LE
POULAILLER
IL POLLAIO
di Charles-Émile Jacque
1858
PARTE
QUARTA
Capitolo 7
[315]
QUATRIÈME PARTIE |
PARTE
QUARTA |
CHAPITRE
VII |
CAPITOLO
VII |
Incubation
artificielle. |
Incubazione
artificiale |
Tant
de personnes s’intéressent à la question de l’incubation
artificielle et s’imaginent qu’elle peut être féconde en résultats
heureux, que ce serait une lacune impardonnable de ne pas les mettre
à même de juger elles-mêmes en leur donnant l’exposé des travaux
exécutés jusqu’à ce jour dans l’espérance d’un succès définitif.
Voici comment s’exprime, à ce égard, M. F. Malézieux dans le Manuel
de la fille de basse cour: |
Molte persone
si interessano all’argomento dell’incubazione artificiale e
suppongono che essa può essere feconda di felici risultati, per cui
sarebbe una imperdonabile lacuna non metterle direttamente in grado di
giudicare fornendo loro l’esposizione dei lavori eseguiti fino a
oggi nella speranza di un definitivo successo. Ecco come si esprime, a
tale riguardo, il signor F. Malézieux nel Manuale
della ragazza di cortile: |
«Les
peuples de l’Inde sont probablement les premiers qui se soient occupés
d’éclosion artificielle; et ils ont dû employer la chaleur
produite par les substances organisées en décomposition: il paraît
du reste que c’est encore le moyen suivi par les Chinois modernes
pour faire éclore les canards. De l’Inde, ces inventions auront
passé en Égypte, Aristote et, près de lui, Pline le Naturaliste,
nous disent que les anciens Égyptiens mettaient leurs oeufs dans des
vases qu’ils enfouissaient en terre, et qu'ils les échauffaient au
moyen du fumier. Mais ce procédé primitif fut remplacé par l’incubation
artificielle à l’aide des fameux mamals
qui existent encore dans l’Égypte moderne, et dont on a tant parlé
parmi nous. |
«Le
popolazioni dell’India sono probabilmente le prime a essersi
occupate di una schiusa artificiale; hanno dovuto usare il calore
generato dalle sostanze organizzate in decomposizione: pare
d’altronde che questo è ancora il metodo seguito dai moderni Cinesi
per far schiudere le anatre. Dall’India, queste invenzioni sarebbero
passate in Egitto. Aristotele, e con lui Plinio il Naturalista, ci
dicono che gli antichi Egizi mettevano le loro uova in vasi che
seppellivano nel terreno e che scaldavano per mezzo del letame. Ma
tale procedimento primitivo fu sostituito dall’incubazione
artificiale con l’aiuto dei famosi mamals
che esistono ancora nell’Egitto moderno, e di cui si è tanto
parlato tra di noi. |
[316]
«Le mamal-el-katakgt ou el-farroug
(fabrique à poulets) est un bâtiment rectangulaire coupé dans
la longueur par un corridor, de chaque côté duquel se trouvent les
fours où se fait l’éclosion. Ces fours sont à double étage: il
est muni d’une porte ouvrant sur le corridor, et d’un trou
circulaire assez grand, qui communique avec l’étage supérieur; ce
dernier a les mêmes dimensions, si ce n’est une quarantaine de
centimètres de plus en hauteur; il est percé de cinq ouvertures,
deux latérales communiquant avec les fours voisins, une supérieure,
située au milieu de la voûte et pouvant donner accès a l’air extérieur,
puis une porte ouvrant sur le corridor, et enfin, inférieurement, le
trou circulaire commun aux deux étages. Attenant au local, qui
renferme les fours, se trouve l’endroit où l’on prépare la
braise ardente, qui se fait tout bonnement avec des mottes composées
de paille mélangée de fiente de chameau, de crottin de cheval ou de
bouse de vache. Tout à côté encore, il existe une chambre destinée
à recevoir les poussins nouvellement éclos. Un magasin pour les
oeufs et un logement pour le surveillant complètent l’ensemble des
pièces qui constituent
un mamal égyptien. |
«Il mamal-el-katakgt
o el-farroug (fabbrica
di pulcini) è una costruzione rettangolare divisa in lunghezza da un
corridoio, a ogni lato del quale si trovano i forni nei quali si
pratica la schiusa. Questi forni sono a piano doppio: esso è dotato
di una porta che si apre nel corridoio e di un foro circolare
abbastanza grande che comunica col piano superiore; quest’ultimo ha
le stesse dimensioni, tranne che per una quarantina di centimetri in
più in altezza; è forato da 5 aperture, 2 laterali comunicanti coi
forni vicini, una superiore, situata nel mezzo della volta e in grado
di dare accesso all’aria esterna, poi una porta che si apre sul
corridoio, e infine, inferiormente, il foro circolare comune ai due
ripiani. Attiguo al locale che racchiude i forni si trova il posto
dove si prepara la brace ardente, che viene prodotta semplicemente con
delle formelle composte di paglia mescolata a sterco di cammello, di
cavallo o di vacca. Ancora accanto c’é una stanza destinata a
ricevere i pulcini schiusi di recente. Un magazzino per le uova e un
alloggio per il sorvegliante completano il complesso dei locali che
costituiscono un mamal egiziano. |
«Passons
maintenant aux détails de l’opération, et, pour plus de clarté, désignons
les fours situés de chaque côté du corridor par des numéros, ceux
de droite par 2, 4, 6, 8, 10, 12, et ceux de gauche par 1, 3, 5, 7, 9,
11. On commence par mettre en activité les numéros 2, 6 et 10 d’un
côté, ainsi que les numéros 1, 5 et 9 de l’autre. Pour cela, on dépose
dans les étages inférieurs de ces fours trois lits d’oeufs sur une
couche de paille hachée et de poussière; puis on porte dans les étages
supérieurs de la braise ardente, qu’on place dans une rigole régnant
tout autour du trou circulaire qui fait communiquer ensemble les deux
étages. Le feu est convenablement entretenu pendant une dizaine de
jours. C’est la première période de l’opération. Au bout de ces
dix jours, on laisse éteindre le feu, et on monte les oeufs de l’étage
inférieur à l’étage supérieur. En même temps, on met en activité
les fours intermédiaires, nos 4, 8 et 12 à droite, nos
3, 7 et 11 à gauche, lesquels étaient jusque-là restés vides; dans
ceux-ci, comme dans les premiers, on place des oeufs à l’étage inférieur
et de la braise ardente à l’étage supérieur. [317] C’est la
seconde période de l’opération. Elle dure également une dizaine
de jours, à la fin desquels les poussins éclosent des premiers oeufs,
qui ont continué d’être échauffés par les ouvertures latérales
communes à tous les compartiments de l’étage supérieur. Les
poussins éclos sont retirés du four et déposés pendant quelque
temps, avant être remis aux personnes qui les élèvent, dans une
chambre où règne une température convenable. La première série de
fours étant libre, on recommence une nouvelle fournée en mettant des
oeufs dans l’étage inférieur et de la braise dans l’étage supérieur.
C’est alors que les oeufs de la seconde série de fours changent
d’étage, et ainsi de suite. On voit que l’opération totale dure
vingt à vingt-deux jours, divisés en deux périodes, et que tous le
dix ou onze jours le mamal produit une certaine quantité de poussins. |
«Passiamo
ora ai dettagli dell’operazione e, per maggiore chiarezza,
identifichiamo i forni situati a ogni lato del corridoio con dei
numeri, quelli di destra con 2, 4, 6, 8, 10, 12, e quelli di sinistra
con 1, 3, 5, 7, 9, 11. Si inizia mettendo in attività i numeri 2, 6 e
10 di un lato, e i numeri 1, 5 e 9 dell’altro. Per fare ciò, si
depongono sui piani inferiori di questi forni tre strati di uova su un
letto di paglia tritata e di cenere; poi si porta nei piani superiori
della brace ardente che viene messa in una canalina disposta
tutt'attorno al foro circolare che pone in comunicazione i due piani.
Il fuoco viene convenientemente mantenuto per una decina di giorni.
Questo è il primo periodo dell’operazione. Al termine di questi 10
giorni si lascia spegnere il fuoco e si spostano le uova dal piano
inferiore al piano superiore. Nello stesso tempo si mettono in attività
i forni intermedi, i numeri 4, 8 e 12 a destra, i numeri 3, 7 e 11 a
sinistra, che fino ad allora erano rimasti vuoti; in questi, come nei
primi, si mettono delle uova nel piano inferiore e della brace ardente
nel piano superiore. È il secondo periodo dell’operazione. Anche
questo dura una decina di giorni, al termine dei quali i pulcini
schiudono dalle prime uova, che hanno continuato a essere scaldate
attraverso le aperture laterali, comuni a tutti gli scompartimenti del
piano superiore. I pulcini schiusi sono tolti dal forno e, prima di
essere consegnati alle persone che li allevano, vengono deposti per
qualche tempo in una stanza ove c’é una temperatura appropriata.
Essendo libera la prima serie di forni, si ricomincia una nuova
infornata mettendo delle uova nel piano inferiore e della brace nel
piano superiore. È allora che le uova della seconda serie di forni
cambiano di piano, e così di seguito. Ci si rende conto che
l’operazione complessiva dura da 20 a 22 giorni, suddivisi in 2
periodi, e che ogni 10 o 12 giorni il mamal produce una certa quantità
di pulcini. |
«Nous
ferons remarquer que ce procédé d’incubation artificielle a le mérite
d’être assez exactement calqué sur la nature. Le lecteur se sera déjà
aperçu que les oeufs n’y sont jamais échauffés de bas en haut:
pendant les dix premiers jours, ils reçoivent la chaleur de l’étage
supérieur, c’est-à-dire de haut en bas comme sous une poule, et,
pendant la seconde moitié de l’opération, ils sont maintenus dans
une atmosphère convenable au moyen de l’air chaud qui leur arrive
latéralement des fours voisins, dans l’étage supérieur desquels
le feu vient d’être déposé. |
«Faremo
notare che questo procedimento di incubazione artificiale ha il merito
di essere abbastanza esattamente ricalcato sulla natura. Il lettore si
sarà già accorto che le uova non vi vengono mai riscaldate dal basso
verso l’alto: durante i primi 10 giorni ricevono il calore dal piano
superiore, cioè dall’alto al basso come sotto una gallina, e,
durante la seconda metà dell’operazione, vengono mantenuti in
un’atmosfera adatta per mezzo dell’aria calda che giunge loro
lateralmente dai forni vicini, nel ripiano superiore dei quali il
fuoco è appena stato collocato. |
«Il
ne sera pas inutile de faire observer que le succès de l’opération
dépend du tact des chauffeurs de mamal. Ces pauvres paysans égyptiens
ignorent cependant que la température nécessaire à l’incubation
est environ 40 degrés centigrade; d’ailleurs, le thermomètre est
pour eux un instrument inconnu; mais ils ont une si grande habitude,
qu’ils entretiennent constamment dans leurs fours une chaleur de 35
à 40 degrés. Aussi les poussins éclosent au bout de vingt ou
vingt-deux jours dans le mamal égyptien, tandis que dans la couveuse Cautelo, ils viennent souvent au monde vers le dix-huitième
au dix-neuvième jour. Mais, en revanche, les poussins nés dans les
appareils modernes sont, comme les [318] plantes de serre chaude,
d’un tempérament si délicat qu’ils supportent bien difficilement
la température extérieure. |
«Non sarà
inutile far notare che il successo dell’operazione dipende dal tatto
di coloro che riscaldano un mamal. Questi poveri contadini egiziani
ignorano però che la temperatura necessaria all’incubazione è
circa 40°C; d’altro canto, il termometro è per loro uno strumento
sconosciuto; ma essi hanno una così grande pratica, da mantenere
costantemente nei loro forni un calore dai 35 ai 40 gradi. Così i
pulcini schiudono dopo 20 o 22 giorni nel mamal egiziano, mentre
nell’incubatrice Cautelo
nascono spesso verso il 18° o il 19° giorno. Ma, in compenso, i
pulcini nati negli apparecchi moderni sono, come le piante di serra
calda, di una costituzione talmente delicata che ben difficilmente
tollerano la temperatura esterna. |
«Le
mamal égyptien, en apparence si grossièrement construit, est du
reste très-propre à sa destination. Presque enfoui dans la terre, il
ne subit que peu des variations de la température extérieure. Le
pauvre combustible qu’on y emploie se prête peut-être aussi,
beaucoup mieux qu’un plus riche, à fournir une chaleur modérée et
suffisamment humide. Les nombreuses ouvertures dont est percé le
compartiment qui contient le feu sont aussi d’une grande utilité
pour régler la température: lorsque le chauffeur sent qu’il fait
trop chaud, il ouvre les portes; lorsque, au contraire, il s’aperçoit
que la température baisse par trop, il intercepte toute communication
avec l’air extérieur. |
«Il mamal
egiziano, in apparenza costruito così grossolanamente, è peraltro
molto adeguato al suo scopo. Quasi sepolto nel terreno, subisce poco
le variazioni della temperatura esterna. Inoltre il combustibile
povero che vi viene impiegato forse si presta, molto meglio di uno più
ricco, a fornire un calore moderato e sufficientemente umido. Le
numerose aperture dalle quali è forato il compartimento che contiene
il fuoco sono pure di grande utilità per regolare la temperatura:
quando il fuochista percepisce che fa troppo caldo, apre le porte;
invece, quando si accorge che la temperatura si abbassa troppo, blocca
tutte le comunicazioni con l’aria esterna. |
«Cette
méthode d’incubation artificielle existe depuis plusieurs milliers
d’années en Égypte; elle était autrefois entre les mains des prêtres,
qui très-probablement l’inventèrent. Ceux qui la pratiquent
aujourd’hui sont de pauvres diables de paysans qu’on appelle Berméens,
du nom d’un village voisin du Caire. Les Berméens ne sont en
quelque sorte que les employés de propriétaires du pays avec
lesquels ils partagent par moitié les bénéfices, qui consistent
dans le tiers, ou un peu moins, des oeufs qu’on leur donne à couver.
Il y a ordinairement un mamal pour quinze ou vingt villages. Les
habitants apportent leurs oeufs, reçoivent un bon en échange, et
reviennent au bout de vingt-deux jours prendre autant de fois deux
poussins qu’ils ont donné trois oeufs. |
«Questo
sistema di incubazione artificiale esiste in Egitto da molte migliaia
di anni; anticamente era nelle mani dei sacerdoti, che molto
probabilmente l’inventarono. Quelli che la praticano oggi sono dei
poveri diavoli di contadini che si chiamano Bermesi, dal nome di un
villaggio vicino al Cairo. I Bermesi in certo qual modo sono solo i
dipendenti di proprietari del paese coi quali condividono per metà
gli utili, che consistono nel terzo, o un poco meno, delle uova che si
danno loro da covare. C’è solitamente un mamal per 15 o 20
villaggi. Gli abitanti portano le loro uova, ricevono in cambio un
buono, e ritornano alla fine di 22 giorni a prendere 2 pulcini per
ogni 3 uova che hanno dato. |
«Ces
poussins, qui demandent les plus grands soins, surtout pendant les
deux ou trois premières semaines, sont ordinairement élevés par des
femmes. Elles en ont souvent trois ou quatre cents à la fois, et
elles les tiennent le plus chaudement et le plus sèchement qu’elles
peuvent, les mettant sur les terrasses qui couvrent leurs maisons, et
les abritant pendant la nuit. |
«Questi
pulcini, che richiedono le maggiori cure, sopratutto durante le prime
due o tre settimane, sono comunemente allevati da donne. Esse ne hanno
sovente 300 o 400 alla volta, e li tengono il più possibile al caldo
e all’asciutto, mettendoli sulle terrazze che ricoprono le loro
abitazioni, e mettendoli al riparo durante la notte. |
«La
quantité de poulets produite annuellement par les mamals était
d’une centaine de millions dans l’ancienne Égypte, et on la porte
encore aujourd’hui à une trentaine de millions. |
«La quantità
di pulcini prodotta annualmente coi mamals era di un centinaio di
milioni nell’antico Egitto, e ancora oggi la si valuta una trentina
di milioni. |
«On
a essayé, à differentes époques, d’introduire en Europe le procédé
égyptien: d’abord, dans l’antiquité, chez les Grecs et chez
[319] les Romains; puis, au moyen âge, à Malte, en Sicile et en
Italie; et enfin en France, où deux rois s’occupèrent de faire
construire des fours, Charles VII à Amboise et François Ier
à Montrichard. Sous les règnes suivants, on tenta encore des essais
dont Olivier de Serres nous entretient. À une époque
beaucoup plus récente, de nombreuses expériences furent faites par
plusieurs savants: on connaît les essais de Réaumur, et ses couches
de fumier renouvelées des Indiens et des Chinois; après lui vinrent
les tentatives de l’abbé Copineau, de Dubois, de Bonnemain et de
plusieurs autres dont il serait intéressant, mais beaucoup trop long,
d’analyser les travaux et de décrire les appareils. Toutes ces expériences
ont prouvé la difficulté de s’approprier le secret des Berméens
d’Égypte: malgré la découverte du thermomètre, nos savants n’ont
jamais pu égaler la précision de ces pauvres paysans du Caire qui, dépourvus
de tout instrument pour mesurer la température, règlent cependant
leur feu avec tant d’habileté qu’ils réussissent à faire éclore
la presque totalité des oeufs. |
«In epoche
diverse si è tentato di introdurre in Europa il procedimento
egiziano: dapprima, nell’antichità, presso i Greci e i Romani; poi,
nel medioevo, a Malta, in Sicilia e in Italia; e infine in Francia,
dove due re provvidero a far costruire dei forni, Carlo VII ad Amboise
e Francesco I a Montrichard. Sotto i successivi regni, si tentarono
ancora degli esperimenti sui quali ci intrattiene Olivier de Serre. In
un'epoca molto più recente numerose esperienze furono fatte da molti
scienziati: si conoscono le prove di Réaumur, e i suoi strati di
letame rinnovati dagli Indiani e dai Cinesi; dopo di lui vennero i
tentativi dell’abate Copineau, di Dubois, di Bonnemain e di molti
altri dei quali sarebbe interessante, ma troppo lungo, analizzare i
lavori e descrivere le apparecchiature. Tutte queste esperienze hanno
dimostrato la difficoltà di appropriarsi del segreto dei Bermesi
d’Egitto: nonostante la scoperta del termometro, i nostri scienziati
non hanno mai potuto uguagliare la precisione dei poveri contadini del
Cairo che, privi di ogni strumento per misurare la temperatura,
tuttavia regolano il loro fuoco con tale abilità che riescono a far
schiudere la quasi totalità delle uova. |
«On
a dû reconnaître qu’un procédé nécessaire et praticable dans
certains pays ne présentait en France ni les mêmes avantages ni le mêmes
facilités. Il paraît que sous le climat de l’Égypte les poules se
refusent obstinément à couver, et qu’elles contraignent ainsi l’homme
à employer des moyens artificiels pour obtenir des poussins, tandis
que chez nous on n’éprouve pas la même disette de bonnes couveuses.
D’un autre côté, le ciel chaud de l’Afrique est si favorable à
la santé des jeunes poulets, qu’ils peuvent se passer des soins
maternels; en France, le plus difficile n’est pas de faire éclore,
mais d’élever ces frêles créatures, incapables pendant longtemps
de supporter l’influence directe d’un climat humide et froid. |
«Si è
dovuto riconoscere che un procedimento necessario e praticabile in
certi paesi non presentava in Francia né gli stessi vantaggi né le
stesse facilità. Sembra che sotto il clima dell’Egitto le galline
si rifiutano ostinatamente di covare, e che così costringono l’uomo
a usare dei mezzi artificiali per ottenere dei pulcini, mentre da noi
non si sente la stessa mancanza di buone chiocce. D’altra parte, il
cielo caldo dell’Africa è talmente favorevole alla salute dei
giovani pulcini, che essi possono fare a meno delle cure materne; in
Francia, la cosa più difficile non è quella di far schiudere, ma di
allevare queste fragili creature, incapaci di sopportare per lungo
tempo l’influenza diretta di un clima umido e freddo. |
«Cependant
quelques personnes intelligentes et soigneuses ont réussi à
surmonter ces obstacles, et, en prenant la précaution de mettre d’abord
leurs poussins dans des appartements de moins en moins chauffés,
elles sont parvenues à les accoutumer graduellement à la température
extérieure. Mais les moyens ingénieux, tels que les mères
artificielles en peaux d’agneaux garnies de leur laine, mis en usage
par des amateurs patients, ne sauraient être facilement [320] employés
par le commun des ménagères: et, tout en payant un juste tribut d’éloges
aux hommes habiles qui ont perfectionné en France et en Angleterre
les diverses méthodes d’incubation artificielle, nous devons dire
qu’il est infiniment plus sûr, plus commode et probablement moins
coûteux d’élever des poulets à la manière ordinaire.» |
«Tuttavia
alcune persone intelligenti e scrupolose sono riuscite a superare
questi ostacoli e, assumendo la precauzione di mettere per prima cosa
i loro pulcini in ambienti sempre meno riscaldati, sono giunte ad
abituarli gradatamente alla temperatura esterna. Ma i sistemi
ingegnosi, come le madri artificiali fatte con pelli d’agnello
guarnite della loro lana, messi in uso da appassionati dotati di
pazienza, non potrebbero essere facilmente adottati dalle comuni
massaie: e, pur riconoscendo un giusto tributo di elogi ai valenti
uomini che in Francia e in Inghilterra hanno perfezionato i vari
metodi di incubazione artificiale, dobbiamo dire che è infinitamente
più sicuro, più comodo e probabilmente meno costoso allevare pulcini
nel solito modo.» |
Voici
maintenant ce que dit à cet égard M. Mariot-Didieux: |
Ecco adesso
ciò che dice a questo riguardo il signor Mariot-Didieux: |
«L’art
de faire éclore artificiellement des oeufs de poule est très-anciennement
connu en Égypte et en Chine. En Égypte, l’invention en est attribuée
aux anciens prêtres d’Isis. |
«L’arte di
far schiudere artificialmente delle uova di gallina è nota in Egitto
e in Cina da tempi molto antichi. In Egitto l’invenzione è
attribuita agli antichi sacerdoti di Iside. |
«Isis
et Cérès ne seraient, au dire de quelques historiens, que la même
princesse bienfaisante qui aurait autrefois régné sur l’Égypte.
Selon d’autres auteurs, ce ne serait que l’agriculture personnifiée
sous ces noms. |
«A detta di
alcuni storici, Iside e Cerere non sarebbero altro che la stessa
benefica principessa che anticamente avrebbe regnato sull’Egitto.
Secondo altri autori, non sarebbe altro che l’agricoltura
personificata sotto questi nomi. |
«Les
prêtres du culte d’Isis, en Égypte aussi bien qu’en Celtique, paraissent s’être
spécialement occupés d’agriculture et d’économie rurale.
L’importance de celle-ci méritait bien une semblable institution,
puisqu’ils s’occupaient d’étudier cette vaste science, et
d’en propager les principes sous le nom de la divinité tutélaire
des champs et de toutes les productions de la nature. |
«In Egitto i
sacerdoti del culto di Iside, altrettanto bene quanto
tra i Celti, sembrano essersi occupati specialmente di
agricoltura e di economia rurale. L’importanza di questa economia
meritava bene una simile istituzione, poiché essi si occupavano di
studiare questa vasta scienza e di diffonderne i principi sotto il
nome della divinità tutelare dei campi e di tutti i prodotti della
natura. |
«Les
fours ou couvoirs des Égyptiens, désignés dans le pays sous le nom
de ma-mals et qui existaient
en grand nombre dans les royaumes que nous avons désignés plus haut,
n’existent plus qu’à Mansoura,
au village de Bermé, situé
dans le Delta du Nil. D’après les historiens les plus récents, le
nom Béhermiens serait le
nom collectif d’une population de cinq à six villages dont Bermé
est le centre et où les fours sont les plus nombreux. Ces habitants
seraient aujourd’hui les seuls qui auraient conservé l’industrie
héréditaire de diriger ces fours. |
«I forni o
incubatoi degli Egiziani, chiamati nel paese col nome di ma-mals e che esistevano in gran numero nei regni che abbiamo
detto sopra, ci sono solo a Mansoura,
nel villaggio di Bermé,
situato nel delta del Nilo. Secondo gli storici più recenti, il nome
di Bermesi sarebbe il nome
collettivo di una popolazione di 5 o 6 villaggi dei quali Bermé è il
centro e dove i forni sono più numerosi. Oggi questi abitanti
sarebbero i soli che avrebbero conservato la capacità ereditaria di
gestire questi forni. |
«Au
dire des historiens, les seuls fours d’Égypte auraient anciennement
fait naître annuellement cent millions de poulets; aujourd’hui les
ma-mals des Béhermiens en font encore naître annuellement trente
millions. Les historiens son muets sur la nature des aliments fournis
à ces nombreux poulets. |
«Al dire
degli storici, anticamente i soli forni d’Egitto avrebbero fatto
nascere annualmente 100 milioni di pulcini; oggi i mamals dei Bermesi
ne fanno ancora nascere annualmente 30 milioni. Gli storici tacciono
circa la natura degli alimenti somministrati a questi numerosi
pulcini. |
[321]
«L’histoire des ma-mals d’Égypte et des cages chinoises (ces
dernières sont destinées à l’incubation des oeufs de canes) fut
importée en Europe par le R. P. Juan Gonzalès de Mendoce, Espagnol,
et traduite en français, en 1600, par Luc de la Porte. |
«La storia
dei mamals d’Egitto e
delle gabbie cinesi (queste ultime sono destinate all’incubazione
delle uova di anatra) fu importata in Europa dal Rev. Padre Juan González
de Mendoza, spagnolo, e tradotta in Francia nel 1600 da Luc de la
Porte. |
«Bien
antérieurement à Gonzalès, des historiens avaient parlé des fours
d’Égypte, et entre autres Aristote; mais ces historiens n’en
avaient parlé que par tradition, et c’est sur ces traditions qu’à
Florence et à Naples on avait bâti des fours qui n’ont point eu de
succès. |
«Ben prima
di González, alcuni storici avevano parlato dei forni di Egitto, e
tra l'altro Aristotele; ma questi storici ne avevano parlato solo per
tradizione, ed è su queste tradizioni che a Firenze e a Napoli si
erano costruiti dei forni che non hanno avuto alcun successo. |
«Charles
VII, en France, en fit bâtir à Amboise vers l’année 1415, et François
Ier à Montrichard vers l’année 1540; mais, comme celle
des Italiens, ces constructions n’eurent probablement aucun succès,
parce que ces fours étaient construits dans des conditions
traditionnelles. |
«In Francia
Carlo VII ne fece costruire ad Amboise verso l’anno 1415, e
Francesco I a Montrichard verso l’anno 1540; ma, come quella degli
Italiani, queste costruzioni non ebbero probabilmente alcun successo,
perché questi forni erano costruiti secondo metodi tradizionali. |
«D’après
la description de Gonzalès et de quelques autres voyageurs, qui
depuis rapportèrent des dessins de ces fours, le célèbre physicien Réaumur
fit des tentatives en ce genre; mais, au lieu de chercher à
perfectionner les fours d’Égypte, il créa de nouvelles méthodes
et obtint quelques succès. Il publia en trois volumes, en 1749, son
traité de l’art de faire éclore en toutes saisons des oiseaux domestiques
de toutes espèces. |
«Dopo la
descrizione di González e di alcuni altri viaggiatori, che
successivamente fornirono dei disegni di questi forni, il celebre
fisico Réaumur fece dei tentativi di questo tipo; ma, invece di cercare
di perfezionare i forni d’Egitto, creò nuovi metodi e conseguì
alcuni successi. Nel 1749 pubblicò in 3 volumi il suo trattato sull’Arte di far schiudere e di allevare in ogni stagione degli uccelli
domestici di ogni specie. |
«Les
méthodes de Réaumur n’eurent que peu de succès; mais il ouvrit la
voie à des recherches nouvelles. |
«I metodi di
Réaumur ebbero poco successo; ma egli aprì la via a nuove ricerche. |
«À Réaumur succéda l’abbé Copineau,
qui publia, en 1780, son Ornithotrophie
artificielle. Il est, après les prêtres égyptiens, celui qui a
le mieux connu les principes de l’art; mais les circonstances n’ont
pas favorisé ses efforts. |
«A Réaumur
fece seguito l’abate Copineau,
che nel 1780 pubblicò la sua Ornithotrophie
artificielle – Ornitotrofia artificiale. Dopo i sacerdoti
egiziani è colui che ha meglio capito i principi dell’arte, ma le
circostanze non hanno favorito i suoi sforzi. |
«Vient
ensuite la méthode de Dubois
et celle de Bonnemain. Cette
dernière fut publiée en 1816. |
«Viene poi
il metodo di Dubois e quello
di Bonnemain. Quest’ultimo
fu pubblicato nel 1816. |
«Bonnemain,
physicien à Nanterre, est le premier qui, dès 1777, établit des
fours-couvoirs susceptibles de communiquer la chaleur aux oeufs, par
le moyen de la circulation de l’eau chaude. |
«Bonnemain,
fisico a Nanterre, è il primo che a partire dal 1777 impiantò dei
forni-incubatoi capaci di trasmettere il calore alle uova per mezzo
della circolazione dell'acqua calda. |
«Bonnemain
fit de longues recherches, et, après bien des tentatives
infructueuses, il fit un établissement, rue des Deux-Portes, n° 4,
à Paris, où il possédait des couvoirs assez vastes pour lui donner
mille poulets par jour. Il est accusé d’exagération; mais, quoi
[322] qu’il en soit, l’histoire témoigne qu’il fournissait en
toutes saisons des poulets à la cour impériale de France, et qu’il
inondait les marchés de Paris de ses produits. |
«Bonnemain
fece delle lunghe ricerche e, dopo molti tentativi infruttuosi, fece
un impianto a Parigi in via delle Due-Porte n° 4, dove possedeva
degli incubatoi abbastanza grandi da fornirgli 1.000 pulcini al
giorno. È accusato di esagerazione; ma, sia quel che sia, la storia
testimonia che in qualunque stagione forniva dei pulcini alla corte
imperiale di Francia e che inondava i mercati di Parigi coi suoi
prodotti. |
«Les
événements désastreux de 1814 causèrent la ruine de ce bel établissement. |
«I
disastrosi avvenimenti del 1814 causarono la rovina di questo bello
stabilimento. |
«Bonnemain
publia une brochure, en 1816, pour donner un aperçu de ses couvoirs,
avec régulateur du feu; mais, comme il le dit, sa méthode est sa
propriété, elle est le fruit de plus de cinquante ans de travaux et
de profondes méditations. |
«Nel 1816
Bonnemain pubblicò un opuscolo per dare un'idea dei suoi incubatoi
con regolatore del fuoco; ma, come dice, il suo metodo è proprietà
sua, esso è il frutto di più di 50 anni di lavori e di profonde
riflessioni. |
«Dans
cette brochure, il ne donne pas la clef de sa méthode; mais il
demande des souscripteurs pour l’achat de ses couvoirs; et, pour
attirer les amateurs, il donne la statistique des bénéfices que
chaque couveuse peut donner par an. |
«In questo
opuscolo non dà mai la chiave del suo metodo; ma cerca dei
sottoscrittori per l’acquisto dei suoi incubatoi; e, per attirare
gli appassionati, fornisce la statistica degli utili che ogni
incubatrice può dare annualmente. |
«1°
Une couveuse de deux cents oeufs, dit-il, qui travaillerait toute l’année,
ferait environ dix-huit cents couvées. Il n’accorde la réussite
qu’aux deux tiers des poulets, ce qui donne deux mille trois cent
soixante-seize poulets, qui, vendus à trois mois à raison de un
franc vingt centimes la pièce, donneraient la somme de deux mille
huit cent cinquante francs. Il en déduit moitié pour les frais, et
il trouve le bénéfice de mille quatre cent vingt-cinq francs. |
«1° - Egli
dice: un'incubatrice da 200 uova che lavorasse tutto l’anno, farebbe
circa 1.800 covate. Egli concede la riuscita solo a 2/3 dei pulcini,
il che fornisce 2.376 pulcini che, venduti all’età di 3 mesi in
ragione di 1 franco e 20 centesimi ciascuno, fornirebbe la somma di
2.850 franchi. Egli ne sottrae la metà per le spese e ottiene un
utile di 1.425 franchi. |
«2°
Une couveuse de dix mille oeufs, qui travaillerait toute l’année,
ferait dix-huit couvées; il n’accorde
la réussite qu’aux deux tiers des oeufs, ce qui donnerait onze
mille neuf cent vingt poulets à un franc vingt centimes le poulet, et
produirait la somme de cent quarante-cinq mille quatre cents francs;
il en déduit la moitié, et il reste un bénéfice de soixante-onze
mille sept cent dix francs. |
«2° -
Un'incubatrice da 10.000 uova che lavorasse tutto l’anno, farebbe
18 covate; egli concede la riuscita solo ai 2/3 delle uova, il
che darebbe 11.920 pulcini a 1 franco e 20 centesimi per pulcino, e
produrrebbe la somma di 145.400 franchi; egli ne detrae la metà e
rimane un utile di 71.710 franchi. |
«Bonnemain
assure avoir obtenu les succès qu’il désigne pendant quinze ans,
et ce n’est qu’après la ruine de son établissement par l’armée
étrangère qu’il demande aide et protection au gouvernement, aux
capitalistes, aux amateurs et aux éducateurs. |
«Bonnemain
assicura di aver ottenuto per 15 anni i successi che riporta, ed è
solo dopo la rovina del suo stabilimento per mano dell’armata
straniera che egli chiede aiuto e protezione al governo, ai
capitalisti, agli appassionati e agli educatori. |
«Les
uns et les autres lui ont fait défaut, soit par dédain, soit par les
circonstances politiques de l’époque. |
«Gli uni e
gli altri gli sono mancati, sia per disdegno, sia per le circostanze
politiche dell’epoca. |
«Le
prix de ses couveuses était très-élevé, celui des petites était
fixé à dix francs l’oeuf, et
celui des grandes à trois francs. |
«Il prezzo
delle sue incubatrici era molto alto, quello delle piccole era
stabilito a 10 franchi ogni uovo, e quello delle grandi a 3 franchi. |
«Son
régulateur du feu fut considéré comme une invention très-utile aux
arts économiques. |
«Il suo
regolatore del fuoco fu considerato come un’invenzione molto utile
alle attività economiche. |
«[325]
Nous allons maintenant parler des tentatives faites en ce genre par
des contemporains et des succès qu’ils obtiennent. |
«Parliamo
adesso dei tentativi fatti su questo argomento da dei contemporanei e
dei successi che conseguono. |
«En
1844, M. Bir, fabricant à Courbevoie, envoya à l’exposition de
cette année une boîte-couvoir contenant soixante oeufs. |
«Nel 1884 il
signor Bir, fabbricante a Courbevoie, inviò all’esposizione di
quell’anno una cassetta-incubatice contenente 60 uova. |
«En
1848, M. Vallée, conservateur de la galerie des serpents au muséum
du Jardin des Plantes, à Paris, envoya également à l’exposition
de cette année une boîte-couvoir pouvant faire éclore jusqu’à
cent poulets. Ces deux couvoirs, modification de celui de Bonnemain,
mais beaucoup plus petits, sont chauffés avec des lampes. De l’aveu
même
de M. Vallée, son couvoir ne peut entrer en grand dans la pratique;
c’est un meuble d’amateurs et de curieux. |
«Nel 1848 il
signor Vallée, conservatore a Parigi della galleria dei serpenti
presso il museo Jardin des Plantes, nonostante tutto mandò
all’esposizione di quest'anno una cassetta incubatrice in grado di
far schiudere fino a 100 pulcini. Queste due incubatrici,
modificazioni di quella di Bonnemain, ma molto più piccole, sono
riscaldate con lampade. Per ammissione stessa del signor Vallée, la
sua incubatrice non può essere introdotta in grande nella pratica; è
un mobile per appassionati e curiosi. |
«Vers
la même
époque parut le grand couvoir de MM. Adrien Jeune et Tricoche, qui
fondèrent un établissement d’éducation en grand, à Vaugirard. |
«Verso lo
stesso periodo comparve la grande incubatrice dei signori Adrien Jeune
e Tricoche, che fondarono a Vaugirard uno stabilimento di allevamento
alla grande. |
«Grand
couvoir Adrien et Tricoche. |
«Grande
incubatrice Adrien e Tricoche |
«Ce
grand couvoir peut incuber mille cinq cents oeufs à la fois, et son
prix est de trois mille francs. |
«Questa
grande incubatrice può gestire 1.500 uova alla volta e il suo prezzo
è di 3.000 franchi. |
«Ce
couvoir se compose d’une vaste chaudière en zinc, qui reçoit
dans son intérieur et son centre un cylindre en tôle
de six centimètres de diamètre et qui traverse cette chaudière de
part en part, de manière à avoir jour aux deux extrémités. Ce
cylindre est destiné à contenir du charbon, et il est pourvu de
soupapes pour augmenter ou modérer la combustion. La chaudière a la
forme d’une cloche renversée et porte à son tiers supérieur une
échancrure transversale d’un mètre d’étendue. À
cette large échancrure s’adapte une toile en caoutchouc ou gomme élastique
galvanisée de trois mètres de longueur et d’un mètre de large.
Cette toile, ou plutôt
cette nappe élastique, s’étend horizontalement en forme de table
soutenue par des pieds, à un mètre de hauteur du sol; elle est fixée
et en quelque sorte lattée sur les côtés
de la table. À l’autre extrémité de la nappe existe un réservoir
en zinc de la largeur de la toile; ce réservoir lui est inférieur;
il a dix centimètres de profondeur et six de largeur. |
«Questa
incubatrice è costituita da una grande caldaia di zinco che riceve
nel suo interno e al centro un cilindro in lamiera di 6 cm di diametro
e che attraversa questa caldaia da parte a parte, in modo da aprirsi
alle due estremità. Questo cilindro è destinato a contenere del
carbone ed è provvisto di valvole per aumentare o ridurre la
combustione. La caldaia ha la forma di una campana rovesciata e nel
suo terzo superiore ha una rientranza trasversale di un metro di
larghezza. A questa larga rientranza si adatta un telo di caucciù o
gomma elastica zincata di 3 m di lunghezza e 1 m di larghezza. Questo
telo, o meglio, questa falda elastica, si estende orizzontalmente a
forma di tavola sostenuta da dei piedi a 1 m di altezza dal suolo; è
fissata e in certo qual modo listellata sui fianchi della tavola.
All’altra estremità della falda c’è un serbatoio in zinco della
larghezza del telo; questo serbatoio le sta sotto, ha una profondità
di 10 cm e 6 cm di larghezza. |
[324]
«Ce réservoir est pourvu de deux tubes en zinc ou en plomb, qui
descendent obliquement ou rétrogradent au-dessous de la table pour
venir se terminer au fond et dans l’intérieur de la chaudière. |
«Questo
serbatoio è provvisto di due tubi di zinco o di piombo che scendono
obliquamente o in modo retrogrado sotto la tavola per terminare al
fondo e nell’interno della caldaia. |
«La
nappe fixée et bien nivelée avec l’échancrure de la chaudière et
le bord supérieur du petit réservoir en zinc qui est à l’autre
extrémité, on remplit la chaudière d’eau; l’eau finit par
sortir par l’échancrure qui est pratiquée dans la chaudière, s’étend
sur la nappe, remplit le réservoir de l’autre extrémité et les
tubes rétrogrades. Quand l’eau est nivelée à deux centimètres
d’épaisseur sur la nappe, la quantité est suffisante. |
«Essendo la
falda fissata e ben livellata con la rientranza della caldaia e il
bordo superiore del piccolo serbatoio in zinco che si trova
all’altra estremità, si riempie d’acqua la caldaia; l’acqua
finisce per uscire attraverso la rientranza che è praticata nella
caldaia, si distende sulla falda, riempie il serbatoio dell’altra
estremità e i tubi retrogradi. Quando l’acqua è livellata a 2 cm
di spessore sulla falda, la quantità è sufficiente. |
«Cette
opération terminée, on allume environ un kilogramme de charbon dans
l’intérieur du cylindre. |
«Terminata
questa operazione, si accende circa 1 kg di carbone all’interno del
cilindro. |
«L’eau
chaude, étant plus légère que la froide, vient à la surface de la
chaudière, sort par l’échancrure qui y est pratiquée, s’étend
sur la nappe, chasse la froide, et vient en se refroidissant tomber
dans le petit réservoir, où les deux tubes rétrogrades la
conduisent au fond de la chaudière pour y être
chauffée de nouveau, et venir successivement faire le même
contour. Ce système est encore une modification de la couveuse
Bonnemain. |
«L’acqua
calda, essendo più leggera di quella fredda, sale alla superficie
della caldaia, esce attraverso la rientranza che vi è praticata, si
distende sulla falda, rimuove quella fredda e, raffreddandosi, viene a
cadere nel piccolo serbatoio dove i due tubi retrogradi la conducono
al fondo della caldaia per esservi nuovamente riscaldata e tornare
successivamente a fare lo stesso percorso. Questo sistema è ancora
una modifica dell’incubatrice di Bonnemain. |
«Cette
eau en circulation lente et permanente est un effet de la plus grande
légèreté de l’eau chaude, qui vient à la surface de celle qui
est froide. |
«Quest’acqua
in lenta e permanente circolazione è un effetto della maggior
leggerezza dell’acqua calda, che si reca sulla superficie di quella
fredda. |
«L’eau
bouillante d’une chaudière n’est pas également chaude partout.
Celle de la surface l’est beaucoup plus que celle qui est au fond,
et c’est sur cette découverte que Bonnemain a fondé son système
de circulation d’eau chaude pour établir des couvoirs. |
«L’acqua
bollente di una caldaia non è calda ovunque allo stesso modo. Quella
della superficie lo è molto più di quella del fondo, ed è su questa
scoperta che Bonnemain ha basato il suo sistema di circolazione
dell’acqua calda per impiantare delle incubatrici. |
«Cette
eau, étendue sur la nappe, doit acquérir trente-cinq à trente-six
degrés de chaleur au thermomètre de Réaumur, ou quarante-cinq à
quarante-six degrés centigrade. |
«Quest'acqua,
distesa sulla falda, deve arrivare a 35 o 36 gradi di calore sul
termometro di Réaumur, o da 45 a 46 gradi centigradi. |
«Ce
degré de chaleur serait trop considérable pour incuber les oeufs;
mais, comme ceux-ci sont placés sous la toile, ils n’en reçoivent
que trente degrés Réaumur ou quarante centigrade, ce qui est le degré
fourni par les poules dans l’incubation naturelle. |
«Questo
grado di calore sarebbe troppo elevato per incubare le uova; ma,
siccome sono sistemate sotto il telo, ricevono solo 30 gradi Réaumur
o 40 gradi centigradi, che sono i gradi forniti dalle galline
nell’incubazione naturale. |
«Ces
degrés peuvent varier de vingt-cinq à trente-deux degrés Réaumur,
mais pas au delà, pas au-dessous. |
«Questi
gradi possono variare dai 25 ai 32 gradi Réaumur, ma non al disopra o
al disotto. |
«L’eau,
ainsi distribuée et réglée, est restée jusqu’ici à ciel ouvert
[325] sur la nappe. Celle-ci doit être couverte avec
des planches ou liteaux en bois blanc et léger, ce couvercle est luté
avec du mastic pour éviter le refroidissement et l’évaporation de
l’eau. Ce couvercle est ensuite recouvert d’une couche de sable de
quatre centimètres d’épaisseur et muni de bords relevés de chaque
côté,
parce que plus tard servira d’étuve pour les jeunes poulets;
ceux-ci y trouveront de l’air et de la chaleur. |
«L’acqua,
così distribuita e regolata, è rimasta fino ad ora a cielo aperto
sulla falda. Questa deve essere coperta con delle tavole o listelli di
legno bianco e leggero, questo coperchio è rivestito di mastice per
evitare il raffreddamento e l’evaporazione dell’acqua. Questo
coperchio viene in seguito ricoperto con uno strato di sabbia di 4 cm
di spessore e munito di bordi rialzati da ogni lato, perché più
tardi servirà da stufa per i giovani pulcini; questi vi troveranno
aria e calore. |
«La
surface de ce couvercle est percée aux deux extrémités pour
recevoir un tuyau qui plonge dans l’eau qui circule sur la nappe; on
y plonge des thermomètres qui y restent toujours, mais qui se
retirent à volonté pour s’assurer du degré de l’eau en
circulation. Ce degré peut s’élever ou s’abaisser suivant le
besoins, au moyen des soupapes du cylindre qui activent ou
ralentissent la combustion du charbon. |
«La
superficie di questo coperchio è forata alle due estremità per
ricevere un tubo che si immerge nell’acqua che circola sulla falda;
vi si immergono dei termometri che vi rimangono sempre, ma che si
estraggono a piacere per accertarsi della temperatura dell’acqua in
circolazione. Questa temperatura può essere alzata o abbassata, a
seconda del bisogno, per mezzo delle valvole del cilindro che
accentuano o rallentano la combustione del carbone. |
«Étuves. |
«Stufe |
«Nous
voyons, d’après ces dispositions, la chaudière vide de son tiers
supérieur; un couvercle est adapté à la surface de l’eau chaude,
de manière à former un évasement creux et libre à la partie supérieure
de la chaudière. |
«Dopo queste
sistemazioni, vediamo la caldaia vuota nel suo terzo superiore; un
coperchio viene adattato alla superficie dell’acqua calda, in modo
da dar luogo a una svasatura incavata e libera nella parte superiore
della caldaia. |
«Ce
vide est muni de deux couvercles mobiles et à charnières qui ferment
le haut de la chaudière. C’est dans cette étuve, dont le fond est
garni d’un linge en laine, que doivent être placés les poulets qui
naissent, pour les sécher et leur fournir la chaleur nécessaire aux
deux premiers jours. Le haut de la table, dont le sable est chaud,
peut être converti en étuve; mais il est préférable d’en faire
leur première cour aux ébats. |
«Questa
intercapedine è provvista di due coperchi mobili e a cerniera che
chiudono la parte superiore della caldaia. È in questa stufa, il cui
fondo è rivestito da una pezza di lana, che devono essere messi i
pulcini che nascono, per asciugarli e dare loro il calore necessario
per i primi due giorni. Il piano superiore del tavolo, dove la sabbia
è calda, può essere adattato a stufa; ma è preferibile farne il
loro primo cortile per gli svaghi. |
«Tiroirs
à incubation. |
«Cassetti
da incubazione |
«Au
préalable, la table est agencée de manière que le dessous de la
table repose sur des liteaux en bois qui en supportent le [326] poids.
Ces liteaux sont distancés de manière à former des carrés nus, où
devra reposer le dessus des tiroirs qui contiendront les oeufs. |
«Innanzitutto,
il tavolo è costruito in modo tale che la sua parte inferiore poggia
su dei listelli in legno che ne sostengono il peso. Questi listelli
sono distanziati in modo da formare dei quadrati vuoti, dove dovrà
poggiare il piano inferiore dei cassetti che conterranno le uova. |
«Ces
tiroirs sont sur deux rangs, parce qu’un liteau longitudinal partage
en deux longueurs le dessous de la toile. Chaque tiroir a un peu moins
d’un demi-mètre de longueur et trente-cinq centimètres de largeur,
huit de profondeur; il a à peu près la forme des tiroirs de nos
petites tables carrées, excepté que le fond est en toile métallique
pour y faciliter la circulation de l’air dont l’oeuf aura besoin
pendant l’incubation. Chaque tiroir est rempli d’une suffisante
quantité de balles d’avoine sur lesquelles reposent les oeufs, et
ceux-ci doivent être de niveau avec les bords du tiroir. Chaque
tiroir est à peu près large et long comme les carrés du dessous de
la toile. |
«Questi
cassetti sono su due file, perché un listello longitudinale divide in
due sezioni lunghe la parte inferiore della tela. Ogni cassetto ha
poco meno di 50 cm di lunghezza e 35 cm di larghezza, 8 cm di
profondità; ha circa la forma dei cassetti dei nostri tavolini
quadrati, eccetto che il fondo è in tela metallica per facilitare la
circolazione dell’aria di cui l’uovo avrà bisogno durante
l’incubazione. Ogni cassetto è riempito da una sufficiente quantità
di pula d'avena sulla quale sono appoggiate le uova, e queste devono
arrivare a livello dei bordi del cassetto. Ogni cassetto è largo e
lungo all’incirca come il quadrati del sotto della tela. |
«Comme
les oeufs doivent toucher le dessous de la toile, comme ils touchent
le ventre de la poule qui couve, ces tiroirs sont difficiles à placer
convenablement. MM. Adrien et Tricoche ont imaginé de placer sous les
tiroirs des mancherons plats, et dont
la largeur calculée fait, qu’après avoir posé le tiroir rempli
d’oeufs sur ces deux mancherons, on les
tourne de champ, et le tiroir se trouve enlevé de manière que
les oeufs touchent la face inférieure de la toile. |
«Siccome le
uova devono toccare la faccia inferiore
della tela, come toccano il ventre della gallina che cova, è
difficile disporre questi cassetti in modo
opportuno. I signori Adrien e Tricoche hanno pensato di porre sotto i
cassetti delle manichette piatte, la larghezza delle quali è
fatta a misura, in modo tale che dopo aver posto il cassetto riempito
di uova sopra queste due manichette, le si
gira di posto, e il cassetto si trova sollevato quel tanto che
le uova tocchino la faccia inferiore della tela. |
«Cette
toile étant chaude et humide, et fournissant à la face supérieure
de l’oeuf de vingt-huit à trente degrés de chaleur, il s’ensuit
qu’on a réuni toutes les conditions de l’incubation naturelle. |
«Essendo
questa tela calda e umida, e fornendo alla faccia superiore
dell’uovo dai 28 ai 30 gradi Réaumur di calore, ne consegue che si
sono messe insieme tutte le condizioni dell’incubazione naturale. |
«Chaque
côté de la table reçoit quinze tiroirs, et chaque tiroir reçoit
cinquante oeufs. |
«Ogni lato
della tavola accoglie 15 cassetti, e ogni cassetto riceve 50 uova. |
«Les
tables plus grandes ne fourniraient pas la chaleur nécessaire à l’extrémité
la plus éloignée. |
«Tavole più
grandi non fornirebbero il calore necessario all’estremità più
lontana. |
«Ce
couvoir est alimenté de charbon deux fois par jour. Le degré de
chaleur varie très-peu; cependant il a besoin d’être examiné et vérifié
de quatre en quatre heures. |
«Questa
incubatrice viene alimentata con carbone due volte al giorno. Il grado
di calore varia pochissimo; tuttavia ha bisogno di essere esaminato e
controllato ogni 4 ore. |
«Nous
avons vu fonctionner cet appareil pendant cinq mois consécutifs avec
un succès qui ne s’est pas démenti une seule fois. L’incubation
de quinze cents oeufs donne naissance à environ douze cents poulets,
forts, vigoureux et bien portants. |
«Noi abbiamo
visto funzionare questo apparecchio per 5 mesi consecutivi con una
riuscita che non si è mai smentita una sola volta. L’incubazione di
1.500 uova fa nascere circa 1.200 pulcini, forti, robusti e di
bell'aspetto. |
«Nous
avons vu éclore des oeufs de canes et de faisans.» |
«Abbiamo
visto schiudere delle uova di anatre e di fagiani.» |
[327]
Ce couvoir, décrit par M. Mariot-Didieux, est sans doute le même que
l’hydro-incubateur exposé en 1855 par M. Gérard; seulement les
proportions de ce dernier sont moins considérables. Voici un compte
rendu qu’en donnait une petite brochure délivrée aux curieux à la
porte de l’établissement: |
Questa
incubatrice, descritta dal sig. Mariot-Didieux, è senza dubbio la
stessa idro-incubatrice
esposta nel 1855 dal signor Gérard; soltanto le proporzioni di
quest’ultima sono meno notevoli. Ecco un resoconto che ne forniva un
piccolo opuscolo consegnato ai curiosi alla porta dello stabilimento: |
«Bien
que l’idée de l’hydro-incubateur
ne soit pas nouvelle et que plusieurs tentatives aient été faites
sans résultat dans le passé, l’invention de M. Gérard paraît réunir
toutes les conditions de réussite possibles. Cet appareil, aussi
simple qu’ingénieux, se compose de deux cylindres en tôle de 1 mètre
de hauteur environ et de deux corps de menuiserie établis
horizontalement de chaque côté. |
«Benché
l’idea dell’idro-incubatrice
non sia nuova e che nel passato molti tentativi siano stati fatti
senza esito, l’invenzione del signor Gérard sembra riunire tutte le
condizioni possibili di riuscita. Questo apparecchio, tanto semplice
quanto ingegnoso, si compone di 2 cilindri in lamiera alti 1 m circa e
di 2 corpi di falegnameria posti orizzontalmente ad ogni lato. |
«Nous
allons décrire les fonctions de chacune des parties de l’appareil:
le plus grand cylindre ou réservoir à eau contient mille litres
d’eau environ; au milieu de ce premier cylindre, s’en place un
second garni de charbon de bois, qui brûle progressivement au moyen
de trous percés uniformément jusqu’à mi-hauteur et très-lentement
par suite de l’absence presque totale de tout courant d’air. |
«Descriviamo
ora le funzioni di ciascuna delle parti dell’apparecchio: il
cilindro più grande o serbatoio d’acqua contiene circa 1.000 litri
di acqua; al centro di questo primo cilindro se ne colloca un altro
rifornito di carbone di legna che brucia progressivamente, per mezzo
di fori praticati uniformemente fino a mezza altezza, e molto
lentamente per la mancanza quasi completa di ogni corrente d’aria. |
«Ce
foyer chauffe l’eau contenue dans le premier cylindre, et lui fait
atteindre promptement 38 degrés centigrade, chaleur nécessaire à
l’incubation; au moyen de deux ouvertures, elle s’écoule ensuite
dans les corps de menuiserie dont nous avons parlé, et se répand de
chaque côté en nappes uniformes sur un tissu de gutta-percha posant,
comme nous allons l’expliquer ci-après, sur les oeufs soumis à
l’incubation. |
«Questo
focolaio scalda l’acqua contenuta nel primo cilindro e rapidamente
le fa raggiungere 38°C, calore necessario all’incubazione; per
mezzo di due aperture successivamente essa scola nei corpi di
falegnameria di cui abbiamo detto, e si spande da ogni lato in falde
uniformi su un tessuto di guttaperca che poggia, come adesso
spiegheremo, sulle uova messe a incubare. |
«L’eau
refroidie, chassée successivement par celle d’un degré plus élevé,
descend, par plusieurs conduits posés sur deux plans inclinés établis
sous les corps de menuiserie, dans le cylindre à eau et sert à l’alimentation
presque perpétuelle de ce cylindre, en reprenant du calorique et en
parcourant de nouveau le trajet qu’elle à déjà fait. |
«L’acqua
raffreddata, allontanata successivamente da quella più calda,
attraverso molti condotti posti su due piani inclinati, situati sotto
i corpi di falegnameria, scende nel cilindro dell’acqua e serve
all’alimentazione quasi perpetua di questo cilindro, assumendone del
calore e percorrendo nuovamente il tragitto che ha già fatto. |
«Sous
le tissu en gutta-percha, qui prend le même degré de chaleur que
l’eau qu’il supporte, se trouvent disposés, de chaque côté du
cylindre, vingt-qu<a>tre casiers
pouvant contenir chacun de quatre-vingts à cent oeufs environ;
ces casiers s’élèvent et s’abaissent au moyen de deux petits
leviers à main. |
«Sotto il
tessuto di guttaperca, che assume lo stesso grado di calore
dell’acqua che gli sta sopra, si trovano disposte, da ogni lato del
cilindro, 24 cestelli, ciascuno dei quali può contenere da 80 a 100
uova circa; questi cestelli si alzano o si abbassano per mezzo di due
piccole leve a mano. |
[328]
«Pendant le cours de l’incubation, qui doit durer vingt et un jours,
les oeufs se trouvent constamment en contact avec le tissu de
gutta-percha, qui prend leur empreinte, et sont uniformément chauffées
au degré de l’eau superposée. |
«Durante lo
svolgersi dell’incubazione, che deve durare 21 giorni, le uova si
trovano costantemente in contatto col tessuto di guttaperca che assume
la loro impronta, e sono uniformemente riscaldate alla temperatura
dell’acqua che sta superiormente. |
«Aucun
des essais en cours d’exécution jusqu’à ce jour n’a manqué
son effet, et ce qu’il y a de vraiment remarquable, c’est que la dépense,
eu égard aux résultats, est d’une modicité fabuleuse: ainsi, dans
l’appareil de M. Gérard, un décalitre de charbon de bois, au plus,
suffit par vingt-quatre heures à chauffer tout l’appareil; en sorte
que, pendant le cours de l’incubation, 210 litres de charbon, représentant
une valeur de 12 fr. 60 c., servent à l’incubation de deux mille
quatre cents à trois mille oeufs, sans que, jusqu’à présent, il y
ait eu insuffisance dans l’appareil. |
«Nessuna
delle prove eseguite fino ad oggi è venuta meno al suo scopo, e il
fatto veramente notevole è che la spesa, considerati i risultati, è
di una favolosa modicità: così, nell’apparecchio del signor Gérard,
10 litri di carbone di legna, al massimo, sono sufficienti per
riscaldare tutto l’apparecchio per 24 ore; di modo che, durante il
corso dell’incubazione, 210 litri di carbone, del valore di 12,6
franchi, servono all’incubazione da 2.400 a 3.000 uova, senza che,
fino ad oggi, ci sia stata un'insufficienza nell’apparecchio. |
«On
voit donc quelle immense ressource peut offrir à la consommation la découverte
de M. Gérard, et quelle sécurité elle inspire aux propriétaires,
fermiers, chasseurs, etc., etc., puisque désormais, au moyen de cet
appareil, dont les proportions, et par suite la dépense, peuvent être
réduites suivant les besoins de chacun, ils n’ont plus à craindre
les accidents ordinaires de température, la dévastation des bêtes
fauves et le délaissement trop souvent fréquent des couveuses. |
«Si vede
dunque quale immensa risorsa può offrire al consumo la scoperta del
signor Gérard, e quale sicurezza infonde ai proprietari, fattori,
cacciatori, ecc., ecc., poiché ormai, per mezzo di questo
apparecchio, le cui proporzioni, e di conseguenza la spesa, possono
essere ridotte secondo i bisogni di ciascuno, essi non hanno più da
temere gli abituali incidenti dovuti alla temperatura, alla
devastazione degli animali selvatici e all’abbandono spesso troppo
frequente da parte delle chiocce. |
«Mais
il ne suffisait pas de parvenir à cette éclosion artificielle, il
fallait encore assurer la vie à tant de petits êtres dépourvus de
cette chaleur première qui leur avait tenu lieu de mère; c’est ce
qu’a fait notre inventeur. |
«Ma non
bastava giungere a questa schiusa artificiale, bisognava pure
garantire la vita a tanti piccoli esseri privati di questo primo
calore che aveva fatto loro da madre; è ciò che ha fatto il nostro
inventore. |
«Au
milieu de son établissement en plein air, il a disposé une série de
cases en planche de 35 centimètres environ de hauteur; chaque case se
trouve recouverte partie en zinc, partie en vitres, et la dernière
partie beaucoup plus grande en filet; sous la partie couverte en zinc,
se trouve disposée une boîte de forme cubique en fer-blanc remplie
d’eau chaude qui laisse sous elle une excavation tapissée d’une
peau de mouton; peu de temps après leur éclosion, ces petits sont
transportés dans ces cases, où le besoin de chaleur les pousse bientôt
vers cette première partie; en grandissant, cette chaleur première
leur étant moins nécessaire, ils peuvent se tenir indistinctement,
soit dans la partie vitrée, soit dans la partie à jour [329] garnie
d’un filet, et attendre là, à l’abri de toutes les éventualités
de température, le moment où ils peuvent impunément se livrer aux
ébats de leurs devanciers.» |
«In mezzo al
suo stabilimento, all’aria aperta, ha sistemato una serie di
scomparti in legno alti circa 35 cm; ogni scomparto è ricoperto in
parte di zinco, in parte di vetro, e l’ultima parte, molto più
grande, di rete; sotto la parte ricoperta di zinco si trova sistemata
una cassetta di forma cubica in latta riempita di acqua calda che
lascia sotto di sé una cavità tappezzata da una pelle di montone;
poco tempo dopo la loro schiusa, questi piccoli vengono trasportati in
queste cassette, dove il bisogno di calore li spinge ben presto verso
questa prima parte; crescendo, essendo loro meno necessario questo
calore primario, possono stare indistintamente sia nella parte vetrata
che nella parte a cielo aperto dotata di reticella, e attendere là,
al sicuro da ogni evenienza termica, il momento in cui possono senza
pericolo dedicarsi agli svaghi dei loro predecessori.» |
Je
me permettrai d’ajouter qu’aujourd’hui même M. Gérard fait opérer
toutes ses éclosions au
moyen des poules. Du reste,
voici l’opinion de M. F. Malézieux, sur les suites de l’incubation
artificielle et les réflexions qu’il ajoute à la description de
l’hydro-incubateur: |
Mi permetterò
di aggiungere che oggi anche il signor Gérard fa avvenire tutte
le sue schiuse per mezzo di galline.
Del resto, ecco l’opinione del signor F. Malézieux sulle
sequenze dell’incubazione artificiale e le riflessioni che aggiunge
alla descrizione dell’idro-incubatrice: |
«Maintenant,
on se demandera ce qu’il faut penser de cette couveuse au point de
vue pratique! La question est délicate. En matière d’incubation
artificielle, plus qu’en aucune autre, on doit dire: Tant
vaut l’homme, tant vaut l’instrument. La meilleure couveuse
artificielle, mise entre les mains d’un homme négligent ou
incapable, est exposée à se voir transformée en machine à cuire
les oeufs. C’est l’histoire du thermosiphon de Bonnemain, de l’hydro-incubateur
de Cautelo et de bien d’autres appareils. Ce qui distingue
essentiellement l’incubation artificielle de l’incubation
naturelle, c’est que, dans la première, l’homme est obligé de
veiller à tout, tandis que, dans la seconde, il n’a qu’à se
croiser les bras et laisser agir l’instinct naturel des animaux. Une
fois que vous avez trouvé une poule bonne couveuse, et que vous lui
avez donné le nombre d’oeufs qu’elle peut couvrir de son corps,
tout est fait; moins vous interviendrez, mieux vous réussirez. Au
bout de vingt et un jours, les poussins éclôront, et, aussitôt nés,
ils trouveront sous les ailes de leur mère un abri bien plus sain que
celui que pourrait leur procurer l’homme le plus savant. Dans l’incubation
artificielle, au contraire, il faut trois semaines d’une attention
continue pour faire naître les poussins, et ensuite, il faut un mois
de soins minutieux pour les empêcher de mourir.» |
«Adesso ci
si chiederà cosa bisogna pensare di questa chioccia dal punto di
vista pratico! La questione è delicata. In materia di incubazione
artificiale, più che in ogni altra, si deve dire: Tanto
vale l’uomo, tanto vale lo strumento. La miglior chioccia
artificiale, messa tra le mani di un uomo negligente o incapace, corre
il rischio di vedersi trasformata in macchina per cuocere le uova. È
la storia del termosifone di Bonnemain, dell’idro-incubatrice di
Cautelo e di molti altri apparecchi. Ciò che essenzialmente distingue
l’incubazione artificiale dall’incubazione naturale è il fatto
che, nella prima, l’uomo è costretto a badare a tutto, mentre nella
seconda non ha che da incrociare le braccia e lasciare agire
l’istinto naturale degli animali. Una volta che avete trovato una
gallina buona covatrice, e che le avete dato il numero di uova che
essa può coprire col suo corpo, tutto è fatto; meno interverrete,
meglio avrete successo. Nel giro di 21 giorni i pulcini schiuderanno
e, appena nati, troveranno sotto le ali della loro madre un rifugio
molto più sano di quello che potrebbe procurare loro l’uomo più
esperto. Nell’incubazione artificiale, al contrario, servono 3
settimane di continua attenzione per far nascere i pulcini, e
successivamente ci vuole un mese di cure minuziose per impedire loro
di morire.» |
Nous
pourrions citer encore plusieurs longues dissertations sur l’incubation
artificielle, mais nous croyons à peu près suffisant ce que nous en
avons fait connaître, en y ajoutant toutefois le moyen décrit par le
baron Peers dans sa Basse-Cour; il s’exprime ainsi: |
Potremmo
citare ancora numerose lunghe dissertazioni sull’incubazione
artificiale, ma crediamo pressoché sufficiente ciò che ne abbiamo
fatto conoscere, aggiungendovi tuttavia il modo descritto dal barone
Peers nel suo Cortile; egli
si esprime così: |
[330]
«Bien que conçu dans des proportions infiniment plus modestes, il ne
laisse pas d’avoir son mérite: nous voulons parler de l’incubation
Charbogne. Ce zélé expérimentateur, après avoir, à l’exemple de
Bonnemain, payé de sa personne et de sa bourse les nombreuses
tentatives pour arriver à un résultat satisfaisant, est parvenu, à
la fin de sa longue carrière, à trouver un procédé aussi simple
qu’ingénieux, et qui surtout a un mérite immense à nos yeux:
c’est que le système à l’aide duquel il opère l’incubation ne
donne lieu à aucune dépense d’entretien, et qu’il suffit d’y
consacrer quelques instants toutes les douze heures. Il ne s’agit
plus, ainsi que pour les procédés Bonnemain ou Cautelo, d’appareils
coûteux, dont l’entretien et la mise en activité ne sont pas moins
dispendieux: Charbogne a fini par découvrir un moyen aussi simple
qu’ingénieux, en répandant uniformément la chaleur sur toutes les
surfaces où le calorique a besoin de se développer. |
«Benché
concepito in proporzioni infinitamente più modeste, non è senza
merito: vogliamo parlare dell’incubazione Charbogne. Questo zelante
sperimentatore, dopo aver pagato, sull’esempio di Bonnemain, di
persona e di tasca propria i numerosi tentativi per giungere a un
risultato soddisfacente, alla fine della sua lunga carriera è
arrivato a trovare un procedimento tanto semplice quanto ingegnoso, e
che sopratutto ha un immenso merito ai nostri occhi: è il fatto che
il sistema con l’ausilio del quale attua l’incubazione non dà
luogo ad alcuna spesa di manutenzione, e che è sufficiente dedicarvi
alcuni istanti ogni dodici ore. Non si tratta più, come per i sistemi
di Bonnemain o Cautelo, di apparecchi costosi la cui manutenzione e la
messa in esercizio non sono meno dispendiosi. Charbogne ha finito con
lo scoprire un mezzo tanto semplice quanto ingegnoso, distribuendo
uniformemente il calore su tutte le superfici dove il caldo ha bisogno
di svilupparsi. |
«L’incubateur
Charbogne est mis à la portée de toutes les bourses comme de toutes
les intelligences; il est portatif, et on peut le placer partout,
pourvu que le local qui le renferme ne soit pas sujet à des
variations de température trop fortes. |
«L’incubatrice
Charbogne è messa alla portata di tutte le borse come di tutte le
intelligenze; è portatile e la si può mettere ovunque, purché il
locale che la contiene non sia soggetto a variazioni di temperatura
troppo forti. |
«Comme
l’inventeur de ce nouveau système d’incubation artificielle est
breveté en Belgique, et qu’il n’a pas initié le public aux différents
secrets de sa découverte, il ne nous appartient pas de donner une
description de cet appareil dépassant les limites de celles qu’il a
jugé à propos de se prescrire à lui-même. |
«Siccome
l’inventore di questo nuovo sistema di incubazione artificiale ha
fatto il brevetto in Belgio, e non ha svelato al pubblico i diversi
segreti della sua scoperta, non tocca a noi fornire una descrizione di
questo apparecchio al di là dei limiti che egli ha giudicato giusto
imporre a se stesso. |
«Ainsi
nous nous bornerons à dire que le système Charbogne est d’une
simplicité telle qu’on demeure stupéfait de ne pas en avoir vu la
découverte depuis longtemps. Une caisse en bois blanc qui se ferme à
l’aide d’un couvercle, et à laquelle est adapté un tiroir destiné
à contenir les oeufs, constitue tout l’appareil extérieur. |
«Ci
limiteremo così a dire che il sistema Charbogne è di una tale
semplicità che si rimane stupefatti di non averne riscontrato la
scoperta molto tempo prima. Una cassetta in legno bianco che si chiude
con l’aiuto di un coperchio, e alla quale è adattato un cassetto
destinato a contenere le uova, costituisce tutto l’apparato esterno. |
«Une
aération extérieure qui imprime une certaine moiteur aux oeufs est ménagée
de manière à se rapprocher le plus près possible de l’état de
nature. |
«Una
ventilazione esterna che imprime una certa umidità alle uova è
gestita in modo da avvicinarsi il più possibile al modo naturale. |
«Sous
ce point de vue, Charbogne a rendu un immense service à l’art de
l’incubation artificielle, en résolvant le problème du degré d’humidité
convenable dans cette occurrence. En effet, nous avons vu plus d’un
rapport sur l’incubation artificielle, et tous sont venus [331]
constater que le degré d’aération convenable était sans cesse le
point important de la question. Effectivement, la chaleur que répandent
les lampes, les veilleuses ou les tuyaux sert plutôt à évaporer et
à dessécher la moiteur indispensable aux oeufs. |
«Da questo
punto di vista Charbogne ha reso un immenso servizio all’arte
dell’incubazione artificiale, risolvendo il problema del grado di
umidità adatto a tale necessità. In effetti abbiamo visto più di
una relazione sull’incubazione artificiale, e tutte hanno dovuto
constatare che il grado di ventilazione adeguato era sempre il punto
importante della questione. Effettivamente il calore che diffondono le
lampadine, le lampade notturne o i tubi, serve piuttosto a evaporare e
ad asciugare l’umidità indispensabile alle uova. |
«À
quels résultats est arrivé Charbogne? Convaincu de la nécessité de
ménager dans l’intérieur du couvoir une transpiration semblable à
celle que la couveuse mère dépose sur ses oeufs, il a heureusement
franchi ce dernier obstacle en atteignant le but désiré, car il leur
imprime à volonté le degré de vapeur qu’il juge convenable de
leur donner. Aussi l’éclosion parfaite est-elle beaucoup plus
abondante que dans les autres couvoirs, qui {pêchent}
<péchent>, les uns par trop de sécheresse, les autres
par une température uniforme. |
«A quali
risultati è giunto Charbogne? Convinto della necessità di mantenere
all’interno dell’incubatrice una traspirazione simile a quella che
la madre chioccia lascia sulle sue uova, ha felicemente superato
quest’ultimo ostacolo raggiungendo lo scopo desiderato, perché egli
trasmette loro a volontà il grado di vapore che giudica conveniente
fornire. Così la schiusa perfetta è molto più abbondante che nelle
altre incubatrici che peccano, le une,
di troppa aridità, le altre di temperatura uniforme. |
«Comme
l’appareil Charbogne peut fonctionner en petit et en grand, qu’il
est d’un entretien très-peu dispendieux, en un mot, qu’il est mis
à la portée de tout le monde, nous osons, sans crainte d’être démenti,
prédire le plus grand succès à cette utile invention, qui peut être
appliquée dans toutes le fermes, puisqu’il ne s’agit que d’une
dépense une seule fois faite: l’achat de l’appareil. L’entretien
de la chaleur, nous le répétons, est si insignifiant, qu’il
n’est pas un ménage en Belgique
qui ne l’ait à sa disposition.» |
«Siccome
l’apparecchio Charbogne può funzionare tanto in piccolo quanto in
grande, poiché è di manutenzione pochissimo costosa, in una parola,
poiché è messo alla portata di tutti, osiamo, senza tema di essere
smentiti, pronosticare il maggiore successo a questa utile invenzione,
che può essere adottata in tutte le fattorie, poiché si tratta solo
di una spesa fatta una sola volta: l’acquisto dell’apparecchio. Il
mantenimento del calore, lo ribadiamo, è talmente insignificante che
non c’é una gestione in Belgio che
non l’abbia a sua disposizione.» |
Comme
on a pu en juger, si l’on trouve une certaine facilité à faire éclore
un grand nombre de poulets sans poules, il n’en est pas de même
pour les élever seuls jusqu’à ce qu’ils aient la force de se
passer de mères. |
Come si è
potuto valutare, se si ha una certa facilità a far schiudere un
numero elevato di pulcini senza galline, non è la stessa cosa
allevarli soli fino a che abbiano la forza di fare a meno delle madri. |
Le
moyen suivant, indiqué par madame Millet-Robinet, pour remplacer les
mères naturelles, devra être le complément de l’incubation
artificielle: |
Il seguente
mezzo, indicato dalla signora Millet-Robinet, per rimpiazzare le madri
naturali, dovrà essere il complemento dell’incubazione artificiale: |
«Une
mère artificielle consiste en une peau d’agneau tannée et ayant
conservé sa laine; on la cloue sur un cadre de bois ayant 0m.60 sur
chaque face. Ce cadre est posé sur quatre pieds dont deux ont
seulement 0m.5 de hauteur, et les deux autres 0m.10 à 0m.12. Le côté
le plus élevé forme le devant de la mère. On cloue également de la
peau d’agneau sur les côtés, sur le devant et sur le derrière;
mais on ne fixe pas au bas des pieds celle placée devant et [332]
celle placée derrière, et qui tombe jusqu’à terre. On place cette
espèce de petite maison sur une boîte de même dimension, qui se
ferme et s’ouvre à volonté; l’intérieur de cette boîte est
garni d’une plaque de tôle d’un millimètre environ d’épaisseur;
celle qui garnit le couvercle est percée de petits trous. On renferme
dans cette boîte des briques, des carreaux ou des pierres chauffées,
puis on place la mère dessus. On accroche avec un ou deux petits
crochets au-dessus de la chaufferette une planche qui retombe en pente
jusqu’à terre, et forme un petit promontoire pour conduire les
jeunes poulets sous la mère artificielle. On les y met d’abord et
ils se trouvent dans une petite chambre obscure, chaude, et dont
toutes les parois sont douillettes; ils en sortent par devant et par
derrière pour aller manger. La peau, qui n’est pas fixée à la
base, se soulève pour les laisser passer et retombe à l’instant.
Si quelques-uns n’avaient pas l’instinct de rentrer sous la mère,
on les y remettrait, et, après une ou deux leçons, ils y
rentreraient d’eux-mêmes. Cette mère remplace très-bien la poule
pour la chaleur. |
«Una madre
artificiale consiste in una pelle d’agnello conciata e ancora
provvista della sua lana, la si inchioda su una cornice di legno di 60
cm per lato. Questa cornice è posta su quattro piedi dei quali solo
due alti 50 cm, e gli altri due da 10 a 12 cm. La parte più alta
costituisce il davanti della madre. Si inchioda allo stesso modo della
pelle d’agnello sui lati, sul davanti e sul dietro, ma non si fissa
sulla parte inferiore dei piedi quella posta davanti e quella posta
dietro, e che scende fino a terra. Si pone questa specie di casetta su
una cassetta delle stesse dimensioni, che si apre o si chiude a volontà;
l’interno di questa cassetta è guarnito di una lastra di lamierino
di circa 1 mm di spessore; quella che guarnisce il coperchio è bucata
da piccoli fori. Si mettono in questa scatola delle mattonelle, delle
piastrelle o delle pietre riscaldate, poi si mette al disopra la
madre. Con uno o due gancetti si aggancia sopra la stufetta una tavola
che ricade a spiovente fino a terra e forma un piccolo promontorio per
condurre i giovani pulcini sotto la madre artificiale. Vi vengono
messi subito ed essi si trovano in una piccola camera buia, calda, e
di cui tutte le pareti sono soffici; ne escono sul davanti e sul
dietro per andare a mangiare. La pelle, che non è fissata alla base,
si solleva per lasciarli passare e ricade subito. Se alcuni non
avessero l’istinto di tornare sotto la madre, li si rimetterebbe, e,
dopo una o due lezioni, vi rientrerebbero da soli. Questa madre
rimpiazza molto bene la gallina per il calore. |
«Comme
la mère est plus basse d’un côté que de l’autre, elle est aussi
plus chaude, elle peut recevoir des poulets de plusieurs tailles; les
grands ne pouvant pénétrer dans l’endroit trop bas pour eux, les
petits s’y réfugient; enfin si les faibles étaient encore brusqués,
chassés par les forts, ils sortiraient de dessous la mère sans le
moindre effort, et comme ordinairement les querelles de poulets sont
de courte durée et sans rancune, les battus pourraient rentrer sous
ce toit hospitalier. Il suffit de s’assurer de temps en temps si la
chaleur qui s’échappe de la boîte est suffisante, et de renouveler
le moyen de chauffage, si elle ne l’est pas. |
«Siccome la
madre è più bassa da un lato che dall’altro, è anche più calda,
può ricevere pulcini di parecchie taglie; quelli grandi, non potendo
penetrare nel punto per loro troppo basso, i piccoli vi si rifugiano;
infine, se i deboli fossero addirittura maltrattati, scacciati da
quelli forti, uscirebbero da sotto la madre senza il minimo sforzo, e
siccome abitualmente i litigi dei pulcini sono di breve durata e senza
rancore, i vinti potrebbero rientrare sotto questo tetto ospitale. È
sufficiente ogni tanto accertarsi se il calore che fuoriesce dalla
cassetta è sufficiente, e rinnovare il congegno di riscaldamento se
non lo è. |
«Le
soir, comme leur chambre, ouatée en quelque sorte, n’est plus
refroidie par le mouvement continuel des petits qui rentrent et qui
sortent, et que d’ailleurs ils y sont entassés comme sous le ventre
de la mère, la moindre chaleur suffit. Il faut avoir le soin, tous
les matins, d’enlever la mère artificielle et de nettoyer le
couvercle de la boîte chaude. On peut, lorsqu’il fait chaud,
transporter tout l’appareil dehors et le mettre au soleil. Alors la
chaleur de la boîte sera inutile; celle de la peau sera suffisante.
On peut placer la mère artificielle sous une mue un peu plus grande
que les mues ordinaires, [333] parce qu’elle occupe plus de place
qu’un poule. On donne à boire et à manger aux petits tout à fait
comme s’ils étaient véritablement sous la mère, et ils agissent
de même. |
«Alla sera,
siccome la loro camera, in certo qual modo ovattata, non è più
raffreddata dai continui spostamenti dei piccoli che entrano ed
escono, e che d’altronde vi stanno stipati come sotto il ventre
della madre, è sufficiente un calore minimo. Tutte le mattine bisogna
aver cura di togliere la madre artificiale e pulire il coperchio della
cassetta calda. Si può, quando fa caldo, trasportare tutta
l’apparecchiatura all’esterno e metterla al sole. Allora il calore
della cassetta sarà inutile, sarà sufficiente quello della
pelliccia. Si può sistemare la madre artificiale sotto una stia un
poco più grande delle stie ordinarie, perché occupa più spazio di
una gallina. Si dà da bere e da mangiare ai piccoli proprio come se
fossero veramente sotto la madre e loro si comportano nello stesso
modo. |
«Avec
une mère artificielle comme celle que je viens de décrire, et qui
est très-peu coûteuse, on peut parer aux accidents qui privent
quelquefois les jeunes poussins de leur mère, ce qui cause souvent
leur mort et les rend très-difficiles à élever. On peut aussi,
lorsqu’on a fait couver des poulets à une dinde ou à une bonne
poule couveuse, lui enlever les petits à mesure qu’ils naissent et
lui donner d’autres oeufs, ou réunir les poulets de plusieurs couvées
et enfermer les mères, comme je l’ai indiqué, pour éteindre l’ardeur
qu’elles ont à couver et oublier leurs petits, pour obtenir une
seconde ponte. Les poulets, avec cette mère artificielle, ne
demanderont qu’un peu plus de soin, puisqu’il faudra leur
apprendre à connaître leur lieu de refuge, les rentrer et les faire
sortir selon le temps, et entretenir dans la boîte une chaleur
convenable. |
«Con una
madre artificiale come quella che ho appena descritto, e che è ben
poco costosa, si può porre riparo agli incidenti che talora privano i
giovani pulcini della loro madre, cosa che spesso causa la loro morte
e li rende molto difficili da allevare. Quando si sono fatti covare
dei pulcini a una tacchina o a una buona gallina covatrice, si può
anche togliere loro i piccoli man mano che nascono e affidare loro
altre uova, o riunire i pulcini di svariate covate e rinchiudere le
madri, come ho già indicato, per spegnere l’ardore che esse hanno
di covare e di dimenticare i loro piccoli, allo scopo di ottenere una
seconda deposizione. I pulcini, con questa madre artificiale,
richiederanno solo un po’ più di cura, poiché sarà necessario
insegnare loro a conoscere il loro posto di rifugio, farli rientrare e
farli uscire a tempo debito, e mantenere nella cassetta un calore
adatto. |
«Les
poulets élevés sous la mère artificielle seront nourris comme les
autres; cependant, comme ils seront privés de la variété de
nourriture que leur trouve leur mère et surtout des insectes, il
faudra tâcher d’y subvenir. On leur laissera leur mère tant qu’ils
en feront usage. Il conviendra aussi de les appeler chaque fois qu’on
leur distribuera de la nourriture, afin qu’ils s’habituent à se réunir
comme lorsque la mère véritable les appelle. Si la laine de la peau
d’agneau était salie par les excréments des poulets, il faudrait
la laver et l’exposer à l’air et au soleil pour la bien faire sécher
avant de la remettre sur les poulets. Ce soin est nécessaire lors même
que la laine ne paraîtrait pas sale, pour détruire les mites et les
poux qui atteignent souvent les poulets.» |
«I pulcini
allevati sotto la madre artificiale saranno nutriti come gli altri;
tuttavia, siccome saranno privati della varietà di nutrimento che per
loro trova la propria madre, e soprattutto degli insetti, bisognerà
cercare di provvedervi. Si lascerà loro la
madre finché ne faranno uso. Converrà anche chiamarli ogni
volta che si distribuirà loro del cibo, affinché si abituino a
raggrupparsi come quando la vera madre li chiama. Se la lana della
pelle d’agnello fosse imbrattata dagli escrementi dei pulcini,
bisognerebbe lavarla ed esporla all’aria e al sole per farla
asciugare bene prima di rimetterla sopra i pulcini. Questa cura è
necessaria anche quando la lana non sembrasse insudiciata, al fine di
distruggere gli acari rossi e i pidocchi che infestano spesso i
pulcini.» |
Oui,
les questions de propreté, de chaleur, de préservation des mites et
des poux sont d’une si grande importance et me semblent si
difficiles à résoudre, même avec tous les moyens naturels à la
disposition de l’éleveur, que je ne saurais conseiller l’emploi
des moyens artificiels, évidemment bien plus difficiles dans la
pratique. |
Sì, gli
argomenti di pulizia, di calore, di protezione dagli acari rossi e dai
pidocchi sono di così grande importanza e mi sembrano così difficili
da risolvere, anche con tutti i sistemi naturali a disposizione
dell’allevatore, che non saprei consigliare l’uso dei mezzi
artificiali, evidentemente molto più difficoltosi nella pratica. |