Traité
des oiseaux de basse-cour
d’agrément et de produit
1891
Alphonse Gobin (1828-1893)
Trattato
sugli animali da cortile
di gradimento e di prodotto
1891
di Alphonse Gobin (1828-1893)
Professore di zootecnia, di zoologia e di agricoltura
Trascrizione
e traduzione di Elio Corti
2015
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CAPITOLO XIV
[428] CHAPITRE XIV |
CAPITOLO XIV |
DE QUELQUES ÉCHASSIERS NOUVEAUX |
ALCUNI NUOVI TRAMPOLIERI |
Jusqu’à présent, cet ordre d’oiseaux n’a fourni aucun hôte à nos basses-cours, on pourrait même dire à nos volières privées. Nous allons voir pourtant que d’importantes conquêtes nous y pourrions faire au point de vue de l’agrément et de l’utilité. |
Finora questo ordine di uccelli non ha fornito alcun ospite ai nostri cortili, si potrebbe anche dire alle nostre voliere private. Andiamo tuttavia a vedere quali importanti conquiste vi potremmo fare dal punto di vista dell’attrattiva e dell’utilità. |
Dans la famille des Brévipennes d’abord, nous trouvons l’Autruche chameau ou Autruche d’Afrique (Struthio camelus), le plus grand des oiseaux connus, que l’on a commencé [429] à domestiquer et à faire reproduire en captivité en Algérie, et qui serait triplement précieuse par ses plumes, ses œufs et sa chair; la femelle pond de douze à quinze œufs du poids de 1 kilogr. 500 gr. chacun. Le Nandou ou autruche d’Amérique (Rhea Americana), plus petit que le précédent, a trois doigts au pied, le plumage moins fourni et moins précieux. La femelle pond de vingt-cinq à trente, et parfois jusqu’à soixante œufs, du poids d’environ 0 kilogr. 800 grammes chacun; sa chair vaut celle de l’Autruche d’Afrique. Il habite l’Amérique méridionale, du Brésil jusqu’à la Patagonie, et notamment la République Argentine et l’Uruguay. Le Dromée, Émou ou casoar de la Nouvelle-Hollande, est encore plus petit que le nandou; il habite l’Australie, au-delà des montagnes Bleues. Il se reproduit très bien en France; sa chair est comparable, pour le goût, à celle du bœuf; la femelle pond de douze à seize œufs, du poids de 0 kilogr. 600 grammes chacun; sa peau sert à confectionner de beaux tapis en fourrure, et ses plumes sont fort recherchées pour la parure des dames. |
Nella famiglia dei Brevipenni troviamo in primo luogo lo Struzzo cammello o Struzzo d’Africa (Struthio camelus), il più grande degli uccelli conosciuti, che si è cominciato ad addomesticare e a far riprodurre in cattività in Algeria, e che sarebbe 3 volte prezioso per le sue piume, le sue uova e la sua carne; la femmina depone da 12 a 15 uova del peso di 1,5 kg ciascuno. Il Nandù o struzzo d’America (Rhea Americana), più piccolo del precedente, ha 3 dita al piede, il piumaggio meno dotato e meno prezioso. La femmina depone da 25 a 30 e talvolta fino a 60 uova del peso di circa 800 g ciascuno; la sua carne ha il valore di quella dello struzzo d'Africa. Abita l'America meridionale, dal Brasile fino alla Patagonia, e particolarmente la Repubblica Argentina e l'Uruguay. Il Casuario australiano, Emù o Casuario della Nuova Olanda, è ancora più piccolo del Nandù; abita l'Australia, al di là delle Montagne Blu. Si riproduce molto bene in Francia; la sua carne per il gusto è paragonabile a quella del bue; la femmina depone da 12 a 16 uova del peso di 600 g ciascuno; la sua pelle serve a confezionare dei bei tappeti in pelliccia, e le sue piume sono molto ricercate per la toilette delle signore. |
Dans la famille des Pressirostres, mentionnons: l’Outarde barbue, grande outarde, oie outarde, ou autruche d’Europe (Otis tarda), commune en Espagne, en Italie, en Dalmatie, en Allemagne, en Crimée et dans la Russie méridionale; on la rencontre, mais rarement, en Angleterre et en France, où elle était autrefois commune. Son plumage est mélangé de gris cendré, de roux et de blanc. C’est le plus gros des oiseaux de l’Europe. L’outarde est polygame, vit en [430] troupes peu nombreuses, dans les plaines; elle vole lourdement, rarement, et à une faible hauteur; elle marche et court très bien; elle se nourrit d’herbes, de graines diverses, de vers et d’insectes. La femelle, au printemps, fait son nid dans un champ de blé ou de seigle; c’est un simple trou qu’elle creuse, et dans lequel elle dépose deux ou trois œufs de la grosseur de ceux de l’oie, d’un brun olivâtre avec des taches plus foncées, et qu’elle couve pendant vingt-huit à trente jours. Les jeunes outardes s’apprivoisent facilement et s’habituent sans peine à vivre dans la basse-cour, mais on n’y a encore pu obtenir qu’exceptionnellement leur reproduction. L’outarde peut atteindre le poids de 10 kilogrammes, et sa chair est très délicate. |
Nella famiglia dei Pressirostri menzioniamo: l'Otarda barbuta, grande otarda, oca otarda o struzzo dell'Europa (Otis tarda), comune in Spagna, Italia, Dalmazia, Germania, Crimea e Russia meridionale; la si incontra, ma raramente, in Inghilterra e in Francia, dove una volta era comune. Il suo piumaggio è una miscela di grigio cenere, di rosso e di bianco. È il più grosso degli uccelli d'Europa. L'otarda è poligama, vive in gruppi poco numerosi nelle pianure; vola pesantemente, raramente e a un’altezza scarsa; cammina e corre molto bene; si nutre di erbe, di semi diversi, di vermi e di insetti. La femmina, in primavera, fa il suo nido in un campo di grano o di segale; è un semplice buco, che scava e in cui deposita 2 o 3 uova della grossezza di quelle dell'oca, di un bruno olivastro con macchie più scure, e che cova per 28 o 30 giorni. Le giovani otarde si addomesticano facilmente e si abituano senza alcuna pena a vivere nel cortile, ma per ora vi si è potuto ottenere solo eccezionalmente la loro riproduzione. L'otarda può raggiungere il peso di 10 kg e la sua carne è molto delicata. |
La Canepetière ou outarde canepetière (Tetrax campestris ou Otis Tetrax) a à peu près la taille du faisan commun; indigène de l’Europe, on la rencontre surtout en Italie, en Sardaigne, en Grèce, et jusque dans l’Asie Mineure; peu commune en Angleterre et en Allemagne, elle est assez fréquente, en France, dans le Maine, le Poitou et le Berry. Le mâle a le cou noir avec un collier blanc, le plumage mêlé de blanc, de gris, de brun, de roux, avec le manteau tacheté et ondulé de noir, le ventre et la queue blancs et les pattes jaune paille. La canepetière est polygame et vit isolément ou par couples dans les champs d’avoine ou d’orge, de luzerne ou de sainfoin, ce que lui a valu le nom de poule des prés; c’est là que la femelle niche et pond, au printemps, de trois à cinq œufs d’un vert brillant. Elle s’apprivoise un peu moins facilement que la grande outarde, [431] mais doit devenir comme elle, tôt ou tard, l’hôte de nos basses-cours. |
L’Otarda minore (Tetrax campestris o Otis Tetrax) ha pressapoco la taglia del fagiano comune; indigena dell'Europa, la si incontra sopratutto in Italia, Sardegna, Grecia, e fino in Asia Minore; poco comune in Inghilterra e in Germania, in Francia è abbastanza frequente nel Maine, nel Poitou e nel Berry. Il maschio ha il collo nero con un collare bianco, il piumaggio mescolato di bianco, grigio, bruno, rosso, col mantello macchiettato e ondulato di nero, il ventre e la coda bianchi e le zampe giallo paglia. L’otarda minore è poligama e vive in isolamento o in coppie nei campi di avena o di orzo, di erba medica o di lupinella, il che le ha valso il nome di gallina dei prati; è lì che in primavera la femmina nidifica e depone da 3 a 5 uova di un verde brillante. Si addomestica un po’ meno facilmente della grande otarda, ma presto o tardi deve diventare come lei l'ospite dei nostri cortili. |
Le Vanneau commun ou vanneau huppé (Vanellus Cristatus) se fait remarquer par les beaux reflets vert cuivré de son plumage presque complètement noir et par l’aigrette élégante, composée de plumes longues et effilées d’un noir brillant, qui orne sa tête et retombe sur son cou en se relevant à son extrémité. C’est un oiseau voyageur qui, des contrées septentrionales de l’Europe, arrive en France au printemps et nous quitte en automne. Il vit par bandes près des marais et des rivières, se nourrit de vers de terre, d’araignées, de chenilles et de petits limaçons. Son vol est puissant et soutenu. Les femelles pondent en avril, sur une motte de terre, de quatre à six œufs d’un vert sombre tacheté de noir. Les petits s’apprivoisent aisément et s’habituent à vivre en captivité; ils se reproduisent dans nos divers jardins zoologiques. Sa chair est assez estimée, surtout à l’automne; ses œufs sont très délicats. |
La Pavoncella comune o pavoncella ciuffata (Vanellus Cristatus) si fa notare per i bei riflessi verde ramato del suo piumaggio quasi completamente nero e per il ciuffo elegante, composto da piume lunghe e sottili di un nero brillante, che orna la sua testa e ricade sul suo collo risollevandosi alla sua estremità. È un uccello viaggiatore che dalle contrade settentrionali dell'Europa arriva in Francia in primavera e ci lascia in autunno. Vive in gruppi vicino alle paludi e ai fiumi, si nutre di lombrichi, ragni, bruchi e piccole lumache. Il suo volo è potente e sostenuto. Le femmine depongono in aprile, su una zolla di terra, da 4 a 6 uova di un verde scuro macchiato di nero. I piccoli si addomesticano facilmente e si abituano a vivere in cattività; si riproducono nei nostri diversi giardini zoologici. La sua carne è abbastanza stimata, sopratutto in autunno; le sue uova sono molto delicate. |
L’Huîtrier vulgaire ou huîtrier pie (Haematopus Ostralegus), appelé encore pie marine, est un fort bel oiseau propre au nord de l’Europe; il est très nombreux en Islande, en Danemark, en Hollande et en Angleterre, plus rare en France. Il habite les rivages, où il se nourrit d’huîtres et autres bivalves, d’insectes et de larves aquatiques. Il a le dos, le devant du cou, la gorge, les ailes et la queue noirs; le bas du dos, le croupion, le dessous de l’œil, la poitrine et le ventre blancs. Il vit en troupes qui se séparent à l’époque des amours; la femelle niche sur la grève nue, dans [432] le creux d’un rocher ou dans une touffe d’herbe; elle pond de deux à quatre œufs olivâtres et tachetés de noir. Cet oiseau s’apprivoise facilement quand il est jeune et se reproduit assez bien en captivité, mais sa chair est mauvaise. C’est un oiseau de volière. |
L’Ostrichiere volgare o ostrichiere gazza (Haematopus Ostralegus), detto anche beccaccia o gazza di mare, è un uccello molto bello proprio del nord dell'Europa; è molto numeroso in Islanda, Danimarca, Olanda e Inghilterra, più raro in Francia. Abita le rive, dove si nutre di ostriche e altri bivalve, di insetti e larve acquatiche. Ha la schiena, il davanti a del collo, la gola, le ali e la coda neri; il basso della schiena, il codrione, il disotto dell’occhio, il petto e il ventre bianchi. Vive in gruppi che si separano all'epoca degli amori; la femmina nidifica sul greto nudo, nel buco di una roccia o in un ciuffo d’erba; depone da 2 a 4 uova olivastre e macchiate di nero. Questo uccello si addomestica facilmente quando è giovane e si riproduce abbastanza bene in cattività, ma la sua carne è cattiva. È un uccello di voliera. |
Le Courlis vulgaire (Numenius Arcuatus), de l’Europe septentrionale, nous arrive en France en avril, pour nous quitter en août; on le rencontre principalement sur les bords de la Loire et de l’Allier. Il porte un bec long, recourbé en haut; son plumage est un mélange de brun, de roux, de noir, de blanc et de gris; ses tarses sont d’un gris plombé. Il vit par bandes, vole bien et court très vite. La femelle pond, dans un trou qu’elle creuse au milieu du sable, quatre ou cinq œufs verdâtres, avec des taches rondes et brunâtres vers le gros bout. Les courlis s’apprivoisent aisément, s’accoutument au régime granivore et se reproduisent en volière. Leur chair est médiocre, mais leurs œufs sont très délicats. |
Il Chiurlo volgare (Numenius Arcuatus), dell'Europa settentrionale, ci giunge in Francia in aprile, per lasciarci in agosto; lo si incontra principalmente sui bordi della Loira e dell’Allier. Ha un becco lungo, ricurvo verso l’alto; il suo piumaggio è una mescolanza di bruno, rosso, nero, bianco e grigio; i suoi tarsi sono di un grigio piombo. Vive in gruppi, vola bene e corre molto velocemente. La femmina depone, in un buco che scava nella sabbia, 4 o 5 uova verdastre, con macchie rotonde e brunastre verso l’estremità maggiore. I chiurli si addomesticano facilmente, si abituano al regime granivoro e si riproducono in voliera. La loro carne è mediocre, ma le loro uova sono molto delicate. |
L’Ibis sacré (Ibis religiosa) est un oiseau migrateur qui habite la haute Nubie et l’Éthiopie, et que l’on ne trouve plus qu’exceptionnellement en Égypte, où il était autrefois fort commun. Il a la grosseur d’une poule, le plumage blanc, avec du noir sur le bout des ailes et du croupion, les pattes et le bec de la même couleur; la tête et le cou nus et noirs. L’Ibis rouge ou Eudocime écarlate (Ibis rubra ou Eudocimus ruber), répandu dans toutes les contrées chaudes de l’Amérique méridionale, a le plumage d’un beau rouge écarlate, avec du noir sur les ailes. Ces deux oiseaux s’apprivoisent facilement et vivent bien en captivité; [433] leur chair est mauvaise. Ce sont des oiseaux de volière ou de parc. Il en est de même de la Spatule blanche (Platalea Leucorodia), oiseau du nord de l’Europe, que l’on rencontre sur les côtes marécageuses de la Hollande, de la Bretagne et de la Picardie, pendant l’été; qui est entièrement blanc, sauf une tache d’un jaune pale à la gorge et sur les lorums, et porte un bec droit, plat, large, et mou; qui niche sur les arbres voisins du littoral, et pond deux ou trois œufs blancs marqués de roux. |
L'Ibis sacro (Ibis religiosa) è un uccello migratore che abita l'alta Nubia e l'Etiopia e che si rinviene solo eccezionalmente in Egitto, dove una volta era molto comune. Ha la grossezza di una gallina, il piumaggio bianco, con del nero all'estremità delle ali e del codrione, zampe e becco dello stesso colore; la testa e il collo nudi e neri. L'Ibis rosso o Eudocimo scarlatto (Ibis rubra o Eudocimus ruber), diffuso in tutte le contrade calde dell'America meridionale, ha il piumaggio di un bel rosso scarlatto con del nero sulle ali. Questi due uccelli si addomesticano facilmente e vivono bene in cattività; la loro carne è cattiva. Sono uccelli da voliera o da parco. È lo stesso per la Spatola bianca (Platalea Leucorodia), uccello del nord dell'Europa, che durante l'estate si incontra sulle coste paludose di Olanda, Bretagna e Piccardia; che è interamente bianca, salvo una macchia di un giallo pallido alla gola e sulla nuca, e ha un becco diritto, piatto, largo e molle; che nidifica sugli alberi vicini al litorale e depone 2 o 3 uova bianche marchiate di rosso. |
La Cigogne blanche (Ciconia alba) (fig. 93) vit l’hiver en Afrique et surtout en Égypte; au printemps, elle revient en Europe, et on la trouve communément en Hollande, en Allemagne, en Pologne, en Russie et en France (Alsace); elle est plus rare en Italie et surtout en Angleterre. Elle a tout le plumage d’un blanc sale, le bec et les pattes rouges; se nourrit de limaçons, de vers, de grenouilles et de reptiles; niche sur les lieux élevés; pond deux à quatre œufs d’un blanc jaunâtre, un peu moins gros, mais plus allongés que ceux de l’oie et qu’elle couve alternativement avec le mâle; elle est facile à apprivoiser, surtout lorsqu’elle est jeune, mais se reproduit difficilement en captivité. |
La Cicogna bianca (Ciconia alba) (fig. 93) vive l'inverno in Africa e sopratutto in Egitto; in primavera ritorna in Europa e la si trova comunemente in Olanda, Germania, Polonia, Russia e Francia (Alsazia); è più rara in Italia e sopratutto in Inghilterra. Ha tutto il piumaggio di un bianco sporco, il becco e le zampe rossi; si nutre di lumache, di vermi, di rane e di rettili; nidifica nei luoghi elevati; depone da 2 a 4 uova di un bianco giallastro, un po’ meno grosse ma più lunghe di quelle dell'oca e che cova a turno col maschio; è facile da addomesticare, sopratutto quando è giovane, ma si riproduce difficilmente in cattività. |
La Cigogne noire se trouve surtout en Suisse, en Pologne, en Prusse et dans d’autres parties de l’Allemagne, plus rarement en Hollande et dans la Lorraine française; elle fuit la cigogne blanche et vit solitaire dans les marais écartés et sur les bords des lacs. Elle s’apprivoise aisément aussi. On lui donne encore le nom de Sphénorhynque d’Abdimi (Sphenorhynchus Abdimii). La Cigogne à tête noire (Ciconia leucocephala), [434] habitante du sud de l’Afrique, comme la précédente, a les mêmes mœurs. La Cigogne sellée (Mycteria Senegalensis) ou jabiru du Sénégal, propre à l’Afrique, doit son nom à la cire qui entoure la base de son bec, vit de poissons, de reptiles et d’insectes, et a les mêmes mœurs que les précédentes. Le Marabout à sac (Ciconia crumenifera), également indigène d’Afrique, est remarquable par les plumes plus ou moins longues, soyeuses, à barbes fines et frisées et d’un blanc de neige, qu’il porte de chaque côté du croupion et qui sont très recherchées pour la toilette des dames; il s’apprivoise très vite, est très vorace, et réussit bien dans les volières, bien qu’il ne s’y reproduise pas. |
La Cicogna nera si trova sopratutto in Svizzera, Polonia, Prussia e in altre parti della Germania, più raramente in Olanda e nella Lorena francese; rifugge la cicogna bianca e vive solitaria nelle paludi aperte e sui bordi dei laghi. Si addomestica pure facilmente. Le si dà anche il nome di Sfenorinco di Abdimi (Sphenorhynchus Abdimii). La Cicogna dalla testa nera (Ciconia leucocephala), abitante dell'Africa del sud, ha gli stessi comportamenti della precedente. La Cicogna sellata (Mycteria Senegalensis) o jabiru del Senegal, propria dell'Africa, deve il suo nome alla cera che cinge la base del suo becco, vive di pesci, rettili e insetti, e ha gli stessi comportamenti delle precedenti. Il Marabù con la borsa (Ciconia crumenifera), ugualmente indigeno dell'Africa, è notevole per le piume più o meno lunghe, setose, con barbe fini e ricciute e di un bianco neve, che porta su ogni lato del codrione e che sono molto ricercate per la toilette delle signore; si addomestica molto rapidamente, è molto vorace, e si trova bene nelle voliere, sebbene non vi si riproduca. |
Le Héron commun ou héron cendré, héron pêcheur (Ardea major, Ardea cinerea), est répandu dans presque toutes les parties du globe, mais surtout en Afrique et particulièrement en Égypte, en Perse, au Malabar, au Japon, au Chili, en Sibérie, et jusque dans les régions arctiques, en Europe, en Angleterre, en France, en Hollande, etc. Migrateur dans le Nord, il est sédentaire ou tout au plus erratique dans les contrées méridionales. Son plumage est gris cendré avec une aigrette noire, des taches de même couleur au devant du cou et au bord de l’aile. Le Héron pourpré (Ardea purpurea), du midi de l’Europe et de l’Asie, est remarquable par la huppe qu’il porte sur le derrière de la tête et qui est formée de plumes effilées à reflets verdâtres, dont deux atteignent jusqu’à 14 centimètres de longueur. Il est moins sociable que le précédent. Ce sont des oiseaux de parc plutôt que de [435] volière, parce qu’ils vivent difficilement avec les autres oiseaux. |
L'Airone comune o airone cenerino, airone pescatore (Ardea major, Ardea cinerea), è diffuso in quasi tutte le parti del globo, ma sopratutto in Africa e particolarmente in Egitto, Persia, Malabar, Giappone, Cile, Siberia, e persino nelle regioni artiche, in Europa, Inghilterra, Francia, Olanda, ecc. Migratore nel Nord, è sedentario o tutt’al più erratico nelle contrade meridionali. Il suo piumaggio è grigio cenere con un ciuffo nero, delle macchie dello stesso colore sul davanti del collo e sul bordo dell'ala. L'Airone purpureo (Ardea purpurea), del sud dell'Europa e dell'Asia, è notevole per il ciuffo che ha sul retro della testa e che è formato da piume sottili con riflessi verdastri, di cui 2 arrivano fino a 14 cm di lunghezza. È meno socievole del precedente. Sono degli uccelli da parco piuttosto che da voliera, perché vivono difficilmente con gli altri uccelli. |
Le Bihoreau d’Europe ou pouacre (Ardea nictycorax ou nictycorax Europaeus) se rencontre surtout sur les bords de la mer Caspienne, mais aussi en Asie et dans l’Amérique du Nord; on le trouve en hiver en Égypte, en été dans le midi de la France et jusqu’aux environs de Paris, où il niche parfois. Moitié plus petit que le héron cendré, il porte le même plumage, moins la tête, le dos et les épaules, qui sont noirs à reflets verts, l’aigrette blanche et l’œil pourpre. Le Bihoreau du Brésil (Ardea Gardeni ou Nictycorax Gardeni), du Brésil et de la Guyane, n’en diffère que par les nuances de son plumage. Ces oiseaux s’apprivoisent facilement en liberté ou en volière, et s’y reproduisent souvent. |
La Nitticora d’Europa o sporca/brutta (Ardea Nictycorax o Nictycorax Europaeus) si incontra sopratutto sui bordi del mar Caspio, ma anche in Asia e nel Nord America; la si trova in inverno in Egitto, in estate nel sud della Francia e fino ai dintorni Parigi dove talvolta nidifica. Metà più piccola rispetto all'airone cenerino, porta lo stesso piumaggio, meno testa, schiena e spalle che sono nere con riflessi verdi, il ciuffo bianco e l’occhio color porpora. La Nitticora del Brasile (Ardea Gardeni o Nictycorax Gardeni) del Brasile e della Guyana, ne differisce solo per le sfumature del suo piumaggio. Questi uccelli si addomesticano facilmente in libertà o in voliera, e spesso vi si riproducono. |
La Grue de Numidie, Anthropoïde demoiselle ou Demoiselle de Numidie (Grus Virgo ou Anthropoïdes Virgo), a le plumage gris cendré, avec les joues, le devant du cou et le jabot noirs. Originaire du nord de l’Afrique, on la rencontre dans le sud de la Russie, dans le centre de l’Afrique et dans les Indes méridionales. Elle s’est reproduite en captivité à Versailles. La Grue couronnée, grue-paon, grue des Baléares, Baléarique-pavonine (Grus Pavonia ou Balearica Pavonina), appelée aussi oiseau royal, porte un bouquet de plumes raides et en forme de soies, d’un jaune d’or, et terminées par un pinceau noir qu’elle peut étaler à volonté. Elle habite les contrées les plus chaudes de l’Afrique, est très familière, et s’apprivoise facilement. En Angleterre et en France, elle forme l’ornement des grandes volières. |
La Gru di Numidia, Antropoide signorina o Signorina di Numidia (Grus Virgo o Anthropoides Virgo), ha il piumaggio grigio cenere, con guance, davanti del collo e gozzo neri. Originaria del nord dell'Africa, la si incontra nel sud della Russia, nel centro dell'Africa e nelle Indie meridionali. Si è riprodotta in cattività a Versailles. La Gru coronata, gru pavone, gru delle Baleari, pavoncella delle Baleari (Grus Pavonia o Balearica Pavonina), chiamata anche uccello regio, porta un mazzo di piume dritte e di aspetto setoso, di un giallo oro, e che finiscono con un pennello nero che può distendere a volontà. Abita le contrade più calde dell'Africa, è molto familiare e si addomestica facilmente. In Inghilterra e in Francia costituisce l'ornamento delle grandi voliere. |
[436] La Foulque ordinaire ou foulque noire, morelle ou macroule (Fulica atra), se trouve dans toute l’Europe, dans l’Asie centrale et l’intérieur de l’Afrique; en France, en Hollande et en Angleterre, surtout en Sardaigne. Elle a le plumage noir à reflets ardoisés et bleuâtres; les tarses cerclés de rouge sur cendré. Elle habite les marais, les bois et les étangs, et vit constamment sur l’eau. La femelle pond au moins de douze à dix-huit œufs piriformes, aussi gros que ceux de la poule, d’un blanc sale teinté de brun. C’est un précieux ornement pour une pièce d’eau, où il est facile de la retenir. |
La Folaga ordinaria o folaga nera, morella o folaga (Fulica atra), si trova in tutta l'Europa, Asia centrale e interno dell'Africa; in Francia, in Olanda e in Inghilterra, soprattutto in Sardegna. Ha il piumaggio nero dai riflessi ardesia e azzurrognoli; i tarsi cerchiati di rosso cinereo. Abita le paludi, i boschi e gli stagni, e vive costantemente sull'acqua. La femmina depone almeno da 12 a 18 uova piriformi, grosse come quelle della gallina, di un bianco sporco tinteggiato di bruno. È un prezioso ornamento per uno specchio d’acqua, dove è facile tenerla. |