Lessico


San Germano di Auxerre

  

San Germano (Auxerre ca. 378 - Ravenna 448) studiò eloquenza e diritto a Roma e fu rettore di una provincia (forse la IV Lionense). Il popolo lo volle vescovo della sua città natale e in questo incarico Germano curò il movimento monastico, combatté l'eresia pelagiana, salvò l'Armorica dall'invasione degli Alani. Morì a Ravenna, dove si era recato a implorare il perdono da Valentiniano III per la ribellione degli Armorici. Festa il 31 luglio.

Auxerre, nella Francia centro-settentrionale, capoluogo del dipartimento dell'Yonne in Borgogna e situata sulla riva sinistra del fiume Yonne, era l’antica Autessiodurum dei Galli Senoni, centro importante della civilizzazione gallo-romana e sede episcopale già nel sec. III.

Chiesa di Saint-Germain d'Auxerre

La Chiesa di Saint-Germain d'Auxerre si trova nella parte nord della città di Auxerre, in Francia, e fa parte di un'antica abbazia. Venne fondata nel V secolo dal vescovo san Germano d'Auxerre, che donò alcuni terreni di proprietà della sua famiglia e altri benefici. Il primo edificio costruito fu un cappella piuttosto semplice, che conteneva alcune preziose reliquie di San Maurizio martire (del III secolo, che ha dato il nome all'Ordine di San Maurizio e Lazzaro nel 1572) e della Legione Tebea. Germano stesso vi venne sepolto il 1° ottobre 448.

Verso l'inizio del VI secolo al posto della cappella venne costruita un basilica su iniziativa della Regina Clotilde, moglie di Clodoveo I, poi nel periodo carolingio venne inglobata in un'abbazia. In seguito alla prodigiosa guarigione del conte Corrado della famiglia burgunda dei Welfen (quelli che diedero poi il nome al partito guelfo), nell'840 fu disposto di edificare una nuova basilica, come ex-voto. I lavori iniziarono nell'841 e terminarono verso l'865. Resta di quel periodo la cripta a più livelli, per seguire la conformazione del terreno, terminata nell'857 con la traslazione delle spoglie di San Germano.

La basilica venne profondamente trasformata nella seconda metà del XII secolo, poi nel periodo romanico vennero aggiunte due torri in facciata, delle quali resta solo quella sud. Nel 1277 l'abate Jean de Joceval decise una riedificazione in stile gotico, proseguita fino al 1398 quando si interruppero i lavori sebbene il progetto non fosse stato completato.

Il monastero venne in parte distrutto dagli ugonotti nel 1567 e secolarizzato nel 1810. Nel 1817 la chiesa subì un restauro in stile neogotico con la creazione di una nuova facciata , che accorciò la navata, per questo la torre romanica un tempo addossata alla muratura oggi si trova isolata. Oggi vi è stato ricavato il Musée Abbaye Saint Germain.

La cripta è particolarmente importante sia per l'originaria architettura carolingia, tra le meglio conservate di Francia, sia perché conserva un ciclo di affreschi praticamente unico risalente al IX secolo, i più antichi di Francia, riscoperti nel 1927. Da queste pitture si è potuto studiare l'aspetto delle arti figurative di quel tempo, poiché altrove sono quasi completamente distrutte (restano pochi esempi coevi a Malles, a Müstair, a Naturno ed a Castelseprio).

Le pareti sono trattate con decorazioni di finti elementi architettonici (volte a crociera, fregi e altro), all'interno dei quali sono disegnate alcune lunette istoriate con scene di santi. Una scena riporta la Lapidazione di Santo Stefano ed è interessante come il pittore sia attento alla dinamica delle figure, ritraendo con verosimiglianza i gesti e le espressioni facciali, ma lasci lo sfondo vagamente indeterminato, con una chiesa dalla quale esce il santo, incongruente per dimensioni (la porta arriva appena alla vita dei personaggi) e per prospettiva (un po' frontale, un po' "a volo d'uccello").

Abati famosi
Hugo Abbas (m. 886) dall'853
Lotario (m. 865) figlio di Carlo il Calvo (dinastia carolingia)
Richard Justiciarius (m. 921)
Guillaume de Grimoard, dal 1352 al 1362, poi Papa Urbano V

Saint Germain d'Auxerre

Germain d'Auxerre ou saint Germain l’Auxerrois (né v. 378 à Auxerre, Yonne - mort le 31 juillet 448 à Ravenne, Italie) était un religieux du pré-Moyen Âge. Il fut évêque d’Auxerre de 418 à 448, à la suite de saint Amatre, qui selon la légende l’aurait désigné contre son gré. Il lutta contre le pélagianisme, en collaboration avec son ami l'archevêque d'Arles Hilaire.

Comme lui, il alla combattre l'hérésie dans l'île de Bretagne, où il fut accueilli par le roi Elaf et eut de nombreux disciples. Il fut enterré à l’endroit où s’élève aujourd’hui l’abbaye qui porte son nom à Auxerre. Mort à Ravenne, son corps fut ramené à Auxerre selon ses dernières volontés. Cinq jeunes filles furent choisies pour accompagner sa dépouille. Pallaye, Magnance, Procaire, Camille et Maxime, éprouvées par leur voyage, mourront avant d'atteindre leur but, donnant nom à plusieurs villages de l'Yonne dont Sainte-Magnance, Sainte-Pallaye.

Vie de Saint Germain d’Auxerre
d'après Constance de Lyon

Celui qui allait devenir Saint Germain l’Auxerrois est né vers l’an 378 à Auxerre. Il est donc contemporain de Saint Augustin et de Saint Jean Chrysostome. C’est l’époque trouble des grandes invasions et du début de l’effondrement de l’Empire Romain. Dans l’Église, les hérésies foisonnent. C’est une période du christianisme où, après le martyr et l’ascèse, c’est une vie exemplaire et entièrement vouée à la pratique des vertus chrétiennes qui tend peu à peu à s’imposer comme idéal de vie. Les Évêques vont jouer un rôle de première importance en tant qu’exemples vivants. Parmi eux, Saint Germain d’Auxerre n’était pas seulement le chef d’une communauté chrétienne mais encore témoin du Christ, modèle de vertu, homme d’action en lutte contre les hérésies et en contact permanent avec les pouvoirs politiques.

Le jeune aristocrate - le fonctionnaire - l’Evêque

De la vie civile de Saint Germain, nous ne savons presque rien, sinon qu’il est né d’une famille fortunée de l’Auxerrois possédant des terres à Appoigny; Qu’il a étudié dans les écoles Gauloises (Auxerre ou Autun?), puis à Rome; Qu’il devient brillant avocat; Qu’il épouse Eustachie, « une personne de condition élevée, remarquable par ses richesses et ses moeurs » nous dit Constance de Lyon, premier biographe de Saint Germain; Que ses talents le font bientôt choisir par l’Etat pour « une haute charge gouvernementale et administrative » et qu’il visite en personne les territoires dont il a la charge; Enfin, qu’il fut élu évêque contre sa volonté à la mort de Saint Amatre, Évêque d’Auxerre, en 418. Saint Germain avait alors environ quarante ans.

Ses relations avec Saint Amatre n’avaient pas toujours été bonnes, loin de là. Au temps où il était riche et puissant, Germain n’aimait pas qu’on s’opposât à sa volonté. L’abbé Lebeuf, historien d’Auxerre, relate :

« Saint Amâtre, Évêque d’Auxerre, fit couper un très beau et grand poirier au milieu de la ville d’Auxerre, sur lequel Germain avait l’habitude d’accrocher les nombreuses têtes des bêtes qu’il avait prises à la chasse afin de s’attirer l’admiration des citoyens. Germain l’ayant menacé de mort, Saint Amâtre se retira à Autun vers le préfet Agricole ». Heureusement les choses s’arrangent...

Saint Germain exerçait sans doute une autorité ferme. La suite des événements montre qu’il a su être tout aussi rigoureux à son propre égard. Mais il ne devait manquer ni de bonté, ni de justice. Car à la mort de Saint Amâtre, « tout le clergé et la noblesse, le peuple de la ville et de la campagne se réunirent à le demander pour successeur de Saint Amâtre. On lui déclara une espèce de guerre avec tout le respect néanmoins qu’on devait à un homme de son rang ». Germain résiste comme il peut, c’est à dire de toutes ses forces. Mais il finit par se soumettre à une volonté aussi impérative qu’unanime.

Et lorsqu’il obéit, il ne fait pas les choses à moitié: son épouse devient comme une soeur, il distribue sa fortune aux pauvres. Il est évêque mais vit comme un moine. Il ne prendra plus jamais ni pain de froment, ni vin, ni vinaigre, ni huile, ni légumes, ni sel. Il se nourrit de pain d’orge dont il a battu et moulu lui même les grains. Il dort sur un grabat de cendres. Sa maison est ouverte à tous et il lave lui-même les mains et les pieds de chacun. C’est ainsi qu’il « mena une vie de solitude au milieu des hommes et vécut comme un ermite dans la fréquentation du monde ».

Il fonde un monastère en face d’Auxerre, sur la rive droite de l’Yonne, où Saint Patrick prédicateur et premier Évêque d’Irlande séjourna de longues années.

Puis viennent les miracles. Saint Germain retrouve le voleur qui s’était emparé de l’argent du fisc perdu en route par l’agent chargé de le rapporter au gouverneur. Il délivre la ville d’Auxerre d’une épidémie de diphtérie. Il guérit des possédés. Lors d’un voyage en hiver, Saint Germain veut faire une étape dans une maison abandonnée, à demi ruinée, que l’on dit hantée. Lorsque effectivement apparaît un fantôme au milieu de la nuit, Saint Germain évoque le nom du Christ et enjoint le fantôme de dire qui il est et ce qu’il fait là. D’effrayant, le fantôme devient suppliant: lui et son compagnon étaient des criminels, ils sont morts sans sépultures, errent sans repos et tourmentent les vivants. Il indique à Saint Germain où l’on avait jeté leurs corps. Dès le jour venu, Saint Germain rassemble les habitants des environs, les exhorte à déblayer l’endroit et les cadavres sont découverts. Saint Germain leur rend la paix en donnant une sépulture chrétienne à leurs ossements.

Pendant le même voyage, Saint Germain guérit avec du blé bénit les volailles qui étaient devenues muettes depuis des années et ne chantaient plus au lever du jour. « Ainsi la puissance divine manifestait sa grandeur même dans les plus petites choses » nous dit Constance de Lyon.

Premier voyage de Saint Germain en Grande Bretagne

Des nouvelles alarmantes parviennent aux évêques des Gaules en provenance de Grande -Bretagne : l’erreur pélagienne avait gagné les populations de ces contrées. Un concile fut réuni, qui décida d’envoyer ensemble Saint Germain d’Auxerre et Saint Loup de Troyes pour combattre cette hérésie et rétablir la foi orthodoxe.
Ils prirent la mer en 429. « Peu après accourt sur la mer, à leur rencontre, la foule des démons... » afin d’empêcher les deux saints d’arriver. L’épaisseur des ténèbres, la fureur du vent et le mugissement des vagues sont terribles. Saint Germain, réveillé par ses compagnons, invoque le Christ et invective l’océan, prend de l’huile bénite pour une aspersion au nom de la Sainte Trinité. La prière dite d’une seule voix par tous appelle la présence divine qui apaise bientôt les flots.

A leur arrivée une foule les attend. Prédication et miracles remplissent l’Ile de Bretagne. Leur réputation les précède. Ils convainquent. Une controverse publique est organisée avec les pélagiens, suivie avec passion par une foule innombrable où se comptent « même des femmes et des enfants »... Christ contre Pélage! Les évêques opposent un langage vigoureux et inspiré aux « paroles creuses » des pélagiens. La foule manque d’en venir aux mains. La guérison d’une fillette aveugle finit par convaincre et « la foule entre en transes ».

Pendant ce même séjour en Grande-Bretagne, Saint Germain se casse le pied et est contraint de s’allonger. Eclate un incendie dans le quartier où il est immobilisé, qu’on n’arrive pas à éteindre. Saint Germain renvoie les gens venus l’évacuer de la maison menacée. Et l’incendie épargne la maison, consumant toutes les autres autour.

Ces événements se mêlent aux invasions barbares de la même période: alors que Saint Germain et Saint Loup se trouvent en Grande-Bretagne, les Saxons et les Pictes commencent une guerre contre les Bretons qui implorent l’aide des deux évêques. Ce sont alors prédications quotidiennes au sein de l’armée Bretonne et de nombreux baptêmes de soldats.

Pour la liturgie pascale on « installe une église faite de branchages entrelacés ». L’ennemi informé de cette activité peu habituelle pour une armée en guerre, croit à l’aubaine et veut en profiter pour attaquer. Saint Germain s’improvise alors chef de guerre et organise la défense: placée à un endroit stratégique, toute l’armée va hurler un « Alléluia » trois fois répété, répercuté par l’écho des montagnes. L’ennemi saisi de panique est mis en déroute sans effusion de sang, par la seule force de la foi.

A son retour de Grande Bretagne, la cité d’Auxerre attend Saint Germain avec impatience. Un impôt extraordinaire accable ses habitants. Aussitôt rentré, il repart plaider la cause des Auxerrois auprès du préfet des Gaules, à Arles.

Il voyage à cheval, avec une escorte modeste. Une nuit il se fait voler son cheval. Le lendemain le voleur penaud ramène le cheval car, dit-il, pendant toute la nuit il s’était senti comme pris dans un filet. Il reçoit non seulement le pardon, mais on lui fait encore don de ce dont il a besoin, ainsi que d’une bénédiction.

Partout où il passe, la foule vient à la rencontre de Saint Germain, pour lui rendre hommage, demander sa bénédiction, le toucher, l’écouter, le regarder. Il guérit, il enseigne. A Alésia où il passe la nuit chez un prêtre ami, la femme de celui-ci glisse de la paille dans le lit de Saint Germain à son insu, qu’elle conserve ensuite pieusement.

Quelques jours plus tard un homme devient possédé d’un démon. Tous déplorent l’absence de Saint Germain qui avait continué sa route. La femme du prêtre se souvient alors de la puissance de la foi. On entoure le possédé avec la paille sur laquelle Saint Germain a dormi et le malade guérit définitivement.

Le préfet des Gaules accueille Saint Germain avec tous les honneurs, venant loin au-devant de lui. Saint Germain guérit la femme du préfet. Son voyage est couronné de succès: il obtient un allégement des impôts pour Auxerre et partout où il passe, il apporte la joie.

Deuxième voyage de Saint Germain en Grande Bretagne

Une quinzaine d’années après son premier voyage, l’erreur pélagienne se propage de nouveau en Grande Bretagne. On demande à Saint Germain d’y retourner, accompagné cette fois par Saint Sévère (probablement évêque de Vence, en Provence). Elafus, personnage important en Grande Bretagne, vient avec son fils infirme à la rencontre des saints hommes. Saint Germain, là encore, guérit la jambe malade de l’adolescent. L’hérésie, elle, n’est le fait que d’un petit nombre et les fautifs sont exilés sur le continent.

Voyage à Ravenne

A peine rentré de Grande Bretagne en 447, une délégation attend Saint Germain à Auxerre, venant d’Armorique. Les Armoricains se sont révoltés contre le gouverneur Aetius, ont chassés les fonctionnaires romains et se sont donnés un gouvernement autonome. En représailles, Aetius abandonne le pays aux pillages et aux cruautés des Alains.

Déjà, les cavaliers bardés de fer encombraient toute la route. Saint Germain se porte à leur rencontre et, à l’aide d’un interprète, supplie le roi Goar d’épargner le pays. Devant son refus, Saint Germain saisit la bride de son cheval et arrête ainsi toute l’armée. Le roi Goar, stupéfait par tant d’audace, est troublé par son inébranlable résolution.

Puis ils s’entretiennent sur un ton affable et Goar promet alors la paix à condition que Saint Germain demande la grâce pour les Armoricains au gouverneur Aetius ou à l’empereur Valentinien. Aussitôt, Saint Germain se met en route pour l’Italie afin de rencontrer le jeune Empereur Valentinien qui gouverne l’Empire Romain avec sa mère l’Impératrice Placidia.

S’arrêtant de nouveau chez son ami le prêtre Senator à Alésia, il guérit une jeune fille muette dont il effleure la bouche, le front et tout le visage avec de l’huile bénite. Il quitte son ami en lui disant adieu, certain qu’il ne le reverra jamais en ce monde. Vers Autun, il guérit une jeune fille dont les doigts restaient repliés sur la paume de la main.

Alors qu’il traverse les Alpes en compagnie d’un groupe de travailleurs immigrés rentrant chez eux en Italie, Saint Germain voit l’un d’eux, âgé et boiteux, qui ne parvient pas à traverser un torrent de montagne. Sans dire qui il est, Saint Germain porte d’abord les bagages de l’ouvrier puis l’ouvrier lui même de l’autre côté du torrent.

Lorsque le petit groupe arrive à Milan, c’est jour de fête. Beaucoup d’évêques sont réunis là. Saint Germain entre incognito dans l’église bondée et à ce moment un possédé du démon se met aussitôt à crier: « Germain, pourquoi nous poursuis-tu en Italie? Pourquoi parcours-tu ainsi tous les pays? Reposes-toi afin que nous puissions être nous aussi en repos! ». Tous reconnaissent alors Saint Germain qui exorcise ensuite le possédé.

Il poursuit sa route vers Ravenne lorsque les pauvres lui demandent l’aumône. Il dit à son diacre de donner tout le contenu de leur bourse. Celui-ci rechigne et lui rétorque: « Mais de quoi allons nous vivre aujourd’hui? » « Dieu y pourvoira » répond Saint Germain. Le diacre, en homme prévoyant, donne deux pièces d’or et en garde une secrètement. Ils sont alors rejoint par des cavaliers qui les supplient de faire un détour pour aller chez Leporius dont toute la famille est malade et implore la bénédiction du saint. Ils s’y rendent. Les cavaliers leur offrent alors 200 sous d’or. Saint Germain, se tournant vers son diacre, dit alors: « Prends ce qu’on nous offre et reconnaît le tort que tu as causé aux pauvres, car si tu leur avais donné les trois pièces, celui qui nous récompense nous aurait aujourd’hui rendus 300 pièces». Saint Germain guérit en un jour toute la maisonnée de Leporius, maître et serviteurs confondus.

Le séjour à Ravenne et la mort de Saint Germain

A Ravenne, on attend Saint Germain avec impatience. L’évêque Pierre et l’impératrice Placidia l’accueillent avec joie et avec tous les honneurs. Un jour, alors que Saint Germain passe au milieu de la foule sur une grande place, il entend une grande clameur. Il demande ce que c’est. Ce sont des prisonniers injustement retenus qui ont appris son passage et qui l’appellent à l’aide. Saint Germain ne sait pas à qui s’adresser pour faire libérer ces hommes. Il s’adresse alors à Dieu en se prosternant en prières, face contre terre. Les serrures de la prison se brisent, les prisonniers sortent et la foule les entoure et les mène dans l’église avec une grande joie. Saint Germain guérit beaucoup de malades à Ravenne. Constance dit que le Christ augmentait encore la puissance qu’il lui avait accordée.

Lorsque le fils d’un homme important du palais est sur le point de mourir de fièvre, la famille se tourne vers le Saint qui se hâte au chevet du jeune homme. Hélas, il est déjà mort. La foule insiste alors pour que Saint Germain le ressuscite. Il résiste longtemps puis se laisse convaincre. Il fait sortir la foule de la pièce et s’allonge contre le mort en priant. Peu à peu celui-ci reprend vie.

Entre-temps une nouvelle révolte éclate en Armorique, réduisant à néant les efforts de médiation de Saint Germain auprès de la cour impériale.

Saint Germain prédit sa mort prochaine. Il tombe malade et demande à l’impératrice la faveur de voir son corps ramené à Auxerre. La foule ne quitte pas son chevet, priant et psalmodiant en choeur. Au septième jour de maladie, Saint Germain rends son âme à Dieu. Nous sommes le 31 Juillet 448. Souverains et évêques se partagent ses vêtements. Le corps est embaumé par application d’aromates, l’impératrice l’habille. Lorsque ces préparatifs sont terminés conformément aux rites, le voyage en Gaule s’organise.

C’est une véritable procession qui part vers la Gaule. « La multitude des flambeaux brillait », éclipsant le soleil. Au fur et à mesure du chemin, des gens accourent pour remettre en état la route ou les ponts, pour chanter des psaumes ou porter le Saint un bout de chemin. Le cortège arrive à Auxerre le 22 Septembre 448. L’enterrement a lieu le 1er Octobre. Le voyageur infatigable a enfin trouvé le repos.

Saint Germain l’Auxerrois est indissociable de la région où il est né, où il vécut et où il repose maintenant. Beaucoup de paroisses de la région sont placées sous son patronage. Les villages de Sainte Magnance, de Sainte Pallaye et d’Escolives-Sainte Camille rappellent le souvenir des femmes qui ont suivi son cortège de Ravenne à Auxerre. Ce Saint du 4ème siècle nous enseigne encore aujourd’hui la foi par son obéissance et sa confiance absolues. Il agit non pour sa gloire personnelle, mais pour la gloire de Dieu. Non pour son confort personnel, mais pour le soulagement des pauvres et des souffrants. Constance de Lyon le dit très simplement: « ...en guise de trésors inépuisables il portait le Christ dans son coeur. » Puisse-t-il nous aider à en faire autant, chacun à sa façon.

Saint Germain prie Dieu pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

Cette page a été préparée par la Paroisse
St-Germain et St-Etienne à Vézelay
en 1999

http://perso.wanadoo.fr/orthodoxie/

Germanus of Auxerre

Germanus of Auxerre (c. 378–31 July 448) was a bishop of Auxerre in Gaul. He is a saint in both the Roman Catholic and Orthodox churches, commemorated on July 31. He visited Britain in 429 in response to the growth of Pelagianism there and the records of his visit provide valuable information on the state of post-Roman British society.

The principal source for the events of his life is the hagiography written by Constantius of Lyon around 480. Constantius was a friend of bishop Lupus, who accompanied Germanus to Britain, which provided him with a link to Germanus.

Early life

Germanus was ordained bishop of Auxerre by his predecessor in this post, Amator. Prior to this he had also practised law and held a post of provincial governor. Near 429, a British bishop's son named Agricola started leading the native Christians toward Pelagianism. A Gaulish assembly of bishops chose Germanus and Lupus, Bishop of Troyes, to visit the island to combat the threat and satisfy the Pope that the British church would not break away from the Augustinian teachings of divine grace.

Visit to Britain

Germanus and Lupus confronted the Pelagians at a public meeting before a huge crowd in Britain. The Pelagians were described as being 'conspicuous for riches, brilliant in dress and surrounded by a fawning multitude' indicating that the post-Roman ruling classes had not been entirely wiped out and still had wealth and influence. Alternatively, this may be embellishment by Constantius who wished to magnify the achievements of his subject. The bishops debated and despite having no popular support, Germanus was able to defeat the Pelagians using his superior rhetoric.

Following the meeting, Germanus and Lupus visited the shrine of Saint Alban, suggesting that the site of the debate was at Verulamium, or perhaps London. Constantius also recounts the miraculous healing of the son of 'a man with tribunician power'. This use of the word tribune may imply the existence of some form of post-Roman government system. However, in Constantius' lifetime tribune had acquired a more loose definition, and often was used to indicate any military officer, whether part of the Imperial army or part of a town militia.

Germanus led the native Britons to a victory against a Pictish and Saxon army, at a mountainous site near a river. Mold in North Wales is the traditional location. After baptising his troops (notably, they were not Christians) he ordered them all to cry 'Alleluia!' The sound apparently so terrified the invaders that they fled before battle could be brought. That Germanus took command may mean that the ruling Pelagian classes had been discredited after losing the debate at Verulamium or even that they themselves had enlisted the Saxons and Picts. The contemporary British warlord Vortigern certainly made use of Saxon mercenaries and the political aspects of Pelagianism have been much discussed. It has been suggested by Peter Salway that the battle was fought to ensure that Britain remained sympathetic to Aëtius and support his bid for control of the western Roman empire.

Although Germanus is traditionally credited with the establishment of the Diocese of Sodor and Man on the Isle of Man, this was probably a different man of a similar name. The link with Saint Patrick, traditionally portrayed as his pupil, is also contested in recent scholarship.

Later life

Germanus made a second visit to Britain in the 440s, joined by Severus, Bishop of Trier and meeting Elafius, described by Bede as 'a chief of that region'. Germanus cured Elafius' enfeebled son and this miracle served to persuade the population again that Gaulish Catholicism rather than Pelagianism was the true faith.

He died in Ravenna while petitioning the Roman government for leniency for the citizens of Armorica, against whom Aëtius had dispatched the Alans on a punitive expedition. Scholars have argued, based on the scanty evidence, that his death should be dated to 445, 446, 447 or 448.

Cult

St. Germanus' tomb remains venerated in the Abbey Church in Auxerre, which although part of municipal museum remains open for worship at stated times. There is a tradition of a panegyric on the Sunday nearest to or preceding his festival in July.

St. German of Auxerre's cult spread in northern France, hence the church bearing his name facing the Louvre in Paris. His cult is clearly distinguished from that of the homonymous St. German of Paris. He is associated with the church at Charonne in the east of Paris and the cult of St. Genevieve (Genoveva) in Nanterre to the west of the city, both situated on the late Roman road network. His journey to Britain is commemorated in his dedications at Siouville and at St. Germain les Vaux in the Cotentin (Manche).

Scholars have contested the traditional identification with the Welsh St. Garmon, reflected in north Wales placenames 'Llanarmon'. More recently however, a Bodley church dedicated to this saint was erected in an eastern suburb of Cardiff. The former priory church at St. German's in Cornwall bears his name and was previously the seat of a bishopric.