Les
animaux de basse-cour
par Albert Larbalétrier
Paris - 1887
Gli
animali da cortile
di Albert Larbalétrier
trascrizione
e traduzione di Fernando Civardi
revisione di Elio Corti
2015
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cancellazione – <> aggiunta oppure correzione
CAPITOLO XXV
[299] quatriÈme partie |
PARTE QUARTA |
OIES |
OCHE |
Chapitre XXV |
CAPITOLO XXV |
Histoire
naturelle. – origine. |
STORIA NATURALE – ORIGINE |
Caractères distinctifs. – Tout le monde connaît l’oie, ce grand oiseau aujourd’hui si répandu. |
Caratteri distintivi – Tutti conoscono l’oca, questo grosso uccello oggi così diffuso. |
Ce n’est plus un gallinacé, mais bien un palmipède, ordre nombreux dans lequel se rangent encore les cygnes et les canards, dont nous aurons à parler plus loin. |
Non è più un gallinaceo, bensì un palmipede, ordine numeroso nel quale si annoverano anche i cigni e le anatre, di cui tratteremo più avanti. |
Les oies proprement dites, fait remarquer le naturaliste Brehm, n’ont pas de caractères parfaitement définis; cependant elles se distinguent par un bec à peu près aussi long que la tête pourvu de lamelles espacées, saillantes en forme de dents sur tout le bord de la mandibule supérieure jusqu’à l’onglet, qui est presque aussi large que l’extrémité du bec et médiocrement convexe; par des tarses épais, des doigts médiocrement [300] allongés, et surtout par un plumage sans éclat, peu varié, dans lequel les teintes grises dominent. |
Le oche propriamente dette, fa notare il naturalista Alfred Edmund Brehm, non hanno caratteristiche perfettamente definite; tuttavia si distinguono per un becco lungo quanto la testa, provvisto di lamelle distanziate, rilevate a forma di denti su tutto il bordo della mandibola superiore fino alla piccola unghia, che è quasi tanto larga quanto l’estremità del becco e lievemente convessa; per dei tarsi robusti, per delle dita moderatamente lunghe, e sopratutto per un piumaggio senza fulgore, poco vario, nel quale dominano i colori grigi. |
Quoique la démarche de l’oie soit lourde et disgracieuse, elle n’en est pas moins un hôte distingué de la basse-cour. Sa corpulence, sa haute taille, son air grave et son plumage uniforme et lustré plaisent à bien des gens. L’oie est moitié terrestre et moitié aquatique, comme le prouvent ses pattes, qui sont palmées, disposées en rames. |
Sebbene l’andatura dell’oca sia pesante e sgraziata, essa è comunque un apprezzato inquilino del cortile. La sua corpulenza, la sua grossa taglia, la sua aria grave e il suo piumaggio uniforme e lucido piacciono a molti. L’oca è per metà terrestre e per metà acquatica, come dimostrano le sue zampe, che sono palmate, fatte a remo. |
L’oie paraît douée, dit M. E. Lemoine, d’une longévité extraordinaire; Willerghy rapporte avoir vu une oie âgée de quatre-vingts ans, et qui aurait même vécu encore quelque temps, si on n’avait pas été obligé de la tuer, à cause de sa méchanceté et des mauvais traitement qu’elle infligeait aux oisons!... |
L’oca sembra dotata, dice il signor E. Lemoine, di una longevità straordinaria; Willerghy riferisce di aver visto un’oca vecchia di 80 anni, e che avrebbe vissuto ancora un po’ se non fosse stato costretto a ucciderla per la sua cattiveria e per i malvagi trattamenti che infliggeva ai giovani!... |
Lorsque l’oie se met en colère, elle siffle comme un serpent; elle se montre extrêmement défiante; sa vigilance est très connue et son sommeil si léger, qu’elle s’éveille au moindre bruit. Elle fait même souvent l’office de chien, pour garder, la nuit, une cour; car, dès qu’elle entend un bruit quelconque, elle pousse des cris perçants. Les oies du Capitole de Rome devinrent célèbres dans l’antiquité en éveillant les soldats au moment où les Gaulois montaient à l’assaut; l’alarme donnée par ces gardiens improvisés fut cause que l’ennemi, repoussé, ne put s’emparer de la forteresse. |
Quando l’oca va in collera, soffia come un serpente; si mostra estremamente diffidente; la sua vigilanza è ben nota e il suo sonno tanto leggero che si sveglia al minimo rumore. Anche spesso fa le veci del cane per sorvegliare, di notte, un cortile; perché, quando sente un qualunque rumore, emette delle grida acute. Le oche del Campidoglio di Roma nell’antichità divennero celebri svegliando i soldati nel momento in cui i Galli muovevano all’assalto; l’allarme dato da questi improvvisati guardiani fu il motivo per cui il nemico, respinto, non poté impadronirsi della fortezza. |
Ce seul trait suffirait à prouver que la domestication de l’oie remonte à une haute antiquité. |
Questo solo fatto basterebbe a dimostrare che la domesticazione dell’oca risale a un’alta antichità. |
Mœurs, instincts. – Les oies sont herbivores par nature; toutefois, elles mangent aussi des [301] graines. Elles sont peu vagabondes et faciles à mener au pâturage. |
Abitudini, istinti. – Le oche sono erbivore di natura; tuttavia mangiano anche delle granaglie. Sono poco vagabonde e facili da condurre al pascolo. |
Les oies mentionnées dans l’histoire de Rome prouvent, avons-nous dit, la haute antiquité de leur domestication. Quant à l’origine même de ce [302] volatile, elle se perd dans la nuit des temps; ce qui est certain, c’est qu’on a trouvé sur les murs des hypogées égyptiens, dont quelques-uns datent de cinquante siècles avant notre ère, des dessins représentant des oies au pâturage. |
Le oche menzionate nella storia di Roma dimostrano, abbiamo detto, la notevole antichità della loro domesticazione. Per quanto riguarda l’origine stessa di questo volatile, essa si perde nella notte dei tempi; quel che è certo, è che si sono trovati sui muri degli ipogei egizi, alcuni dei quali risalgono a 50 secoli prima della nostra era, dei disegni raffiguranti delle oche al pascolo. |
La souche de nos races et variétés actuelles paraît être l’oie cendrée (anser cinereus), qui habite l’Europe septentrionale et qui émigre périodiquement. |
La capostipite delle nostre razze e varietà attuali sembra essere l’oca cinerina (Anser cinereus), che popola l’Europa settentrionale e periodicamente emigra. |
Les oies vivent en paix avec tous les autres oiseaux de basse-cour, et ne causent parmi eux ni désordre ni querelle; mais, si on les attaque et les effraye, fait remarquer M. C.-L. Benoît, ou si un étranger s’en approche, surtout si elles ont des petits, on les voit s’avancer hardiment vers leur ennemi, le cou tendu et le bec menaçant. Elles sont naturellement propres, évitent autant que possible le fumier et la boue, recherchent l’eau fraîche, et font souvent la toilette à leur plumage. Elles ont généralement un penchant contre lequel il faut être en garde, c’est de se réunir aux oies sauvages lorsqu’il s’en trouve dans le voisinage; aussi, dans ce cas, faut-il avoir soin de leur casser le bout de l’aile; elles ne quittent pas leur demeure pour aller loin, car leur force ne leur permet pas de suivre les sauvages longtemps; elles se réunissent aux premières oies domestiques qu’elles rencontrent dans le voisinage: dans ce cas, elles ne font que changer de maître. |
Le oche vivono in pace con tutti gli altri uccelli del cortile e non generano tra di essi né disordine né zuffa; ma, se le si attacca e le si spaventa, fa notare il signor C.-L. Benoît, o se un estraneo si avvicina, soprattutto se hanno dei piccoli, le si vede avanzare coraggiosamente verso il loro nemico, col collo teso e il becco minaccioso. Sono per natura pulite, evitano per quanto possibile il letame e la melma, cercano l’acqua fresca e fanno spesso la pulizia al loro piumaggio. Hanno in generale una tendenza contro la quale bisogna stare in guardia, è quella di unirsi alle oche selvatiche quando ce ne sono nelle vicinanze; perciò, in tal caso, bisogna aver cura di rompere loro l’estremità dell’ala; non lasciano la loro residenza per andare lontano, perché la loro forza non permette loro di seguire a lungo le selvatiche; si riuniscono alle prime oche domestiche che incontrano nelle vicinanze: in questo caso non fanno che cambiare di padrone. |
Oies et jars. – Voici à quels signes on peut reconnaître l’âge de l’oie. À l’extrémité de l’aile, [303] tout près des grandes pennes réunies, se trouvent deux petites plumes minces, pointues, du reste très solidement implantées. La plus grande de ces deux plumes donne les indications le plus sûres sur l’âge du volatile. Une bête d’un an juste a, à la partie externe de la plume, un sillon qui la traverse obliquement et qui semble avoir été fait avec une lime. Chaque année, à l’automne, le nombre des sillons augmente d’un: une oie de deux ans porte deux sillons, une oie de trois ans, trois sillons, et ainsi de suite. |
Oche e maschi delle oche – Ecco da quali segni è possibile riconoscere l’età dell’oca. All’estremità dell’ala, vicino alle grandi penne raccolte, ci sono due piccole piume sottili, appuntite, e comunque impiantate molto saldamente. La maggiore di queste due piume fornisce le indicazioni più sicure sull’età del volatile. Un soggetto di 1 anno esatto ha, sulla parte esterna della piuma, un solco che la attraversa obliquamente e che sembra essere stato fatto con una lima. Ogni anno, in autunno, il numero dei solchi aumenta di 1: un’oca di 2 anni ha 2 solchi, una di 3 anni 3 solchi, e così via. |
Les oies sauvages sont monogames, pour une saison tout au moins, mais à l’état domestique il n’en est plus de même: les mâles fécondent plusieurs femelles, ce qui permet d’en restreindre le nombre. |
Le oche selvatiche sono monogame, almeno per una stagione, ma allo stato domestico non è più così: i maschi fecondano numerose femmine, il che permette di ridurne il numero. |
Les mâles des oies ont reçu le nom de jars. Contrairement à ce qu’on observe chez les gallinacés, ils se distinguent peu des femelles, ils sont à peu près de la même grosseur et généralement de couleur blanche. |
I maschi delle oche hanno ricevuto il nome di jars. Contrariamente a quanto si osserva nei gallinacei, essi si distinguono poco dalle femmine, hanno circa le stesse dimensioni e generalmente sono di colore bianco. |
Tandis que les oies sont douces et craintives, le jars est généralement méchant; souvent il attaque les enfants et cause même parfois des accidents si on n’y prend garde. |
Mentre le femmine sono dolci e timorose, il maschio è in genere cattivo; spesso attacca i piccoli e talvolta, se non si sta in guardia, causa anche degli incidenti. |
Le jars s’occupe beaucoup de la couvée de son oie, il protège et défend l’une et l’autre. |
Il maschio si occupa molto della covata della sua oca, protegge e difende l’una e l’altra. |
Un jars suffit généralement à cinq ou six oies. |
Un maschio in genere è sufficiente per 5 o 6 oche. |
Pour qu’un troupeau d’oies privées prospère et augmente par une prompte multiplication, il faut que le nombre des femelles soit quintuple de celui des mâles. L’usage ordinaire de nos provinces est de lui en donner un trop grand nombre: on lui en [304] donne douze et même jusqu’à vingt. Ces oiseaux préludent aux actes de l’amour en allant du bord s’égayer dans l’eau; ils en sortent pour s’unir et restent accouplés plus longtemps et plus intimement que la plupart des autres gallinacés, chez lesquels l’union du mâle et de la femelle n’est qu’un simple compression, au lieu qu’ici l’accouplement est réel et se fait par intromission, le mâle étant tellement pourvu de l’organe nécessaire à cet acte, que les anciens avaient consacré l’oie au dieu des jardins.* |
Affinché un branco di oche domestiche prosperi e aumenti con una sollecita moltiplicazione, è necessario che il numero delle femmine sia il quintuplo di quello dei maschi. L’uso abituale nelle nostre province è di affidargliene un numero eccessivo: se ne danno 12 e anche fino a 20. Questi uccelli preludono agli atti dell’amore andando dalla riva a rallegrarsi nell’acqua; ne escono per unirsi e restano accoppiati più a lungo e più intimamente della maggior parte degli altri gallinacei, nei quali l’unione del maschio con la femmina è solo una semplice compressione, mentre qui l’accoppiamento è reale e avviene per inserimento, in quanto il maschio è talmente dotato dell’organo necessario per questo atto che gli antichi avevano consacrato l’oca al dio degli orti (Priapo).* |
* C.-L- Benoit: La vraie manière d’élever, de multiplier et d’engraisser les oies. ― Il giusto modo di allevare, moltiplicare e ingrassare le oche. |
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Les races. – Voyons maintenant à dire un mot des diverses races d’oies. Nous ne nous étendrons pas longuement sur ce point, au sujet duquel règnent encore bien des incertitudes. |
Le razze – Vediamo adesso di dire una parola sulle diverse razze di oche. Non ci dilungheremo molto su questo punto, sul quale esistono ancora molte incertezze. |
[305] On peut tout d’abord distinguer cinq espèces principales de ces oiseaux: |
Si possono subito distinguere 5 principali specie di questi uccelli: |
1° L’oie cendrée; |
1° L’oca cinerina; |
L’oie cygnoïde, encore appelée improprement oie de Guinée, est originaire de la Chine. C’est un fort bel oiseau, caractérisé par un tubercule rougeâtre placé sur le bec, tout comme chez les cygnes, ce qui lui a valu son nom. Son ventre est pourvu d’un large fanon. Elle est grise avec la poitrine blanche, les pieds sont rouge orangé, la queue et les ailes brunes. Cette espèce, fort commune en Russie, s’est très bien acclimatée en France. |
L’oca cignoide, chiamata anche impropriamente oca di Guinea, è originaria della Cina. è un uccello molto bello, caratterizzato da un tubercolo rossastro posto sul becco, come nei cigni, cosa che gli ha valso il suo nome. Il suo ventre è munito di un largo fanone o chiglia. Quest’oca è grigia col petto bianco, i piedi sono rosso arancio, la coda e le ali sono marroni. Questa specie, molto comune in Russia, si è acclimatata molto bene in Francia. |
L’oie d’Égypte a un fort joli aspect. Elle a l’aile munie d’un éperon court et fort, et l’encolure courte; elle se redresse en marchant. C’est une excellente pondeuse et couveuse. Elle est d’un brun noisette marqué de roux; le dessus de la tête est blanc. |
L’oca d’Egitto ha un aspetto molto grazioso. Ha l’ala fornita di un corto e robusto sperone, e il collo breve; camminando si drizza. È un’eccellente ovaiola e covatrice. Ha un colore marrone nocciola segnato di rosso; la parte superiore della testa è bianca. |
L’oie du Canada, encore appelée oie à cravate, est une des plus grosses et des plus belles; elle a l’encolure longe et mince, le bec et les pieds d’un noir métallique; elle est d’un brun foncé, passant au noir sur la tête et le cou avec une cravate blanche. Cette espèce est très appréciée aux États-Unis d’Amérique. Depuis longtemps elle est domestiquée en France. |
L’oca del Canada, chiamata anche oca con la cravatta, è una delle più grosse e delle più belle; ha il collo lungo e sottile, il becco e i piedi color nero metallico; è di colore marrone scuro, che passa al nero sulla testa, e ha il collo con una cravatta bianca. Questa specie è molto apprezzata negli Stati Uniti d’America. Da molto tempo è addomesticata in Francia. |
L’oie sauvage vit à l’état libre en bandes nombreuses. |
L’oca selvatica vive allo stato libero in stormi numerosi. |
Elle a la tête, le haut du cou et le dos d’un brun [306] cendré, dit M. Pelletan, le croupion noisette, le bec long, déprimé, bicolore, noir à la base et à la pointe, jaune orangé au milieu. La membrane des yeux est d’un gris noirâtre, les ailes repliées dépassent le bout de la queue. C’est un oiseau de grand vol. |
Ha la testa, la parte superiore del collo e il dorso color marrone cinereo, dice il signor Pelletan, il codrione nocciola, il becco lungo, appiattito, bicolore, nero alla base e alla punta, giallo arancio nel mezzo. La membrana degli occhi è color grigio nerastro, le ali ripiegate superano l’estremità della coda. È un uccello dalla grande apertura alare. |
Elle niche dans les régions polaires et traverse en bandes considérables l’Angleterre, la Hollande et la France, causant souvent dans les récoltes au milieu desquelles elle s’abat des dégâts qui justifient le nom d’oie des moissons qu’elle a reçu des naturalistes. |
Nidifica nelle regioni polari e attraversa in consistenti stormi l’Inghilterra, l’Olanda e la Francia, spesso causando nei raccolti, in mezzo ai quali si getta, dei danni che giustificano il nome di oca delle messi che ha ricevuto dai naturalisti. |
L’oie cendré répond au signalement que nous avons donné au début de ce chapitre. C’est l’espèce la plus anciennement connue, le souche de nos races domestiques. Elle a fourni un grand nombre de variétés, qui, la plupart du temps, n’ont rien de fixe dans le plumage ou les proportions. Aussi admet-on généralement deux races, la petite et la grosse. |
L’oca cinerina corrisponde a quanto abbiamo segnalato all’inizio di questo capitolo. È la specie più anticamente nota, la capostipite delle nostre razze domestiche. Ha prodotto un gran numero di varietà che, perlopiù, non hanno nulla di fissato nel piumaggio o nelle dimensioni. Pertanto si accettano in generale 2 razze, la piccola e la grossa. |
La petite race, à qui appartient plus spécialement le nom d’oie commune, est celle qui se rapproche le plus pour les formes et la taille de l’oie cendrée; on la trouve à peu près par toute la France, où son élevage est, dans certaines localités, l’objet d’industries assez considérables. Elle réussit, en effet, partout sans soins particuliers, et c’est à elle que s’adressent surtout les petits cultivateurs qui ne veulent pas faire les frais de nourriture et d’engraissement qu’exige la grosse espèce. Ce calcul n’est d’ailleurs pas judicieux; il serait, dans presque tous les cas, beaucoup plus avantageux de réduire le nombre des têtes et d’élever la race plus belle [307] qui, toutes proportions gardées, fournit des produits de plus grande valeur. Le poids de l’oie commune est de trois à cinq kilogrammes, suivant qu’elle est plus ou moins bien engraissée. |
La razza piccola, alla quale in modo particolare appartiene il nome di oca comune, è quella che più si avvicina per forme e dimensioni all’oca cinerina; la si trova all’incirca in tutta la Francia, dove il suo allevamento è, in certe località, l’oggetto di industrie abbastanza considerevoli. Effettivamente ha successo ovunque senza particolari cure, ed è a lei che si rivolgono soprattutto i piccoli coltivatori che non vogliono spendere in nutrimento e ingrassamento quanto richiede la specie grossa. Questo calcolo non è d’altronde accorto; in quasi tutti i casi sarebbe molto più vantaggioso ridurre il numero dei capi e allevare la razza più bella che, rispettate tutte le proporzioni, fornisce dei prodotti di maggior valore. Il peso dell’oca comune va da 3 a 5 kg a seconda che sia più o meno bene ingrassata. |
La grosse espèce est elle-même plus ou moins belle, suivant les pays, mais celle qui s’élève sur une assez grande échelle dans quelques-uns de nos départements, sous le nom d’oie de Toulouse, a proprement les caractère d’une véritable race. C’est d’ailleurs la plus grosse, la plus belle et la meilleure. Il y aurait évidemment avantage, comme le fait si justement remarquer M. Pelletan, à substituer partout cette magnifique race à la race petite commune, sauf à diminuer, au besoin, le nombre des éducations. |
La specie grossa è anch’essa più o meno bella a seconda dei paesi, ma quella che si alleva sotto il nome di oca di Tolosa su scala abbastanza estesa in alcuni dei nostri dipartimenti, ha esattamente i caratteri di una vera razza. È del resto la più grossa, la più bella e la migliore. Ci sarebbe evidentemente un vantaggio, come fa giustamente osservare il signor Pelletan, nel sostituire ovunque con questa magnifica razza la comune razza piccola, salvo ridurre, al bisogno, il numero degli allevamenti. |
L’oie de Toulouse se trouve principalement dans le département de la Haute-Garonne, sauf la partie montagneuse, dans certaines localités des départements du Gers, de l’Ariège, de Tarn-et-Garonne. Ses caractères les plus saillants sont sa grande taille, son fort volume, ses formes épaisses et trapues, son allure pesante, ses pattes courtes, ses fanons amples qui règnent sous le plastron et le ventre, à tel point que l’abdomen traîne à terre. Sa couleur est ordinairement d’un gris cendré, et son poids varie de 5 à 10 kilogrammes, selon le degré de l’engraissement. |
L’oca di Tolosa si trova principalmente nel dipartimento della Haute-Garonne, eccetto la parte montagnosa in alcune località dei dipartimenti del Gers, dell’Ariège, di Tarn-et-Garonne. Le sue caratteristiche più salienti sono la grande taglia, il grosso volume, le sue forme tozze e tarchiate, la sua andatura pesante, le sue zampe corte, i suoi ampi fanoni che stanno sotto la pettorina e il ventre, a tal punto che l’addome striscia per terra. Il suo colore è abitualmente grigio cenere e il suo peso varia da 5 a 10 kg a seconda del grado di ingrassamento. |
Le mâle nous paraît bien plus facile à reconnaitre dans cette race que dans la petite. Les caractères qui le distinguent sont beaucoup plus tranchés, le cou est notablement plus long et plus mince, la tête plus fine, avec des bajoues moins accentuées. |
Ci sembra che il maschio sia di più facile riconoscimento in questa razza che nella piccola. I caratteri che lo distinguono sono molto più netti, il collo è marcatamente più lungo e sottile, la testa più piccola, con guance cadenti meno accentuate. |
La ponte de l’oie de Toulouse est très abondante. [308] Commencée ordinairement dès janvier, elle se prolonge jusqu’à juin, à raison d’un œuf tous les deux jours. Après avoir donné de huit à dix œufs, l’oie se repose quelques jours pour recommencer ensuite et peut ainsi fournir de cinquante à soixante œufs, à moins qu’on ne la laisse couver, ce qui arrête naturellement la ponte. Elle est fort bonne couveuse, mais dans le bassin de la Garonne on confie généralement ses œufs à des poules pour prolonger la ponte.* |
La deposizione dell’oca di Tolosa è molto abbondante. Iniziata ordinariamente in gennaio, si prolunga sino a giugno, con un uovo ogni 2 giorni. Dopo aver dato da 8 a 10 uova, l’oca si riposa alcuni giorni per poi ricominciare, e può così produrre da 50 a 60 uova, a meno che la si lasci covare, il che arresta naturalmente la deposizione. Essa è un’ottima covatrice, ma nel bacino della Garonne si affidano generalmente le sue uova alle galline onde prolungare la deposizione.* |
* Pelletan: Pigeons, dindons, oies et canards. ― Piccioni, tacchini, oche e anatre. |
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Nous avons vu que les poules étaient élevées à peu près dans toutes les fermes, en plus ou moins grand nombre, il est vrai; il n’en est pas tout à fait de même des oies, qu’on rencontre de préférence dans certaines localités. |
Abbiamo visto che le galline venivano allevate quasi in tutte le fattorie, in numero più o meno grande, è vero; non è affatto così per le oche che si incontrano preferibilmente in alcune località. |
Les départements où on en élève le plus sont: la Seine-Inférieure, la Meurthe-et-Moselle, l’Eure-et-Loir, le Tarn, le Gers, l’Aude, la Haute-Garonne, la Gironde, les Basses-Pyrénées, etc.; la plupart des oies produites dans ces trois derniers départements alimentent les marchés de Toulouse, Bordeaux et Bayonne; c’est dans ces deux derniers ports surtout que les Hollandais viennent acheter le plus de ces oiseaux, dont ils nous revendent ensuite les plumes hollandées, c’est-à-dire dégraissées, nettoyées et arrangées. |
I dipartimenti dove le si alleva di più sono: la Seine-Inférieure, la Meurthe-et-Moselle, l’Eure-et-Loir, il Tarn, il Gers, l’Aude, la Haute-Garonne, la Gironde, i Basses-Pyrénées, ecc.; la maggior parte delle oche prodotte in questi ultimi 3 dipartimenti alimenta i mercati di Tolosa, Bordeaux e Bayonne; è soprattutto in questi 2 ultimi porti che gli Olandesi vengono ad acquistare la maggior parte di questi uccelli, dei quali ci rivendono successivamente le piume olandesi, cioè sgrassate, ripulite e accomodate. |
Les oies qui se vendent à Paris viennent surtout des départements de l’Est et d’Eure-et-Loir. |
Le oche che si vendono a Parigi provengono soprattutto dai dipartimenti dell’Est e Eure-et-Loir. |