Les Poulaillers de Biamont
Traité d'élevage des coqs et des poules
par Pierre Revir
Bruxelles – 1893
I pollai di Biamont
Trattato di allevamento dei galli e delle galline
di Pierre Revir
Trascrizione e traduzione di Elio Corti

2014 – 2015

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CAPITOLO XXIII

[371] CHAPITRE XXIII.

CAPITOLO XXIII

CONCLUSION.

CONCLUSIONE

Les années s’écoulèrent, rapides, heureuses. Mme Orbé s’était complètement rétablie au régime du grand air et de l’exercice modéré; sincèrement elle s’était prise d’affection pour Françoise, qu’elle traitait comme sa fille, reconnaissante de ses soins, de ses prévenances continuelles, de sa bonne humeur.

Gli anni passarono, rapidi, felici. La Signora Orbé si era completamente ristabilita al regime dell’aria aperta e dell'esercizio moderato; si era sinceramente affezionata a Francesca, che trattava come sua figlia, riconoscente delle sue cure, delle sue premure continue, del suo buon umore.

Par la pratique, par une attention constante, l’élevage s’était non seulement maintenu dans les bonnes conditions où il avait été installé, mais tous les jours on trouvait un perfectionnement nouveau. La besogne était si bien distribuée, [372] tout se passait avec tant de régularité que vraiment il n’y avait plus qu’à surveiller; mais cette régularité n’avait été obtenue qu’en faisant sentir pendant longtemps l’œil du maître, jusque dans les moindres détails.

Con la pratica, con un'attenzione costante, l'allevamento si era non solo mantenuto in buone condizioni dove era stato installato, ma tutti i giorni si trovava un nuovo perfezionamento. Il lavoro era così ben distribuito, tutto avveniva con tanta regolarità che veramente bisognava solo sorvegliare; ma questa regolarità era stata ottenuta solo facendo sentire per molto tempo l’occhio del padrone, fin nei minimi dettagli.

Mme Orbé faisait souvent des changements dans ses races, en expérimentant d’autres, mais conservant invariablement la poule de Biamont, dont l’usage lui avait réussi au-delà de tout espoir et dont la renommée s’était étendue, non seulement dans le pays, mais parmi le monde des amateurs et des éleveurs.

La Signora Orbé faceva spesso dei cambiamenti nelle sue razze, sperimentandone altre, ma conservando invariabilmente la gallina di Biamont, il cui uso le aveva dato successo al di là di ogni speranza e la cui fama si era diffusa non solo nel paese, ma nel mondo dei dilettanti e degli allevatori.

Mme Orbé et Françoise ne s’étaient pas non plus tenues exclusivement à l’élevage des poules. Elles avaient aussi peuplé les étangs de canards et d’oies; une prairie, de dindons; des volières nouvelles, de faisans, de perdrix et de pigeons. Elles avaient de plus installé quelques cabanes pour y élever des lapins.

La Signora Orbé e Francesca non si erano neppure dedicate esclusivamente all'allevamento delle galline. Avevano anche popolato gli stagni di anatre e oche; una prateria di tacchini; delle nuove voliere di fagiani, pernici e piccioni. Avevano inoltre installato alcune capanne per allevarvi dei conigli.

Comment firent-elles pour tenir tête à cet accroissement de population de la basse-cour et quels principes suivirent-elles pour les nouveaux élevages? C’est ce que nous ferons peut-être connaître dans un travail ultérieur.

Come si comportarono per tenere testa a questo incremento di popolazione del cortile e quali principi seguirono per i nuovi allevamenti? È ciò che forse faremo conoscere in una pubblicazione ulteriore.

Toujours est-il que le temps passait vite à Biamont, et souvent, le soir, après les heures chaudes des journées d’été, Mme Orbé et Françoise prenaient sur la terrasse un repos bien gagné, jouissant du calme de la nature, de la sérénité du ciel. Autour d’elles reposait leur domaine ailé. Seule la petite rivière bruissait toujours, et, au loin, jusqu’au bout de la plaine, les grands bœufs d’or paissaient.

È che il tempo passava sempre rapidamente a Biamont, e spesso alla sera, dopo le ore calde delle giornate d’estate, la Signora Orbé e Francesca prendevano sul terrazzo un riposo assai guadagnato, godendo della calma della natura, della serenità del cielo. Intorno a loro riposava la loro proprietà alata. Solo il piccolo fiume frusciava sempre, e in lontananza, sino alla fine della pianura, i grandi buoi d’oro pascolavano.