Lessico


Jacques de Vitry

  

Jacobus de Vitriaco in latino. Predicatore e scrittore francese (Vitry-sur-Seine/Vitry-en-Perthois  1170 circa - Roma 1240). Insegnò a Parigi e si dedicò poi con successo alla predicazione. Vescovo di San Giovanni d’Acri (1216), l'antica Acco, partecipò alla spedizione di Damietta (1218-21). Nel 1229 fu nominato cardinale vescovo di Tuscolo. Compose una Vita Mariae Oigniacensis, una Historia orientalis e una Historia occidentalis (stampate nel 1597), Epistolae storicamente importanti, Sermones dominicales (1575), Sermones de sanctis, Sermones vulgares, Sermones feriales et communes. Notevoli le ultime due raccolte per la conoscenza della predicazione medievale.

San Giovanni d'Acri - Akko o San Giovanni d'Acri, Akka in arabo. Antico porto marittimo situato oggi in Israele, nella baia di Haifa. Fondata prima del 1500 aC, Akko venne menzionata per la prima volta durante il regno del faraone Tutmosi III (1504 -1450 aC). La città fu conquistata dagli Assiri verso il 700 aC e rimase quasi spopolata sotto Assurbanipal; nel 332 aC fu annessa all'impero di Alessandro Magno. Tolomeo II, re d'Egitto, conquistò la città nel III secolo aC rinominandola Tolemaide. Essa divenne un importante centro commerciale sotto i Seleucidi e infine una colonia di veterani romani.

Tuscolo – In latino Tusculum: antica città del Lazio situata nei Colli Albani. Di fondazione probabilmente etrusca, nel 380 aC divenne città dello stato romano. In epoca medievale, nel IX secolo, qui si insediò la famiglia di feudatari filoimperiali che nell’XI secolo dominarono su Roma e sui Colli Albani: i conti di Tuscolo. Discendenti della potente famiglia furono i tre pontefici Benedetto VIII, Giovanni XIX e Benedetto IX. Nel 1191 la città venne distrutta dalle truppe imperiali e papali.

Jacques de Vitry

Historian of the crusades, cardinal Bishop of Acre, later of Tusculum, born at Vitry-sur-Seine, near Paris, probably about 1160; died at Rome, 1240. After attending the University of Paris, then in its infancy, he visited Marie d'Oignies, a mystic of the Diocese of Liège, attracted by her reputation for holiness. On her advice he became a canon regular, returned to Paris for ordination to the priesthood, and thereafter devoted himself to preaching; from 1210 to 1213 he was one of the most noted preachers of the crusade against the Albigenses. In fact so great was his renown throughout Christendom that the Latin clergy of St. John of Acre chose him as their bishop. He accepted the episcopal dignity with the approbation of Honorius III.

From Palestine he went to Egypt and was present at the capture of Damietta (1218-20), an account of which he wrote to the pope. The leaders of the crusade complained of his imperious temper and attributed their reverses to his stubbornness. In 1227 he returned to Rome but soon resumed the offensive against the heretics of the Diocese of Liège. In 1229 Gregory IX allowed him to resign the See of Acre, created him a cardinal and Bishop of Tusculum and later legate in France and in Germany. He did not long survive his refusal of the Patriarchate of Jerusalem; at his request his body was conveyed to Oignies.

Among his works are letters to Pope Honorius, which form an important source of the history of the Egyptian crusade (ed. Roehrich, "Zeitschrift fuer Kirchengesch.," XIV-XVI), a collection of sermon-models for the use of preachers; a "Liber de mulieribus Leodiensibus," the most celebrated of these being Marie d'Oignies, whose wonderful visions the author relates (ed. Acta SS., June, IV, 636, 666), finally the "Historia Orientalis seu Hierosolymitana," his principal work, an account, at first hand, of the conditions in the Holy Land in the thirteenth century. He was of an inquiring and observant mind and conceived the plan — a remarkable one for the age in which he lived — of writing a geographical description of Palestine.

The first book is wholly devoted to that land and gives its history from the time of Mohammed; describing the expansion of Islam, he gives many picturesque details concerning Oriental idolaters, the Turcomans, the Bedouins, and especially the Assassins, subjects of the Old Man of the Mountain. His recount of the crusades is followed by praise for the fertility of Palestine under Christian domination, and for the efforts of the Italians, French, Germans, Bretons, and English to colonize it. He likewise dwells upon the characteristics of the various indigenous nations and of the "Pullani," half-breeds, to whose vices he attributes the reverses of the Christians.

The writer then undertakes a regular description of the physical geography of the country, and gives a great many particulars, half real and half fabulous, regarding its climate, flora, fauna, minerals, its barbarous and extraordinary nations, the Amazons, etc. The honey gathered from the reeds (ex calamellis) was, of course, only cane sugar. A still more curious account is that which he gives of the magnetic compass: "Acus ferrea postquam adamantem contigerit, ad stellam septentrionalem, quae velut axis firmamenti aliis vergentibus non movetur, semper convertitur. Unde valde necessaria est navigantibus in mari." (Bongars, "Gesta Dei," I, 1106.) The remainder of the book is a history of the Kingdom of Jerusalem. Book II, a dismally painted picture of the Christians of the East, closes with an account of the monastic orders and the hierarchy of Palestine. A third book, the story of the Egyptian crusade, is not from Jacques de Vitry, but from the pen of Oliver the Scholastic, Bishop of Paderborn.

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Jacques de Vitry

Né entre 1160 et 1170, probablement à Vitry-en-Perthois comme l'a montré une étude de J.-F. Benton. Ainsi, une charte de la comtesse Marie de Champagne datée de 1193 semble se rapporter à la famille de Jacques de Vitry. Par ailleurs, la proximité de Vitry avec les terres des Pierrepont à Vanault-le-Châtel explique peut-être l'amitié entre Jacques et l'évêque de Liège Hugues de Pierrepont (1200-1229).

La famille de Jacques de Vitry est assez aisée pour lui permettre d'étudier à l'université de Paris. Là, il appartient à un groupe de prédicateurs formés par Pierre le Chantre, avec notamment Jean de Liro et Jean de Nivelles. Il obtient ensuite la cure d'Argenteuil avant d'être ordonné prêtre. Vers 1208, il se fixe au prieuré augustin de Saint-Nicolas d'Oignies, dans le diocèse de Liège, où il fait la connaissance de Marie d'Oignies. Jacques de Vitry devient son confesseur et, après la mort de la béguine le 23 juin 1213, entreprend d'écrire sa biographie.

A partir de 1211, Jacques de Vitry déploie une intense activité de prédicateur. Ses talents oratoires sont remarqués par Raymond d'Uzès, légat pontifical, qui l'engage vers 1212 pour prêcher la croisade contre les Albigeois dans le diocèse de Liège, de concert avec l'évêque de Toulouse Foulques de Marseille (1205-1231). Innocent III ayant appelé à une nouvelle croisade en janvier 1213, Jacques de Vitry participe activement à la prédication de celle-ci.

Elu évêque de Saint-Jean-d'Acre, Jacques de Vitry arrive à Pérouse le 17 juillet 1216 alors que le pape vient de mourir. Il assiste à l'élection du nouveau pontife et au sacre d'Honorius III qui le sacre à son tour évêque le 31 juillet. De Gênes il rejoint son évêché à l'automne 1216 où il commence par réformer les moeurs des Orientaux et des Latins. A partir de 1217, il accueille les premiers croisés. De juin 1218 à septembre 1221, il suit l'armée dans ses opérations militaires en Egypte et est le témoin privilégié de la prise de Damiette (1218-1219) qu'il relate dans ses lettres.

Après l'échec de la cinquième croisade, Jacques de Vitry revient deux fois en Europe. Lors du premier voyage, il se rend à Rome (1222-1223). Le second, à partir de 1225, le conduit dans le diocèse de Liège, et en particulier à Oignies. Jacques de Vitry résigne alors sa charge d'évêque de Saint-Jean-d'Acre en 1228, décision acceptée par le pape Grégoire IX.

Entre 1226 et 1229, il exerce la fonction d'évêque auxiliaire de Liège et s'acquitte de différentes missions pour l'évêque Hugues de Pierrepont. Ainsi, en 1226, Jacques de Vitry se rend à Reims pour exposer les motifs du refus de l'évêque de Liège du siège archiépiscopal de la ville. Le 11 avril 1229, il est à Huy auprès de Hugues de Pierrepont qu'il assiste dans ses derniers moments.

Quelques semaines plus tard, Grégoire IX appelle Jacques de Vitry à Rome et le crée cardinal-évêque de Tusculum (Frascati). Il exerce alors différentes charges au sein de la curie jusqu'à sa mort à Rome le 1er mai 1240. L'année suivante, son corps est ramené à Oignies comme il en avait exprimé le désir. Une petite chapelle de l'église paroissiale abrite encore aujourd'hui son tombeau. Ayant légué tous ses biens au prieuré d'Oignies, les objets du culte de Jacques de Vitry, notamment son autel portatif, sont conservés au couvent des Soeurs de Notre-Dame de Namur avec les pièces d'orfèvrerie du frère Hugo d'Oignies.

L' oeuvre littéraire de Jacques de Vitry

La Vie de Marie d'Oignies - Jacques de Vitry entreprit la biographie de Marie d'Oignies en 1213 à la demande de l'évêque de Toulouse Foulques de Marseille. Il s'agit de proposer, face aux modèles cathares, un exemple de vie chrétienne fidèle à la doctrine de l'Eglise. L'ouvrage fut achevé en 1216, avant que Jacques de Vitry ne s'embarque pour la Terre Sainte. Quelques années plus tard, probablement après 1231, Thomas de Cantimpré apporte au récit de Jacques de Vitry un Supplément relatant les miracles de Marie, les prédictions réalisées ainsi que l'apparition de la béguine après sa mort. La Vie de Marie d'Oignies est certainement la première biographie spirituelle médiévale en l'honneur d'une femme.

Les lettres - Durant son séjour en Terre Sainte à l'occasion de la 5e Croisade, l'évêque de Saint-Jean-d'Acre écrivit sept lettres. Elles furent dictées à Jean de Cambrai, secrétaire de Jacques de Vitry, recopiées et expédiées à différents destinataires

Les sermons - Tout au long de sa vie, Jacques de Vitry a beaucoup prêché. Il laisse 410 sermons, mis par écrit entre 1226 et 1240, et qui composent quatre recueils distincts. Le premier propose des sermons pour les dimanches et les fêtes du temporal ("dominicales" ou "de tempore"), des sermons sur le sanctoral ("de sanctis"), des sermons selon la condition des personnes ("ad status" ou "vulgares") et des sermons pour les féries ("feriales vel communes"). A l'intérieur des sermones ad status, Jacques de Vitry propose 314 exempla, récits particuliers à destination des laïcs dont usent les prédicateurs comme moyens de persuasion.

L'Histoire de Jérusalem abbrégée - Rédigée entre 1220 et 1225, l'Historia Hierosolimitana abbreviata se compose de deux livres, l'Histoire orientale (Historia orientalis) et l'Histoire occidentale (Historia occidentalis). Le premier livre traite de la religion musulmane et expose les causes des croisades. S'ensuit un historique des trois premières croisades puis une description de la Terre Sainte. Le second livre se rapporte à l'Eglise d'Occident dont il dresse un tableau souvent sombre mais dont l'avenir semble assuré par la qualité de la prédication, la richesse des ordres réguliers et l'exemplarité des séculiers non seulement ecclésiastiques mais aussi laïcs.

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