Les
animaux de basse-cour
par Albert Larbalétrier
Paris - 1887
Gli
animali da cortile
di Albert Larbalétrier
trascrizione
e traduzione di Fernando Civardi
revisione di Elio Corti
2015
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cancellazione – <> aggiunta oppure correzione
CAPITOLO XI
[142] CHAPITRE XI |
CAPITOLO XI |
CROISEMENT DES RACES |
INCROCIO DELLE RAZZE |
Considérations générales. – Le croisement a pour but l’amélioration ou le perfectionnement d’une race à l’aide d’une autre race. Il est à remarquer que c’est là le but poursuivi, ce qui ne veut pas dire qu’il est toujours atteint, loin de là. |
Considerazioni generali – L'incrocio ha per scopo il miglioramento o il perfezionamento di una razza tramite l'aiuto di un'altra razza. È da notare che questo è lo scopo perseguito, il che vuol dire che viene sempre tutt'altro raggiunto. |
Un exemple suffira pour le démontrer. On a essayé souvent de croiser les houdans, excellentes pondeuses, mais mauvaises couveuses, avec les brahmas dont la renommée comme couveuses est justement acquise. Qu’a-t-on obtenu la plupart du temps? Au physique, une population qui n’est ni houdan ni brahma, et qui au point de vue des qualités est médiocre pondeuse et médiocre couveuse. Croisant entre eux les produits ainsi obtenus, au bout de la troisième ou quatrième génération, on revient au houdan pur ou brahma pur. – Si encore les choses en restaient là, le mal ne serait pas bien grand, croisant deux bonnes races, mais d’aptitudes différentes pour en obtenir une troisième médiocre, qui à vrai dire, n’est pas fixée puisqu’elle revient au type primitif; mais, toute trace de croisement ayant disparu à la troisième génération, est-ce à dire qu’elle a disparu à jamais? Non; il peut se produire, et il se produit souvent des retours, des cas d’atavisme, comme disent les physiologistes, qui surviennent inopinément à la sixième, septième, et même [143] vingtième génération, quand on s’y attend le moins, et qui viennent jeter le trouble et la perturbation dans le basse-cour. |
Sarà sufficiente un esempio per dimostrarlo. Si è cercato spesso di incrociare le Houdan, eccellenti ovaiole ma cattive covatrici, con le Brahma la cui fama come covatrici è giustamente acquisita. Cosa si è ottenuto nella maggior parte dei casi? Nell’aspetto fisico, una popolazione né Houdan né Brahma, e che dal punto di vista delle qualità è mediocre ovaiola e mediocre covatrice. Incrociando tra di loro i prodotti così ottenuti, al termine della terza o quarta generazione si ritorna all’Houdan pura o alla Brahma pura. – Anche se le cose andassero così, il male non sarebbe molto grande, incrociando 2 buone razze, ma di diverse attitudini, per ottenerne una terza mediocre, che in verità non è fissata, in quanto ritorna al tipo originario; ma, ogni traccia dell’incrocio essendo scomparsa alla terza generazione, significa che è scomparsa per sempre? No, può ripetersi, e spesso si originano delle ricomparse, dei casi di atavismo, come dicono i fisiologi, che riappaiono inaspettatamente alla sesta, settima, e anche ventesima generazione, quando meno ce lo si aspetta, e che vengono a gettare lo scompiglio e il turbamento nel cortile. |
Oui, c’est là un fait indéniable, qu’un seul croisement peut influer sur les générations qui suivent, et cette influence est toujours pernicieuse par ce fait même qu’elle survient à un moment où on ne s’y attend pas. Or, il va sans dire qu’il faut avant tout que l’éleveur sache ce qu’il veut obtenir; il ne doit agir qu’à bon escient, et de telle sorte que le but poursuivi soit atteint à coup sûr. Avec le croisement, tel que nous venons de l’indiquer, il est loin d’en être ainsi. |
Sì, è un fatto innegabile che un solo incrocio può influire sulle generazioni successive, e tale influenza è sempre perniciosa per il fatto stesso che sopraggiunge in un momento in cui non la si aspetta. Ora, è evidente che prima di tutto è necessario che l’allevatore sappia cosa vuole ottenere; deve agire solo con discernimento e in modo tale che lo scopo perseguito venga raggiunto a colpo sicuro. Con l’incrocio che abbiamo appena indicato, è lungi dall’essere così. |
Mais, direz vous, au lieu de croiser les produits obtenus entre eux, on pourrait recourir à chaque génération, au type dit améliorateur pur. Un exemple. Dans le croisement cité plus haut, des houdans avec les brahmas, si, au lieu de laisser les individus de la première génération se multiplier entre eux, on leur donne un coq houdan pur, et qu’on fasse de même pour la deuxième génération, la troisième, etc., alors évidemment le but sera prévu, on reviendra au type houdan pur. Mais alors, mieux valait ne rien faire du tout. Toutefois, ce dernier moyen, sur lequel nous ne saurions trop appeler l’attention, peut avoir son bon côté. Il constitue un excellent moyen de transformation ou pour mieux dire de substitution d’une race à une autre. Supposons que la race qu’on exploite dans un pays ne convienne pas, qu’elle n’atteigne pas le but qu’on poursuit, par exemple, celui d’une ponte abondante et précoce. Se rappelant ce qui a été dit au [144] sujet des races, on voudrait n’élever que des houdans. Sera-t-il nécessaire d’importer à grand frais des poules et des coqs de cette dernière race, et de se débarrasser au plus vite de la race qu’on veut abandonner? Nullement. On voit, d’après l’observation qui précède, qu’il suffira d’importer un coq houdan pur et de faire le croisement continu dont il vient d’être question. Lorsqu’il aura fécondé quatre générations de ses enfants, la race locale aura disparu pour faire place à des houdans purs, et cette manière de procéder aura eu deux avantages: d’abord la dépense, celle d’un seul coq, aura été minime, ensuite on n’aura pas eu à supporter les risques d’un acclimatement qui, pour les houdans par exemple et bon nombre d’autres races, aurait été plus ou moins laborieux et dispendieux; la nouvelle race par cette méthode s’acclimate lentement, mais sûrement et par transitions insensibles. Certes, la substitution aura demandé du temps, quatre générations, mais il vaut mieux opérer lentement et à coup sûr que brusquement et d’une manière incertaine. |
Ma, direte voi, invece di incrociare tra di loro i prodotti ottenuti, si potrebbe ricorrere per ogni generazione al tipo detto di puro miglioramento. Un esempio. Nell’incrocio prima citato di Houdan con Brahma, se, invece di permettere che gli individui della prima generazione si moltiplichino tra di loro, si desse loro un gallo Houdan puro, e si facesse la stessa cosa per la seconda generazione, per la terza, ecc., allora evidentemente il traguardo sarà previsto, si tornerà al tipo Houdan puro. Ma, allora, sarebbe meglio fare niente del tutto. Tuttavia, quest’ultima modalità, sulla quale non sapremmo troppo richiamare l’attenzione, può avere il suo lato buono. Rappresenta un eccellente mezzo di trasformazione o, per meglio dire, di sostituzione di una razza con un’altra. Supponiamo che la razza che si coltiva in un paese non convenga, che essa non persegua il fine prefissato, per esempio quello di una deposizione abbondante e precoce. Ricordandosi ciò che è stato detto a proposito delle razze, si vorrebbero allevare solo delle Houdan. Sarà necessario importare ad alto prezzo galline e galli di quest’ultima razza, e sbarazzarsi al più presto della razza che si vuole abbandonare? Per nulla. Si vede, in base all’osservazione precedente, che sarà sufficiente importare un gallo Houdan puro e fare l’incrocio continuo di cui si è detto. Quando avrà fecondato 4 generazioni dei suoi piccoli, la razza locale sarà scomparsa per far spazio a Houdan puri, e tale modo di procedere avrà conseguito 2 vantaggi: in primo luogo la spesa, quella di un solo gallo, sarà stata minima, successivamente non si saranno dovuti sopportare i rischi di un’acclimatazione, che per esempio per gli Houdan e un buon numero di altre razze sarà stata più o meno difficoltosa e dispendiosa; con questo metodo la nuova razza si acclimata lentamente, ma con sicurezza e con cambiamenti insensibili. Certo, la sostituzione avrà richiesto del tempo, 4 generazioni, ma è meglio agire lentamente e a colpo sicuro che bruscamente e in modo insicuro. |
Donc, le croisement continu, ayant pour but la substitution d’une race à une autre, peut être conseillé; c’est même le meilleur moyen pour importer une race nouvelle dans un pays. Quant au croisement cité en premier lieu, ayant pour but l’amélioration d’une race par une autre, nous ne saurions le conseiller, tout au moins d’une manière générale. |
Dunque, l’incrocio continuo, che ha per scopo la sostituzione di una razza con un’altra, può essere consigliato; è anche il mezzo migliore per importare una nuova razza in un paese. Quanto all’incrocio citato in prima istanza, che ha per scopo il miglioramento di una razza con un’altra, non sapremmo consigliarlo, perlomeno in modo generale. |
Cependant ce n’est pas ce qui a été fait dans ces dernières années, où on a croisé, croisé à outrance et sans {dicernement} <discernement>. Si on s’était contenté de [145] croiser des races médiocres avec de bonnes races pour améliorer les première, il n’y aurait pas eu de mal. Mais nos bonnes races elles-mêmes n’ont pas échappé à cette monomanie du croisement à outrance. N’a-t-on pas voulu, dans ces dernières années agrandir notre excellente poule de Bresse, à laquelle on n’aurait jamais dû toucher? Au service de cette pauvre idée, on n’a rien trouvé de mieux à mettre que le croisement, que l’intervention de coqs de races étrangères de taille élevée. On voit tout de suite poindre à l’horizon le fameux cochinchinois. En effet, on introduisit dans les basses-cours de la contrée, fait remarquer M. Chanel, des reproducteurs divers, et entre autres des anglais, très haut montés sur des pattes jaunes; mais ces croisements n’ont pas été heureux. Les métis qu’ils ont donnés prenaient mal la graisse. Ils coûtaient davantage à nourrir, et leur chair n’offrait pas cet aspect blanc et brillant qui est un des caractères distinctifs de la poularde de Bresse. |
Tuttavia non è ciò che è stato fatto in questi ultimi anni, in cui si è incrociato, incrociato a oltranza e senza discernimento. Se ci si fosse accontentati di incrociare razze mediocri con buone razze per migliorare le prime, non ci sarebbe stato nulla di male. Ma le nostre stesse buone razze non sono sfuggite a questa fissazione dell’incrocio a oltranza. Non si è voluto in questi ultimi anni ingrandire la nostra eccellente gallina Bresse, che non si sarebbe mai dovuta toccare? A favore di questa idea scadente non si è trovato di meglio da fare che l’incrocio, che l’intervento di galli di razze straniere di grossa taglia. Subito si vede spuntare all’orizzonte il famoso Cocincina. Infatti si introdussero nei cortili della contrada, fa notare il signor Chanel, diversi riproduttori, e tra gli altri degli inglesi, posti molto in alto su zampe gialle; ma questi incroci non sono stati fortunati. I meticci che hanno fornito ingrassavano a fatica. Costava di più a nutrirli, e la loro carne non aveva quell’aspetto bianco e brillante che è uno dei caratteri distintivi della pollastra Bresse. |
Comme toujours, pour faire tous ces croisements, c’est à l’étranger qu’on a été chercher les types améliorateurs. |
Come sempre, per fare tutti questi incroci, è all’estero che si è andati a cercare i tipi da miglioria. |
Les croisements dorking et cochinchinoise, dorking et campine, crèvecœur et lang-shan, barbezieux et espagnol, etc., etc., n’ont pas été beaucoup plus heureux. |
Gli incroci Dorking e Cocincina, Dorking e Campine, Crèvecœur e Langshan, Barbezieux e Spagnola, ecc., ecc., non sono stati molto più fortunati. |
Non, lorsqu’une race est éminemment propre à l’engraissement, ou à la ponte, il est absurde de lui demander toutes les autres aptitudes avec, au moyen du croisement. En voulant tout avoir, on n’obtient le plus souvent rien du tout. |
No! Quando una razza è eminentemente atta all’ingrassamento, o alla deposizione, è assurdo richiederle la presenza di tutte le altre attitudini mediante l’incrocio. Volendo avere tutto, per lo più si ottiene niente del tutto. |
[146] Tous ces croisements doivent être relégués dans la domaine de la fantaisie, il est beaucoup plus sage d’améliorer les races par elles-mêmes au moyen d’une sélection attentive, en ne faisant couver que les œufs provenant de poules réunissant toutes les perfections qu’on demande à la race, et qui ont été fécondés par des coqs parfaits sous tous les rapports. Les bonnes races pures ne manquent pas. |
Tutti questi incroci devono essere relegati nel campo della fantasia, è molto più saggio migliorare le razze con loro stesse per mezzo di un’attenta selezione, facendo covare solamente le uova provenienti da galline che riuniscono tutte le perfezioni che si richiedono alla razza, e che sono state fecondate da galli perfetti sotto tutti i punti di vista. Le buone razze pure non mancano. |
«La nature, dit à ce sujet M. Voitellier, a su faire assez de croisements présentant des caractères stables et permanents pour que nous n’ayons pas besoin d’en inventer de nouveaux. Les souches primitives et leurs dérivés offrent assez de variétés pour satisfaire nos goûts et nos intérêts divers. Nous ne trouvons aucun avantage aux croisements. |
«La natura, dice a questo proposito il signor Voitellier, ha saputo fare abbastanza incroci che presentano dei caratteri stabili e permanenti cosicché noi non abbiamo bisogno di inventarne di nuovi. Le stirpi primitive e i loro derivati offrono abbastanza varietà per soddisfare i nostri gusti e i nostri diversi interessi. Non troviamo alcun vantaggio negli incroci. |
«Nos expositions annuelles ne prouvent-elles pas jusqu’à l’évidence que les races pures et leurs variétés sont en quantité bien assez considérables pour satisfaire tous les besoins? L’amateur y trouve pour sa volière les formes élégantes et fines, les plumages vifs et brillants. Le gourmet n’a que l’embarras du choix dans les races donnant une chair délicate et succulente; le marchand, qui veut des bêtes grasses et lourdes, est aussi bien partagé. Que trouvera-t-on de plus en croisant ces diverses races? Des sujets ne possédant au complet ni l’une ni l’autre des qualités demandées, mais ayant un peu de tous les défauts. Quel exemple pourrait-on citer d’un croisement heureux, supérieur sous tous les rapports à ses auteurs? Est-ce le produit du cochinchinois et du crèvecœur? Est-ce celui du brahma et du houdan, n’ayant pas moins de qualités, [147] puisque les auteurs ont de grands points de ressemblance, mais n’en gagnant aucune? Le seul résultat obtenu est un vilain houdan ou un mauvais crèvecœur. |
«Le nostre annuali esposizioni non dimostrano fino all’evidenza che le razze pure e le loro varietà sono in quantità abbastanza assai considerevoli per soddisfare tutti i bisogni? L’appassionato vi trova per la sua voliera le forme eleganti e fini, i piumaggi vivaci e brillanti. Il buongustaio ha solo l’imbarazzo della scelta delle razze che forniscono una carne delicata e succulenta; il commerciante, che vuole animali grassi e pesanti, è altrettanto ben favorito. Che cosa si troverà di più incrociando queste diverse razze? Soggetti che non hanno appieno né l’una né l’altra delle qualità richieste, ma che hanno un po’ di tutti i difetti. Che esempio si potrebbe citare di un fortunato incrocio, superiore sotto tutti gli aspetti ai suoi autori? è il risultato del Cocincina col Crèvecœur? è quello del Brahma e dell’Houdan, che non ha meno qualità, poiché gli artefici hanno grandi punti di somiglianza, ma non ne guadagnano alcuno? Il solo risultato ottenuto è un brutto Houdan o un cattivo Crèvecœur. |
«Aucun de ces croisements ne pourra conserver son même type pendant trois générations. |
«Nessuno di questi incroci potrà mantenere il suo stesso tipo per 3 generazioni. |
«Il rentre forcément dans le type de l’un ou de l’autre de ses auteurs, mais en perdant tous ses principaux caractères de race. Le seul résultat est l’abâtardissement de l’espèce. |
«Egli rientra per forza nel tipo dell’uno o dell’altro dei suoi artefici, ma perdendo tutti i suoi principali caratteri di razza. L’unico risultato è l’imbastardimento della specie. |
«Perfectionnons donc chaque race en lui donnant, par la sélection, ce qui peut lui manquer. |
«Perfezioniamo dunque ogni razza dandole, attraverso la selezione, ciò che può mancarle. |
«Usons de chacune suivant son aptitude: du cochinchinois pour la couvée, du houdan pour la ponte et la précocité de l’engraissement, du fléchois pour l’engraissement excessif. Nos poulardes du Mans ou de la Bresse ne sont-elles pas assez grosses, sans rendre leur chair coriace par un mélange de grandes races étrangères? Il est temps d’ailleurs de perdre cette habitude, prise depuis quelques années, de considérer les cochinchinois comme la «panacée universelle» de la basse-cour. |
«Avvaliamoci di ciascuna seguendo la sua attitudine: il Cocincina per la cova, l’Houdan per la deposizione e la precocità dell’ingrassamento, il La Flèche per l’ingrassamento eccessivo. Le nostre pollastre Le Mans o Bresse non sono abbastanza grosse, senza rendere coriacea la loro carne mescolandole a grandi razze straniere? D'altronde è ora di perdere questa abitudine, assunta da alcuni anni, di considerare i Cocincina come la «panacea universale» del cortile. |
«Une race semblait-elle trop petite, vite un gros coq fauve; semblait-elle mal couver, courons chercher un coq brahma; et l’on s’extasiait sur la beauté du nouveau produit. Mais en somme ce produit était inférieur à chacune des races croisées. Le cochinchinois et le brahma sont de magnifiques volailles réunissant peut-être une somme de qualités bien supérieure à leurs défauts, mais à la condition d’être conservés dans toute leur pureté. Croisés aux races françaises, ils transmettent bien tous leurs [148] défauts, mais leurs qualités sont amoindries. C’est avec cette mode des croisements qu’on est parvenu à désorganiser toutes nos basses-cours, et qu’il n’est plus possible de trouver les races dans leur pays d’origine. Il n’y a plus en France qu’un nombre très limité d’éleveurs et amateurs qui possèdent des volailles entretenues dans leur état de pureté»*. |
«Una razza sembrava troppo piccola, subito un grosso gallo fulvo; sembrava covasse male, corriamo a cercare un gallo Brahma; e ci si estasiava sulla bellezza del nuovo prodotto. Ma dopotutto questo prodotto era inferiore a ciascuna delle razze incrociate. Il Cocincina e il Brahma sono polli magnifici che forse riuniscono una somma di qualità ben superiore ai loro difetti, ma a condizione di essere conservati in tutta la loro purezza. Incrociati con le razze francesi, trasmettono certamente tutti i loro difetti, ma i loro pregi vengono minimizzati. è con questi tipi di incroci che si è arrivati a sconvolgere tutti i nostri cortili, e che non è più possibile trovare le razze nel loro paese d’origine. C’è in Francia solo un numero assai limitato di allevatori e di appassionati che posseggono dei polli conservati nel loro stato di purezza»*. |
* Voitellier: L’Incubation artificielle et la basse-cour. – L’incubazione artificiale e il cortile. |
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Le premier principe de l’élevage est donc celui-ci: |
Il primo principio dell’allevamento è quindi il seguente: |
«N’élever que des races pures.» |
«Allevare solamente razze pure.» |
Car il ne peut y avoir de races réunissant toutes les aptitudes au plus haut degré de perfection. Les unes sont pour les œufs, les autres pour la viande, les autres pour l’incubation. On n’a que l’embarras du choix. Si on poursuit deux ou trois buts, on choisira autant de races pures différentes, qui, cela va sans dire, seront soigneusement séparées. |
Perché non è possibile che ci siano razze che riuniscano tutte le attitudini al più elevato grado di perfezione. Alcune sono per le uova, altre per la carne, altre per la cova. C’è solo l’imbarazzo della scelta. Se si perseguono 2 o 3 scopi, si sceglieranno altrettante razze pure differenti che, inutile dirlo, verranno accuratamente separate. |
Nous avons suffisamment insisté sur les caractères des différentes races pour n’y pas revenir; toutefois, nous croyons utile de résumer dans le tableau ci-dessous les aptitudes principales: |
Abbiamo insistito a sufficienza sui caratteri delle diverse razze da non doverci ritornare; tuttavia crediamo utile riassumere nella seguente tabella le principali attitudini: |
[149] Sélection. – Sélection veut dire choix, voilà ce qu’il importe de ne pas oublier. De ce fait même, pratiquer la sélection signifie choisir les reproducteurs; c’est du même coup éliminer ceux qui sont défectueux. |
Selezione – Selezione significa scelta, ecco ciò che è necessario non dimenticare. Per tale motivo praticare la selezione significa scegliere i riproduttori; allo stesso tempo significa eliminare quelli che sono difettosi. |
Or, comment s’effectue ce choix? Il y a tout d’abord deux sortes de sélection à considérer: la sélection zoologique, qui porte sur les caractères zoologiques purs, et la sélection zootechnique, qui opère sur les individus réunissant au plus haut degré les aptitudes zootechniques qu’on recherche. |
Ora, come avviene questa scelta? Ci sono innanzitutto due tipi di selezione da considerare: la selezione zoologica, che poggia sui caratteri zoologici puri, e la selezione zootecnica, che agisce sugli individui che riuniscono al più alto grado le attitudini zootecniche ricercate. |
Étant donné que les ascendants transmettent toujours à leurs descendants leurs caractères physiques et moraux, on voit tout de suite l’importance de la sélection. |
Dato che gli ascendenti trasmettono sempre ai loro discendenti i propri caratteri fisici e morali, si vede subito l’importanza della selezione. |
Ainsi un coq et une poule de Crèvecœur, purs, dont les ancêtres n’ont jamais vu de traces de croisements, donneront des poussins crèvecœur purs, réunissant les caractères physiques (plumage noir, huppe développée, crête formant deux cornes chez le coq, pattes fortes, courtes, noires) et les caractères moraux (chair très délicate, ponte abondante, pas d’aptitude à l’incubation) de cette race. |
Così un gallo e una gallina Crèvecœur, puri, i cui antenati non hanno mai visto tracce di incroci, daranno dei pulcini Crèvecœur puri, che riuniranno i caratteri fisici (piumaggio nero, ciuffo sviluppato, cresta che forma due corni nel gallo, zampe robuste, corte, nere) e i caratteri morali (carne molto delicata, deposizione abbondante, nessuna attitudine all’incubazione) di questa razza. |
Comme on le voit, les qualités, comme les défauts, se transmettent par hérédité. On comprendra donc sans peine qu’il faille éloigner de la reproduction les sujets qui ne présenteraient pas toutes les particularités qui caractérisent une race pure. |
Come si vede, le qualità, come i difetti, si trasmettono per eredità. Si capirà dunque senza fatica che bisogna allontanare dalla riproduzione i soggetti che non presentano tutte le particolarità che caratterizzano una razza pura. |
Mais, dans une race pure, il y a des individus plus ou moins bien doués. Ainsi il peut se présenter dans une réunion de crèvecœur des poules qui pondent des œufs plus gros que ceux de leurs camarades. |
Ma, in una razza pura, ci sono individui più o meno ben dotati. Così possono comparire in un gruppo di Crèvecœur delle galline che depongono uova più grosse di quelle delle loro compagne. |
[150] Ce sont évidemment les œufs de ces poules si bien douées qu’il faudra choisir pour la reproduction. De même, si dans un troupeau de cette même race on remarque une poule et un coq ayant les muscles pectoraux très développés, il faudra prendre ces caractères individuels en considération, et choisir ces deux individus comme reproducteurs. Donc dans la sélection il faut d’abord exiger les caractères de race (physiques et moraux), ensuite les caractères individuels, puisque les uns et les autres sont transmissibles par hérédité. Dans un élevage, on devra par conséquent choisir et mettre à part tous les individus réunissant au plus haut degré les caractères de la race considérée. Ceux qui ne seraient pas dans ce cas doivent être sacrifiés, ou bien, si leur ponte est bonne, les œufs devront être livrés à la consommation et non à la couveuse. Ce premier choix fait, on fixera son attention sur ceux des reproducteurs qui ont des caractères individuels remarquables, tels que ceux que nous avons cités plus haut; ceux-là seront livrés à la reproduction et leurs descendants auront non seulement les caractères de race, mais les caractères individuels des parents. Dans la couvée ainsi obtenue, lorsqu’elle aura atteint l’âge de la reproduction, on fera un choix absolument semblable, et ainsi de suite. On parviendra de la sorte, au bout de quelques générations, à fixer les caractères individuels qui deviendront alors des caractères de race ou tout au moins de variétés, car ces caractères ne seront fixés qu’autant que les individus resteront dans les mêmes conditions d’existence (alimentation, climat, soins, etc.). |
Sono evidentemente le uova di queste galline tanto ben dotate che bisognerà scegliere per la riproduzione. Parimenti, se in un branco di questa stessa razza si nota una gallina e un gallo coi muscoli pettorali molto sviluppati, bisognerà prendere in considerazione questi due caratteri individuali, e scegliere questi due individui come riproduttori. Dunque nella selezione bisogna prima di tutto esigere i caratteri di razza (fisici e morali), successivamente i caratteri individuali, poiché gli uni e gli altri sono ereditariamente trasmissibili. In un allevamento si dovrà di conseguenza scegliere e mettere da parte tutti gli individui che riuniscono al più alto grado i caratteri della razza considerata. Quelli estranei a questa evenienza devono essere sacrificati, o meglio, se la loro deposizione è buona, le uova dovranno venire indirizzate al consumo e non alla cova. Fatta questa prima scelta, si fisserà l’attenzione su quei riproduttori che hanno notevoli caratteri individuali, come quelli che abbiamo prima citato; essi saranno indirizzati alla riproduzione e i loro discendenti avranno non soltanto i caratteri di razza, ma anche i caratteri individuali dei genitori. Nella covata così ottenuta, quando essa avrà raggiunto l’età della riproduzione, si farà una scelta assolutamente simile, e così di seguito. Si arriverà in tal modo, nel giro di alcune generazioni, a fissare i caratteri individuali che allora diventeranno dei caratteri di razza o perlomeno di varietà, perché questi caratteri saranno fissati solo se gli individui rimarranno nelle medesime condizioni di esistenza (alimentazione, clima, cure, ecc.). |
[151] Comme le fait remarquer M. E. Lemoine, rien n’est plus intéressant que ce travail de la sélection. En guidant la nature dans son œuvre de création, on obtient des résultats magnifiques, et non seulement on éprouve une vive satisfaction à constater les succès qui viennent couronner de longues études, mais encore on y trouve aussi réel profit, car l’alimentation, distribuée à des animaux qui ne rendent ni viande ni œufs, est une perte réelle, tandis qu’elle devient un bénéfice quand l’un et l’autre produisent abondamment. |
Come fa notare il signor E. Lemoine, nulla è più interessante di questo lavoro di selezione. Guidando la natura nel suo lavoro creativo, si ottengono risultati magnifici, e si prova non solo una viva soddisfazione nel constatare i successi che premiano lunghe indagini, ma addirittura si ottiene persino un reale profitto, perché l’alimentazione, data ad animali che forniscono né carne né uova, è una perdita reale, mentre diventa un vantaggio quando entrambi si producono abbondantemente. |
Aux éleveurs qui veulent produire de la viande, nous recommandons de faire reproduire entre eux des animaux à poitrine large, à tête petite, à ossature fine et légère; pour ces bêtes, il faudra une alimentation abondante et mouillée avec du lait. |
Agli allevatori che vogliono produrre carne, raccomandiamo di far riprodurre tra di loro animali dal petto ampio, con la testa piccola, con ossatura sottile e leggera; per queste bestie, sarà necessaria un’alimentazione abbondante e bagnata col latte. |
Aux éleveurs qui veulent produire des œufs, nous conseillerons de choisir pour reproducteurs des poules reconnues très bonnes pondeuses, mauvaises couveuses; on leur distribuera une nourriture échauffante*. |
Agli allevatori che vogliono produrre uova, consiglieremo di scegliere come riproduttrici delle galline riconosciute come ottime ovaiole, cattive covatrici; si somministrerà loro un’alimentazione che surriscalda*. |
* E. Lemoine: Le Poussin, 1884, page 282. – Il Pulcino, 1884, pag. 282. |
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Mais il est bien rare qu’on agisse ainsi; la plupart du temps on donne à la couveuse des œufs qu’on a eu soin de choisir parmi les plus gros, sans se préoccuper de la poule qui les a pondus et du coq qui les a fécondés. Cela ne demanderait pourtant qu’un peu d’ordre et d’attention, et on serait largement dédommagé de ses peines par les produits obtenus; mais on préfère le plus souvent introduire des reproducteurs de races étrangères qui ne [152] réussissent qu’à mettre le désordre et le trouble dans les élevages. |
Ma è molto raro che ci si comporti in questo modo; perlopiù si danno alla covatrice delle uova che si è avuto cura di scegliere tra le più grosse, senza preoccuparsi della gallina che le ha deposte e del gallo che le ha fecondate. Pertanto ciò richiederebbe solo un po’ di ordine e di attenzione, e si verrebbe ampiamente ripagati delle fatiche da parte dei prodotti ottenuti; ma si preferisce per lo più introdurre dei riproduttori di razze straniere che riescono solo a porre disordine e scompiglio negli allevamenti. |
Consanguinité. – Nous avons vu qu’il y a deux sortes d’hérédités: l’hérédité de race et l’hérédité individuelle. Or, la consanguinité, au sujet de laquelle on a tant dit et tant écrit, la consanguinité chez les volailles comme chez les autres animaux, élève l’hérédité individuelle à sa plus haute puissance. Ce qui revient à dire qu’un caractère individuel quelconque, zoologique ou zootechnique, bon ou mauvais, qui aura six chances sur dix de se transmettre aux descendants, si les ascendants ne sont pas parents, aura neuf chances sur dix de se transmettre si les ascendants sont frères et sœurs, ou père et enfant, mère et enfant, etc. Il importe donc, lorsqu’on unit entre eux des individus de même sang, d’écarter ceux qui présenteraient le moindre défaut, car sûrement il se transmettrait, en s’aggravant même la plupart du temps. Mais il en sera de même pour les qualités, ce qui indique tout naturellement la marche à suivre. |
Consanguineità – Abbiamo visto che ci sono due tipi di eredità: l’eredità di razza e l’eredità individuale. Ora, la consanguineità, a proposito della quale si è molto detto e scritto, la consanguineità nei polli come negli altri animali, innalza l’eredità individuale alla sua potenza più elevata. Il che torna a dire che un qualsiasi carattere individuale, zoologico o zootecnico, buono o cattivo, che avrà 6 probabilità su 10 di trasmettersi ai discendenti, se gli ascendenti non sono parenti, avrà 9 probabilità su 10 di trasmettersi se gli ascendenti sono fratelli e sorelle, o padre e figlio, madre e figlio, ecc. è quindi importante, quando si uniscono tra loro individui dello stesso sangue, scartare quelli che presentano il minimo difetto, perché sicuramente si trasmetterebbe, anche aggravandosi col trascorrere del tempo. Ma sarà la stessa cosa per le qualità, il che indica in modo del tutto naturale la strada da seguire. |