Traité
des oiseaux de basse-cour
d’agrément et de produit
1891
Alphonse Gobin (1828-1893)
Trattato
sugli animali da cortile
di gradimento e di prodotto
1891
di Alphonse Gobin (1828-1893)
Professore di zootecnia, di zoologia e di agricoltura
Trascrizione
e traduzione di Elio Corti
2015
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CAPITOLO II
[291] CHAPITRE II |
CAPITOLO II |
LE DINDON (*) |
IL TACCHINO (*) |
* La statistique officielle, à vingt ans de distance, nous donne les chiffres estimatifs que voici: Têtes ― 1862. 1,760,506 à 5 fr. 08 ensemble, valeur 8,943,370 fr. ― 1882. 2,095,697 à 5 fr. 48 ensemble, valeur 11,475,095 fr. |
* La statistica ufficiale, a 20 anni di distanza, ci dà queste cifre valutative: Soggetti ― 1862. totale 1.760.506 a 5,8 franchi ciascuno, valore 8.943.370 franchi ― 1882. totale 2.095.697 a 5,48 franchi ciascuno, valore 11.475.095 franchi. |
Le dindon (Meleagris) appartient à l’ordre des gallinacés, où il est rangé dans la famille des Gallinacés proprement dits, que quelques-uns appellent famille des Phasianés. Brehm le place dans son ordre des Pulvérateurs, et en forme la petite famille des méléagridés, [292] caractérisée par le haut de son cou nu et couvert de saillies verruqueuses vivement colorées; une caroncule charnue, érectile, à la base de la mandibule supérieure; des fanons membraneux au-dessous de la mandibule inférieure; la présence, chez le mâle, d’un bouquet de crins au milieu du thorax et la faculté dont il est doué d’étaler les plumes de sa queue comme le fait le paon; cette queue se compose de quatorze rémiges. |
Il tacchino (Meleagris) appartiene all'ordine dei Gallinacei, dove è posto nella famiglia dei Gallinacei propriamente detti che alcuni chiamano famiglia dei Fasianidi. Brehm lo pone nel suo ordine dei Polveratori e ne fa la piccola famiglia dei Meleagridi, caratterizzata dall'altezza del collo nudo e coperto di sporgenze verrucose vivacemente colorate; una caruncola carnosa, erettile, alla base della mandibola superiore; dei fanoni membranosi sotto la mandibola inferiore; la presenza, nel maschio, di un fascio di crini al centro del torace e la facoltà di cui è dotato di estendere le piume della sua coda come fa il pavone; questa coda è composta da 14 remiganti. |
On en connaît deux espèces sauvages dont est descendue notre race et ses variétés: |
Se ne conoscono 2 specie selvatiche, dalle quali sono discese la nostra razza e le sue varietà: |
Le dindon vulgaire ou ordinaire (Meleagris gallopavo), qui vit par troupes de plusieurs centaines d’individus, les mâles séparés des femelles, dans les forêts de l’Amérique septentrionale, s’y nourrit de glands verts, de fruits et de baies sauvages, d’insectes, etc.; il perche sur les arbres. C’est un très grand et très gros oiseau: il a environ 1m,30 de hauteur, 1m,20 de longueur, 1m,50 d’envergure et 0m,55 de longueur de l’aile; sa queue a 0m,40 de longueur; il pèse de 8 à 10 et jusqu’à 20 kilogr.; son dos est d’un brun jaunâtre à éclats métalliques, avec une large bordure d’un noir velouté sur chaque plume; le bas du dos et les couvertures de la queue d’un brun foncé, rayés de vert et de noir, la poitrine d’un brun jaunâtre, plus foncé sur les côtés; le ventre et les cuisses brunâtres, le croupion noirâtre, avec des bordures peu accusées; les rémiges d’un brun noir, moirées, rayées et finement ponctuées de noir; les parties nues de la tête et du cou d’un bleu de ciel clair, et bleu d’outre-mer au-dessous de l’œil; les verrucosités d’un rouge [293] laque; l’œil bleu jaune; le bec couleur de corne blanchâtre; les pattes d’un violet pâle ou rouge laque. |
Il tacchino volgare o ordinario (Meleagris gallopavo), che vive nelle foreste dell'America settentrionale in truppe di parecchie centinaia di individui, i maschi separati dalle femmine, si nutre di ghiande verdi, di frutti e di bacche selvatiche, di insetti, ecc.; si appollaia sugli alberi. È un uccello molto alto e molto grosso: ha circa 1,3 m di altezza, 1,2 m di lunghezza, 1,5 m di apertura alare e 55 cm di lunghezza alare; la sua coda ha 40 cm di lunghezza; pesa da 8 a 10 e fino a 20 kg; la sua schiena è di un bruno giallastro dai riflessi metallici, con un largo bordo nero vellutato su ogni piuma; il basso della schiena e le copritrici della coda di un bruno scuro, rigati di verde e di nero, il petto di un bruno giallastro, più scuro sui lati; il ventre e le cosce brunastre, il codrione nerastro, con bordature poco marcate; le remiganti di un bruno nero, marezzate, rigate e finemente punteggiate di nero; le parti nude della testa e del collo di un chiaro azzurro cielo, e blu oltremare sotto l’occhio; le verrucosità di un rosso lacca; l’occhio blu giallo; il becco color corno biancastro; le zampe di una viola pallido o rosso lacca. |
Le dindon ocellé (Meleagris ocellata), de la baie de Honduras, est de même taille que le précédent et a les mêmes mœurs. Il porte la base du cou, le dos, les scapulaires et tout le dessous du corps d’un vert bronzé, chaque plume étant bordée de deux lignes, l’une noire, l’autre, plus extérieure, d’un bronze un peu doré; le vert bronzé, en descendant vers le croupion, passe par degrés à un bleu de saphir qui, selon les reflets de la lumière, se change en un vert d’émeraude, et la bordure bronze doré s’élargit de plus en plus, prend sur le haut du dos l’éclat de l’or, sur le croupion une teinte rouge cuivre; les suscaudales et les rectrices offrent quatre rangées transversales d’yeux éclatants, séparés par des espaces gris et vermiculés; ces yeux sont formés par une tache bleue et verte qu’entoure un cercle noir, et sont bordés, en outre, du côté qui regarde l’extrémité de la plume, par une large bande couleur or or changeant en cuivre. Ce plumage magnifique rend l’oiseau avantageusement comparable au paon. |
Il tacchino ocellato (Meleagris ocellata), della baia dell’Honduras, ha la stessa taglia del precedente e ha gli stessi comportamenti. Ha la base del collo, la schiena, le scapolari e tutta la parte inferiore del corpo di un verde bronzo, con ogni piuma bordata da 2 linee, una nera, l'altra, più esterna, di un bronzo un po’ dorato; il verde bronzo, scendendo verso il codrione, passa gradatamente a un blu zaffiro che, a seconda dei riflessi della luce, cambia in un verde smeraldo, e la bordatura bronzo dorato si allarga sempre più, assume sull'alto della schiena il fulgore dell'oro, sul codrione una tinta rosso rame; le sottocaudali e le rettrici offrono 4 file trasversali di occhi splendenti separati da spazi grigi e vermicolari; questi occhi sono formati da una macchia blu e verde che cinge un cerchio nero, e inoltre sul lato che guarda l'estremità della piuma sono bordati da una larga banda color oro o che cambia in rame. Questo piumaggio magnifico rende l'uccello vantaggiosamente simile al pavone. |
Les dindons sauvages vivent, nous l’avons dit, en troupes plus ou moins nombreuses et par sexes isolés, hors de la saison des amours; ils émigrent à l’intérieur vers les forêts où la nourriture est le plus abondante. Vers le mois d’avril, les troupes de mâles et de femelles se rapprochent et s’apparient: peu après, les dindes préparent leur nid, composé de quelques feuilles sèches, par terre, dans un trou, au pied d’une [294] souche, sous un buisson, dans un champ de cannes, toujours en place sèche; elles y pondent de dix à quinze œufs, couleur de crème bouillie et pointillés de roux; chaque fois qu’elles quittent le nid, elles le recouvrent soigneusement de feuilles sèches; elles ne s’en rapprochent et ne s’en éloignent qu’avec les plus minutieuses précautions. On fait à ces oiseaux une chasse acharnée pour leur chair et leurs plumes. Les dindons sauvages se croisent volontiers avec des femelles domestiques; de ces croisement résultent des petits très robustes et dont la chair est excellente. Les œufs de la dinde sauvage, couvés par une poule domestique, donnent des produits très recherchés. On remarque que, quoique élevés avec tous les autres oiseaux de la basse-cour, ils ne frayent point avec eux et font toujours bande à part. |
I tacchini selvatici vivono, l'abbiamo detto, in truppe più o meno numerose e a sessi isolati se non è la stagione degli amori; emigrano all'interno verso le foreste dove il cibo è più abbondante. Verso il mese di aprile le truppe di maschi e di femmine si avvicinano e si accoppiano: poco dopo le tacchine preparano il loro nido, composto da alcune foglie secche, per terra, in un buco, alla base di un ceppo, sotto un cespuglio, in un campo di canne, sempre in un posto secco; vi depongono da 10 a 15 uova, color crema bollita e punteggiate di rosso; ogni volta che lasciano il nido lo ricoprono accuratamente di foglie secche; se ne avvicinano e se ne allontanano solo con le più scrupolose precauzioni. A questi uccelli si dà una caccia accanita per la loro carne e le loro piume. I tacchini selvatici si accoppiano volentieri con femmine domestiche; da questi incroci scaturiscono dei piccoli molto robusti e la cui carne è eccellente. Le uova della tacchina selvatica, covate da una gallina domestica, danno dei prodotti molto ricercati. Si segnala che, sebbene allevati con tutti gli altri uccelli del cortile, essi non li frequentano e fanno sempre gruppo a parte. |
«M. Gould (Proc. zool. Soc., 8 avril 1856, p. 61), M. Gould, dit Darwin, paraît avoir suffisamment établi que le dindon domestique descend d’une espèce mexicaine sauvage (Meleagris Mexicana), que les indigènes avaient déjà domestiquée avant la découverte de l’Amérique, et que l’on considère généralement comme spécifiquement distincte de l’espèce sauvage commune des États-Unis. Quelques naturalistes, toutefois, pensent que les deux formes ne sont que des races géographiques bien accusées.» Quelques naturalistes, Michaux, Baird, assignent à notre espèce domestique une origine plus méridionale, et donnent pour patrie à l’espèce sauvage dont elle serait descendue, les Indes occidentales, d’où elle a disparu et où le dindon domestique dégénère; mais [295] tous sont d’accord pour en reconnaître la souche dans une espèce sauvage. |
«Il Signor Gould (Proc. zool. Soc., 8 aprile 1856, pag. 61), il Signor Gould, detto Darwin, sembra aver stabilito in modo sufficiente che il tacchino domestico discende da una specie messicana selvatica (Meleagris mexicana), che gli indigeni avevano già addomesticato prima della scoperta dell'America, e che generalmente come specie la si considera distinta della specie selvatica comune degli Stati Uniti. Alcuni naturalisti, tuttavia, pensano che le due forme sono solo delle razze geografiche molto marcate.» Alcuni naturalisti, Michaux, Baird, assegnano alla nostra specie domestica un'origine più meridionale, e attribuiscono, come patria alla specie selvatica da cui sarebbe discesa, le Indie occidentali, da dove è scomparsa e dove il tacchino domestico degenera; ma tutti sono d’accordo per riconoscerne la matrice in una specie selvatica. |
Le dindon étant originaire de l’Amérique, que l’on appela d’abord les Grandes Indes, on lui donna, en France, le nom de coq et poule d’Inde; en Angleterre, une semblable erreur le fit appeler coq de Turquie (Turquey). Oviedo, un historien espagnol, paraît être le premier qui ait parlé du dindon. On croit que les premiers de ces oiseaux furent introduits en Espagne par les missionnaires, vers le commencement du seizième siècle; vers le milieu de ce même siècle, il était déjà connu en Angleterre (1552) et en Italie (1557). D’après les uns, il aurait été introduit pour la première fois en France, sous François Ier, par l’amiral de {Biron} <Brion>, Philippe de Chabot, mort en 1543; suivant les autres, ce seraient les missionnaires jésuites qui l’auraient importé les premiers vers 1518; l’Amérique n’ayant été découverte qu’en 1492, l’honneur que font quelques historiens de l’introduction du dindon en France au roi René (mort en 1480), à Jacques Cœur (mort en 1461), est plus que problématique. Mais, d’un autre côté, c’est à tort aussi qu’on nous paraît faire remonter la première apparition de cet oiseau dans notre pays à 1570, aux noces de Charles IX; ils étaient déjà à la fois assez connus et assez rares pour que les magistrats d’Amiens en eussent offert douze à ce même roi à son entrée dans leur ville en 1566. En 1603, en 1619, ils étaient entrés déjà dans la consommation, mais c’est surtout dans la Bourgogne qu’on paraît s’être d’abord occupé de leur multiplication. Calomniés par Belon et [296] Prudent le Choyselat, les dindons furent réhabilités par Olivier de Serres, et prirent définitivement leur rang dans nos basses-cours. |
Al tacchino, essendo originario dell'America dapprima chiamata le Grandi Indie, si diede in Francia il nome di gallo e gallina d'India; in Inghilterra un errore simile lo fece chiamare gallo di Turchia (Turquey). Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés, uno storico spagnolo, sembra essere il primo ad aver parlato del tacchino. Si crede che i primi di questi uccelli furono introdotti in Spagna dai missionari verso l’inizio del 16° secolo; verso la metà di questo stesso secolo era già conosciuto in Inghilterra (1552) e in Italia (1557). Secondo alcuni sarebbe stato introdotto per la prima volta in Francia, sotto Francesco I, dall'ammiraglio di Brion, Philippe de Chabot, morto nel 1543; secondo altri, sarebbero i missionari Gesuiti che l'avrebbero importato per primi verso il 1518; l'America essendo stata scoperta solo nel 1492, l'onore che alcuni storici dedicano circa l'introduzione del tacchino in Francia al re Renato d'Angiò (morto nel 1480), a Jacques Cœur (morto nel 1461/1456), è più che problematico. Ma, d’altro canto, ci sembra anche ingiusto far risalire la prima apparizione di questo uccello nel nostro paese nel 1570, alle nozze di Carlo IX di Valois; erano uccelli già abbastanza conosciuti e abbastanza rari in quanto i magistrati di Amiens ne avevano offerti 12 a questo stesso re alla sua entrata nella loro città nel 1566. Nel 1603, nel 1619, erano già entrati nel consumo, ma è sopratutto in Borgogna che sembra ci si sia in primo luogo occupati della loro moltiplicazione. Calunniati da Pierre Belon e da Prudent Le Choyselat, i tacchini furono riabilitati da Olivier de Serres, e presero definitivamente il loro posto nei nostri cortili. |
Le dindon sauvage (quelle que soit sa patrie originaire) a notablement perdu de sa taille et de son poids par l’acclimatation et la domestication: il est aussi devenu moins robuste et a conservé une certaine sauvagerie d’allures. Son plumage a également subi plusieurs modifications, dues, les unes au climat, les autres aux caprices de l’homme; il en est résulté plusieurs variétés de couleurs: |
Il tacchino selvatico (qualunque sia la sua patria originaria) ha perso notevolmente in taglia e peso per l'acclimatazione e l’addomesticamento: è anche diventato meno robusto e ha conservato una certa selvatichezza di portamenti. Il suo piumaggio ha pure subito parecchie modifiche, le une dovute al clima, le altre ai capricci dell'uomo; ne sono risultate parecchie varietà di colorazioni: |
Le dindon domestique ordinaire (fig. 76) a le plumage noir avec quelques reflets métalliques et verdâtres dans le mâle, d’une teinte terne et tournant au roussâtre dans la femelle. Il y en a une variété blanche, albine, fixe, dont le croisement avec le dindon ordinaire produit une variété grise qui est également fixe. On connaît aussi une variété rousse ou rouge, encore appelée dindon des Ardennes, à plumage roux plus ou moins vineux et avec le bout des ailes blanc; et une autre variété jaspée-cuivrée, appelée en Angleterre variété de Cambridge. La variété de Norfolk, anglaise, est noire avec des taches blanches sur la tête dans le jeune âge. D’après Temmink, il y avait autrefois en Hollande une magnifique race d’un jaune chamois, avec ample huppe blanche sur la tête. Les variétés blanche et grise sont considérées comme donnant une chair plus délicate. Le dindon d’Italie, de plumage noir et de taille plus faible que les précédents, est surtout estimé pour l’incubation. |
Il tacchino domestico ordinario (fig. 76) ha il piumaggio nero con alcuni riflessi metallici e verdastri nel maschio, di una tinta smorta e volgente al rossastro nella femmina. Ce n’è una varietà bianca, albina, fissa, il cui incrocio col tacchino ordinario produce una varietà grigia che è pure fissa. Si conosce anche una varietà rossiccia o rossa, ancora detta tacchino delle Ardenne, dal piumaggio rossiccio più o meno vinoso e con l'estremità delle ali bianca; e un'altra varietà marezzata-ramata, chiamata in Inghilterra varietà di Cambridge. La varietà di Norfolk, inglese, è nera con macchie bianche sulla testa in giovane età. Secondo Temmink c'era una volta in Olanda una magnifica razza di un giallo camoscio, con grande ciuffo bianco sulla testa. Le varietà bianca e grigia sono considerate come fornitrici di una carne più delicata. Il tacchino d'Italia, dal piumaggio nero e di taglia più piccola rispetto ai precedenti, è stimato soprattutto per l'incubazione. |
La femelle du dindon, ou dinde, est de taille [297] inférieure à celle du mâle; elle ne porte pas d’éperons comme lui; la touffe de poils du poitrail n’apparaît que très rarement chez elle; les tectrices caudales inférieures varient de nombre, et, d’après une superstition allemande, la femelle pond autant d’œufs qu’il y a de ces plumes chez le mâle. Le caractère du dindon domestique a conservé un reste de sauvagerie qui fait que la femelle cherche souvent à cacher sa ponte et à couver ses œufs en secret, ramenant d’ailleurs ses dindonneaux à la ferme aussitôt leur éclosion. La dinde est d’ailleurs une couveuse très assidue et une mère précieuse pour sa sollicitude à l’endroit des jeunes oiseaux qui lui sont confiés. |
La femmina del tacchino, o tacchina, è di taglia inferiore a quella del maschio; non porta speroni come lui; il ciuffo di peli del petto appare solo molto raramente in lei; le tettrici caudali inferiori variano di numero, e, secondo una superstizione tedesca, la femmina depone tante uova quante sono queste piume nel maschio. Il carattere del tacchino domestico ha conservato un residuo di selvatichezza che fa sì che la femmina cerchi spesso di nascondere la sua deposizione e covi le sue uova in segreto, portando tuttavia i suoi piccoli tacchini alla fattoria appena schiusi. La tacchina è del resto una covatrice molto assidua e una madre preziosa per la sua sollecitudine nei confronti dei giovani uccelli che le sono affidati. |
Les dindons sont adultes à un an environ, c’est-à-dire au second printemps qui suit leur naissance. La dinde commence à pondre à dix ou douze mois, en mars ou avril; les œufs de cette première ponte sont un peu plus petits que ceux des pontes suivantes, bien que plus gros, en général, que ceux des poules et blancs comme eux. La femelle adulte donne à cette première ponte de quinze à vingt œufs, pondus généralement avec un intervalle d’un jour; elle demande ensuite à couver; le plus souvent, on réunit les produits de deux femelles pour les faire élever par une seule d’entre elles; celle à qui l’on a retiré les dindonneaux fait le plus souvent, dans ce cas, une seconde ponte de dix à douze œufs en août; celles enfin qui ne couvent pas, qu’on ne laisse pas ou qu’on ne fait pas couver à leur première ponte de printemps, en font une seconde, en juillet ou août, de quinze à vingt œufs, comme la première, de sorte qu’une dinde [298] peut fournir en moyenne, par an, de trente à quarante œufs. |
I tacchini sono adulti a circa 1 anno, cioè nella seconda primavera dopo la loro nascita. La tacchina comincia a deporre a 10 o 12 mesi, in marzo o aprile; le uova di questa prima deposizione sono un po’ più piccole di quelle delle successive deposizioni, sebbene più grosse, in generale, di quelle delle galline e ugualmente bianche. La femmina adulta in questa prima deposizione depone da 15 a 20 uova, per lo più con un intervallo di 1 giorno; chiede poi di covare; per lo più si riuniscono i prodotti di 2 femmine per farli allevare da una sola; quella alla quale si sono sottratti i piccoli tacchini, in questo caso fa per lo più una seconda deposizione da 10 a 12 uova in agosto; quelle infine che non covano, che non si lasciano o che non si fanno covare alla loro prima deposizione di primavera, in luglio o agosto ne fanno una seconda da 15 a 20 uova, come la prima, cosicché una tacchina può fornire in media, per anno, da 30 a 40 uova. |
Le dindon, peu sociable avec les autres volailles, doit habiter un compartiment spécial de la basse-cour. Son logement doit être construit d’après les mêmes principes d’hygiène que pour la poule, également garni de perchoirs et de pondoirs. C’est là qu’on le renferme chaque soir; mais dans la saison de la ponte, avant de rendre la liberté aux femelles, le matin, il faut les tâter une à une, afin de tenir renfermées celles qui doivent pondre dans la journée. On enlève chaque jour les œufs qui viennent d’être pondus, sans quoi le désir de l’incubation se produirait trop tôt; on les place dans un lieu frais et sec jusqu’au moment où ils devront être couvés. |
Il tacchino, poco socievole con gli altri pollami, deve abitare uno scompartimento speciale del cortile. Il suo alloggio deve essere costruito secondo gli stessi principi di igiene della gallina, ugualmente dotato di posatoi e di nidi per la deposizione. È lì che lo si rinchiude ogni sera; ma nella stagione della deposizione, prima di dare la libertà alle femmine, al mattino bisogna tastarle una ad una, per tenere chiuse quelle che devono deporre in giornata. Ogni giorno si tolgono le uova che sono appena state deposte, altrimenti il desiderio dell'incubazione si produrrebbe troppo presto; le si pone in un luogo fresco e secco fino al momento in cui dovranno essere covate. |
Les dindes qui ont terminé leur ponte s’obstinent à rester sur leur nid, couvant le dernier œuf pondu: il faut y en placer en tout quinze à vingt, suivant l’âge et la taille de l’oiseau, mais transporter la mère et les œufs dans un local séparé et où ne puissent pénétrer les mâles, qui chasseraient les dindes et mangeraient les œufs. Le mieux est de mettre à l’incubation plusieurs femelles le même jour, afin de pouvoir réunir leurs familles deux par deux après l’éclosion. Les soins à donner à la couveuse sont plus indispensables, plus minutieux encore pour la dinde que pour la poule; il faut la faire lever, manger et boire régulièrement deux fois au moins par jour; sans ces soins, beaucoup mourraient de faim, de soif et d’épuisement sur leur nid sans le quitter. Ce nid doit être composé de bruyère recouverte de paille, et placé [299] presque au niveau du sol. Les dindes de deux ans sont préférables, pour conduire et élever les dindonneaux, à celles plus jeunes ou plus vieilles. L’incubation dure de trente à trente-deux jours. |
Le tacchine che hanno finito la loro deposizione si ostinano a restare sul loro nido, covando l'ultimo uovo deposto: bisogna mettervene in tutto da 15 a 20, a seconda dell'età e della taglia dell'uccello, ma trasportare la madre e le uova in un locale separato e dove non possano entrare i maschi, che scaccerebbero le tacchine e mangerebbero le uova. Il meglio è mettere alla cova parecchie femmine lo stesso giorno, per poter riunire le loro famiglie 2 a 2 dopo la schiusa. Le cure da dare alla covatrice sono più indispensabili, ancora più minuziose per la tacchina che per la gallina; bisogna farla alzare, mangiare e bere regolarmente almeno 2 volte al giorno; senza queste cure, molte morirebbero di fame, di sete e di sfinimento sul loro nido senza abbandonarlo. Questo nido deve essere composto da brughiera ricoperta di paglia e collocato quasi a livello del suolo. Per guidare e allevare i piccoli tacchini, le tacchine di 2 anni sono preferibili a quelle più giovani o più vecchie. L'incubazione dura da 30 a 32 giorni. |
On emploie souvent la dinde, en Normandie, en Beauce, dans le Perche et le Maine, pour couver les œufs de poule; l’incubation dure alors de vingt à vingt-deux jours seulement, comme s’ils étaient placés sous une poule; mais si l’on veut faire couver simultanément des œufs de dinde et de poule, il ne faut évidemment placer ces derniers sous la couveuse que dix jours après les autres, afin que l’éclosion se produise à la même époque. |
Si impiega spesso la tacchina in Normandia, in Beauce, nel Perche e nel Maine, per covare le uova di gallina; l'incubazione dura allora da 20 a 22 giorni solamente, come se fossero poste sotto una gallina; ma se si vuole far covare simultaneamente delle uova di tacchina e di gallina, evidentemente bisogna porre queste ultime sotto la covatrice solo 10 giorni dopo le altre, affinché la schiusa si produca nello stesso momento. |
Lorsqu’on élève les dindons en grand nombre, comme dans la Bourgogne, le Berry, la Picardie, la Lorraine, la Guyenne, la Brie (Départements de l’Eure, Eure-et-Loir, Seine-et-Marne, Loiret, Loir-et-Cher, Cher, Aube, etc.), on s’arrange pour obtenir toutes les naissances à la même époque et à peu de jours après; on réunit en une seule bande les dindonneaux de deux couvées, sous une même dinde chargée de les élever, et l’on forme ainsi deux troupeaux, l’un des éleveuses et de leur famille, l’autre des dindes qui devront faire une nouvelle ponte; mais disons tout de suite que ces derniers œufs devront être livrés à la consommation, beaucoup d’entre eux se trouvant clairs, et la saison d’ailleurs n’étant plus favorable à l’élevage des dindonneaux. |
Quando si allevano i tacchini in gran numero come in Borgogna, Berry, Piccardia, Lorena, Guienna, Brie (dipartimenti dell'Eure, Eure-et-Loir, Seine-et-Marne, Loiret, Loir-et-Cher, Cher, Aube, ecc.), si fa in modo di ottenere tutte le nascite nello stesso periodo e a pochi giorni di distanza; i piccoli tacchini di 2 covate si riuniscono in un solo gruppo sotto una stessa tacchina incaricata di allevarli e si formano così due branchi, uno delle allevatrici e della loro famiglia, l'altro delle tacchine che dovranno fare una nuova deposizione; ma diciamo subito che queste ultime uova dovranno essere date al consumo, molte di loro essendo chiare, e non essendo del resto la stagione più favorevole all'allevamento dei piccoli tacchini. |
L’éclosion nécessite la même surveillance et les mêmes soins que pour les poulets. Dès que les petits [300] sont éclos, ils ont besoin de chaleur; aussi répand-on dans le local où ils sont placés 0m,10 à 0m,15 d’épaisseur de fumier de cheval, bien sec et bien divisé. Durant les deux ou trois premiers jours, on insinue deux fois par jour dans le bec de chaque dindonneau un peu de vin tiède, et on leur présente de la mie de pain blanc trempée dans du vin additionné d’un peu d’eau. Quelques personnes leur donnent des jaunes d’œufs durcis et émiettés finement. À partir du quatrième ou cinquième jour, on leur donne des feuilles d’ortie blanche, que l’on a trempées dans de l’eau bouillante et hachées ensuite bien menu; on y ajoute parfois un peu de fenouil également haché; parfois on leur donne des œufs durs entiers et hachés, blanc, jaune et coquille. Un peu plus tard, on ajoute à la pâtée d’orties un peu de farine de maïs ou un peu de graine d’ortie, et l’on continue à faire avaler un peu de vin de temps en temps. Lorsqu’on remarque que les fientes deviennent trop dures et sèches, on ajoute aux orties des feuilles de poirée ou betterave sauvage, de laitue, du lait caillé, etc. |
La schiusa necessita della stessa sorveglianza e delle stesse cure date ai pollastri. Appena i piccoli sono schiusi hanno bisogno di caldo; perciò nel locale dove si trovano si sparge del letame di cavallo per uno spessore da 10 a 15 cm, molto secco e frammentato bene. Durante i primi 2 o 3 giorni si introduce 2 volte al giorno nel becco di ogni piccolo tacchino un po’ di vino tiepido, e si presenta loro della mollica di pane bianco bagnato nel vino addizionato con un po’ d’acqua. Alcune persone danno loro dei gialli d’uovo duri e finemente sbriciolati. A partire dal 4° o 5° giorno si danno loro delle foglie di falsa ortica bianca, immerse in acqua bollente e poi finemente tritate; si aggiunge talvolta un po’ di finocchio pure tritato; talvolta si danno loro delle uova dure intere e tritate, bianco, giallo e guscio. Un po’ più tardi si aggiunge al pastone di ortiche un po’ di farina di granoturco o un po’ di seme d’ortica, e si continua a far ingerire ogni tanto un po’ di vino. Quando si nota che gli escrementi diventano troppo duri e secchi, si aggiungono alle ortiche delle foglie di bietola o barbabietola selvatica, di lattuga, del latte cagliato, ecc. |
Ce n’est guère que lorsqu’ils ont un mois environ que les dindonneaux sont en état de sortir, mais seulement quand il fait chaud et sec; la pluie et le froid leur sont mortels; jusque-là, on n’a dû leur permettre que de courtes promenades dans quelque petit enclos situé près de la ferme, et seulement durant une ou deux des heures les plus chaudes de la journée. On forme, des mères et des petits, un troupeau qu’un enfant, une femme ou un vieillard conduisent et surveillent aux champs, choisissant les terres les plus [301] légères, bien enherbées, marchant lentement, veillant à ce que nul ne s’écarte de la bande et ne reste en arrière, suivant les haies pour en faire tomber les mûres de ronces, les senelles (fruits de l’épine blanche), ou la lisière des bois, conduisant le troupeau à l’aide d’une grande gaule feuillue. Le conducteur doit éviter soigneusement les terres labourées au printemps, les champs couverts de rosée en été; il doit surveiller attentivement les mouvements atmosphériques, de façon à ramener toujours son troupeau au poulailler avant les pluies, les brouillards ou même les vents froids. S’il prend soin de ses bêtes, il recueillera, chemin faisant, les faînes (fruit du hêtre), les glands, les châtaignes qu’il trouvera, afin de les leur distribuer; il aura soin de ne pas les fatiguer par de trop longues courses, de les rentrer au milieu du jour pendant les grandes chaleurs. |
È solo quando hanno circa 1 mese che i piccoli tacchini sono in condizioni di uscire, ma possono farlo solo quando fa caldo e secco; la pioggia e il freddo sono per loro mortali; fino a quell’età si è dovuto concedere loro solo delle brevi passeggiate in qualche piccolo recinto situato vicino alla fattoria, e solo durante una o due delle ore più calde della giornata. Con madri e piccoli si forma un branco che un bambino, una donna o un vecchio guidano e sorvegliano nei campi, scegliendo le terre più fini, molto prative, camminando lentamente, badando a che nessuno si allontani dal gruppo e resti indietro, stando vicino alle siepi per farne cadere le more dei rovi, le bacche (frutti del biancospino), o vicino al limitare dei boschi, conducendo il branco con l'aiuto di una lunga pertica con foglie. Il conducente deve evitare accuratamente le terre arate in primavera, i campi coperti di rugiada in estate; deve sorvegliare attentamente i mutamenti atmosferici, in modo da riportare sempre il suo branco al pollaio prima delle piogge, delle nebbie o anche dei venti freddi. Se prende cura dei suoi animali, raccoglierà, strada facendo, le faggiole (frutti del faggio), le ghiande, le castagne che troverà, per distribuirle loro; avrà cura di non stancarli con corse troppo lunghe, di farli rientrare a metà giornata durante i grandi caldi. |
Les pâturages naturels, les trèfles, luzernes et sainfoins, au printemps, sont les meilleurs parcours pour les dindonneaux, qui ne leur font que peu de tort et grand bien, mangeant les petites limaces et une foule d’insectes nuisibles et quelque peu de feuilles. On les conduit rarement sur les prairies naturelles, qui leur conviennent peu et auxquelles ils conviennent moins encore. Les chaumes de céréales leur offrent, en été, une excellente nourriture; puis, à l’automne, on retourne sur les pacages et les prés artificiels, le long des chemins et des haies, dans les futaies, etc. On doit avoir soin, suivant la saison et le temps, de compléter, le matin, à midi et le soir, la nourriture du troupeau par une distribution variable de grains à la [302] ferme; en automne et en hiver, on donne souvent des carottes, des betteraves ou des pommes de terre cuites, écrasées et mises en pâtée avec un peu de son ou même de farine. Leur parcours est, à cette époque, aussi très favorable aux vignes. |
In primavera i pascoli naturali di trifogli, erbe mediche e lupinelle sono per i piccoli tacchini i migliori percorsi che procurano loro solo poco danno e un gran bene mangiando le piccole lumache e una folla di insetti nocivi e un po' di foglie. Li si conduce raramente sulle praterie naturali che sono per loro poco convenienti e per le quali essi sono ancor meno convenienti. Le stoppie di cereali in estate offrono loro un eccellente cibo; poi, in autunno, si torna sui pascoli e sui prati artificiali, lungo le strade e le siepi, nei boschi ad alto fusto, etc. Si deve aver cura, a seconda della stagione e del tempo, di completare al mattino, a mezzogiorno e alla sera, il cibo del branco con una distribuzione variabile di granaglie in fattoria; in autunno e in inverno si danno spesso delle carote, delle barbabietole o delle patate cotte, schiacciate e messe in un pastone con un po’ di crusca o anche di farina. Il loro percorso in questo periodo è anche molto favorevole alle vigne. |
Mais, durant ce temps, les dindonneaux ont à traverser une crise funeste pour beaucoup d’entre eux. Vers l’âge de deux mois, les caroncules se développent et causent ce qu’on appelle la maladie du rouge, maladie qui dure de quinze jours à trois semaines et en fait périr un grand nombre, lorsque surtout ils sont soumis à une hygiène défectueuse. Nous dirons plus loin comment on les doit traiter durant cette crise. Lorsqu’elle est achevée, les dindonneaux sont devenus beaucoup plus rustiques, mais, jusque-là, il est important de les préserver de la pluie, de l’humidité et du froid; aussi leur élevage est-il plus assuré sur les terrains siliceux, calcaires, légers, que sur les terres argileuses, fortes, humides. On considère comme une réussite, dans les meilleures conditions, une éclosion de 75 pour 100 des œufs mis à l’incubation, et l’arrivée sans accident à l’âge adulte de soixante-quinze dindonneaux sur cent naissances; mais la mortalité s’élève, dans certaines années et dans certaines conditions, au contraire, à 75 pour 100. |
Ma, durante questo periodo, i piccoli tacchini debbono attraversare una crisi per molti di loro funesta. Verso l'età di 2 mesi le caruncole si sviluppano e causano ciò che è detta la malattia del rosso, malattia che dura da 15 giorni a 3 settimane e ne fa morire un gran numero, sopratutto quando sono sottoposti a un'igiene inesatta. Più avanti diremo come si deve trattarli durante questa crisi. Quando è finita, i piccoli tacchini sono diventati molto più rustici, ma, fino a quel momento, è importante proteggerli da pioggia, umidità e freddo; perciò il loro allevamento è più sicuro su terreni silicei, calcarei, leggeri, che su terre argillose, forti, umide. Si considera come risultato in ottime condizioni una schiusa del 75% delle uova messe a covare, e l'arrivo senza sciagura all'età adulta di 75 piccoli tacchini su 100 nascite; ma al contrario la mortalità si innalza, in certi anni e in certe condizioni, al 75%. |
Les dindonneaux sont adultes, c’est-à-dire ont à peu près terminé le développement de leur squelette, vers l’âge de six à sept mois, soit en novembre ou décembre. C’est alors qu’on peut commencer leur engraissement. Il doit se faire en liberté. On marque [303] d’un signe distinctif ceux du troupeau qui doivent recevoir un supplément de nourriture, qu’on leur distribue trois fois par jour: avant le départ le matin, à la rentrée des champs, à midi et le soir, en les appelant dans un parquet isolé. Pour les reconnaître, on leur coupe quelques plumes de la queue, ou on leur attache un court ruban à la patte. Ce supplément consiste, pendant les quinze premiers jours, en grains ou déchets de grains, en racines cuites, en fruits (glands, châtaignes, noix, etc.); durant la seconde quinzaine, en pâtées de racines cuites, écrasées, délayées avec de l’eau ou mieux du lait écrémé, et mélangées de farine d’orge, maïs ou sarrasin. Pendant les quinze derniers jours on les embocque, comme les poulets, avec des pâtons de farine dont on augmente successivement le nombre, ou bien avec des grains trempés de maïs, ailleurs avec des noix entières, comme en Provence. Les dindonneaux sont, on le voit, d’un engraissement long et coûteux; les dindes adultes prennent un peu mieux la graisse, pourvu qu’elles n’aient pas dépassé l’âge de deux ans; mais en somme ce sont des producteurs de viande moins économiques que la poule, l’oie et surtout le canard. |
I piccoli tacchini sono adulti, cioè hanno pressapoco terminato lo sviluppo del loro scheletro, verso l'età di 6 o 7 mesi, ossia in novembre o dicembre. È allora che si può cominciare a ingrassarli. Si deve farlo in libertà. Si marchia con un segno distintivo quelli del gruppo che devono ricevere un supplemento di cibo, che si distribuisce loro 3 volte al giorno: al mattino prima della partenza, al rientro dai campi a mezzogiorno e alla sera, richiamandoli in un recinto isolato. Per riconoscerli, gli si tagliano alcune piume della coda, o gli si lega un corto nastro alla zampa. Questo supplemento consiste, durante i primi 15 giorni, in granaglie o scarti di granaglie, in radici cotte, in frutti (ghiande, castagne, noci, ecc.); durante la seconda quindicina, in pastoni di radici cotte, schiacciate, diluiti con acqua o meglio con latte scremato, e mescolati con farina d’orzo, di mais o di grano saraceno. Durante gli ultimi 15 giorni li si ingozza, come i polli, con pastoni di farina di cui si aumenta successivamente il numero, o con granaglie di mais inzuppate, oppure con noci intere, come in Provenza. È chiaro che i piccoli tacchini sono di un ingrassamento lungo e costoso; le tacchine adulte assumono un po’ meglio il grasso, purché non abbiano superato l'età di 2 anni; ma tutto sommato sono dei produttori di carne meno economici che la gallina, l'oca e sopratutto l'anatra. |
Dans le Périgord et le haut Languedoc, l’engraissement des dindons est pratiqué en grand et poussé très loin; il se fait ainsi que nous l’avons indiqué, mais dure environ deux mois et se termine par quinze jours d’empâtonnement avec du maïs délayé de lait. Ces volailles, d’un magnifique état de graisse, sont généralement destinées à être farcies de truffes pour [304] la consommation de luxe des grandes villes, et atteignent un très haut prix. D’autres fois, on en fait des conserves en pots, dans la graisse, ainsi que nous le dirons des oies. |
Nel Périgord e nell'alta Linguadoca l'ingrassamento dei tacchini è praticato alla grande e spinto molto lontano; si fa così come l'abbiamo indicato, ma dura circa 2 mesi e termina con 15 giorni di pastoni di mais diluito con latte. Questi volatili, di un magnifico stato grasso, sono generalmente destinati ad essere farciti di tartufi per il consumo di lusso delle grandi città, e raggiungono un prezzo molto elevato. Altre volte se ne fanno delle conserve in vasi, nel grasso, così come diremo delle oche. |
Un dindonneau d’un an, bien engraissé pour le commerce, arrive, en moyenne, au poids de 5 kilogr. vif; une dinde adulte, dans le même cas, pèse de 5 à 6 kilogr.; un dindon atteint 8 à 9 kilogr.; en Angleterre, pour la fête de Christmas (Noël), on engraisse, avec les graines de tournesol (Helianthus annuus), des dindons de Norfolk qui pèsent jusqu’à 15 kilogr. vif. Une dinde de 5 kilogr. poids vif nous a fourni les rendements suivants: |
Un piccolo tacchino di 1 anno, ben ingrassato per il commercio, arriva, in media, al peso di 5 kg vivo; una tacchina adulta, nello stesso caso, pesa di 5 a 6 kg; un tacchino raggiunge da 8 a 9 kg; in Inghilterra, per la festa di Christmas (Natale), si ingrassano con semi di girasole (Helianthus annuus) dei tacchini del Norfolk che pesano fino a 15 kg da vivi. Una tacchina di 5 kg a peso vivo ci ha fornito i seguenti ritagli: |
Le produit en engrais des dindons est à peu près le double de celui des poules, soit cent vingt livres par an, ayant les mêmes qualités et la même valeur, soit, à 10 francs l’hectolitre, 12 francs par an et par tête d’adulte maintenue constamment au poulailler, et la moitié, soit soixante litres et 6 francs par tête et par an, lorsqu’elle est soumise au régime du parcours. Le produit en plumes diffère selon la variété du plumage: celles d’un beau dindon blanc peuvent se vendre de 15 à 20 francs aux plumassiers, qui s’en servent pour imiter les plumes d’autruche, les réunissent, les montent, les teignent en toutes couleurs [305] et en tirent eux-mêmes ensuite un très grand bénéfice. Les plumes des dindons d’autres variétés atteignent à peine le dixième de cette valeur, soit 1 f. 50 à 2 francs par tête d’adulte. Ces plumes se récoltent après le sacrifice de l’animal; on peut encore tirer un léger parti de celles de la mue, en octobre. Les mâles fournissent beaucoup plus de plume, et plus estimée, que les femelles. |
Il prodotto in concime dei tacchini è pressapoco il doppio di quello delle galline, ossia 60 kg l’anno, con le stesse qualità e lo stesso valore, o, a 10 franchi l'ettolitro, 12 franchi l’anno e per ogni adulto mantenuto costantemente nel pollaio, e la metà, o 60 litri e 6 franchi a testa e per anno, quando il soggetto è sottoposto al regime del camminare. Il prodotto in piume differisce secondo la varietà del piumaggio: quelle di un bel tacchino bianco si possono vendere da 15 a 20 franchi ai lavoratori di piume che se ne servono per imitare le piume di struzzo, le riuniscono, le montano, le tingono in qualunque colore e poi ne ricavano loro stessi un grandissimo beneficio. Le piume dei tacchini di altre varietà raggiungono appena il decimo di questo valore, ossia da 1,5 a 2 franchi per ogni soggetto adulto. Queste piume si raccolgono dopo la morte dell'animale; si può ancora trarre un leggero vantaggio da quelle della muta, in ottobre. I maschi forniscono molte più piume, e più apprezzate, rispetto alle femmine. |
Si nous recherchons quels peuvent être les profits de cet élevage, nous trouverons, comme moyenne, les chiffres suivants: |
Se indaghiamo quali possono essere i profitti di questo allevamento, troveremo, in media, le seguenti cifre: |
Vingt dindes de deux ans produiront 350 œufs à 0 fr. 10 c. l’un, soit 35 francs. Ces œufs, mis à l’incubation, produiront 262 éclosions, sur lesquelles on peut espérer obtenir 195 dindonneaux adultes ayant une valeur, à dix mois, de 4 francs l’un, soit 780 f. |
Venti tacchine di 2 anni produrranno 350 uova a 10 centesimi l’uno, ossia 35 franchi. Queste uova, messe a covare, produrranno 262 schiuse, dalle quali si può sperare di ottenere 195 piccoli tacchini adulti con un valore, a 10 mesi, di 4 franchi l’uno, ossia 780 franchi. |
Les dix dindes qu’on n’emploie pas comme éleveuses fourniront, en outre, 100 œufs à 0 fr. 10 c. pour la consommation, soit 10 f. |
Le 10 tacchine che non si usano come allevatrici forniranno, inoltre, 100 uova per il consumo a 10 centesimi l’uno, ossia 10 franchi. |
Le produit en engrais peut être évalué à 1,200 litres pour les 20 mères, et à 5,000 litres pour les 195 dindonneaux, ensemble 62 hectol. à 10 fr., soit 620 f. |
Il prodotto in concime può essere valutato a 1.200 litri per le 20 madri, e a 5.000 litri per i 195 piccoli tacchini, nell’insieme 62 ettolitri a 10 franchi, ossia 620 franchi. |
Le produit, en plume, pour les mères et les dindonneaux, ne saurait être porté, l’un dans l’autre, à plus de 75 centimes par tête, que les animaux soient sacrifiés ou vendus, soit pour 215 têtes, 161,25 f. |
Il prodotto, in piume, per le madri e i piccoli tacchini, non potrebbe essere portato per ambedue a più di 75 centesimi a testa, che gli animali siano sacrificati o venduti, ossia 161,25 franchi per 215 soggetti. |
Total des produits 1,571 f 25. |
Totale dei prodotti 1.571,25 franchi. |
[306] Les dépenses se composeront des soins à donner dans le jeune âge, et pour lesquels nous pouvons compter le temps entier d’une femme durant deux mois, soit 90 f. |
Le spese dipenderanno dalle cure da dare in giovane età, e per le quali possiamo contare il tempo intero di una femmina durante 2 mesi, ossia 90 franchi. |
De la nourriture consommée pendant ces deux mois: pain, vin, œufs, orties, son, millet, chènevis, oignons, etc., approximativement 120 f. |
Per il cibo consumato durante questi 2 mesi: pane, vino, uova, ortiche, crusca, miglio, semi di canapa, cipolle, ecc., approssimativamente 120 franchi. |
Huit mois du temps entier d’un enfant ou d’une femme, pour conduire aux champs et soigner les dindonneaux, à 1 franc par jour, 240 f. |
Tutto il tempo di 8 mesi di un bambino o di una donna per condurre nei campi e curare i piccoli tacchini, a 1 franco al giorno, 240 franchi. |
Supplément de nourriture donné à la ferme durant ces huit mois, à raison de 100 grammes de grain par tête et par jour, soit 1,482 kilog. 500, à 16 fr. pour 100, 237,20 f. |
Supplemento di cibo dato alla fattoria durante questi 8 mesi, pari a 100 g di granaglia a testa e per giorno, ossia 1.482,5 kg a 16 franchi per 100.237,20 franchi. |
Loyer, intérêts, amortissement du local et des ustensiles, environ 40,05 f. |
Affitto, interessi, ammortamento del locale e degli utensili, circa 40,05 franchi. |
Total des dépenses 727 f 25. |
Totale delle spese 727,25 franchi. |
Le bénéfice net, dans ce cas, serait de 844 francs; mais, nous {l’avous} <l’avons> dit, il faut faire entrer en ligne de compte l’incertitude du succès; il arrive assez fréquemment que 20 ou 30 pour 100 des éclosions ne peuvent être amenées à l’âge adulte et meurent à diverses époques; au lieu du profit indiqué, on se trouve alors en perte. Il suffit d’une pluie d’orage survenue à l’improviste, d’une négligence du conducteur, pour déterminer une mortalité considérable qui [307] élève hors de toutes proportions le prix de revient des survivants. Aussi conseillerons-nous, surtout pour l’élevage des dindons, le poulailler roulant de M. Giot. (Voir chapitre III, § 12.) |
L'utile netto, in questo caso, sarebbe di 844 franchi; ma, l'abbiamo detto, bisogna prendere in considerazione l'incertezza del successo; accade abbastanza spesso che il 20 o 30 % delle schiuse non può essere portato all'età adulta e muore in diversi periodi; al posto del profitto indicato ci si trova allora in perdita. Basta una pioggia da temporale sopraggiunta improvvisamente, una negligenza del conduttore, per determinare una mortalità considerevole che innalza enormemente il costo dei superstiti. Perciò, soprattutto per l'allevamento dei tacchini, consiglieremmo il pollaio a rotelle del Signor Giot. (Vedere capitolo III, § 12.) |
Les dindons ne sont exposés qu’à un nombre assez petit de maladies, mais ils leur offrent peu de résistance; bien mieux encore qu’avec les poules et les pigeons, conseillerons-nous le sacrifice de l’animal qui se montre triste, abattu, qui ne mange pas, suit le troupeau péniblement ou l’abandonne. |
I tacchini sono esposti solo a un numero abbastanza limitato di malattie, ma alle quali offrono poca resistenza; molto più che con le galline e i piccioni consiglieremmo il sacrificio dell'animale che si mostra triste, abbattuto, che non mangia, che segue faticosamente il gruppo o l'abbandona. |
La maladie du rouge, nous l’avons dit, est une crise de développement; elle se produit toujours et chez tous, males et femelles, ver l’âge de six à dix semaines, lorsque les caroncules de la tête et du bec apparaissent. Le premier soin est de tenir le troupeau au chaud; puis de donner une nourriture stimulante et tonique, c’est-à-dire des pâtées composées de farine d’avoine, d’un peu de son, de chènevis écrasé, du sel, auxquels on mêle du poivre en grains, un peu de persil haché très fin, un peu d’ail et beaucoup d’oignons crus et coupés menu; on fait boire chaque jour un peu de vin tiède, et on ne laisse sortir qu’une ou deux heures par jours, quand le temps est sec et chaud. |
La malattia del rosso, l'abbiamo detto, è una crisi di sviluppo; si produce sempre e in tutti, maschi e femmine, verso l'età da 6 a 10 settimane, quando compaiono le caruncole della testa e del becco. La prima cura è tenere il gruppo al caldo; poi dare un cibo stimolante e tonico, cioè dei pastoni composti da farina d’avena, un po’ di crusca, semi di canapa schiacciati, sale, ai quali si mischia del pepe in grani, un po’ di prezzemolo tritato molto fine, un po’ di aglio e molte cipolle crude e tagliate fini; si fa bere ogni giorno un po’ di vino tiepido, e si lascia uscire solo una o due ore al giorno, quando il tempo è secco e caldo. |
M. Mille, pharmacien à Bourges, a composé, fait connaitre et expérimenter une poudre corroborante qu’il vend 8 francs le kilogr., 4 fr. 50 les 500 grammes, 2 francs les 125 grammes, et qui a produit de bons résultats dans la plupart des cas. Elle se compose de: |
il Signor Mille, farmacista a Bourges, ha composto, fatto conoscere e sperimentare una polvere corroborante che vende 8 franchi il kg, 4,5 franchi per 500 g, 2 franchi per 125 g, e che ha prodotto dei buoni risultati nella maggior parte dei casi. Si compone di: |
[308] Cannelle de Chine en poudre fine 1 kil 500 |
Cannella di Cina in polvere fine 1,5 kg |
On en donne une cuillerée à café mélangée à la pâtée de vingt dindonneaux, au repas du matin, et autant au repas du soir. Mais il est urgent de commencer le traitement quinze jours au moins avant l’apparition du rouge et de le continuer pendant quinze ou vingt jours après. M. Lemoine (de Crosne) se contente de donner des fortifiants, du pain trempé dans du vin rouge. |
Se ne dà una cucchiaiata da caffè, mescolata al pastone di 20 piccoli tacchini, al pasto del mattino e altrettanto a cena. Ma è urgente cominciare il trattamento almeno 15 giorni prima dell'apparizione del rosso e continuarlo per 15 o 20 giorni dopo. Il Signor Lemoine (di Crosne) si accontenta di dare dei ricostituenti, del pane inzuppato di vino rosso. |
Dans le même ordre d’idées, M. Voitellier conseille, au moment de la pousse du rouge, de donner aux dindonneaux une pâtée composée d’œufs durs, d’orties hachées et d’un peu de chènevis pilé; on peut y joindre un peu de viande de cheval, fraîche ou conservée, dans la proportion d’environ 5 pour 100. Le même conseille encore, durant la crise, l’usage des orties et de l’oignon haché et du chènevis pilé, en pâtée additionnée d’un peu de poudre de quinquina. |
Nello stesso ordine di idee, il Signor Voitellier consiglia, al momento della crescita del rosso, di dare ai piccoli tacchini un pastone composto di uova sode, di ortiche tritate e di un po’ di semi di canapa pestati; vi si può unire un po’ di carne di cavallo, fresca o conservata, nella proporzione di circa il 5%. Sempre lui consiglia ancora, durante la crisi, l'uso delle ortiche e della cipolla tritata e di semi di canapa pestati, in un pastone addizionato di un po’ di polvere di china. |
La clavelée est une éruption cutanée qui n’est pas sans analogie avec celle qui atteint les moutons; elle se montre parfois sur les troupeau de dindons et apparaît sous forme de pustules sous les ailes, sous le ventre, autour et parfois dans l’intérieur du bec; elle est toujours dangereuse, et on la croit contagieuse. Il faut donc séquestrer successivement tous ceux qui en sont atteints et les placer dans un local chaud et sec; là, on leur donne une nourriture tonique, la même que [309] pour le rouge; pour boisson, de l’eau contenant en dissolution 15 grammes de sulfate de fer par litre, puis on touche les ulcères avec la pierre infernale (nitrate d’argent) ou avec du sulfate de cuivre. Ceux, nombreux, qui succombent malgré la médication, doivent être profondément enfouis. |
Il vaiolo è un'eruzione cutanea che non è senza analogia con quella che colpisce le pecore; si manifesta talvolta sul gruppo di tacchini e appare sotto forma di pustole sotto le ali, sotto il ventre, intorno e talvolta all'interno del becco; è sempre pericoloso e lo si crede contagioso. Bisogna dunque sequestrare successivamente tutti quelli che ne sono colpiti e porli in un locale caldo e secco; lì si dà loro un cibo tonico, lo stesso che per il rosso; per bevanda, dell'acqua che contiene disciolti 15 g di solfato di ferro per litro, poi si toccano le ulcere con la pietra infernale (nitrato d’argento) o con del solfato di rame. Quelli, numerosi, che muoiono malgrado la terapia, devono essere sepolti in profondità. |
La constipation, résultat d’un régime très échauffant, atteint particulièrement les mâles adultes; des boissons nitrées, des pâtées de son délayé avec du petit-lait, et auxquelles on ajoute des feuilles d’oseille ou de laitue, en ont promptement raison. La diarrhée, résultat d’un pâturage humide de pluie ou de rosée, cède le plus souvent à un régime tonique composé d’avoine en grains, de chènevis, de pois grillés, etc., avec du vin ou des boissons ferrugineuses. L’échauffement est, pour les dindonneaux, une maladie du premier âge; ils deviennent tristes et languissants; leurs plumes se hérissent sur tout le corps; le bout de celles des ailes et de la queue blanchit. Les fermières les guérissent le plus souvent par une saignée, qui se pratique en arrachant deux ou trois des grosses plumes qui recouvrent le croupion. |
La stipsi, risultato di un regime molto riscaldante, colpisce particolarmente i maschi adulti; la risolvono prontamente delle bevande nitrate, dei pastoni di crusca diluita con latticello e ai quali si aggiungono delle foglie di acetosa o di lattuga. La diarrea, risultato di un pascolo umido di pioggia o di rugiada, cede per lo più a un regime tonico composto da avena in grani, da semi di canapa, da piselli grigliati, ecc., con del vino o delle bevande ferruginee. Il riscaldamento è, per i piccoli tacchini, una malattia della prima età; diventano tristi e languidi; le loro piume si rizzano su tutto il corpo; l'estremità di quelle delle ali e della coda diventa bianca. Le donne di fattoria li guariscono spesso con un salasso che si fa strappando 2 o 3 delle grosse piume che ricoprono il codrione. |
Le catarrhe nasal est ordinairement le premier résultat du froid subi ou de la pluie reçue; il consiste en un écoulement plus ou moins abondant qui s’établit par les narines; on séquestre les malades, afin de les tenir au chaud, on lave fréquemment les narines avec une décoction tiède de racine de guimauve, et on donne une nourriture tonique. |
Il catarro nasale è abitualmente il primo risultato del freddo subito o della pioggia ricevuta; consiste in uno scolo più o meno abbondante che avviene attraverso le narici; si isolano i malati per tenerli al caldo, si lavano frequentemente le narici con un decotto tiepido di radice di altea e si dà un cibo tonico. |
Le catarrhe du gosier, ou rhume, ou toux, est une affection vermineuse causée par le sclerostomum syngamus [310] (nématoïdes); cette maladie se reconnaît à un bâillement fréquent de l’oiseau, qui étend ensuite le cou comme s’il était pris d’une violente suffocation; elle est contagieuse et sévit parfois d’une manière épizootique. Le sclerostomum se fixe sur la muqueuse de la trachée et du larynx, dont il peut déterminer une inflammation si violente qu’elle gagne les poumons et peut faire mourir l’animal d’asphyxie. On conseille de donner, trois ou quatre fois par jour, une pâtée farineuse délayée avec de l’urine humaine au lieu d’eau, et d’introduire dans la trachée une plume qu’on y retourne afin de la dégager des vers. D’autres personnes ont recommandé d’administrer, le soir, pendant trois ou quatre jours, un gramme de camphre par tête, et le matin, une gorgée de décoction d’absinthe. Il est présumable que le développement de ces entozoaires est dû aux défauts d’hygiène du logement, trop chaud, mal aéré, à un régime débilitant, comme le parcours dans les pâturages humides. |
Il catarro della gola, o raffreddore, o tosse, è un’affezione dovuta a vermi causata dallo Sclerostomum syngamus (nematode); questa malattia si riconosce da un sbadiglio frequente dell'uccello, che poi estende il collo come se fosse colto da un violento soffocamento; è contagiosa e talvolta imperversa in modo epizootico. Lo Sclerostomum si fissa sulla mucosa della trachea e della laringe, di cui può determinare un'infiammazione così violenta da raggiungere i polmoni e può far morire l'animale di asfissia. Si consiglia di dare, 3 o 4 volte al giorno, un pastone farinoso diluito con urina umana al posto dell’acqua, e di introdurre nella trachea una piuma che viene rigirata per liberarla dai vermi. Altre persone hanno raccomandato di somministrare alla sera, per 3 o 4 giorni, 1 g di canfora ciascuno, e al mattino un sorso di decotto di assenzio. È presumibile che lo sviluppo di questi entozoi sia dovuto ai difetti di igiene dell'alloggio, troppo caldo, male arieggiato, a un regime debilitante, come il percorso nei pascoli umidi. |
La goutte, dans les pays argileux, dans les poulaillers froids et humides, atteint fréquemment les dindonneaux; il faut remédier d’abord à la mauvaise installation du local, ne faire sortir le troupeau que par les temps secs et sur des sains pacages; puis on place les malades dans une pièce chaude, sur une épaisse couche de paille; on leur donne une nourriture tonique, on leur fait boire un peu de vin, et on leur lave chaque jour les jambes et les pieds avec ce même liquide; après quoi, jambes et pieds sont enveloppés de filasse; enfin, on fait avaler de temps en temps un grain de poivre noir ou blanc. |
La gotta, nei paesi argillosi, nei pollai freddi e umidi, colpisce frequentemente i piccoli tacchini; bisogna subito porre rimedio alla cattiva sistemazione del locale, fare uscire il gruppo solo in tempi secchi e su dei sani pascoli; poi si pongono i malati in un locale caldo, su uno spesso strato di paglia; si dà loro un cibo tonico, si fa loro bere un po’ di vino, e ogni giorno si lavano loro le gambe e i piedi con questo stesso liquido; dopo di che, gambe e piedi vengono avvolti con stoppa; infine, ogni tanto si fa inghiottire un grano di pepe nero o bianco. |
[311] Empoisonnement. Plusieurs plantes sont vénéneuses pour les dindonneaux, entre autres la ciguë, la digitale, la jusquiame, la plupart des champignons. Dans le cas d’empoisonnement, dont il est difficile de présumer la cause, mais facile de reconnaître les effets, on peut tenter de faire avaler de l’eau vinaigrée, de la décoction de café, de l’eau albuminée, etc., suivant que telle ou telle plante vénéneuse est plus ou moins fréquente sur le trajet parcouru par le troupeau. |
Avvelenamento . Parecchie piante sono velenose per i piccoli tacchini, tra cui la cicuta, la digitale, il giusquiamo, la maggior parte dei funghi. Nel caso di avvelenamento di cui è difficile presumere la causa, ma facile riconoscere gli effetti, si può tentare di fare ingerire dell'acqua con aceto, del decotto di caffè, dell'acqua con albumina, ecc., a seconda che tale o talaltra pianta velenosa sia più o meno frequente sul tragitto percorso dal gruppo. |