industria per la sua ricchezza in tannino, è dovuta alla puntura della femmina di una specie di Cinipide. La galla fiorita rossa, così particolare, della Rosa, chiamata bédéguar [galla di muschio peloso n.d.t.], è causata da una specie simile. Certe galle di Quercia e di Pistacchio vengono impiegate nell’Asia Centrale quali potenti narcotici a guisa di hascisc. Tutte queste ipertrofie vegetali hanno un doppio ruolo cui adempiere: servono da riparo alla deposizione, successivamente da nutrimento alla larva schiusa.

Les Phylloxéras de la vigne sont également, pendant une des nombreuses phases de leur existence, des Insectes gallicoles. Comme l’histoire de l’œuf de ce fameux et terrible ennemi de nos vignobles présente beaucoup de particularités intéressantes, nous en résumerons ici les principaux traits, que les belles études de MM. Balbiani, M. Girard, Planchon, etc., nous ont fait connaître à fond.

Anche le Fillossere della vite sono ugualmente, durante una delle numerose fasi della loro esistenza, Insetti gallicoli. Siccome la storia dell’uovo di questo famoso e terribile nemico dei nostri vigneti presenta molte interessanti particolarità, ne riassumeremo qui i tratti principali, che gli avvincenti studi dei signori Balbiani, Girard, Planchon, ecc., ci hanno fatto conoscere in modo approfondito.

[213] L’histoire d’une génération de Phylloxéras comprend trois phases principales. La première est caractérisée par l’existence de femelles qui se sont installées sur les racines de la vigne et se nourrissent de ses sucs. Sans être fécondées, elles pondent un grand nombre de petits œufs de forme ellipsoïdale, de couleur jaune d’abord, grisâtre ensuite, et marqués chacun de deux points rouges qui sont les yeux de l’embryon. Leur nombre est parfois assez considérable pour faire paraître la racine comme saupoudrée d’une poussière jaune. Il en naît des larves, puis des femelles sans ailes (fig. 117). Mais le nombre toujours croissant de ces Insectes agames rend de plus en plus nécessaire, à défaut de nourriture, soit l’émigration de colonies nouvelles, soit la suppression d’une partie de la population.

La storia di una generazione di Fillossera consta di 3 principali fasi. La prima è caratterizzata dall’esistenza di femmine che si sono installate sulle radici della vite e si nutrono della sua linfa. Senza essere fecondate, depongono un notevole numero di piccole uova ellissoidali, inizialmente di color giallo, grigiastro in seguito, ciascuna segnata da 2 punti rossi che sono gli occhi dell’embrione. Talvolta il loro numero è abbastanza considerevole da far sembrare la radice come cosparsa di una polvere gialla. Ne nascono delle larve, poi delle femmine senza ali (fig. 117). Ma il numero progressivamente crescente di questi Insetti agami rende via via più necessaria, per carenza di nutrimento, sia la migrazione delle nuove colonie, sia la soppressione di una parte della popolazione.


Fillossera femmina alata e attera.

La population phylloxérienne a choisi la première [214] alternative, et bientôt certaines femelles traversent une métamorphose et se couvrent de quatre ailes puissantes: elles deviennent migratrices. Capables de soutenir un vol de dix à douze kilomètres, ce sont elles qui vont élargir d’année en année la tache phylloxérique de nos cartes géographiques. Vers la fin de l’été elles s’abattent sur les jeunes feuilles et les bourgeons de la vigne, et se mettent incontinent à en sucer les sucs en desséchant les tissus attaqués, d’où le nom de Phylloxera, c'est-à-dire dessécheur de feuilles. Si la saison est plus avancée ou le temps humide et froid, elles pondent dans les crevasses de l’écore ou, sans prendre leur vol, dans les couches superficielles du sol. Toujours sans le concours du mâle par parthénogénèse, ces femelles pondent de six à dix œufs de taille inégale, mais supérieure à celle des œufs de sédentaire aptères. Les uns ont 40 millimètres de long sur 20 millimètres de large, les autres 26 millimètres sur 13 millimètres; de blancs qu’ils étaient au moment de la ponte, ils prennent dans la suite une couleur jaune intense. Là finit la deuxième phase, car, des œufs pondus par les femelles ailées-asexuées vont sortir des formes sexuées, et, pour le première fois, on voit apparaître des individus mâles. Les œufs de grande taille donneront des individus femelles, ceux de petite taille, des mâles. Cette nouvelle progéniture ne vit que fort peu de temps: car, dépourvus d’ailes et de tube digestif, mais, par contre, munis d’organes de reproduction parfaits, mâles et femelles ne sont que des intermédiaires, des traits d’union entre deux générations successives, destinés uniquement à la reproduction. La femelle sexuée pond un œuf unique qu’elle fixe à l’aide d’un crochet contre l’écorce du cep de vigne. Cet œuf est énorme par rapport à la taille de la pondeuse, de forme allongée, arrondi aux deux pôles, de couleur verdâtre, avec des taches noirâtres, ce qui rend sa découverte très difficile. La mère ne survit pas longtemps à sa ponte: [215] elle s’est vidée en quelque sorte, se ratatine et meurt. Mais son œuf résiste pendant tout un hiver aux intempéries de l’air. Au printemps suivant, il en éclôt un nouvel Insecte qui n’est autre qu’un individu femelle, sans ailes, de même nature que celui que nous avons trouvé à première inspection au milieu d’une poussière jaune sur la racine.

La popolazione delle Fillossere ha scelto la prima alternativa, e molto presto alcune femmine percorrono una metamorfosi e si rivestono di 4 potenti ali: diventano migratrici. In grado di sostenere un volo da 10 a 12 km, sono loro che vanno ad ampliare di anno in anno il tasso di infestazione da Fillossera delle nostre carte geografiche. Verso la fine dell’estate si abbattono sulle foglie giovani e sui germogli della vite, e si mettono seduta stante a succhiarne i succhi facendone seccare i tessuti affetti, da cui il nome di Fillossera, cioè di essiccatrice di foglie. Se la stagione è più avanzata oppure il tempo è umido e freddo, esse depongono nelle screpolature della corteccia o, senza prendere il volo, nelle rughe superficiali del terreno. Sempre senza il concorso del maschio, per partenogenesi, queste femmine depongono da 6 a 10 uova di diversa misura, ma maggiore a quella delle uova delle sedentarie attere. Le une sono lunghe 40 mm con una larghezza di 20 mm, le altre 26 mm su 13 mm; da bianche che erano al momento della deposizione. assumono poi un colore giallo intenso. Lì termina la seconda fase, perché, dalle uova deposte dalle femmine alate e asessuate usciranno delle forme sessuate, e, per la prima volta, si vedono comparire individui maschi. Le uova grandi produrranno femmine, maschi quelle piccole. Questa nuova progenie vive solo per un tempo molto breve: perché, sprovvisti di ali e di tubo digerente, ma, di contro, forniti di perfetti organi riproduttivi, maschi e femmine rappresentano solo degli intermediari, dei tratti di unione tra 2 successive generazioni, destinati unicamente alla riproduzione. La femmina sessuata depone un unico uovo che fissa con l’aiuto di un uncino alla corteccia del ceppo della vite. Questo uovo, rapportato alla dimensione della produttrice, è enorme, di forma allungata, arrotondato alle due estremità, di color verdastro, con chiazze nerastre, il che ne rende molto difficile l’individuazione. La madre non sopravvive a lungo alla sua deposizione: in un certo modo si è svuotata, rattrappisce e muore. Ma il suo uovo resiste per tutto un inverno alle intemperie dell’aria. Nella successiva primavera ne schiude un nuovo Insetto che altro non è che un individuo femmina, senza ali, della stessa natura di quello che abbiamo trovato alla prima ispezione in mezzo a una polvere gialla sulla radice.

Ainsi se trouve clos le cycle évolutif des formes phylloxériennes: car cette nouvelle femelle, née d’un œuf d’hiver, peut aller de suite regagner les parties souterraines du cep et pondre à son tour, par parthénogénèse, de nouvelles colonies de formes aptères et agames. Elle peut cependant aussi, et c’est là une sorte d’évolution divergente, aller se loger sur une feuille et s’entourer d’une galle protectrice où elle s’abrite avec une nombreuse progéniture sédentaire.

Viene in tal modo chiuso il ciclo evolutivo delle forme di Fillossera: perché questa nuova femmina, nata da un uovo invernale, può in seguito andare a riguadagnare le parti sotterranee del ceppo e deporre a sua volta, per partenogenesi, nuove colonie di forme attere e agamiche. Tuttavia può anche, ed è questo un tipo di evoluzione divergente, andare a sistemarsi su una foglia e circondarsi di una galla protettrice nella quale si ripara con una numerosa prole sedentaria.

Cependant, à moins de produire des femelles ailées migratrices ou de regagner leur demeure habituelle, ces colonies d’émigrantes foliaires sont vouées à une destruction complète au moment où les chaleurs estivales et l’épuisement des feuilles dessèchent tous les tissus foliaires, y compris les galles.

Tuttavia, a meno di produrre femmine alate migratrici o di recuperare la loro abituale dimora, queste colonie di emigranti fogliari sono destinate a una completa distruzione nel momento in cui i caldi estivi e la defogliazione disseccano totalmente i tessuti delle foglie, ivi comprese le galle.

Le Phylloxéra vient de nous fournir un premier exemple de parthénogénèse. On soupçonne un assez grand nombre d’Insectes de donner ainsi naissance à des générations entières sans le concours du mâle. Réaumur le premier signala, avec défiance, la singulière faculté que possèdent les femelles des Psychés de pondre des œufs féconds sans avoir été fécondées. Des expériences ultérieures ont prouvé la réalité incontestable du fait et ajouté à ce premier exemple un grand nombre d’autres plus ou moins bien observés. Ces exemples se rencontrent surtout dans le groupe des Papillons ou Lépidoptères, mais encore dans celui des Hyménoptères, par exemple chez les Abeilles et dans la division des Hémiptères, entre autres chez les Coccus et les Pucerons. L’Abeille reine, [216] retenue captive ou empêchée d’une façon ou d’une autre d’être fécondée, n’en continue pas moins à pondre des œufs, mais, au lieu d’ouvrières ou de reines, il n’en éclôt que des mâles.

La Fillossera ci ha appena fornito un primo esempio di partenogenesi. Si sospetta che un numero abbastanza grande di Insetti dia in tal modo nascita a intere generazioni senza il concorso del maschio. Réaumur per primo segnalò, con diffidenza, la singolare facoltà che hanno le femmine degli Psichidi di deporre uova feconde senza essere state fecondate. Ulteriori esperienze hanno dimostrato l’incontestabile realtà del fatto e aggiunto a questo primo esempio un gran numero di altri più o meno ben osservati. Questi esempi si trovano sopratutto nel gruppo delle Farfalle o Lepidotteri, ma altresì in quello degli Imenotteri, ad esempio tra le Api e nella suddivisione degli Emitteri, tra gli altri nei Cocchi [cocciniglie n. d. t.] e nei Pidocchi. L’Ape regina, tenuta prigioniera o impedita in un modo o nell’altro di essere fecondata, continua tuttavia a deporre uova, ma, invece di operaie o regine, ne schiudono solo dei maschi.

Les Pucerons, qui appartiennent au même groupe que les Phylloxéras, vivent par troupeau considérables sur les parties aériennes des plantes dont ils extraient le suc. En automne, on trouve des mâles et des femelles; les premiers sont pourvus d’ailes, les femelles sont aptères. L’accouplement est suivi de la ponte d’un grand nombre d’œufs qui n’éclosent qu’au printemps suivant. Mais entre-temps mâles et femelles, vivants en automne, périssent pendant l’hiver, et quand la nouvelle génération printanière éclôt, l’ancienne a depuis longtemps cessé d’exister. Or, de chaque œuf d’hiver éclôt une femelle, aucun mâle. De sorte que cette vermine de nos plantes cultivées disparaîtrait si les femelles printanières n’avaient la faculté de se reproduire {parthogénétiquement} <parthénogénétiquement> et en donnant naissance à des petits vivants. Durant toute la belle saison, les générations successives, composées uniquement de femelles se reproduisent ainsi asexuellement, et ce n’est qu’en automne que les mâles apparaissent avec leurs ailes au milieu des pontes. Dès lors la période asexuelle se termine et se relie à la prochaine par une nouvelle génération sexuée. On a pu obtenir onze générations parthénogénétiques successives de femelles, et un des nombreux observateurs du phénomène a vu ces générations asexuelles se succéder, en l’absence du mâle, pendant quatre années.

I Pidocchi delle piante [afidi n.d.t.], che appartengono allo stesso gruppo delle Fillossere, vivono in considerevoli gruppi sulle parti aeree delle piante da cui traggono il succo. In autunno si rinvengono maschi e femmine; i primi sono provvisti di ali, le femmine sono attere. L’accoppiamento è seguito dalla deposizione di un gran numero di uova che schiudono solo nella successiva primavera. Ma nel frattempo maschi e femmine, che vivono in autunno, muoiono durante l’inverno, e quando la nuova generazione primaverile si schiude, la vecchia ha da molto tempo cessato di esistere. Ora, da ogni uovo invernale schiude una femmina, nessun maschio. Di conseguenza, questo parassita delle nostre piante coltivate scomparirebbe se le femmine primaverili non avessero la possibilità di riprodursi per partenogenesi e dando vita a piccoli esseri viventi. Durante tutta la bella stagione le successive generazioni, costituite unicamente da femmine, si riproducono perciò asessualmente, ed è solo in autunno che i maschi compaiono con le loro ali nel mezzo delle deposizioni. Da quel momento il periodo asessuato termina e si ricollega al successivo con una nuova generazione sessuata. è stato possibile ottenere 11 successive generazioni femminili partenogenetiche, e uno dei numerosi osservatori del fenomeno ha visto queste generazioni asessuate susseguirsi, in assenza del maschio, per 4 anni.

Il serait difficile de ne pas ranger tous ces faits dans la domaine des générations alternantes que nous avons vu naguère très étendu chez les animaux inférieurs, et qui s’étend ainsi jusqu’au seuil des Vertébrés.

Sarebbe difficile non collocare tutti questi fatti nell’ambito delle generazioni alternanti che abbiamo visto poco fa essere molto diffuse negli animali inferiori, e che si propaga in tal modo fino alle soglie dei Vertebrati.

Le développement des Insectes dans l’œuf se fait sur un type commun à tous les Arthropodes. Il naît un blastoderme d’abord ovalaire qui envahit successivement [219] toute la sphère vitelline et l’absorbe complètement avant l’éclosion, pour les besoins du développement de l’embryon.

Lo sviluppo degli Insetti nell’uovo avviene secondo un tipo comune per tutti gli Artropodi. Nasce subito un blastoderma ovale che poi invade tutto il sacco vitellino e lo assorbe completamente prima della schiusa, per le necessità dello sviluppo dell’embrione.

[218]
Il Lucanus Cervo-volante e le sue metamorfosi. Il maschio e la femmina, la larva e la crisalide.

Presque tous les Insectes passent, avant d’arriver à l’état adulte, par plusieurs étapes intermédiaires; ils subissent des métamorphoses (fig. 118). Quelques-uns seulement, dépourvus d’ailes pendant toute leur vi, naissent avec leur forme définitive: tels sont les Poux et les Ricins, tout parasites. Les Insectes à métamorphoses revêtent un nombre de formes plus ou moins considérable et sont divisés en Insectes à métamorphoses complètes et Insectes à métamorphoses incomplètes. Les premiers naissent à l’état de larves ou de chenilles, muent un certain nombre de fois, puis s’immobilisent, s’abstiennent de prendre aucune nourriture et se revêtent d’une enveloppe plus ou moins résistante et transparente en devenant nymphes, chrysalides, momies ou pupes. Enfin, après une mue radicale, ils renaissent entièrement transformés, comme Papillon, Mouche, Guêpe, etc.

Quasi tutti gli Insetti attraversano, prima di giungere allo stato adulto, numerose tappe intermedie; subiscono delle metamorfosi (fig. 118). Soltanto alcuni, privi di ali per tutta la vita, nascono nella loro forma definitiva: tali sono i Pidocchi e i Ricini [tipo di zecche n.d.t.], tutti parassiti. Gli insetti che subiscono metamorfosi rivestono un numero di forme più o meno notevole e sono divisi in Insetti a metamorfosi complete e Insetti a metamorfosi incomplete. I primi nascono allo stato di larve o di bruchi, mutano un certo numero di volte, poi si immobilizzano, si astengono dall’assumere un nutrimento e si ricoprono di un involucro più o meno resistente e trasparente diventando ninfe, crisalidi, mummie o pupe. Infine, dopo una muta radicale, rinascono completamente trasformati, come Farfalla, Mosca, Vespa, ecc.

Les autres naissent également à l’état de larve, renouvellent leur livrée par des mues successives, mais brûlent pour ainsi dire la deuxième étape par une activité incessante en se transformant directement de larve en Insecte adulte. Telles sont les Sauterelles, les Cigales, les Libellules, etc.

Gli altri nascono anch’essi allo stato di larva, rinnovano la loro livrea con mute successive, ma, per così dire, bruciano la seconda tappa con un’incessante attività e si trasformano direttamente da larva a Insetto adulto. Tali sono le Cavallette, le Cicale, le Libellule, ecc.

Au moment de se transformer en nymphes, beaucoup de larves font preuve d’un instinct vraiment étonnant. Ainsi les chenilles des Teignes s’abritent dans des feuilles qu’elles savent enrouler fort habilement par les bords en tuyau, rapprochés en faisceaux et cousus ou liés de diverses manières (fig. 119). Les larves des Phryganes et les chenilles des Psychés (fig. 120) se construisent des fourreaux solides au moyen de fibrilles de bois, de brins de paille, etc. Le Larin du Tréhala s’entoure, à l’état larvaire, d’une coque sucrée où il se transforme en nymphe. Les chenilles de tous les Papillons nocturnes et de [220] beaucoup d’autres Insectes s’entourent, au moment de la métamorphose, d’une capsule feutrée appelée cocon, exploitée industriellement chez le Ver à soie, parce que c’est le tissu même du cocon qui fournit la soie du commerce.

Al momento di trasformarsi in ninfe, molte larve dimostrano un istinto veramente stupefacente. Così i bruchi delle Tignole si rifugiano in foglie che sanno avvolgere, per i bordi, a tubetto con molta abilità, avvicinati in fasci e cuciti o legati in diversi modi (fig. 119). Le larve delle Friganee e i bruchi degli Psichidi (fig. 120) si costruiscono delle solide guaine per mezzo di piccole fibre di legno, di fili di paglia, ecc. Il Larin [vespa n.d.t.] del Tréhala [specie di galla amilacea] si circonda, allo stato di larva, di un guscio zuccherino entro il quale si trasforma in ninfa. I bruchi di tutte le Farfalle notturne e di molti altri Insetti si rivestono, nel momento della metamorfosi, di una capsula simile al feltro chiamata bozzolo, sfruttata industrialmente nel Baco da seta, perché è il tessuto del bozzolo stesso che fornisce la seta del commercio.


Foglie di un ramo di Salice avvolte in fascio dai bruchi delle Tignole.

Le Bombyx du Mûrier, ou Ver à soie, produit, à l’état de papillon, des œufs ovalaires, appelés graines, à cause de leur ressemblance avec une petite graine végétale.

Il Bombice del Gelso, o Baco da seta, produce, allo stato di farfalla, delle uova ovali, chiamate semi, a causa della loro somiglianza con un piccolo seme vegetale.

[221] Les chenilles qui en éclosent se nourrissent des feuilles du Murier et muent quatre fois pendant le trente-quatre jours que dure leur vie larvaire active. Au bout de cette première période, la chenille se tisse un cocon soyeux au moyen d’un grand nombre de fils de soie entortillés et roulés dans tous les sens.

I bruchi che ne schiudono si nutrono delle foglie del Gelso e mutano 4 volte durante i 34 giorni della loro vita di larva attiva. Al termine di questo primo periodo il bruco si tesse un bozzolo di seta usando un gran numero di fili attorcigliati e ruotati in ogni direzione.

Nous ne pouvons songer ici à entrer dans de plus longs détails sur les métamorphoses des Insectes; nous renvoyons le lecteur désireux de connaître un des chapitres les plus intéressants de la vie des animaux aux ouvrages spéciaux de MM. Blanchard, Girard, etc.

Non possiamo qui pensare di entrare in più precisi dettagli sulle metamorfosi degli Insetti; rimandiamo il lettore desideroso di conoscere uno dei capitoli più interessanti della vita degli animali ai lavori specializzati dei signori Blanchard, Girard, ecc.


Guaine che servono di riparo ai bruchi degli Psichidi.

Nous terminerons ce chapitre par quelques exemples choisis parmi les Insectes les plus élevés en organisation, les plus «intelligents», afin de montrer comment les facultés les plus élevées de l’animal sont mises en jeu dans l’exécution de deux grandes lois naturelles: le bien de la communauté avant le bien de l’individu, et la conservation de l’espèce au prix de tous les dangers, de toutes les peines et même de la mort.

Termineremo questo capitolo con alcuni esempi scelti tra gli Insetti dall’organizzazione più avanzata, i più «intelligenti», al fine di mostrare come le più elevate facoltà dell’animale vengono messe in gioco nella realizzazione di due grandi leggi naturali: il bene della comunità prioritario sul bene individuale, e la conservazione della specie a prezzo di ogni pericolo, di tutte le pene e anche della morte.

Quoi de plus effroyablement grandiose que de voir des larves de Diptères donner naissance à des petits vivants, mourir et offrir leur corps en pâture à leur progéniture! Cette action serait sublime si elle était consciente et voulue, mais elle n’est que fatale, sans même être instinctive. Ailleurs, chez les Hyménoptères, des actes ayant pour but la préservation et le bien-être de la progéniture, deviennent instinctifs et même intelligents. Tout le groupe des Hyménoptères porte-aiguillon sollicite notre admiration par l’un ou l’autre trait de mœurs de ce genre. Tous les Insectes femelles de ce groupe [222] possèdent un aiguillon construit des mêmes pièces que l’oviscapte et la tarière. Cet aiguillon reçoit d’une glande voisine un venin très irritant, que ces animaux emploient comme arme de chasse, de guerre ou de défense.

Cosa c’è di più spaventosamente grandioso del vedere delle larve di Ditteri far nascere dei piccoli vivi, morire e offrire i propri corpi come pastura alla propria progenie! Questo gesto sarebbe sublime se fosse cosciente e voluto, ma esso è solo ineluttabile, senza neanche essere istintivo. Altrove, negli Imenotteri, azioni aventi per scopo la preservazione e il benessere della discendenza, diventano istintive e anche intelligenti. Tutto il gruppo degli Imenotteri che hanno il pungiglione stimola la nostra ammirazione per l’uno o l’altro tratto degli atteggiamenti di questo tipo. Tutti gli Insetti femmina di questo gruppo hanno un pungiglione costruito dello stesso materiale dell’oviscatto e della trivella. Questo pungiglione riceve da una ghiandola vicina un veleno molto irritante che questi animali usano come arma di caccia, di guerra o di difesa.

Assistons avec M. Fabre au combat singulier d’un Sphex et d’un Grillon. «Malgré ses vigoureuses ruades, malgré les coups de tenaille de ses mandibules, le Grillon est terrassé, étendu sur le dos. Les dispositions de meurtrier sont bientôt prises. Il se met ventre à ventre avec son adversaire, mais en sens contraire, saisit avec ses mandibules l’un ou l’autre des deux filets abdominaux du Grillon, et maîtrise avec ses pattes de devant les efforts convulsifs des grosses cuisses postérieures. En même temps, ses pattes intermédiaires étreignent les flancs pantelants du vaincu, et ses pattes postérieures, s’appuyant, comme deux leviers sur sa face, font largement bâiller l’articulation du cou. Le Sphex recourbe alors verticalement l’abdomen de manière à ne présenter aux mandibules du Grillon qu’une surface insaisissable, et l’on voit, non sans émotion, son stylet empoisonné plonger une première fois dans le cou de la victime, puis une seconde fois dans l’articulation des deux segments antérieurs du thorax. En bien moins de temps qu’il n’en faut pour le raconter, le meurtre est consommé et le Sphex, après avoir réparé le désordre de sa toilette, s’apprête à charrier au logis la victime dont les membres sont encore animés des frémissements de l’agonie.» Le vainqueur transporte ensuite son gibier dans son nid souterrain, qui est déjà garni d’œufs desquels naîtront des larves friandes de nourriture animale, mais incapables elles-mêmes d’aller se la procurer.

Assistiamo tramite il signor Fabre al particolare combattimento tra una Sphex [specie di vespa n.d.t.] e un Grillo. «Malgrado i suoi vigorosi calci, malgrado i colpi di tenaglia delle sue mandibole, il Grillo viene abbattuto, steso sul dorso. Gli atteggiamenti assassini sono ben presto assunti. Si mette ventre contro ventre col suo avversario, ma nel senso opposto, afferra con le sue mandibole l’uno o l’altro dei due filetti addominali del Grillo, e controlla con le sue zampe anteriori gli spasmi convulsivi delle grosse cosce posteriori. Contemporaneamente le sue zampe mediane stringono i fianchi affannati del vinto, e le sue zampe posteriori, appoggiandosi, some due leve sulla sua faccia, fanno ampiamente dondolare l’articolazione del collo. La Sphex curva allora verticalmente l’addome in modo da presentare alle mandibole del Grillo solo una superficie inafferrabile, e si vede, non senza emozione, il suo stiletto avvelenato pungere una prima volta il collo della vittima, poi una seconda volta nell’articolazione dei due segmenti anteriori del torace. In molto meno tempo di quanto sia necessario per raccontarlo, l’uccisione è avvenuta e la Sphex, dopo aver sistemato lo scompiglio della propria toeletta, si appresta a trasportare a casa la vittima le cui membra sono ancora animate dai fremiti dell’agonia.» Il vincitore trasporta poi la sua preda nel proprio nido sotterraneo, che è già dotato di uova dalle quali nasceranno larve golose di alimento animale, ma incapaci di andare a procurarsene da sole.

Le Ceceris bupresticides s’accroche au Bupreste étincelant et lui instille, au défaut de sa carapace, un poison subtil qui l’endort sans le tuer. Il transporte ensuite le Bupreste dans son nid souterrain, et le remise comme conserve pour les besoins de sa progéniture carnassière, [223] sur le point d’éclore. Les provisions étant jugées suffisantes, l’entrée du nid est barricadée, les larves éclosent et s’attaquent de suite aux provisions que les soins maternels leur ont mises à portée. Les femelles des Bombex apportent à leur nichée de larves, au jour le jour, des Mouches qu’elles ont eu soin d’éthériser au moyen de leur dard à venin.

La Cerceris bupesticida si accovaccia sul Bupreste scintillante e gli instilla, nonostante il suo carapace, un tenue veleno che l’addormenta senza ucciderlo. Successivamente trasporta il Bupreste nel proprio nido sotterraneo e lo ripone come conserva per le necessità della sua progenie carnivora che è sul punto di schiudere. Giudicato sufficiente l’approvvigionamento, l’entrata del nido viene barricata, le larve schiudono e subito si attaccano alle provviste che le cure materne hanno messo a loro disposizione. Le femmine dei Bombici portano giorno per giorno alla loro nidiata di larve delle Mosche che hanno avuto cura di addormentare per mezzo della loro freccia velenosa.

Les Guêpes solitaires construisent des habitations soit dans la terre, soit dans la tige des plantes. Ces habitations sont des nids cellulaires où chaque cellule reçoit un œuf et une certaine quantité de provisions pour la larve qui en éclora. Parmi les Abeilles solitaires, même instinct providentiel: le Mégachile tapisse l’intérieur de son nid de feuilles de rosier découpées à l’aide de ses mandibules; l’Anthocope approvisionne le sien de découpures dans les pétales du Pavot. Ils savent aussi tous les deux fort bien boucher leur nid au moyen d’une rondelle de feuille, le restant de l’ouverture étant comblé avec de la terre. Le plus intéressant de tous est le Xylocope, ou Abeille charpentière (fig. 121). Il prépare à sa larve un nid dans le bois mort qu’il creuse à l’aide de ses mandibules, fonctionnant comme une scie. Ce nid a la forme d’un canal ou boyau, recourbé à son extrémité inférieure de façon à se rapprocher de la surface du bois. L’intelligente mère dépose au fond du canal un petit tas de provisions nutritives, et, sur ce tas, un œuf. Si le nid doit servir de berceau à plusieurs larves, elle construit au moyen de sciure imbibée de sa salive une sorte de plafond qui délimite une première cellule. Ce plafond sert de plancher à une deuxième cellule, et ainsi de suite, de sorte que finalement le canal se trouve divisé en plusieurs étages habités chacun par un œuf, muni de son tas de provisions. L’œuf déposé tout au fond éclôt le premier; mais la larve, après avoir consommé ses provisions et acquis des forces, ne pouvant sortir par l’orifice d’entrée sans détruire la série des locataires plus élevés, se fraye avec ses mandibules un chemin au [224] travers de la paroi du bois. C’est pour cette raison que la mère a sagement rapproché l’extrémité de son nid de la surface extérieure du bois. À mesure que les œufs des étages supérieurs éclosent, les larves prennent successivement le chemin de leur devancière, et finalement le nid est abandonné. Mais, à ce moment, la mère est morte depuis longtemps, et elle n’aura jamais assisté à la naissance de sa progéniture ni senti la joie de voir tous les efforts de son instinct merveilleux couronnés de succès.

Le Vespe solitarie costruiscono delle abitazioni sia nel terreno, sia nel fusto delle piante. Questi alloggi sono nidi a cellette dove ogni celletta riceve un uovo e una certa quantità di provviste per la larva che ne schiuderà. Le Api solitarie hanno lo stesso istinto provvidenziale: il Megachile tappezza l’interno del suo nido con foglie di rose tagliate con l’aiuto delle sue mandibole; l’Anthocopa munisce il suo di ritagli fatti nei petali del Papavero. Inoltre entrambi sanno anche tappare molto bene il proprio nido per mezzo di una rondella di foglia, essendo il resto dell’apertura chiuso con della terra. Il più interessante di tutti è lo Xilocopo o Ape legnaiola (fig. 121). Appronta per la sua larva un nido nel legno morto che scava con l’aiuto delle mandibole, che funzionano come una sega. Questo nido ha la forma di un canale o budello, curvo alla sua estremità inferiore in modo da avvicinarsi alla superficie del legno. L’ingegnosa madre depone sul fondo del canale un mucchietto di provviste nutritive, e un uovo su questo ammasso. Se il nido deve servire da culla a numerose larve, essa costruisce per mezzo di segatura imbevuta della sua saliva una specie di soffitto che delimita una prima celletta. Questo soffitto serve da pavimento a una seconda celletta, e così di seguito, in modo che alla fine il canale si trova diviso in molti piani abitati ciascuno da un uovo, munito del suo cumulo di provviste. L’uovo deposto più in fondo schiude per primo; ma la larva, dopo aver consumato le sue provviste e acquisito delle forze, non potendo uscire dal foro d’entrata senza distruggere la serie degli inquilini posti più in alto, si apre con le proprie mandibole una strada attraverso la parete del legno. è per tale motivo che la madre ha saggiamente avvicinato l’estremità del suo nido alla superficie esterna del legno. Man mano che le uova dei piani superiori schiudono, le larve prendono in successione la strada del loro predecessore, e finalmente il nido viene abbandonato. Ma, a questo punto, la madre è morta da molto tempo, e non avrà mai assistito alla nascita della sua progenie né provato la gioia di vedere tutti gli sforzi del suo meraviglioso istinto coronati dal successo.


Lo Xilocopo viola e il suo nido.

Chez tous le Insectes que nous avons considérés jusqu’ici, la mère seule est douée de l’instinct protecteur et c’est elle seule qui exécute tous les travaux que cet instinct lui suggère d’entreprendre.

In tutti gli Insetti che abbiamo finora considerato, solo la madre è dotata dell’istinto protettore ed è solo lei che effettua tutti i lavori che tale istinto le suggeriscono di intraprendere.

[225] Chez d’autres Insectes, vivant par sociétés nombreuses, la division du travail intervenant avec une immuable précision, une grande partie des travaux à exécuter dans l’intérêt de la conservation de l’espèce est dévolue à une caste spéciale de l’association. La mère, seule et unique, devient reine et fonctionne exclusivement comme génitrice. C’est le grand principe de la division du travail qui règle les sociétés si curieuses des Guêpes, des Abeilles sociales et des Fourmis. Chez les Guêpes par exemple, la femelle prépare au printemps le nid et le pourvoit d’un dépôt de nourriture pour la nichée future. Mais, cette première génération éclose, la mère laisse le soin de l’éducation des générations futures à une partie des jeunes, qui remplissent désormais le rôle de nourrices et qui ont ceci de particulier: ils sont tous neutres, sans sexualité. La même distribution des rôles dans l’économie intérieure s’observe dans les sociétés d’Abeilles. La femelle ou reine unique devient génitrice; de nombreux mâles jouent le rôle complémentaire d’une seule reine, et toute la population industrieuse, travailleuse et active est représentée par des neutres, en réalité des femelles arrêtées dans leur développement complet. Ce sont ces dernières qui deviennent les nourrices actives remplissant chacune sa tâche déterminée: les unes vont chercher le miel, les autres l’administrent au jeune, d’autres encore travaillent à la demeure, etc.

In altri Insetti, che vivono in società numerose, intervenendo con immutabile precisione la suddivisione del lavoro, una gran parte dei lavori da eseguire nell’interesse della conservazione della specie è devoluta a una casta speciale del sodalizio. La madre, unica e sola, diventa regina e funge esclusivamente da genitrice. è il grande principio della suddivisione del lavoro che regola le società così particolari delle Vespe, delle Api sociali e delle Formiche. Nelle Vespe, ad esempio, la femmina in primavera prepara il nido e lo fornisce di un deposito di cibo per la futura nidiata. Ma, quando questa prima generazione schiude, la madre lascia la cura dell’allevamento delle future generazioni a una parte delle giovani che adempiono ormai al ruolo di nutrici e che hanno questo di speciale: sono tutte neutre, senza sessualità. La stessa suddivisione dei ruoli nell’economia interna si osserva nelle società delle Api. La femmina o regina unica diventa genitrice; numerosi maschi si occupano di una sola regina, e tutta la popolazione industriosa, lavoratrice e attiva è rappresentata da soggetti neutri, in realtà femmine bloccate nel loro sviluppo completo. Sono queste ultime che diventano le nutrici attive, ciascuna delle quali adempie al suo compito stabilito: alcune vanno a cercare il miele, altre lo somministrano al giovane, altre ancora lavorano alla casa, ecc.

Chez les Fourmis, les soins maternels sont des plus variés. Elles transportent même les jeunes au soleil, et opèrent leur sauvetage en cas de danger. Elles tiennent sur pied de guerre une armée permanente, les soldats, toujours au qui-vive et rarement inoccupés, car, si quelque expédition offensive contre une fourmilière voisine ennemie ne le tiens loin de leurs casernements, les soldats font le service de gendarmes, veillant à la sécurité de la colonie et chassant ou appréhendant tout maraudeur [226] ou malfaiteur qui voudrait s’introduire dans la fourmilière. Grâce à cette police, les Fourmis préservent leur demeure de la visite fatale de beaucoup d’Insectes malfaiteurs qui s’installent souvent en conquérants rusés et altérés de carnage, au milieu des habitation de leurs sœurs les Guêpes, Abeilles, Bourdons, etc.

Presso le Formiche le attenzioni materne sono delle più varie. Trasportano anche le giovani al sole, e attuano il loro salvataggio in caso di pericolo. Tengono sul piede di guerra un’armata permanente, i soldati, sempre sul chi vive e raramente disoccupati, perché, se qualche spedizione offensiva contro un vicino formicaio nemico non le tiene lontano dalle loro caserme, i soldati fungono da gendarmi che vegliano sulla sicurezza della colonia e che scacciano o spaventano ogni razziatore o malfattore che vorrebbe introdursi nel formicaio. Grazie a questa polizia, le Formiche proteggono la loro casa dalla fatale visita di molti Insetti criminali che spesso si insediano, da conquistatori astuti e assetati di carneficina, in mezzo alle abitazioni delle loro sorelle Vespe, Api, Calabroni, ecc.

C’est ainsi que les Mutilles s’introduisent dans les nids des Bourdons, y déposent leurs œufs, afin que les larves qui en éclosent puissent dévorer celles des Bourdons et se substituer à leur place. Les Nomandines, Abeilles solitaires, usent de la même perfidie vis-à-vis de leurs sœurs des espèces voisines. Tous ces traits de mœurs que nous appliquons et que nous jugeons à l’échelle de nos propres sentiments, sont autant de petits drames inéluctables dans le conflit d’intérêts se croisant dans la lutte pour la vie.

È in questo modo che le Mutille si introducono nei nidi dei Calabroni, vi depositano le loro uova, affinché le larve che ne schiudono possano divorare quelle dei Calabroni e mettersi al loro posto. Le Nomadine, Api solitarie, usano la stessa perfidia nei confronti delle loro sorelle delle specie vicine. Tutti questi modi di fare che attribuiamo e giudichiamo sulla scala dei nostri modi di sentire, sono altrettanti piccoli drammi inevitabili nel conflitto d’interessi che si intersecano nella lotta per la vita.

Les Guêpes dorées, ou Chrysides, cachent sous une livrée d’une admirable richesse les plus noirs desseins. Elles pénètrent dans tous les nids mal gardés et leur imposent leurs œufs; les larves, profitant du travail de la propriétaire du nid, se repaissent des provisions amassées par elle ou, plus souvent, dévorent sa progéniture.

Le Vespe dorate, o Crisidi, nascondono sotto una livrea di meravigliosa ricchezza i più oscuri progetti. Penetrano in tutti i nidi mal controllati e vi depongono le loro uova; le larve, approfittando del daffare della padrona del nido, si cibano delle provviste accumulate da lei o, molto spesso, divorano la sua progenie.

Les Cantharidiens sont également des Insectes malfaiteurs «à domicile». Les femelles, extrêmement fécondes, déposent leurs œufs dans la terre au milieu d’un champ fleuri. Les larves, appelées triongulins à cause de leurs longues pattes crochues, se cramponnent aux Abeilles solitaires qui viennent butiner sur les fleurs et se font ainsi transporter au nid de leur victime. Là, elles se mettent à dévorer les provisions de miel destinées aux petits de l’Abeille, s’attaquent aux œufs et aux larves écloses et ont bientôt fini de détruire toute la ponte de leur victime. Les Sitaris, les Volucelles, les Psithyres, les Méloés, etc., sont également de ces brigands, plus terribles encore, car la ruse chez eux égale souvent la férocité. Mais si nous apitoyons sur le sort de leurs victimes, nous ne savons si celles-ci ont plutôt que [227] d’autres droit à une existence prépondérante, et puisque le combat est engagé entre elles et leurs ennemis, c’est en définitive le mieux armé qui en sortira vainqueur.

Anche le Cantaridi sono insetti malfattori «a domicilio». Le femmine, estremamente feconde, depongono le loro uova nel terreno al centro di un campo fiorito. Le larve, chiamate triungulini a motivo delle loro lunghe zampe uncinate, si aggrappano alle Api solitarie che vengono a bottinare sui fiori e in tal modo si fanno trasportare al nido della loro vittima. Là giunte, si mettono a divorare le provviste di miele destinate ai piccoli dell’Ape, si aggrappano alle uova e alle larve schiuse e ben presto finiscono col distruggere tutta la deposizione della loro vittima. Anche le Sitaris, le Volucelle, gli Psithyri [bombi n.d.t.], i Meloidi, ecc. sono dei briganti, ancor più terribili, perché in loro l’astuzia uguaglia spesso la ferocia. Ma se noi ci impietosiamo sulla sorte delle loro vittime, non sappiamo se esse hanno più di altre il diritto a un’esistenza predominante, e poiché la lotta è ingaggiata tra loro e i loro nemici, è alla fine il meglio armato che ne uscirà vincitore.

Quant à tous ces Insectes, travailleurs infatigables à une tâche dont les profits sont à une échéance si lointaine que le seul profit personnel pour eux ne peut être que l’espoir de réussite, ils doivent être pour nous un sujet de constante méditation et de profonde admiration. Car, ce qui chez eux porte le nom d’instinct merveilleux est, chez nous, une vertu: l’altruisme, vertu innée, mais qui devient sublime quand elle est éclairée par la raison.

Per quanto riguarda tutti questi Insetti, che si dedicano da lavoratori instancabili a un compito i cui vantaggi hanno una scadenza talmente lontana che il solo profitto personale può per essi essere la sola speranza di riuscita, essi devono essere per noi un motivo di costante meditazione e profonda ammirazione. Perché, ciò che in loro porta il nome di meraviglioso istinto è, per noi, una virtù: l’altruismo, virtù innata, ma che diventa sublime quando è guidata dalla ragione.

«Je ne connais, dit M. Milne-Edwards dans une de ses belles Leçons, rien qui soit plus curieux, ni rien qui soit plus propre à nous donner une juste idée de ce que peut être cette impulsion innée qui guide à leur insu ces frêles créatures et leur fait accomplir en aveugles des travaux délicats, complexes et admirablement calculés pour l’obtention d’un résultat éloigné dont ils ne sauraient avoir le moindre notion.»

«Io non conosco, dice il signor Milne-Edwards in una delle sue belle Lezioni, nulla che sia più curioso, né nulla che sia più idoneo a darci una esatta idea di ciò che può essere questo innato impulso che guida a loro insaputa queste fragili creature e fa loro compiere ciecamente dei lavori delicati, complicati e meravigliosamente calcolati per l’ottenimento di un risultato lontano del quale non saprebbero avere la minima cognizione.»