Etimologia botanica
di Alexandre de Théis
1810

Prefazione

L'asterisco * indica che la voce è presente nella raccolta biografica
o nel lessico


AVANT-PROPOS

PREFAZIONE

Origine de la Botanique – Le premier mouvement de l'homme qui voit une fleur est de la cueillir; sa première idée est de chercher à la connoître. À l'origine de la Botanique, il ne falloit pas de longs efforts pour y parvenir. Du tact pour saisir les ressemblances, quelque disposition à retenir de légères descriptions, suffisoient à l'étudiant pour embrasser promptement tout le système végétal connu. Un petit nombre de noms désignoient les plantes les plus remarquables dont ils exprimoient en même temps les qualités extérieures et les vertus, soit réelles, soit imaginaires. Transmis de race en race par la seule tradition, ils s'accrurent peu à peu de tout ce que l'expérience ou le hasard firent découvrir; enfin des catalogues commencèrent à se former, et l'on écrivit pour l'usage de quelques-uns ce que la mémoire de tous ne pouvoit plus retenir.

Origine della Botanica – Il primo movimento dell'uomo che vede un fiore è quello di raccoglierlo; la sua prima idea è quella di cercare di conoscerlo. Non sono necessari molti sforzi per giungere all'origine della Botanica. Un po' di tatto per cogliere le somiglianze, un po' di predisposizione per ricordare delle lievi descrizioni, sarebbero sufficienti allo studioso per abbracciare di colpo tutto il sistema vegetale conosciuto. Un piccolo numero di nomi designerebbe le piante più notevoli delle quali esprimerebbero contemporaneamente le qualità esterne e le virtù, sia reali che immaginarie. Trasmessi da un popolo all'altro dalla sola tradizione, poco a poco si sono accresciuti di tutto quello che l'esperienza o il caso fecero scoprire; infine cominciarono a formarsi dei cataloghi e per l'impiego da parte di alcuni si scrisse ciò che la memoria di tutti non poteva più ricordare.

Ce qu'elle étoit chez les Grecs – C'est au plus beau moment de la Grèce que remontent les véritables annales de la Botanique. Hippocrate* composa le premier un traité des plantes employées en médecine; mais comme il ne donna jamais rien au hasard, et qu'il n'avança rien dont il n'eût la preuve par lui-même, la liste des plantes qu'il indique dût nécessairement être bornée. [1] Aristote* et Théophraste*, son disciple, le suivirent bientôt; donnant une base plus étendue à leur travail, ils mirent de la méthode dans les définitions, de la clarté dans les idées, et joignant leur propre instruction aux lumières de ceux qui les avoient précédés, leurs ouvrages devinrent la source où durent puiser leurs successeurs.

Ciò che la Botanica era presso i Greci – È al più bel momento della Grecia che risalgono i veri annali della Botanica. Ippocrate compose per primo un trattato delle piante usate in medicina; ma siccome non affidò mai nulla al caso e non affermò nulla di cui egli stesso non avesse la prova, l'elenco delle piante che indica dovette necessariamente essere limitato – circa 230. Aristotele e il suo discepolo Teofrasto presto lo seguirono; fornendo una base più estesa al loro lavoro, essi usarono del metodo nelle definizioni, della chiarezza nelle idee, e, unendo la loro istruzione ai lumi di coloro che li avevano preceduti, le loro opere divennero la sorgente su cui dovettero basarsi i loro successori.

Disons-le cependant, ces brillans essais n'amenèrent pas d'abord les progrès qu'on en devoit attendre, et loin de les surpasser, on ne fit de long-temps rien qui les égalât.

Diciamolo pure: queste brillanti composizioni non portarono subito i progressi che ci si doveva aspettare, e, lungi dal sorpassarle, per molto tempo non si fece nulla che le uguagliassero.

Chez les Romains – Les Romains ne connurent les plantes que sous le rapport de l'agriculture; ce qu'en ont écrit Varron*, Caton*, Columelle*, porte un caractère de simplicité plus touchant qu'instructif, et Pline, tout à la fois orateur, moraliste et philosophe, donne plutôt de sublimes notions de la Nature, qu'une connoissance exacte de ses productions.

Presso i Romani – I Romani conobbero le piante solo in rapporto all'agricoltura; ciò che ne hanno scritto Varrone, Catone e Columella possiede un carattere di semplicità più toccante che istruttivo, e Plinio, al tempo stesso oratore, moralista e filosofo, fornisce delle sublimi nozioni della natura anziché una conoscenza esatta dei suoi prodotti.

La science sembloit fixée, parce que ce n'étoit pas la science même que l'on cherchoit. Les anciens ne voyoient dans les plantes que ce qui se rapportoit à eux-mêmes. Tout ce qui n'offroit pas un remède, tout ce qui ne soulageoit pas un besoin, ou ne procuroit pas une jouissance, ne sembloit pas digne d'être cité. L'histoire des plantes n'étoit qu'un supplément de celle de l'homme; de là le petit nombre de celles que l'on connut dans ces premiers temps: Théophraste n'en décrit que cinq cents, parmi lesquelles il en est beaucoup d'étrangères à la Grèce. Dioscorides*, après un long intervalle, en compte à peine davantage, et Pline écrivant trois siècles après Théophraste, et parlant de tout ce qui existoit dans le monde connu, ne va pas au-delà de huit cents.

La scienza sembrava essersi fermata, perché non era la scienza stessa che si cercava. Gli antichi vedevano nelle piante solo ciò che era in rapporto con loro stessi. Tutto ciò che non offriva un rimedio, tutto ciò che non alleviava una necessità, o non procurava un godimento, non sembrava degno di essere citato. La storia delle piante era solo un supplemento a quella dell'essere umano; da ciò deriva il piccolo numero di quelle che si sono conosciute in questi primi tempi: Teofrasto ne descrive solo 500, tra le quali ce ne sono parecchie estranee alla Grecia. Dioscoride, dopo un lungo intervallo di tempo, ne conta poche di più, e Plinio, scrivendo tre secoli dopo Teofrasto e parlando di tutto ciò che esisteva nel mondo conosciuto, non va oltre le 800.

Chez les Arabes – Lorsque les Barbares du nord chassèrent les sciences de la Grèce et de l'Italie, leur ancienne patrie, elles fleurirent parmi les Arabes; mais attachés de temps immémorial aux sciences occultes, ils augmentèrent encore la longue liste des vertus des plantes en diminuant celle des plantes mêmes; les recettes l'emportèrent sur les descriptions, et l'empirisme oriental détruisit la science à force de vouloir la rendre merveilleuse.

Presso gli ArabiQuando i Barbari del nord scacciarono le scienze dalla Grecia e dall'Italia, loro antica patria, esse fiorirono tra gli Arabi; ma, dediti da tempo immemore alle scienze occulte, essi aumentarono ulteriormente la lunga lista delle virtù delle piante riducendo quella delle piante stesse; le ricette presero il sopravvento sulle descrizioni e l'empirismo orientale distrusse la scienza a forza di volerla rendere meravigliosa.

Elle renaît en Europe – Enfin, l'Europe après avoir langui dans la barbarie e l'ignorance, s'efforçoit d'en sortir pour la seconde fois. La Botanique replacée à son rang fut étudiée avec application. Les anciens ouvrages furent consultés et traduits. Passant de l'oubli à l'enthousiasme, on ne voulut connoître que les Grecs et les Latins, et l'on auroit nié jusq'à l'existence d'une plante qu'ils n'auroient pas connue. Ce temps fut celui des commentateurs. Peut-être eussent-ils mieux fait de consulter la Nature que les livres; mais la Botanique moderne est tellement liée à l'ancienne par la nomenclature, que l'on doit de la reconnoissance aux hommes savans et laborieux dont elle fut l'unique étude. Après les commentateurs, vinrent les véritables auteurs. En convenant de toutes les vertus que possédent les plantes, en convenant même que nous n'en connoissons qu'une très-petite partie, on sentit que l'on pouvoit y voir autre chose que des remèdes. On voulut connoître l'histoire naturelle pour l'amour d'elle même; c'est alors qu'elle fit de véritables progrès, et que le règne végétal parut dans tout son éclat.

La botanica rinasce in Europa – Infine l'Europa, dopo aver languito nella barbarie e nell'ignoranza, si sforzava di uscirne per la seconda volta. La Botanica, ricollocata al suo rango, fu studiata con impegno. Le opere antiche furono consultate e tradotte. Passando dall'oblio all'entusiasmo, si volle conoscere solo i Greci e i Latini, e si sarebbe giunti persino a negare l'esistenza di una pianta che essi non avessero conosciuto. Questo periodo fu quello dei commentatori. Forse avrebbero fatto meglio a consultare la Natura anziché i libri; ma la Botanica moderna attraverso la nomenclatura è talmente legata a quella antica che si deve della riconoscenza agli uomini sapienti e laboriosi dei quali essa fu l'unico oggetto di studio. Dopo i commentatori giunsero i veri autori. Convenendo su tutte le virtù che le piante posseggono e pure convenendo sul fatto che noi ne conosciamo solo una piccolissima parte, si percepì che vi si poteva scorgere qualcosa di diverso rispetto a dei rimedi. Si volle conoscere la storia naturale per amore della stessa; è allora che essa fece dei veri progressi e che il regno vegetale apparve in tutto il suo splendore.

Le nombre des plantes s'augmente – On découvrit des plantes où l'on n'en soupçonnoit même pas. Le rocher se couvrit de lichens imperceptibles, et le vieux tronc d'arbre chargé de mousses de toute espèce, offrit en raccourci la forêt dont il sembloit n'être plus qu'un débris.

Il numero delle piante aumenta – Si scoprirono delle piante là dove neppure lo si sospettava. La roccia si coprì di licheni impercettibili e il vecchio tronco d'albero carico di ogni tipo di muschio offrì uno scorcio della foresta di cui sembrava essere solo un frammento.

La découverte de l'Amérique l'accroît encore – Vers la même époque un événement inattendu causa dans toutes les sciences une révolution subite: l'Amérique fut découverte. Un monde nouveau communiqua ses productions à l'ancien, et la Botanique accrue successivement ne pouvoit plus distinguer ses richesses. Tant d'objets nouveaux amenèrent nécessairement de nouvelles manières de les exprimer. La nomenclature prit un accroissement rapide, et par son étendue elle commençoit à nuire à la science, lorsque l'on conçut l'heureuse idée de grouper toutes les plantes dont les caractères essentiels sont semblables, et de leur donner un nom commun.

La scoperta dell'America l'accresce ulteriormente – Verso la stessa epoca un avvenimento inatteso causò in tutte le scienze una rivoluzione immediata: fu scoperta l'America. Un mondo nuovo comunicò i suoi prodotti a quello antico e la Botanica, di conseguenza accresciuta, non riusciva più a distinguere le sue ricchezze. Tanti oggetti nuovi indussero necessariamente dei nuovi modi di esprimerli. La nomenclatura acquisì un incremento rapido e con la sua estensione cominciava a nuocere alla scienza, allorché si concepì la felice idea di raggruppare tutte le piante i cui caratteri essenziali sono simili e attribuire loro un nome comune.

Tournefort* – Ce plan tracé d'abord par Gesner*, imparfaitement suivi par Morison*, Ray*, etc., reçut de Tournefort son entière exécution. D'après des principes qu'il établit, il divisa toutes les plantes connues, en six cent soixante-treize genres, subdivisés en un certain nombre d'espèces dont une phrase descriptive marqua les différences. C'étoit gagner beaucoup que d'avoir aussi peu de noms principaux à retenir; mais la difficulté restoit entière, elle étoit même augmentée pour les espèces. Le simple catalogue d'un jardin ou d'un herbier devenoit un livre de Botanique, et la science simplifiée dans ses principes, devenoit diffuse dans ses développemens.

Joseph Pitton de Tournefort – Questo schema, tracciato in primo luogo da Conrad Gessner, seguito in modo imperfetto da Robert Morison, John Ray etc., ricevette da Tournefort la sua piena esecuzione. Secondo i principi che egli stabilì, suddivise tutte le piante conosciute in 673 generi, suddivisi in un certo numero di specie, una frase descrittiva delle quali mise in evidenza le differenze. Era guadagnare parecchio il fatto di avere così pochi nomi principali da ricordare; ma la difficoltà rimaneva tutta quanta, essa era persino aumentata grazie  alle specie. Il semplice catalogo di un giardino o di un erbario diventava un libro di Botanica e la scienza, semplificata nei suoi principi, diventava diffusa nei suoi sviluppi.

Linné – Linné* parut alors: doué d'un génie étendu et d'un esprit concis, il entreprit la réforme de la Botanique. Refondant la plupart des genres, en ajoutant un grand nombre, il éleva, selon sa propre expression[2], un nouvel édifice; et réduisant les phrases dénominatives à de simples épithètes, le nom d'une plante ne fut plus composé que de deux mots. La Botanique acquit alors une simplicité qu'elle n'avoit pas encore eue, et des plantes de toutes les parties du globe vinrent se ranger dans les cadres qui leur étoient préparés.

Linneo – Allora fece la sua comparsa Carl von Linné: dotato di un'intelligenza ampia e di una mente sintetica, intraprese la riforma della Botanica. Rimaneggiando la maggior parte dei generi, aggiungendone un numero elevato, innalzò, secondo la sua personale espressione, un nuovo edificio; e riducendo le frasi denominative a dei semplici epiteti, il nome di una pianta fu composto solo da due vocaboli. Allora la Botanica acquisì una semplicità che non aveva ancora posseduto e delle piante di tutte le parti del globo vennero a disporsi nei riquadri che erano preparati per loro.

Tel étoit l'état de la Botanique quand, ver la fin du XVIII.e siècle, un nouvel abus vint s'y introduire, et ce furent principalement les voyageurs botanistes qui le causèrent. Moins attentifs à bien connoître les anciens genres qu'empressés d'en créer eux-mêmes, on vit paroître des Flores de tous les pays, où sous des noms nouveaux, figurèrent des plantes déjà connues. Ce que l'un donnoit comme un genre, l'autre le classoit comme espèce. Beaucoup de plantes reçurent des noms différens dans plusieurs pays, et quelquefois chez la même nation. Une grande autorité pouvoit seule ramener la science à l'identité. Un homme d'un nom cher à la Botanique, A. L. de Jussieu, l'entreprit.

Tale era lo stato della Botanica, quando, verso la fine del XVIII secolo, un nuovo abuso giunse a introdursi, e lo furono principalmente i viaggiatori botanici che lo causarono. Meno attenti a conoscere per bene i generi antichi anziché essere solleciti a crearne essi stessi, si vide comparire delle Flore di tutti i paesi nelle quali, sotto nuovi nomi, comparvero delle piante già conosciute. Ciò che uno dava come genere, un altro lo classificava come specie. Molte piante ricevettero nomi diversi in parecchi paesi e talora nella stessa nazione. Solo una grande autorità poteva ricondurre la scienza all'identità. Lo intraprese un uomo con un nome caro alla Botanica, Antoine-Laurent de Jussieu.

A. L. de Jussieu* – Par un travail prodigieux, il examina tous les genres: dédoublant les uns, réunissant les autres, n'en créant lui-même qu'avec circonspection, il établit des lois qui ne sauroient être méconnues que par les jalousies nationales.

Antoine-Laurent de Jussieu – Per mezzo di un lavoro prodigioso egli esaminò tutti i generi: sdoppiandone alcuni, riunendone altri, creandone egli stesso solo con circospezione, stabilì delle leggi che sarebbero in grado di essere misconosciute solo dalle gelosie nazionali.

État actuel de la Botanique – C'est par ces gradations que la Botanique est enfin arrivée au point où nous la voyons maintenant. À peine un art en son enfance, elle est devenue, avec le temps, une science importante et que la vie d'un homme n'embrasse qu'avec difficulté.

Stato attuale della Botanica – È attraverso queste gradualità che infine la Botanica è giunta al punto in cui noi ora la vediamo. A malapena un'arte nella sua fase infantile, col passare del tempo essa è diventata una scienza importante, che la vita di un essere umano abbraccia solo con difficoltà.

Difficultés qu'elle offre encore – En effet, outre l'esprit d'ordre et d'observation qui la caractérise, elle exige un effort de mémoire qui rebute ceux qu'une passion décidée n'entraîne pas. Effrayés à la vue de tant de noms compliqués qu'ils désespèrent de retenir, de tant de locutions étrangères qui ne leur présentent aucun sens, ils abandonnent une étude qui ne leur offre que des épines, au lieu des fleurs qu'elle leur promettoit.

Difficoltà che essa offre ancora – In effetti, oltre allo spirito di ordine e di osservazione che la caratterizza, essa esige uno sforzo di memoria che scoraggia coloro che non sono trascinati da una ferma passione. Spaventati alla vista di tanti nomi complicati che essi disperano di ricordare, di tante locuzioni straniere che non hanno per loro alcun significato, essi abbandonano uno studio che offre loro solo delle spine invece dei fiori che prometteva loro.

Moyens de les lever – Il est dans la nature de l'homme de repousser ce qu'il ne comprend pas, et de se rendre à l'explication. Les mots n'étant faits que pour rendre les idées, dès l'instant qu'ils cessent d'en présenter, ils ne sont plus qu'un vain son qui frappe l'oreille sans aller au-delà; au contraire, la mémoire s'en charge avec facilité, lorsqu'ils renferment un sens qui plaît à l'esprit.

Mezzi per eliminarle – È nella natura dell'uomo il respingere ciò che non capisce e l'arrendersi alla spiegazione. Le parole, essendo fatte solo per rendere le idee, a partire dal momento che cessano di presentarne, altro non sono che un futile suono che colpisce l'orecchio senza andare al di là; al contrario, la memoria se ne fa carico con facilità quando racchiudono un significato che piace allo spirito.

But de l'ouvrage – Un traité de l'origine des noms est donc devenu nécessaire à la Botanique, et puisque l'étendue de sa nomenclature en a fait une langue, il lui faut son dictionnaire.

Finalità dell'opera – Un trattato sull'origine dei nomi è quindi diventato necessario alla Botanica, e poiché l'estensione della sua nomenclatura ne ha fatto una lingua, le ci vuole un dizionario.

On le présente au public. Examinant dans le plus grand détail toutes les parties du système végétal, demandant à chaque plante ses titres, pour ainsi dire, on est parvenu, par un travail long et pénible, à donner à la science des archives authentiques.

Lo si presenta al pubblico. Esaminando nel più grande dettaglio tutte le parti del sistema vegetale, chiedendo a ciascuna pianta per così dire i suoi titoli, si è giunti, attraverso un lavoro lungo e faticoso, a fornire alla scienza degli archivi autentici.

Ce dictionnaire diffère essentiellement des autres ouvrages de ce genre, par la méthode que l'on a suivi. La plupart des étymologistes se sont contentés de puiser dans les langues grecque et latine, et d'ordinaire quelque ressemblance accidentelle dans les mots, leur a suffi pour faire des rapprochements souvent démentis par l'histoire. La marche des langues ne peut s'expliquer que par celle des peuples. Le grec s'étant formé principalement des langues celtique et orientales[3], c'est dans ces sources qu'il faut chercher l'origine des noms primitifs dont le grec ne sauroit donner l'explication légitime.

Questo dizionario differisce essenzialmente dalle altre opere di questo genere per il metodo che si è seguito. La maggior parte degli etimologisti si sono accontentati di attingere alla lingua greca e latina, e abitualmente qualche rassomiglianza accidentale fra le parole è stata loro sufficiente per stabilire degli accostamenti spesso smentiti dalla storia. Il cammino delle lingue si può spiegare solo attraverso quello dei popoli. Il greco, essendosi principalmente formato dalle lingue celtiche e orientali, è in queste sorgenti che bisogna cercare l'origine dei nomi primitivi dei quali il greco non saprebbe fornire la legittima spiegazione.

Ainsi les noms de beaucoup de plantes d'Europe, s'expliquent facilement par la connoissance des différens dialectes de la langue celtique, et c'est dans les langues orientales qu'il faut chercher le nom des productions de l'Asie transmises aux Grecs par les Orientaux.

Così i nomi di molte piante europee si spiegano facilmente attraverso la conoscenza dei diversi dialetti della lingua celtica, ed è nelle lingue orientali che bisogna cercare i nomi delle produzioni dell'Asia trasmesse ai Greci attraverso gli Orientali.

En suivant constamment ce principe, on a donné le plus grand développement à tout ce qui tient aux Celtes*, ces premiers habitants de l'Europe. On a suivi leur langue dans ses différentes ramifications, et souvent on verra qu'une plante est aussi bien désignée par son nom seul que par sa description. On a de même reporté aux langues orientales tout ce qui en est dérivé, et l'on n'a rien écrit sans indiquer d'une manière précise les autorités dont on s'est appuyé. Mais sans parler davantage des élémens et du but de cet ouvrage, il convient d'en développer le plan.

Seguendo costantemente questo principio, si è dato il più grande sviluppo a tutto ciò che riguarda i Celti, questi primi abitanti dell'Europa. Si è seguita la loro lingua nelle sue differenti ramificazioni, e spesso si vedrà che una pianta è ben designata sia dal solo suo nome che dalla sua descrizione. Parimenti si è ricollegato alle lingue orientali tutto ciò che ne è derivato, e nulla si è scritto senza indicare in modo preciso le autorità sulle quali ci si è basati. Ma, senza parlare ulteriormente degli elementi e delle finalità di quest'opera, conviene svilupparne il piano.

Division des noms – Tous les noms donnés aux plantes peuvent être divisés en noms anciens, noms modernes imités des anciens, noms patronimiques et noms étrangers.

Suddivisione dei nomi – Tutti i nomi dati alle piante possono essere suddivisi in nomi antichi, nomi moderni imitati da quelli antichi, nomi patronimici e nomi stranieri.

Noms anciens – Les noms anciens sont tirés des principaux auteurs de la Grèce et de Rome. Transmis d'âge en âge, il sont devenus la base de la Botanique, et dans les divers changemens qu'elle a subis, on n'a jamais tenté de les changer. Ils ont une précision, une élégance qui les distinguent, et tous renferment un sens; mais pour le découvrir il a fallu souvent revenir aux premières époques des langues, et quelquefois même remonter jusqu'aux principes qui les composent.

Nomi antichi – I nomi antichi sono dedotti dai principali autori della Grecia e di Roma. Trasmessi da un periodo all'altro, sono diventati la base della Botanica, e nei diversi cambiamenti che essa ha subito non si è mai tentato di cambiarli. Essi hanno una precisione, un'eleganza che li distingue, e tutti racchiudono un significato; ma per scoprirlo è stato spesso necessario fare ritorno alle prime epoche delle lingue, e talora anche risalire fino agli elementi originali che le compongono.

Lorsque les botanistes modernes n'ont pas pu constater les plantes décrites par Théophraste, Dioscorides, Pline, etc., ils en ont du moins conservé les noms en les donnant à des plantes nouvelles qui justifient par quelqu'analogie l'application qu'ils en ont faite. Par une suite du même principe, on a tiré parti des synonymes qu'offre la richesse des langues grecque et latine; enfin on a consacré tout ce qui tient à l'antiquité.

Quando i botanici moderni non hanno potuto constatare le piante descritte da Teofrasto, Dioscoride, Plinio etc., ne hanno perlomeno conservato i nomi attribuendoli a delle nuove piante che attraverso qualche analogia giustificano l'applicazione che ne hanno fatta. Come conseguenza dello stesso principio si è tratto vantaggio dai sinonimi che offre la ricchezza delle lingue greca e latina; insomma, si è consacrato tutto ciò che appartiene all'antichità.

Noms modernes – La seconde série comprend les noms modernes imités d'après les anciens. Ils ont sur ces modèles l'avantage d'une origine certaine et d'une expression plus savante; mais ils en ont rarement l'harmonie, et l'on peut douter que les herbières d'Athènes, si sévères envers Théophraste, eussent reconnu le droit de bourgeoisie de la plupart de ceux qui les ont composés.

Nomi moderni – La seconda serie comprende i nomi moderni imitati in base a quelli antichi. Su questi modelli essi hanno il vantaggio di un'origine certa e di un'espressione più dotta; ma raramente ne posseggono l'armonia e si può dubitare che le venditrici di erbe di Atene, così severe verso Teofrasto, avessero riconosciuto il diritto di borghesia della maggior parte di coloro che li hanno composti.

Noms patronimiques – Les noms patronimiques remontent à la plus haute antiquité; Hercule*, Chiron*, Achilles*, apprirent aux hommes l'usage de plusieurs plantes médicinales que l'on appela de leurs noms, pour conserver la mémoire d'un si grand bienfait; mais cet honneur ne fut jamais prodigué, et l'on doit remarquer que les Romains ne l'accordèrent à personne. Matthiole* fut le premier qui renouvella cet usage en faveur de son ami Cortusus*; on l'a depuis généralement adopté, et ceux qui contribuèrent aux progrès de la science, en ont été récompensés par la science même. Remontant à l'origine de la Botanique, on n'en a pas oublié les fondateurs; ils ont reçu de nous ce que leurs contemporains leur avoient refusé.

Nomi patronimici – I nomi patronimici risalgono alla più alta antichità; Ercole, Chirone, Achille, insegnarono agli uomini l'uso di numerose piante medicinali che vennero chiamate coi loro nomi per conservare la memoria di un così grande beneficio; ma questo onore non fu mai elargito e si deve rimarcare che i Romani non l'accordarono a nessuno. Pierandrea Mattioli fu il primo che rinnovò questa pratica in favore del suo amico Giacomo Cortusi; in seguito la si è generalmente adottata, e quelli che contribuirono al progresso della scienza ne sono stati ricompensati dalla scienza stessa. Risalendo all'origine della Botanica, non se ne sono dimenticati i fondatori; essi hanno ricevuto da noi ciò che i loro contemporanei avevano loro rifiutato.

On doit dire à l'honneur de la Botanique, qu'elle ne s'est pas souvent dégradée par la flatterie; si des noms de rois et de princes figurent dans ses annales, c'est que par une protection toujours efficace de la part des hommes puissans, ils en on favorisé les succès. Il appartient aux souverains d'aimer les sciences et de les encourager; c'est à d'autres de les cultiver.

Per onore della Botanica bisogna dire che essa non si è spesso degradata attraverso la lusinga; se dei nomi di re e di principi figurano nei suoi annali è perché, attraverso una protezione sempre efficace da parte degli uomini potenti, essi ne hanno favorito i successi. Fa parte dei sovrani amare le scienze e incoraggiarle; spetta ad altri il coltivarle.

La liste des plantes qui portent des noms d'hommes est aujourd'hui considérable, et souvent il a fallu beaucoup de recherches pour constater leur existence. On indiquera leur patrie, la date de leur naissance et de celle de leur mort, e l'on donnera le titre de leurs principaux ouvrages. Quant au petit nombre de ceux qui sont échappés à l'histoire, on s'est contenté de rapporter l'époque de la publication de leurs écrits.

La lista delle piante che recano il nome di uomini è oggi considerevole e spesso sono state necessarie molte ricerche per constatarne l'esistenza. Si indicherà la patria di tali uomini, la data della loro nascita e della loro morte, e si fornirà il titolo delle loro opere principali. Per quanto riguarda il piccolo numero di coloro che sono sfuggiti alla storia, ci si è accontentati di riferire l'epoca della pubblicazione dei loro scritti.

Noms étrangers – Parmi les noms étrangers, on doit distinguer d'abord ceux qui tiennent aux langues orientales proprement dites. Le vocabulaire de toutes les sciences se ressent encore de l'influence qu'ont eue les Arabes, et la Botanique ancienne et moderne en a emprunté tant de noms, qu'ils méritent une attention particulière. Comme il arrive souvent que dans le pays même, ils varient d'un canton à l'autre, et qu'en outre, les divers peuples d'Europe les rendent par des signes différens, selon leur propre prononciation, on a pris le parti d'y joindre le texte en se servant de l'alphabet harmonique inventé par le savant Langlès[4]. Le lecteur n'aura qu'à se rappeler la patrie de l'auteur cité, et le lieu où il a voyagé, pour distinguer les changemens qu'il a pu faire, des variations qui viennent de son sujet.

Nomi stranieri – Fra i nomi stranieri si deve subito distinguere quelli che appartengono alle lingue orientali propriamente dette. Il vocabolario di tutte le scienze risente ancora dell'influenza che hanno avuto gli Arabi, e la Botanica antica e moderna ne ha ricavati tanti nomi da meritare un'attenzione particolare. Come spesso accade che nello stesso paese variano da un angolo all'altro, e che inoltre i diversi popoli d'Europa li rappresentano con dei segni differenti a seconda di come li pronunciano, si è deciso di unirvi il testo servendosi dell'alfabeto armonico inventato dallo studioso Louis-Mathieu Langlès. Il lettore non dovrà fare altro che ricordarsi la patria dell'autore citato e il luogo in cui ha viaggiato per distinguere i cambiamenti che ha potuto fare, delle variazioni che provengono dal suo soggetto in analisi.

Les autres noms étrangers appartiennent à tous les siècles, comme à toutes les langues. Introduits successivement par les voyageurs, ils ont imprimé à la Botanique un aspect rude et sauvage; et par la désinence latine qu'on leur a donnée, ils sont en même temps devenu étrangers à leur propre pays. Sans doute ils ont une signification; mais comme elle est rarement arrivée jusqu'à nous, on s'est contenté de les ramener à leur origine exacte, en indiquant d'une manière détaillée les auteurs qui nous les ont transmis.

Gli altri nomi stranieri appartengono a tutti i secoli così come a tutte le lingue. Introdotti successivamente dai viaggiatori, hanno impresso alla Botanica un aspetto rude e selvaggio; e attraverso la desinenza latina che si è loro attribuita, sono contemporaneamente diventati stranieri per il loro paese d'origine. Senza dubbio essi hanno un significato; ma siccome raramente è giunto fino a noi, ci si è accontentati di ricondurli alla loro origine esatta indicando in modo dettagliato gli autori che ce li hanno trasmessi.

Noms spécifiques – Après chaque genre on est descendu aux noms spécifiques, et l'on en a de même donné l'explication. Ceux qui tiennent à la simple latinité n'ont été relevés que lorsqu'ils présentent un sens obscur ou trompeur.

Nomi della specie – Dopo ogni genere si è scesi ai nomi delle specie e parimenti se ne è fornita la spiegazione. Quelli che si limitano alla semplice latinità sono stati rimossi solo quando presentano un significato oscuro o ingannevole.

Noms vulgaires – On n'a pas cru déroger à la dignité de la Botanique en donnant l'étymologie des noms vulgaires, soit en françois, soit en d'autres langues modernes. On doit d'autant moins les rejeter, que souvent ils aident à la connoissance du nom technique. Dans les différentes décompositions et recompositions qu'ont éprouvées toutes les langues d'Europe, il est des élémens qui se retrouvent toujours, et qui suivis avec méthode, les ramènent à une origine commune.

Nomi volgari – Non si è creduto di contravvenire alla dignità della Botanica fornendo l'etimologia dei nomi volgari, sia in francese che in altre lingue moderne. Tanto meno si deve rifiutarli, in quanto spesso aiutano nella conoscenza del nome tecnico. Nelle diverse scomposizioni e ricomposizioni che hanno sperimentato tutte le lingue europee, ci sono degli elementi che si rinvengono sempre e che, seguiti con metodo, li riconducono a un'origine comune.

On ne suivra pas plus loin l'analyse de ce dictionnaire; par la nature même du sujet, il ne sauroit être entièrement terminé. Le passé ne sera jamais suffisamment connu et l'avenir n'a pas de bornes. C'est principalement à cet ouvrage que l'on peut appliquer ces paroles de l'Écriture: Lorsque l'homme croit avoir fini, il s'aperçoit qu'il n'a fait que commencer (Ecclésiastique 18,6)[5].

Non si continuerà oltre l'analisi di questo dizionario; per la natura stessa del soggetto, non potrebbe essere interamente terminato. Il passato non sarà mai sufficientemente conosciuto e l'avvenire non ha limiti. È principalmente a quest'opera che si possono applicare queste parole della Sacra Scrittura: «Quando l'uomo crede di aver finito, si accorge che non ha fatto che cominciare.» (Ecclesiastico 18,6)



[1] Théis – Environ 230.

[2] Théis – Phil. bot.

[3] Il greco antico è preceduto, nel II millennio aC, dal Miceneo, ed è seguito dal greco ellenistico, definito Koiné (Κοιν = comune) o greco biblico la cui evoluzione porterà al greco bizantino. Il greco antico è stata una delle lingue più importanti nella storia della cultura dell'umanità: è stata la lingua di Omero ed è stata la lingua dei primi filosofi e dei primi scrittori dell'occidente. Termini del greco antico sono stati utilizzati dai Romani e attraverso questi sono arrivati fino ai nostri giorni. La nomenclatura binomiale, sebbene sia espressa in latino, attinge fortemente nel vocabolario del greco antico. Numerosi concetti, come quello di democrazia, sono nati in Grecia antica e sono pervenuti ai nostri giorni. Il greco antico era, come il greco moderno che ne è la naturale evoluzione, una lingua indoeuropea le cui origini sono ancora oggi difficili da chiarire: le diverse tipologie di linguaggi greci parlati in Grecia avevano una comune radice che i linguisti hanno definita Protogreco, diffuso, prima della migrazione dorica, in area balcanica. Rintracciare un antenato precedente risulta, a causa della mancanza di testi scritti, molto difficoltoso, ma sembra poter affermare una stretta comunione di radici del greco antico con la lingua armena, parlando così di un progenitore chiamato greco-armeno. Si può pensare che il protogreco abbia perso la propria unità linguistica al tempo della invasione dorica a seguito della quale, in un periodo compreso all'incirca fra il 1200 e il 1000 aC, si ha avuto lo sviluppo di numerose varianti di greco antico, ricordati come dialetti greci. Le prime attestazioni del greco antico compaiono circa nell'VIII secolo aC con lo sviluppo di un definito alfabeto. La perdita dell'unità linguistica porta allo sviluppo di diverse varietà di greco che corrisponde alla suddivisione del popolo greco antico: Dorici, Eolici e Ionici, ognuno dei quali con uno specifico dialetto, con caratteristiche peculiari, ma talmente affini da essere intelligibili tra loro.

[4] Alphabet harmonique arabe, turc, persan, français, sanscrit, thibétain, monghol, stranghélo, mantchou. § Louis-Mathieu Langlès, né à Welles-Pérennes (Oise) le 23 août 1763 et mort à Paris le 28 janvier 1824, est un orientaliste et bibliothécaire français. D'abord officier du point d'honneur, il est le fondateur et le premier directeur de l'École spéciale des langues orientales, où il enseigne le persan, et conservateur des manuscrits orientaux à la Bibliothèque impériale. Il est élu membre de l'Institut national des sciences et des arts en 1795. § Louis-Mathieu Langlès (23 August 1763 – 28 January 1824) was a French academic, philologist, linguist, translator, author, librarian and orientalist. He was the conservator of the oriental manuscripts at the Bibliothèque Nationale in Napoleonic France and he held the same position at the re-named Bibliothèque du Roi after the fall of the empire. Langlès was borne in 1763 at Péronne in the department of the Somme (sic!). His youthful efforts to obtain a military position were unsuccessful. Instead, he went to Paris where he enrolled at the Collège de France, studying Arabic and Persian. Along with Antoine Léonard de Chézy (1773-1832), Jean-François Champollion (1790-1832) and Jean-Pierre Abel-Rémusat (1788-1832), Langlès was a pupil and protegé of Silvestre de Sacy (1758-1838). Langlès close links with the Collège de France were enhanced by Baron de Sacy's support, which also resulted in Chézy becoming the Collège's first Professor of Sanskrit, Rémusat becoming its first Professor of Chinese, and Champollion becoming its first Professor of Egyptology. The faculty encompassed Langlès as the college's Professor of Persian. In 1785, he was attached to the Tribunal of the Marshals of France, which was at that time charged with suppressing duels. In 1795, Langlès became the founder-director the Ecole des langues orientales vivantes in Paris, which is still operating under the revised name of Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO). Langlès was the provisional specialist on India at the Bibliothèque Nationale. France became a center for Indian studies when the accumulated Indian manuscripts languishing in the Bibliothèque Nationale began to be inventoried. Langlès corresponded with William Jones in Calcutta; and he was responsible for including the history and bibliography of the early publications of the Asiatic Society of Bengal in the third volume of the Magasin Encyclopédique.

[5] Il Libro del Siracide o più raramente Ecclesiastico (da non confondere con l'Ecclesiaste o Qoelet) è un testo contenuto nella Bibbia cristiana (Settanta e Vulgata) ma non accolto nella Bibbia ebraica (Tanakh). Come gli altri libri deuterocanonici è considerato ispirato nella tradizione cattolica e ortodossa, mentre la tradizione protestante lo considera apocrifo. L'autore, Yehoshua ben Sira (tradotto "Gesù figlio di Sirach", da cui il nome del libro "Siracide"), era un giudeo di Gerusalemme; avrebbe scritto il libro circa nel 196-175 aC. --- Siracide 18,6 - Quando uno ha finito, allora comincia; quando si ferma, allora rimane perplesso. (http://www.laparola.net/)