L'œuf chez les plantes et les animaux
1885
par Guillaume Capus (1857-1931)

L’UOVO NELLE PIANTE E NEGLI ANIMALI
1885
di Guillaume Capus (1857-1931)
Trascrizione e traduzione di Fernando Civardi

Revisione di Elio Corti

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CAPITOLO I

[1] CHAPITRE PREMIER

CAPITOLO PRIMO

L’œuf des plantes cryptogames

L’UOVO DELLE PIANTE CRITTOGAME

UnitÉ du rÈgne des organisÉs

Unità del regno degli organIzzati

plantes thallophytes

piante tallofite

Le nombre immense des êtres vivants organisé, qui peuplent actuellement notre globe ou qui, dans les temps [2] géologiques antérieurs, habitaient notre planète adolescente, ne forment pas, comme on pourrait le croire à la vue d’une si grande diversité de forme et de structure, un ensemble de familles ou de groupes disparates et hétérogènes. De famille à famille on reconnaît plutôt un lien de parenté plus ou moins facile à saisir, lien qui rattache apparemment tous les représentants du règne organique à une origine commune, mais dont la réalité est fort difficile à démontrer expérimentalement. Rendre l’existence de ce lien évidente pour le passé du règne organique serait aussi malaisé que de prouver expérimentalement l’évolution des civilisations humaines à partir de l’origine de l’humanité. Dans l’état actuel de nos connaissances, nos idées sur la généalogie de la famille des êtres vivants découlent plutôt d’une saine et impartiale intuition de faits établis, dont le nombre s’est étonnamment multiplié depuis le commencement de ce siècle. Quelle admiration n’a-t-on pas éprouvée pour les découvertes des linguistes qui, appliquant la même méthode à l’étude des langues, ont su dégager leur parenté, et quelle tempête les idées de Lamarck et de Darwin n’ont-elles pas soulevée chez les mêmes admirateurs des linguistes! C’est qu’il est plus facile d’introduire une vérité nouvelle que de chasser une erreur vieille.

L’immenso numero degli esseri viventi organizzati che attualmente popolano il nostro globo o che, nelle precedenti epoche geologiche, abitavano il nostro pianeta adolescente, non costituiscono, come si potrebbe credere in considerazione di una così grande diversità di forma e di struttura, un insieme di famiglie o di gruppi disparati ed eterogenei. Di famiglia in famiglia si ravvisa piuttosto un legame di parentela più o meno facile da cogliere, legame che apparentemente riallaccia tutti i rappresentanti del regno organico a un’origine comune, ma la cui realtà è molto difficile da dimostrare sperimentalmente. Rendere manifesta l’esistenza di questo legame nel passato del regno organico sarebbe tanto arduo quanto il dimostrare sperimentalmente l’evoluzione delle civiltà umane a partire dall’origine dell’umanità. Allo stato attuale delle nostre conoscenze, le nostre idee sulla genealogia della famiglia degli esseri viventi derivano piuttosto da una sana e imparziale intuizione di fatti accertati, il cui numero si è straordinariamente moltiplicato dall’inizio di questo secolo. Quale meraviglia non si è provata per le scoperte dei linguisti che, applicando lo stesso metodo allo studio delle lingue, hanno saputo rivelare la loro parentela, e quale tempesta hanno sollevato presso gli stessi ammiratori dei linguisti le idee di Lamarck e di Darwin! Il fatto è che introdurre una nuova verità è più facile che scacciare un vecchio errore.

La filiation des êtres organisés admise, on voit que les deux troncs principaux de l’arbre généalogique (sans être généalogique, cet arbre peut être représentatif des sériations de parentés plus restreintes), plantes et animaux, ne sont pas superposés l’un à l’autre dans une direction linéaire, mais divergents à angle aigu d’une base commune. Au fur et à mesure qu’on descend dans l’échelle des plantes ou des animaux, on voit les unes et les autres se simplifier de plus en plus; les caractères distinctifs qui différencient si fortement les représentants élevés de ces deux règnes, que l’examen le plus superficiel nous renseigne immédiatement sur leur [3] nature animale ou végétale, s’effacent et les limites disparaissent. Enfin, au sommet même de l’angle aigu, nous trouvons des êtres vivants, de forme et de structure fort simples, qui n’ont pas encore reçu le cachet propre à l’un des deux règnes, qui ne sont ni plante ni animal, mais des êtres vivants et se reproduisant avec des caractères communs aux représentants des deux règnes.

Accettata la filiazione degli esseri organizzati, si osserva che i due tronconi principali dell’albero genealogico (senza essere genealogico, questo albero può essere rappresentativo delle seriazioni parentali più strette), piante e animali, non sono sovrapposti l’uno all’altro in una direzione lineare, ma divergenti ad angolo acuto da una base comune. Via via che si scende nella scala delle piante o degli animali, si vedono le une e gli altri semplificarsi sempre di più; i caratteri distintivi che diversificano così tanto i rappresentanti più nobili di questi due regni, che l’indagine più superficiale ci ragguaglia subito sulla loro natura animale o vegetale, si annullano e i confini scompaiono. Infine, all’apice stesso dell’angolo acuto, troviamo degli esseri viventi, dalla forma e dalla struttura molto semplici, che non hanno ancora ricevuto l’impronta propria di uno dei due regni, che non sono né piante né animali, ma esseri viventi che si riproducono con caratteristiche comuni ai rappresentanti dei due regni.

Mettons en regard un de ces êtres, vivant et se renouvelant, cellule microscopique presque imperceptible au plus fin de nos organes, et un cristal de même taille: alors se dresse devant nous le plus grand, le plus caché des problèmes, la vie. Né de parents comme lui, l’être vivant continue une activité qu’il a reçue et qu’il transmet à ses descendants; il a hérité de l’initiative «personnelle» qu’il fait valoir à son avantage, il est actif. Issu du hasard d’une combinaison propice, l’autre attend du dehors les moindres détails de sa destinée; sans force vital, il est inerte, passif. Le progrès et l’immobilité, la vie et la mort; un abîme entre les deux et, dans cet abîme, une force impulsive qui donna le premier choc vital se répercutant en ondes évolutives à travers le règne des Organisés.

Mettiamo di fronte uno di questi esseri, che vive e si rinnova, cellula microscopica quasi impercettibile al più acuto dei nostri organi, e un cristallo della medesima taglia: allora ci si presenta il maggiore e il più recondito dei problemi, la vita. Nato da genitori come lui, l’essere vivente continua un’attività che ha ricevuto e che trasmette ai suoi discendenti; ha ereditato un dinamismo «personale» che egli pone a suo vantaggio, è attivo. L’altro, generato per caso da una propizia combinazione, attende dall’esterno i più piccoli dettagli del suo destino; senza forza vitale, è inerte, passivo. Il progredire e l’immobilità, la vita e la morte; un abisso tra i due e, in quest’abisso, una forza impetuosa che diede il primo impulso vitale che si ripercuote in onde evolutive attraverso il regno degli Organizzati.

De quelle façon cette force vitale, conservatrice du monde animé, se transmet-elle du créateur au créé?

In quale modo questa forza vitale, conservatrice del mondo animato, si trasmette dal creatore al creato?

Suivons la marche que la nature elle-même nous a indiqué, allons du simple au complexe et examinons d’abord par quels moyens la vie se transmet chez les végétaux les plus simples: les plantes Cryptogames thallophytes. Ces plantes, en outre, n’ont pas des organes tels que tige, feuilles et racines aussi nettement différenciés que les végétaux supérieurs; ne pouvant distinguer ces trois ordres d’organes, on a donné à tout le corps de la plante [4] le nom de thalle. Les thallophytes comprennent deux grandes divisions: les Champignons et les Algues.

Seguiamo la strada che la natura stessa ci ha indicato, andiamo dal semplice al complesso e osserviamo subito con quali mezzi la vita si trasmette nei vegetali più semplici: le piante Crittogame tallofite. Queste piante, inoltre, non hanno organi come gambo, foglie e radici così nettamente differenziati come nei vegetali superiori; non potendo distinguere questi 3 ordini di organi, si è dato a tutto il corpo della pianta il nome di tallo. Le tallofite comprendono 2 grandi divisioni: i Funghi e le Alghe.

I. Champignons.

I. Funghi

Les Champignons se distinguent aisément des Algues par un caractère commun à tous: l’absence de matière verte, ou chlorophylle. La chlorophylle se rencontre pour la première fois chez les Algues et caractérise ensuite, à peu d’exception près, tous les représentants des classes de végétaux plus élevés.

I funghi si distinguono facilmente dalle Alghe per una caratteristica comune a tutti: l’assenza di sostanza verde, o clorofilla. La clorofilla si trova per la prima volta nelle Alghe e successivamente caratterizza, tranne qualche eccezione, tutti i rappresentanti delle classi di vegetali più elevati.

Cette matière verte est l’instrument de travail au moyen duquel la plante se fabrique elle-même sa nourriture avec l’aide des rayons solaires. Faisant défaut aux Champignons, ceux-ci sont forcés d’emprunter leurs aliments dehors. Ils sont parasites. Revêtant une infinité de formes depuis la simple cellule de Levure de bière jusqu’aux énormes Bovista des forêts de l’Amérique du Sud, depuis les guirlandes fines et élégantes de certaines Moisissures jusqu’aux masses difformes des Truffes; brillant des couleurs les plus éclatantes comme la Fleur du tan, ou ternes et moroses, comme les Coprins; rarement utiles, presque toujours redoutables à l’homme ou à ses plantes amies, les Champignons sont ardemment en lutte pour la vie avec le reste du monde organisé.

Questa sostanza verde è lo strumento di lavoro per mezzo del quale la pianta si fabbrica essa stessa il proprio nutrimento con l’aiuto dei raggi solari. Mancando nei Funghi, questi sono costretti a procurarsi i loro alimenti all’esterno. Sono parassiti. Assumendo un’infinità di forme dalla semplice cellula di Lievito di birra fino alle enormi Bovista delle foreste dell’America meridionale, dalle ghirlande sottili ed eleganti di certe Muffe fino alle masse deformi dei Tartufi; brillando coi colori più sgargianti come il Fiore del tanno, o spenti e cupi, come i Coprini; raramente utili, quasi sempre temibili per l’uomo o per le sue piante amiche, i Funghi sono intensamente in lotta per la vita col resto del mondo organizzato.

Pour soutenir cette lutte offensive et défensive dans laquelle le grand nombre succombe, les Champignons se reproduisent avec une abondance qui ne trouve de pareille que chez leurs voisines, les Algues. Un morceau de pain moisi est envahi en peu de temps par des fructifications de Champignons qui donnent des milliers de corps reproducteurs. Mais cette exubérance de faculté reproductrice n’est pas uniforme dans ses effets, elle admet plutôt une grande diversité suivant les différente [5] espèces et suivant le milieu plus ou moins propice à la propagation du parasite.

Per sostenere questa lotta offensiva e difensiva nella quale il maggior numero soccombe, i Funghi si riproducono con un’abbondanza che non ha pari se non nelle loro vicine, le Alghe. Un pezzo di pane ammuffito è in breve tempo invaso dalle fruttificazioni di Funghi che producono migliaia di corpi riproduttori. Ma questa esuberanza della facoltà riproduttrice non è sempre uguale nei suoi effetti, ammette piuttosto una grande diversità a seconda delle diverse specie e a seconda del mezzo più o meno propizio alla diffusione del parassita.

Tous les Champignons se propagent par des spores. Les spores sont en général des corpuscules microscopiques arrondis, ovoïdes, allongés, etc. (fig. 1), mais d’origine asexuée et qui forment, par exemple, cette poussière glauque qui recouvre le pain moisi ou bien qui, vivement colorée en rouge brique, remplit les petites crevasses qu’on remarque souvent sur le bois mort.

Tutti i Funghi si propagano per mezzo di spore. Le spore sono generalmente dei corpuscoli microscopici arrotondati, ovoidali, allungati, ecc. (fig. 1), ma di origine asessuata e che formano, per esempio, quella polvere verdazzurra che copre il pane ammuffito o oppure che, vivacemente colorata di rosso mattone, riempie le piccole fenditure che si osservano spesso sul legno morto.


Formazione delle spore a corona nell’interno di un filamento di Fungo.

Indépendamment de ce mode de propagation, beaucoup de Champignons se reproduisent au moyen d’œufs. Ces œufs sont un produit de la sexualité, tantôt fortement accusée, ailleurs si peu, qu’on croirait se trouver en présence d’une simple conjugaison.

A prescindere da questo modo di propagazione, molti Funghi si riproducono per mezzo di uova. Queste uova sono un prodotto della sessualità, talvolta fortemente chiamata in causa, altre volte talmente poco che si crederebbe di trovarsi in presenza di una semplice coniugazione.

Un des exemples les moins compliqués de la formation des spores nous est fourni par la Levure de bière (Sacharomyces). Ce Champignon, dont l’activité physiologique [6] nous vaut des fermentations si utiles, est composé de une ou plusieurs cellules arrondies ou ovoïdes, alignées en chapelet ramifié (fig. 2). Chaque cellule est entourée d’une mince membrane de cellulose et remplie d’un protoplasma granuleux. Qu’on place maintenant ces chapelets de Levure à la surface d’un liquide nutritif au contact de l’oxygène de l’air, et l’on verra quelques-uns des articles du chapelet grossir; leur contenu se divisera en deux ou en quatre petites masses isolées qui s’entoureront chacune d’une mince membrane et formeront autant de petites spores. Ces corpuscules reproducteurs, mis en liberté par la rupture de la membrane de la cellule mère, bourgeonneront à leur tour et reproduiront un chapelet de cellules accolées, pareilles à celle qui leur a donné naissance.

Uno degli esempi meno complicati della formazione delle spore ci viene fornito dal Lievito di birra (Saccaromicete). Questo Fungo, la cui attività fisiologica ci fornisce delle così utili fermentazioni, è composto da una o più cellule arrotondate od ovoidali, allineate in una sequela ramificata. (fig. 2). Ogni cellula è circondata da una sottile membrana di cellulosa ripiena di protoplasma granuloso. Si pongano ora queste sequele di Lievito sulla superficie di un liquido nutritivo a contatto con l’ossigeno dell’aria e si vedranno alcuni dei grani della sequela ingrossare; il loro contenuto si dividerà in 2 o in 4 piccole masse isolate di cui ciascuna si circonderà di una sottile membrana e daranno luogo ad altrettante piccole spore. Questi corpuscoli riproduttori, liberati dalla rottura della membrana della cellula madre, germoglieranno a loro volta e riprodurranno una sequela di cellule addossate, simili a quella che ha dato loro la nascita.


Sequele di Lievito di birra che si moltiplicano per gemmazione.

Une des Moisissures les plus communes est le Mucor Mucedo. Le Champignon pousse son thalle, formé d’un enchevêtrement de tubes ramifiés très fins, à l’intérieur du milieu nutritif. Au moment de se propager, le thalle envoie vers l’extérieur et du côté du soleil un filament droit qui atteint jusqu’à 15 centimètres de longueur. Le sommet du filament se renfle en boule et se sépare de la base par une cloison après s’être préalablement gorgé de protoplasma. Au fur et à mesure que cette boule [7] terminale grossit, la cloison se voûte en dedans de la boule, de sorte que finalement l’appareil affecte la forme d’un bilboquet. Examinez un morceau de pain fortement moisi et vous verrez déjà à l’œil nu, quantité de ces petites boules supportées par des fils extrêmement ténus. Chacun de ces bilboquets est un appareil à spores, un sporange. Bientôt le contenu granuleux et dense de la boule se fractionne en une infinité de petites masses qui s’arrondissent, puis s’étirent légèrement et finalement deviennent indépendantes les unes des autres. Transportons délicatement un de ces sporanges sur un porte-objectif de microscope.

Una delle Muffe più comuni è il Mucor Mucedo. Il Fungo spinge il suo tallo, formato da un intreccio di tubi ramificati molto sottili, all’interno del mezzo nutritivo. Nel momento di propagarsi, il tallo manda verso l’esterno e verso il sole un filamento diritto che giunge fino a 15 cm di lunghezza. L’apice del filamento si rigonfia a palla e si separa dalla base mediante una strozzatura dopo essersi precedentemente riempito di protoplasma. Man mano che questa bolla terminale ingrossa, il diaframma si dirige all’interno della palla, in modo tale che alla fine il complesso assume la forma di un pupazzetto misirizzi. Osservate un pezzo di pane molto ammuffito e vedrete già ad occhio nudo una quantità di queste piccole bolle sostenute da fili estremamente tenui. Ciascuno di questi misirizzi è una struttura a spore, uno sporangio. Ben presto il contenuto granuloso e denso della bolla si fraziona in un’infinità di piccole masse che si arrotondano, poi si distendono leggermente e finalmente diventano indipendenti le une dalle altre. Mettiamo delicatamente uno di questi sporangi su un portaobiettivo di microscopio.

Ajoutons une goutte d’eau; le fine membrane, qui jusqu’alors avait retenu captives les spores, se déchire et livre tous les corpuscules au hasard de leur existence: car, si, au lieu d’une eau pure nous mettions nos spores dans eau additionnée d’aliments convenables, nous pourrions, sous le microscope, assister à la germination des spores et à la reproduction d’un nouveau thalle de Mucor Mucedo.

Aggiungiamo una goccia d’acqua; la sottile membrana che fino ad allora aveva tenuto prigioniere le spore, si rompe e libera tutti i corpuscoli al rischio della loro esistenza: perché, se invece di acqua pura mettessimo le nostre spore in acqua addizionata di adeguate sostanze alimentari, potremmo assistere, sotto il microscopio, alla germinazione delle spore e alla riproduzione di un nuovo tallo di Mucor Mucedo.


Ciuffi di spore di una Muffa disposte a corona.

Chez d’autres Moisissures (Mucorinées), la forme du sporange et de son support, le nombre des spores et le mode de déhiscence de la membrane du sporange sont différents et donnent les caractères génériques et spécifiques. Certaines formes sont d’une admirable élégance de port et d’architecture microscopique (fig. 3).

In altre Muffe (Mucorali) la forma dello sporangio e del suo supporto, il numero delle spore e il modo di deiscenza della membrana dello sporangio sono diversi e danno le generiche e specifiche caratteristiche. Certe forme sono di un’eleganza meravigliosa di aspetto e di architettura microscopica (fig. 3).

Le spores elles-mêmes sont revêtues d’une membrane de cellulose ordinairement lisse, mais qui, dans quelques rares espèces, se couvre d’un fin réseau d’épaississements.

Le spore stesse sono rivestite da una membrana di cellulosa abitualmente liscia, ma che in alcune rare specie si ricopre con un sottile reticolo di ispessimenti.

Quelques Champignons de la famille des Moisissures (Mucorinées) nous offrent, au moment de la dissémination [8] de leurs spores, un spectacle des plus curieux.

Alcuni Funghi della famiglia delle Muffe (Mucorinee) ci forniscono, nel momento della disseminazione delle loro spore, uno spettacolo dei più curiosi.

Ainsi le Pilobolus cristallinus, Moisissure fréquente sur les déjections des herbivores, développe sur son mycélium des sporanges globuleux dont la membrane extérieure, pareille à un chapeau, se colore en noir. La cloison qui sépare la cavité du sporange du pédicelle se soulève à l’intérieur du sporange et y forme une columelle. Au moment de la maturité, le sporange, par une tension excessive due à une forte absorption d’eau, se détache avec sa columelle du pédicelle et, très vivement, est projeté en l’air. La force de projection est parfois telle, que le sporange est lancé à plus d’un mètre de hauteur ou de distance. On peut s’en convaincre en plaçant au-dessus d’une culture de cette Moisissure une cloche haute de 80 à 90 centimètres. Les sporanges, lancés contre les parois, y restent attachés et forment autant de petits points noirs visibles à l’œil nu. On peut même, en appliquant l’oreille contre les parois de la cloche, entendre un fin crépitement dû à la violence du choc au moment où le sporange frappe l’obstacle.

così il Pilobolus cristallinus, Muffa frequente sulle deiezioni degli erbivori, sviluppa sul suo micelio degli sporangi globosi la cui membrana esterna, simile a un cappello, si tinge di nero. Il setto che divide la cavità dello sporangio dal peduncolo si solleva all’interno dello sporangio e vi forma una columella. Nel momento della maturità, lo sporangio, a causa di un’eccessiva tensione dovuta a un’abbondante assorbimento di acqua, si stacca con la sua columella dal peduncolo e, assai bruscamente, viene proiettato in aria. La forza di proiezione talvolta è tale che lo sporangio viene lanciato a più di un metro di altezza o di distanza. è possibile convincersene ponendo sopra una coltura di questa Muffa una calotta alta da 80 a 90 cm. Gli sporangi, proiettati contro le pareti, vi restano adesi e formano altrettanti punti neri visibili a occhio nudo. Si può anche, appoggiando l’orecchio alle pareti della calotta, sentire un fine crepitio dovuto alla violenza dell’urto nel momento in cui lo sporangio colpisce l’ostacolo.

C’est ainsi que le Pilobolus cristallinus assure, par la dissémination au loin de ses spores, l’avenir de sa progéniture, car lui-même a épuisé, durant son existence, la richesse de son milieu nutritif.

È così che il Pilobolus cristallinus assicura, con la disseminazione a distanza delle spore, il futuro della sua progenie, perché lui stesso ha esaurito, durante la sua esistenza, l’abbondanza del suo ambiente nutritivo.

Cet exemple n’est pas unique dans la classe des Champignons. Le Sphaerobolus stellatus, dont le nom «lanceur de boules» indique bien cette particularité biologique, certaines Pezizes usent également, à la maturité du sporange, de ce moyen violent de dissémination de leur progéniture asexuée.

Questo esempio non è il solo nella classe dei Funghi. Lo Sphaerobolus stellatus, il cui nome «lanciatore di palle» indica bene questa particolarità biologica, anche certe Pezize usano, alla maturità dello sporangio tale mezzo violento di disseminazione della loro progenie asessuata.

Nous rencontrerons plus d’un exemple de ce genre dans la série des végétaux plus élevés. Nous constaterons que, loin d’être un jeu de la nature, cette dissémination violente, quoique produite de façons diverses, a toujours un but de première importance pour la conservation de l’espèce.

Incontreremo più di un esempio di questo tipo nella serie dei vegetali superiori. Assoderemo che, lungi dall’essere un gioco della natura, tale violenta disseminazione, sebbene effettuata in modi diversi, ha sempre un fine di primaria importanza per la conservazione della specie.

[9] Les Champignons plus élevés, ceux auxquels on applique ordinairement le nom de Champignon proprement dit, tels que les Agarics, Bolets, {Chantrelles} <Chanterelles>, Coprins, Clavaires, etc., se reproduisent également par des spores. On ne leur a même pas encore découvert jusqu’à présent d’autre mode de reproduction, quoique chez eux la formation d’œufs soit rendue très probable. Prenons comme exemple le vulgaire Champignon de couche ou Agaric champêtre. À la face inférieure du chapeau se trouvent rangées des séries de lames minces disposées en rayon autour du pied, libres par leur bord inférieur et très serrées les unes contre les autres. Ces lames rayonnantes, plus ou moins violacées, constituent par leur ensemble l’hyménium, l’appareil reproducteur asexué. Coupons délicatement une de ces lames et portons-en une tranche très mince sous le microscope. Le milieu de la coupe est occupé par une série de cellules en files qui se recourbent vers le bord en éventail, arrondissent leurs cellules en rapprochant de la périphérie et se terminent, perpendiculairement à l’axe de la coupe, par des cellules en forme de massue. Les unes, la plupart, restent libres et sont appelées paraphyses.

I Funghi superiori, quelli cui si dà abitualmente il nome di Fungo propriamente detto, come gli Agarici, i Boleti, i Gallinacci, i Cappuccini, le Ditole, ecc., si riproducono pure mediante spore. Fino ad ora non si è ancora scoperto per loro un altro modo di riproduzione, quantunque per essi la formazione di uova sia resa molto probabile. Prendiamo come esempio il volgare Fungo coltivato o Agarico campestre. Sulla faccia inferiore del cappello si trovano file di serie di lamelle sottili disposte a raggio attorno al gambo, libere nel loro margine inferiore e molto ravvicinate le une alle altre. Queste lamelle a raggio, più o meno violacee, costituiscono nel loro complesso l’imenio l’apparato riproduttore asessuato. Tagliamo delicatamente una di queste lamelle e mettiamone un pezzo molto piccolo sotto il microscopio. La parte centrale della sezione è occupata da una serie di cellule in file che si incurvano a ventaglio verso il bordo, arrotondano le loro cellule avvicinandosi alla periferia e finiscono, perpendicolarmente all’asse del taglio, con cellule a forma di mazza. Alcune, la maggior parte, rimangono libere e sono chiamate parafisi.


Parafisi, basidi e basidiospore di un Agaricino.

Les autres, plus développées, se couronnent d’une ou de deux paires de prolongements en forme de corne dont chacune porte à son extrémité une spore arrondie, ovoïde, avec un contenu granuleux (fig. 4). Au fur et à mesure que l’Agaric vieillit, ces spores mûres se détachent et tombent par terre où, très souvent, on les voit former comme une poussière d’une extrême finesse. On a donné à ces cellules sporifères le nom de basides.

Le altre, più sviluppate, si incoronano con uno o due paia di prolungamenti a forma di corno ciascuno dei quali porta alla sua estremità una spora arrotondata, ovoidale, con un contenuto granuloso (fig. 4). Man mano che l’Agarico invecchia, queste spore mature si staccano e cadono a terra dove, molto spesso, le si vede formare come una polvere di estrema finezza. A queste cellule sporifere si è dato il nome di basidi.

La spore germera dans de bonnes conditions de milieu, [10] poussera des filaments à droite et à gauche, et produira un thalle souterrain: le «blanc de Champignon». Bientôt, de ce thalle, surgiront de petits pédicelles renflés en double boule, vestiges du pied et du chapeau futur.

In condizioni ambientali favorevoli la spora germoglierà, farà fuoriuscire dei filamenti a destra e a sinistra e produrrà un tallo sotterraneo: il «bianco di Fungo». Ben presto, da questo tallo, emergeranno dei piccoli peduncoli gonfiati in doppia palla, vestigia del gambo e del cappello futuro.

Les spores d’une même espèce de Champignon ne diffèrent en général que très peu les unes des autres. Cependant certaines espèces peuvent produire jusqu’à cinq sortes de spores différentes.

Le spore di una stessa specie di Fungo generalmente differiscono solo ben poco le une dalle altre. Tuttavia alcune specie possono produrre fino a 5 tipi differenti di spore.

Tel est le Champignon, autrefois redoutable aux cultures du Blé, connu à la campagne sous le nom de «rouille», appelé Puccinie (Puccinia graminis) par les botanistes.

Tale è il Fungo, un tempo temibile per le colture del Frumento, noto nelle campagne col nome di «ruggine», chiamata Puccinia (Puccinia graminis) dai botanici.

Qu’on se promène en été à travers un champ de blé, on peut voir fréquemment les feuilles de la céréale sillonnées de minces traînées d’un beau rouge orangé. Au toucher, le doigt enlève une fine poussière rouge: ce sont les spore d’un Champignon parasite dont le thalle ravage les tissus de la feuille. Au microscope, ces spores, qu’on a appelées urédospores, ont une forme ovoïde, une surface tuberculeuse, une membrane mince, un contenu rougeâtre et sont pourvues chacune, à l’équateur, de quatre ouvertures pour la germination. Durant tout l’été, le thalle produit des spores de cette espèce; mais, vers l’automne, la poussière qui recouvre le feuille de blé a changé de couleur, elle est devenue brunâtre. Portée sous le microscope, nous la trouvons composée en majeure partie de spores tout à fait différentes des premières: formée de deux cellules superposées, la nouvelle spore, téleutospore, possède une membrane épaisse, brune, coriace, et un contenu incolore; chacune de ses cellules est pourvue d’une ouverture germinative. L’urédospore germe pendant tout l’été, la téleutospore, engourdie pendant l’hiver, ne germe qu’au printemps suivant, et développe un filament assez court et simple. Ce filament produit, non pas un nouveau thalle de Puccinie, mais une troisième sorte de spores, les sporidies. De forme [11] ovale les sporidies sont disséminées sur les plantes environnantes grâce à leur légèreté.

Se si cammina in estate attraverso un campo di frumento, si può frequentemente vedere le foglie del cereale solcate da sottili strisce di un bel rosso aranciato. Al tocco, il dito solleva una sottile polvere rossa: sono le spore di un Fungo parassita il cui tallo devasta i tessuti della foglia. Al microscopio queste spore, che sono state chiamate uredospore, hanno una forma ovoidale, una superficie tubercolata, una membrana sottile, un contenuto rossastro, e sono provviste ciascuna all’equatore, di 4 aperture per la germinazione. Durante tutta l’estate il tallo produce spore di questo tipo; ma, verso l’autunno, la polvere che ricopre la foglia del frumento ha cambiato colore, è diventata brunastra. Posta sotto il microscopio, la troviamo composta in maggior parte da spore del tutto diverse dalle prime: formata da 2 cellule sovrapposte, la nuova spora, teleutospora, possiede una membrana spessa, bruna, coriacea, e un contenuto incolore; ciascuna delle sue cellule è provvista di una apertura germinativa. L’uredospora germina durante tutta l’estate, la teleutospora, intorpidita durante l’inverno, germina solo nella primavera successiva, e sviluppa un filamento abbastanza breve e semplice. Questo filamento non produce un nuovo tallo di Puccinia, ma un terzo tipo di spore, gli sporidi. Di forma ovale, gli sporidi vengono disseminati sulle piante circostanti grazie alla loro leggerezza.


Eruzione di un ecidio sulla superficie di una foglia di Tossilaggine (vista di fronte).

Chose curieuse, la sporidie ne se développera pas en thalle dans les feuilles du Blé; elle n’attaquera que les feuilles de l’épine-vinette et périra si elle ne rencontre pas sur son chemin cet arbuste, son deuxième hôte. Arrivée sans encombre sur sa nouvelle victime, la sporidie, fille de Puccinie, recommence une nouvelle génération. Le thalle qui en procède, après s’être insinué dans les tissus de l’épine-vinette, produit sur les deux faces de ses feuilles des sortes d’abcès dans lesquels prennent naissance deux nouvelles formes de spores. À la face supérieure de la feuille se formeront, dans de petites pochettes en forme de bouteille, des spores qui iront propager le parasite de proche en proche sur l’épine-vinette même. À la face inférieure bientôt seront visibles des pustules rougeâtres (fig. 5) d’où s’échappent sous forme de poussière rouge jaune une infinité de spores rouges, les écidiospores (fig. 6). Livrée au vent et au hasard, l’écidiospore tombera sur une feuille d’Épine-vinette et restera stérile; mais qu’elle tombe [12] sur une feuille de Blé, elle produira un thalle de Puccinie qui, à son tour, donnera des urédospores et recommencera le cycle de végétation. Ce cycle, dans son anneau, comprend de la sorte les maladies de deux plantes et la formation de cinq sortes de spores différentes.

Cosa curiosa, lo sporidio non evolverà in tallo nelle foglie del Frumento; aggredirà solo le foglie del Crespino e perirà se non incontra sul suo cammino questo arbusto, suo secondo ospite. Arrivato senza complicazioni sulla sua nuova vittima, lo sporidio, figlio di Puccinia, ricomincia una nuova generazione. Il tallo che ne procede, dopo essersi insinuato nei tessuti di Crespino, produce sulle due facce delle sue foglie delle specie di ascessi nei quali nascono 2 nuove forme di spore. Sulla faccia superiore della foglia si formeranno, dentro a piccole tasche a forma di bottiglia, delle spore che andranno a propagare gradatamente il parassita sullo stesso crespino. Sulla faccia inferiore saranno presto visibili delle piccole vesciche rossastre (fig. 5) da dove fuggono sotto forma di polvere rosso giallastra una infinità di spore rosse, le ecidiospore (fig. 6). Liberata al vento e dal caso, l’ecidiospora cadrà su una foglia del Crespino e rimarrà sterile; ma se cade su una foglia di Frumento darà origine a un tallo di Puccinia che, a sua volta, darà delle uredospore e ricomincerà il ciclo vegetativo. Questo ciclo, nel suo insieme, comprende così le malattie di 2 piante e la formazione di 5 tipi di spore diverse.


Sezione di una pustola di ecidio che mostra le file di ecidiospore.

Plus d’une fois, dans le règne animal, nous rencontrerons des faits d’hétéroécie pareils, mais, dès à présent, nous pouvons partager notre admiration entre la variété des phénomènes de la nature et la sagacité du savant qui en découvre les lois.

Più di una volta, nel regno animale, incontreremo fatti simili di eteroecia, ma, fin da ora, possiamo spartire la nostra ammirazione tra la varietà dei fenomeni della natura e la sagacia dello scienziato che ne scopre le leggi.

Les spores que nous avons vues jusqu’à présent sont toutes immobiles, dépourvues de mouvement propre; beaucoup d’espèces de Champignons produisent des spores «vivantes», ou mieux, mobiles, appelées zoospores (fig. 7).

Le spore che abbiamo visto sinora sono tutte immobili, sprovviste di movimento proprio; molte specie di Funghi producono delle spore «viventi», o meglio, mobili, chiamate zoospore (fig. 7).


Diverse zoospore di Tallofite.

Il n’est pas rare de trouver à la surface du tan des masses gélatineuses, semblables à du jaune d’œuf vivement coloré. Appelée vulgairement tannée fleurie ou fleur du tan (Fuligo septica), cette masse est un Champignon de structure très simple puisqu’il n’est composé que de protoplasma vivant et mobile à la façon des Amibes, c’est-à-dire de ces animaux Protozoaire dégradés qui, eux aussi, n’accusent leur animalité à première vue que par les mouvements rampants, amiboïdes, de leur corps. Là semble donc être le sommet de l’angle aigu où le règne animal et le règne végétal se rejoignent. Cependant les Myxomycètes, auxquels appartient la tannée fleurie et dont on a fait un ordre de Champignons, ne produisent pas d’œufs, mais se multiplient par des spores immobiles et des zoospores et d’une façon plus compliquée que la simplicité de leur thalle ne l’aurait fait supposer. La tannée fleurie, telle que nous la voyons briller à la surface du tan, ne tarde pas à se [13] ramasser en boule mamelonnée. À l’intérieur de cette boule se forme un réseau d’une ténuité extrême, le capillitium (fig. 8), entre les mailles polyédriques duquel prennent naissance un grand nombre de spores. La membrane qui enveloppe ce sporange se brise à la maturité sous l’influence de la dessiccation et laisse échapper la multitude des spores. Immobiles, ces spores germent et épanchent leur contenu sous forme d’une traînée protoplasmique qui, elle, accuse déjà des mouvements amiboïdes. Elle s’effile à une extrémité et, finalement, se trouve pourvue à un de ses pôles d’un cil mobile, qui vibre et caractérise la zoospore la plus simple connue.

Non è raro trovare sulla superficie del tanno delle masse gelatinose simili a un tuorlo d’uovo vivacemente colorato. Chiamata volgarmente tanno in fiore o fior di tanno (Fuligo septica), tale massa è un Fungo di struttura molto semplice poiché è composto solo di protoplasma vivente e mobile come le Amebe, cioè di quegli animali Protozoari degradati che, anche loro, denunciano a prima vista la loro animalità solo coi movimenti striscianti, ameboidi, del corpo. Questo sembra dunque essere il vertice dell’angolo acuto dove il regno animale e il regno vegetale si ricongiungono. Tuttavia i Mixomiceti, ai quali appartiene il fior di tanno e di cui si è fatto un ordine dei Funghi, non producono uova, ma si moltiplicano per mezzo di spore immobili e di zoospore in un modo più complicato di quanto la semplicità del loro tallo non avrebbe fatto supporre. Il tanno fiorito, così come lo vediamo luccicare sulla superficie del tanno, non tarda a raccogliersi in una palla mammellonata. All’interno di questa palla si forma un reticolo estremamente tenue, il capillizio (fig. 8), tra le cui maglie poliedriche nasce un gran numero di spore. Alla maturità, la membrana che riveste questo sporangio si sbriciola sotto l’effetto della essicazione e lascia sfuggire la moltitudine delle spore. Immobili, queste spore germogliano e travasano il loro contenuto sotto forma di una striscia protoplasmica che denuncia già dei movimenti ameboidi. Essa si assottiglia a una estremità e, finalmente, si trova provvista a uno dei poli di un ciglio mobile, che vibra e caratterizza la zoospora più semplice conosciuta.


Capillizio di un Fungo dei Mixomiceti.

Épions ses mouvements amiboïdes, nous la verrons plus tard rétracter le cil, garder ses mouvements de reptation, se diviser par segmentation, ce qui est le mode de multiplication le plus simple, et former un certain nombre de petits individus indépendants les uns des autres. Mais leurs mouvements sont lents, les déplacements de peu d’étendue et bientôt le milieu nutritif se trouve épuisé. Alors toutes les petites vagabondes se rapprochent, se coalisent, se fusionnent et forment par l’union de leur corps la tannée fleurie. Viribus unitis, elles construisent de leur masse un sporange et continuent leur espèce.

Spiamo i suoi movimenti ameboidi, la vedremo più tardi retrarre il ciglio, conservare i suoi movimenti di reptazione, dividersi per segmentazione che è il modo più semplice di moltiplicazione, e formare un certo numero di piccoli individui indipendenti gli uni dagli altri. Ma i loro movimenti sono lenti, gli spostamenti poco estesi e ben presto il mezzo nutritivo è esaurito. Allora tutte le piccole vagabonde si riuniscono, si coalizzano, si fondono e formano con l’unione dei loro corpi il tanno fiorito. Con le forze unite, costruiscono dalla loro massa uno sporangio e continuano la loro specie.

Bien souvent, sur notre chemin à travers les Cryptogames inférieures, le microscope nous fera passer sous les yeux des zoospores de forme et de structure variées, car c’est là un de leurs modes de multiplication favori. Mais avant de dévoiler les autres secrets des Champignons, [14] voici sous l’objectif un zoosporange de Monoblepharis.

Molto spesso, sul nostro cammino attraverso le Crittogame inferiori, il microscopio ci farà passare sotto gli occhi delle zoospore di diversa forma e struttura, perché è quello uno dei loro modi favoriti di moltiplicazione. Ma prima di svelare gli altri segreti dei Funghi, ecco sotto l’obiettivo uno zoosporangio di Monoblepharis.

On a trouvé le Champignon sous forme de minces filaments, vivant dans l’eau, sur du bois pourri. Nous assistons à la sortie des zoospores. Extrémité d’un filament, le zoosporange s’est ouvert à son sommet; il en sort une petite boule de protoplasma; elle semble complètement dégagée si un fil d’une extrême finesse, engagé dans l’ouverture, ne la retenait. Cependant une deuxième boule se présente à l’ouverture et, grâce aux efforts de la première venue, opère sa sortie plus facilement. Engagée à son tour par un cil, à elles deux, elles opèrent par leurs tiraillements impatients la sortie d’une troisième boule et ainsi de suite. Bientôt le zoosporange, vidé par les efforts successifs de chaque nouveau-née qui, à l’égard de la suivante, joue le rôle d’accoucheuse, est entouré d’une bande de zoospores en mouvement. Munies d’un long cil mobile à un de leurs pôles, elles errent par mouvement saccadés dans le milieu environnant, en quête d’un bon gîte pour germer et reproduire un nouveau thalle.

Si è trovato il Fungo sotto forma di sottili filamenti, vivente nell’acqua, su del legno putrefatto. Assistiamo all’uscita delle zoospore. Estremità di un filamento, lo zoosporangio si è aperto al suo apice; ne esce una piccola palla di protoplasma; sembra del tutto libera se un filamento di estrema sottigliezza, incassato nell’apertura, non la trattenesse. Ciononostante una seconda palla si affaccia all’apertura e, grazie agli sforzi della prima venuta, attua la sua fuoriuscita più facilmente. Vincolata a sua volta da un ciglio, fra tutt’e due danno luogo coi loro strattoni impazienti all’uscita di una terza palla e così di seguito. In breve tempo lo zoosporangio, esausto per i successivi sforzi di ogni nuovo nato che, nei riguardi del successivo, gioca un ruolo di ostetrica, viene circondato da una banda di zoospore in movimento. Munite di un lungo ciglio mobile a uno dei loro poli, esse vagano con movimenti a scatti nel mezzo circostante, in cerca di un buon alloggio per germogliare e riprodurre un nuovo tallo.

Souvent, au lieu d’un cil vibratile unique, la zoospore est munie de deux cils flagellants battant dans deux directions opposées. Telles sont le zoospores de quelques Saprolegniées, Péronosporées, etc.

Spesso, invece di un unico ciglio vibratile, la zoospora è fornita di due ciglia flagellanti che battono in due direzioni opposte. Tali sono le zoospore di alcuni Saprolegnee, Péronospore, ecc.

{Apres}<Après> dans la lutte pour l’existence, certains Champignons possèdent un troisième mode de multiplication asexué, voisin d’ailleurs de la sporification. Ainsi, certaines Moisissures telles que les Mortierella, vivant dans un milieu spécial, au lieu de produire des sporanges avec des spores proprement dites, développent en certains points du thalle de petites excroissances globuleuses, isolées chez les unes, associées chez les autres, pédicellées et dressées, qui ont la même signification reproductive que les spores (fig. 9). Placées dans un milieu convenable, elles régénèrent un thalle (fig. 10) ou bien donnent naissance, sans l’intermédiaire d’un thalle, à un sporange. Ces spores anomales, appelées conidies, ont [15] chez les Moisissures, ordinairement, une enveloppe échinée et un volume bien supérieur à celui des spores normales issues d’un sporange. Elles peuvent d’ailleurs être concomitantes des sporanges suivant que le milieu est indifférent à la prédominance de l’un ou de l’autre mode de reproduction. La formation de conidies, assez fréquente chez les Champignons, est pour ainsi dire un échappatoire, une ressource spéciale contre la destruction de l’espèce dans un milieu peu favorable.

Poi nella lotta per l’esistenza certi Funghi hanno un terzo modo di moltiplicazione asessuata, prossima del resto alla sporificazione. Così certe Muffe come le Mortierella, che vivono in un ambiente speciale, invece di produrre degli sporangi con delle spore propriamente dette, sviluppano in alcuni punti del tallo delle piccole escrescenze globulari, isolate in alcune, riunite in altre, peduncolate e drizzate, che hanno lo stesso significato riproduttivo delle spore (fig. 9). Poste in un ambiente conveniente, rigenerano un tallo (fig. 10) o meglio danno origine, senza l’intermediazione di un tallo, a uno sporangio. Queste spore anomale, chiamate conidi, abitualmente hanno nelle Muffe un rivestimento a riccio e un volume molto superiore a quello delle spore normali nate da uno sporangio. Possono d’altronde essere concomitanti agli sporangi in quanto il mezzo è indifferente alla predominanza dell’uno o dell’altro modo riproduttivo. La formazione di conidi, abbastanza frequente nei Funghi, è per così dire una scappatoia, una speciale risorsa contro la distruzione della specie in un ambiente poco favorevole.


Conidi di una Muffa.


Germinazione dei Conidi delle Muffe.

Jusqu’à présent nous avons vu les Champignons se reproduire asexuellement: le produit de l’activité reproductrice ne ressort pas du concours de deux parties distinctes ni même éloignées du végétal. C’est plutôt le résultat d’une concentration d’activité unilatéralement divergente d’un organe ou d’un appareil. Et c’est ici que la différence entre asexualité et sexualité sera le plus facile à saisir; c’est ici, à l’aurore de la vie organique, que nous pouvons déjà apercevoir dans toute leur simplicité les débuts d’une innovation, d’un perfectionnement de l’activité procréatrice, la sexualité qui, plus haut dans l’échelle des êtres vivants, deviendra avec quelques réminiscences secondaires de leur état antérieur, l’apanage des représentants les plus élevés des deux règnes organiques.

Finora abbiamo visto i Funghi riprodursi in modo asessuato: il prodotto dell’attività riproduttrice non nasce dal concorso di 2 parti distinte né lontane del vegetale. è piuttosto il risultato di una concentrazione d’attività unilateralmente divergente di un organo o di un apparato. Ed è qui che la diversità tra asessualità e sessualità sarà più facile da cogliere; è qui, all’aurora della vita organica, che possiamo già capire in tutta la loro semplicità gli inizi di una innovazione, di un perfezionamento dell’attività procreatrice, la sessualità che, più in alto nella scala degli esseri viventi, diventerà con qualche secondaria reminiscenza del loro stato anteriore, l’appannaggio dei rappresentanti più eminenti dei 2 regni organici.

Si l’activité reproductrice asexuelle est unilatéralement divergente, l’activité sexuelle au contraire devient convergente entre deux organes ou deux appareils d’un même individu ou de deux individus séparés. Voici l’exemple le plus simple chez les Champignons, nous en trouverons de parallèles chez les Algues et chez les animaux inférieurs: deux filaments voisins d’un même thalle d’une Moisissure, le Mucor Mucedo, se rapprochent, s’incurvent, se touchent et se soudent par leur extrémité. Chacun de ces deux filaments s’isole par une cloison. Ensuite la cloison double de soudure est résorbée, disparaît et les protoplasmas de l’extrémité des deux filaments se fusionnent. La fécondation a eu lieu, l’œuf est constitué et se développe. La masse de protoplasma, résultant de la fusion du contenu des deux filaments copulateurs, reste entourée de la membrane du filament. Cette membrane, au fur et à mesure que la masse grossit, se couvre de tubercules d’épaississement et noircit en formant à l’œuf une véritable coque protectrice.

Se l’attività riproduttiva asessuata è unilateralmente divergente, al contrario l’attività sessuata diventa convergente tra 2 organi o 2 apparati di uno stesso individuo o di 2 individui distinti. Ecco l’esempio più semplice nei Funghi, noi ne troveremo di paralleli tra le Alghe e gli animali inferiori: due filamenti vicini di uno stesso tallo di una Muffa, il Mucor Mucedo, si avvicinano, s’incurvano, si toccano e si saldano con la loro estremità. Ciascuno di questi due filamenti si isola mediante un diaframma. Successivamente il doppio diaframma di saldatura viene riassorbito, scompare e i protoplasmi dell’estremità dei due filamenti si fondono. La fecondazione ha avuto luogo, l’uovo è costituito e si sviluppa. La massa di protoplasma, risultante dalla fusione del contenuto dei due filamenti copulatori, rimane circondata dalla membrana del filamento. Questa membrana, man mano che la massa aumenta di volume, si copre di tubercoli d’ispessimento e annerisce creando per l’uovo un vero guscio protettivo.

Voici donc un œuf issu du concours de deux organes, à nos sens pareils, sinon identiques, concours où la part semble être égale comme l’initiative et le volume. C’est là le principe de la sexualité, sa première manifestation; pour arriver à la sexualité parfaite, bien accusée, nous n’avons qu’à suivre une série de progrès où l’un des organes concurrents se différencie de plus en plus de l’autre, prend de la prééminence en volume, en structure et en activité. C’est ainsi qu’un degré de sexualité déjà plus accusé nous est présenté par une autre Moisissure, le Phycomyces nitens. Deux ramuscules opposés du thalle s’infléchissent en fer à cheval en dressant leur extrémité renflée en face l’une de l’autre. Les extrémités se rencontrent, se soudent, et, après avoir découpé chacune une cellule terminale, fusionnent leur protoplasma: l’œuf est constitué. Jusque-là, aucun indice de prééminence sexuelle; mais, après que l’œuf s’est formé, il s’entoure [17] d’une coque épaisse tressée de petits rameaux dichotomiques colorés en brun noir, hérissés et enchevêtrés. Ces rameaux naissent sur les côtés de l’œuf en s’incurvant pour le recouvrir, non pas simultanément des deux côtés, mais toujours d’un seul, puis de l’autre: première différenciation des organes copulateurs.

Ecco dunque un uovo nato dalla cooperazione di due organi, per noi simili, se non identici, cooperazione in cui la parte sembra essere pari all’iniziativa e al volume. è qui il principio della sessualità, la sua primitiva manifestazione; per giungere alla perfetta sessualità, ben marcata, dobbiamo solo seguire una serie di progressi dove uno degli organi concorrenti si diversifica via via dall’altro, assume una predominanza in volume, in struttura e in attività. è così che un grado di sessualità già più marcato ci viene presentato da un’altra Muffa, il Phycomices nitens. Due opposti ramuscoli del tallo si curvano a ferro di cavallo volgendo l’una all’altra la loro estremità rigonfia. Le estremità si incontrano, si saldano, e, dopo aver ritagliata ciascuna una cellula terminale, fondono il loro protoplasma: l’uovo è costituito. Fino ad allora nessun indice di preminenza sessuale; ma l’uovo, dopo che si è formato, si riveste di uno spesso guscio intrecciato di piccoli ramoscelli dicotomici colorati di bruno nerastro, irti e aggrovigliati. Questi ramoscelli nascono sui lati dell’uovo e si curvano per coprirlo, ma non simultaneamente dai due lati, ma sempre da uno solo, poi dall’altro: prima differenziazione degli organi copulatori.

Cette copulation, où la sexualité est ébauchée, a reçu le nom de conjugaison, le produit, celui de zygospore. La zygospore, véritable œuf, devient embryon et se développe, suivant les conditions, soit directement en nouveau thalle, soit en appareil sporangifère dont les spores asexuées reproduisent chacune un nouveau thalle.

Questa copula, dove la sessualità è abbozzata, ha ricevuto il nome di coniugazione, il prodotto, quello di zigospora. La zigospora, uovo vero, diventa embrione e si sviluppa, a seconda delle condizioni, sia direttamente in un nuovo tallo, sia in apparato sporangifero di cui le spore asessuate riproducono ciascuna un nuovo tallo.


Spora germogliante di Cystopus candidus che insinua un filamento nel tessuto di una foglia di Cavolo.

Faisant un pas de plus, nous trouvons la sexualité déjà bien plus prononcée, la différenciation entre les deux organes plus nettement établie. Le Cystopus candidus est un Champignon parasite des Crucifères où il produit la maladie appelée «rouille blanche» (fig. 11). Il produit des œufs de la façon suivante: certains rameaux du thalle se renflent à leur extrémité en une masse globuleuse qui se sépare du reste par une cloison (fig. 12 et 13). Cette boule est l’organe femelle, on lui a donné le nom d’oogone. [18] À l’intérieur même de l’oogone se concentre une portion du contenu, plus dense, et s’entoure d’une membrane: c’est l’œuf non fécondé, on l’appelle oosphère. Entretemps il s’est formé dans le voisinage immédiat de l’oogone, généralement sur le même filament mais un peu plus bas, un ramuscule qui enfle légèrement son extrémité, s’isole à son tour par une cloison et se dirige en s’incurvant vers la paroi de l’oogone.

Facendo un passo avanti, troviamo la sessualità già molto più spiccata, la differenziazione tra i due organi stabilita più nettamente. Il Cystopus candidus è un Fungo parassita delle Crucifere dove causa la malattia chiamata «ruggine bianca» (fig. 11). Esso produce delle uova nel seguente modo: alcuni rametti del tallo si rigonfiano alla loro estremità in una massa globosa che si separa dal resto con un diaframma (fig. 12 e 13). Questa palla è l’organo femminile, cui si è dato il nome di oogonio. All’interno stesso dell’oogonio si concentra una parte del contenuto, più denso, e si circonda con una membrana: è l’uovo non fecondato, lo si chiama oosfera. Nel frattempo si è formato nell’immediata vicinanza dell’oogonio, generalmente sullo stesso filamento ma un po’ più in basso, un ramuscolo che rigonfia leggermente la sua estremità, si isola a sua volta con un diaframma e si dirige incurvandosi verso la parete dell’oogonio.


Fecondazione dell’oosfera del Cystopus da parte del pollinide.


Uovo di Cystopus.

Il s’y applique et envoie, au point de contact, un filament très mince qui, perforant la membrane de l’oogone rencontre l’oosphère et mêle son contenu à la masse oosphérique. Il la féconde, car, dès lors, l’œuf devient embryon. L’oosphère se couvre d’une membrane à plusieurs couches dont l’externe, rugueuse, échinée, brune, fait office de coque. L’œuf doit passer l’hiver et ne germe qu’au printemps suivant. En germant, il produit un grand nombre de zoospores à deux cils qui vont développer chacune un nouveau thalle de Cystopus et propager une maladie souvent ruineuse. Il y a une grande analogie d’action et de mode d’action entre le filament mâle, fécondant l’oosphère, et le boyau pollinique des végétaux supérieurs, fécondant les [19] vésicules embryonnaires. Pour rappeler cette ressemblance physiologique on à donné au filament le nom de pollinide.

Vi si appoggia e manda, nel punto di contatto, un filamento molto sottile che, perforando la membrana dell’oogonio incontra l’oosfera e mescola il suo contenuto alla massa oosferica. La feconda, perché da quel momento l’uovo diventa embrione. L’oosfera si riveste di una membrana a strati multipli di cui l’esterno, rugoso, arricciato, marrone, funge da guscio. L’uovo deve passare l’inverno e germoglia solo nella primavera successiva. Germogliando, produce un gran numero di zoospore a due ciglia che sviluppano ciascuna un nuovo tallo di Cystopus e propagano una malattia spesso disastrosa. C’è una grande analogia di azione tra il filamento maschio, che feconda l’oosfera, e il tubetto pollinico dei vegetali superiori, che feconda le vescicole embrionarie. Per ricordare questa somiglianza fisiologica si è dato al filamento il nome di pollinide.

Enfin, nous arrivons au degré le plus élevé de cette échelle de perfectionnements où, pas à pas, nous suivons les progrès des organes de la multiplication: l’élément mâle devient mobile, quitte la plante mère et va à la recherche de l’œuf futur; il atteint en même temps son plus haut point de différenciation. Une seule famille de Champignons nous offre cet exemple, celle des Monoblépharidées, dont nous avons déjà raconté la curieuse délivrance des zoospores.

Infine, arriviamo al gradino più alto di questa scala di perfezionamenti dove, passo passo, seguiamo i progressi degli organi della moltiplicazione: l’elemento maschile diventa mobile, lascia la pianta madre e va alla ricerca dell’uovo futuro; contemporaneamente raggiunge il più alto grado di differenziazione. Una sola famiglia di Funghi ci offre questo esempio, quella dei Monoblefaridei, di cui abbiamo già raccontato la curiosa liberazione delle zoospore.

Un filament de Monoblepharis développe à son extrémité une petite boule, un oogone. Le contenu de l’oogone se dispose en oosphère en prenant une forme sphéroïdale, limitée aux deux pôles aplatis par un liquide hyalin. Le sommet de l’oogone se gélifie, se dissout; la membrane disparue, l’oosphère se trouve à nu. À ce moment, un article du filament, situé immédiatement au-dessous de l’oogone, a mûri un certain nombre de petits corps mobiles ciliés, pareils aux zoospores de la même plante mais beaucoup plus petits et animés de mouvements vifs et saccadés. Arrivés au contact de la paroi de l’oogone, les petits corps, appelés anthérozoïdes, issus de l’anthéridie, rampent par mouvements amiboïdes jusqu’à l’ouverture apicale de l’oogone. Ils traversent le liquide hyalin et disparaissent dans la masse de l’oosphère en y mêlant leur substance: l’oosphère est fécondée. Elle devient œuf, embryon, s’entoure d’une membrane verruqueuse et attend des circonstances favorables pour éclore.

Un filamento di Monoblepharis sviluppa sulla sua estremità una piccola bolla, un oogonio. Il contenuto dell’oogonio si dispone a oosfera assumendo una forma sferoidale, limitata ai due poli appiattiti da un liquido ialino. La punta dell’oogonio si gelatinizza, si dissolve; scomparsa la membrana, l’oosfera si trova denudata. A questo punto un pezzo del filamento, situato immediatamente sotto l’oogonio, ha maturato un certo numero di corpuscoli mobili ciliati, simili alle zoospore della stessa pianta ma molto più piccoli e animati da movimenti vivaci e a scatti. Giunti a contatto della parete dell’oogonio, i corpuscoli, chiamati anterozoi, nati dall’anteridio, strisciano con movimenti ameboidi fino all’apertura apicale dell’oogonio. Attraversano il liquido ialino e scompaiono nella massa dell’oosfera mescolandovi la loro sostanza: l’oosfera è fecondata. Essa diventa uovo, embrione, si circonda di una membrana verrucosa e aspetta circostanze favorevoli per schiudere.

Il est intéressant de constater que dans certaines espèces appartenant aux familles les plus élevées dans l’ordre de la sexualité, il existe déjà une rétrogradation de l’élément mâle. L’oogone se développe normalement, l’anthéridie s’atrophie. Dans certaines espèces, telle est même la règle. L’oogone, dans ce cas, se développe comme [20] si rien ne lui manquait, l’oosphère devient spore et reproduit un thalle asexuellement. Nous rencontrerons des exemples de parthénogénèse pareils ailleurs, chez les animaux.

È interessante constatare che in certe specie appartenenti alle famiglie più elevate riguardo alla sessualità, esiste già una retrocessione dell’elemento maschile. L’oogonio si sviluppa normalmente, l’anteridio si atrofizza. In certe specie tale è pure la regola. In tal caso l’oogonio si sviluppa come se non gli mancasse nulla, l’oosfera diventa spora e riproduce asessualmente un tallo. Incontreremo altrove esempi simili di partenogenesi negli animali.

Certains Champignons développent encore des organes qui, à un certain moment, se comportent comme de véritables œufs. Ces organes, appelées sclérotes et kystes, résultent de la concentration de l’activité vitale sur un point restreint du thalle en vue d’affronter le péril de suppression totale. Une partie du thalle s’isole par des cloisons, se rassemble, s’épaissit, s’entoure d’une couche protectrice et résiste ainsi aux influences pernicieuses. La crise traversée, la vie s’épanche au dehors, le sclérote ou le kyste germe et continue la vie antérieure. Un exemple de sclérote est cette masse dure violacée qui se substitue trop souvent au fruit de Seigle et qu’on nomme l’ergot.

Certi Funghi sviluppano addirittura organi che, a un certo momento, si comportano come delle vere uova. Questi organi, chiamati sclerozi e cisti, sono il risultato della concentrazione dell’attività vitale su un punto circoscritto del tallo in vista di affrontare il pericolo di una completa soppressione. Una parte del tallo si isola per mezzo di diaframmi, si raccoglie, si ispessisce, si circonda di uno strato protettivo e resiste così alle influenze nocive. Passata la crisi, la vita si apre all’esterno, lo sclerozio o la cisti germoglia e prosegue la vita precedente. Un esempio di sclerozio è quella massa dura violacea che si sostituisce molto spesso al frutto di Segale e che viene chiamata sperone.

Les kystes ne sont pas rares chez les Moisissures, où ils ont la forme et le volume de grosses spores recouvertes de deux membranes, d’où le nom de chlamydospores ou «spores tuniquées», qu’on leur an donné.

Le cisti non sono rare tra le Muffe, dove assumono la forma e il volume di grosse spore rivestite da due membrane, donde il nome di clamidospore o «spore tunicate», che è stato dato loro.

Disposant d’un choix considérable de moyens de multiplication, de reproduction et, pour le moins, de conservation, qui sont le bourgeonnement, les spores, les zoospores, les conidies, la conjugaison égale, l’oosphère et le pollinide, l’oosphère et l’anthérozoïde, la parthénogénèse, les kystes et les sclérotes, les Champignons, dans leur petitesse, forment un des sujets d’étude les plus admirables et les plus fructueux pour l’intelligence du début des phénomènes vitaux. Le microscope nous a ouvert le monde merveilleux des organismes nains. Télescope puissant d’un autre genre, il nous permet de lire dans le grand livre de la nature l’écriture à demi effacée du passé et de comprendre l’histoire du présent des pléiades d’êtres organisés qui gravitent de tant de manières et avec tant d’opiniâtreté autour du foyer rayonnant et éternel: la vie.

Avendo a disposizione una considerevole scelta di mezzi di moltiplicazione, di riproduzione e, per lo meno, di conservazione, che sono la gemmazione, le spore, le zoospore, i conidi, la coniugazione paritaria, l’oosfera e il pollinide, l’oosfera e l’anterozoo, la partenogenesi, i cisti e gli sclerozi, i Funghi, nella loro piccolezza, costituiscono uno dei soggetti di studio più mirabili e più fruttuosi per la comprensione dei fenomeni vitali. Il microscopio ci ha aperto il mondo meraviglioso degli organismi nani. Potente telescopio di diverso tipo, ci permette di leggere nel grande libro della natura la scrittura scarna del passato e di capire la storia del presente delle pleiadi di esseri organizzati che gravitano in molti modi e con tanta tenacia attorno al focolare luminoso ed eterno: la vita.

[21] Les modifications progressives que nous venons d’examiner rapidement chez les Champignons, existent également dans une autre classe de Thallophytes, celle des Algues.

I progressivi cambiamenti che abbiamo studiato velocemente nei Funghi, esistono anche in un’altra classe di Tallofite, quella delle Alghe.

[26] II. Algues.

II. Alghe

Plantes simples de structure, pourvues presque toutes de matière verte ou chlorophylle, les Algues sont les plantes aquatiques par excellence. Elles peuplent les côtes des mers, affrontant la fureur des vagues qui déferlent contre les rochers, habitent le lac aux eaux tranquilles ou la mare croupissante, tapissent le mur suintant, verdissent l’écorce du mélèze, se cachent dans les sources minérales et vont jusqu’au pôle nord et dans la montagne rougir la neige éternelle.

Piante dalla struttura semplice, provviste quasi tutte di sostanza verde o clorofilla, le Alghe sono le piante acquatiche per eccellenza. Colonizzano le coste dei mari, affrontando il furore delle onde che si infrangono contro le rocce, abitano il lago dalle acque tranquille o lo stagno che imputridisce, tappezzano il muro trasudante, colorano di verde la corteccia del larice, si nascondono nelle sorgenti minerali e vanno fino al polo nord e nella montagna ad arrossare la neve eterna.

Humbles et petites ou superbes et géantes, proie d’infusoires ou jardin des Néréides, la lutte qu’elles engagent pour la vie est moins ardente que celle des Champignons, car le soleil luit pour elles toutes. Par une de leurs familles les plus dégradées, les Bactériacées, Algues et Champignons semblent se relier.

Umili e piccole o superbe e giganti, preda di infusori o giardino delle Nereidi, la lotta che combattono per la vita è meno veemente di quella dei Funghi, perché il sole splende per tutte loro. Tramite una delle loro famiglie più svilite, le Bacteriacee, Alghe e Funghi sembrano ricollegarsi.


Nostoc coeruleum, filamenti vegetativi.

Les phénomènes de reproduction ont leur maximum de simplicité chez les Nostocacées (fig. 14). Il n’y a ni spores ni œufs, mais la vie est continuée par des kystes, qui après un certain temps de repos, germent et reproduisent un nouveau thalle. Les Nostocacées, filamenteuses ou cellulaires, ont le thalle ordinairement entouré d’une épaisse couche de gelée. Dans certaines espèces, une partie du filament englobé dans la masse gélatineuse [22] se dégage par des mouvements saccadés, erre pendant quelque temps dehors, se fixe et développe un thalle nouveau qui s’entoure d’une nouvelle couche gélatineuse. C’est un des exemples les plus primitifs d’un mode de propagation que nous retrouverons chez les plantes plus élevées et chez les animaux sous le nom de bouturage. Une telle bouture errante de Nostocacée est appelée hormogonie.

I fenomeni riproduttivi hanno la loro massima semplicità nelle Nostocacee, (fig. 14). Non ci sono né spore né uova, ma la vita è perpetuata tramite delle cisti, che dopo un certo tempo di riposo germogliano e riproducono un nuovo tallo. Le Nostocacee, filamentose o cellulari, hanno il tallo abitualmente circondato da un denso strato gelatinoso. In certe specie una parte del filamento inglobato nella massa gelatinosa si stacca mediante movimenti irregolari, erra per qualche tempo all’esterno, si fissa e sviluppa un nuovo tallo che si circonda di una nuova massa gelatinosa. è uno degli esempi più primitivi di un modo di propagazione che ritroveremo nelle piante più alte e negli animali sotto il nome di moltiplicazione per talea. Una simile talea errante di Nostocacea è chiamata ormogonia.

Les Bactériacées, dont beaucoup de représentants, sous le nom mal déterminé de microbes, ont acquis une triste réputation de ferments pathogènes, mais dont bon nombre sont devenus des ferments utiles, indispensables à nos industries, se reproduisent et se continuent avec une étonnante rapidité et facilité au moyen de spores endogènes. On peut dire qu’aucune famille de plantes n’a jamais été l’objet d’investigations aussi suivies de la part des savants que ces organismes, tellement petits et fins qu’il faut l’emploi d’un grossissement très fort pour les apercevoir. Le plus fort grossissement peut seul accuser la formation des spores au milieu de la Bactérie. Le Bacillus, par exemple, dont le nom est dû à la forme en bâtonnet de la Bactérie, se prépare à la sporification en se gorgeant, soit à l’extrémité du bâtonnet, soit au milieu, d’une certaine quantité d’amidon qui forme une légère ampoule. La spore se forme, une dans chaque bâtonnet, absorbe successivement l’amidon et s’entoure d’une membrane. Elle devient libre par la destruction de la membrane générale du bâtonnet. Certaines Bactéries, pigmentées en vert, se décolorent en formant leurs spores.

Le Batteriacee, di cui molti rappresentanti, sotto il nome mal definito di microbi, hanno acquisito una triste reputazione di fermenti patogeni, ma un buon numero dei quali è diventato un utile fermento indispensabile alle nostre attività, si riproducono e proseguono con una stupefacente rapidità e semplicità per mezzo di spore endogene. Si può dire che nessuna famiglia di piante è mai stata oggetto di ricerche tanto continue da parte degli scienziati quanto questi organismi, tanto piccoli e sottili che necessita l’uso di un ingrandimento molto forte per vederli. Solo l’ingrandimento più forte può rivelare la formazione di spore nel centro del Batterio. Il Bacillo, ad esempio, il cui nome è dovuto alla forma a bastoncello del Batterio, si prepara alla sporificazione riempiendosi, sia all’estremità del bastoncino, sia al centro, di un certo quantitativo di amido che forma una modesta ampolla. La spora si forma, una in ogni bastoncino, successivamente assorbe l’amido e si circonda con una membrana. Diventa libera attraverso la distruzione della membrana generale del bastoncino. Certi Batteri, colorati di verde, si decolorano quando formano le loro spore.

C’est par leurs spores que la plupart des Bactéries pathogènes deviennent redoutables (fig. 15 et fig. 16). Les spores en effet résistent bien mieux que le thalle aux agents destructeurs extérieurs: car la formation de ces corps multiplicateurs a précisément lieu quand le milieu nutritif commence à devenir insupportable à [23] la Bactérie même. La plupart des spores résistent à la température de l’ébullition prolongée pendant plusieurs heures. À sec, la résistance est même plus opiniâtre et pour empêcher la germination des spores, la reproduction des Bactéries, pour stériliser en un mot un vase, il faut en porter la température jusqu’à 120 degrés. Les limites inférieures, au-delà de 0 degré, sont bien plus reculées et la spore peut parfaitement entrer dans un profond état d’engourdissement, en attendant son réveil dans de meilleures conditions vitales.

È per mezzo delle loro spore che la maggior parte dei Batteri patogeni diventano temibili (fig. 15 e 16). Le spore effettivamente resistono molto meglio del tallo agli agenti distruttivi esterni: perché la formazione di questi corpi moltiplicatori avviene precisamente quando il mezzo nutritivo inizia a diventare insopportabile al Batterio stesso. La maggior parte delle spore resiste alla temperatura dell’ebollizione prolungata per diverse ore. A secco, la resistenza è anche più persistente e per impedire la germinazione delle spore, la riproduzione dei Batteri, in una parola, per sterilizzare un vaso, bisogna elevarne la temperatura fino a 120 °C. I limiti inferiori, sotto lo zero, sono di molto inferiori e la spora può perfettamente entrare in un profondo stato di intorpidimento, attendendo il suo risveglio nelle migliori condizioni di vita.


Sangue infettato dal batterio del carbonchio, al microscopio.


Coltura del batterio in un brodo di coltura.

Les nombreux travaux physiologiques parus dans les dernières années nous ont montré que nous nous trouvons là en présence d’un des ennemis les plus terribles de l’homme et de tous les organismes élevées. C’est ainsi que, dans le lutte pour la vie, les pygmées se superposent, se juxtaposent, se coalisent dans un but commun et luttent avec succès contre le géants.

I numerosi lavori di fisiologia comparsi negli ultimi anni ci hanno mostrato che noi ci troviamo in presenza di uno dei nemici più terribili per l’uomo e per tutti gli organismi superiori. è così che, nella lotta per la vita, i pigmei si sovrappongono, si giustappongono, si coalizzano con uno scopo comune e lottano con successo contro i giganti.

La plupart des Algues se reproduisent sexuellement par la formation de véritable œufs. Dans la majorité des cas, la reproduction sexuelle est accompagnée de [24] multiplication asexuelle, de sorte que certaines espèces d’Algues nous offrent dans leur mode de multiplication toute la série des perfectionnements que nous avons vus s’établir chez les Champignons en passant des représentants inférieurs aux espèces les plus perfectionnées.

La maggior parte delle Alghe si riproduce sessualmente mediante la formazione di vere uova. Nella maggioranza dei casi la riproduzione sessuata è accompagnata da moltiplicazione asessuata, tanto che certe specie di Alghe ci presentano nel loro modo di moltiplicazione tutta la serie dei perfezionamenti che abbiamo visto attuarsi nei Funghi passando dai rappresentanti inferiori alle specie più perfezionate.

Voici s’introduire chez les Algues une ébauche de sexualité telle que nous l’avons suivie pas à pas chez les Moisissures. Les Spirogyra sont des Algues filamenteuses, d’un vert ordinairement éclatant, qui peuplent de leurs traînées de filaments fins et délicats les rivières, les mares, les bassins. Au microscope, nous voyons chaque filament formé de cellules allongées placées bout à bout et tapissées chacune intérieurement d’un ruban spiralé élégant, à spires plus ou moins resserrées de chlorophylle en grains et de protoplasma. Si, après avoir placé sur le porte-objet un certain nombre de filaments dirigés dans le même sens, nous avons la patience de rester l’œil collé au microscope pendant toute une nuit, nous pouvons assister vers deux ou trois heures du matin à la formation de l’œuf. L’œuf se forme par conjugaison comme celui du Mucor Mucedo. À cet effet (fig. 17), deux cellules de filaments situées en regard l’une de l’autre ramassent leur contenu, pelotonnent et resserrent leurs tours de spire qui se confondent, et forment finalement dans chaque cellule une petite boule verte entourée de liquide. À ce moment chaque cellule a poussé du côté de sa voisine opposée une petite ampoule qui, grandissant en tube, se soude à la rencontre du tube opposé. Le contenu globuleux des cellules a poussé également un prolongement en bec dans le tube et, au moment où la paroi intermédiaire est résorbée en établissant une communication entre les deux cellules ainsi soudées, l’une des boules, devançant l’autre, passe tout entière par le canal de communication dans la cellule opposée. Elle y mélange sa masse à celle de sa voisine et, de la réunion des deux, résulte une masse globulaire de couleur [25] plus foncée qui n’est autre que l’œuf auquel on a donné le nom de zygospore. Celle-ci s’enveloppe de plusieurs membranes dont l’extérieure est plus résistante et plus foncée, se constitue en embryon et se livre à un repos de plusieurs mois avant de germer et de reproduire, en véritable graine, un nouveau Spirogyra.

Ecco inserirsi nelle Alghe un abbozzo di sessualità come l’abbiamo seguita passo passo nelle Muffe. Le Spirogyra sono delle Alghe filamentose, abitualmente di un verde splendente, che popolano con le loro strisce di filamenti sottili e delicati i fiumi, gli stagni, i bacini. Al microscopio osserviamo ogni filamento formato da cellule allungate messe in fila e ciascuna tappezzata all’interno da un nastro elegante a spirale, con spire più o meno ripiene di clorofilla in grani e da protoplasma. Se, dopo aver messo sul porta oggetti un certo numero di filamenti diretti nello stesso senso, abbiamo la pazienza di rimanere con l’occhio incollato al microscopio per tutta una notte, possiamo assistere verso le 2 o le 3 del mattino alla formazione dell’uovo. L’uovo si forma per coniugazione come quello del Mucor Mucedo. A tale scopo (fig. 17), due cellule di filamenti situate l’una di fronte all’altra raggruppano il proprio contenuto, raggomitolano e restringono i loro giri di spire che si confondono, e finalmente formano in ogni cellula una piccola palla verde circondata da liquido. A questo punto ogni cellula ha spinto dal lato della sua vicina contrapposta una piccola ampolla che, ingrandendosi a tubo, si salda nel punto d’incontro del tubo opposto. Il contenuto globulare delle cellule ha emesso anche un prolungamento a becco nel tubo e, nel momento in cui la parete intermedia viene riassorbita stabilendo una comunicazione tra le due cellule così saldate, una delle bolle, superando l’altra, passa tutta intera attraverso il canale di comunicazione nella cellula opposta. Essa vi mescola la sua massa a quella della sua vicina e, dall’unione delle due, risulta una massa globulare di colore più scuro che altro non è che l’uovo al quale si è dato il nome di zigospora. Questa si riveste di numerose membrane delle quali l’esterna è più resistente e più scura, si costituisce in embrione e si pone a un riposo di molti mesi prima di germogliare e riprodurre, da vero seme, una nuova Spirogyra.


Formazione dell’uovo per congiunzione nella Spirogyra.

Comme indice de sexualité, on pourrait déjà considérer l’initiative de l’une des deux boules contractant l’union car, devançant sa voisine, elle se déplace et va s’insinuer dans la cellule de celle-ci. Cet indice n’existe pas dans une autre plante de la famille, le Mesocarpus. Là, les contenus des deux cellules contractantes se déplacent de la même façon, font le même espace de chemin et se rencontrent, pour se fusionner, au milieu même du canal de communication qui s’est établi entre les deux cellules. C’est là que la zygospore [26] se développe en œuf, en embryon, et deux filaments de Mesocarpus en fructification ressemblent à une minuscule échelle où les degrés sont formés par les boules des zygospores (fig. 18).

Come indice di sessualità, si potrebbe già considerare l’iniziativa di una delle due bolle che contraggono l’unione perché, precedendo la sua vicina, ella si sposta e va ad insinuarsi nella cellula di questa. Tale atteggiamento non esiste in un’altra pianta della famiglia, il Mesocarpus. In questo caso i contenuti delle due cellule contraenti si spostano nello stesso modo, percorrono lo stesso spazio e s’incontrano, per fondersi, nel mezzo del canale di comunicazione che si è formato tra le due cellule. è lì che la zigospora si sviluppa in uovo, in embrione, e due filamenti di Mesocarpus in fruttificazione assomigliano a una minuscola scala i cui gradini sono formati dalle bolle delle zigospore (fig. 18).


Uovo di Mesocarpus scalaris.

Un mode de conjugaison analogue se trouve chez les Diatomées. Les Diatomées sont des Algues microscopiques, unicellulaires, qui peuplent en nombre immense les eaux de la mer et les eaux douces (fig. 19). Leur nombre peut devenir tellement considérable qu’elles constituent souvent de véritables dépôts géologiques de plusieurs mètres d’épaisseur, comme dans les plaines de l’Allemagne du Nord et en Sicile. Elles offrent les formes les plus variées et les plus élégantes. Leur membrane s’incruste puissamment de silice et devient dès lors véritable carapace qui leur assure une conservation presque indéfinie à travers le âges géologiques.

Un modo analogo di unione si trova nelle Diatomee. Le Diatomee sono Alghe microscopiche, unicellulari, che popolano in numero immenso le acque del mare e le acque dolci (fig. 19). Il loro numero può diventare talmente considerevole che spesso costituiscono dei veri depositi geologici spessi diversi metri, come le pianure della Germania del Nord e in Sicilia. Esse presentano le forme più varie e più eleganti. La loro membrana si incrosta intensamente di silice e diventa pertanto un vero carapace che assicura loro una conservazione quasi indefinita attraverso le ere geologiche.


Diatomee.

Les Diatomées se reproduisent asexuellement et sexuellement. D’après le premier mode de multiplication, chaque cellule mère donne naissance à une cellule fille en dédoublant sa membrane rigide de trois côtés, à la façon du couvercle d’une boîte à gants emboîtant les côtés et pouvant glisser dessus. Effectivement, la cellule fille ainsi emboîtée glisse dans la cellule mère en élargissant la cavité jusqu’à ce que les deux cellules soient prêtes à se détacher. Chacune des deux cellules, mère et fille, possèdent alors une moitié de valve. Elles se complètent par l’adjonction d’une nouvelle valve emboîtée dans la valve opposée et constituent ainsi deux individus isolés. On [27] conçoit que la cellule fille est plus petite que la cellule mère et plus petite précisément de la moitié de l’épaisseur de la membrane primitive. Or ce mode de multiplication, donnant naissance à des individus de plus en plus petits, ne peu se répéter sur les descendants d’une même famille au-delà d’une certaine limite. Quand le minimum de grandeur est atteint, les derniers rejetons de la lignée, au lieu de se reproduire par multiplication asexuelle, ont recours au mode de multiplication sexuelle le plus simple, à la conjugaison.

Le Diatomee si riproducono sia asessualmente che sessualmente. In base al primo modo di moltiplicazione ogni cellula madre fa nascere una cellula figlia duplicando la sua membrana rigida su 3 lati, come il coperchio di una scatola da guanti che incastra gli spigoli e può scivolare sopra. In effetti la cellula figlia così incastrata scivola nella cellula madre allargando la cavità fino a che le 2 cellule siano pronte a staccarsi. Ciascuna delle 2 cellule, madre e figlia, hanno allora una metà della valva. Esse si completano mediante l’aggiunta di una nuova valva incastrata nella valva opposta e costituiscono così 2 individui isolati. Si osserva che la cellula figlia è più piccola della cellula madre e precisamente più piccola della metà dello spessore della membrana primitiva. Ora questo modo di moltiplicazione, facendo nascere individui sempre più piccoli, non può ripetersi sui discendenti di una medesima famiglia oltre un certo limite. Quando viene raggiunto un minimo di grandezza, gli ultimi rampolli della stirpe, invece di riprodursi per moltiplicazione asessuata, ricorrono al più semplice modo di moltiplicazione sessuata, alla coniugazione.


Germinazione della zoospora Z e successivo sviluppo del tallo (Haligenia bulbosa).

Pour cela, deux individus de taille ordinairement inégale viennent se ranger l’un à côté de l’autre, s’englobent généralement dans une masse gélatineuse et poussent chacun vers son voisin deux ampoules. [28] Celles-ci se soudant entre elles comme chez les Spirogyra, établissent deux canaux de communication dans chacun desquels ira se loger une zygospore, un œuf. Devenues libres, les zygospores se développent du premier coup en individus de grandeur maximum. Chacun d’eux devient le fondateur d’une lignée de descendants qui tous prennent naissance par division «en emboîtement».

Perciò 2 individui di taglia abitualmente diseguale vengono a disporsi l’uno di fianco all’altro, generalmente si riuniscono in una massa gelatinosa e ciascuno spinge verso il suo vicino 2 ampolle. Queste, saldandosi tra loro come nelle Spirogyra, stabiliscono 2 canali di comunicazione in ciascuno dei quali troverà alloggio una zigospora, un uovo. Diventate libere, le zigospore si sviluppano al primo colpo in individui di massima grandezza. Ciascuno di loro diventa capostipite di una linea di discendenti che nascono tutti per divisione «a incastro».


Sviluppo ed emissione di zoospore in un filamento di alga. Z, zoospore libere.

La reproduction asexuelle par des zoospores est encore plus répandue parmi les Algues que parmi les Champignons (fig. 20). Quelques exemples typiques choisis dans plusieurs familles nous montreront le parallélisme de ces phénomènes dans les deux classes de Thallophytes.

La riproduzione asessuata tramite zoospore è ancor più diffusa tra le Alghe che tra i Funghi (fig. 20). Alcuni tipici esempi scelti in molte famiglie ci mostreranno il parallelismo di questi fenomeni nelle due classi di Tallofite.

Les zoospores des Algues ont généralement une forme arrondie ou ovale (fig. 21); elles portent à une de leurs [29] extrémités, plus claire, appelée rostre, deux cils ou une couronne de cils mobiles. Les Vaucheria, Algues de la famille des Siphonées, possèdent des zoospores d’un aspect velouté, entourées complètement d’un duvet de cils vibratiles. En dehors de cette multiplication asexuelle par zoospores mobiles, les Vaucheria vont nous donner le premier exemple d’une fécondation opérée à l’aide d’anthérozoïdes mobiles.

Le zoospore delle Alghe hanno in genere una forma arrotondata od ovale (fig. 21); esse hanno su una delle loro estremità, più chiara, chiamata rostro, due ciglia o una corona di ciglia mobili. Le Vaucheria, Alghe della famiglia delle Sifonali, posseggono zoospore di aspetto vellutato, completamente circondate da una peluria di ciglia vibratili. Oltre questa moltiplicazione asessuata mediante zoospore mobili, le Vaucheria ci danno il primo esempio di una fecondazione attuata con l’aiuto di anterozoidi mobili.

Le thalle des Vaucheria n’est qu’un long tube non cloisonné, mais ramifié et rempli de grains de chlorophylle et de protoplasma. Au moment de la fructification on voit apparaître sur les rameaux, d’espace en espace, des boursouflures qui, en grandissant, s’incurvent et affectent la forme d’une petite corne d’où leur nom de «cornicule». À côté de chaque cornicule se développe peu de temps après, une seconde boursouflure moins élevée et plus globuleuse. Ces deux excroissances se séparent du tube par une cloison et se constituent en organes de reproduction indépendants. La cornicule devient une anthéridie, le mamelon adjacent, un oogone. La cornicule divise son contenu protoplasmique clair en un grand nombre de petits globules qui s’échappent par une ouverture apicale résultant de la destruction de la membrane en cet endroit. Chacun de ces petits globules est un anthérozoïde d’environ 1/80 de millimètre de longueur, pourvu de deux cils vibratiles, dirigés l’un en avant, l’autre en arrière. Au moment de l’émission de cette bande d’anthérozoïdes, l’oogone a rassemblé son contenu opaque en une masse globuleuse centrale entourée d’une sorte de mucilage. Ce mucilage s’épanche en gouttelettes à travers une ouverture de l’oogone résultant de la liquéfaction de la membrane sur une certaine étendue. Les anthérozoïdes nageant tout autour de cette ouverture, se déplaçant assez vivement, finissent par atteindre l’ouverture de l’oogone, pénètrent à l’intérieur et se mélangent à son contenu. Dès lors l’oosphère est fécondée et [30] devient une oospore, un œuf. Peu après la pénétration d’un ou de plusieurs anthérozoïdes dans l’oogone, l’ouverture se renferme par une cloison d’abord mince, mais qui s’épaissit bientôt comme toute la membrane de l’oospore et devient enveloppe protectrice de l’œuf. Celui-ci se sépare de la plante mère et va au loin germer et reproduire un nouveau thalle.

Il tallo delle Vaucheria è solo un lungo tubo non diviso, ma ramificato e ripieno di granuli di clorofilla e di protoplasma. Nel momento della fruttificazione si vedono comparire sui rami, di tanto in tanto, dei rigonfiamenti che, ingrandendo, s’incurvano e assumono la forma di un piccolo corno da cui il nome di «cornetto». A lato di ogni cornetto si sviluppa dopo poco un secondo rigonfiamento meno pronunciato e più globoso. Queste due escrescenze si separano dal tubo mediante un diaframma e si costituiscono in organi riproduttivi indipendenti. Il cornetto diventa un anteridio, la protuberanza adiacente un oogonio. Il cornetto divide il suo contenuto protoplasmatico chiaro in un gran numero di piccoli globuli che fuggono attraverso un’apertura apicale risultante dalla distruzione della membrana in questo punto. Ciascuno di questi piccoli globuli è un anterozoide lungo circa 1/80 di millimetro, provvisto di due ciglia vibratili, dirette una in avanti e l’altra indietro. Nel momento dell’emissione di questa quantità di antrerozoidi, l’oogonio ha raccolto il suo contenuto opaco in una massa globulare centrale circondata da una specie di mucillagine. Questa mucillagine si spande in goccioline attraverso un’apertura dell’oogonio che risulta dalla liquefazione della membrana per una certa estensione. Gli anterozoi che nuotano tutt’attorno a questa apertura, spostandosi abbastanza vivacemente, finiscono col raggiungere l’apertura dell’oogonio, penetrano all’interno e si mescolano al suo contenuto. Da tale momento l’oosfera è fecondata e diventa un’oospora, un uovo. Poco dopo la penetrazione di uno o più anterozoi nell’oogonio, l’apertura si richiude con un setto all’inizio sottile, ma che ben presto si ispessisce come tutta la membrana dell’oospora e diventa rivestimento protettore dell’uovo. Questo si separa dalla pianta madre e va lontano a germogliare e a riprodurre un nuovo tallo.


Sezione verticale attraverso un concettacolo femmina di un Varech (Fucus vescicolosus).

Dans les Fucus ou Varechs, ces Algues couleur et consistance de cuir qui foisonnent au bord de la mer et dont l’industrie a su retirer deux corps chimiques importants: l’iode et le brome, les corps reproducteurs femelles, les oosphères, sont fécondés en dehors de la plante. L’œuf, au moment où il acquiert ses qualités reproductrices a déjà quitté la plante mère et l’embryon n’attend aucun secours de sa mère. Le thalle d’un Varech, comme le Fucus vesicolosus, est marqué à sa surface d’un grand nombre de petits points noirs très fins. Chacun de ces [31] points représente l’ouverture, l’ostiole d’une cavité dans laquelle le microscope nous montre, au milieu d’un enchevêtrement de poils appelés paraphyses, un certain nombre de boules noires relativement grosses, supportées par un petit pédicelle (fig. 22). Dans d’autres cavités, au contraire, ces boules foncées sont remplacées par des grappes de petits cônes, portées par des filaments ramifiés (fig. 23).

Nei Fucus o Varechs (alghe rigettate sulla spiaggia), queste Alghe di colore e consistenza del cuoio che abbondano sulla riva del mare e dalle quali l’industria ha saputo estrarre due sostanze chimiche importanti: lo iodio e il bromo, i corpi riproduttori femminili, le oosfere, vengono fecondate al di fuori della pianta. L’uovo, nel momento in cui acquisisce le sue qualità riproduttrici, ha già abbandonato la pianta madre e l’embrione non attende alcun aiuto da sua madre. Il tallo di un Varech, come il Fucus vesicolosus, è segnato sulla superficie da un gran numero di piccoli punti neri molto fini. Ciascuno di questi punti rappresenta l’apertura, l’ostiolo di una cavità nella quale il microscopio ci mostra, in mezzo a un groviglio di peli chiamati parafisi, un certo numero di palle nere relativamente grosse, sorrette da un piccolo pedicello (fig. 22). In altre cavità, al contrario, queste bolle scure sono sostituite da grappoli di piccoli coni, tenuti da filamenti ramificati (fig. 23).


Ciuffo di anteridi di un ricettacolo maschile di Varech ed emissione dgli anterozoidi.

Les boules noires représentent les oogones ou organes femelles, les petits cônes, les anthéridies ou organes mâles, et comme ces deux espèces d’organes ne sont pas renfermées dans la même cavité ou conceptacle, les sexes sont séparés. Bientôt, on voit le contenu de l’oogone se diviser nettement en huit fractions ou oosphères, qui s’arrondissent, s’isolent et finalement, par suite de la liquéfaction de la membrane entourante, sont évacuées dans la cavité du conceptacle. De là, sortant par l’ostiole, elles se répandent dans l’eau environnante. Au moment de l’évacuation, les anthéridies mûres laissent échapper de leur côté une infinité de petits anthérozoïdes piriformes, garnis chacun de deux cils vibratiles dirigés en sens inverse l’un de l’autre, et qui leur impriment des mouvements très rapides. évacués à leur tour par l’ostiole du conceptacle mâle, les anthérozoïdes, dans leur promenade désordonnée aux environs de la surface du Varech, finissent par rencontrer en bandes l’une ou l’autre des oosphères globuleuses [32] issues du conceptacle femelle. Immédiatement ils l’entourent, s’appliquent à sa surface et, comme s’ils voulaient lui faire partager leur folle gaieté de jeunesse, l’entraînent pendant plus de cinq minutes dans un rapide mouvement de rotation autour d’elle-même. Un ou plusieurs des anthérozoïdes pénètrent alors la masse de l’oosphère, la fécondent par cela même et la changent en œuf. Le mouvement de l’oosphère devenue oospore s’arrête; elle s’entoure d’une membrane de cellulose et, après un certain temps de repos, va germer et reproduire un nouveau thalle de Varech.

Le bolle nere rappresentano gli oogoni o organi femminili, i piccoli coni, gli anteridi o organi maschili, e siccome questi due tipi di organi non sono racchiusi nella stessa cavità o ricettacolo di concepimento, i sessi sono separati. Presto si vede il contenuto dell’oogonio dividersi nettamente in 8 frazioni o oosfere, che si arrotondano, si isolano e finalmente, in seguito della liquefazione della membrana avvolgente, vengono evacuate nella cavità del ricettacolo di concepimento. Da lì, uscendo dall’ostiolo, esse si diffondono nell’acqua circostante. Nel momento dell’evacuazione gli anteridi maturi lasciano sfuggire da parte loro una infinità di piccoli anterozoidi piriformi, ciascuno munito di 2 ciglia vibratili orientate in senso opposto una dall’altra, e che imprimono loro dei movimenti molto veloci. Espulsi a loro volta dall’ostiolo del ricettacolo maschile, gli anterozoidi, nel loro movimento disordinato nei dintorni della superficie del Varech, finiscono per incontrare in gruppi l’una o l’altra delle oosfere globulari uscite dal ricettacolo femminile. Subito la circondano, si appoggiano alla sua superficie e, come se volessero farla partecipe della loro folle gioia giovanile, la trascinano per oltre 5 minuti in un rapido movimento di rotazione su se stessa. Uno o più anterozoidi penetrano allora nella massa dell’oosfera, in tal modo la fecondano e la trasformano in uovo. Il movimento dell’oosfera diventata oospora si arresta; essa si circonda di una membrana di cellulosa e, dopo un certo tempo di riposo, germoglia e riproduce un nuovo tallo di Varech.

Jusqu’ici nous avons pu constater un parallélisme assez accentué entre les phénomènes de multiplication et de fructification chez les Algues et chez les Champignons. Les Algues les plus élevées en organisation ont fait un pas de plus vers le perfectionnement et nous y assistons à des phénomènes de fécondation et de fructification qui rappellent les phénomènes de reproduction chez les végétaux les plus perfectionnés, les Phanérogames. Nous voulons parler de la formation de l’œuf chez les Floridées.

Fin qui abbiamo potuto constatare un parallelismo abbastanza accentuato tra i fenomeni di moltiplicazione e di fruttificazione nelle Alghe e nei Funghi. Le Alghe superiori per quanto concerne l’organizzazione hanno fatto un passo in più verso il perfezionamento e noi assistiamo in loro a dei fenomeni di fecondazione e fruttificazione che richiamano i fenomeni riproduttivi nei vegetali più perfezionati, le Fanerogame. Vogliamo parlare della formazione dell’uovo nelle Floridee (o Rodofite).

Aujourd’hui que la nature commence à perdre tous les jours un de ses secrets, l’admiration s’impose autant devant les actions les plus humbles de ses enfants, que devant les manifestations les plus brillantes et les plus étonnantes de ses enfants les plus favorisés par la naissance.

Oggi che la natura ogni giorno inizia a perdere uno dei suoi segreti, l’ammirazione si impone tanto davanti alle più umili azioni dei suoi bambini, quanto di fronte alle manifestazioni più brillanti e più stupefacenti dei suoi bambini più favoriti per nascita.

Les Floridées, fleurs des océans, peuplent les mers d’une infinité de formes admirables par l’éclat de leurs teintes, allant du rouge sanguin au grenat, carmin, violet, brun, etc., par l’élégance de leur architecture, qui surpasse en finesse l’œuvre d’art la plus habile de la patience humaine, ou par l’originalité de leur structure et de leur forme, qui rappelle souvent les feuilles des végétaux supérieurs, mais des feuilles gigantesques, ou les élégantes arborisations calcareuses d’un pied de corail.

Le Floridee, fiori degli oceani, popolano i mari con un’infinità di forme meravigliose per l’esplosione dei loro colori, che vanno dal rosso sangue al granato, carminio, violetto, marrone, ecc., per l’eleganza della loro architettura, che supera in finezza l’opera d’arte più qualificata della pazienza umana, o per l’originalità della loro struttura e della loro forma, che richiama spesso le foglie dei vegetali superiori, ma foglie gigantesche, o con le eleganti ramificazioni calcaree di un piede di corallo.

Les Floridées se multiplient par des propagules, des spores asexuées et se reproduisent par des œufs.

Le Floridee si moltiplicano mediante propagoli, spore asessuate, e si riproducono mediante uova.

[33] La Polysiphonia subulata est un Floridée de couleur purpurine foncée, qui se plait sur les rochers des côtes de l’Adriatique. Son thalle acquiert une vingtaine de centimètres de hauteur et ressemble à un petit arbuste finement et souvent ramifié. Le pied est mâle ou femelle: les sexes sont séparés. Le pied mâle porte à l’extrémité de ses branches des ramuscules garnis de petits cônes en forme d’épi de maïs: les anthéridies. Placées à la façon des graines d’un épi autour d’un axe central, se trouvent jusqu’à 800 petites cellules arrondies dans chacune desquelles se développe un anthérozoïde. À la maturité, la membrane de la cellule se rompt et l’anthérozoïde s’échappe sous la forme d’une sphère minuscule dépourvue de cils et de mouvement. Il se comporte bien comme un anthérozoïde dans la suite, mais comme il rappelle plutôt encore le rôle physiologique du boyau pollinique des Phanérogames, on lui donne le nom de pollinide.

La Polysiphonia subulata è una Floridea di color porpora scuro che si incontra sulle rocce delle coste dell’Adriatico. Il suo tallo raggiunge una ventina di centimetri di altezza e assomiglia a un piccolo arbusto spesso finemente ramificato. Il piede è maschio o femmina: i sessi sono distinti. Il piede maschile ha all’estremità dei suoi rami dei ramuscoli provvisti di piccoli coni a forma di pannocchia di granoturco: gli anteridi. Posti come i semi di una spiga attorno a un asse centrale, si trovano fino a 800 piccole cellule arrotondate in ciascuna delle quali si sviluppa un anterozoide. Alla maturità, la membrana della cellula si rompe e l’anterozoide sfugge sotto forma di una minuscola sfera sprovvista di ciglia e di movimento. Esso successivamente si comporta pure come un anterozoide, ma siccome richiama piuttosto ancora il ruolo fisiologico del budello pollinico delle Fanerogame, gli si dà il nome di pollinide.

L’eau de mer qui baigne le pied mâle du Polysiphonia charrie donc, au moment de la maturité des anthéridies, des milliers de pollinides. Un peu plus loin, sur le rocher, voici fixé un pied femelle de la même plante. L’examen microscopique ou la loupe nous montre l’absence des anthéridies et, à leur place, la présence d’oogones qui nous apparaissent ici avec une forme singulière. En effet, porté par un pédicelle de plusieurs cellules, nous voyons un amas globulaire de cellules très colorées surmontées par un long poil mince et incolore. Ce poil, appelé trichogyne, joue un rôle important dans la fécondation, rôle analogue à celui du style dans la fleur des Phanérogames. Sa membrane est un peu gélifiée, son sommet arrondi. Il repose immédiatement par sa base sur la cellule centrale de l’oogone, qui se distingue des cellules entourantes par son protoplasma plus dense et devenir œuf, grâce au trichogyne. Voici qu’un courant [34] d’eau, ou peut-être les mouvements désordonnés de milliers d’infusoires vagabonds, ont fait dériver du pied mâle un certain nombre de pollinides. Inconscients et passifs, ils se laissent entrainer au hasard du courant. L’un d’eux, ainsi le veut la nature, a heurté le trichogyne et dès lors s’y trouve retenu par la membrane gélifiée. Un autre, un troisième subissent le même sort. Alors, se souvenant sans doute du rôle important que la nature lui a confié, le pollinide soude sa masse au trichogyne et fait passer son contenu dans la cavité de ce dernier. Mais le trichogyne n’est qu’un intermédiaire, qu’un corridor à travers lequel chemine la masse fécondante du pollinide pour aller se mêler au contenu de la cellule centrale de l’oogone et la féconder ainsi. Maintenant que la fécondation est opérée, le trichogyne a rempli son rôle et disparaît comme, dans la plupart des fleurs à pistils, le style se flétrit après l’action du boyau pollinique.

L’acqua di mare che bagna il piede maschio della Polysiphonia trasporta quindi, nel momento della maturità degli anteridi, migliaia di pollinidi. Poco più in là, sulla roccia, ecco fissato un piede femminile della stessa pianta. L’indagine microscopica o la lente ci rivela l’assenza di anteridi e, al loro posto, la presenza di oogoni che ci appaiono qui con una forma singolare. Effettivamente, portato da un pedicello fatto di molte cellule, vediamo un ammasso globulare di cellule molto colorate sormontate da un lungo sottile pelo incolore. Questo pelo, chiamato tricogino, riveste un ruolo importante nella fecondazione, ruolo analogo a quello dello stilo nel fiore delle Fanerogame. La sua membrana è un po’ gelificata, la sua sommità arrotondata. Appoggia direttamente con la sua base sulla cellula centrale dell’oogonio, che si distingue dalle cellule circostanti per il suo protoplasma più denso e il diventare uovo grazie al tricogino. Ecco che una corrente d’acqua, o forse i movimenti disordinati delle migliaia di infusori vagabondi, hanno fatto arrivare dal piede maschio un certo numero di pollinidi. Incoscienti e passivi, essi si lasciano trasportare a caso dalla corrente. Uno di loro, la natura vuole così, ha urtato il tricogino e da quel momento vi si trova trattenuto dalla membrana gelificata. Un altro, un terzo, subisce la stessa sorte. Allora, ricordandosi senza dubbio del ruolo importante che la natura gli ha affidato, il pollinide salda la sua massa al tricogino e fa passare il proprio contenuto nella cavità di quest’ultimo. Ma il tricogino è solo un intermediario, un corridoio attraverso il quale si muove la massa fecondante del pollinide per andare a mescolarsi al contenuto della cellula centrale dell’oogonio e così fecondarla. Ora che la fecondazione è avvenuta, il tricogino ha adempiuto al suo compito e scompare come, nella maggior parte dei fiori a pistillo, lo stilo appassisce dopo l’azione del budello pollinico.

Or l’œuf des Floridées est une graine contenue dans un fruit. En effet, dès que la cellule centrale de l’oogone a éprouvé l’influence fécondante du pollinide, les cellules périphériques de l’oogone participent à l’évolution générale. Tandis que l’œuf central se développe en divisant la masse successivement en un grand nombre de fractions, les cellules corticales se divisent tangentiellement et radialement en se développant en véritable capsule. Au sommet de cette capsule, à laquelle on donne dès lors le nom de sporogone ou de cystocarpe, s’établit une ouverture par où s’échapperont les spores. Car l’œuf des Floridées se développe sur la plante même, et ce ne sont que les enfants de deuxième génération qui vont quitter le sporogone à l’état de spores. Ces spores sont appelées carpospores, pour indiquer qu’elles proviennent d’un fruit. Elles sont de couleur rouge, ont une forme ovale, et se mettent à germer sans retard après leur sortie du sporogone.

Adesso l’uovo delle Floridee è un seme contenuto in un frutto. In effetti, dal momento in cui la cellula centrale dell’oogonio ha sentito l’influenza fecondante del pollinide, le cellule periferiche dell’oogonio partecipano all’evoluzione generale. Mentre l’uovo centrale si sviluppa dividendo in tempi successivi la massa in un gran numero di frazioni, le cellule corticali si dividono tangenzialmente e radialmente evolvendo in una vera capsula. Alla sommità di questa capsula cui si conferisce pertanto il nome di sporogonio o di cistocarpo, si forma un’apertura attraverso la quale sfuggiranno le spore. Perché l’uovo delle Floridee si sviluppa sulla pianta stessa, e sono solo i figli di seconda generazione che abbandonano lo sporogonio allo stato di spore. Queste spore sono chiamate carpospore per indicare che provengono da un frutto. Sono di colore rosso, hanno forma ovale, e si mettono a germogliare subito dopo la loro uscita dallo sporogonio.

[35] Les variations de détail dans le mode de fécondation des Floridées sont fort nombreuses et nous ne pouvons y insister davantage ici. Qu’il nous suffise de constater que nous avons rencontré pour la première fois un œuf devenu graine dans un fruit.

Le diversità di dettaglio nel modo di fecondazione delle Floridee sono molto numerose e noi non possiamo qui insistervi oltre. Ci basti constatare che abbiamo incontrato per la prima volta un uovo diventato seme in un frutto.

Les Floridées se multiplient asexuellement par des spores immobiles qui naissent ordinairement au nombre de quatre dans chaque sporange d’où leur nom de tétraspores (fig. 24).

Le Floridee si moltiplicano in modo asessuato per mezzo di spore immobili che nascono abitualmente in numero di 4 in ogni sporangio da cui il loro nome di tetraspore (fig. 24).


Sporangi e tetraspore della Corallina officinalis (Floridee).

Ces Algues sont une des splendeurs de la flore marine. Les admirateurs des merveilles de la nature y trouveront, pour longtemps encore, un des plus beaux sujets d’étude, car il y a à peine une quinzaine d’années qu’un coin du voile qui couvrait les merveilles de l’œuf des Floridées a été soulevé.

Queste alghe sono uno degli splendori della flora marina. Gli ammiratori delle meraviglie della natura vi troveranno, ancora a lungo, uno dei più bei soggetti di studio, perché è appena una quindicina di anni che un angolo del velo che copriva le meraviglie dell’uovo delle Floridee è stato sollevato.

III. Mousses.

III. Muschi

Les Mousses sont une des plus charmantes et des plus intéressantes formes de végétation. Plus compliquées d’organisation et de structure que les Lichens et les Algues, elles réalisent un pas de plus vers le perfectionnement et l’individuation des organes: car, chez elles, on voit déjà accusés une façon de tige, des ramuscules, des feuilles, un système reproducteur. Humbles de port, elles revêtent la terre humide d’un moelleux tapis vivant. Sombres de couleur dans les profondeurs de l’antique forêt, éclatantes de verdure aux scintillements cristallins de la fontaine, les Mousses se plaisent à montrer [36] exubérante fécondité de la terre saturée d’humus et de sève inerte. Dans l’ombre intense de ces forêts vierges, l’insecte coureur se cache volontiers pendant qu’une goutte de pluie s’abat lourdement sur la feuillée moussue en la trouant, ou qu’un goutte de rosée, coupole magnifique, illumine l’ombre épaisse des reflets de l’arc-en-ciel. Chacun de ces paysages miniatures a ses charmes, à nous inconnus, ses habitants, ses saisons. Ainsi, la plupart de nos Mousses «fleurissent» en hiver, d’autres ne «fleurissent» que tous les treize ou tous les seize mois. Cependant, hâtons-nous de dire que ce qu’on appelle vulgairement la fleur ou le fruit d’une Mousse, c’est-à-dire cette sorte de petite boule ou de cône couronné d’une minuscule coiffe et porté par un mince pédicelle, est déjà un produit secondaire de la fécondation et nullement comparable à la fleur ou au fruit des végétaux supérieurs.

I Muschi sono una delle più affascinanti e più interessanti forme di vegetazione. Di organizzazione e struttura più complessa rispetto ai Licheni e alle Alghe, realizzano un ulteriore passo verso il perfezionamento e l’identificazione degli organi: perché, in loro, si vedono già pronunciati una foggia di gambo, dei ramuscoli, delle foglie, un sistema riproduttore. Dal portamento umile, rivestono il terreno umido con un soffice tappeto vivente. Di colore scuro nelle profondità dell’antica foresta, splendenti di verde negli scintillii cristallini della fontana, i Muschi amano mostrare l’esuberante fecondità della terra saturata di humus e di linfa inerte. L’insetto corridore si nasconde volentieri nell’ombra intensa si queste foreste vergini mentre una goccia di pioggia cade pesantemente sulla foglia coperta di muschio forandola, o una goccia di rugiada, cupola magnifica, illumina l’ombra densa coi riflessi dell’arcobaleno. Ciascuno di questi paesaggi miniaturizzati ha le sue attrattive, a noi sconosciute, i suoi abitanti, le sue stagioni. Così, la maggior parte dei nostri muschi «fioriscono» in inverno, altri «fioriscono» solo ogni 13 o 16 mesi. Tuttavia, premuriamoci subito di dire che ciò che volgarmente viene detto fiore o frutto di un Muschio, cioè quella specie di piccola bolla o di cono coronato da una minuscola cuffia e sostenuto da un sottile pedicello, è già un prodotto secondario della fecondazione e per nulla paragonabile al fiore o al frutto dei vegetali superiori.


Organi riproduttori, ricettacolo o «fiore» di un Muschio.

Les mousses se multiplient, se propagent, se reproduisent par des boutures, des propagules, des bourgeons détachés, des marcottes et des œufs. Cependant la véritable reproduction, celle qui, au lieu de continuer seulement la plante même, la reproduit et la renouvelle avec la facilité de la modifier dans une certaine mesure, est due à la germination de l’œuf.

I muschi si moltiplicano, si diffondono, si riproducono mediante talee, propaggini, germogli staccati, margotte e uova. Tuttavia la riproduzione vera, quella che, al posto di perpetuare soltanto la stessa pianta, la riproduce e la rinnova con la facilità di modificarla in una certa misura, è dovuta alla germinazione dell’uovo.

En examinant attentivement à la loupe les extrémités des petits rameaux d’une Mousse, on voit que quelques-uns se terminent par des feuilles de plus en plus modifiées. Ces feuilles entourent au sommet un petit plateau où se trouvent insérés quelques organes ayant l’apparence de gros poils (fig. 25). Ce sont les organes reproducteurs, [37] soit mâles, soit femelles, soit les deux à la fois. Les organes mâles portent le nom d’anthéridies, ils produisent des anthérozoïdes; les organes femelles sont appelées archégones, ils forment des œufs à la suite de la fécondation par les anthérozoïdes. C’est cette réunion des organes reproducteurs qu’on appelle parfois fleur des Mousses, fleur qui a du reste certaines analogies avec la fleur des plantes phanérogames.

Esaminando attentamente alla lente d’ingrandimento le estremità dei piccoli rami di un Muschio, si osserva che alcuni terminano con delle foglie sempre più modificate. Queste foglie circondano alla cima un piccolo ripiano dove si trovano inseriti alcuni organi con l’aspetto di grossi peli (fig. 25). Sono gli organi riproduttori, tanto maschi quanto femmine, o anche entrambi contemporaneamente. Gli organi maschili hanno nome di anteridi, producono degli anterozoi; gli organi femminili sono chiamati archegoni, formano delle uova in seguito alla fecondazione da parte degli anterozoi. è questa unione di organi riproduttori che talvolta viene chiamata fiore dei Muschi, fiore che del resto ha certe analogie col fiore delle piante fanerogame.

L’anthéridie naît comme un poil d’une cellule épidermique, mais ne tarde pas à grossir par le développement de cellules intérieures et prend finalement la forme d’une massue ou d’une boule, supportée par un mince pied (fig. 26). Chacune des cellules dont se compose la masse interne, modifie son contenu et en fait un anthérozoïde, un corpuscule reproducteur mâle.

L’anteridio nasce come un pelo di una cellula epidermica, ma non tarda a ingrossare per lo sviluppo delle cellule interne e assume finalmente la forma di una clava o di una palla, sostenuta da un sottile piede (fig. 26). Ciascuna delle cellule di cui si compone la massa interna modifica il suo contenuto e ne fa un anterozoo, un corpuscolo riproduttore maschile.


Anteridi e parafisi di un ricettacolo maschile di un muschio. Emissione degli anterozoi.

L’archégone naît de même d’une cellule de l’épiderme; mais, dès le début, il s’allonge considérablement, se renfle au milieu et ressemble alors à une bouteille terminée par un long col mince et un peu évasé à son sommet (fig. 27). Si, en habile anatomiste, nous arrivons à faire une coupe longitudinale à travers l’archégone mûr, nous verrons que le centre de la partie renflée est occupé par une grosse masse cellulaire granuleuse qui est l’oosphère; immédiatement au-dessus est couchée une autre cellule qui s’engage dans le bas du col, traversé lui-même par un canal obstrué d’une masse mucilagineuse. Ce canal n’existait pas au début, [36] il n’est que le résultat de la résorption des parois d’un certain nombre de cellules qui en occupaient la place.

L’archegonio nasce come una cellula dell’epidermide; ma, fin dalla nascita, si allunga considerevolmente, si rigonfia al centro e allora somiglia a una bottiglia che termina con un lungo collo sottile e un po’ svasato al suo apice (fig. 27). Se, come un abile anatomista, riusciamo a fare un taglio longitudinale attraverso l’archegonio maturo, vedremo che il centro della parte rigonfia è occupato da una grossa massa cellulare granulosa che è l’oosfera; subito sopra è adagiata un’altra cellula che si impegna nella base del collo, anch’essa attraversata da un canale occupato da una massa mucillaginosa. Questo canale non esisteva all’inizio, è solo il risultato del riassorbimento delle pareti di un certo numero di cellule che ne occupavano il posto.


Archegonio di muschio isolato.

Le développement des deux sortes d’organes étant arrivé à ce point, une goutte de rosée ou de pluie se charge de rendre possible la fécondation, c’est-à-dire l’imprégnation de l’oosphère par l’anthérozoïde. Dès que l’eau arrive en contact avec l’anthéridie, elle en dissout le sommet et toute la masse des anthérozoïdes se répand au dehors au milieu de leurs cellules mères presque gélifiées. Bientôt ils sont libres, se dégagent et viennent nager en tourbillonnant dans la goutte, dans l’océan, qui les baigne. Chacun a la forme d’un minuscule têtard ou d’un fil enroulé en spirale. Il est pourvu, en avant, de deux longs barbillons extrêmement ténus, en arrière d’un léger renflement avec quelques granules amylacés (fig. 28).

Giunto a questo punto lo sviluppo di questi due tipi di organi, una goccia di rugiada o di pioggia si fa carico di rendere possibile la fecondazione, cioè l’impregnazione dell’oosfera da parte dell’anterozoide. Nel momento in cui l’acqua giunge a contatto con l’anteridio, ne scioglie la cima e tutta la massa degli anterozoi si spande all’esterno a contatto delle loro cellule madri quasi gelificate. Presto sono liberi, si disimpegnano e vanno a navigare turbinando nella goccia, nell’oceano che li bagna. Ciascuno ha la forma di un minuscolo girino o di un filo avvolto a spirale. è provvisto, anteriormente, di due lunghi bargigli estremamente tenui, sul dietro di un lieve rigonfiamento con qualche granulo amilaceo (fig. 28).

Dans sa course vagabonde à travers la goutte liquide, peut-être aussi qu’il aide en cela le hasard ou qu’il poursuit quelque goût étrange pour un acide organique, l’un ou l’autre des anthérozoïdes arrive au sommet du col de l’archégone. Retenu par une masse plus pâteuse, il y pénètre, suit le long couloir qui mène à l’oosphère et s’engage dans celle-ci pour s’y perdre en fondant complètement sa masse.

Nella sua corsa vagabonda attraverso la goccia di liquido, può anche succedere che aiuti in ciò il caso o che assuma qualche sapore strano per un acido organico, l’uno o l’altro degli anterozoi arriva alla sommità del collo dell’archegonio. Bloccato da una massa più pastosa, esso vi penetra, segue il lungo corridoio che conduce all’oosfera e vi penetra per perdervisi sciogliendo completamente la sua massa.

La fécondation est faite, l’archégone va devenir un fruit contenant une graine, un œuf. Mais cet œuf ne développera une plante nouvelle que dans une deuxième génération, lui-même produira d’abord une génération de spores. L’archégone prendra, dans la suite, le nom de sporogone.

La fecondazione è avvenuta, l’archegonio diventa un frutto che contiene un seme, un uovo. Ma quest’uovo darà origine a una nuova pianta solo in una seconda generazione, lui stesso produrrà subito una generazione di spore. L’archegonio prenderà, poi, il nome di sporogonio.


Anterozoi di Muschi.

[39] Dès que l’oosphère est devenue oospore, elle se divise en deux cellules superposées dont chacune a une destinée différente. L’inférieure, par des multiplications répétées, développera un pédicelle plus ou moins long suivant les espèces, la supérieure deviendra sporange ou capsule. Au commencement, le pédicelle prend un développement prédominant, s’enfonce même dans les tissus sous-jacents et s’y greffe en quelque sorte. Bientôt les parois de l’archégone, ne pouvant plus suivre dans leur élongation celle du pédicelle, se déchirent circulairement et la partie supérieure de l’archégone, couronnée du col flétri, est soulevée comme une petite calotte. Elle recouvre finalement le sommet de la capsule comme d’un capuchon, sous le nom de coiffe (fig. 29). Le pédicelle acquiert souvent plusieurs centimètres de longueur: c’est la soie, mince comme un fil, mais sèche, solide et dressée, entourée à sa base d’un bourrelet de tissu appelé vaginule. Le pédicelle étant déjà très développé, la capsule, à son tour, différencie ses tissus intérieurs et se transforme en sporange.

Quando l’oosfera è diventata oospora, si divide in due cellule sovrapposte ciascuna delle quali ha un destino diverso. Quella inferiore, con ripetute moltiplicazioni, svilupperà un peduncolo più o meno lungo a seconda delle specie, la superiore diventerà sporangio o capsula. All’inizio il peduncolo assume uno sviluppo predominante, affonda anche nei tessuti sottostanti e in qualche modo vi si innesta. Ben presto le pareti dell’archegonio, non riuscendo più a seguire nel loro allungamento quello del peduncolo, si strappano circolarmente e la parte superiore dell’archegonio, coronata dal collo appassito, viene sollevata come una piccola calotta. Alla fine ricopre la sommità della capsula come con un cappuccio col nome di cuffia. (fig. 29). Il peduncolo raggiunge spesso una lunghezza di molti centimetri: è la seta, sottile come un filo, ma secca, solida e diritta, circondata alla base da un cuscinetto di tessuto chiamato vaginula. Essendo già il peduncolo molto sviluppato, la capsula, a sua volta, differenzia i suoi tessuti interni e si trasforma in sporangio.

Les spores s’y trouvent enfermées dans une sorte de sac cylindrique double qu’on a appelé sac sporifère.

Le spore vi si trovano chiuse in una specie di sacco cilindrico doppio che è stato chiamato sacco sporifero.

Maintenant les spores sont mûres et attendent le moment de leur mise en liberté. La coiffe, desséchée, tombe et met à nu le sommet pointu de la capsule. Celle-ci se déchire circulairement en haut et découvre ses tissus internes en laissant tomber son sommet ou opercule, comme elle le ferait d’une calotte. Mais les spores ne peuvent encore s’échapper; une sorte de cloison située [40]sous la base de l’opercule les en empêche. Mais cette cloison se redresse et vient garnir le bord de la capsule d’une série circulaire de dents. Cette collerette porte le nom de péristome; elle est quelquefois double. Alors seulement les spores, libres déjà, peuvent s’échapper et viennent tomber au pied de leur parent ou sont emportées par le vent. Elles sont comprimées sur quatre faces, tétraédriques ou globuleuses et pourvues de deux membranes. L’interne ou endospore est incolore, l’externe ou exospore, mince et granuleuse, est colorée de teintes diverses, ordinairement de jaune ou de brun.

Adesso le spore sono mature e aspettano il momento della loro messa in libertà. La cuffia, disseccata, cade e pone a nudo il vertice a punta della capsula. Questa si rompe circolarmente in alto e scopre i suoi tessuti interni lasciando cadere la sua sommità od opercolo, come lo farebbe di una calotta. Ma le spore non possono ancora fuggire; una specie di diaframma posto sotto la base dell’opercolo lo impedisce. Ma questo diaframma si alza e viene a rivestire il bordo della capsula con una serie circolare di denti. Questo collare si chiama peristoma; talvolta è duplice. Soltanto allora le spore, già libere, possono fuggire e cadono ai piedi del loro genitore o sono portate via dal vento. Sono schiacciate su 4 facce, tetraedriche o globulose e provviste di 2 membrane. L’interna o endospora è incolore, l’esterna o esospora, sottile e granulosa, è colorata di diversi colori, abitualmente di giallo o marrone.


Sporangio di un Muschio. 3 Seta, cuffia e capsula. 4 Opercolo sollevato che scopre il peristoma. 5 Cuffia.

Quand la spore s’est reposée pendant quelque temps, elle commence germer. L’exospore se déchire, l’endospore fait hernie à travers la déchirure et se développe en filament. Ce filament se ramifie et, par des bifurcations successives, produit une arborisation filamenteuse appelée protonéma. Bientôt sur le protonéma prennent naissance de petits bourgeons en nombre assez considérable. Chacun des bourgeons se garnit supérieurement de petites feuilles, inférieurement de poils qui s’enfoncent dans la terre et fonctionnent comme racines. Ensuite les filaments du protonéma disparaissent, laissant çà et là implantés dans le sol les petits bourgeons qui sont autant de nouveaux individus, car ils n’ont qu’à se développer pour donner chacun un nouveau pied de Mousse fertile.

Quando la spora è stata a riposo per un po’, inizia a germogliare. L’esospora si lacera, l’endospora fa un’ernia attraverso la lacerazione e si sviluppa in filamento. Questo filamento si ramifica e, con successive biforcazioni, produce una arborizzazione filamentosa chiamata protonema. Presto sul protonema nascono dei piccoli germogli in numero abbastanza considerevole. Ciascuno dei germogli si riveste superiormente di piccole foglie, inferiormente di peli che affondano nel terreno e fungono da radici. Successivamente i filamenti del protonema scompaiono, lasciando impiantati qua e là nel terreno i piccoli germogli che sono altrettanti nuovi individui, perché devono solo svilupparsi per generare ciascuno un nuovo piede di Muschio fertile.

Chaque spore, et le nombre en est généralement très considérable, peut donc à elle seule reproduire la plante mère un assez grand nombre de fois et recouvrir en peu de temps le sol de plusieurs {décimètrescarrés} <décimètres carrés> d’un beau tapis vert. Le cycle reproducteur d’une génération de Mousses est ainsi scindé en trois parties. La première comprend le développement des anthéridies et des archégones où s’opère la fécondation; le deuxième est caractérisée par la formation du sporogone; la troisième enfin clôt le cycle et le recommence finalement par la naissance du protonéma et le bourgeonnement des individus nouveaux.

Ogni spora, il cui numero è generalmente molto considerevole, può dunque da sola riprodurre la pianta madre per un numero abbastanza grande di volte e ricoprire in breve tempo il suolo di molti decimetri quadrati di un bel tappeto verde. Il ciclo riproduttivo di una generazione di Muschi è così scisso in 3 parti. La prima comprende lo sviluppo degli anteridi e degli archegoni dove avviene la fecondazione; la seconda è caratterizzata dalla formazione dello sporogonio, infine la terza chiude il ciclo e lo ricomincia finalmente con la nascita del protonema e il germoglio dei nuovi individui.

[41] IV. Fougères.

IV. Felci

La division des Cryptogames vasculaires comprend la classe des Fougères, celle des Prêles et celle des Lycopodes.

La suddivisione delle Crittogame vascolari comprende la classe delle Felci, quella degli Equiseti e quella dei Licopodi.

L’histoire de l’œuf dans ces trois classes présente, avec un grand nombre de variations de détail, une analogie telle que, pour en avoir une idée générale, il suffira de l’étudier dans une seule. Comme la classe des Fougères possède le plus grand nombre de représentants connus, nous la choisirons parmi les trois pour exposer brièvement la formation, le développement et les destinées ultérieures de l’œuf.

La storia dell’uovo in queste 3 classi presenta, con un gran numero di variazioni di dettaglio, un’analogia tale che, per averne un’idea generale, sarà sufficiente studiarla soltanto in una. Siccome la classe delle Felci ha il maggior numero di rappresentanti conosciuto, noi la sceglieremo tra le 3 per esporre brevemente la formazione, lo sviluppo e i successivi destini dell’uovo.

Les Filicinées ont depuis longtemps cédé la place à [42] leurs sœurs puînées, les plantes Phanérogames. De leur ancienne splendeur, à l’époque lointaine où d’effroyables cataclysmes bouleversèrent les continents couverts de forêts vierges immenses qui se sont condensées en houille, les Fougères ne nous ont transmis à travers les siècles que des générations naines, et c’est à peine que dans l’Amérique méridionale quelques espèces arborescentes peuvent reporter aujourd’hui l’esprit vers ces paysages antiques dont les calques se trouvent enfouis au sein de la terre. La beauté de leurs formes et l’élégance de leur port ont fait rechercher presque toutes les Fougères comme plantes d’ornement et de luxe.

Le Filicine hanno da molto tempo ceduto il posto alle loro sorelle minori, le piante Fanerogame. Del loro antico splendore, nella lontana epoca in cui disastrosi cataclismi sconvolsero i continenti coperti di immense foreste vergini che si sono condensate in carbone, le Felci ci hanno tramandato attraverso i secoli solo generazioni nane, ed è a malapena che nell’America meridionale alcune specie arborescenti possono portare oggi l’animo verso questi antichi paesaggi le cui impronte si trovano nascoste nel seno della terra. La bellezza delle loro forme e l’eleganza del loro portamento hanno fatto richiedere quasi tutte le Felci come piante ornamentali e di lusso.

Si l’on examine la face inférieure d’une feuille de Fougère fertile (fig. 30), on remarque le plus souvent un grand nombre de petites pellicules de quelques millimètres de diamètre disposées régulièrement le long des nervures ou, plus rarement, réparties sans ordre à la surface de la feuille. Chacune de ces pellicules marque l’endroit où se trouve un appareil sporifère, un nid de sporanges appelé sore. Cette pellicule est membraneuse, mince et forme généralement un petit rebord ou toit, libre par ses bords, attaché soit par son centre, soit par un point de la circonférence. Elle prend le nom d’indusie et manque chez certaines espèces dont le sore est ainsi à nu. En soulevant ou en écartant les bords de l’indusie, qui tantôt prend la forme d’un haricot, d’une gousse, d’un repli de l’épiderme ou d’un capuchon, on découvre au-dessous et à la loupe, une touffe de poils: les uns, appelés paraphyses, formant de simples filaments, les autres portant au bas d’un pédicelle grêle un corps globuleux, discoïde, conique, en forme de toupie, etc., toutes formes variables suivant les espèces. Ces corps pédicellés représentent chacun un sporange dans lequel naissent les spores en nombre multiple de quatre. Chaque sporange a la valeur d’un poil, car il naît d’une cellule épidermique qui, après s’être développée en pédicelle, se couronne d’un ensemble de cellules [43] en tissu différencié. Au centre s’établit un nid de quelques cellules mères de spores; à la périphérie, quelques cellules, disposées longitudinalement, transversalement, en méridien ou en équateur, épaississent leurs parois internes et mitoyennes en laissant minces les parois externes convexes. En même temps ces parois brunissent et dessinent autour du sporange une ceinture très visible appelée anneau, dont le bout, purement mécanique, est de déchirer l’enveloppe du sporange et de disséminer par là les spores. Cet anneau, chez le Polystic Fougère mâle, par exemple, est disposé comme la crête d’un casque de pompier (fig. 31). Au moment où les spores sont mûres, nageant d’abord au milieu d’un liquide, ensuite libres au centre du sporange, la dessiccation progressive des cellules de l’anneau amène, grâce à l’épaississement inégal des parois, un tiraillement auquel la paroi du sporange finit par céder en se déchirant suivant une fente perpendiculaire à la crête du casque. Les spores s’échappent et se répandent par terre.

Se si esamina la faccia inferiore di una foglia di Felce fertile (fig. 30), si nota molto spesso un gran numero di piccole pellicole del diametro di alcuni millimetri disposte regolarmente lungo le nervature o, più raramente, disperse senza ordine sulla superficie della foglia. Ciascuna di queste pellicole segna l’ingresso di dove si trova un apparato sporifero, un nido di sporangi chiamato soro. Questa pellicola è membranosa, sottile e forma in generale un piccolo bordo o tetto, libero sui suoi bordi, adeso sia al suo centro, sia su un punto della circonferenza. Essa prende il nome di indusio e manca in certe specie nelle quali il soro è così a nudo. Sollevando o scostando i bordi dell’indusio, che talvolta assume la forma di un fagiolo, di uno spicchio d’aglio, di una piega epidermica o di un cappuccio, si scopre al disotto, e usando una lente d’ingrandimento, un ciuffo di peli: alcuni, chiamati parafisi, formano dei semplici filamenti, gli altri hanno all’estremità di un gracile pedicello un corpo globoso, discoide, conico, a forma di trottola, ecc., tutte forme variabili a seconda delle specie. Ciascuno di questi corpi peduncolati rappresenta uno sporangio nel quale nascono le spore in un numero multiplo di 4. Ogni sporangio corrisponde a un pelo, perché nasce da una cellula epidermica che, dopo essersi sviluppata come peduncolo, si circonda di un insieme di cellule in tessuto diversificato. Al centro si forma un nido di alcune cellule madri di spore; alla periferia, alcune cellule disposte longitudinalmente, trasversalmente, a meridiana o equatoriali, addensano le loro pareti interne e divisorie lasciando sottili le convesse pareti esterne. Contemporaneamente queste pareti diventano scure e disegnano attorno allo sporangio una cintura molto evidente chiamata anello, il cui fine, puramente meccanico, è di rompere l’involucro dello sporangio e disseminare all’intorno le spore. Questo anello, nella Polistele Felce maschio, per esempio, è disposto come la cresta di un casco da pompiere (fig. 31). Nel momento in cui le spore sono mature, dapprima galleggianti in mezzo a un liquido, successivamente libere al centro dello sporangio, la progressiva essicazione delle cellule dell’anello causa, grazie all’ispessimento diseguale delle pareti, uno stiramento cui la parete dello sporangio finisce per cedere rompendosi seguendo una fessura perpendicolare alla cresta del casco. Le spore fuggono e si spargono sul terreno.


Faccia inferiore di una foglia di Felce che mostra la disposizione dei sori,
a destra 2 sori a indusio cordiforme visti a maggiore ingrandimento.

Après un temps de repos assez considérable, elles [44] germent. L’endospore, ou la membrane interne, fait éclater l’exospore et se développe à travers la déchirure en un filament plus ou moins long.

Dopo un tempo di risposo abbastanza lungo, esse germogliano. L’endospora, o membrana interna, fa esplodere l’esospora e si sviluppa attraverso la rottura in un filamento più o meno lungo.


Due sporangi di Felce che mostrano la deiscenza e la fuoriuscita della spora.

Contrairement à ce qui a lieu chez les Mousses, où la spore ne développe qu’une série de ramifications filamenteuses nommées protonéma, le filament issu d’une spore de Fougère se cloisonne bientôt pour former une petite expansion foliacée, tissulaire, appelée prothalle. Cette expansion, triangulaire au début, s’échancre en avant et prend la forme d’un cœur (fig. 32); elle s’applique étroitement contre le sol humide et s’y fixe au moyen de nombreux poils radiculaires qui naissent à sa surface inférieure.

Contrariamente a quanto avviene nei Muschi, dove la spora sviluppa solo una serie di ramificazioni filamentose chiamate protonema, il filamento nato da una spora di Felce si divide presto per formare una piccola espansione fogliacea, tessutale, chiamata protallo. Questa espansione, all’inizio triangolare, si scava sul davanti e prende la forma di un cuore (fig. 32); essa si attacca strettamente al suolo umido e vi si fissa per mezzo di numerosi peli radicolari che nascono dalla sua superficie inferiore.


Protallo di Felce a grandezza naturale.

Le prothalle, comme le protonéma des Mousses, n’a qu’une existence temporaire; mais son rôle est d’une importance capitale puisqu’il représente seul la plante sexuée capable de produire des œufs. En effet, c’est sur le prothalle que se développeront les anthéridies et les archégones, toujours à la face {intérieure} <inférieure>, qui est en contact avec le sol (fig. 33): les anthéridies, très nombreuses sur la moitié postérieure, les archégones, en nombre plus restreint, dans la région antérieure voisine de l’échancrure.

Il protallo, come il protonema dei Muschi, ha solo una esistenza temporanea; ma il suo compito è di capitale importanza poiché rappresenta da solo la pianta sessuata capace di produrre delle uova. In effetti è sul protallo che si svilupperanno gli anteridi e gli archegoni, sempre sulla faccia inferiore che è a contatto col suolo (fig. 33): gli anteridi, molto numerosi sulla metà posteriore, gli archegoni, in numero minore, nella regione anteriore in vicinanza dell’incavatura.

Ces deux organes ont chacun la valeur d’un poil. L’anthéridie s’élève de l’épiderme comme un petit mamelon en coupole. Au centre, et sous la coupole, un nid de cellules, issu d’un cloisonnement dans tous les sens d’une cellule centrale, renferme un grand nombre d’anthérozoïdes; [45] ceux-ci deviennent libres et s’échappent par la dissolution dans l’eau de coupole de l’anthéridie et se répandent dans les gouttes d’eau qui baignent la face inférieure du prothalle. L’anthérozoïde a la forme d’un minuscule tire-bouchon, garni à son extrémité postérieure d’une petite vésicule qui ne tarde à disparaître, à son extrémité antérieure d’une touffe de minces cils très longs (fig. 34).

Ciascuno di questi due organi ha la valenza di un pelo. L’anteridio si solleva dall’epidermide come un piccolo capezzolo cupoliforme. Al centro, e sotto la cupola, un nido di cellule, nato dal frazionamento in tutti i sensi di una cellula centrale, racchiude un gran numero di anterozoi; questi diventano liberi e fuggono per scioglimento nell’acqua della cupola dell’anteridio e si sparpagliano nelle gocce d’acqua che bagnano la faccia inferiore del protallo. L’anterozoo ha la forma di un piccolo cavatappi, fornito alla sua estremità posteriore di una piccola vescicola che non tarda a sparire, alla sua estremità anteriore di un ciuffo di sottili ciglia molto lunghe. (fig. 34)


Giovane protallo di Felce ingrandito che mostra gli archegoni e gli anteridi.

Au moment de l’émission des anthérozoïdes, l’un ou l’autre des archégones est prêt à les recevoir. Produit d’une cellule épidermique unique, l’archégone a développé un mamelon plus long et plus pointu que l’anthéridie (fig. 35). Ce mamelon est appelé col. Il est creusé intérieurement d’un canal obstrué par un mucilage qui vient s’épancher en gouttelettes au sommet du col et qui résulte de la dissolution d’une cellule appelée cellule du col. Ce canal mène au centre de l’archégone à une cellule plus volumineuse, arrondie presque nue: c’est [46] l’oosphère. Quelques anthérozoïdes se promènent déjà aux abords du col en tournant vivement autour d’eux-mêmes.

Nel momento dell’emissione degli anterozoi, uno o l’altro degli archegoni è pronto a riceverli. Prodotto da un’unica cellula epidermica, l’archegonio ha sviluppato un capezzolo più lungo e più appuntito dell’anteridio (fig. 35). Questo capezzolo è chiamato collo. è scavato all’interno da un canale ostruito da una mucillagine che viene a travasarsi in goccioline alla sommità del collo e che deriva dallo scioglimento di una cellula chiamata cellula del collo. Questo canale conduce al centro dell’archegonio a una cellula più voluminosa, arrotondata e quasi nuda: è l’oosfera. Alcuni anterozoi già si avvicinano ai bordi del collo girando vivacemente su se stessi.

L’un d’eux s’est approché du mucilage débordant au sommet de l’archégone; il s’y trouve retenu et, se vissant en quelque sorte à travers le col, atteint bientôt le fond, où il rencontre l’oosphère. Il y pénètre et disparaît: la fécondation est opérée.

Uno di loro si è avvicinato alla mucillagine debordante alla sommità dell’archegonio; vi si trova trattenuto e, avvitandosi in qualche modo attraverso il collo, raggiunge ben presto il fondo dove incontra l’oosfera. Vi penetra e scompare: la fecondazione è avvenuta.


Anterozoi di Felci.

Le col et son canal sont devenus inutiles; le premier se flétrit, le dernier s’oblitère. L’oosphère s’entoure d’une membrane et, sans plus tarder, l’œuf fécondé se développe en embryon.

Il collo e il suo canale sono diventati inutili; il primo appassisce, il secondo si oblitera. L’oosfera si riveste di una membrana e, senza tardare oltre, l’uovo fecondato si sviluppa in embrione.


Archegonio di Felce. Un anterozoo è penetrato fino all’oosfera e la feconda.

L’oospore se divise d’abord en deux, puis en quatre cellules par deux cloisons perpendiculaires entre elles. Chacun de ces quartiers a une destinée différente: l’un va devenir la première feuille, l’autre la première racine, le troisième la jeune tige, et le dernier formera une sorte de suçoir qui, sous le nom de pied, ira se greffer en quelque sorte dans le tissu du prothalle afin de procurer à la jeune plante les matières nutritives élaborées par le prothalle et qui lui sont nécessaires jusqu’à ce qu’il puisse se suffire à lui-même. Dès que la jeune racine pourra puiser dans la terre les sels et les sucs nécessaires, dès que la jeune feuille verte pourra profiter des rayons du soleil qui l’autorisent à décomposer de l’acide carbonique, le pied et le prothalle ont rempli leur mission et s’atrophient; finalement une jeune plante, une petite Fougère indépendante s’élève du sol et, lentement, déroulera ses feuilles feutrées, en crosse d’évêque.

L’oospora si divide subito in 2, poi in 4 cellule mediante due setti perpendicolari tra loro. Ciascuno di questi quarti ha un destino diverso: uno diventerà la prima foglia, un altro la prima radice, il terzo il giovane gambo, e l’ultimo formerà una specie di succhiatoio che, col nome di piede, andrà in qualche modo ad attaccarsi nel tessuto del protallo con lo scopo di provvedere alla giovane pianta le sostanze nutritive elaborate dal protallo e che le sono necessarie fino a che non potrà diventare autosufficiente. Non appena la giovane radice potrà assumere dal terreno i sali e i liquidi necessari, non appena la giovane foglia verde potrà usufruire dei raggi del sole che le permettono di decomporre l’acido carbonico, il piede e il protallo hanno adempiuto al loro compito e si atrofizzano; finalmente una giovane pianta, una piccola Felce indipendente si eleva sul terreno e, lentamente, srotolerà le sue foglie felpate, simile a un pastorale di vescovo.

[47] Puis la face inférieure des feuilles se garnira de sores et le cycle reproducteur est fermé.

Successivamente la faccia inferiore delle foglie si riempirà di sori e il ciclo riproduttivo è chiuso.

Ainsi, de même que chez les Mousses, ce cycle est marqué chez les Fougères par trois étapes. La première comprend la génération asexuelle des spores sur la plante adulte, la deuxième est caractérisée par le développement du prothalle, et la dernière, la plus importante, admet la génération sexuelle sur le prothalle qui produira un œuf d’où naîtra une nouvelle plante feuillée sporigène.

Così come nei Muschi questo ciclo è contrassegnato nelle Felci da 3 tappe. La prima include la generazione asessuata delle spore sulla pianta adulta, la seconda è caratterizzata dallo sviluppo del protallo, e l’ultima, la più importante, consente la generazione sessuale sul protallo che produrrà un uovo dal quale nascerà una nuova pianta sporigena con foglie.

La succession des générations et leur alternance est la même chez les deux groupes; mais, physiologiquement, le prothalle de la Fougère est l’équivalent de la Mousse feuillée et le sporogone de celle-ci, l’équivalent du sore de la Fougère. Les Fougères disposent en outre de modes de multiplication nombreux. Prothalle, feuilles et racines peuvent produire des bourgeons adventifs qui, en s’isolant, se développeront chacun en individu nouveau. Le prothalle peut se multiplier encore par marcottage naturel en se divisant en plusieurs tronçons d’où naîtront autant d’individus nouveaux.

Il susseguirsi delle generazioni e la loro alternanza è la medesima nei 2 gruppi; ma, fisiologicamente, il protallo della Felce è l’equivalente del Muschio fogliato, e lo sporogonio di questa l’equivalente del soro della Felce. Le Felci dispongono inoltre di numerosi modi di moltiplicazione. Protallo, foglie e radici possono produrre dei germogli avventizi che, isolandosi, si sviluppano ciascuno in un nuovo individuo. Il protallo può moltiplicarsi anche mediante margotta naturale dividendosi in numerosi tronconi da cui nasceranno altrettanti nuovi individui.

Plus nous monterons dans l’échelle du perfectionnement des plantes et plus les modes de multiplication asexuelle se réduiront, sans jamais cesser entièrement. Chez les Phanérogames, dont nous allons étudier l’œuf, la multiplication par bulbilles, marcottage, greffe, bouturage, devient de plus en plus rare et difficile à exécuter.

Più saliremo la scala del perfezionamento delle piante e più i modi di moltiplicazione asessuata si ridurranno, senza mai cessare del tutto. Nelle Fanerogame, delle quali ci accingiamo a studiare l’uovo, la moltiplicazione per bulbi, margotta, innesto, talea, diventa sempre più rara e difficile da eseguire.

Mais si les colonies de cellules, dont l’association entière forme la plante, perdent la faculté de se multiplier ainsi par suite de la division du travail, la cellule prise séparément, la cellule considérée comme individu en dernière analyse, a toujours la faculté de se multiplier asexuellement par division de son noyau.

Ma se le colonie di cellule, la cui completa riunione forma la pianta, perdono la facoltà di moltiplicarsi così in seguito alla suddivisione del lavoro, la cellula presa separatamente, la cellula considerata in ultima analisi come individuo, ha sempre la possibilità di moltiplicarsi in modo asessuato mediante divisione del suo nucleo.