LE
POULAILLER
IL POLLAIO
di Charles-Émile Jacque
1858
PARTE
TERZA
Capitolo 3
[271]
TROISIÈME PARTIE |
PARTE
TERZA |
CHAPITRE
III |
CAPITOLO
III |
Maladies.
– Parasites. |
Malattie
– Parassiti |
Des
maladies. |
Le
malattie |
J’ai
dit que ce chapitre serait aussi court que possible, et ce n’est pas
sans de bonnes raisons. |
Ho detto che
questo capitolo sarebbe il più breve possibile, e non è senza buoni
motivi. |
La
plupart des maladies viennent le plus souvent de la mauvaise
constitution des sujets, laquelle est due d’abord à des accidents
dont la cause échappe, puis à la mauvaise santé des parents, à
l’insuffisance de soins et de nourriture pendant la croissance, à
une longue suite de mauvais traitements, etc., etc. |
La maggior
parte delle malattie derivano più spesso dalla cattiva costituzione
dei soggetti, che dipende in primo luogo da eventi il cui motivo
sfugge, poi alla cattiva salute dei genitori, all’insufficienza di
attenzioni e di nutrizione durante la crescita, a una lunga sequenza
di cattivi trattamenti, ecc., ecc. |
Mais
quelle que soit la cause déterminante de la maladie chez une poule,
il n’en est pas moins vrai que, si l’on veut essayer de la rétablir,
il faudra tout autant de science, de soins assidus, de dépenses,
qu’en demanderait un cheval malade qu’on voudrait guérir. |
Ma, qualunque
sia la causa determinante della malattia in una gallina, è
altrettanto vero che, se si vuole tentare di rimetterla in salute,
occorrerà tanto di scienza, di cure assidue, di spese, quanto
richiederebbe un cavallo ammalato che si volesse guarire. |
Comme
la chose est impossible, le plus court et le plus simple de tous les
remèdes est de lui couper le cou; on aura tout avantage à ne pas
garder un animal improductif, capable seulement de propager dans le
poulailler le mal dont il est infecté. |
Siccome la
cosa è impossibile, il più spiccio e il più semplice di tutti i
rimedi è di tagliarle il collo; ci sarà un grande vantaggio a non
conservare un animale improduttivo, capace soltanto di propagare nel
pollaio il male da cui è infetto. |
[272]
Quand les animaux robustes deviennent malades, c’est presque
toujours par suite de la saleté de l’eau ou des poulaillers, de
l’infection des espaces restreints où ils sont confinés, et de la
privation de substances qu’ils sauraient bien trouver en liberté. |
Quando gli
animali robusti si ammalano, è quasi sempre a causa della sporcizia
dell’acqua o dei pollai, dell’infezione degli spazi ristretti nei
quali sono confinati, e della mancanza di sostanze che saprebbero
trovare essendo liberi. |
C’est
donc par les soins hygiéniques de toutes sortes, indiqués dans le
cours de cet ouvrage, qu’il faut prévenir les affections qui, la
plupart du temps, deviennent contagieuses et causent dans les grandes
fermes des ravages vraiment dommageables, et chez les amateurs des
pertes souvent irréparables. |
È dunque con
le attenzioni igieniche di ogni tipo, segnalate nel corso di questo
trattato, che bisogna prevenire le affezioni che, la maggior parte
delle volte, diventano contagiose e causano nelle grandi fattorie
delle devastazioni veramente dannose, e presso gli appassionati delle
perdite spesso irreparabili. |
Quelques
indications que nous croyons utiles peuvent servir en certains cas à
la guérison d’animaux précieux. |
Alcune
indicazioni, che crediamo utili, possono in certi casi servire alla
guarigione di animali preziosi. |
Les
maladies les plus fréquentes sont le catarrhe nasal (écoulement par
le nez), le chancre (aphthes) à la langue, dans le gosier, et enfin
l’ophthalmie. |
Le malattie
più frequenti sono il catarro nasale (scolamento dal naso),
l’ulcera (afte) della lingua, nella gola, e infine l’oftalmite. |
Ces
affection sont presque toujours l’indice d’une constitution
primitivement mauvaise ou viciée; elles peuvent être aussi déterminées
par des courants d’air, par des logements ou terrains infectés, par
une nourriture ou de l’eau malsaines; et dans les espèces délicates,
comme le crèvecoeur, le hambourg, le dorking, etc., par un simple
changement de localité et d’habitudes. |
Queste
affezioni sono quasi sempre l’indizio di una costituzione
primitivamente cattiva o viziata; possono essere inoltre determinate
da correnti d’aria, da alloggiamenti o terreni infetti, da un
nutrimento o da acqua malsani; e nelle razze delicate, come la Crèvecoeur,
l’Amburgo, la Dorking, ecc., da un semplice cambiamento di località
e di abitudini. |
Dans
le premier cas, elle sont presque toujours incurables, et, dans les
autres, la première condition de traitement est l’isolement par un,
deux ou trois sujets, dans de petits compartiments planchéiés, tenus
très-propres et sablés. |
Nel primo
caso sono quasi sempre incurabili e negli altri la prima condizione di
trattamento è l’isolamento di uno, due o tre soggetti, in piccoli
scompartimenti pavimentati, mantenuti molto puliti e cosparsi con
sabbia. |
Les
narines, les yeux, l’intérieur du bec, sont lavés tous les matins
avec de l’eau légèrement acidulée. |
Le narici,
gli occhi, la parte interna del becco, sono lavati ogni mattina con
acqua leggermente acidulata. |
Si
le chancre produit des mucosités épaisses, ou des matières
couenneuses, elles sont enlevées au moyen d’une spatule coupante en
bois; la place est lavée, et, si l’on peut, cautérisée au nitrate
d’argent. |
Se l’ulcera
produce delle spesse mucosità, o dei materiali membranosi, essi
vengono tolti mediante una spatola tagliente di legno; la zona viene
lavata e, se si può, cauterizzata col nitrato d’argento. |
Une
nourriture rafraîchissante, comme le millet, la pâtée de farine
d’orge, des herbages et de l’eau très-propre, est le complément
du traitement. |
Una
nutrizione rinfrescante, come il miglio, il pastone di farina
d’orzo, delle verdure e dell’acqua molto pulita, è il complemento
del trattamento. |
Au
fur et à mesure que les animaux se guérissent, on les lâche, pour
les refaire, dans des endroits enherbés le plus vastes possibles. |
Man mano che
gli animali guariscono, li si lascia andare, per ricostituirli, in
luoghi erbosi più vasti possibile. |
[273]
Une coutume barbare, aussi ridicule qu’abominable, consiste à
arracher, dans la maladie qu’on nomme pépie et qui n’est autre
chose que le chancre ou aphthe, la partie cornée de la langue, partie
aussi naturelle de cet organe que l’ongle l’est du doigt. J’ai
vu des gens prendre une poule malade, lui visiter l’intérieur du
bec, puis, s’apercevant qu’elle était affectée du chancre ou
aphthe, s’armer promptement d’une épingle et arracher à la
malheureuse bête le bout de la langue. |
Un costume
barbaro, tanto ridicolo quanto orrendo, consiste nello strappare,
nella malattia che si chiama pipita, che altro non è che l’ulcera o
afta, la parte cornea della lingua, parte naturale di tale organo
tanto come l’unghia lo è del dito. Ho visto della gente prendere
una gallina ammalata, guardarle l’interno del becco, poi,
accorgendosi che era affetta dall’ulcera o afta, armarsi subito di
una pinza e strappare alla sfortunata bestia l’estremità della
lingua. |
Par
précaution, on visitait les volailles de la cour. Toutes ayant le
bout de la langue cornée, il était décidé que toutes avaient ou
allaient avoir la pépie, et alors tout le monde de se mettre à la besogne et d’estropier
la basse-cour entière. |
Per
precauzione si visitavano i polli del cortile. Avendo tutti
l’estremità della lingua cornea, veniva deciso che tutti avevano o
stavano per avere la pipita,
e allora di mettersi tutti al lavoro e di menomare l’intero cortile. |
Cette
blessure est toujours longue à guérir, et souvent incurable. |
Questa ferita
è sempre lunga a guarire e sovente incurabile. |
Une
des affections les plus dangereuses, parce qu’à la longue, et sans
qu’on s’en aperçoive d’abord, elle finit par envahir toutes les
volailles d’un établissement, petit ou grand, est une maladie que
je nommerai le blanc. C’est
une espèce de gale, causée évidemment par des acares ou des végétations
invisibles, qui apparaît d’abord aux pattes, à la crête, aux
barbillons, aux joues, aux oreillons, sous la forme de petites plaques
farineuses. Ces plaques s’étendent et s’épaississent
graduellement jusqu’à boucher tout le conduit auditif, à former
des croûtes aux caroncules, à faire des bourrelets aux pattes, à en
soulever et faire tomber les écailles, et enfin jusqu’à envahir
entièrement l’animal. |
Una delle
affezioni più pericolose, perché alla lunga, e senza accorgersene
subito, finisce per colpire tutto il pollame di un allevamento,
piccolo o grande, è una malattia che io chiamerei il bianco.
È una specie di scabbia, evidentemente causata da acari o da agenti
invisibili, che compare improvvisamente alle zampe, alla cresta, ai
bargigli, alle guance, agli orecchioni, sotto forma di piccole chiazze
farinose. Queste chiazze si estendono e diventano gradatamente più
spesse fino a otturare tutto il condotto uditivo, a formare delle
croste sulle caruncole, a fare dei cuscinetti sulle zampe, a
sollevarne e farne cadere le squame, e infine sino a invadere
completamente l’animale. |
Aussitôt
qu’on s’aperçoit de l’apparition du blanc,
il faut y apporter remède au moyen d’un spécifique certain, qui
n’est autre chose que de la pommade souffrée, dont la recette suit: |
Appena ci si
accorge della comparsa del bianco,
bisogna porvi rimedio per mezzo di un trattamento specifico sicuro,
che altro non è che una pomata sulfurea, della quale ecco la ricetta: |
Soufre en poudre ou fleur de soufre, |
Zolfo in polvere o fiori di
zolfo, |
Ces
deux substances, longtemps pétries ensemble, doivent former une
pommade très-épaisse, qui sera appliquée abondamment. Si le blanc
est déjà ancien et très-farineux, il faut prendre un instrument
tranchant, gratter presque jusqu’au vif, même dans les endroits les
[274] plus difficiles, appliquer la pommade en quantité et
recommencer tous les trois jours, jusqu’à entière guérison. L’application
de la pommade aura lieu par tout le corps, si tout le corps est envahi,
en ayant soin de soulever les plumes par couches, afin de ne pas trop
graisser l’animal. |
Queste due
sostanze, impastate a lungo insieme, devono produrre a una pomata
molto densa che verrà applicata in abbondanza. Se il bianco è già
vecchio e molto farinoso, bisogna prendere uno strumento tagliente,
grattare fino al vivo, anche nei punti più difficili, applicare la
pomata in abbondanza e ripetere ogni tre giorni fino alla completa
guarigione. Se tutto il corpo è colpito, l’applicazione della
pomata avverrà su tutto il corpo, avendo cura di sollevare le piume a
falde, al fine di non ungere troppo l’animale. |
La
goutte est une maladie qui appelle le couteau, comme la consomption,
les engelures, les convulsions, les fractures, etc. |
La gotta è
una malattia che richiede il coltello, come la consunzione, i geloni,
le convulsioni, le fratture, ecc. |
Somme
toute, et règle générale, toute volaille affectée d’une maladie
quelconque, et dont on désire le rétablissement, doit être soumise
à la séquestration avec la nourriture indiquée. Ce moyen m’a
presque toujours réussi sans autre traitement. |
Tutto
sommato, come regola generale, ogni pollo affetto da una malattia
qualunque, e del quale si desidera la guarigione, deve essere
sottoposto all’isolamento con il nutrimento adatto. Questo sistema
mi è quasi sempre riuscito senza altro trattamento. |
Parasites
et picage. |
Parassiti
e il beccarsi le piume a vicenda |
Une
des plus terribles causes de destruction est l’envahissement des
poulaillers par les mites. Lorsque cet affreux insecte vient à paraître,
il pullule avec une si grande rapidité, que sa présence est bientôt
signalée par les désastres qu’il cause. |
Una delle più
terribili cause di distruzione è l’invasione dei pollai da parte
degli acari rossi (Dermanyssus gallinae). Quando fa la sua
comparsa, questo terribile insetto prolifera con una tale rapidità
che la sua presenza viene subito segnalata dai disastri che provoca. |
En
effet, ces dégoûtants parasites viennent dans l’ombre, après le
coucher des volailles, s’emparer de leur proie, et rentrent avant le
jour dans les retraites nombreuses et cachées qu’offrent toujours
les poulaillers mal construits;
malheur aux poules qui couchent par terre ou restent dans les nids,
sollicitées par l’envie de couver. Des bandes innombrables de ces
vampires viennent les trouver, et chaque matin des volailles bien
portantes la veille sont étendues mortes ou mourantes aux places
qu’elles ont occupées pendant la nuit. |
Effettivamente
questi disgustosi parassiti, dopo l’andata a dormire del pollame,
compaiono nell’ombra per ghermire la loro preda, e prima del giorno
rientrano nei numerosi e nascosti rifugi che sempre offrono i pollai costruiti male; sventura per le galline che dormono per terra o
rimangono nei nidi, spinte dal desiderio di covare. Innumerevoli bande
di questi vampiri vengono a far loro visita, e ogni mattina dei polli
che alla vigilia stavano bene, giacciono stesi morti o moribondi nei
luoghi che hanno occupato durante la notte. |
Le
feu, le soufre en poudre brûlé ou non brûlé, les poudres pour détruire
les insectes, la chaux, rien, rien ne peut débarrasser les
poulaillers, les paniers à couveuses, les boîtes à élevage de cet
insupportable insecte, si ce n’est le soin continuel de changer les
pailles, de nettoyer à fond, et de boucher toute espèce d’interstice
pouvant leur servir de retraite. |
Il fuoco, lo
zolfo in polvere bruciato o non bruciato, le polveri per distruggere
gli insetti, la calce, niente, niente può liberare i pollai, i
cestini delle chiocce, le cassette per allevamento, da questo
insopportabile insetto, salvo la cura continua di cambiare la paglia,
di pulire a fondo e di otturare ogni sorta di interstizio in grado di
servire loro da rifugio. |
Trois
autres espèces de parasites s’attachent à la volaille et vivent
[275] toujours sur son corps. Il y a peu de poules qui en soient
exemptes, et les animaux mal portants et rassemblés en grand nombre
en sont infestés. La liberté, la propreté, la séparation, peuvent
les débarrasser de cette vermine, surtout si l’on a la précaution
de leur enduire tout le corps d’une légère couche de pommade soufrée,
en ayant soin de soulever les plumes par couches, pour ne pas en
inonder le plumage. |
Tre altre
specie di parassiti si attaccano al pollame e vivono sempre sul suo
corpo. Ci sono poche galline che ne siano esenti, e gli animali in
condizioni precarie e riuniti in gran numero ne sono infestati. La
libertà, la pulizia, la separazione, possono liberarli da questi
parassiti, soprattutto se si ha la precauzione di rivestire tutto il
loro corpo con un leggero strato di pomata sulfurea, avendo cura di
sollevare le piume a falde per non inondarne il piumaggio. |
Les
volailles enfermées dans des parcs étroits, ennuyées d’une longue
captivité, privées de substances calcaires, d’herbages, ou, comme
nous l’avons déjà dit à la page 81, habituées à manger de la
viande, et par la suite privées de cette nourriture, finissent
souvent par s’arracher les plumes une à une, les avaler, attaquer
la chair et se dévorer les unes les autres jusqu’à ce que mort
s’ensuive; cette étrange maladie se nomme
le picage. |
Il pollame
rinchiuso in recinti angusti, infastidito da una lunga prigionia,
privato di sostanze calcaree, di erbe o, come abbiamo già detto a
pagina 81, abituato a mangiare carne, e successivamente privato di
questo nutrimento, finisce spesso per strapparsi le piume una a una,
inghiottirle, aggredire la carne e divorarsi l’un l’altro fino a
quando ne consegue la morte; questa strana malattia in francese è
detta le picage: il beccarsi le piume a vicenda. |
Deux
seuls moyens peuvent y apporter remède: |
Due soli
mezzi possono porvi rimedio: |
Rage
de couver. |
Frenesia
del covare |
On
peut presque ranger au nombre des maladies la rage de couver qui s’empare
de certaines poules, surtout dans les espèces exotiques, rage à
laquelle aucun dérangement ne saurait les arracher; le remède est
d’une grande simplicité. Il faut avoir un petit parc exprès, avec
un bout de hangard pour les pluies. On y jette les poules qu’on ne
veut pas laisser couver. Aucune nourriture ne leur est donnée pendant
quarante-huit heures; au bout de ce temps, on peut être sûr qu’elles
ont à peu près abandonné leur projet de couver. Il est bon de leur
donner alors une petite pincée de graine chaque matin, pour qu’elles
reprennent petit à petit leur somme ordinaire de manger. Au bout de
quatre à cinq jours, elles sont remises à leur cour ou à leur parc,
et, huit ou dix jours après, elles reprennent leur ponte. De l’eau
fraîche doit être donnée en abondance aux poules qu’on met à découver. |
Tra le
malattie si può quasi annoverare la frenesia del covare che si
impadronisce di certe galline, soprattutto nelle razze esotiche,
frenesia dalla quale nessun intralcio riuscirebbe a rimuoverle; il
rimedio è di una grande semplicità. Bisogna avere un piccolo recinto
apposito, con un pezzo di tettoia per la pioggia. Vi si mettono le
galline che non si vuol lasciar covare. Nessun nutrimento è dato loro
per 48 ore; al termine di tale periodo si può essere certi che esse
hanno pressoché abbandonato il loro proposito di covare. A questo
punto è bene dare loro un pizzichino di grano ogni mattina affinché
riprendano poco a poco la loro quantità abituale di cibo. Al termine
di quattro o cinque giorni vengono riposte nel loro cortile o recinto
e, dopo otto o dieci giorni, ricominciano a deporre. Dell’acqua
fresca deve essere data in abbondanza alle galline che si inducono a
smettere di covare. |