Lessico
Walther Hermann
Ryff
Gualtherius Ryffius
Ricetta manoscritta
Medico e matematico alsaziano originario di Strasburgo – Argentoratus in latino – nato intorno al 1500 e che morì intorno al 1548. Nome sulle edizioni: Gualtherus H. Ryff Argentinensis, Gualtherius Ryff.
Nelle biblioteche italiane esiste solo un'opera curata da Ryff, che contiene un trattato del medico Ramón Lull (circa 1232-1315) e un altro trattato di Sant'Alberto Magno: Raimundi Lulii Maiorici philosophi acutissimi, medicique celeberrimi, De secretis naturae sive quinta essentia libri duo. His accesserunt, Alberti Magni summi philosophi, De mineralibus & rebus metallicis libri quinque. Quae omnia solerti cura repurgata rerum naturae studiosis recens publicata sunt per magistrum Gualtherum H. Ryff, Argentinensem medicum. - Venetijs: apud Petrum Schoeffer Germanum Maguntinum, 1542 (Impressum Venetijs: apud Petrum Schoeffer Germanum Maguntinum: venundantur ... apud Io. Baptistam sub insignio Turris, 1542).
Forse Ryff era un medico un po' luculliano. Nel 1545 venne pubblicata a Francoforte sul Meno un'opera intitolata Kochbuoch für die Krancken (Libro di cucina per l'ammalato), ristampato a Lindau nel 1979. Oltre a questi dati scarni, si è potuto reperire nel web quanto segue quando si parla della sua ricetta del marzapane:
Walter Ryff, a German mathematician and physician of Straßburg, was an extremely prolific author. He wrote on anatomy, surgery, obstetrics, pharmacology, mathematics, architecture, cooking, and botany. As he wrote with respect to marzipan in his Confectbuch und Hausapoteck: "But at this time used more for pleasure at banquets, than by the sick". The fact that marzipan or energy bread was first used as a medicinal substance is indicated by the repeated references in recipe books to "heart sugar or marcepan for the sick" until well into the 18th century. Crushed gemstones and pearls, as well as supplements of thyme or other medicinal herbs were held to be effective in the case of particular illnesses.
Di Ryff vennero pubblicate anche le seguenti opere, di cui una appena citata:
- Confect Büchlin und Hauß Apotheck. (...) Frankfurt 1544. Faksimile mit einem Nachwort von C. Lüdtke. München 1983.
- Spiegel unnd Regiment der Gesundtheyt. Frankfurt a.M. 1571.
- Iatromathematicae, Hoc Est Medicationis Accommodatae ad Astrologicam rationem Enchiridion : de Crisi, deq[ue] investigatione & inventione dierum Criticorum, ... Intercadentium, siue provocativorum ... rationali modo, & plane Astrologico ; Cum canonibus aliquot, et multis alijs ... / In rei Medicae studiosorum gratiam opera & diligentia M. Gual. H. Ryff. Argen. Medici concinnata. - Ex Officina Knoblochiana, Per Georgium Macheropeum, Mense Augusto. Anno, m.d.xlii.
Molto interessante l'analisi sia dell'opera di Ramón Lull che della personalità scientifica di Walther Hermann Ryff propostaci da Didier Kahn (CNRS, Paris): in sintesi, Ryff era un copiatore.
Pseudo-Raymond Lulle, De secretis naturae sive de quinta essentia - suivi d’Albert le Grand, De mineralibus (Strasbourg: Balthazar Beck, 1541)
Sous le nom de Raymond Lulle (1235-1315), un vaste corpus de textes apocryphes alchimiques se constitua à partir du XIVe siècle et ne cessa de se développer jusqu’au XVIIe, voire au XVIIIe siècle. Lulle lui-même n’avait que mépris pour l’alchimie; son attitude paraît même s’être encore durcie à l’encontre de cette science au fil des ans. Mais dans le sillage de son prodigieux succès en tant que philosophe, des lullistes anonymes se mirent à composer sous son nom un nombre croissant de traités d’alchimie, dont le premier, sans doute, et l’un des plus célèbres, fut le Testamentum. Originellement composé en latin, ce texte daté de 1332 n’entendait pas s’en tenir au seul projet de la transmutation des métaux, mais y ajoutait la fabrication des pierres précieuses, et surtout la guérison des maladies. A dire vrai, le thème de la prolongatio vitæ caractérisait déjà, au siècle précédent, tout un pan de l’alchimie de Roger Bacon (1219-1292) ; ce thème se fraya un chemin jusqu’au Testamentum par le biais d’une notion d’importance centrale : l’élixir, emprunté à l’alchimie arabe. Mais le Testamentum, assimilant ce thème et cette notion, mit à jour un concept nouveau, celui de « médecine universelle » efficace pour les pierres précieuses, les hommes et les métaux.
C’est à partir de ce traité qu’allait se constituer, dans la seconde moitié du XIVe siècle, un autre texte majeur de la mouvance pseudo-lullienne, le De secretis naturæ seu de quinta essentia, qui n’est autre qu’une version "lullifiée" du De consideratione quintæ essentiæ de Johannes de Rupescissa (c. 1351-1352).
Considéré par Michela Pereira comme « l’œuvre centrale du corpus alchimique pseudo-lullien », le De secretis naturæ juxtapose l’alchimie du Testamentum et les techniques de Rupescissa orientées vers la production de quintessences (notamment celle du vin) régulant et réparant les désordres des qualités élémentaires au sein du corps humain. Rupescissa, dans l’excusatio qui fermait le Livre I du De consideratione, s’était refusé, notamment par respect pour la discipline de son Ordre, à révéler « les médecines admirables qui guériraient aussi bien les hommes que les métaux imparfaits », bornant strictement son propos au terrain de l’alchimie médicale. Le De secretis naturæ balaie de tels scrupules : même l’usage de la quintessence du vin se voit réorienté vers la transmutation.
Composé d’un prologue où Raymond Lulle s’entretient avec un bénédictin, de deux Livres qui reprennent en les modifiant ceux de Rupescissa, d’une Tertia distinctio s’achevant sur des Quæstiones (parfois considérées comme un quatrième Livre) et d’un épilogue où reparaît le moine (la Disputatio monachi), le De secretis naturæ possède une tradition textuelle fort mouvante, tant dans les manuscrits que dans les imprimés. C’est ainsi que les débuts de sa carrière imprimée n’en offrirent, entre 1514 et 1546, que les deux premiers Livres. La Tertia distinctio, qui forme la section la plus caractéristiquement pseudo-lullienne de l’œuvre, ne fut éditée qu’en 1546. Autant dire qu’on ne dispose, dans la présente édition, que d’une partie succincte de ce traité. Il s’agit néanmoins d’un des best-sellers de l’édition alchimique du premier XVIe siècle. Paru initialement à Venise en 1514, à la suite des Consilia médicaux de Giovanni Matteo Ferrari de Gradi († 1472), le De secretis naturæ allait connaître sous cette forme plusieurs rééditions (Venise 1521, Lyon 1535) qui ne l’empêchèrent pas de prendre aussi son autonomie (Venise 1518, Augsbourg 1518, s.l. 1520), parfois accompagné — comme ici même — du De mineralibus d’Albert le Grand (Strasbourg 1541, Paris 1541, Venise 1542). En effet, en 1541, l’apothicaire Walther Hermann Ryff (c. 1500-1548) — dont le New groß Distillier Buch publié à Francfort en 1545 ne sera autre qu’un remaniement — ou plutôt un plagiat — des traités de distillation de Hieronymus Brunschwig, eux-mêmes recopiés de Rupescissa (le mystique visionnaire franciscain Johannes de Rupescissa - Jean de Roquetaillade - De consideratione Quintae essentiae rerum omnium - c. 1351-1352 - Bâle: Conrad Waldkirch, 1597) — reprit à Strasbourg, chez Balthasar Beck, non seulement le De secretis naturæ pseudo-lullien, mais aussi le De mineralibus d’Albert le Grand, et cette édition fut reprise à Venise dès l’année suivante, tandis qu’à Paris l’imprimeur-libraire Jérôme de Gourmont rééditait le Bermannus de Georg Agricola, paru à Bâle en 1530, en l’augmentant de ces deux mêmes textes. La première édition du De secretis naturæ en traduction allemande est de 1532, à Augsbourg ; sa fortune en Allemagne accompagna d’ailleurs celle de la Grosse Wundarznei de Paracelse à Francfort en 1549, 1555 et 1561. On peut enfin voir ce succès du De secretis naturæ consacré en 1557 par une traduction italienne. En latin, le De secretis naturæ sera en outre repris dans le premier recueil pseudo-lullien édité par Johann Petreius à Nuremberg en 1546 (Raimundi Lullii Majoricani De Alchimia Opuscula), accompagné pour la première fois de la Tertia distinctio, absente de toutes les éditions antérieures, et sous cette forme il reparaîtra à Cologne en 1567.
Quant au De mineralibus d’Albert le Grand (1183-1280), le maître-livre de la minéralogie médiévale, qui contenait nombre de développements sur l’alchimie et citait notamment la célèbre Table d’émeraude, il ne fut que progressivement supplanté par l’œuvre de l’humaniste Georg Agricola (1494-1555). Avant de faire couple avec le De secretis naturæ pseudo-lullien, l’ouvrage d’Albert avait déjà connu six autres éditions, dont quatre incunables : Padoue 1476, Pavie 1491, Venise 1495 et Cologne, pas avant 1499. Les éditions suivantes parurent à Oppenheim (1518), Augsbourg (1519), se poursuivant ensuite au XVIe siècle par des éditions dans l’aire culturelle allemande jusqu’en 1569 (Cologne : Birckmann et Baum). Ce traité d’Albert reste l’un des témoins majeurs de l’alchimie latine du Moyen Age.
Ryff, Walther Hermann - Der erste [-drit] Theyl der kleynen Teütschen Apoteck, Confect oder Latwergen büchlins, darinn begriffen, warhafftige, künstliche, gerechte undeweysung und anzeygung, allter Latwergen, Confect, Conserven, Einbeytzungen unnd Einmachungen, von mancherley früchten, blümen, kreüttern und wurtzeln... [colophon:] Strasbourg, Samuel Emmel, 1562, 1559, 1566
3 vols in one, 4to (192 x 145 mm), ff [8] 110 [6, including terminal blank], with one full-page woodcut; [4] 155 [5, including terminal blank]; [4] 177 [3]; first title slightly dustsoiled, some very occasional minor spotting, a very attractive copy in contemporary blindstamped pigskin over wooden boards, with clasps (one defective). £4850
An extremely rare edition of all three books of Ryff's manual of domestic medicine and cookery. The first part of the first volume deals mostly with culinary recipes, including diets for the sick and recipes for melancholy, insanity, and the plague. The work covers meat, fish, and fowl, vegetables, herbs, and beverages including wine, both normal and medicinal, and herbal decoctions and infusions. At the end is a plague-tract, with a fine full-page woodcut of a bloodletting man. The second and third volumes are devoted to domestic medicine and remedies for various ailments; the distillation of various vegetable (and some mineral) substances and the preparation of tinctures of herbs, the preparation of pills, laxatives, purgatives, etc.
Ryff (d. 1548) first trained as an apothecary's apprentice in Güstrow, Mecklenburg, before moving to Strasbourg where he was municipal physician. He was 'a writer of textbooks on the subjects of distilling, anatomy and surgery, which display some originality' (Baas). He was the author of the first German anatomy. Although he has been regarded as a compiler and plagiarist, much of his work is original and of merit. He was a prolific editor of 'rare judgement', who 'should be accorded honor instead of censure' (Crummer), and his books succeeded in reaching a wide audience.
This is the complete edition published by Emmel, the heir of Balthasar Beck. The first volume is based on the author's Warhafftige, künstliche und gerechte Underweisung und Anzeygung, all Latwergen, Confet... Strasbourg, 1540; the second volume appeared in 1542 as Der ander Theil der kleynern teütschen Apoteck.
W.
P. Watson Antiquarian Books
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Il était un chirurgien du XVIe siècle. Certaines biographies le font naître en 1500 à Strasbourg, d'autres à Zurich. Il est mort à Würzburg aux alentours de 1548. Ryff écrivit de nombreux ouvrages sur la physique et les mathématiques, la pharmacie, l'anatomie, l'obstétrique, la tératologie, l'orthopédie et les techniques chirurgicales de l'époque. En 1545 dans son Traité de chirurgie, il propose une technique novatrice basée sur l'utilisation de crochets dans le cadre d'une phlébectomie. Le principe est encore utilisé de nos jours. Comme beaucoup de savants de l'époque, Ryff était également alchimiste et astrologue. Ce penchant pour ces sciences se retrouve dans ses traités de tératologie avec la présence de monstres et de créatures imaginaires.