Traité des oiseaux de basse-cour
d’agrément et de produit
1891
Alphonse Gobin (1828-1893)

Trattato sugli animali da cortile
di gradimento e di prodotto
1891
di Alphonse Gobin (1828-1893)
Professore di zootecnia, di zoologia e di agricoltura

Trascrizione e traduzione di Elio Corti
2015

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CAPITOLO VII

[350] CHAPITRE VII

CAPITOLO VII

LA CAILLE.

LA QUAGLIA

La Caille forme un sous-genre du grand genre Tétras, très voisin des perdrix, dans l’ordre des Gallinacés. Brehm en a fait, dans les Pulvérateurs, la famille des Coturnicidés, caractérisée par sa petite taille, ses ailes pointues, sa queue cachée sous les plumes du croupion, ses pattes courtes ou moyennes, faibles et dépourvues d’éperons, son plumage abondant et la tête complètement couverte de plumes.

La Quaglia forma un sotto-genere del grande genere Tetraonidi, molto vicino alle pernici, nell'ordine dei Gallinacei. Brehm, nei Pulveratori, ne ha fatto la famiglia dei Coturnicidi, caratterizzata dalla piccola taglia, dalle ali appuntite, con la coda nascosta sotto le piume del codrione, le zampe corte o medie, deboli e prive di speroni, il piumaggio abbondante e la testa completamente coperta di piume.

La Caille commune (fig. 82) (Coturnix communis ou vulgaris) a le dos ondé de noir, une raie blanche et pointue sur chaque plume, la gorge brune, les sourcils blanchâtres. Elle habite toute l’Europe, une partie [351] de l’Asie et de l’Afrique; c’est un oiseau migrateur qui voyage en troupes, vole lourdement, mais marche bien; arrivées à destination sur les continents (*), les troupes se divisent, s’isolent. La caille est polygame. Elle a, du reste, presque les mêmes mœurs que la perdrix, dont elle se rapproche par tant de caractères qu’on lui a souvent donné le nom de perdrix naine.

La Quaglia comune (fig. 82) (Coturnix communis o vulgaris) ha la schiena cosparsa di nero, una riga bianca e appuntita su ogni piuma, la gola bruna, le sopracilia biancastre. Abita tutta l'Europa, una parte dell'Asia e dell'Africa; è un uccello migratore che viaggia in truppe, ha un volo pesante, ma cammina bene; arrivate a destinazione sui continenti (*), le truppe si dividono, si isolano. La quaglia è poligama. Ha, per il resto, quasi gli stessi comportamenti della pernice cui si avvicina per tanti caratteri, tant’è che spesso le si è dato il nome di pernice nana.

* En France, dans la seconde quinzaine d’avril ou la première de mai.

* In Francia, nella seconda quindicina di aprile o la prima di maggio.

La Caille naine de Chine (Excalefactoria Sinensis) diffère de la précédente par ses ailes plus courtes et plus arrondies, par sa taille plus petite, par la différence du plumage entre le mâle et la femelle. Elle habite les Indes, les îles de la Malaisie et l’Australie.

La Quaglia nana della Cina (Excalefactoria Sinensis) differisce dalla precedente per le sue ali più corte e più arrotondate, per la sua taglia più piccola, per la diversità del piumaggio tra maschio e femmina. Abita le Indie, le isole della Malesia e l'Australia.

En été, la caille s’établit dans les plaines fertiles, couvertes de moissons; elle évite les hauteurs et les lieux humides; elle s’établit de préférence dans les champs de blé et de seigle ou dans leurs chaumes. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à travailler à son nid; elle creuse, à cet effet, une légère dépression, la tapisse de quelques feuilles sèches et y pond de huit à quatorze œufs, grands, piriformes, lisses, d’un brun jaunâtre et parsemés de taches d’un brun noir ou d’un brun foncé très diversement disposées. Elle couve pendant vingt et un jour. Il est difficile de lui faire abandonner ses œufs, et elle périt souvent victime de son dévouement maternel. Pendant qu’elle couve, le mâle court la campagne en quête de nouvelles amours, et sans aucun souci de sa progéniture.

In estate la quaglia si stabilisce nelle pianure fertili, coperte di messi; evita le altezze e i luoghi umidi; si stabilisce di preferenza nei campi di grano e di segale o nelle loro stoppie. È solo allora che comincia a lavorare per il suo nido; a questo scopo scava una leggera depressione, la tappezza di qualche foglia secca e vi depone da 8 a 14 uova, grandi, piriformi, lisce, di un bruno giallastro e cosparse di macchie di un bruno nero o di un bruno scuro distribuite in modo molto diverso. Cova per 21 giorni. È difficile farle abbandonare le sue uova, e spesso perisce vittima della sua dedizione materna. Mentre cova, il maschio corre per la campagna in cerca di nuovi amori e senza alcuna preoccupazione per la sua prole.

À peine écloses, les jeunes cailles ou cailleteaux [352] courent avec leur mère, qui les conduit, les garde et les abrite sous ses ailes quand le temps est mauvais, qui leur témoigne enfin la plus grande tendresse. Les cailleteaux se développent rapidement et s’éloignent chaque jour davantage; ils sont très batailleurs, et se livrent entre eux de sanglants combats. À deux semaines ils volettent, à cinq ou six semaines ils sont assez développés, assez forts pour abandonner la troupe et même pour émigrer. Quand elles sont devenues adultes, les cailles s’engraissent avec une grande rapidité et fournissent une chair excellente, très fine et très délicate.

Appena schiuse, le giovani quaglie o quagliotti corrono con la loro madre, che le guida, le protegge e le ripara sotto le sue ali quando il tempo è cattivo, che infine manifesta loro la più grande tenerezza. I quagliotti si sviluppano velocemente e si allontanano ogni giorno di più; sono molto battaglieri e si dedicano tra loro a sanguinosi combattimenti. A 2 settimane svolazzano, a 5 o 6 settimane sono abbastanza sviluppati, abbastanza forti per abbandonare il gruppo e anche per emigrare. Quando sono diventate adulte, le quaglie si ingrassano con una grande rapidità e forniscono una carne eccellente, molto fine e molto delicata.

La caille s’apprivoise facilement et s’accoutume promptement à la vie de la volière et même de la cage, pourvu que celle-ci soit assez spacieuse et que le plafond en soit formé par une toile tendue, parce qu’aux époques de ses migrations accoutumées, elle se tourmente beaucoup, cherche à fuir, et se briserait la tête contre les barreaux supérieurs. Sa nourriture est à tous les âges la même que celle de la perdrix, aussi bien dans la jeunesse que dans l’âge adulte; les soins et l’hygiène sont également semblables. Les Romains élevaient dans leurs volières un grand nombre de cailles, mêlées avec les grives, les merles, les ortolans, etc.

La quaglia si ammansisce facilmente e si abitua prontamente alla vita di voliera e anche di gabbia, purché questa sia abbastanza spaziosa e che il soffitto sia formato da una tela tesa, perché nei periodi delle sue migrazioni abituali si tormenta molto, cerca di fuggire, e si romperebbe la testa contro le sbarre superiori. Il suo cibo è a tutte le età lo stesso della pernice, sia in gioventù che in età adulta; le cure e l'igiene sono pure simili. I Romani allevavano nelle loro voliere un gran numero di quaglie, insieme a tordi, merli, ortolani, ecc.