Traité
des oiseaux de basse-cour
d’agrément et de produit
1891
Alphonse Gobin (1828-1893)
Trattato
sugli animali da cortile
di gradimento e di prodotto
1891
di Alphonse Gobin (1828-1893)
Professore di zootecnia, di zoologia e di agricoltura
Trascrizione
e traduzione di Elio Corti
2015
{} cancellazione – <> aggiunta oppure correzione
CAPITOLO
I
Sezione 8
CHAPITRE I – LE COQ ET LA POULE |
CAPITOLO I – IL GALLO E LA GALLINA |
[140] § 8. – L’INCUBATION |
§ 8 – L’INCUBAZIONEO COVATA NATURALE |
Nous avons dit que, dans certaines races, un grand nombre de poules demandent à couver dès qu’elles ont pondu un certain nombre d’œufs. On reconnaît ce désir à un certain changement de la voix: la poule glousse, elle tient les ailes écartées, se gonfle, hérisse souvent ses plumes, semble chercher la nourriture [141] sur le sol, mais ne mange pas; elle monte souvent dans le pondoir et y reste longtemps accroupie. Si l’on ne veut utiliser cette disposition, il faut enfermer l’animal dans une chambre à température un peu fraîche et bien éclairée, dont le mobilier ne se compose que d’un perchoir, lui donner une nourriture rafraîchissante, et lui faire prendre deux ou trois fois par jour un bain de siège froid. Lorsqu’au contraire on veut tenter de déterminer une poule à couver, il faut la mettre dans une pièce chaude et obscure, garnie d’un nid où sont déposés des œufs en plâtre, lui arracher quelques plumes sous l’abdomen, lui frotter le ventre avec de l’eau légèrement vinaigrée, lui donner une nourriture échauffante, des vers, de l’avoine, du chènevis. On y parvient ainsi quelquefois, mais la réussite est assez rare. Il est préférable d’avoir, dans une basse-cour, quelques poules cochinchinoises, dorking, bantam ou courtes-pattes, pour couver et élever les poussins indispensables au renouvellement de la population.* |
Abbiamo detto che in certe razze un gran numero di galline chiede di covare appena ha deposto un certo numero di uova. Si riconosce questo desiderio da un certo cambiamento della voce: la gallina fa la voce da chioccia, tiene le ali aperte, si gonfia, rizza spesso le sue piume, sembra cercare il cibo sul suolo, ma non mangia; sale spesso nel nido e vi resta molto tempo accovacciata. Se non si vuole utilizzare questo atteggiamento bisogna chiudere l'animale in una camera con temperatura un po’ fresca e molto illuminata, il cui arredamento è costituito solo da un trespolo, darle un cibo rinfrescante e farle prendere 2 o 3 volte al giorno un bagno freddo in una bacinella. Quando al contrario si vuole tentare di costringere una gallina a covare, bisogna metterla in un locale caldo e oscuro, dotato di un nido dove sono collocate delle uova in gesso, strapparle alcune piume sotto l'addome, strofinarle leggermente il ventre con acqua e aceto, darle un cibo che scalda, dei vermi, dell'avena, dei semi di canapa. Così talvolta si riesce, ma la riuscita è abbastanza rara. È preferibile avere in un cortile alcune galline Cocincina, Dorking, Bantam o Zampe corte per covare e allevare i pulcini indispensabili al rinnovo della popolazione.* |
* On peut encore employer, pour l’incubation, des chapons ou des dindes, ainsi que nous le dirons plus loin; mais la réussite des couvées n’est jamais aussi certaine qu’avec de bonnes poules. |
* Per l'incubazione si possono usare anche dei capponi o delle tacchine, come diremo più avanti; ma la riuscita delle covate non è mai tanto certa come con delle buone galline. |
Chaque poule peut, suivant sa taille et son poids, couver un nombre d’œufs, variable si ces œufs appartiennent à une race différente, toujours à peu près le même s’ils proviennent de la race même, c'est-à-dire, dans ce dernier cas, de dix à quinze. Mais une poule de Bantam ne peut utilement couver que quatre à six œufs de Crèvecœur, d’espagnole ou de Houdan, [142] six à huit de la Flèche, Caux, Dorking, Bruges ou autres, tandis qu’elle en peut faire éclore dix à quinze des siens propres. Une poule commune et du poids vif de 1 kilogr 500 à 2 kilogr. peut couver douze à quinze œufs de sa race; une poule cochinchinoise, espagnole, de Crèvecœur, de la Flèche, Dorking, etc., du poids vif de 3 kilogr., peut amener à bien quatorze à quinze œufs de race ordinaire. En d’autres termes, le nombre des œufs donnés à une couveuse doit être proportionné à sa taille, à son volume ou à son poids.* |
Ogni gallina può, a seconda della sua taglia e del suo peso, covare un numero di uova, variabile se queste uova appartengono a una razza differente, sempre pressapoco lo stesso se provengono dalla stessa razza, cioè, in quest’ultimo caso, da 10 a 15. Ma una gallina Bantam può covare utilmente solo da 4 a 6 uova di Crèvecœur, di Spagnola o di Houdan, da 6 a 8 di la Flèche, Caux, Dorking, Bruges o altre razze, mentre può far schiudere da 10 a 15 delle sue. Una gallina comune e del peso vivo da 1,5 a 2 kg può covare da 12 a 15 uova della sua razza; un gallina Cocincina, Spagnola, Crèvecœur, la Flèche, Dorking, ecc., del peso vivo di 3 kg, può gestire positivamente da 14 a 15 uova di razza ordinaria. In altri termini, il numero di uova date a una covatrice deve essere proporzionato alla sua taglia, al suo volume o al suo peso.* |
* On ne saurait attribuer qu’à des croyances fétichistes la pratique des ménagères qui mettent toujours à couver un nombre impair d’œufs; le nombre pair est considéré comme devant presque fatalement amener l’insuccès de l’incubation. Ce préjugé général n’est pas le seul qui règne en France, et malheureusement il y en a de plus dommageables. Celui-ci est un legs de nos ancêtres, car Pline nous dit: «On doit mettre les œufs sous la poule en nombre impair.» (Livre X, lxxv, 54.) |
* Si potrebbe attribuire solo a credenze feticiste la pratica delle casalinghe che mettono sempre a covare un numero dispari di uova; il numero pari è considerato come destinato quasi fatalmente a determinare l'insuccesso dell'incubazione. Questo pregiudizio generale non è il solo che regna in Francia, e ce ne sono purtroppo di più dannosi. Questa è un'eredità dei nostri antenati, perché Plinio ci dice: «Si deve mettere le uova sotto la gallina in numero dispari.» (Libro X, lxxv, 54.) |
Reste à choisir les œufs: inutile de dire que l’on ne doit prendre que ceux réputés fécondés d’après l’âge des poules et coqs, leur nombre proportionnel, leur état de santé, etc.; ils ne doivent pas avoir été pondus depuis plus de trois semaines au maximum, et avoir été, depuis lors, conservés dans un lieu frais, sec et obscur; dans une température de +10 à +12° c. régulièrement entretenue; on rejettera tous ceux trop gros ou trop petits relativement à chaque race; les œufs à deux jaunes avortent ou donnent des monstres. «Bien des personnes, dit M. É. Lemoine, recherchent des coquilles fines, pensant que le poussin la percera plus facilement qu’une coquille dure; c’est une erreur. Entre la coquille de l’œuf et le poussin, il y a une [143] pellicule, une membrane (fibreuse); lorsque la coque est dure, cette membrane est mince, et, au contraire, quand la coquille est fine, la pellicule est épaisse. Le poussin bêche facilement une coque cassante, résistante, et ne peut traverser une peau parcheminée.» (Élevage des animaux de basse-cour. Paris, G. Masson, 1880, page 70.) D’après le même éleveur, les œufs qui ont une coquille irrégulière produiraient des infirmes, ce qui s’explique assez facilement. Cette irrégularité de la coquille provient d’une irrégularité dans le fonctionnement des glandes de la dernière portion de l’oviducte chargées de sécréter le carbonate de chaux qui constitue cette coquille; l’épaisseur variable du test ne transmet au germe que des températures variables; à l’épaisseur plus faible correspond une chaleur plus élevée et un développement plus rapide des régions qu’il recouvre; inversement, aux épaisseurs plus grandes, température plus basse et développement plus lent. Lorsque les œufs sont salis de fiente ou d’ordures quelconques, il faut préalablement les laver à l’eau tiède, afin de favoriser la fonction perspiratrice de la coquille. |
Resta da scegliere le uova: inutile dire che si devono prendere solo quelle ritenute fecondate in base all'età delle galline e dei galli, al loro numero proporzionale, al loro stato di salute, ecc.; devono essere state deposte da non più di 3 settimane al massimo, e da allora conservate in un luogo fresco, secco e oscuro; a una temperatura da 10 a 12 °C regolarmente mantenuta; si elimineranno tutte quelle troppo grosse o troppo piccole relativamente a ogni razza; le uova con 2 gialli abortiscono o danno dei mostri. «Molte persone, dice il Signor É. Lemoine, cercano dei gusci sottili, pensando che il pulcino lo bucherà più facilmente di un guscio duro; è un errore. Tra il guscio dell’uovo e il pulcino c'è una pellicola, una membrana (fibrosa); quando il guscio è duro, questa membrana è sottile, e, al contrario, quando il guscio è sottile, la pellicola è spessa. Il pulcino rompe facilmente un guscio fragile, resistente, e non può attraversare una pelle incartapecorita.» (Élevage des animaux de basse-cour. Paris, G. Masson, 1880, pagina 70.) Secondo lo stesso allevatore, le uova che hanno un guscio irregolare produrrebbero dei menomati, il che si spiega abbastanza facilmente. Questa irregolarità del guscio proviene da un'irregolarità nel funzionamento delle ghiandole dell'ultima porzione dell'ovidutto incaricate di secernere il carbonato di calcio che compone questo guscio; lo spessore variabile del guscio trasmette al germe solo delle temperature variabili; allo spessore più tenue corrisponde un caldo più elevato e uno sviluppo più rapido delle regioni che ricopre; inversamente, agli spessori maggiori, corrisponde una temperatura più bassa e uno sviluppo più lento. Quando le uova sono sporche di escrementi o di sporcizie qualsiasi, bisogna innanzitutto lavarle in acqua tiepida per favorire la funzione traspirante del guscio. |
Lorsque ces œufs doivent voyager avant d’être soumis à l’incubation, ils ne doivent pas être âgés de plus de quinze jours. En effet, il se produit toujours dans l’œuf une évaporation qui porte principalement sur le blanc ou albumen, qui diminue de volume; le cube de la chambre à air augmente d’autant, et par conséquent le ballottement du jaune et du germe dans les cahots du voyage; plus l’œuf est frais et plein, et mieux il supporte le transport. M. É. Leroy, aviculteur à [144] Fismes (Marne), emploie depuis longtemps le procédé d’emballage suivant: les œufs sont plantés verticalement par le petit bout ou couchés horizontalement, suivant les dimensions de leur prison, dans une boîte à moitié remplie de gros son; après les avoir disposés de manière à éviter tout contact, on ajoute du son que l’on tasse un peu, pour remplir complètement la boîte, de façon qu’il ne puisse se produire à l’intérieur ni jeu ni ballottement, puis on cloue ou mieux on visse le couvercle. (Aviculture. Paris, Firmin Didot, 2e édition.) À l’arrivée, on doit déballer les œufs avec précaution et les descendre dans une cave saine, à l’abri de tout ébranlement produit par le passage des voitures ou par les machines industrielles, et les y laisser reposer durant vingt-quatre heures avant de les mettre en incubation. |
Quando, prima di essere sottoposte a incubazione, queste uova devono viaggiare, non devono avere più di 15 giorni. Infatti nell’uovo si verifica sempre un'evaporazione che principalmente ricade sul bianco o albume, che diminuisce di volume; il volume della camera d’aria aumenta altrettanto, e di conseguenza lo sballottamento del giallo e del germe durante le scosse del viaggio; più l’uovo è fresco e pieno e meglio sopporta il trasporto. Il Signor É. Leroy, avicoltore a Fismes (Marna), impiega da molto tempo il seguente procedimento d’imballaggio: le uova sono disposte verticalmente sulla piccola estremità, oppure orizzontalmente, a seconda delle dimensioni della loro prigione, in una scatola piena a metà di grossa crusca; dopo averle disposte in modo da evitare ogni contatto, si aggiunge della crusca che si pigia un po’ per riempire completamente la scatola, in modo che all'interno non possa prodursi né movimento né sballottamento, poi si inchioda o meglio si avvita il coperchio. (Aviculture. Parigi, Firmin Didot, II edizione.) All'arrivo si deve disimballare le uova con precauzione e portarle in una cantina sana, al riparo da ogni vibrazione prodotta dal passaggio delle automobili o dalle macchine industriali, e lasciarvele riposare per 24 ore prima di metterle in incubazione. |
Nous ne croyons pas devoir passer sous silence un résultat obtenu par la patiente et délicate habilité de madame Lemoine. Elle avait mis à couver des œufs auxquels elle tenait beaucoup; c’étaient des «Scotch-Greys» qui lui avaient été envoyés d’Angleterre; après quinze jours d’incubation, le côté du gros bout où est placée la chambre à air fut légèrement cassé; par cette petite ouverture, elle s’aperçut que la membrane qui recouvre le poussin était intacte; elle en fut très heureuse et eut recours à un moyen dont elle avait entendu parler; elle saisit l’occasion de l’expérimenter elle-même. Vivement, elle prit un œuf frais; elle le cassa par le gros bout, comme pour le manger à la coque. Elle nettoya avec beaucoup de soin le morceau le plus petit, pour qu’il ne restât absolument que la coquille, [145] la petite pellicule aurait pu être un sujet de fermentation; elle plaça cette espèce de chapeau sur la partie cassée, et elle l’assujettit avec une bande de taffetas gommé (épiderme factice), en rapprochant hermétiquement les deux coquilles. Au vingt et unième jour, elle eut la joie de voir éclore le poussin, qui était aussi vif que ses frères. (É. Lemoine, ut supra, p.71-72.) |
Non crediamo di dover passare sotto silenzio un risultato ottenuto dalla paziente e delicata abilità della signora Lemoine. Aveva messo a covare delle uova alle quali teneva molto; erano delle Scotch Grey che le erano state mandate dell'Inghilterra; dopo 15 giorni d’incubazione, il lato della grossa estremità dove è posta la camera d’aria fu leggermente rotto; attraverso questa piccola apertura si accorse che la membrana che ricopre il pulcino era intatta; ne fu molto felice e fece ricorso a un mezzo di cui aveva sentito parlare; colse l'opportunità di sperimentarlo lei stessa. Prontamente, prese un uovo fresco; lo ruppe alla grossa estremità, come per mangiarlo alla coque. Pulì con molta cura il pezzo di guscio più piccolo affinché restasse assolutamente solo il guscio, in quanto la piccola pellicola avrebbe potuto essere una sede di fermentazione; pose questa specie di cappello sulla parte rotta e la fissò con una banda di taffetà gommato (epidermide finta), avvicinando ermeticamente le due conchiglie. Al 21° giorno ebbe la gioia di veder schiudere il pulcino che era vivo tanto quanto i suoi fratelli. (É. Lemoine, come sopra, pag.71-72.) |
Nous avons dit comment doit être faite la case à incubation et dans quel local elle doit être placée; on la garnit de paille d’avoine, et l’on y dépose le nombre d’œufs voulu. Ce n’est que lorsque la couveuse a fait preuve suffisante, pendant vingt-quatre heures au moins, de son désir de couver, qu’on lui confie ces œufs. Mais encore faut-il faire un choix parmi les couveuses, lorsqu’on en a plusieurs dans cette disposition. |
Abbiamo detto come deve essere fatto lo scomparto per l’incubazione e dove deve essere posto; lo si fornisce di paglia d’avena e vi si mette il numero di uova voluto. È solo quando per almeno 24 ore la covatrice ha fatto una prova sufficiente del suo desiderio di covare che le si affidano queste uova. Ma bisogna anche fare una scelta tra le covatrici, quando se ne hanno parecchie con questa propensione. |
La bonne couveuse est d’un caractère sociable, non farouche; elle se laisse approcher lorsqu’elle est sur son nid, sans se lever, sans fuir, tout au plus en hérissant ses plumes; elle se laisse prendre sans défense, elle change souvent ses œufs de place et les retourne, enfin elle n’abandonne son nid que pour manger et boire à la hâte. Les poules farouches cassent leurs œufs; celles qui fréquemment quittent leur nid n’en font réussir qu’un petit nombre; il y a, par contre, des poules qui se laisseraient mourir d’inanition. Il faut donc les surveiller soigneusement, ce qui est facile si, comme nous l’avons conseillé, on place les couveuses dans un local spécial; les lever du nid trois fois par jour, pour les faire manger, boire et fienter, puis les renfermer dans leurs cases. Ce qu’il leur faut, durant [146] ce temps, c’est un régime mixte, ni trop rafraîchissant ni échauffant à l’excès. Il est de bonne pratique de marquer à l’encre, d’un côté, les œufs mis à couver, afin de s’assurer que la poule les a plus ou moins fréquemment retournés: le côté de l’œuf qui serait le plus exposé à la chaleur se développerait plus que l’autre, et l’on obtiendrait des poulets difformes et mal proportionnés. La durée du repas peut, sans inconvénient, se prolonger durant une demi-heure. |
La buona covatrice è di carattere socievole, non scontroso; si lascia avvicinare quando è sul suo nido, senza alzarsi, senza fuggire, tutt’al più rizzando le piume; si lascia prendere senza difendersi, cambia spesso di posto le sue uova e le rigira, infine abbandona il suo nido solo per mangiare e bere in fretta. Le galline scontrose rompono le loro uova; quelle che lasciano frequentemente il loro nido ne fanno schiudere solo un piccolo numero; ci sono invece delle galline che si lascerebbero morire non mangiando. Bisogna dunque sorvegliarle accuratamente, il che è facile se, come abbiamo consigliato, si pongono le covatrici in un locale speciale; toglierle dal nido 3 volte al giorno per farle mangiare, bere e defecare, poi rinchiuderle nei loro scomparti. Ciò che occorre loro, durante questo periodo di tempo, è un regime misto, né troppo rinfrescante né eccessivamente riscaldante. È buona pratica segnare su un lato con l'inchiostro le uova messe a covare, per assicurarsi che la gallina le ha rigirate più o meno frequentemente: il lato dell’uovo che sarebbe più esposto al caldo si svilupperebbe più dell'altro, e si otterrebbero dei pollastri deformi e mal proporzionati. La durata del pasto può, senza inconveniente, prolungarsi per una mezz'ora. |
Après huit jours d’incubation, on doit mirer les œufs afin de rejeter ceux dont le germe ne serait point développé, et qui seraient stériles conséquemment. Pour cela, après avoir fait obscurité complète dans la pièce, on présente les œufs devant la lumière d’une bougie, en les entourant des doigts repliés de la main gauche, tandis que la main droite fait abat-jour pardessus, de façon que la lumière les traverse transversalement à leur grand axe; les œufs féconds présentent un point obscur, près du gros bout ou de la chambre à air; les œufs stériles sont restés clairs. On pourrait encore, après quinze jours d’incubation, plonger les œufs dans de l’eau tiède à la température de 15 à 16° c.; ceux qui sont bons s’agitent sensiblement, les autres restent immobiles; ces derniers, d’ailleurs, lorsqu’on les agite vivement, prouvent, par le bruit qui s’y produit, que l’élévation de la température y a fait du vide par évaporation à travers la coquille. |
Dopo 8 giorni d’incubazione si deve fare la speratura delle uova per gettare quelle il cui germe non sarebbe affatto sviluppato, e che pertanto sarebbero sterili. Perciò, dopo avere fatto oscurità completa nel locale, si espongono le uova davanti alla luce di una candela, cingendole con le dita ripiegate della mano sinistra, mentre la mano destra fa da paralume in alto, in modo che la luce le attraversi trasversalmente secondo il loro asse maggiore; le uova feconde presentano un punto scuro vicino alla grossa estremità o alla camera d’aria; le uova sterili sono rimaste chiare. Dopo 15 giorni d’incubazione si potrebbe anche immergere le uova nell'acqua tiepida alla temperatura da 15 a 16 °C; quelle che sono buone si agitano sensibilmente, le altre restano immobili; queste ultime, del resto, quando le si agita vivacemente, provano, con il rumore che vi si produce, che l'elevazione della temperatura vi ha fatto del vuoto con l’evaporazione attraverso la conchiglia. |
Le mieux serait de se servir, soit de la lampe à mirage dite l’Indiscrète (fig. 39), inventée par MM. Roullier et Arnoult (prix 15 à 20 francs), soit [147] de l’Ovoscope inventé par M. Voitellier (prix 5 francs) (fig. 45). Les personnes qui n’ont pas une très grande pratique de l’opération du mirage obtiendront, avec ces instruments fort simples, des résultats bien plus précis qu’avec la main et la bougie. Il est important, en effet, de reconnaître le plus tôt possible, parmi les œufs placés sous la poule, quels sont ceux qui sont inféconds ou mal conformés, pour les utiliser d’abord*, puis pour assurer d’autant la réussite des autres. Or, nous ne pouvons mieux faire que d’emprunter à MM. Roullier et Arnoult la description qu’ils ont donnée de l’opération et de ses résultats: |
Il meglio sarebbe servirsi sia della lampada per la speratura detta l'Indiscreta (fig. 39), inventata dai Signori Roullier e Arnoult (prezzo da 15 a 20 franchi), o dell'Ovoscopio inventato dal Signor Voitellier (prezzo 5 franchi) (fig. 45). Le persone che non hanno una grandissima pratica dell'operazione della speratura otterranno, con questi strumenti molto semplici, dei risultati molto più precisi che con la mano e la candela. È importante, infatti, riconoscere il più presto possibile, tra le uova poste sotto la gallina, quali sono inféconde o mal conformate per utilizzarle subito*, e poi per assicurare la riuscita delle altre. Ora, non possiamo far di meglio che richiedere ai Signori Roullier e Arnoult la descrizione che hanno dato dell'operazione e dei suoi risultati: |
* Les Chinois, dit-on, font couver les œufs pendant 10 à 12 jours avant de les manger; sans aller jusque-là, ce qu’on peut hautement affirmer, c’est qu’après quatre ou cinq jours d’incubation, les œufs n’ont rien perdu de leur saveur ni de leur délicatesse, et ne présentent ni odeur ni goût particuliers. |
* Si dice che i Cinesi fanno covare le uova per 10 o 12 giorni prima di mangiarle; senza dilungarsi fin là, ciò che si può vivamente affermare è che dopo 4 o 5 giorni d’incubazione le uova non hanno perso nulla del loro sapore né della loro delicatezza, e non presentano né odore né gusto particolari. |
«La figure 39 représente l’appareil à mirer. Il est alimenté par l’essence minérale. La cuvette qui retient les œufs est mobile, afin de pouvoir la changer selon les différentes grosseurs d’œufs qu’on aura à mirer. À cet effet, trois cuvettes s’adaptent à la lampe, dont une première grandeur pour les œufs d’oie et de dinde; une seconde pour les œufs de cane et de poule, et enfin une troisième pour les œufs de faisan, pintade et perdrix. |
«La figura 39 rappresenta l'apparecchio per fare la speratura. È alimentato da acquaragia. La concavità che contiene le uova è mobile, per poterla cambiare a seconda delle diverse dimensioni delle uova che si esamineranno. A questo scopo 3 concavità si adattano alla lampada, delle quali una prima grandezza è per uova di oca e tacchina; una seconda per uova di anatra e gallina, e infine una terza per uova di fagiano, faraona e pernice. |
[148] «Pour mirer un œuf, il suffira de le poser, le gros bout en l’air, dans la cuvette et de le faire un peu tourner sur son axe avec le pouce et l’index, jusqu’à ce qu’on ait rencontré le jaune ou l’embryon. |
«Per fare la speratura di un uovo basterà porlo nella concavità con la grossa estremità in alto e di farlo girare un po’ sul suo asse col pollice e l'indice finché si è trovato il giallo o l'embrione. |
«La figure 40 représente un œuf clair, ayant subi cinq jours d’incubation. On y remarque une opacité ronde qui remue à chaque mouvement imprimé à l’œuf. C’est ce qu’on appelle la boulette ou le jaune. |
«La figura 40 rappresenta un uovo chiaro che ha subito 5 giorni d’incubazione. Vi si nota un'opacità rotonda che si muove a ogni movimento impresso all’uovo. È ciò che si chiama pallottola o giallo. |
«La figure 41 représente l’œuf fécondé après cent vingt heures (cinq jours) d’incubation; le jaune s’est dilaté et forme un demi-cercle ombré par le bas; l’embryon s’est parfaitement formé dans son milieu et ressemble assez à une araignée dont les pattes sont représentées par les veines sanguines qui, déjà apparentes près de l’embryon, vont en diminuant et se perdant dans les contours de l’œuf. Si cet embryon est bien vivant et vigoureux, il oscillera de droite à gauche, de bas en haut, à chaque impulsion imprimée à l’œuf, absolument comme le ferait un bateau amarré par des cordages sur une eau agitée. Si, au contraire, il est mort, les veines seront ternes et peu apparentes; l’embryon sera collé après la coquille et, malgré les oscillations, ne bougera pas; il ressemblera à une tache d’encre dans l’intérieur de l’œuf. |
«La figura 41 rappresenta un uovo fecondato dopo 120 ore (5 giorni) d’incubazione; il giallo si è dilatato e forma un semicerchio ombreggiato in basso; l'embrione si è perfettamente formato nel suo centro e sembra abbastanza a un ragno le cui zampe sono rappresentate dai vasi sanguigni che, ben evidenti presso l'embrione, vanno diminuendo e perdendosi nei contorni dell’uovo. Se questo embrione è molto vivace e vigoroso, oscillerà da destra a sinistra, dal basso in alto, a ogni impulso impresso all’uovo, proprio come farebbe una barca ormeggiata da funi su un'acqua agitata. Se al contrario è morto, le vene saranno pallide e poco appariscenti; l'embrione sarà incollato dietro al guscio e, malgrado le oscillazioni, non si muoverà; somiglierà a una macchia d’inchiostro all'interno dell’uovo. |
«La figure 42 représente un œuf de huit jours d’incubation; il a les mêmes caractères qu’au cinquième jour, mais beaucoup plus prononcés. La chambre à air est aussi un peu plus grande. |
«La figura 42 rappresenta un uovo di 8 giorni d’incubazione; ha gli stessi caratteri del 5° giorno, ma molto più pronunziati. La camera d’aria è anche un po’ più grande. |
«La figure 43 représente un œuf à deux jaunes, après huit jours d’incubation. Ces œufs, le plus souvent clairs, ont pourtant quelques exceptions; mais il est [149] bien rare qu’ils arrivent à éclore. Nous sommes cependant parvenus à les pousser jusqu’au bêchage, mais ils n’ont pas éclos. La coquille devient trop petite pour contenir les deux poussins, quoique l’un des deux ait tué l’autre quelques jours avant l’éclosion, car on remarquera, d’après la figure, qu’il y en a un bien plus fort et qui déjà a fait la part du lion; il arrive donc que le faible meurt, et après sa mort, sa putréfaction tue le second. Lorsque par hasard ils arrivent jusqu’au moment d’éclore, ils se trouvent toujours étouffés dans leur coquille trop étroite. |
«La figura 43 rappresenta un uovo con 2 gialli dopo 8 giorni d’incubazione. Queste uova, per lo più chiare, fanno tuttavia alcune eccezioni; ma è molto raro che arrivino a schiudere. Siamo riusciti tuttavia a spingerle fino ai colpi de vanga sul guscio, ma non sono schiuse. Il guscio diventa troppo piccolo per contenere i 2 pulcini, sebbene uno dei due abbia ucciso l’altro alcuni giorni prima della schiusa, perché si noterà, in base alla figura, che ce n’è uno molto più forte e che ha già fatto la parte del leone; capita dunque che il debole muoia, e che dopo la sua morte la sua putrefazione uccida l’altro. Quando per caso arrivano sino al momento della schiusa, si trovano sempre soffocati nel loro guscio troppo stretto. |
«L’œuf, après quinze jours d’incubation, est presque noir; la chambre à air est grande; on n’aperçoit plus, vers le haut, que quelques veines ou filaments. |
«L’uovo, dopo 15 giorni d’incubazione, è quasi nero; la camera d’aria è grande; verso l'alto si vedono solo alcune vene o filamenti. |
«L’œuf prêt à éclore, le vingt et unième jour, est complètement noir; la chambre à air occupe le tiers de l’œuf, et dans ce vide on peut voir, si l’on regarde attentivement, les mouvement de tête que fait le petit pour briser sa prison avec son bec. |
«L’uovo, pronto a schiudere il 21° giorno, è completamente nero; la camera d’aria occupa 1/3 dell’uovo, e in questo vuoto si può vedere, se si guarda attentamente, il movimento della testa che fa il piccolo per rompere la sua prigione col suo becco. |
«Enfin, la figure 44 représente ce que l’on appelle un faux germe, après cinq jours d’incubation. Au lieu de ressembler à une araignée, il forme un cercle de sang plus ou moins régulier, ou un demi-cercle, ou [150] un quart de cercle; ordinairement, rien n’apparaît au centre, mais il arrive aussi quelquefois qu’il s’y forme une ou plusieurs taches noires. C’est donc un œuf à rejeter pour servir de nourriture aux volailles.» (Guide pratique illustré de l’éclosion et de l’élevage artificiels. 1880, 3e édition, p. 54 à 57.) |
«Infine, la figura 44 rappresenta ciò che è detto un falso germe, dopo 5 giorni d’incubazione. Al posto di somigliare a un ragno, esso forma un cerchio di sangue più o meno regolare, o un semicerchio, o un quarto di cerchio; abitualmente nulla appare al centro, ma talvolta capita anche che vi si formino una o parecchie macchie nere. È quindi un uovo da gettare per servire da cibo ai polli.» (Guide pratique illustré de l’éclosion et de l’élevage artificiels. 1880, III edizione, da pag. 54 a pag. 57.) |
Pour se servir de l’ovoscope (fig. 45), il faut le prendre de la main droite, le pouce appuyé sur les cannelures du coquetier, et le tenir verticalement devant une bougie, le plus près possible de la flamme; placer avec la main gauche l’œuf dans le coquetier, le gros bout en l’air, puis le faire pivoter doucement, en pressant avec le pouce de la main droite. Si l’œuf est fécondé, on devra voir très distinctement, après trois jours d’incubation, le germe affectant la forme d’une araignée rouge (fig. 47). Si l’œuf n’est pas fécondé, et s’il était frais au moment de la mise en couvée, il paraît presque aussi frais que le premier jour. |
Per servirsi dell'ovoscopio (fig. 45), bisogna prenderlo con la mano destra, il pollice appoggiato sulle scanalature del portauovo, e tenerlo verticalmente davanti a una candela, il più vicino possibile alla fiamma; porre l’uovo nel portauovo con la mano sinistra, con la grossa estremità in alto, poi farlo ruotare dolcemente, premendo col pollice della mano destra. Se l’uovo è fecondato, dopo 3 giorni d’incubazione si dovrà vedere molto distintamente il germe che simula la forma di un ragno rosso (fig. 47). Se l’uovo non è fecondato, e se era fresco al momento in cui fu messo a cova, sembra quasi tanto fresco quanto il primo giorno. |
En effet, l’œuf, pour éclore, a besoin d’être soumis à une température de 37 à 41° c., ce qui est la température moyenne du corps des oiseaux; quand la température de l’air ambiant est plus basse, l’éclosion n’a lieu qu’après un temps un peu plus long; quand [151] elle est plus élevée, après un temps plus court. Chez la poule, la durée de l’incubation ne varie guère qu’entre dix-neuf et vingt-deux jours; presque toujours elle a lieu le vingtième ou le vingt et unième. |
In effetti l’uovo, per schiudere, ha bisogno di essere sottoposto a una temperatura da 37 a 41 °C, che è la temperatura media del corpo degli uccelli; quando la temperatura dell'aria ambiente è più bassa, la schiusa ha luogo solo dopo un tempo un po’ più lungo; quando è più elevata, dopo un tempo più breve. Con la gallina, la durata dell'incubazione varia solo tra 19 e 22 giorni; quasi sempre ha luogo il 20° o il 21° giorno. |
D’études faites sur la poule par M. Féry d’Esclands [152] (Bulletin de la Société zoologique d’acclimatation, octobre 1875), il semble résulter que: 1° La température normale du corps de la poule, durant l’incubation, est en moyenne de +40°,29 c., le minimum étant de 38°, le maximum de 42°,50; celle normale, en dehors de l’incubation, varie on le sait, de 37 à 38° c. ― 2° La température est plus élevée au commencement de l’incubation (environ 42°,5) et diminue successivement jusqu’à la fin (environ 39°,5), s’abaissant ainsi graduellement d’environ 3° c. |
Da studi fatti sulla gallina dal Signor Féry d’Esclands (Bulletin de la Société zoologique d’acclimatation, ottobre 1875) sembra risultare che: 1° La temperatura normale del corpo della gallina, durante l'incubazione, è in media di 40,29 °C, il minimo essendo 38 °C, il massimo d 42,5 °C; quella normale, al di fuori dell'incubazione, varia, lo si sa, da 37 a 38 °C. ― 2° La temperatura è più elevata all’inizio dell'incubazione (circa 42,5 °C) e diminuisce successivamente sino alla fine (circa 39,5 °C), abbassandosi così gradualmente di circa 3 °C. |
― 3° La race semble influer sur l’élévation de cette température initiale et conséquemment sur la finale, les petites races développant plus de chaleur que les grandes (poule nègre, 40 à 42°; poule normande, de 38 à 41°) et, de même, les petits individus que les grands, dans une même race. ― 4° La différence de température entre le corps de la poule et l’air ambiant est, en moyenne, de 2°,02. ― 5° L’été, [153] la chaleur développée par la poule est plus élevée et plus immédiate; l’hiver, elle est moindre et plus concentrée. ― 6° La température de la couveuse vivante varie du jour à la nuit, le minimum se présentant de deux à cinq heures du matin. ― 7° Les variations de température auxquelles sont soumis les œufs durant l’incubation s’étendent au moins à 3°, du commencement à la fin, du jour à la nuit, de la présence de la mère à son absence, et suivant la place qu’ils occupent dans le nid, au centre ou à la circonférence. ― 8° Les œufs ont besoin de respirer, et aussi de recevoir sur toute leur surface une température moyenne; c’est pourquoi la bonne couveuse change ses œufs de place et les retourne de temps en temps, et quitte son nid par intervalles pour satisfaire à ses propres besoins; celle qui demeure constamment sur ses œufs pèche par excès de qualité. ― 9° Enfin, l’éclosion favorable exige un certain degré d’humidité (60 à 62° hygrométriques), qui est en partie fournie par la couveuse, à laquelle on supplée en partie artificiellement en répandant sur les œufs quelques brins d’herbe verte. |
― 3° La razza sembra influire sull'innalzamento di questa temperatura iniziale e in conseguenza sulla finale, dal momento che le piccole razze sviluppano più caldo che le grandi (gallina negra da 40 a 42 °C; gallina normanna da 38 a 41 °C) e parimenti in una stessa razza gli individui piccoli rispetto ai grandi. ― 4° La differenza di temperatura tra il corpo della gallina e l'aria ambiente è in media di 2,02 °C. ― 5° In estate il caldo sviluppato dalla gallina è più elevato e più immediato; in inverno è inferiore e più ridotto. ― 6° La temperatura della covatrice viva varia dal giorno alla notte, con il minimo dalle 2 alle 5 del mattino. ― 7° Le variazioni di temperatura cui sono sottoposte le uova durante l'incubazione sono di almeno 3 °C, dall’inizio alla fine, dal giorno alla notte, dalla presenza della madre alla sua assenza, e a seconda del posto che occupano nel nido, al centro o alla periferia. ― 8° Le uova hanno bisogno di respirare, e anche di ricevere su tutta la loro superficie una temperatura media; ecco perché la buona covatrice cambia di posto le sue uova e ogni tanto le rigira, e a intervalli lascia il suo nido per soddisfare i propri bisogni; quella che rimane costantemente sulle sue uova pecca per eccesso di qualità. ― 9° Infine, la schiusa favorevole esige un certo grado di umidità (da 60 a 62 gradi igrometrici) che è fornita in parte dalla covatrice, cui si supplisce in parte artificialmente spargendo sulle uova alcuni fili di erba verde. |
Cette température relativement élevée, à laquelle les œufs sont soumis pendant un espace de vingt à vingt et un jours, est nécessaire au développement de l’embryon; elle a aussi pour résultat de produire la vaporisation d’une partie de l’eau contenue dans les liquides de l’œuf, et notamment de l’albumen ou blanc; la membrane fibreuse se rapproche de plus en plus du petit axe, et le diamètre de la chambre à air s’accroît d’autant, jusqu’à occuper le tiers de toute la coquille. |
Questa temperatura relativamente elevata, alla quale le uova sono sottoposte per un periodo da 20 a 21 giorni, è necessaria allo sviluppo dell'embrione; ha anche come risultato quello di produrre la vaporizzazione di una parte dell'acqua contenuta nei liquidi dell’uovo, e particolarmente dell'albume o bianco; la membrana fibrosa si avvicina sempre più al piccolo asse, e il diametro della camera d’aria aumenta altrettanto, fino a occupare il terzo di tutto il guscio. |
[154] M. le Dr Robinet, le savant sériciculteur, étudiant en 1840 l’incubation des vers à soie, fut amené à expérimenter comparativement celle des œufs de poule et de canard, et constata les résultats suivants: |
Il Signor Dr Robinet, il sapiente allevatore di bachi da seta, studiando nel 1840 l'incubazione dei bachi da seta, fu portato a sperimentare comparativamente quella delle uova di gallina e di anatra, e constatò i seguenti risultati: |
Œufs de poule . 1° Ces œufs, pesant en moyenne 60 gr. 52 l’un, perdirent chacun, pendant les douze premiers jours d’incubation, 5 gr. 88, soit 0.905 pour 100. Pendant les neuf derniers jours, les mêmes œufs perdirent encore chacun 3 gr. 12, soit 0.60 pour 100. La perte totale, durant l’incubation, fut donc de 9 grammes ou 1.55 pour 100. |
Uova di gallina . 1° Queste uova, pesanti in media 60,52 g ciascuno, durante i primi 12 giorni d’incubazione ognuno perse 5,88 g, cioè lo 0,905%. Durante i 9 ultimi giorni le stesse uova persero ancora ciascuno 3,12 g, ossia lo 0,6%. La perdita totale, durante l'incubazione fu quindi di 9 g o 1,55%. |
Œufs de canard . 2° Ces œufs, pesant en moyenne 60 gr. 46, perdirent chacun, pendant les vingt-neuf jours de l’incubation, 9 gr. 83, soit 1.47 pour 100. |
Uova di anatra . 2° Queste uova, che pesano in media 60,46 g, durante i 29 giorni d'incubazione persero ciascuno 9,83 g, ossia l’1,47%. |
Cette évaporation se produit sur les œufs inféconds comme sur ceux fécondés; on la constate aussi, mais dans des proportions moins élevées et surtout moins rapides, sur les œufs conservés à l’air, dans du son ou des graines, mais non dans ceux plongés dans un liquide comme l’eau de chaux. |
Questa evaporazione si produce sia nelle uova infeconde come in quelle fecondate; la si constata anche, ma in proporzioni meno elevate e sopratutto meno rapide, in uova conservate all'aria, in crusca o granaglie, ma non in quelle immerse in un liquido come l'acqua di calce. |
Le germe d’abord, l’embryon ensuite, ont besoin de respirer; aussi le test ou coquille de l’œuf est-il perméable à l’air: des œufs qui, au moment de leur ponte, auraient été enduits d’une substance imperméable, bien que fécondés, seraient stériles, l’air contenu dans la chambre du gros bout n’étant point suffisant. Dans l’incubation, l’influence de la chaleur ne tarde pas à se faire sentir; après douze heures, si l’on casse l’œuf, la cicatrice ou vésicule germinative est déjà devenu plus visible; les cercles blanchâtres qui l’entourent se sont agrandis et multipliés; après [155] vingt-quatre heures apparaît une petite saillie au centre de laquelle se montrent les premiers linéaments du poussin; de la trente-sixième à la quarante-huitième heure, les vaisseaux circulatoires s’organisent, le cœur s’accentue, prend la forme d’un tube courbé à trois dilatations et commence à battre; la tête avec les yeux, la colonne vertébrale, l’abdomen et les intestins commencent à se dessiner. Le quatrième jour, le jaune a augmenté de volume (par le grossissement du germe), mais le blanc a diminué; le système nerveux, les mâchoires, le foie, les pattes et les ailes sont déjà à l’état rudimentaire. Au cinquième jour, la poitrine est presque entièrement recouverte par les ailes; on distingue les poumons et la moelle épinière. Au sixième jour, l’abdomen commence à se former, l’embryon exécute déjà quelques mouvements. Le septième jour, il a environ 0m,03 de longueur, l’appareil digestif s’organise, on distingue l’œsophage, le jabot, le gésier, la rate, la vésicule biliaire; les côtes sont apparentes sous forme de lignes blanchâtres; la masse cérébrale commence à se scinder. Au huitième jour apparaissent le sternum et les muscles; au neuvième, le rudiment de la mandibule supérieure; le cœur bat douze fois par minute; au dixième et au onzième jour, l’embryon replié a la tête presque entièrement cachée par les pattes et les ailes, la vésicule biliaire commence à fonctionner, la peau prépare la sécrétion du duvet; au douzième et surtout au treizième jour, l’embryon atteint 0m,06 de longueur environ, le duvet apparaît sur le croupion, le dos, les ailes et les cuisses; les tarses et les doigts se couvrent d’écailles; le bec se [156] forme et se durcit, les organes génitaux se développent, le squelette commence à s’ossifier; du quatorzième au quinzième jour, il atteint 0m,07 de longueur, le bec et les phalanges deviennent cornés, les plumes des ailes pointent; du seizième au dix-neuvième jour, le blanc disparaît, la poche vitelline est absorbée et rentre dans l’abdomen par l’ombilic qui se renferme, l’embryon respire et piaille: il ne reste plus à ses organes qu’à se compléter, à se durcir, à percer sa coquille, puis à en sortir. |
Il germe prima, l'embrione poi, hanno bisogno di respirare; perciò la conchiglia o guscio dell’uovo è permeabile all'aria: le uova che, al momento della loro deposizione, fossero state rivestite da una sostanza impermeabile, sebbene fecondate, sarebbero sterili, dato che l'aria contenuta nella camera della grossa estremità non è affatto sufficiente. Durante l'incubazione l'influenza del caldo non tarda a farsi sentire; dopo 12 ore, se si rompe l’uovo, la cicatricola o vescichetta germinativa è già diventata più visibile; i cerchi biancastri che la cingono si sono ingranditi e moltiplicati; dopo 24 ore appare una piccola sporgenza al centro della quale si presentano i primi lineamenti del pulcino; dalla 36esima alla 48esima ora i vasi circolatori si organizzano, il cuore si accentua, prende la forma di un tubo ricurvo con 3 dilatazioni e comincia a pulsare; la testa con gli occhi, la colonna vertebrale, l'addome e gli intestini cominciano a delinearsi. Il 4° giorno, il giallo è aumentato di volume (per l'ingrandimento del germe), ma il bianco è diminuito; il sistema nervoso, le mandibole, il fegato, le zampe e le ali sono già allo stato rudimentale. Al 5° giorno il petto è ricoperto quasi interamente dalle ali; si distinguono i polmoni e il midollo spinale. Al 6° giorno l'addome comincia a formarsi, l'embrione compie già alcuni movimenti. Il 7° giorno ha circa 3 cm di lunghezza, l'apparato digerente si organizza, si distingue l’esofago, il gozzo, il ventriglio, la milza, la cistifellea; le coste sono visibili sotto forma di linee biancastre; la massa cerebrale comincia a suddividersi. All'8° giorno compaiono lo sterno e i muscoli; al 9° il rudimento della mandibola superiore; il cuore batte 12 volte al minuto; al 10° e all'11° giorno l'embrione ripiegato ha la testa quasi interamente nascosta dalle zampe e dalle ali, la cistifellea comincia a funzionare, la pelle prepara la produzione del piumino; al 12° e sopratutto al 13° giorno l'embrione raggiunge circa 6 cm di lunghezza, il piumino compare su sedere, schiena, ali e cosce; i tarsi e le dita si coprono di squame; il becco si forma e si indurisce, gli organi genitali si sviluppano, lo scheletro comincia a ossificarsi; dal 14° al 15° giorno raggiunge 7 cm di lunghezza, il becco e le falangi diventano cornei, spuntano le piume delle ali; dal 16° al 19° giorno il bianco sparisce, il sacco vitellino è assorbito e rientra nell'addome attraverso l'ombelico che si chiude, l'embrione respira e pigola: ai suoi organi non resta che completarsi, indurirsi, bucare il guscio, poi uscirne. |
Du vingtième au vingt et unième, ou au plus tard au vingt-deuxième jour, l’embryon s’agite dans l’œuf, heurte le gros bout de la coquille de son bec, y produit des fentes, des crevasses, des petites ruptures; il s’y fraye un passage enfin, aidé le plus souvent par sa mère ou par l’homme, et le poussin, étendant ses pattes, sort sa tête de dessous l’aile et abandonne sa prison. |
Dal 20° al 21°, o più tardi al 22° giorno, l'embrione si agita nell’uovo, colpisce la grossa estremità del guscio col suo becco, vi produce delle fessure, delle crepe, delle piccole rotture; infine vi si apre un varco, aiutato spesso da sua madre o dall'uomo, e il pulcino, stendendo le sue zampe, estrae la sua testa da sotto l'ala e abbandona la sua prigione. |
On obtient une réussite plus certaine en trempant tous les deux jours, à partir du douzième ou du quatorzième, les œufs dans l’eau tiède, de 35 à 70° c., pendant une demi-minute environ, ou bien en plaçant sous les œufs, dans le fond du nid, de l’herbe verte, mais non humide de rosée ou de pluie; on fournit ainsi au poussin une atmosphère un peu humide, non moins chaude pourtant, qui attendrit la membrane testacée ou chorion, et rend sa sortie de l’œuf plus facile. Il arrive assez souvent, en effet, et particulièrement lorsque l’air est chaud et sec, et que la coquille est épaisse, il arrive, disons-nous, que le poulet ne peut s’y frayer tout de suite un passage suffisant; le chorion et le peu de vitellus et d’albumen qui le recouvrent [157] encore se dessèchent, et contractent adhérence avec le corps du poussin, dont les forces s’épuisent, et qui finit par mourir dans l’œuf; dans ce cas, il faut imbiber les bords de l’ouverture pratiquée au test avec un peu d’eau tiède. Si la non-éclosion ne provient que de la dureté de la coquille et de l’affaiblissement du poussin, il faut simplement s’assurer que le bec et la tête sont dans une situation libre, et remettre l’œuf sous la mère sans chercher à en extraire le jeune animal, pour lequel la plus légère écorchure deviendrait mortelle. Enfin, lorsqu’on entend le poulet piailler dans l’œuf sans qu’il ait pu y pratiquer de fissures, on en opère avec précaution vers le gros bout, et l’on remet l’œuf dans le nid. |
Si ottiene un’uscita più sicura immergendo le uova ogni 2 giorni, a partire dal 12° o dal 14°, in acqua tiepida da 35 a 70 °C per circa mezzo minuto, oppure ponendo sotto le uova, nel fondo del nido, dell'erba verde, ma non umida di rugiada o di pioggia; si fornisce così al pulcino un'atmosfera un po’ umida, tuttavia non meno calda, che ammorbidisce la membrana testacea o corion, e rende più facile la sua uscita dall’uovo. Accade abbastanza spesso, infatti, e particolarmente quando l'aria è calda e secca, e il guscio è spesso, accade, diciamo, che il pulcino non può aprirsi subito un varco sufficiente; il corion e il poco vitello e albume che ancora lo ricoprono si seccano e aderiscono al corpo del pulcino le cui forze si esauriscono e che finisce per morire nell’uovo; in questo caso bisogna inzuppare i bordi dell'apertura praticata al guscio con un po’ di acqua tiepida. Se la non schiusa deriva solo dalla durezza del guscio e dall'indebolimento del pulcino, bisogna semplicemente assicurarsi che il becco e la testa sono in una condizione libera, e rimettere l’uovo sotto la madre senza cercare di estrarne il giovane animale, per il quale la più leggera escoriazione diverrebbe mortale. Infine, quando si sente il pulcino pigolare nell’uovo senza che vi abbia potuto praticare delle fessure, se ne fanno con precauzione verso la grossa estremità e si rimette l’uovo nel nido. |
Il y a des poules qui, après avoir couvé pendant quelques jours, abandonnent leurs œufs; celles-ci doivent être immédiatement réformées; d’autres, et surtout à la première ou à la seconde couvée, mangent leurs œufs; on peut tenter de les corriger de ce défaut en leur présentant des œufs durcis que l’on vient d’extraire de l’eau chaude; mais il est rare qu’on réussisse; elles continuent à manger non pas seulement leurs propres œufs, mais aussi ceux des autres poules, et il est prudent de s’en défaire. |
Ci sono delle galline che, dopo avere covato per alcuni giorni, abbandonano le loro uova; queste devono essere immediatamente scartate; delle altre, e sopratutto alla prima o alla seconda covata, mangiano le loro uova; si può tentare di correggerle circa questo difetto presentando loro delle uova dure estratte dall'acqua calda; ma è raro che si riesca; continuano a mangiare non solo le loro uova, ma anche quelle delle altre galline, ed è prudente disfarsene. |
Les poules appartenant aux grosses races écrasent ou brisent souvent leurs œufs; celles qui sont pattues les jettent souvent hors du nid en les voulant retourner; les poules de poids et volume moyens, à tarses et doigts nus, sont plus adroites, plus agiles, et exposent la couvée à moins d’accidents. On emploie parfois la dinde pour couver les œufs de poule; la [158] durée de l’incubation de ces œufs est de même, dans ce cas, de dix-neuf à vingt-deux jours, tandis qu’il en faut trente à ceux de la dinde: si donc on voulait ajouter des œufs de poule à ceux de la dinde, il ne les faudrait mettre dans le nid que vers le dixième jour d’incubation. |
Le galline che appartengono alle grosse razze schiacciano o rompono spesso le loro uova; quelle con le zampe impiumate le gettano spesso fuori dal nido volendole rigirare; le galline di peso e volume medio, con tarsi e dita nudi, sono più abili, più agili, ed espongono la covata a meno incidenti. Si adopera talvolta la tacchina per covare le uova di gallina; la durata dell'incubazione di queste uova è sempre, in questo caso, da 19 a 22 giorni, mentre ne occorrono 30 per quelle della tacchina: se si volesse aggiungere delle uova di gallina a quelle della tacchina, bisognerebbe metterle nel nido solo verso il 10° giorno d’incubazione. |
On ne fait point couver toute l’année dans une basse-cour de produit. Si l’on a adopté l’industrie des œufs pour la vente, on cherche à obtenir les poussins de février à avril, afin d’en obtenir déjà des œufs en août, septembre ou octobre; les couvées d’été ne pondraient pas avant le printemps suivant. Lorsqu’on a choisi l’élevage et l’engraissement, on fait couver de telle façon, suivant la précocité de la race, que les produits soient aptes à l’engraissement en octobre, novembre ou décembre, c'est-à-dire qu’on les fait naître de bonne heure, au printemps. En général, les couvées d’été et d’automne réussissent moins sûrement d’abord, et produisent des poulets qui supportent moins bien l’hiver. Dans les couvées de printemps, on calcule en général sur quatre-vingts éclosions pour cent œufs; la proportion n’est plus que de cinquante à soixante pour les autres couvées de l’année. |
Non si fa affatto covare durante tutto l'anno in un cortile da produzione. Se si è adottata l'industria delle uova per la vendita, si cerca di ottenere i pulcini da febbraio ad aprile, per ottenerne già delle uova in agosto, settembre o ottobre; le covate estive non deporrebbero prima della primavera successiva. Quando si è scelto l'allevamento e l'ingrassamento, a seconda della precocità della razza si fa covare in modo tale che i prodotti siano adatti all'ingrassamento in ottobre, novembre o dicembre, cioè li si fa nascere presto, in primavera. In generale le covate di estate e autunno riescono innanzitutto meno sicuramente, e producono dei pollastri che sopportano meno bene l'inverno. Nelle covate di primavera si calcolano in generale 80 schiuse ogni 100 uova; la proporzione è solo da 50 a 60 per le altre covate dell'anno. |
Nombre de fermières sont convaincues que les œufs les plus petits et les plus pointus du petit bout, les plus arrondis du gros, produiront des mâles; que les plus petits et les plus pointus au gros bout donneront des femelles; ce sont des pures hypothèses que la pratique ne justifie que par hasard. Dans tous les cas, on doit choisir, pour les faire couver, les œufs de bonne [159] grosseur moyenne relativement à ceux de la race; les poulets seront naturellement plus et mieux développés. |
Molte fattrici sono convinte che le uova più piccole e più appuntite in corrispondenza della piccola estremità, le più arrotondate a quella grande, produrranno dei maschi; che le più piccole e più appuntite alla grande estremità daranno delle femmine; sono delle pure ipotesi che la pratica giustifica solo per caso. In ogni caso si devono scegliere, per farle covare, le uova di buona grandezza media relativamente a quelle della razza; i pollastri saranno naturalmente più e meglio sviluppati. |
D’après M. le comte d’Abzac, on pourrait, sinon choisir les œufs par sexe, du moins déterminer un plus grand nombre d’éclosions mâles ou femelles, en choisissant les premiers ou les derniers œufs de la ponte. Voici le résumé de ses expériences sur des œufs de faisan, en 1864-1865. |
Secondo il Signor conte di Abzac si potrebbe, se non scegliere le uova per sesso, perlomeno determinare un più gran numero di schiuse di maschi o femmine scegliendo le prime o le ultime uova della deposizione. Ecco il riassunto delle sue esperienze su uova di fagiano nel 1864-1865. |
Les œufs de la première période de la ponte ont donc donné neuf mâles contre quinze femelles, ou les femelles aux mâles:: 165 : 100. Les œufs de la {dermière} <dernière> période de ponte ont fourni dix-sept mâles contre trois femelles, ou les mâles aux femelles :: 566 : 100. |
Le uova del primo periodo di deposizione hanno dunque dato 9 maschi contro 15 femmine, o femmine rispetto ai maschi 165/100. Le uova dell’ultimo periodo di deposizione hanno fornito 17 maschi contro 3 femmine, o maschi rispetto alle femmine 566/100. |
D’un autre côté, un éleveur anglais prétend reconnaître le sexe des poussins au moment même de l’éclosion, dans les races portant crête, à la couleur plus foncée de cet organe rudimentaire chez les femelles et plus claire chez les mâles. |
D’altra parte un allevatore inglese nelle razze con la cresta pretende di riconoscere il sesso dei pulcini al momento stesso della schiusa in base al colore più scuro di quest’organo rudimentale nelle femmine e più chiaro nei maschi. |
M. Lemoine dit avoir observé que les œufs provenant d’un vieux coq et de jeunes poules donnent une plus forte proportion de femelles, et, à l’inverse, ceux [160] d’un jeune coq et de vieilles poules, plus de mâles. |
Il Signor Lemoine dice di aver osservato che le uova che provengono da un vecchio gallo e da giovani galline danno femmine in maggior proporzione, e al contrario più maschi quelle di un giovane gallo e vecchie galline. |
Lorsqu’il arrive qu’une couveuse meurt ou abandonne ses œufs, il faut tenter de les faire adopter par une autre poule tourmentée du besoin d’incubation, ou, si l’on n’en a pas, en ajouter un ou deux dans chacun des nids des autres poules qui ont commencé à couver à une date semblable; mais cette opération ne doit se faire que tandis que la poule est levée pour manger. C’est dans le même but que nous conseillerons de mettre couver toujours plusieurs femelles à la même époque, afin de pouvoir opérer des substitutions. D’un autre côté, lorsqu’une couvée aura mal réussi, qu’un grand nombre d’œufs sont stériles ou ont été cassés, on pourra tenter de faire adopter le ou les poussins par d’autres mères, qui les élèveront avec leur famille de même âge; mais cette tentative ne doit se faire que le soir et dans l’obscurité, si l’on veut qu’elle ait chance de réussir. Un grand nombre de fermières font ainsi très utilement élever deux couvées par une seule poule; l’autre reprend sa ponte peu après. |
Quando accade che una covatrice muoia o abbandoni le sue uova, bisogna tentare di farle adottare da un'altra gallina tormentata dal bisogno di covare, o, se non ce n’è, aggiungerne 1 o 2 in ciascuno dei nidi delle altre galline che hanno cominciato a covare a una data pressapoco uguale; ma questa operazione si deve fare solo quando la gallina si è alzata per mangiare. È allo stesso scopo che consiglieremo di mettere sempre a covare parecchie femmine nello stesso periodo, per poter fare delle sostituzioni. D’altra parte, quando una covata sarà riuscita male, se un gran numero di uova sono sterili o sono state rotte, si potrà tentare di far adottare i pulcini da altre madri che li alleveranno con la loro famiglia della stessa età; ma questo tentativo deve farsi solo la sera e allo scuro se si vuole che abbia la fortuna di riuscire. Un gran numero di fattrici fanno così allevare molto utilmente 2 covate da una sola gallina; l'altra riprende la sua deposizione poco dopo. |
Les soins à donner aux couveuses consistent, nous l’avons dit, à tenir note de la date de mise en incubation, à fin d’en pouvoir surveiller à coup sûr les derniers termes, à garnir les nids de paille propre, froissée, en quantité suffisante; à donner à ce nid artificiel une disposition circulaire et demi-sphérique, et non pas conique; à lever les couveuses deux ou trois fois par jour; à mirer et tremper les œufs, enfin à surveiller l’éclosion pour l’aider prudemment. L’éclosion terminée, on enlève la paille et les coquilles, et on la [161] remplace par de la paille nouvelle; celle qui a déjà servi doit être jetée au feu ou mise au fumier. Nous traiterons dans un paragraphe suivant de la nourriture convenable aux poules pondeuses et couveuses, et aux poussins et poulets. |
Le cure da dare alle galline che covano consistono, l'abbiamo detto, nel tenere nota della data d’inizio incubazione, al fine di poterne sorvegliare a colpo sicuro la scadenza, nel dotare i nidi di paglia pulita, spiegazzata, in quantità sufficiente; nel dare a questo nido artificiale una forma circolare ed emisferica, non conica; nel sollevare le covatrici 2 o 3 volte al giorno; nello sperare e inumidire le uova, infine nel sorvegliare la schiusa per aiutarla con prudenza. Terminata la schiusa, si tolgono paglia e gusci e la si sostituisce con paglia nuova; quella che ha già servito deve essere gettata sul fuoco o messa nel letamaio. Tratteremo in un successivo paragrafo il cibo adatto alle galline che depongono e che covano, nonché ai pulcini e ai pollastri. |
Nous n’avons jusqu’ici considéré l’incubation qu’au point de vue de sa pratique dans la volière ou dans la basse-cour. Grâce à un intéressant travail de M. Eug. Gayot, nous pouvons décrire sa pratique industrielle dans les environs de Houdan. |
Fin qui abbiamo considerato l'incubazione solo dal punto di vista della sua pratica in voliera o in cortile. Grazie a un interessante lavoro del Signor Eugène Gayot, possiamo descrivere la sua pratica industriale nei dintorni di Houdan. |
«À Gambais-lez-Houdan, a pris naissance la pratique de l’acouvage, un mot dont le premier je me sers et que l’Académie n’enregistrera probablement pas de sitôt. Dans ce pays, on ne l’a jamais commis, bien que cet autre, acouveur, y soit en plein usage et compte parmi les naturels de l’endroit, sans souci de ce que pourront en penser un jour nos maîtres ès langues. En fait, l’acouveur est celui qui, ayant acheté des œufs de poule dans les fermes, les donne à couver à des mères d’emprunt, qui sont ici des dindes, pour vendre ensuite les poussins âgés de quinze à vingt heures aux spécialités de l’élevage. Telle est, de A jusqu’à Z, l’industrie de l’acouveur. De Gambais, elle s’est promptement répandue dans la région entière de la poule de Houdan. |
«A Gambais-lez-Houdan è nata la pratica dell’acouvage – della cova, una parola di cui per primo mi servo e che l'Accademia non registrerà probabilmente tanto presto. In questo paese non lo si è mai fatto, sebbene quest’altra parola, acouveur, vi sia in pieno uso e abbia importanza tra gli aborigeni del luogo, senza preoccupazione di ciò che potranno un giorno pensare i nostri insegnanti di lingue. In effetti, l'acouveur è colui che, avendo acquistato delle uova di gallina nelle fattorie, la dà da covare a delle madri in prestito che qui sono delle tacchine, per vendere poi i pulcini dell’età da 15 a 20 ore alle specialità dell'allevamento. Tale è, dalla A alla Z, l'industria dell'acouveur. Da Gambais si è prontamente sparsa nell’intera regione della gallina di Houdan. |
«….. Les couveuses (les dindes) ne peuvent être fournies que par un élevage spécial. En général, on les prend jeunes, âgées seulement de six à sept mois. On leur fait alors subir une manière d’entraînement que réprouvent très ouvertement les doctrines de la Société protectrice des animaux. C’est en octobre que, [162] les enlevant à la liberté si chère et si utile à la jeunesse, on les emprisonne dans des boîtes fermées, assez basses pour qu’elles ne puissent s’y tenir debout. Elles y sont à l’état de détention préventive, loin de tout bruit extérieur, plongées dans une demi-obscurité qui de la prison fait presque un cachot. Ce n’est pas tout: dans cette boîte à surprises, pauvres bêtes, on a semé plusieurs morceaux de plâtre ayant forme plus ou moins achevée d’œufs; c’est sur ce rembourrage étrange qu’elles doivent se poser, s’accouver. Le contact de ces faux œufs a pour objet de leur signifier plus ou moins clairement ce qu’on attend d’elles. C’est une invite à l’incubation. Toutes n’y répondent pas également. Les plus dociles témoignent de leur bon vouloir après cinq ou six jours de {reclusion} <réclusion>; d’autres, plus réfractaires, ne se soumettent qu’après une longue quinzaine de résistance; quelques-unes, c’est l’exception, se refusent {opiniâtrément} <opiniâtrement> à prendre le nid, à couver des pierres. Il faut bien renoncer à une contrainte inutile. On les délivre alors et l’on s’en défait, tandis qu’on met les autres au couvoir. |
«….. Le covatrici (le tacchine) possono essere fornite solo da un allevamento speciale. Generalmente le si prende giovani, con solo da 6 a 7 mesi d’età. Allora si fa loro subire un metodo d’addestramento assai apertamente disapprovato dalle dottrine della Società protettrice degli animali. È in ottobre che, rimuovendole dalla libertà tanto cara e utile alla gioventù, le si incarcera nelle scatole chiuse, abbastanza basse da non poter stare in piedi. Sono allo stato di detenzione preventiva, lontano da ogni rumore esterno, immerse in una semioscurità che trasforma la prigione in quasi una segreta. Non è tutto: in questa scatola per sorprese, povere bestie, si sono disseminati parecchi pezzi di gesso con la forma più o meno perfetta di uova; è su questa strana imbottitura che devono posarsi, mettersi a covare. Il contatto di queste false uova ha per scopo quello di far capire più o meno chiaramente ciò che ci si aspetta da loro. È un invito all'incubazione. Tutte non vi rispondono in modo uguale. Le più docili manifestano la loro buona intenzione dopo 5 o 6 giorni di reclusione; altre, più refrattarie, si sottomettono solo dopo ben 15 giorni di resistenza; alcune, è l'eccezione, si rifiutano tenacemente di occupare il nido, di covare delle pietre. Bisogna pur rinunciare a una costrizione inutile. Allora le si libera e ci se ne disfa, mentre si mettono le altre nell'incubatoio. |
«….. Ce couvoir exige une pièce d’autant plus spacieuse, d’autant plus haute sans plafond, que les couveuses doivent y demeurer en nombre plus considérable. Toutes les recommandations de l’hygiène doivent être ici scrupuleusement entendues et suivies. |
«….. Questo incubatoio esige un locale tanto più spazioso, tanto più alto senza soffitto, quanto più le covatrici che lo abitano sono assai numerose. Tutte le raccomandazioni dell'igiene devono esservi scrupolosamente volute e applicate. |
«….. Une dinde, couvant aisément 24 œufs de poule, remplace au couvoir deux de ces dernières; quarante dindes, couvant un millier d’œufs, laissent quatre-vingts poules à la ponte. Cela commence [163] à compter. Là est l’économie du système, là est le premier avantage de la substitution de la couveuse d’emprunt à la couveuse de l’espèce….. Limitant l’opération à 5,000 œufs confiés le même jour à 210 couveuses d’élite, convenablement stylées, avec une réserve d’une quarantaine d’autres pour remplacer au besoin les malades ou celles qui veulent pondre, pour parer à d’autres éventualités encore, et répétant l’acouvage quatre ou cinq fois successivement dans l’année, on arriverait à une chiffre d’éclosion très satisfaisant, à des ventes fructueuses. Mais tout ne va pas toujours comme sur des roulettes: les mécomptes, au contraire, s’aggravent en proportion même de l’importance de la spéculation prise dans son ensemble… L’épreuve imposée (à la couveuse) est assez rude, ainsi qu’en témoigne la dépréciation des rebelles qu’on va revendre au marché. Elle s’étend à celles qui ont subi l’acouvage: on l’estime à 1 franc pour chacune des couvées. La dinde achetée 10 francs ne vaut plus que 6 francs après l’éclosion des œufs de sa quatrième station sur le nid. Le déficit est notable, soit qu’on le supporte en numéraire en vendant les couveuses après la saison, soit qu’on garde celles-ci pour les remettre en état, pour les refaire au profit des incubations ultérieures. Il y aurait à parler, à présent, de la nourriture, cinq centimes par jour et par tête: des soins journaliers à donner aux couveuses; de la casse des œufs, des révoltes, des maladies, de la mortalité. À quoi bon? Cette simple énumération suffit à montrer que, si la médaille peut séduire par sa face, elle donne aussi à réfléchir lorsque, la retournant, on en [164] considère l’envers, le mauvais côté.» (La culture intensive de l’œuf, par Eug. Gayot. Paris, Firmin-Didot, 1878, p. 28 à 40.) |
«….. Una tacchina, covando facilmente 24 uova di gallina, sostituisce nell'incubatoio 2 di queste ultime; 40 tacchine, covando un migliaio di uova, lasciano 80 galline a deporre. Ciò comincia a contare. Questa è l'economia del sistema, questo è il primo vantaggio della sostituzione da parte della covatrice in prestito della covatrice della specie….. Limitando l'operazione a 5.000 uova affidate lo stesso giorno a 210 ottime covatrici, del tutto impeccabili, con una riserva di una quarantina d’altre per sostituire all'occorrenza le malate o quelle che vogliono deporre, per fronteggiare altre eventualità ancora, e ripetendo 4 o 5 volte successivamente l'acouvage nel corso dell'anno, si arriverebbe a una cifra di schiusa molto soddisfacente, a vendite fruttuose. Ma tutto non va sempre come sulle roulette: gli errori di calcolo, al contrario, si aggravano in proporzione stessa dell'importanza della speculazione presa nel suo insieme… La prova imposta (alla covatrice) è abbastanza ardua, così come testimonia il deprezzamento delle ribelli che si va a rivendere al mercato. Si estende a quelle che hanno subito l'acouvage: si stima 1 franco per ciascuna delle covate. La tacchina acquistata a 10 franchi non vale più di 6 franchi dopo la schiusa delle uova della sua quarta sosta sul nido. Il deficit è notevole, sia che lo si valuti in numeri vendendo le covatrici dopo la stagione, sia che le si tenga per rimetterle al lavoro, per trarne profitto con ulteriori incubazioni. Ci sarebbe da parlare, ora, del cibo, 5 centesimi al giorno e per ogni soggetto: delle cure giornaliere da fornire alle covatrici; della rottura delle uova, delle rivolte, delle malattie, della mortalità. A che pro? Questa semplice elencazione basta a dimostrare che, se la medaglia può sedurre per il suo verso diritto, dà anche da riflettere quando, rigirandola, se ne considera il rovescio, il lato cattivo.» (La culture intensive de l’œuf, di Eugène Gayot. Parigi, Firmin-Didot, 1878, da pag. 28 a 40.) |