Traité
des oiseaux de basse-cour
d’agrément et de produit
1891
Alphonse Gobin (1828-1893)
Trattato
sugli animali da cortile
di gradimento e di prodotto
1891
di Alphonse Gobin (1828-1893)
Professore di zootecnia, di zoologia e di agricoltura
Trascrizione
e traduzione di Elio Corti
2015
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CAPITOLO XIII
[412] CHAPITRE XIII |
CAPITOLO XIII |
DE QUELQUES GALLINACÉS NOUVEAUX |
ALCUNI NUOVI GALLINACEI |
Le zèle des naturalistes, l’extension des rapports internationaux, la création de stations zoologiques d’acclimatation dans les pays les plus avancés de l’Europe, nous ont fait connaître, dans les trente dernières années, un assez grand nombre d’oiseaux dont les uns, remarquables par la beauté de leur plumage, [413] peuvent enrichir nos volières; les autres, précieux par leur fécondité et les qualités de leur chair, peuvent peupler nos forêts et accroître nos ressources cynégétiques et alimentaires; d’autres enfin, plus rustiques, plus familiers, doivent s’adjoindre au personnel de nos basses-cours, et nous offriront des produits variés, nouveaux et économiques. Ce sont ces nouvelles conquêtes de la science que nous allons succinctement décrire, en indiquant les ressources qu’ils offrent et l’emploi qu’ils peuvent recevoir. Commençons par les gallinacés. |
Lo zelo dei naturalisti, l'aumento dei rapporti internazionali, la creazione di stazioni zoologiche di acclimatazione nei paesi più avanzati d'Europa, ci hanno fatto conoscere, negli ultimi 30 anni, un numero abbastanza grande di uccelli di cui alcuni, notevoli per la bellezza del loro piumaggio, possono arricchire le nostre voliere; altri, preziosi per la loro fecondità e le qualità della loro carne, possono popolare le nostre foreste e aumentare le nostre risorse di caccia coi cani nonché alimentari; altri infine, più rustici, più familiari, devono associarsi agli ospiti dei nostri cortili, e ci offriranno prodotti vari, nuovi ed economici. Sono queste nuove conquiste della scienza che descriviamo succintamente, indicando le risorse che offrono e l'impiego che possono ricevere. Cominciamo coi gallinacei. |
Parmi la famille des Pigeons et le genre des Colombes, la Colombe lumachelle ou pigeon bronzé, oiseau très gros, remarquable par les brillantes couleurs de ses ailes, qui offrent les reflets de l’opale et le chatoiement de la lumachelle, d’où il tire son nom; il est indigène de la terre de Van Diémen et de l’île de Norfolk; il est monogame et migrateur, se nourrit de baies et de graines de toutes sortes. Il se tient à terre ou sur les branches basses des arbres, dans les endroits sablonneux et arides; c’est pourquoi les Anglais lui ont donné le nom de pigeon de broussailles. Il fait son nid, tantôt à terre, tantôt dans des trous d’arbres, à l’aide de quelques brindilles grossièrement entrelacées. La femelle pond, en octobre, deux œufs blancs, qu’elle couve alternativement avec le mâle durant quatorze à seize jours. Brehm en fait le genre Phaps, Phaps lumachelle (Phaps chalcoptera). La Colombe Labrador (Columba elegans), plus petite que la lumachelle, originaire comme elle de la terre de Van Diémen, au plumage non moins élégant, a à peu près les mêmes [414] mœurs. La Colombe grivelée (Columba picata), dont Brehm a fait le type de son genre Leucosarcie (Leucosarcia picata), et appelée par les indigènes wonga-wonga; presque aussi grosse que la lumachelle, originaire également de la Nouvelle-Hollande, nous offre un plumage moins riche, mais un gibier beaucoup plus savoureux; par malheur, elle s’apprivoise et s’acclimate plus difficilement que les autres. Elle a le bec noir, les pattes rose tendre, le plumage général mélangé par taches de roux, de gris, de blanc et de noir. Elle n’habite que les buissons le long de la côte, vole peu, mais court assez rapidement. La Colombe Longup (Columba Lophotes), que Brehm range dans son genre Ocyphaps (Ocyphaps Lophotes), est encore indigène de l’Australie; elle porte une huppe noire; son plumage est un mélange de brun olivâtre sur le dos, de rose tendre sur les côtés du cou, de vert bronzé, bordé de blanc sur les grandes couvertures des ailes, qui sont brunes. Monogame, ce magnifique oiseau vit en grandes bandes, vole rapidement; il niche sur les arbres et se reproduit facilement en volière, même sous nos climats. |
Nella famiglia dei Piccioni e genere dei Colombi, il Colombo lumachella o piccione bronzato, uccello molto grosso, notevole per i colori brillanti delle sue ali che offrono i riflessi dell'opale e il riverbero della roccia lumachella, da cui trae il suo nome; è indigeno della terra di Van Diemen e dell'isola di Norfolk; è monogamo e migratore, si nutre di bacche e di semi di ogni tipo. Si tiene a terra o sui rami bassi degli alberi, nei luoghi sabbiosi e aridi; ecco perché gli Inglesi gli hanno dato il nome di piccione dei cespugli. Fa il suo nido ora a terra, ora nei buchi di alberi, con l'aiuto di alcuni ramoscelli grossolanamente intrecciati. La femmina depone in ottobre 2 uova bianche che cova alternandosi col maschio per 14 o 16 giorni. Brehm ne fa il genere Phaps, Phaps lumachella (Phaps chalcoptera). Il Colombo Labrador (Columba elegans), più piccolo del lumachella, originario come lui della terra di Van Diemen, dal piumaggio non meno elegante, ha pressapoco gli stessi comportamenti. Il Colombo macchiato di grigio e bianco (Columba picata), di cui Brehm ha fatto il tipo del suo genere Leucosarcia (Leucosarcia picata), e chiamato dagli indigeni wonga-wonga; grosso quasi tanto come il lumachella, pure originario della Nuova Olanda, ci offre un piumaggio meno ricco, ma una preda molto più saporita; disgraziatamente si addomestica e si acclimata più difficilmente degli altri. Ha il becco nero, le zampe rosa tenero, il piumaggio generale mescolato da macchie di rossiccio, grigio, bianco e nero. Abita solamente i cespugli lungo la costa, vola poco, ma corre abbastanza velocemente. Il Colombo Longup (Columba Lophotes), che Brehm sistema nel suo genere Ocyphaps (Ocyphaps Lophotes), è pure indigeno dell'Australia; porta un ciuffo nero; il suo piumaggio è una mescolanza di bruno olivastro sulla schiena, di rosa tenero sui lati del collo, di verde bronzo bordato di bianco sulle grandi copritrici delle ali che sono brune. Monogamo, questo magnifico uccello vive in grandi gruppi, vola velocemente; nidifica sugli alberi e si riproduce facilmente in voliera, anche nei nostri climi. |
La Colombi-galline à tête bleue (Columba cyanocephala), que Brehm range dans son genre Starnaenas (Starnaenas cyanocephala), est originaire de l’île de Cuba, d’où elle se répand au nord jusque dans la Floride, et au sud jusqu’au Venezuela et parfois jusqu’au Brésil. Son plumage est couleur chocolat, passant au noir sur la face, la nuque et la gorge; au rouge vineux à la poitrine; au rouge brun sur le ventre; elle porte un étroit collier blanc; a le bec rouge corallin à la base, bleuâtre à la pointe; les [415] pattes rose tendre, avec les écailles carminées et les doigts bleuâtres. On lui donne en Amérique le nom de perdrix. Sa chair est excellente; elle s’apprivoise et s’acclimate bien; enfin, elle se reproduit volontiers dans nos volières. La Colombi-galline poignardée (Columba cruentata) ou pigeon de terre des Américains, dont Brehm a fait le type de son genre Pyrgitaenas (Pyrgitaenas passerina), est originaire des îles Philippines, et principalement de Manille, d’où elle s’est répandue à la Jamaïque, aux Indes occidentales et dans le sud des États-Unis. La teinte générale de son plumage est un brun grisâtre, avec la tête gris cendré, la gorge blanchâtre, une tache rouge de sang au milieu de la poitrine, les rémiges brunes, les rectrices noires, les externes bordées de blanc en dehors; les couvertures supérieures de l’aile semées de taches arrondies, à reflets couleur d’acier; l’œil orange; le bec rouge pâle; les pattes couleur de chair. Sa chair est très délicate, son apprivoisement facile; elle s’accoutume bien à la volière et s’y reproduit comme nos pigeons. |
Il Colombo-gallina dalla testa blu (Columba cyanocephala), che Brehm sistema nel suo genere Starnaenas (Starnaenas cyanocephala), è originario dell'isola di Cuba, da dove si diffonde a nord fino alla Florida e a sud fino al Venezuela e talvolta fino al Brasile. Il suo piumaggio è color cioccolato, passando al nero su faccia, nuca e gola; al rosso vinoso al petto; al rosso bruno sul ventre; porta uno stretto collare bianco; ha il becco rosso corallino alla base, azzurrognolo alla punta; le zampe rosa tenero, con le squame color carminio e le dita azzurrognole. In America gli si dà il nome di pernice. La sua carne è eccellente; si addomestica e si acclimata bene; infine si riproduce volentieri nelle nostre voliere. Il Colombo-gallina pugnalato (Columba cruentata) o piccione di terra degli Americani, di cui Brehm ha fatto il tipo del suo genere Pyrgitaenas (Pyrgitaenas passerina), è originario delle isole Filippine e principalmente di Manila, da dove si è diffuso in Giamaica, nelle Indie occidentali e nel sud degli Stati Uniti. La tinta generale del suo piumaggio è un bruno grigiastro, con la testa grigio cenere, la gola biancastra, una macchia rosso sangue al centro del petto, le remiganti brune, le timoniere nere, le esterne bordate di bianco verso l'esterno; le copritrici superiori dell'ala disseminate di macchie rotondeggianti con riflessi color acciaio; l’occhio arancione; il becco rosso pallido; le zampe color carne. La sua carne è molto delicata, il suo addomesticamento facile; si abitua bene alla voliera e vi si riproduce come i nostri piccioni. |
Le Nicobar à camail (Caloenas Nicobarica) est originaire de l’Océanie; il habite depuis les iles Nicobar (dans le golfe du Bengale, au sud-ouest de Sumatra) jusq’à la Nouvelle-Guinée (Mélanésie) et jusqu’aux Philippines (Malaisie). Il porte un plumage d’un noir verdâtre, à reflets bleus et dorés, la queue blanche, le bec noir et les pattes rouge pourpre. Il est au moins aussi gros que la {luchamelle} <lumachelle>, vit et niche à terre, vole peu et mal, mais marche vite et longtemps; il est monogame et se rassemble en petites bandes. Il se reproduit assez bien en volière. Enfin, le genre [416] Goura nous fournit deux espèces: le Goura couronné, dont la tête est entièrement recouverte d’une huppe de plumes sans barbes, dont le plumage est bleu ardoisé, avec une raie blanche sur le milieu des ailes, l’œil rouge, les pattes roses, la taille très grande. Le Goura de Victoria (Goura Victoriae), indigène de la Nouvelle-Guinée, du même plumage que le précédent, mais avec les plumes de la huppe pennées à l’extrémité, le ventre roux, la bande transversale de l’aile gris bleu, la taille un peu plus grande. Tous deux s’apprivoisent et s’acclimatent facilement, et se reproduisent en volière. |
Il Nicobar con penne del collare (Caloenas Nicobarica) è originario dell'Oceania; abita dalle isole Nicobar (nel golfo del Bengala, a sud-ovest di Sumatra) fino alla Nuova Guinea (Melanesia) e fino alle Filippine (Malesia). Ha un piumaggio di un nero verdastro con riflessi blu e dorati, la coda bianca, il becco nero e le zampe rosso porpora. È grosso almeno quanto il lumachella, vive e nidifica a terra, vola poco e male, ma cammina rapidamente e a lungo; è monogamo e si riunisce in piccoli gruppi. Si riproduce abbastanza bene in voliera. Infine, il genere Goura ci fornisce due specie: il Goura coronato la cui testa è interamente ricoperta da un ciuffo di piume senza barbe, il cui piumaggio è blu ardesia con una riga bianca al centro delle ali, l’occhio rosso, le zampe rosa, la taglia molto grande. Il Goura di Victoria (Goura Victoriae), indigeno del Nuova Guinea, con lo stesso piumaggio del precedente, ma con le piume del ciuffo pennute all'estremità, il ventre rossiccio, la banda trasversale dell'ala grigio blu, la taglia un po’ più grande. Tutti e due si addomesticano e si acclimatano facilmente, e si riproducono in voliera. |
Parmi les Gallinacés proprement dits ou Pulvérateurs de Brehm, mentionnons: le Ganga chata (Pterocles Setarius ou Pterocles Alchata), qui porte dans le midi de la France les noms de grandoule, d’augel et de gelinotte des Pyrénées, en Afrique celui de chata, paraît être l’oiseau dont les anciens ont parlé sous le nom d’attagen. Originaire de l’Espagne, il s’est dispersé dans toute l’Europe méridionale, et on le rencontre en Sicile, dans le levant, jusqu’en Perse; en France, au sud des Pyrénées et dans la plaine de la Crau (Bouches-du-Rhône). Son plumage est d’un brun jaunâtre tournant au rouge sur la gorge et la poitrine, au vert sur la nuque et le dos, au jaune sur les taches de l’aile et de la queue; avec le ventre blanc et des taches de même couleur sur les ailes et la queue. Il habite les déserts garnis de buissons, vit en bandes isolées plutôt que réunies et est monogame. La femelle pond au printemps dans le sud de l’Europe et le nord de l’Afrique; à l’automne, dans l’Afrique centrale; de [417] décembre à mai, dans les Indes, trois ou quatre œufs dans une légère excavation qu’elle a formée dans le sable. Ces œufs sont d’un jaune brun clair; la femelle les couve seule sous la garde du mâle. Le ganga s’apprivoise facilement, vit en bonne intelligence avec les hôtes de la volière, ne redoute que la pluie et l’humidité. Et se reproduit volontiers. La chair des jeunes est très estimée; celle des adultes est, au contraire, noire, dure et peu recherchée. |
Tra i Gallinacei propriamente detti o Polveratori di Brehm, menzioniamo: il Ganga chata (Pterocles Setarius o Pterocles Alchata), che nel sud della Francia porta i nomi di grandoule, augel e francolino dei Pirenei, in Africa quello di chata, sembra essere l'uccello di cui gli antichi hanno parlato col nome di attagen. Originario della Spagna, si è disperso in tutta l'Europa meridionale, e lo si incontra in Sicilia, a est fino in Persia; in Francia, a sud dei Pirenei e nella pianura della Crau (Bocche del Rodano). Il suo piumaggio è di un bruno giallastro volgente al rosso su gola e petto, al verde su nuca e schiena, al giallo sulle macchie dell'ala e della coda; col ventre bianco e macchie dello stesso colore su ali e coda. Abita i deserti dotati di cespugli, vive in gruppi isolati anziché riuniti ed è monogamo. La femmina depone in primavera nel sud dell'Europa e nel nord dell'Africa; in autunno nell'Africa centrale; da dicembre a maggio, nelle Indie, 3 o 4 uova in una lieve cavità che ha fatto nella sabbia. Queste uova sono di un giallo bruno chiaro; solo la femmina le cova, vigilata dal maschio. Il ganga si addomestica facilmente, vive in buona intesa con gli ospiti della voliera, teme solo la pioggia e l'umidità. E si riproduce volentieri. La carne dei giovani è molto stimata; quella degli adulti è, al contrario, nera, dura e poco ricercata. |
Le Ganga des sables (P. arenarius) de l’Europe orientale, de l’Asie méridionale et de l’Afrique centrale, se rencontre parfois en Turquie, en Italie et même en Espagne. Comme les autres espèces du genre, il émigre par bandes. Le Ganga brûlé (P. exustus) de l’Asie centrale et occidentale; le Ganga rayé (P. fasciatus) de l’Inde, ne peuvent avoir pour nous qu’un intérêt de curiosité. Le Syrrhapte paradoxal (Syrrhaptes paradoxus), appelé vulgairement poule des steppes, est à peu près de la taille du précédent, mais ses formes sont plus arrondies; il n’a que trois doigts, le postérieur manquant; ces doigts et les tarses sont emplumés; les doigts, larges, sont entièrement réunis par une palmure verruqueuse. Son plumage général est d’un ton gris cendré, nuancé de jaune, de brun et de fauve, avec une bande pectorale blanche et noire qui manque chez la femelle. Il habite les steppes à l’est de la mer Caspienne, est monogame, vit par petites bandes, fait deux couvées par an, et émigre vers le sud en hiver. Sa domestication, commencée en Europe en 1863, n’est pas encore complète, et il ne se reproduit que difficilement en volière. |
Il Ganga delle sabbie (Pterocles arenarius) dell'Europa orientale, dell'Asia meridionale e dell'Africa centrale, si incontra talvolta in Turchia, in Italia e anche in Spagna. Come le altre specie del genere, emigra in gruppi. Il Ganga bruciato (Pterocles exustus) dell'Asia centrale e occidentale, il Ganga rigato (Pterocles fasciatus) dell'India, per noi possono avere solo un interesse di curiosità. Il Syrrhapte paradossale (Syrrhaptes paradoxus), detto volgarmente gallina delle steppe, ha pressapoco la taglia del precedente, ma le sue forme sono più arrotondate; ha solo 3 dita, è senza codrione; queste dita e i tarsi sono impiumati; le dita, larghe, sono interamente riunite da una membrana verrucosa. Il suo piumaggio generale ha un tono grigio cenere, sfumato di giallo, di bruno e di fulvo, con una banda pettorale bianca e nera che manca dalla femmina. Abita le steppe a est del Mar Caspio, è monogamo, vive in piccoli gruppi, fa 2 covate l’anno, ed emigra verso sud in inverno. Il suo addomesticamento, iniziato in Europa nel 1863, non è ancora completo, e si riproduce solo difficilmente in voliera. |
[418] Le petit Coq de bruyère, coq de bouleau, lyrure des bouleaux, tétra à queue fourchue (Tetra Tetrix, Lyrurus tetrix), a la tête, le cou, le bas du dos d’un bleu azuré à reflets métalliques; des bandes blanches transversales sur l’aile; les sous-caudales blanches; tout le reste du plumage est noir. La femelle porte un plumage jaune et brun roux. Il habite l’Europe septentrionale et l’Allemagne centrale. Il vit bien en captivité et s’y reproduit aisément, si on lui donne les soins convenables. Le Tétra huppecol (Tetra Cupido) ou Cupidon des prairies (Cupidonia Americana), est indigène de l’Amérique septentrionale, mais ne se rencontre plus aujourd’hui qu’au Texas et sur les bords du Missouri. Il a le derrière de la tête et du cou orné de deux longues touffes latérales de plumes brunes; son plumage est mélangé de noir, de blanc, de gris, de rouge et de jaune. Il recherche les plaines dépourvues d’arbres, est polygame et vit en troupes. La femelle ne fait qu’une couvée, en mai, de dix à douze œufs presque globuleux, plus petits que ceux de la poule, colorés comme ceux de la pintade. Il est facile à apprivoiser et se reproduit souvent en volière, avec de bons soins. |
Il piccolo Gallo di brughiera, gallo di betulla, liruro delle betulle, tetra dalla coda forcuta (Tetra Tetrix, Lyrurus tetrix), ha la testa, il collo, il basso della schiena di un blu azzurro con riflessi metallici; delle bande bianche trasversali sull'ala; le sottocaudali bianche; tutto il resto del piumaggio è nero. La femmina ha un piumaggio giallo e bruno rossiccio. Abita l'Europa settentrionale e la Germania centrale. Vive bene in cattività e vi si riproduce facilmente se gli si danno le cure adatte. Il Tetra huppecol (Tetra Cupido) o Cupido delle praterie (Cupidonia Americana), è indigeno dell'America settentrionale, ma oggi lo si incontra solo nel Texas e sui bordi del Missouri. Ha il retro della testa e del collo ornato di due lunghi ciuffi laterali di piume brune; il suo piumaggio è mescolato di nero, bianco, grigio, rosso e giallo. Ricerca le pianure senza alberi, è poligamo e vive in gruppi. La femmina fa solo una covata, in maggio, da 10 a 12 uova quasi sferiche, più piccole di quelle della gallina, colorate come quelle della faraona. È facile da addomesticare e spesso si riproduce in voliera con delle buone cure. |
Le Lagopède ordinaire, lagopède des Alpes (Lagopus Alpinus) (fig. 91), appelé encore perdrix de neige, perdrix des Pyrénées, ptarmigan, se rencontre dans les Alpes suisses et dans les Pyrénées, dans le nord de l’Europe et de l’Amérique; il est un peu plus gros que la perdrix grise; son plumage d’été est fauve, maillé et vermiculé de noir; son plumage d’hiver est entièrement blanc, avec un trait noir sur les yeux. Il [419] se nourrit de feuilles, de bourgeons, de haies, de fruits et d’insectes. La femelle pond, en juin, dix à douze œufs d’un jaune d’ocre tacheté de brun foncé. Cet oiseau supporte bien la captivité. Mais ne s’y reproduit que difficilement. |
Il Lagopus ordinario, lagopus delle Alpi (Lagopus Alpinus) (fig. 91), detto anche pernice della neve, pernice dei Pirenei, pernice bianca, si incontra nelle Alpi Svizzere e nei Pirenei, nel nord dell'Europa e dell'America; è un po’ più grosso della pernice grigia; il suo piumaggio estivo è fulvo, a maglie e vermicolato di nero; il suo piumaggio invernale è interamente bianco, con un tratto nero sopra gli occhi. Si nutre di foglie, di germogli, di siepi, di frutti e d’insetti. La femmina depone, in giugno, da 10 a 12 uova di un giallo ocra macchiettato di bruno scuro. Questo uccello sopporta bene la cattività. Ma vi si riproduce solo difficilmente. |
Il en est de même du Lagopède rouge ou d’Écosse (Lagopus Scoticus), qui vit exclusivement dans les îles Britanniques, et dont le plumage d’été est roux vermiculé de noir, et ne change pas en hiver; du Lagopède des saules (Lagopus saliceti), habitant de la Hongrie et de la Suède; du Lagopède à doigts courts (Lagopus brachydactylus), de la Russie septentrionale, et du Lagopède blanc ou Lagopède hyperboré (Lagopus albus ou Islandorum), originaires des contrées hyperboréennes des deux hémisphères. |
È lo stesso per il Lagopo rosso o di Scozia (Lagopus Scoticus), che vive esclusivamente nelle isole britanniche, e il cui piumaggio d’estate è rossiccio vermicolato di nero, e non cambia in inverno; per il Lagopo dei salici (Lagopus saliceti), abitante dell'Ungheria e della Svezia; del Lagopo dalle dita corte (Lagopus brachydactylus), della Russia settentrionale, e del Lagopo bianco o Lagopo iperboreo (Lagopus albus o Islandorum), originari delle contrade iperboree dei due emisferi. |
La Gelinotte des bois, gelinotte proprement dite, ou poule des coudriers (Tetrao Bonasia ou Bonasia sylvestris), dépasse à peine la taille de la perdrix rouge. Son [420] plumage est varié de brun, de blanc, de gris et de roux, avec une large bande noire près du bout de la queue. Le mâle a la gorge noire et porte une petite huppe. Cet oiseau habite les bois, depuis le cercle polaire jusqu’aux Alpes. La femelle niche à terre dans des touffes de bruyère, sous des coudriers bas. Pond de douze à seize œufs et les couve durant vingt et un jours. C’est un excellent et magnifique gibier qu’on pourrait multiplier dans nos forêts. Il supporte bien la captivité et s’y reproduirait, avec des soins convenables, aussi bien que le faisan. Il y en a une variété blanche (Tetrao canus, Bonasia cana) albine. La Gelinotte noire (Tetrao Canadensis), originaire de l’Amérique septentrionale, est un peu plus petite que celle des bois. |
Il Francolino dei boschi, francolino propriamente detto, o gallina dei noccioli (Tetrao Bonasia o Bonasia sylvestris), supera appena la taglia della pernice rossa. Il suo piumaggio è variegato di bruno, bianco, grigio e rossiccio, con una larga banda nera vicino all'estremità della coda. Il maschio ha la gola nera e un piccolo ciuffo. Questo uccello abita i boschi, dal circolo polare fino alle Alpi. La femmina nidifica a terra in ciuffi di erica, sotto bassi noccioli. Depone da 12 a 16 uova e le cova per 21 giorni. È un'eccellente e magnifica preda che si potrebbe moltiplicare nelle nostre foreste. Sopporta bene la cattività e con cure adatte vi si riprodurrebbe bene quanto il fagiano. Ce n’è una varietà bianca (Tetrao canus, Bonasia cana) albina. Il Francolino nero (Tetrao Canadensis), originario dell'America settentrionale, è un po’ più piccolo di quello dei boschi. |
Les Francolins appartiennent aussi au grand genre Tétra, mais au groupe des Perdrix. Le Francolin vulgaire ou à collier et à pieds rouges (Tetrao Francolinus ou Francolinus vulgaris), encore appelé Perdrix noire, se rencontrait il n’y a pas très longtemps dans le midi de la France, en Sicile et à Chypre; aujourd’hui, on ne le trouve guère qu’en Asie Mineure, en Syrie, sur la côte sud de la mer Noire et dans le nord des Indes. Il a le plumage noir avec des rayures rouges et blanches derrière la tête, le tour des oreilles blanc, un collier brun roussâtre, des bordures rouges et de petites taches blanches sur le dos, la poitrine et le ventre, l’œil brun et le bec noir; la femelle est d’un jaune brun clair. Il s’apprivoise, s’acclimate et se reproduit aisément en volière. Le Francolin ensanglanté (Perdix cruenta ou Francolinus cruentus) du [421] {Népaul} <Népal> (Indes) porte un plumage élégant, aux vives couleurs; il a trois et jusqu’à quatre éperons; l’abdomen et la queue sont rouge de sang. |
I Francolini appartengono pure al grande genere Tetra, ma al gruppo delle Pernici. Il Francolino volgare o dal collare e dai piedi rossi (Tetrao Francolinus o Francolinus vulgaris), anche detto Pernice nera, si incontrava non molto tempo fa nel sud della Francia, in Sicilia e a Cipro; oggi lo si trova solo in Asia Minore, in Siria, sulla costa sud del Mar Nero e nel nord delle Indie. Ha il piumaggio nero con striature rosse e bianche dietro la testa, il contorno delle orecchie bianco, un collare bruno rossastro, delle orlature rosse e delle piccole macchie bianche su schiena, petto e ventre, l’occhio bruno e il becco nero; la femmina è di un giallo bruno chiaro. Si addomestica, si acclimata e si riproduce facilmente in voliera. Il Francolino insanguinato (Perdix cruenta o Francolinus cruentus) del Nepal (Indie) ha un piumaggio elegante, dai colori vivaci; ha da 3 fino a 4 speroni; l'addome e la coda sono di color rosso sangue. |
Les Colins forment un genre voisin du précédent. Le Colin de Virginie ou Colin Houi (Ortix Virginianus), appelé encore perdrix d’Amérique, poule colin, coyoleos, etc., se trouve depuis le Mexique jusqu’au Canada inclusivement. Il est plus nombreux dans le sud et le centre des États-Unis, et se plaît surtout dans le Maryland, la Louisiane et la Virginie. Son plumage, qui se rapproche sensiblement de celui de la perdrix rouge, est d’un brun variant au rouge, au jaune, au noir, avec des taches blanches à la tête et au cou, gris bleu aux ailes, noir blanc et brun à la poitrine et au ventre. Monogame, il habite les buissons, les halliers, les haies vives, se nourrit de graines, de fruits, de baies et d’insectes. Le femelle niche à terre dans les touffes d’herbes, pond, en mai, de dix à vingt œufs, qui éclosent après vingt-deux à vingt-quatre jours; les poussins courent en naissant, et sont conduits et élevés par le père, tandis que la femelle fait une seconde couvée, qui se réunit à la première. Introduit en France dès 1816 par M. Florent Prévost, en 1837 par M. Albert de Cassette, le colin de Virginie est aujourd’hui complètement acclimaté et domestiqué dans nos volières, et même dans certains bois de la Bretagne. |
I Colini formano un genere prossimo al precedente. Il Colino della Virginia o Colino Houi (Ortix Virginianus), detto anche pernice d'America, gallina colino, coyoleos, ecc., si trova da dopo il Messico fino a tutto il Canada. È più numeroso nel sud e nel centro degli Stati Uniti e sta volentieri sopratutto in Maryland, Louisiana e Virginia. Il suo piumaggio, che si avvicina sensibilmente a quello della pernice rossa, è di un bruno che cambia in rosso, giallo, nero, con macchie bianche su testa e collo, grigio blu alle ali, nero bianco e bruno al petto e al ventre. Monogamo, abita i cespugli, le macchie, le siepi viventi, si nutre di semi, di frutti, di bacche e di insetti. La femmina nidifica a terra nei ciuffi d’erba, depone in maggio da 10 a 20 uova che schiudono dopo 22 o 24 giorni; i pulcini corrono nascendo e sono guidati e allevati dal padre, mentre la femmina fa una seconda covata che si unisce alla prima. Introdotto in Francia fin dal 1816 dal Signor Florent Prévost, nel 1837 dal Signor Albert de Cassette, il Colino della Virginia oggi è completamente acclimatato e addomesticato nelle nostre voliere, e anche in certi boschi della Bretagna. |
Le Colin de Californie (fig. 92), lophortix de Californie ou caille huppée (Ortix ou Lophortix Californianus), un peu plus petit que le précédent, s’en distingue par l’élégante petite huppe noire, composée de plumes légères et recourbées en avant, qui orne sa [422] tête. Découvert pendant le voyage de circumnavigation de La Pérouse, il a été introduit en France, en 1852, par M. Deschamps, qui l’a acclimaté dans un bois de la Haute-Vienne. Il se reproduit très bien en captivité, et serait, comme le précédent, une excellente acquisition pour nos forêts et nos parcs. Le Colin ou Lophortix de Gambel (Ortix ou Lophortix Gambelii), appelé encore caille à casque, ne diffère de celui de Californie que par la couleur presque entièrement noire de sa tête, avec une seule petite tache blanche au front et des couleurs généralement plus vives. Il a la même patrie et les mêmes mœurs. |
Il Colino della California (fig. 92), lophortix di California o quaglia ciuffata (Ortix o Lophortix Californianus), un po’ più piccolo del precedente, se ne distingue per l'elegante piccolo ciuffo nero composto da piume leggere e ricurve in avanti che orna la sua testa. Scoperto durante il viaggio di circumnavigazione di La Pérouse, è stato introdotto in Francia nel 1852 dal Signor Deschamps che l'ha acclimatato in un bosco della Haute-Vienne. Si riproduce molto bene in cattività e sarebbe, come il precedente, un'eccellente acquisizione per le nostre foreste e i nostri parchi. Il Colino o Lophortix di Gambel (Ortix o Lophortix Gambelii), detto anche quaglia col casco, differisce da quello della California solo per il colore quasi interamente nero della sua testa, con una sola piccola macchia bianca sulla fronte e dei colori generalmente più vivaci. Ha la stessa patria e gli stessi comportamenti. |
Les Lophophores appartiennent au genre Paon de Linné, à la famille des Lophophorides de Brehm. Le Lophophore resplendissant (Lophophorus resplendens) ou faisan Impey, est originaire des hautes montagnes de l’Hindoustan. C’est un des oiseaux les plus remarquables de l’ordre des Gallinacés. Sa tête est ornée d’un panache élégant, composé de plumes dont la tige, droite et mince, est terminée par une sorte de palette allongée et dorée. Tout le dessus du corps offre les plus belles et les plus élégantes nuances de vert bronzé, à reflets dorés, pourpres et azurés; c’est ce qui l’a fait appeler l’oiseau d’or. La femelle a le plumage d’un brun jaune variant jusqu’au noir, avec la gorge blanche. La femelle pond cinq œufs d’un blanc sale tachetés de brun rougeâtre, en avril ou mai. Importé en Angleterre, vers 1825, par lady Impey, il a été acclimaté et domestiqué en volière par lord Derby, vers 1850, et se reproduit assez fréquemment aujourd’hui dans nos jardins zoologiques. Le Lophophore de [423] la Chine ou de Lhuys (L. Lhuysii), découvert en 1866 dans les montagnes de l’empire chinois, ne diffère guère du précédent que par l’absence de la huppe chez le mâle et la couleur verdâtre de la queue. |
I Lofofori appartengono al genere Pavone di Linneo, alla famiglia dei Lofoforidi di Brehm. Il Lofoforo splendente (Lophophorus resplendens) o fagiano Impey è originario delle alte montagne dell’Indostan. È uno degli uccelli più notevoli dell'ordine dei Gallinacei. La sua testa è ornata da un pennacchio elegante, composto da piume il cui rachide, dritto e sottile, è terminato da una sorta di tavolozza allungata e dorata. Tutta la parte superiore del corpo offre le più belle e più eleganti sfumature di verde bronzo, con riflessi dorati, purpurei e azzurrini; è ciò che l'ha fatto denominare l'uccello d’oro. La femmina ha il piumaggio di un bruno giallo che cambia fino al nero, con la gola bianca. La femmina in aprile o maggio depone 5 uova di un bianco sporco macchiate di bruno rossastro. Importato in Inghilterra verso il 1825 da lady Impey, è stato acclimatato e addomesticato in voliera da lord Derby verso il 1850, e oggi si riproduce abbastanza frequentemente nei nostri giardini zoologici. Il Lofoforo della Cina o di Lhuys (Lophophorus Lhuysii), scoperto nel 1866 nelle montagne dell'Impero Cinese, differisce dal precedente solo per l'assenza del ciuffo nel maschio e il colore verdastro della coda. |
Les Tragopans sont rangés dans le groupe des Faisans, dont ils se distinguent par la tête presque nue, une petite corne cylindrique, grêle, située derrière chaque œil, par une espèce de fanon placé sous la gorge et capable de s’étendre. Le Tragopan satyre (Tragopan satyrus, Meleagris satyrus, Ceriornis satyra), appelé aussi népaul, faisan cornu, habite l’est de l’Himalaya, le {Népaul} <Népal> et le {Sikim} <Sikkim>. Il est de la taille d’un coq de combat et porte un plumage d’un beau rouge, semé de petites larmes blanches. Le [424] Tragopan à tête noire ou jewar (Tragopan ou Ceriornis melanocephalus), qui habite l’ouest de l’Himalaya à partir du {Népaul} <Népal>, porte le ventre et la tête noirs, le manteau brun foncé, rayé de noir et semé de blanc, les cornes d’un bleu clair, le milieu de la gorge rouge pourpre. Tous deux s’apprivoisent, s’acclimatent, et se reproduisent en volière comme le faisan. |
I Tragopan sono sistemati nel gruppo dei Fagiani da cui si distinguono per la testa quasi nuda, un piccolo corno cilindrico, tenue, situato dietro ogni occhio, per una specie di barbetta posta sotto la gola e capace di distendersi. Il Tragopan satiro (Tragopan satyrus, Meleagris satyrus, Ceriornis satyra), detto anche nepalese, fagiano cornuto, abita l'est dell’Himalaya, il Nepal e il Sikkim. Ha la taglia di un gallo da combattimento e un piumaggio di un bel rosso, disseminato di piccole lacrime bianche. Il Tragopan a testa nera o jewar (Tragopan o Ceriornis melanocephalus), che abita l'ovest dell’Himalaya a partire dal Nepal, ha il ventre e la testa neri, il mantello bruno scuro rigato di nero e disseminato di bianco, le corna di un blu chiaro, il centro della gola rosso porpora. Tutti e due si addomesticano, si acclimatano e si riproducono in voliera come il fagiano. |
L’Euplocome prélat ou de Cuvier (Euplocomus ou Diardigallus praelatus, seu Cuvieri) porte le sommet de la tête noir, les joues rouges lisérées de blanc, le cou, le haut du dos et de la poitrine d’un gris cendré; les plumes du milieu du dos d’un jaune vif, celles du croupion noires bordées de rouge, celles des ailes grises, celles de la queue vert foncé, enfin celles de la poitrine noir foncé à reflets verts. L’Euplocome kirrik ou à tête noire (E. ou D. melanotus ou Gallophasis melanotus) a le plumage plus terne, noir sur la tête et le dos, gris sur le cou et la poitrine, brun sur le ventre et les ailes, avec les joues rouges et les pattes grises. L’Euplocome à huppe blanche porte la tête, le cou, le manteau et la queue d’un bleu noir brillant; le croupion, d’un blanc sale, transversalement ondulé de noir, la poitrine bleue, le ventre gris foncé, les joues rouges et la huppe blanche. Ces trois espèces habitent le versant sud de l’Himalaya. Ils se reproduisent facilement en Angleterre et en France, dans nos jardins zoologiques, et seraient une précieuse acquisition pour nos parcs, à cause de leur beauté, de leur taille et de la qualité de leur chair, égale à celle du faisan. |
L'Euplocomo prelato o di Cuvier (Euplocomus o Diardigallus praelatus, seu Cuvieri) ha la cima della testa nera, le guance rosse con un bordino bianco, il collo, la parte alta della schiena e del petto di un grigio cenere; le piume del centro della schiena di un giallo vivo, quelle del codrione nere bordate di rosso, quelle delle ali grigie, quelle della coda verde scuro, infine quelle del petto nero scuro dai riflessi verdi. L'Euplocome kirrik o dalla testa nera (E. o D. melanotus o Gallophasis melanotus) ha il piumaggio più smorto, nero su testa e schiena, grigio su collo e petto, bruno sul ventre e sulle ali, con le guance rosse e le zampe grigie. L'Euplocomo dal ciuffo bianco ha la testa, il collo, il mantello e la coda di un blu nero brillante; il codrione di un bianco sporco, trasversalmente ondulato di nero, il petto blu, il ventre grigio scuro, le guance rosse e il ciuffo bianco. Queste 3 specie abitano il versante sud dell’Himalaya. Si riproducono facilmente in Inghilterra e in Francia nei nostri giardini zoologici, e sarebbero una preziosa acquisizione per i nostri parchi a causa della loro bellezza, della loro taglia e della qualità della loro carne, uguale a quella del fagiano. |
Les Hoccos sont rangés parmi les Gallinacés, dans [425] la tribu des Alectors et la sous-famille des Cracinés. Ils sont remarquables par un bec presque aussi long que la tête, comprimé latéralement, courbé de la base à la pointe, qui est crochue, pourvu d’une cire qui embrasse la moitié de la longueur des deux mandibules; une queue assez longue, ample et arrondie; une huppe en forme de cimier, constituée de plumes minces, raides, légèrement inclinées en arrière, puis recourbées en avant; les joues couvertes de duvet. Tous sont habitants de l’Amérique tropicale. |
Gli Hocco sono collocati tra i Gallinacei, nella tribù degli Alettori e la sottofamiglia dei Cracini. Sono degni di nota per un becco lungo quasi quanto la testa, compresso lateralmente, ricurvo dalla base alla punta che è adunca, provvisto di una cera che avvolge la metà della lunghezza delle due mandibole; una coda abbastanza lunga, ampia e arrotondata; un ciuffo a forma di cimiero, costituito da piume sottili, rigide, leggermente inclinate posteriormente poi ricurve avanti; le guance coperte da piumino. Tutti sono abitanti dell'America tropicale. |
Le Hocco alector, originaire des forêts de la Guyane et du Brésil, et que l’on trouve jusqu’au Mexique, est de la taille d’un petit dindon. Son plumage est entièrement noir, à reflets verdâtres, avec la cire et la couronne charnue de la base du bec jaunes. Il perche, vole bruyamment et lourdement, et marche mal; il vit de graines, de fruits, de baies, de bourgeons et surtout des fruits du thoa piquant, qu’il avale tout entiers. Le femelle ne fait qu’une couvée par an, durant la saison des pluies; elle niche tantôt à terre et tantôt sur les arbres, d’autres fois dans les rochers. Elle pond de cinq à huit œufs blancs et de la grosseur de ceux du dindon. Il a été introduit en France en 1807 et s’y reproduit très bien aujourd’hui en volière, de même que dans l’Angleterre, l’Allemagne et la Hollande. Sa chair est très délicate; il doit devenir avant peu l’un des hôtes de nos basses-cours. Le Hocco caronculé ou à barbillons (Crax carunculata), du Brésil et du Paraguay, ne diffère guère de l’alector que par sa cire rouge et sa taille un peu plus petite. Le Hocco roux (Crax rubra), du Pérou et du Mexique, a le plumage [426] brun châtain, avec le dessus de la tête et le haut du cou rayés de bleu et de noir, la queue rayée de jaune clair avec bordures noires; la cire d’un blanc noir. Le Hocco globicère (Crax globicera) du Mexique, le plus grand de tous, porte à la base du bec un tubercule globuleux de la grosseur d’une cerise. La femelle ressemble beaucoup au mâle, et les petits ne prennent leur plumage définitif qu’après le seconde mue. Mêmes mœurs que l’alector. |
L’Hocco alector, originario delle foreste della Guyana e del Brasile, e che si rinviene fino al Messico, ha la taglia di un piccolo tacchino. Il suo piumaggio è interamente nero, con riflessi verdastri, con la cera e la corona carnosa della base dei becco gialle. Si appollaia, vola rumorosamente e pesantemente, e cammina male; vive di semi, di frutti, di bacche, di gemme e sopratutto dei frutti del thoa piccante che inghiotte tutti interi. La femmina fa solo una covata l’anno durante la stagione delle piogge; nidifica sia a terra che sugli alberi, altre volte nelle rocce. Depone da 5 a 8 uova bianche e della grossezza di quelle del tacchino. È stato introdotto in Francia nel 1807 e oggi vi si riproduce molto bene in voliera, come in Inghilterra, Germania e Olanda. La sua carne è molto delicata; fra non molto deve diventare uno degli ospiti di nostri cortili. L’Hocco caruncolato o coi bargigli (Crax carunculata), del Brasile e del Paraguay, differisce dall'alector solo per la sua cera rossa e la sua taglia un po’ più piccola. L’Hocco rosso (Crax rubra), del Perù e del Messico, ha il piumaggio bruno castano, con la parte superiore della testa e del collo rigata di blu e di nero, la coda rigata di giallo chiaro con orlature nere; la cera di un bianco nero. L’Hocco globicero (Crax globicera) del Messico, il più grande di tutti, reca alla base del becco un tubercolo globoso della grossezza di una ciliegia. La femmina somiglia molto al maschio, e i piccoli assumono il loro piumaggio definitivo solo dopo la seconda muta. Stessi comportamenti dell'alector. |
Les Pénélopes font partie de la tribu des Alectors; Brehm en fait une famille à part, celle des Pénélopes. Le Pénélope à sourcils, ou peoa, ou yacupeoa (Penelope superciliaris) du Brésil, n’a qu’une huppe moyenne, une bande blanche au-dessus de l’œil; le plumage gris ardoisé rayé de gris; le dos, les ailes et la queue, vert bronzé rayé de jaune. Le Pénélope à huppe blanche (P. Leucophos, ou Pileata, ou Cristata), vulgairement yacou, pipile, etc., a la tête blanche, ornée d’une longue huppe de même couleur, le plumage mélangé de noir, de blanc et de gris, la queue et les ailes noires à reflets bleus, l’œil rouge cerise, la gorge rouge clair; il habite aussi le Brésil. Le Pénélope marail, des forêts de la Guyane, a tout le plumage vert à reflets métalliques et une huppe très courte. |
I Penelope fanno parte della tribù degli Alector; Brehm ne fa una famiglia a parte, quella dei Penelope. Il Penelope con sopraciglia, o peoa, o yacupeoa (Penelope superciliaris) del Brasile, ha solo un mezzo ciuffo, una banda bianca al di sopra dell’occhio; il piumaggio grigio ardesia rigato di grigio; la schiena, le ali e la coda verde bronzo rigato di giallo. Il Penelope dal ciuffo bianco (Penelope Leucophos, o Pileata, o Cristata), volgarmente yacou, pipile, ecc., ha la testa bianca ornata da un lungo ciuffo dello stesso colore, il piumaggio mescolato di nero, di bianco e di grigio, la coda e le ali nere con riflessi blu, l’occhio rosso ciliegia, la gola rosso chiaro; abita anche il Brasile. Il Penelope marail, delle foreste della Guyana, ha tutto il piumaggio verde con riflessi metallici e un ciuffo molto corto. |
La Pintade vulturine (Acryllium vulturinum) apparut vivante en Europe, pour la première fois, en 1865, au jardin zoologique de Hambourg. En 1875, le sultan de Zanzibar fit don d’une couple de ces magnifiques oiseaux au Jardin zoologique d’acclimatation de Paris. La pintade vulturine ou pintade royale a la crête rouge, le bec bleu rayé longitudinalement de blanc et [427] de noir; le cou noir ponctué de gris avec une raie médiane blanche et un liséré bleu; la poitrine d’un beau noir velouté au centre, bleue sur les côtés; le dos gris pointillé de gris clair et de gris foncé; le reste du corps gris noir ou gris foncé semé de points et de marbrures gris clair, les taches rondes cerclées de noir et sur les côtés de la poitrine, de lilas. Elle habite la côte sud-est de l’Afrique, mais paraît assez bien supporter les hivers de nos climats. Plus élégante que la pintade commune, elle est plus douce et plus paisible, et son cri beaucoup moins fréquent et beaucoup moins désagréable. Elle se nourrit très volontiers de graines d’alpiste. Elle ne paraît point encore s’être reproduite en France, ni au Jardin d’acclimatation de Paris, ni chez M. Cornély, à Tours. |
La Faraona vulturina (Acryllium vulturinum) comparve per la prima volta viva in Europa nel 1865 nel giardino zoologico di Amburgo. Nel 1875 il sultano di Zanzibar fece dono di una coppia di questi magnifici uccelli al Giardino zoologico di acclimatazione di Parigi. La faraona vulturina, o faraona reale, ha la cresta rossa, il becco blu rigato longitudinalmente di bianco e nero; il collo nero punteggiato di grigio con una riga mediana bianca e un bordino blu; il petto di un bel nero vellutato al centro, blu sui lati; la schiena grigia punteggiata di grigio chiaro e di grigio scuro; il resto del corpo grigio nero o grigio scuro disseminato di punti e di chiazzature grigio chiaro, le macchie rotonde cerchiate di nero, e di lillà sui lati del petto. Abita la costa sudest dell'Africa, ma sembra sopportare abbastanza bene gli inverni dei nostri climi. Più elegante della faraona comune, è più dolce e più tranquilla, e il suo grido molto meno frequente e molto meno sgradevole. Si nutre molto volentieri di semi di scagliola (Phalaris canariensis). Sembra non si sia ancora affatto riprodotta in Francia, né al Giardino zoologico di Parigi, né a Tours presso il Signor Cornély. |