L'œuf
chez les plantes et les animaux
1885
par Guillaume Capus (1857-1931)
L’UOVO
NELLE PIANTE E NEGLI ANIMALI
1885
di Guillaume Capus (1857-1931)
Trascrizione e traduzione di Fernando
Civardi
Revisione di Elio Corti
{} cancellazione – <> aggiunta oppure correzione
CAPITOLO II
[48] CHAPITRE DEUXIÈME |
SECONDO CAPITOLO |
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L’œuf des plantes Phanérogames |
L’UOVO DELLE PIANTE FANEROGAME |
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Après avoir vu rapidement la formation et la constitution de l’œuf chez les principaux représentant des Cryptogames, il nous reste à étudier l’œuf végétal ou graine dans la classe la plus élevée des végétaux, chez les Phanérogames. La formation et l’évolution de l’œuf chez les plantes de cette classe s’opère sensiblement sur un même modèle, et depuis la minuscule Lentille d’eau, depuis l’humble et modeste Violette jusqu’à Chêne puissant et au Wellingtonia altier, la graine naît dans une [49] fleur; elle naît de l’influence d’une poussière fécondante mâle, le pollen, sur l’organe femelle, l’ovule. |
Dopo aver velocemente passato in rassegna la formazione e la strutturazione dell’uovo nei principali rappresentanti delle Crittogame, ci rimane da studiare l’uovo vegetale o seme nella classe più importante dei vegetali, nelle Fanerogame. La formazione e l’evoluzione dell’uovo nelle piante di questa classe avviene sostanzialmente secondo uno stesso modello, e dalla minuscola Lenticchia d’acqua, dall’umile e modesta Violetta fino alla poderosa Quercia e alla svettante Wellingtonia (sequoia gigante n.d.t.), il seme nasce in un fiore; nasce per effetto di una polvere fecondante maschile, il polline, sull’organo femminile, l’ovulo. |
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C’est au sein de la fleur que la jeune plante se forme, se fortifie, se couvre de vêtements protecteurs et emporte de la maison maternelle des provisions pour les premiers temps de sa vie indépendante. Mais la fleur n’est pas toujours ce palais aux couleurs brillantes qui reçoit et désaltère de nectar les insectes, ses hôtes privilégiés aux riches livrées. C’est quelquefois une humble chaumière, sans apparence, où de rares voyageurs à pied, quelques petits insectes aux ailes trop dures, sont attirés par une odeur de festin. La fleur devient même, comme chez les Aroïdées par exemple, un véritable bouge fréquenté par les pirates du monde des insectes; mais telle est la perfidie de cette maison qu’elle se joue effrontément de ceux qui lui rendent visite: attirés par une odeur de viande corrompue, les affamés se précipitent et repartent sans avoir trouvé. Mais, tout en cherchant à satisfaire leur goût pour la nourriture friande que leur servent le plus souvent les fleurs, les visiteurs ailés, malgré leur égoïsme inconscient rendent aux mêmes fleurs un des plus grands services: ils transportent le pollen d’une fleur à l’autre et opèrent la fécondation en la rendant possible. D’autres fleurs sont fécondées par le vent ou par l’eau. Enfin, quelques-unes, les fleurs cléistogames n’ouvrent jamais leurs portes à l’un ni à l’autre de ces agents fécondateurs et se fécondent elles-mêmes. Il faut pour cela évidemment que les deux sexes se trouvent réunis sur la même fleur, que la fleur cléistogame soit hermaphrodite. |
È in seno al fiore che la futura pianta si forma, si irrobustisce, si ricopre di rivestimenti protettivi e trae dalla casa materna le provviste per i primi tempi della sua vita indipendente. Ma il fiore non è sempre quel palazzo dai colori vivaci che riceve e disseta col nettare gli insetti, i suoi privilegiati ospiti dalle ricche livree. Talvolta è un’umile capanna, nascosta, dove rari viandanti a piedi, alcuni piccoli insetti dalle ali troppo rigide, sono attirati dall’odore di una scorpacciata. Il fiore, come per esempio nelle Aroidee, diventa anche un vero tugurio frequentato dai pirati del mondo degli insetti; ma tale è la perfidia di questa casa che essa si fa sfrontatamente gioco di quelli che la visitano: attirati da un odore di carne guasta, gli affamati si precipitano e ripartono senza aver trovato nulla. Ma, cercando di soddisfare il loro piacere per il ghiotto cibo che la maggior parte delle volte i fiori servono loro, gli alati visitatori, nonostante il loro egoismo incosciente rendono agli stessi fiori uno dei più grandi servigi: trasportano il polline da un fiore all’altro e operano la fecondazione rendendola possibile. Altri fiori vengono fecondati dal vento o dall’acqua. Infine alcuni, i fiori cleistogami, non aprono mai le loro porte né all’uno né all’altro di questi agenti fecondatori e si fecondano da soli. Evidentemente bisogna per questo che i due sessi si trovino riuniti sullo stesso fiore, che il fiore cleistogamo sia ermafrodita. |
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À vrai dire, beaucoup de fleurs hermaphrodites peuvent se féconder elles-mêmes et produire des graines. Cependant il est démontré aujourd’hui que l’hétérofécondation, là où elle peut rivaliser avec l’autofécondation, donne des produits bien supérieurs, rend la jeune plante plus apte à vivre, la fortifie, l’améliore. Or, ce sont [50] précisément les insectes, le vent, l’eau, parfois les oiseaux et le mollusques qui «hétérofécondent» les fleur et assurent, toutes conditions égales d’ailleurs, une meilleure graine. |
A dire il vero, molti fiori ermafroditi possono auto fecondarsi e produrre dei semi. Tuttavia è oggi dimostrato che l’eterofecondazione, laddove può rivaleggiare con l’autofecondazione, dà dei prodotti molto superiori, rende la giovane pianta più idonea alla vita, la fortifica, la migliora. Ora, sono precisamente gli insetti, il vento, l’acqua, talora gli uccelli e i molluschi che etero fecondano i fiori e assicurano, a parità di ogni altra condizione, un seme migliore. |
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A. Inflorescence. B. Fleur isolée. C. Coupe verticale à travers la fleur. D. Le pistil isolé montrant les ovules à travers la brèche de la paroi ovarienne. E. Coupe transversale d’ovaire à trois loges (on aperçoit 6 ovules). F. Une étamine. G. Le fruit, une baie rouge. H. La graine lisse. I. Coupe à travers la graine. Au milieu de l’albumen on voit l’embryon K. A. Inflorescenza. B. Fiore isolato. C. Sezione verticale lungo il fiore. D. Pistillo isolato mostrante gli ovuli attraverso l’intaccatura della parete ovarica. E. Sezione trasversale di ovario a tre logge (si vedono 6 ovuli). F. Uno stame. G. Il frutto, una bacca rossa. H. Il seme liscio. I. Taglio attraverso il seme. Nel mezzo dell’albume si vede l’embrione K. |
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Les fleurs peuvent donc être hermaphrodites, c’est-à-dire porter à la fois des organes mâles et des organes femelles (fig. 56), ou unisexuées, c’est-à-dire exclusivement mâles ou femelles. Dans cette dernière alternative, [51] les fleurs mâles ou femelles sont portées par des pieds distincts, de telle façon qu’un pied mâle ne produit jamais de fleur femelle, et alors la plante est dite dioïque, «à deux maisons», ou bien fleurs mâles et femelles peuvent être réunies sur un même pied, mais portées par des branches, des rameaux différents ou par des parties d’une même branche diverses; dans ce cas, la plante est monoïque, c’est-à-dire à une maison. |
I fiori possono dunque essere ermafroditi, cioè avere contemporaneamente organi maschili e organi femminili (fig. 56), o unisessuati, cioè maschi o femmine in modo esclusivo. In quest’ultima alternativa i fiori maschili o femminili sono retti da piedi distinti, in modo tale che un piede maschio non produce mai un fiore femmina, e allora la pianta è detta dioica, «a due case», oppure fiori maschili e femminili possono essere riuniti su uno stesso piede, ma portati da branche, da rami diversi o da parti diverse di uno stesso ramo; in tal caso, la pianta è monoica, cioè a casa unica. |
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Pour qu’une fleur joue le rôle physiologique important d’appareil reproducteur que lui a assigné la nature, elle n’a pas toujours besoin d’être parée des couleurs plus ou moins éclatantes et provocatrices de l’arc-en-ciel; il lui suffit de posséder les deux cycles d’organes les plus internes, étamines et pistil: alors elle est hermaphrodite; ou l’un des deux, alors elle est unisexuée. Est-elle pourvue d’étamines, elle est mâle, car elle produit dans ces étamines le pollen, poussière fécondante mâle. Ne possède-t-elle qu’un pistil, elle est femelle et apte à produire des graines sous l’influence de ce pollen. Les deux cycles d’organes externes qu’on appelle le calice et la corolle ne sont, à vrai dire, que des organes protecteurs qui font très souvent défaut, soit l’un, soit l’autre, soit les deux à la fois; ou bien, chez les «fleurs» à couleurs brillantes, ces organes ne sont, pour ainsi dire, que des enseignes d’auberge pour les insectes et les oiseaux, enseignes qui signifient généralement: «Ici on donne à boire du nectar.» Mais nous savons déjà que ces enseignes peuvent être trompeuses, de véritable simulacres où l’insecte confiant est joué sans vergogne après avoir profité à son hôte de mauvaise foi. |
Affinché un fiore giochi l’importante ruolo fisiologico di apparato riproduttore che gli ha conferito la natura, non ha sempre bisogno di essere adornato da colori più o meno splendenti e provocatori dell’arcobaleno; gli basta avere i 2 sistemi degli organi più interni, stami e pistilli: allora è ermafrodita; oppure uno solo dei due, e allora è unisessuato. Se è fornito di stami, è maschio, perché produce in questi stami il polline, polvere fecondante maschile. Ha solo un pistillo, è femmina e idoneo a produrre dei semi sotto l’influenza di questo polline. I due sistemi degli organi esterni che si chiamano il calice e la corolla, a dire il vero sono solo organi protettivi che fanno molto spesso difetto, sia l’uno, sia l’altra, sia entrambi; o meglio, nei «fiori» dai colori brillanti, questi organi sono, per così dire, solo delle insegne d’albergo per gli insetti e gli uccelli, insegne che in generale significano: «Qui si dà da bere del nettare.» Ma noi sappiamo già che queste insegne possono essere ingannevoli, dei veri simulacri dove l’insetto fiducioso è preso in giro svergognatamente dopo aver giovato al suo ospite disonesto. |
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Pour nous, les organes qui nous intéressent le plus pour l’intelligence des phénomènes qui amènent la formation et l’éclosion de l’œuf végétal, sont le pistil et ses parties, le cycle interne de la fleur hermaphrodite qui, étant {et} <le> plus important de tous les organes reproducteurs, se [52] trouve aussi le mieux protégé et le mieux préparé à la visite de ses serviteurs ailés. |
Per noi, gli organi che ci interessano maggiormente per la comprensione dei fenomeni che conducono alla formazione e alla schiusa dell’uovo vegetale, sono il pistillo e le sue parti, il ciclo interno del fiore ermafrodita che, essendo il più importante di tutti gli organi riproduttori, è anche il meglio protetto e il meglio preparato alla visita dei suoi servitori alati. |
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Pour mieux comprendre la nature de l’œuf des végétaux supérieurs, nous allons le prendre au début et suivre successivement toutes les phases de son évolution à partir de l’ovule jusqu’à la graine prête à germer. Nous verrons ensuite l’œuf, porteur des destinées de la plante future, abandonné de la plante même, lancé dans les vicissitudes de la vie, lutter par différents moyens pour son existence et celle de son embryon, et finalement celui-ci, après avoir profité de toutes les ressources que sa mère avait mises à sa disposition pour les premiers temps de sa vie solitaire, commencer une vie indépendante et se subvenir à lui-même. |
Per meglio capire la natura dell’uovo dei vegetali superiori, prendiamolo all’inizio e seguiamo poi tutte le fasi della sua evoluzione a partire dall’ovulo fino al seme prossimo a germogliare. Vedremo successivamente l’uovo, portatore dei destini della futura pianta, abbandonato dalla pianta stessa, lanciato nelle vicissitudini della vita, lottare con diversi mezzi per la sua esistenza e quella del suo embrione, e finalmente questo, dopo aver usufruito di tutte le risorse che sua madre aveva messo a sua disposizione per i primi tempi della sua vita solitaria, iniziare una vita indipendente e provvedere a se stesso. |
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Le pistil est formé d’une ou de plusieurs pièces distinctes et séparées ou soudées entre elles de diverses façons, qu’on appelle carpelles ou feuilles carpellaires. Ce sont, en effet, comme toutes les parties de la fleur, des feuilles transformées. Supposons une feuille de Cerisier roulée en cornet de façon que les bords de la feuille se touchent et se soudent entre eux sur toute leur longueur. Comme la feuille est pointue, nous aurons à la base de l’organe ainsi obtenu une cavité renflée, ventrue, surmontée d’un col un peu allongé qui sera terminé par un petit bouton représentant le sommet de la feuille. La partie renflée basilaire portera le nom d’ovaire, le col, le nom de style, le sommet, légèrement épaté, le nom de stigmate, et le tout le nom de carpelle. |
Il pistillo è formato da una o da molte parti distinte e separate o saldate tra di loro in modi diversi, che si chiamano carpelli o foglie carpellari. Effettivamente sono, come tutte le parti del fiore, delle foglie modificate. Immaginiamo una foglia di Ciliegio arrotolata a cornetto in modo che i bordi della foglia si tocchino e si saldino tra loro per tutta la loro lunghezza. Siccome la foglia è appuntita, avremo alla base dell’organo così ottenuto una cavità rigonfia, panciuta, sormontata da un collo un po’ allungato che terminerà con un piccolo bottone che rappresenta l’apice della foglia. La porzione basale rigonfia si chiamerà ovario, il collo si chiamerà stilo, la sommità, lievemente schiacciata, si chiamerà stimma, e il tutto avrà il nome di carpello. |
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Examinons un peu plus minutieusement les différentes parties du pistil. Voici, sur notre fleur de Cerisier, le stigmate. C’est l’épanouissement du sommet de la feuille carpellaire, un petit bouton légèrement aplati, une étroite plate-forme. La loupe et le microscope nous montrent cette plate-forme garnie de petites papilles gluantes, humides, retenant facilement les poussières. Ailleurs, comme sur le Pavot, le Melon, le stigmate [53] devient un véritable plateau, arrondi ou déchiqueté de différentes façons, mais offrant une large surface. Ou encore il se divise, devient branchu, ramifié comme dans la Campanule, le Safran, ou bien forme une cavité comme dans la Violette. Tantôt à surface sèche ou humide, tantôt garni de poils, de crochets ou de papilles, le stigmate résulte de l’expansion du tissu conducteur au sommet du pistil. Il est supporté par un style, tantôt court, tantôt très allongé, simple ou divisé ordinairement en autant se branches qu’il y a de carpelles au pistil. Or, coupons un style en deux: nous voyons qu’il peut être plein comme le style du Lis. Le centre du style plein est occupé par un tissu mou, gélatineux, appelé tissu conducteur, parce qu’il est destiné à conduire le boyau pollinique. Si le style est creux, le tissu conducteur tapisse les parois du canal stylaire, et la cavité ovarienne se trouve communiquer directement avec l’extérieur par ce canal. La cavité ovarienne contient un ou plusieurs petits corps de forme ovale ou allongé appelés ovules à cause de leur ressemblance avec un petit œuf et à cause également de leur signification physiologique. Il est pourtant à remarquer que l’ovule chez les plantes n’est pas du tout l’homologue de l’ovule animal. |
Analizziamo un po’ più minuziosamente le diverse parti del pistillo. Ecco, sul nostro fiore di Ciliegio, lo stimma. è lo sbocco della cima della foglia carpellare, un piccolo bottone lievemente appiattito, una stretta piattaforma. La lente d'ingrandimento e il microscopio ci mostrano questa piattaforma munita di piccole papille vischiose, umide, che trattengono facilmente le polveri. Altrove, come sul Papavero, il Melone, lo stimma diventa un vero vassoio, arrotondato o frastagliato in modi diversi, ma che esibisce un’ampia superficie. O anche si divide, diventa ramoso, ramificato come nella Campanula, nello Zafferano, oppure forma una cavità come nella Violetta. Talora con una superficie secca o umida, talvolta rivestito di peli, di uncini o di papille, lo stimma è il risultato dell’espandersi del tessuto conduttore all’apice del pistillo. è sostenuto da uno stilo, talvolta breve, talvolta molto lungo, semplice o diviso abitualmente in tante branche quante ne ha di carpelli il pistillo. Ora, tagliamo un pistillo in due parti: vediamo che può essere pieno come lo stilo del Giglio. Il centro dello stilo pieno è occupato da un tessuto molle, gelatinoso, chiamato tessuto conduttore, perché è destinato a condurre il budello pollinico. Se lo stilo è cavo, il tessuto conduttore riveste le pareti del canale dello stilo e la cavità ovarica si trova in comunicazione diretta con l’esterno attraverso questo canale. La cavità ovarica contiene una o più piccole strutture di forma ovale o allungata chiamate ovuli a causa della loro somiglianza con un piccolo uovo e anche a causa del loro significato fisiologico. Tuttavia è da notare che l’ovulo delle piante non è affatto l’omologo dell’ovulo animale. |
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Les ovules contenus dans la cavité ovarienne peuvent être disposés diversement contre les parois de cette cavité. Mais toujours on les voit portés par une espèce de mamelon entouré d’un tissu tendre, papilleux, parfois soyeux ou mucilagineux. Ce mamelon porte le nom de placenta et le mode de disposition des ovules dans l’ovaire celui de placentation. Disséquons un ovule de Sarrasin ou de Noyer, par exemple. Le petit corps est attaché au bord du carpelle par un pédicelle court, arrondi, appelé funicule (fig. 37). Au milieu des cellules qui composent le funicule nous apercevons un faisceau [54] de fibres et de vaisseaux qui apportent à l’ovule la nourriture et qui, au niveau où commence le renflement globulaire de l’ovule même, s’épanouissent en forme de fusée qui éclate. Cet endroit porte le nom de chalaze. |
Gli ovuli contenuti nella cavità ovarica possono essere disposti in vario modo contro le pareti di detta cavità. Ma li si vede sempre portati da una specie di capezzolo circondato da un tessuto morbido, papilloso, talora setoso o mucillaginoso. Questo capezzolo si chiama placenta e il modo di disposizione degli ovuli nell’ovario quello di placentazione. Sezioniamo, per esempio, un ovulo di Grano saraceno o di Noce. Il corpuscolo è aderente al bordo del carpello tramite un breve pedicello, arrotondato, chiamato funicolo (fig. 37). In mezzo alle cellule che costituiscono il funicolo osserviamo un fascio di fibre e di vasi che recano all’ovulo il nutrimento e che, a livello dell’inizio del rigonfiamento globulare dell’ovulo stesso, si aprono a forma di razzo che esplode. Questo spazio si chiama calazio. |
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R. Raphé. C. Chalaze. T. Boyau pollinique passant par le {microphyle}<micropyle> à travers le sommet du nucelle pour atteindre la vésicule embryonnaire. E. Embryon. V. Synergide. A. Antipodes. S. Sac embryonnaire. L’ovule est à deux téguments. R. Rafe. C. Calazio. T. Budello pollinico passante per il micropilo attraverso l’apice della nocella per raggiungere la vescicola embrionaria. E. Embrione. V. Sinergide. A. Antipodi. S. Sacco embrionario. L’ovulo è a doppio rivestimento. |
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À la dissection, la masse globuleuse de l’ovule apparaît formée de trois couches, dont un noyau et deux manchons superposés qui recouvrent ce noyau entièrement. Le noyau central, de forme allongée, conique, est appelé [55] nucelle. Des deux téguments, l’un, celui qui recouvre immédiatement la nucelle est appelé primine, l’extérieur, secondine. Au sommet du nucelle, les deux téguments débordent le plus souvent. Il s’établit ainsi, pour arriver de la cavité ovarienne au sommet du nucelle, un petit canal qui passe entre les bords des deux téguments; ce canal est appelé aussi micropyle et joue un rôle important dans la fécondation. Le bord circulaire du tégument extérieur est appelé aussi exostome, celui du tégument interne, endostome. On voit que les différentes régions de l’ovule étant ainsi situées, le sommet du nucelle et le micropyle se trouvent dans le prolongement de l’axe du funicule. Cet ovule est dit droit ou orthotrope. Mais examinons un ovule de Giroflée ou d’œillet: bien que possédant les mêmes parties, cet ovule est recourbé, il est comme infléchi à moitié sur lui-même et l’axe du nucelle se trouve faire presque un angle droit avec l’axe du funicule. L’ovule est dit alors campylotrope ou courbé (fig. 38). |
Alla dissezione, la massa globosa dell’ovulo appare formata da 3 strati, di cui un nocciolo e due manicotti sovrapposti che ricoprono completamente questo nocciolo. Il nucleo centrale, di forma allungata, conico, è chiamato nocella. Dei due rivestimenti, uno, quello che ricopre immediatamente la nocella è chiamato primina, l’esterno, secondina. All’apice della nocella i due rivestimenti molto spesso debordano. Si viene a formare così, per giungere dalla cavità ovarica all’apice della nocella, un piccolo canale che passa tra i bordi dei due rivestimenti; questo canale è anche chiamato micropilo e riveste un ruolo importante nella fecondazione. Il bordo circolare del rivestimento esterno è chiamato anche esostoma, quello del rivestimento interno endostoma. Si nota che essendo così situate le differenti regioni dell’ovulo, l’apice della nocella e il micropilo vengono a trovarsi nel prolungamento dell’asse del funicolo. Questo ovulo è detto retto od ortotropo. Ma esaminiamo un ovulo di Violacciocca o di Garofano: nonostante abbia le stesse parti, questo ovulo è ricurvo, è come ripiegato a metà su se stesso e l’asse della nocella si trova a fare quasi un angolo retto con l’asse del funicolo. Allora l’ovulo viene detto campilotropo o curvo (fig. 38). |
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Enfin, cette courbure de l’ovule peut devenir complète et la direction du nucelle est inverse de celle du funicule. L’ovule est comme réfléchi et le micropyle se trouve situé dans le voisinage du funicule et de la chalaze (fig. 37). Tel est l’ovule de la majorité des Phanérogames; on l’appelle anatrope. On remarque que le funicule avec le faisceau fibro-vasculaire fait saillie sur le flanc de l’ovule. Cette côte proéminente est appelée raphé. La forme droite ou plus ou moins recourbée de l’ovule nous donnera plus tard l’explication de la position variable de l’embryon dans la graine. |
Infine, questa curvatura dell’ovulo può diventare completa e la direzione della nocella è inversa rispetto a quella del funicolo. L’ovulo è come riflesso e il micropilo si trova posto nelle vicinanze del funicolo e del calazio (fig. 37). Tale è l’ovulo della maggioranza delle Fanerogame; lo si chiama anatropo. Si nota che il funicolo col fascio fibro-vascolare fa salienza sul fianco dell’ovulo. Questo lato prominente è chiamato rafe. La forma diritta o più o meno ricurva dell’ovulo ci fornirà in seguito la spiegazione della posizione variabile dell’embrione nel seme. |
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Tous les ovules ne possèdent pas toutes les parties que nous venons d’énumérer. Un grand nombre ne possèdent qu’un seul tégument, quelques-uns même sont absolument [56] nus et ne consistent qu’en un nucelle porté par un court funicule. Ailleurs, le funicule est plus ou moins allongé et se garnit parfois d’excroissances en formes diverses qui concourent généralement à favoriser la fécondation {endonnant} <en donnant> au boyau pollinique un point d’appui. |
Non tutti gli ovuli possiedono tutte le parti che abbiamo enumerato. Un gran numero possiede solamente un solo tegumento, alcuni sono anche assolutamente nudi e consistono solo in una nocella tenuta da un breve funicolo. Altre volte il funicolo è più o meno allungato e si riveste talvolta di escrescenze di forma diversa che concorrono in generale a favorire la fecondazione fornendo un punto d’appoggio al budello pollinico. |
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Mais en attendant que la fleur, épanouie, soit complètement apte à être fécondée, examinons rapidement la genèse des ovules, et surtout, avant de voir apparaître le boyau pollinique au micropyle, sachons quels préparatifs le nucelle a faits pour le recevoir. |
Ma nell’attesa che il fiore, sbocciato, sia completamente adatto a essere fecondato, esaminiamo rapidamente la genesi degli ovuli, e sopratutto, prima di veder comparire il budello pollinico al micropilo, vediamo quali preparativi ha fatto la nocella per riceverlo. |
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Les ovules naissent sur le placenta comme autant de petites émergences arrondies qui s’allongent sans grossir, et représentent d’abord le funicule (fig. 39). Un peu au-dessous du sommet chez les ovules anatropes et campylotropes, au sommet même chez les ovules orthotropes, se forme ensuite un petit mamelon, le nucelle, qui se trouve bientôt entouré à sa base par un ou deux bourrelets circulaires. Ces bourrelets, ébauches des téguments, devancent dans leur croissance plus rapide le nucelle et généralement l’enveloppent. |
Gli ovuli nascono sulla placenta come tante piccole sporgenze rotonde che si distendono senza ingrossare, e rappresentano in primo luogo il funicolo (fig. 39). Un poco al disotto del vertice, negli ovuli anatropi e campilotropi, al vertice anche negli ovuli ortotropi, viene a formarsi successivamente un piccolo capezzolo, la nocella, che ben presto si trova circondata alla sua base da uno o due cuscinetti circolari. Questi cuscinetti, abbozzi dei tegumenti, sopravanzano con la loro più veloce crescita la nocella e generalmente l’avvolgono. |
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Le nucelle se compose, au début, d’un tissu de jeunes cellules au milieu desquelles une cellule va prendre un développement prépondérant, en s’agrandissant et en se [57] remplissant d’un protoplasma plus dense et d’un gros noyau (fig. 40). |
La nocella si compone, inizialmente, di un tessuto di giovani cellule al centro delle quali una cellula assume uno sviluppo preponderante, ingrandendosi e riempiendosi di un protoplasma più denso e di un grosso nucleo (fig. 40). |
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On l’appelle cellule mère primordiale. Elle va se diviser un certain nombre de fois, différemment suivant les groupes de plantes, et donner naissance à plusieurs cellules filles secondaires. Une de ces dernières prend sur les autres un développement prédominant et deviendra le sac embryonnaire, c’est-à-dire la cellule dans laquelle l’embryon prendra naissance. Dès que le sac embryonnaire est formé, il devient généralement le siège d’une division répétée du noyau cellulaire. Celui-ci se divise successivement en deux tétrades de noyaux secondaires qui ont des destinées fort diverses. |
La si chiama cellula madre primordiale. In seguito si divide un certo numero di volte, in modo diverso a seconda dei gruppi di piante, e fa nascere numerose cellule figlie secondarie. Una di queste ultime prende sulle altre un predominante sviluppo e diventerà il sacco embrionario, cioè la cellula nella quale prenderà origine l’embrione. Dal momento in cui il sacco embrionario si è formato, esso diventa generalmente la sede di ripetute divisioni del nucleo cellulare. Questo si divide successivamente in due tetradi di nuclei secondari che hanno dei destini molto diversi. |
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Le sac embryonnaire s’étant considérablement agrandi, allongé, quelquefois jusqu’à repousser devant lui tout le tissu du sommet du nucelle, trois des noyaux de la tétrade supérieure vont se loger dans l’angle du sommet du sac, trois des noyaux de la tétrade inférieure gagnent l’angle [58] opposé du sac, et les deux noyaux restants, demeurant au centre du sac embryonnaire, vont se rejoindre, et s’unir en formant le noyau propre du sac. |
Quando il sacco embrionario si è notevolmente ingrandito, allungato, talvolta fino a spingere davanti a sé tutto il tessuto dell’apice della nocella, 3 dei nuclei della tetrade superiore vanno a situarsi nell’angolo dell’apice del sacco, 3 dei nuclei della tetrade inferiore raggiungono l’angolo opposto del sacco, e i 2 nuclei rimanenti, che sono al centro del sacco embrionario, si ricongiungono, e si uniscono formando il nucleo proprio del sacco. |
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Les trois noyaux du sommet s’entourent de protoplasma et deviennent des cellules nues ou vésicules. Deux de celles-ci se développent ordinairement un peu davantage; elles n’ont qu’un rôle auxiliaire à jouer dans la fécondation: on les appelle cellules synergides. La troisième, située légèrement à côté des deux autres, est la plus importante, la cellule reine; elle va être fécondée et devenir embryon: on l’appelle vésicule embryonnaire. |
I 3 nuclei della sommità si circondano di protoplasma e diventano cellule nude o vescicole. Due di queste si sviluppano di solito un po’ di più; esse hanno solo un ruolo ausiliario da sostenere nella fecondazione: vengono chiamate cellule sinergidi. La terza, posta lievemente di fianco alle altre due, è la più importante, la cellula regina; verrà fecondata e diverrà embrione: è chiamata vescicola embrionaria. |
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Dans l’angle opposé du sac embryonnaire nous avons vu se loger également trois noyaux. Chacun d’eux devient une cellule en s’entourant de protoplasma et d’une mince membrane de cellulose, mais leur rôle dans les phénomènes de la fécondation n’est pas encore connu. À défaut de meilleure dénomination elles portent celle de cellules antipodes pour indiquer leur position par rapport aux synergides et à la vésicule embryonnaire. Les synergides prennent quelquefois, comme chez certaines Liliacées, un développement extraordinaire: elles allongent considérablement leur sommet, crèvent celui du nucelle et engagent leur prolongement en forme de bec strié dans le micropyle, parfois assez loin, à la rencontre du boyau pollinique. |
Nell’angolo opposto del sacco embrionario abbiamo visto collocarsi pure 3 nuclei. Ciascuno di essi circondandosi di protoplasma e di una sottile membrana di cellulosa diventa una cellula, ma il loro ruolo nei fenomeni della fecondazione non è ancora noto. In mancanza di una migliore denominazione esse hanno quella di cellule antipodi per indicare la loro posizione in rapporto alle sinergidi e alla vescicola embrionaria. Le sinergidi talvolta assumono, come in certe Liliacee, uno straordinario sviluppo: allungano in modo considerevole il loro apice, fanno scoppiare quello della nocella e impegnano il loro prolungamento a forma di becco striato nel micropilo, talvolta abbastanza lontano, all’appuntamento col budello pollinico. |
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Telle est la structure de l’ovule chez les Angiospermes. |
Tale è la struttura dell’ovulo nelle Angiosperme. |
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La vésicule embryonnaire représente ainsi l’élément femelle destiné à être fécondé par le boyau pollinique, qui est l’élément mâle. Cette vésicule est l’équivalent, l’homologue de l’oosphère des Cryptogames. Fécondée, cette oosphère va se transformer en œuf d’où naîtra un embryon, une nouvelle plante. |
La vescicola embrionaria rappresenta così l’elemento femminile destinato a venir fecondato dal budello pollinico, che è l’elemento maschile. Tale vescicola è l’equivalente, l’omologo dell’oosfera delle Crittogame. Una volta fecondata, questa oosfera si trasforma in uovo da cui nascerà un embrione, una nuova pianta. |
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La nature emploie ainsi les mêmes moyens pour arriver au même but. Cependant quelle variété de combinaisons dans l’emploi de ces moyens! Quelles étonnantes modifications n’avons-nous pas vu s’introduire successivement [59] dans l’appareil sexuel des plantes, à partir de l’humble Mesocarpus ou de la primitive Moisissure, qui ébauche la première initiative de sexualité dans une conjugaison à parts égales, jusqu’à la fécondation des Phanérogames! |
La natura impiega così gli stessi mezzi per giungere allo stesso scopo. Tuttavia, quale varietà di combinazioni nell’uso di questi mezzi! Quali stupefacenti cambiamenti abbiamo visto entrare in successione nell’apparato sessuale delle piante, a partire dall’umile Mesocarpo o dalla primitiva Muffa, che abbozza la prima iniziativa di sessualità in una unione in parti uguali, fino alla fecondazione delle Fanerogame! |
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Arrivée au maximum de différenciation sexuelle chez les Phanérogames, la vésicule embryonnaire, ou oosphère, est devenue l’objet des plus grands soins et de la plus grande sollicitude de la part de la plante. Née dans la profondeur des tissus protecteurs, la vésicule embryonnaire se trouvera, mieux que toute autre cellule du corps de la plante, à l’abri des accidents qui pourraient compromettre la seule et quelquefois l’unique ressource de reproduction de l’individu. |
Giunta al massimo della differenziazione sessuale nelle Fanerogame, la vescicola embrionaria, o oosfera, è diventata l’oggetto delle maggiori cure e del più grande impegno da parte della pianta. Nata nella profondità dei tessuti protettivi, la vescicola embrionaria verrà a trovarsi, più di tutte le altre cellule del corpo della pianta, al riparo dagli incidenti che potrebbero compromettere la sola e talvolta unica possibilità di riproduzione dell’individuo. |
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La fleur est épanouie. Elle ouvre son palais, sa chaumière ou son piège à la visite de tout un monde ailé; ou bien le pollen de ses étamines est livré au vent, au courant d’eau, etc. Soit résultat des ébats des insectes, soit hasard propice des météores, soit combinaison personnelle de la fleur, un ou plusieurs grains de pollen, issus des étamines de la même fleur ou des étamines de fleurs voisines, arrivent sur le stigmate. Retenu par les aspérités de sa propre surface ou par la nature de la surface stigmatique le grain de pollen, trouvant sur le stigmate à la fois de l’humidité, de l’air et de la chaleur, germe et produit un tube ou boyau pollinique. L’apport du pollen sur le stigmate est un ensemencement, et le tube pollinique est une plantule qui respire, se nourrit et se développe (fig. 41). |
Il fiore è sbocciato. Apre il suo palazzo, la sua capanna dal tetto di paglia o la sua trappola alla visita di tutto un mondo alato; oppure il polline dei suoi stami viene liberato al vento, alla corrente d’acqua, ecc. Sia come risultato degli svaghi degli insetti, o del caso propizio delle meteore, o della conformazione propria del fiore, uno o più granelli di polline, generato dagli stami dello stesso fiore o dagli stami di fiori vicini, giungono sullo stigma. Trattenuto dalle asperità della sua propria superficie o dalla natura della superficie dello stigma, il granello di polline, trovando sullo stigma contemporaneamente dell’umidità, dell’aria e del calore, germoglia e produce un tubo o budello pollinico. L’apporto del polline sullo stigma è una semina, e il tubo pollinico è una piantina che respira, si nutre e si sviluppa (fig. 41). |
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Le boyau pollinique, en se développant, s’insinue entre les cellules du stigmate, puis, pénétrant dans le tissu conducteur au milieu de la paroi gélifiée du canal stylaire, se dirige vers la cavité ovarienne en se nourrissant des matières que le tissu conducteur met à sa disposition. |
Il budello pollinico, sviluppandosi, si insinua tra le cellule dello stigma, poi, penetrando nel tessuto conduttore nel mezzo della parete gelificata del canale stilare, va verso la cavità ovarica nutrendosi delle sostanze che il tessuto conduttore mette a sua disposizione. |
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[60] Ensemencement du stigmate sur une fleur qui se féconde sur elle-même. On y voit les boyaux polliniques se mettre à travers le style, en rapport avec le micropyle des ovules. Inseminazione dello stigma su un fiore che si feconda da solo. Vi si vedono i budelli pollinici porsi trasversalmente allo stilo, in rapporto col micropilo degli ovuli. |
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Arrivé dans la cavité de l’ovaire, il y trouve les ovules dans l’état où nous les avons laissé plus haut. Instinctivement [61] ou mue par une force d’attraction inconnue, l’extrémité du boyau pollinique se dirige sans faute vers le micropyle de l’ovule. Le chemin que le boyau pollinique doit ainsi parcourir sans appui, de la paroi ovarienne jusqu’au micropyle, est parfois considérable, et c’est là précisément que nous admirons cette mystérieuse faculté de s’orienter dont il fait preuve. Quelquefois il est guidé par des papilles ou des poils du placenta, par un rebord du funicule ou par une touffe conductrice jusqu’à l’entrée du micropyle. À ce moment, l’extrémité du boyau peut déjà rencontrer le sommet du nucelle ou l’extrémité allongée en bec des deux synergides; mais, le plus souvent, le boyau parcourt le micropyle, au bout duquel il rencontre la membrane du sac embryonnaire, quelquefois après avoir traversé un reste de tissu du sommet nucellaire. L’extrémité du boyau perfore la membrane du sac embryonnaire ou s’applique dessus à l’endroit où l’une des synergides se trouve en contact. Dans tous les cas, le boyau applique son extrémité contre une des synergides sans la perforer et y déverse une certaine quantité de son contenu protoplasmique. De claire qu’elle était, la synergide se trouble et se remplit d’un protoplasma dense, granuleux. Elle déverse à son tour une partie de son protoplasma nouvellement reçu dans la vésicule embryonnaire, sa voisine. Peu après, on voit apparaître dans celle-ci un noyau qui se dirige vers le noyau propre de la vésicule et se confond dans lui: la fécondation est opérée. |
Giunto nella cavità dell’ovario vi trova gli ovuli nello stato in cui li abbiamo lasciati in precedenza. Istintivamente o mossa da una forza di attrazione sconosciuta, l’estremità del budello pollinico si dirige senza fallo verso il micropilo dell’ovulo. Il cammino che il budello pollinico deve in tal modo percorrere senza appoggio, dalla parete ovarica fino al micropilo, è talvolta notevole, ed è precisamente in questo che ammiriamo questa misteriosa capacità di orientarsi della quale dà prova. Talvolta è guidato da papille o da peli della placenta, da un bordo del funicolo o da un ciuffo conduttore fino all’ingresso del micropilo. A questo punto l’estremità del budello può già incontrare l’apice della nocella o l’estremità allungata a becco delle due sinergidi; ma, per lo più, il budello percorre il micropilo, alla fine del quale incontra la membrana del sacco embrionario, talvolta dopo aver attraversato una rimanenza di tessuto della sommità nocellare. L’estremità del budello perfora la membrana del sacco embrionario o si applica al di sopra del punto in cui una delle sinergidi si trova in contatto. In ogni caso il budello applica la sua estremità a una delle sinergidi senza perforarla e vi riversa una certa quantità del suo contenuto protoplasmatico. Da chiara che era, la sinergide si intorbida e si riempie di un protoplasma denso, granuloso. Essa versa a sua volta una parte del suo protoplasma di recente ricevuto nella vescicola embrionaria, sua vicina. Poco dopo si vede comparire in questa un nucleo che si dirige verso il nucleo proprio della vescicola e si mescola con esso: la fecondazione è avvenuta. |
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L’une des synergides est restée sans emploi; l’autre, qui a servi d’intermédiaire après avoir cédé une partie de son protoplasma, se contracte et devient flasque. Bientôt le micropyle se bouche et comprime le boyau pollinique, qui y reste engagé. Mais une fois la fécondation opérée, cette grande et pour ainsi dire solennelle cérémonie une fois accomplie, stigmate, style et tissu conducteur, boyau pollinique et synergides se flétrissent et même disparaissent. [62] Le centre d’intensité de l’activité vitale s’est reporté sur la vésicule embryonnaire, devenue œuf. |
Una delle sinergidi è rimasta inutilizzata; l’altra, che è servita da intermediario dopo aver ceduto una parte del suo protoplasma, si contrae e diventa flaccida. Ben presto il micropilo si chiude e comprime il budello pollinico, che vi resta imprigionato. Ma una volta che la fecondazione è avvenuta, che questa grande e per così dire solenne cerimonia è compiuta, stigma, stilo e tessuto conduttore, budello pollinico e sinergidi appassiscono e anche scompaiono. Il centro di intensità dell’attività vitale si è spostato sulla vescicola embrionaria, diventata uovo. |
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Dès lors, les organes environnants travaillent uniquement pour le bien-être de cette cellule privilégiée: ils concourent à former la graine et le fruit. Dans les plantes annuelles, qui n’ont pas besoin d’amasser dans leurs organes des matériaux de réserve pour une autre période de végétation, mais dont l’unique préoccupation doit être l’avenir de l’œuf, toute la plante partage cette sollicitude pour le bien-être de la vésicule embryonnaire fécondée. Dès que l’œuf est formé, affluent de toutes parts des matériaux nutritifs vers l’ovule et s’y déposent, ou dans les environs, à l’état d’amidon, de matières grasses, de sucre, de cellulose. |
Da allora gli organi circostanti lavorano unicamente per il benessere di questa cellula privilegiata: concorrono a formare il seme e il frutto. Nelle piante annuali, che non hanno necessità di ammassare nei loro organi dei materiali di riserva per un altro periodo di vegetazione, ma la cui unica preoccupazione deve essere il futuro dell’uovo, tutta la pianta condivide questa premura per il benessere della vescicola embrionaria fecondata. Da quando l’uovo è formato, affluiscono da ogni parte materiali nutritivi verso l’ovulo e vi si depositano, o nei dintorni, sotto forma di amido, sostanze grasse, zucchero, cellulosa. |
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Chez les Gymnospermes la marche de la fécondation n’est pas tout à fait la même, mais l’œuf résulte toujours de la fusion du boyau pollinique avec le noyau de l’oosphère. |
Nelle Gimnosperme la strada della fecondazione non è del tutto la stessa, ma l’uovo è sempre il risultato della fusione del budello pollinico col nucleo dell’oosfera. |
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Quel est maintenant le développement de l’œuf en embryon? Comment l’ovule devient-il une graine et l’ovaire un fruit? |
Qual è adesso lo sviluppo dell’uovo in embrione? In che modo l’ovulo diventa un seme e l’ovario un frutto? |
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La vésicule embryonnaire, blottie dans l’angle supérieur du sac embryonnaire commence le plus souvent par s’allonger dans le sens de l’axe du sac; puis, ayant pris la forme d’une minuscule massue, elle se divise en deux cellules superposées par une cloison transversale. Chacune de ces cellules a une destinée différente, la cellule basilaire, en s’allongeant, se cloisonnera dorénavant toujours transversalement et produira une série de cellules superposées en filament qu’on appelle le filet suspenseur. On l’appelle ainsi parce que l’embryon, une fois développé, semble comme suspendu à cet filet au milieu du sac embryonnaire. |
La vescicola embrionale, rannicchiata nell’angolo superiore del sacco embrionale, molto spesso inizia ad allungarsi nel senso dell’asse del sacco; poi, avendo preso la forma di una piccola mazza, si divide, con un diaframma trasversale, in due cellule sovrapposte. Ciascuna di queste cellule ha un destino diverso, la cellula basilare, allungandosi, da questo momento si dividerà sempre trasversalmente e produrrà una serie di cellule sovrapposte in un filamento che si chiama filamento sospensorio. Lo si chiama così perché l’embrione, una volta sviluppato, appare come sospeso a questo filamento al centro del sacco embrionale. |
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La cellule capitale au contraire, après avoir gagné en épaisseur, se divise par une cloison verticale, puis par deux cloisons transversales en quatre quartiers disposés [63] comme les quartiers d’une pomme coupée en quatre (fig. 42). Ensuite, par des divisions cellulaires successives qui s’établissent toujours avec une grande régularité d’ordre, mais qu’il serait trop long de détailler ici, la cellule capitale se transforme en un tissu qui est le jeune embryon et dans lequel on ne tarde pas à reconnaître une région épidermique, une région centrale et une zone mitoyenne. L’embryon a acquis peu à peu une forme globuleuse; avec son filet suspenseur il ressemble à un minuscule bilboquet articulé (fig. 43). |
La cellula principale al contrario, dopo aver preso spessore, si divide mediante un diaframma verticale, poi con due diaframmi trasversali in 4 quarti disposti come i quarti di una mela tagliata in 4 (fig. 42). In seguito, con successive divisioni cellulari che si stabiliscono sempre con una grande regolarità d’ordine, ma che sarebbe troppo lungo darne qui un dettaglio, la cellula principale si trasforma in un tessuto che è il giovane embrione e nel quale non si tarda a riconoscere una regione epidermica, una regione centrale e una zona divisoria. L’embrione ha poco a poco acquisito una forma globosa; col suo filamento sospensorio somiglia a un minuscolo misirizzi (pupazzo su base emisferica n.d.t.) articolato (fig. 43). |
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Développement de l’embryon. S. Paroi du sac embryonnaire. C. Filet suspenseur. A. Le jeune embryon. D. Synergide. Sviluppo dell’embrione. S. Parete del sacco embrionale. C. Filamento sospensore. A. Il giovane embrione. D. Sinergide. |
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Bientôt cependant on voit apparaître autour du sommet de la petite boule deux mamelons qui grossissent et donnent à l’embryon la forme d’un cœur de carte à jouer (fig. 43). Ces mamelons sont les premiers vestiges des cotylédons naissants: au nombre de deux chez les plantes dicotylédonées, il n’y en a qu’un seul chez les Monocotylédonées. Leur nombre est pris comme base de la première grande division qu’on établie parmi les Phanérogames. |
Tuttavia ben presto si vede apparire intono alla sommità della piccola bolla due capezzoli che si ingrandiscono e conferiscono all’embrione la forma di un cuore delle carte da gioco (fig. 43) Questi capezzoli sono le prime vestigia dei nascenti cotiledoni: in numero di 2 nelle piante dicotiledoni, ce n’è soltanto uno nelle Monocotiledoni. Il loro numero viene assunto come base della prima grande divisione che viene stabilita nelle Fanerogame. |
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La vésicule embryonnaire ne se développe pas toujours de cette façon in embryon. Tantôt le filet suspenseur est très long et il porte l’embryon profondément dans la cavité du sac, tantôt il reste très court, ne développe pas et confond ses cellules en filament, ou bien ne se développe pas et confond ses cellules avec celles de l’embryon. Ici le rôle physiologique du filet suspenseur est devenu presque nul. Il n’en est pas de même dans quelques plantes comme les Orchidées, où le filet suspenseur devient une sorte de magasin nutritif, se [64] transforme même en organe qui va au loin, hors du sac embryonnaire et de l’ovule, chercher un supplément de nourriture. Ainsi dans un Phalaenopsis (Orchidées) le filet suspenseur, après s’être cloisonné verticalement, développe ses cellules en longs boyaux qui remontent le long de l’embryon et l’entourent comme d’un réseau de fils. Dans l’Anacamptis pyramidalis, l’Herminium monorchis (Orchidées), le filet suspenseur s’allonge démesurément, passe par le micropyle de l’ovule et va se greffer sur le funicule et sur le placenta, en insinuant entre les cellules de véritables suçoirs. |
La vescicola embrionaria non si sviluppa in embrione sempre in questo modo. Talora il filamento sospensore è molto lungo e porta l’embrione nel profondo della cavità del sacco, talvolta rimane molto breve, non si sviluppa e mescola le sue cellule in filamento, o meglio, non si sviluppa e confonde le sue cellule con quelle dell’embrione. In questo caso il ruolo fisiologico del filamento sospensore è diventato pressoché nullo. Non è la stessa cosa in alcune piante come le Orchidee, dove il filamento sospensore diventa una specie di magazzino nutritivo, si trasforma anche in organo che va lontano, fuori dal sacco embrionario e dall’ovulo, a cercare un supplemento di cibo. Così in una Phalaenopsis (Orchidee) il filamento sospensore, dopo essersi diviso verticalmente, sviluppa le sue cellule in lunghi budelli che risalgono lungo l’embrione e lo circondano come una rete di fili. Nell’Anacamptis pyramidalis, nell’Herminium monorchis (Orchidee), il filamento sospensore si allunga smisuratamente, passa attraverso il micropilo dell’ovulo e va a connettersi sul funicolo e sulla placenta, insinuandosi tra le cellule di veri succhiatoi. |
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Le filet suspenseur se comporte de la sorte en véritable parasite au bénéfice de son maître, l’embryon, car il lui transmet les matières nutritives qu’il soustrait aux organes attaqués. Dans quelques plantes de la famille des Légumineuses, le rôle de magasin nutritif que le filet suspenseur est appelé à jouer, est si nettement accusé, qu’on voit l’embryon se développer seulement après que le filet a déjà acquis beaucoup de volume et qu’il a bourré ses cellules de matières nutritives. Alors l’embryon grossit à son [65] tour en absorbant ces matières et vide en quelque sorte la masse du filet suspenseur qui joue le rôle de nourrice. |
Il filamento sospensore si comporta come un vero parassita a beneficio del suo padrone, l’embrione, perché gli trasmette le sostanze nutritive che sottrae agli organi aggrediti. In alcune piante della famiglia delle Leguminose il ruolo di magazzino alimentare che il filamento sospensore è chiamato a coprire è tanto chiaramente manifesto, che si vede l’embrione svilupparsi soltanto dopo che il filamento ha già acquisito molto volume e ha riempito le sue cellule di sostanze nutritive. Allora l’embrione si ingrandisce a sua volta assorbendo queste sostanze e svuota in qualche modo la massa del filamento sospensore che ha il ruolo di nutrice. |
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Il arrive parfois, mais les exemples sont rares, que dans un sac embryonnaire une synergide, ou même les deux, ressentent l’action fécondante du boyau pollinique concurremment avec la vésicule embryonnaire. Elles commencent par se développer comme un véritable embryon naissant, mais bientôt restent en arrière de croissance sur la vésicule embryonnaire et finalement disparaissent. On n’a pas encore cité d’exemple où un sac embryonnaire ait renfermé deux embryons jumeaux, de taille et d’importance reproductrice égales. |
Capita talvolta, ma gli esempi sono rari, che in un sacco embrionale una sinergide, o anche entrambe, risentano dell’azione fecondante del budello pollinico in concorso con la vescicola embrionale. Esse iniziano con lo svilupparsi come un vero embrione nascente, ma ben presto rimangono in ritardo di crescita rispetto alla vescicola embrionale e finalmente scompaiono. Non si è ancora citato ad esempio il caso in cui un sacco embrionale abbia racchiuso due embrioni gemelli, uguali in taglia e capacità riproduttiva. |
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Pendant que l’embryon se développe, la cavité du sac embryonnaire devient le siège d’une rapide formation d’un tissu spécial, nutritif, appelé albumen. Dès le moment de l’imprégnation de l’oosphère, les parois du sac embryonnaire, grâce à la couche de protoplasma remplie de noyaux qui les tapisse, se couvrent de cellules de plus en plus nombreuses. Ces cellules, en se multipliant, finissent par se toucher au milieu du sac et à se constituer en tissu qui remplit complètement la cavité. Ailleurs, le tissu de l’albumen s’établit par des cloisons qui vont directement d’un côté de la paroi du sac à l’autre, en le partageant en plusieurs grandes cellules qui se subdivisent à leur tour en cellules plus petites. L’embryon se trouve ainsi de bonne heure enfoui dans un tissu naissant qui, le plus souvent, se consolide de jour en jour davantage. |
Mentre l’embrione si sviluppa, la cavità del sacco embrionale diventa la sede di una rapida formazione di un tessuto speciale, nutritivo, chiamato albume. Fin dal momento della impregnazione dell’oosfera le pareti del sacco embrionale, grazie allo strato di protoplasma riempito di nuclei che le tappezza, si rivestono di cellule sempre più numerose. Queste cellule, moltiplicandosi, finiscono per toccarsi nel mezzo del sacco e a costituirsi in un tessuto che riempie completamente la cavità. Talora il tessuto dell’albume si forma per mezzo delle separazioni che vanno direttamente da un lato della parete del sacco all’altro, dividendole in numerose grandi cellule che a loro volta si suddividono in cellule più piccole. L’embrione si trova così ben presto sepolto in un tessuto nascente che, molto spesso, si consolida ogni giorno di più. |
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Ce tissu est destiné à offrir à l’embryon, dès sa naissance, soit à l’époque de la germination, ou bien pendant toute la période intraovulaire, des matières nutritives pour les besoins de son développement. Car les Phanérogames sont vivipares, et pendant tout le temps que la jeune plantule reste incluse dans l’œuf jusqu’à sa délivrance, elle vit, respire et se nourrit. |
Questo tessuto è destinato a offrire all’embrione, fin dalla sua nascita, sia all’epoca della germinazione, o meglio durante tutto il periodo intraovulare, delle sostanze nutritive per le necessità del suo sviluppo. Dato che le Fanerogame sono vivipare, e durante tutto il tempo che la giovane pianta rimane rinchiusa nell’uovo fino al suo rilascio, essa vive, respira e si nutre. |
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[66] De toutes parts affluent donc vers le sac embryonnaire des matières de réserve: amidon et glycose, matières grasses et oléagineuses, cellulose, etc. Par le funicule de l’ovule, elles se rendent dans les cellules de l’albumen pour y être emmagasinées. |
Dunque da ogni parte affluiscono verso il sacco embrionale delle sostanze di riserva: amido e glucosio, sostanze grasse e oleose, cellulosa, ecc. Esse vanno nelle cellule dell’albume attraverso il funicolo dell’uovo per esservi immagazzinate. |
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Si ces matières de réserve sont de l’amidon, les cellules de l’albumen se bourrent d’une infinité de grains de forme diverse suivant les plantes. L’albumen devient alors farineux ou amylacé comme dans les céréales, que l’Homme cultive précisément à cause du développement et de la qualité de leur albumen. Est-ce de la matière grasse, les cellules minces de l’albumen se remplissent de gouttelettes nombreuses d’apparence huileuse, comme dans les graines de Colza, de Ricin, de Melon, de Sésame, etc., et l’albumen, dit oléagineux, est encore exploité industriellement. Enfin, au lieu de se loger dans la cavité cellulaire même, les matières nutritives peuvent s’accumuler dans la paroi de la membrane à l’état de cellulose et épaissir celle-ci en raison de leur abondance. Amidon, matières grasses, sucres et cellulose sont en effet des substances chimiquement très apparentées et qui physiologiquement peuvent se remplacer. La paroi des cellules de l’albumen, au lieu de rester mince et molle, s’épaissit alors considérablement et se fortifie parfois, comme dans la Plante à ivoire, à tel point que l’albumen acquiert la dureté de la corne, de l’ivoire, du marbre. On lui donne le nom d’albumen corné, éburné, ou ruminé. On conçoit qu’il puisse y avoir des sortes d’albumen où deux, ou même trois de ces états peuvent coexister. |
Se queste sostanze di riserva sono amido, le cellule dell’albume si riempiono di un’infinità di granuli che hanno forma diversa a seconda delle piante. L’albume diventa quindi farinoso o amilaceo come nei cereali, che l’Uomo coltiva proprio a motivo del formarsi e della qualità del loro albume. Per la sostanza grassa avviene questo, le magre cellule dell’albume si riempiono di numerose goccioline dall’aspetto oleoso, come nei semi di Colza, di Ricino, di Melone, di Sesamo ecc., e l’albume, detto oleoso, è anche sfruttato industrialmente. Infine, invece di situarsi nella cavità cellulare stessa, le sostanze nutritive possono accumularsi nella parete della membrana allo stato di cellulosa e ispessirla a causa della loro abbondanza. Amido, materie grasse, zuccheri e cellulosa sono effettivamente sostanze chimicamente molto imparentate e che fisiologicamente possono sostituirsi. Allora la parete delle cellule dell’albume, invece di restare sottile e molle, si ispessisce in modo considerevole e talora si rafforza, come nella Pianta d’avorio, a un punto tale che l’albume acquisisce la durezza del corno, dell’avorio, del marmo. Gli viene dato il nome di albume corneo, eburneo, o ruminato. Si immagina che possono esserci delle specie di albume in cui 2, o anche 3 di questi stati possono coesistere. |
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Cependant il arrive que le tissu de l’albumen n’envahit pas entièrement la cavité du sac embryonnaire et qu’il n’en revêt que les parois. La noix de Coco fournit l’exemple le plus connu. La cavité de la noix, qui est celle du sac embryonnaire, n’est revêtue que sur ses parois d’une substance tissulaire blanche et compacte, tandis que le milieu est occupé par un liquide lacté, le [67] lai de coco, dans lequel le microscope nous montre une infinité de noyaux de cellules flottants et qui n’ont pu se constituer en tissu. |
Tuttavia capita che il tessuto dell’albume non invade del tutto la cavità del sacco embrionale e che ne riveste solo le pareti. La noce di Cocco ne è l’esempio più noto. La cavità della noce, che è quella del sacco embrionario, è rivestita solo sulle pareti da una sostanza tessutale bianca e compatta, mentre il centro è occupato da un liquido lattescente, il latte di cocco, nel quale il microscopio ci mostra la presenza di una infinità di ammassi fluttuanti di cellule e che non hanno potuto costituirsi in tessuto. |
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Mais coupons en deux une graine de Tabac, de Raiponce, nous voyons à la base de la graine, et avec l’aide de la loupe, un petit corps conique, l’embryon, entouré de toutes parts par l’albumen; partageons de même une graine de Haricot, de Fève, d’Amandier, un gland de Chêne, un Pépin de Pomme, etc.: tout l’intérieur de la graine sera occupé par un gros corps, l’embryon, sans aucune trace d’albumen enveloppant. C’est que l’embryon, pendant son développement intraovulaire, grossit, s’allonge en absorbant peu à peu les parties de l’albumen dont il prend la place. Il déploie même, en ce faisant, une faculté des plus singulières, car il digère littéralement l’albumen d’alentour. |
Ma tagliamo in 2 un seme di tabacco, di Raperonzolo, vediamo alla base del seme, e con l’ausilio della lente d'ingrandimento, un piccolo corpo conico, l’embrione, circondato da ogni parte dall’albume; dividiamo allo stesso modo un seme di Fagiolo, di Fava, di Mandorlo, una ghianda di Quercia, un Seme di Mela, ecc.: tutto l’interno del seme sarà occupato da un grosso corpo, l’embrione, senza alcuna traccia di albume avvolgente. Fatto sta che l’embrione, durante il suo sviluppo intraovulare, si ingrandisce, si allunga assorbendo poco alla volta le parti dell’albume di cui prende il posto. Mostra anche, ciò facendo, una facoltà delle più rare, perché digerisce letteralmente l’albume circostante. |
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Il arrive de la sorte à entamer un tissu qui, comme celui de la Plante à ivoire, est tellement dur que la lame du couteau est impuissante à l’attaquer. Or, dans les graines comme celle du Tabac et de la Raiponce, qui sont albuminées, la croissance intraovulaire de l’embryon s’arrête avant qu’il ait digéré et déplacé tout l’albumen du sac embryonnaire; dans la graine de Haricot, de la Fève, etc., au contraire, ce développement ne cesse, momentanément, qu’après que tout l’albumen environnant est passé dans le corps de l’embryon et que l’embryon est arrivé à occuper toute la cavité du sac embryonnaire. Ces graines sont dites exalbuminées (fig. 44). La matière constitutive de l’albumen n’a pas pour cela disparu; elle est simplement déplacée dans le corps même de l’embryon et surtout dans les deux cotylédons. De petits qu’il sont dans les graines albuminées, ils sont devenus fort gros dans les plantes que nous avons prises comme exemples. |
Capita così di tagliare un tessuto che, come quello della Pianta d’avorio, è talmente duro che la lama del coltello è incapace d’intaccarlo. Ora, nei semi come quello del Tabacco e del Raperonzolo, che sono dotati di albume, la crescita intraovulare dell’embrione si arresta prima di aver digerito e spostato tutto l’albume dal sacco embrionario; nel seme del Fagiolo, della Fava, ecc., al contrario, tale sviluppo termina, momentaneamente, solo dopo che tutto l’albume circostante è passato nel corpo dell’embrione e che l’embrione è giunto a occupare tutta la cavità del sacco embrionario. Questi semi sono detti privi di albume (fig. 44). Il materiale costituente dell’albume non è per questo scomparso; semplicemente è spostato nel corpo stesso dell’embrione e sopratutto nei due cotiledoni. Da piccoli che sono nei semi dotati di albume, essi sono diventati molto grossi nelle piante che abbiamo prese come esempi. |
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[68] Tout en se comportant ainsi différemment vis-à-vis de l’albumen qui l’entoure; l’embryon, que nous avons laissé plus haut avec un ou deux cotylédons à peine ébauchés, développe peu à peu chacune de ses parties. Déjà à l’aurore de son existence et avant d’avoir quitté la mère, elles le font reconnaître comme une plante en miniature. |
Pur comportandosi in modo così diverso nei riguardi dell’albume che lo circonda; l’embrione, che abbiamo lasciato in precedenza con 1 o 2 cotiledoni appena abbozzati, sviluppa poco per volta ciascuna delle sue parti. Già all’inizio della sua esistenza e prima di aver lasciato la madre, esse lo fanno individuare come una pianta in miniatura. |
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Voici, à la base même de l’embryon, là où il était soudé au filet suspenseur, un petit cône arrondi: c’est la radicule, première ébauche de la racine future. Ce cône termine un petit organe cylindrique situé immédiatement au-dessous des cotylédons: c’est l’axe hypocotylé ou tigelle, qui représente la tige naissante. Des deux côtés de la tigelle, deux organes un peu aplatis, appendiculaires: les deux cotylédons, qui sont les deux premières feuilles de la tige transformées en magasin nutritif (fig. 45). |
Ecco, alla base stessa dell’embrione, là dove era unito al filamento sospensorio, un piccolo cono arrotondato: è la radichetta, primo abbozzo della futura radice. Questo cono finisce con un piccolo organo cilindrico posto immediatamente sotto i cotiledoni: è l’asse ipocotiloideo o tigella che rappresenta lo stelo nascente. Ai due lati della tigella, 2 organi un poco appiattiti, perpendicolari: i due cotiledoni, che sono le prime due foglie dello stelo trasformate in magazzino nutritivo (fig. 45). |
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Enfin, entre les deux cotylédons, et invisible par conséquent du dehors, une protubérance, ou, plus souvent, une minuscule touffe de feuilles ébauchées avec leurs nervures et leur limbe déjà accusé. C’est le sommet végétatif de la jeune plantule, le premier bourgeon, la gemmule. Tous ces organes sont nettement accusés et faciles à voir dans une graine de Haricot ou de Pois qui sont des graines de plantes dicotylédonées. |
Infine, tra i due cotiledoni e di conseguenza non visibile dall’esterno, una protuberanza o, più spesso, un minuscolo ciuffo di foglie abbozzate con le loro nervature e il loro bordo già marcato. è la sommità vegetativa della giovane piantina, il primo germoglio, la gemmula. Tutti questi organi sono chiaramente distinti e facili da vedere in un seme di Fagiolo o di Pisello che sono i semi di piante dicotiledoni. |
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Chez les Monocotylédonées, il ne se forme qu’un seul cotylédon qui prend l’apparence d’une grosse protubérance fendue d’un côté pour laisser passer la gemmule. Le cotylédon unique enveloppe parfois, comme dans la graine de Maïs, tout l’embryon et devient tout à fait excentrique (fig. 46). |
Nelle Monocotiledoni si forma solo un cotiledone che prende l’aspetto di una grossa protuberanza tagliata da un lato per lasciar passare la gemmula. Il cotiledone singolo talvolta avvolge, come nel seme di Mais, tutto l’embrione e diventa completamente eccentrico (fig. 46). |
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[69] Nous avons suivi jusqu’à présent exclusivement les destinées du sac embryonnaire et de son contenu. Les transformations que subissent les autres parties de l’ovule, après la fécondation de l’oosphère ne sont pas moins curieuses et importantes à connaître. |
Finora abbiamo seguito esclusivamente i destini del sacco embrionario e del suo contenuto. Le trasformazioni che subiscono le altri parti dell’ovulo, dopo la fecondazione dell’oosfera non sono meno singolari e importanti da conoscere. |
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Le nucelle est très souvent complètement résorbé par suite des empiétements successifs du sac embryonnaire, qui finit ainsi par toucher les téguments. Quelquefois cependant, au lieu de disparaître, le tissu nucellaire se développe après la fécondation et devient, à l’instar de l’albumen, le rendez-vous de matières nutritives de réserve qui se déposent abondamment dans ses cellules et sont destinées d’ailleurs à jouer le même rôle que l’albumen. Le tissu nucellaire ainsi transformé porte le nom de périsperme. Il est tantôt farineux, tantôt oléagineux, et peut coexister avec l’albumen comme dans les Nymphoea, les Pipéracées, etc. |
La nocella è molto spesso riassorbita completamente in seguito ai successivi sconfinamenti della borsa embrionale che finisce così per toccare i tegumenti. Talvolta tuttavia, invece di scomparire, il tessuto nocellare dopo la fecondazione si sviluppa e diventa, come l’albume, il punto di raccolta delle sostanze nutritive di riserva che si depositano in abbondanza nelle cellule destinate del resto a svolgere lo stesso ruolo dell’albume. Il tessuto nocellare così trasformato prende il nome di perisperma. Esso è talvolta farinoso, talaltra oleoso, e può coesistere con l’albume nelle Ninfee, nelle Piperacee, ecc. |
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Si l’ovule est à deux téguments, la secondine est ordinairement résorbée, tandis que la primine ou tégument externe se transforme en organe protecteur de la graine mûre. Il en est de même du tégument unique des ovules monochlamydés; si l’ovule est complètement nu, le nucelle subsistant se charge de ses fonctions protectrices. |
Se l’ovulo ha 2 tegumenti, la secondina viene abitualmente riassorbita, mentre la primina o tegumento esterno si trasforma in organo di protezione del seme maturo. La stessa cosa avviene per il tegumento unico degli ovuli monoclamidati; se l’ovulo è del tutto nudo, la nocella che rimane si incarica delle sue funzioni protettrici. |
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Voilà un exemple bien fait pour nous faire comprendre une des grandes lois naturelles d’après laquelle la nature, toujours économe et avare de créations nouvelles, n’y a recours que quand tous les autres pour arriver au même but ont été épuisés. Ainsi, après avoir fait partie du système protecteur de l’embryon dans l’ovule, le tégument, en se transformant pour ses nouvelles fonctions, va devenir protecteur de la graine. Au lieu de créer un organe spécial, la nature utilise l’organe existant, et, à défaut de cet organe, utilise aux mêmes fins le nucelle [70] en la transformant de la même façon. C’est en vertu de la même tendance économique que les pattes des Insectes se changent en appareils de la mastication, et que les feuilles des plantes deviennent des étamines et des carpelles dans la fleur. |
Ecco un esempio valido per farci comprendere una delle grandi leggi naturali secondo la quale la natura, sempre economa e avara di nuove creazioni, vi ricorre solo quando, per raggiungere lo stesso scopo, tutte le altre sono state esaurite. Così, dopo aver fatto parte del sistema protettivo dell’embrione nell’ovulo, il tegumento, trasformandosi per le sue nuove funzioni, diventa protettore del seme. Invece di creare un organo speciale, la natura utilizza l’organo esistente, e, in mancanza di quest’organo, utilizza per gli stessi scopi la nocella trasformandola nello stesso modo. è in virtù della stessa tendenza economica che le zampe degli Insetti si trasformano in apparati della masticazione, e che le foglie delle piante diventano, nel fiore, stami e carpelli. |
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Nous ne saurions donner ici une idée de l’extrême variation que la nature apporte dans la transformation des téguments de l’ovule devenant téguments de la graine ou spermoderme. Tantôt elle charge les cellules des matières pigmentaires les plus brillantes; elle en épaissit considérablement les membranes, qui deviennent dures et résistantes. Ou bien les cellules du spermoderme deviennent charnues et l’enveloppe de la graine est comestible, comme dans la Grenade; ailleurs, elles restent sèches et entourent la graine d’une mince pellicule transparente ou papyracée. Ici comme dans le Lin, le Coing, les cellules épidermiques du spermoderme se gélifient au contact de l’eau et produisent un mucilage fréquemment employé; là elles se prolongent en poils, soit sur toute la surface comme sur la graine du Cotonnier, soit sur des points circonscrits, et la graine paraît huppée, empanachée, etc. Tantôt la surface est lisse et luisante (fig. 47), tantôt verruqueuse (fig. 48), variolée, réticulée (fig. 49), tuberculeuse, même épineuse; ou bien elle est ornée d’ailerons, de disques membraneux, d’appendices plus ou moins bizarres qui en font souvent un objet de curiosité. |
Non sapremmo dare qui un’idea dell’estremo cambiamento che la natura procura nel trasformare i tegumenti dell’ovulo che diventano tegumenti del seme o spermoderma. Talvolta carica le cellule con i pigmenti più sgargianti; ne ispessisce considerevolmente le membrane che diventano dure e resistenti. O anche le cellule dello spermoderma diventano carnose e l’involucro del seme è commestibile, come nella Melagrana; altre volte esse rimangono asciutte e rivestono il seme con una sottile pellicola trasparente o papiracea. Qui, come nel Lino, nella Mela cotogna, le cellule epidermiche dello spermoderma si gelatinizzano a contatto dell’acqua e producono una mucillagine frequentemente usata; là esse si prolungano in peli, sia su tutta la superficie come sul seme del Cotone, sia in punti circoscritti, e il seme sembra avere il ciuffo, incappucciato, ecc. Talvolta la superficie è liscia e lucente (fig. 47), talaltra verrucosa (fig. 48), butterata, reticolata (fig. 49), tubercolata, anche spinosa; o meglio essa è ornata di alette, di dischi membranosi, di appendici più o meno bizzarre che ne fanno spesso un oggetto curioso. |
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Ajoutons que le spermoderme se laisse diviser quelquefois en deux couches cellulaires superposées dont l’extérieure, plus résistante et plus dure, porte ordinairement [71] le nom de testa, nom par lequel on désigne aussi le spermoderme entier de la graine. |
Aggiungiamo che lo spermoderma talvolta si lascia dividere in 2 strati cellulari sovrapposti dei quali l’esterno, più resistente e più duro, ha normalmente il nome di superficie, nome col quale si indica anche lo spermoderma completo del seme. |
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On collectionne de nos jours une quantité de choses pour leur rareté, pour la bizarrerie ou l’élégance de leurs formes, mais rarement le travail humain arrive à égaler, jamais il n’arrive à surpasser l’élégance de beaucoup de créations de la nature. La graine est un de ces chefs-d’œuvre où l’observateur intelligent peut admirer l’élégance ou la bizarrerie de la forme, l’éclat et la finesse de l’ornementation et la perfection de la structure. Il est vrai que pour admirer ces chefs-d’œuvre il nous faut souvent armer nos yeux de lentilles grossissantes, mais par cela même leur beauté se trouve accrue par égard à la délicatesse du travail. D’ailleurs, dans toutes ses productions artistiques l’homme prend la nature comme modèle. |
Nei nostri giorni si colleziona una quantità di cose per la loro rarità, per la bizzarria o l’eleganza delle loro forme, ma raramente il lavoro dell’uomo riesce a uguagliare, mai giunge a superare l’eleganza di molte creazioni della natura. Il seme è uno di questi capolavori in cui l’osservatore intelligente può ammirare l’eleganza o la stravaganza della forma, lo splendore e la finezza dell’ornatura e la perfezione della struttura. è vero che per ammirare questi capolavori bisogna spesso munire i nostri occhi di lenti d’ingrandimento, ma proprio per questo la loro bellezza viene accresciuta in quel che concerne la delicatezza del lavoro. Del resto, in tutte le sue produzioni artistiche l’uomo prende a modello la natura. |
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Une collection de graines choisies nous montrerait la nature sous un de ses aspect les plus élégants et les plus «artistiques». Ayons soin toutefois de ne pas oublier que le raffinement de la forme et de l’ornementation chez la plante n’est que l’expression du plus grand égoïsme, car il est la meilleure des conditions dans la lutte pour la vie. |
Una raccolta di semi scelti ci mostrerebbe la natura sotto uno dei suoi aspetti più eleganti e più «artistici». Dobbiamo tuttavia avere cura di non dimenticare che nella pianta il raffinamento della forma e della decorazione è solo l’espressione del più grande egoismo, perché è la migliore delle condizioni nella lotta per la vita. |
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La graine de Jusquiame est parcourue à la surface par des rangées sinueuses de petits tubercules; celle de la Belladonne est criblée de légères vacuoles. La graine du Ramondia est hérissée de fines pointes, celles du Mesembryantheum, du Nopal opuntia sont verruqueuses. Beaucoup de graines de Mélastomacées ont le testa marqué d’un fin pointillé ou d’un élégant réseau de fossettes; marquées également de légères et fines réticulations, les graines de beaucoup de Papavéracées; puis la graine de l’élatine, arquée, sculptée de plusieurs rangées de côtes en relief. Et toutes ces variétés de forme et de relief ne sont pas, [72] chacune, la propriété d’une seule famille: dans celle des Caryophyllées, certaines espèces ont la graine lisse et luisante, d’autres possèdent des graines tuberculeuses ou verruqueuses, d’autres enfin ornent leurs graines de ceintures ailées. |
Il seme del Giusquiamo è percorso in superficie da file sinuose di piccoli tubercoli; quello della Belladonna è crivellata da piccoli vacuoli. Il seme della Ramondia è irto di punte sottili, quelli del Mesembriantemo, del Nopal opuntia o Fico d’India sono verrucosi. Molti dei semi di Melastomacee hanno la superficie segnata da una fine punteggiatura o da un elegante rete di fossette; segnati elegantemente da sottili e fini reticoli sono i semi di molte Papaveracee; poi il seme dell’Elatina, arcuato, scolpito da molte file di coste in rilievo. E tutte queste varietà di forme e di rilievi non sono, ciascuna, la proprietà di una sola famiglia: in quella delle Cariofillacee alcune specie hanno il seme liscio e luccicante, altre possiedono semi con tubercoli o verrucosi, altre infine adornano i loro semi con cinture alate. |
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La graine d’Orobanche a la surface recouverte d’un tissu cellulaire lâche et membraneux; de même la graine du Cajophora, une Loasée, tandis que le Mentzelia, de la même famille, possède une graine à testa largement réticulé. |
Il seme dell’Orobanche ha la superficie rivestita di un tessuto cellulare lasso e membranoso; anche il seme della Cajophora, una Losacea, mentre la Mentzelia, della stessa famiglia, ha un seme dalla superficie ampiamente reticolata. |
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Voici des formes de graines garnies d’expansions ailées, membraneuses: la graine de Quinquina (fig. 50), de la Linaire, du Bignonia, où elle ressemble avec son aile élargie, transversale et dentelée au bord, à une plume; puis dans le Montinia, une Onagrariée, ou dans le Godetia, où le bord de l’aile devient frangé. |
Ecco delle forme di semi forniti di espansioni alate, membranose: il seme della China (fig. 50), della Linaria, della Bignonia, nella quale assomiglia con la sua larga ala, trasversale e dentellata sul bordo, a una piuma; poi nella Montinia, una Onagracea, o nella Godezia, in cui il bordo dell’ala diventa frangiato. |
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Ici, dans l’Eriospermum, le testa mince se recouvre entièrement d’une perruque de longs poils soyeux qui se redressent au niveau de la chalaze, comme si la perruque était peignée en deux longues touffes. Dans les Acanthacées le testa se recouvre souvent de poils mucillagineux. La graine s’y trouve retenue aux parois de l’ovaire par des sortes de crochets ou rétinacles subulés, issus de la cloison. Ailleurs, les touffes de poils se localisent, soit aux deux extrémités de la graine comme chez quelques Saxifragées, dont la graine paraît alors garnie comme de deux barbiches, soit au sommet, comme dans l’Epilobe (fig. 51), dans le Saule, dans le Myricaria, où la graine est garnie au niveau de la chalaze d’une aigrette de poils ou d’une chevelure serrée, quelquefois étirée en plumeau. |
Qui, nell’Eriospermo, la testa sottile si copre completamente di una parrucca di lunghi peli setosi che si erigono a livello del calazio, come se la parrucca si fosse pettinata in due lunghi ciuffi. Nelle Acantacee la superficie si copre spesso di peli mucillaginosi. Il seme vi si trova trattenuto alle pareti dell’ovario da tipi di uncini o retinacoli dalla punta molto acuta, prodotti dal tramezzo. Altrove, i ciuffi di peli si localizzano sia alle due estremità del seme come in qualche Sassifraga, il cui seme sembra allora come munito di una doppia barbetta, sia sulla sommità, come nell’Epilobio (fig. 51), nel Salice, nella Myricaria, dove il seme è fornito a livello del calazio di un ciuffo di peli o di una stretta chioma, talvolta distesa a piumino. |
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[73] Mais toutes ces graines sont encore plus ou moins arrondies, globuleuses; en voici, dans la famille des Broméliacées, des Bignoniacées, qui sont absolument discoïdes, aplaties et grosses comme une pièce de deux sous. Voici la graine cylindrique, allongée de l’Hebenstreitia, une Sélaginée; celle du bizarre Nepenthes, très longue, fusiforme, recouverte d’un tégument lâche et longuement tubuleux; puis la petite graine polyédrique de l’Utriculaire, qui semble sortir d’une moule; etc. |
Ma tutti questi semi sono addirittura più o meno rotondi, globosi; ed ecco che nella famiglia delle Bromeliacee, delle Bignoniacee, sono del tutto discoidi, appiattiti e grossi come un pezzo di 2 soldi. Ecco il seme cilindrico, allungato dell’Hebenstreitia, una Selaginea; quella del bizzarro Nepente, molto lungo, fusiforme, coperto da un rivestimento troppo largo e a tubulo lungo; poi il piccolo seme poliedrico dell’Utricularia, che sembra uscire da un mitilo; ecc. |
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De toutes les graines, les plus petites sont celles des Orchidées, où leur exiguïté et leur nombre considérable les ont fait comparer à de la sciure de bois. La Vanille, qui est également une Orchidée, entoure ses petites graines scobiformes noires dans le fruit d’un tissu spécial qui sécrète une huile d’un parfum exquis et très employé. Nous ne citons ces quelques exemples de graines variées que pour indiquer les limites et le mode de différenciation. La liste de ces formes intéressantes de graines serait loin d’être close. Cependant, nous devons encore citer l’exemple de certaines graines qui, au lieu d’orner leur testa de fioritures, d’arabesques et d’appendices plus ou moins bizarres, le recouvrent d’une couche de tissu cellulaire qu’on peut considérer comme un troisième ou un deuxième tégument ovulaire. Ce tégument porte le nom d’arille quand il se développe sur le funicule pour, de là, aller englober et recouvrir une partie plus ou moins étendue de la graine; il est appelé faux arille ou arillode, quand il prend naissance sur le tégument externe de l’ovule au niveau du micropyle, pour entourer ensuite la graine d’une sorte de capuchon ou de sac plus ou moins ouvert. |
Di tutti i semi, i più piccoli sono quelli delle Orchidee, la cui esiguità e il numero considerevole li hanno fatti paragonare alla segatura di legno. La Vaniglia, che è del pari un’Orchidea, circonda i suoi piccoli semi a forma di segatura nera nel frutto di in un tessuto speciale che secerne un olio dal profumo squisito e molto usato. Citiamo tali alcuni esempi di semi vari solo per indicare i limiti e il modo di differenziazione. La lista di queste interessanti forme di semi sarebbe lungi dall’essere conclusa. Tuttavia, dobbiamo ancora citare l’esempio di certi semi che, invece di ornare la loro superficie di fioriture, di arabeschi e di appendici più o meno bizzarre, la ricoprono di uno strato di tessuto cellulare che si può considerare come un 3° o un 2° tegumento ovulare. Questo tegumento ha il nome di arillo quando si sviluppa sul funicolo per andare, da lì, a inglobare e ricoprire una parte più o meno estesa del seme; è detto falso arillo o arillode quando nasce sul tegumento esterno dell’ovulo a livello del micropilo, per circondare successivamente il seme con una specie di cappuccio o di sacco più o meno aperto. |
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[74] Ces téguments supplémentaires se montrent toujours après la fécondation, de sorte que le micropyle de l’ovule peut, sans inconvénient, être recouvert et entouré de l’arille. |
Questi rivestimenti supplementari si evidenziano sempre dopo la fecondazione, in modo che il micropilo dell’ovulo può, senza inconvenienti, venire ricoperto e circondato dall’arillo. |
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L’arille est ordinairement de consistance charnue et vivement coloré. Ainsi la graine du Nymphoea est entièrement renfermée dans un sac arillaire, celle du Samyda, une Byxinée, est logée au fond d’une enveloppe profondément laciniée au bord. La graine de quelques Fusains, au contraire, est recouverte d’un arillode qui prend quelquefois la forme de circonvolutions rappelant celles du cerveau. La graine du Rhododendron est pourvue de deux houppes de papilles arilliformes; celle de l’{Urandia} <Urania> guianensis, une Musacée, est entourée d’une collerette de poils arillaires. Enfin, un des arillodes le plus souvent cités est celui de la graine du Muscadier, appelé macis, et qui est exploité comme épice. La noix de muscade ou graine de Muscadier est entourée d’une enveloppe irrégulière, laciniée et charnue, de couleur orangée, très odorante (fig. 52). |
L’arillo ha di solito una consistenza carnosa ed è vivacemente colorato. Così il seme della Ninfea è completamente racchiuso in un sacco arillare, quello della Samyda, una Bissinea, è posto sul fondo di un involucro profondamente inciso sul bordo. Il seme di alcune Fusaggini, al contrario, è coperto da un falso arillo che assume talvolta la forma di circonvoluzioni che ricordano quelle del cervello. Il seme del Rododendro è provvisto di due ciuffi di papille arilliformi; quello dell’Urania guianensis, una Musacea, è circondato da un collaretto di peli arillari. Infine uno degli arillodi più spesso citati è quello del seme della Noce moscata, detto macis, e che è coltivato come spezia. La noce moscata o seme della Noce moscata è circondata da un rivestimento irregolare, laciniato e carnoso, di colore aranciato, molto profumato (fig. 52). |
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Quant à l’usage des graines, on sait de quelle façon multiple l’homme sait profiter de leurs qualités alimentaires, industrielles, médicinales, de leurs propriétés utiles ou délétères. La liste des exemples à citer serait bien trop longue, remplaçons-la, pour servir de démonstration à chacune des qualités indiquées ci-dessus, par un exemple unique peut-être moins connu. À Saint-Domingue on emploie, sous le nom de «petit coco», les graines broyées du Theophrasta Jussiaei à faire du pain. En Asie Centrale, la graine du Millet est employée pour le chagrinage des peaux d’âne et de cheval. Les steppes du Turkestan et [75] de la Sibérie fournissent par an plus de 10.000 charges de chameau de graines d’armoises employées comme vermifuge sous le nom de semen-contra. Les Caraïbes d’antan enfilaient, en guise de perles, les graines du Jacquinia armillaris ou bois-bracelet, et les portaient comme ornements et parures de leur corps. Enfin, la graine du {Strychos} <Strychnos> nux vomica et la fève de Saint-Ignace donnent la strychnine, un des poisons les plus redoutables que l’on connaisse. |
Per quanto riguarda l’utilizzo dei semi, è noto in quanti numerosi modi l’uomo sa approfittare delle loro qualità alimentari, industriali, medicinali, delle loro proprietà utili o nocive. La lista degli esempi da citare sarebbe troppo lunga, sostituiamola, in modo da servire da dimostrazione a ciascuna delle qualità sopra indicate, con un unico esempio forse meno noto. A Santo-Domingo si usano, col nome di «piccolo cocco», i semi frantumati della Theophrasta Jussiaei per fare del pane. Nell’Asia Centrale il seme del Miglio viene impiegato per la zigrinatura delle pelli dell’asino e del cavallo. Le steppe del Turkestan e della Siberia forniscono annualmente più di 10.000 carichi di cammello di semi di artemisie usati come vermifugo col nome di seme in opposizione. Gli antichi Caribi infilavano, a mo’ di perle, i semi della Jacquinia armillaris o legno braccialetto, e li portavano come ornamenti e decorazioni del loro corpo. Infine, il seme della Strychnos nux vomica e la fava di Sant’Ignazio forniscono la stricnina, uno dei veleni più temibili che si conosca. |
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L’homme n’est pas seul à dépouiller, pour ses besoins, la plante de sa graine. Beaucoup d’autres animaux, Mammifères, Oiseaux, Insectes, etc., puisent à cette source le plus clair de leur subsistance. Nous constaterons même chez certains Insectes les effets d’un instinct merveilleux qui les engage à déposer, au travers d’obstacles considérables, leur progéniture au milieu de la graine qui doit servir ainsi au jeune à la fois de nourriture et d’habitacle. Dans ces conditions, la graine devient même souvent le théâtre de drames effroyables dans le monde des Insectes. |
L’uomo non è il solo a privare per i propri bisogni la pianta del suo seme. Molti altri animali, Mammiferi, Uccelli, Insetti, ecc., attingono a questa sorgente il loro più evidente sostentamento. Noteremo anche gli effetti, in certi Insetti, di un istinto meraviglioso che li induce a deporre, attraverso notevoli ostacoli, la loro progenie nel centro del seme che così deve servire al giovane contemporaneamente da nutrimento e da dimora. In queste condizioni il seme diventa spesso anche il teatro di drammi spaventosi nel mondo degli Insetti. |
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Mais l’avenir de la graine dépend le plus souvent complètement de l’état et des destinées de son ôte, le fruit, dont il n’est que la meilleure et la plus importante partie. Les botanistes donnent cependant le nom de fruit quelquefois exclusivement à l’enveloppe carpellaire transformée de la graine. |
Ma il futuro del seme per lo più dipende completamente dallo stato e dai destini del suo ospite, il frutto, del quale è solo la parte migliore e più importante. I botanici talvolta danno tuttavia il nome di frutto esclusivamente al rivestimento carpellare modificato del seme. |
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Les effets de la fécondation retentissent dans tous les organes du pistil et parfois dans tous les organes de la fleur. Le pistil subit une série de transformations qui atteignent à des degrés divers les organes qui le composent, d’où le nombre infini de variations qu’on remarque dans les fruits. |
Gli effetti della fecondazione riecheggiano in tutti gli organi del pistillo e talvolta in tutti gli organi del fiore. Il pistillo subisce una serie di trasformazioni che raggiungono in grado diverso gli organi che lo compongono, donde l’infinito numero di variazioni che si osservano nei frutti. |
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Le stigmate ordinairement se dessèche et disparaît ainsi que le style. Ce dernier cependant se développe parfois démesurément en long panache abondamment garni de poils, comme dans la Clématite, la Pulsatille, etc., [76] ou en stylet crochu comme dans le Géum. La paroi ovarienne subit les plus grands changements. Entourant la graine, on lui donne le nom de péricarpe. Le péricarpe, qui résulte de la transformation de la feuille carpellaire, laisse ordinairement reconnaître au microscope, et même à l’œil nu, les trois couches cellulaires qui lui ont donné naissance. Dans les fruits charnus: Cerise, Pomme, Noix, Abricot, ces trois couches se sont modifiées diversement, mais se retrouvent sous les noms de peau, chair ou broue, noyau ou coque. On se rappelle la fable d’ésope à l’adresse de la gourmandise égoïste. La peau est souvent recouverte d’un fin duvet appelé pruine et qui n’est autre qu’une couche de cire transsudée d’une extrême délicatesse. |
Lo stimma solitamente si secca e scompare come anche lo stilo. Tuttavia quest’ultimo talvolta si sviluppa smisuratamente in un lungo pennacchio abbondantemente fornito di peli, come nella Clematide, la Pulsatilla, ecc., o in stiletto uncinato come nel Geum. La parete ovarica subisce i cambiamenti maggiori. Siccome circonda il seme, le viene dato il nome di pericarpo. Il pericarpo, che deriva dalla trasformazione del foglietto carpellare, al microscopio di solito lascia riconoscere, e anche a occhio nudo, i 3 strati cellulari che gli hanno dato origine. Nei frutti carnosi: Ciliegia, Mela, Noce, Albicocca, questi 3 strati si sono modificati in modo diverso, ma si ritrovano coi nomi di pelle, polpa o infuso, nocciolo o guscio. Si ricordi la favola di Esopo a proposito della ghiottoneria egoista. La pelle è spesso rivestita di una sottile peluria chiamata brina e che è solo un rivestimento di cera trasudata di estrema delicatezza. |
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Dans le fruit de l’Oranger, du Citronnier, etc., la couche interne du péricarpe produit de longues papilles qui deviennent charnues, se pressent l’une contre l’autre et forment de la sorte une espèce de pulpe où sont enfouis les pépins ou graines. |
Nei frutti dell’Arancio, del Limone, ecc., lo strato interno del pericarpo produce delle lunghe papille che diventano carnose, si comprimono l’una contro l’altra e formano in tal modo una specie di polpa dove sono nascosti i granelli o semi. |
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Mais les fruits secs sont bien plus répandus chez les plantes, et alors le péricarpe peut être lisse, ou bien il garnit sa surface d’appendices et de proéminences variés. |
Ma i frutti secchi sono molto più diffusi nelle piante, e allora il pericarpo può essere liscio, oppure riveste la sua superficie con appendici e prominenze diverse. |
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Ainsi les fruits du Gratteron, du Sanicule, du Bidens, de la Carotte sont couverts de pointes à crochets qui les attachent très solidement au plumage des oiseaux, aux tissus, et même à la peau (fig. 53). Le fruit de l’Echinospermum est garni d’une couronne de crochets semblables. Celui de la Châtaigne d’eau (Trapa natans) a la forme d’une petite urne élégante garnie de 4 ou de 5 bras en guise d’anses. Il ressemble quelque peu au fruit du Pedalium murex (une Sésamée), dont les pointes acérées rappellent les pointes qui entourent le coquillage du même nom. Mais cette plante est loin d’être aussi terrible qu’une de ses parentes de la même famille, l’Harpagophytum, dont le fruit, garni de crochets fort longs et solides, peut devenir fatal au Lion. Poussés par le vent, [77] ces fruits roulent sur la plaine unie du désert et s’attachent à la crinière ou à la robe du fauve. Tous les efforts de l’animal pour s’en débarrasser demeurant sans succès, il avale le fruit, qui se loge dans le gosier et qui finit par faire périr misérablement jusqu’au «roi des animaux». |
Così i frutti dell’Attaccamani, della Sanicola, della Forbicina, della Carota sono ricoperti di punte uncinate che li fanno attaccare tenacemente al piumaggio degli uccelli, ai tessuti, e anche alla pelle (fig. 53). Il frutto dell’Echinospermum (Lappula) è dotato di una corona di uncini simili. Quello della Castagna d’acqua (Trapa natans) ha la forma di una piccola elegante urna fornita di 4 o 5 braccia a guisa di anse. Assomiglia un po’ al frutto del Pedalium murex (una Sesamea), le cui punte affilate richiamano le punte che circondano il frutto di mare con lo stesso nome. Ma questa pianta è lungi dall’essere così terribile quanto una delle sue parenti della stessa famiglia, l’Harpagophytum, (Artiglio del diavolo) il cui frutto, munito di uncini molto lunghi e robusti, può diventare fatale al Leone. Spinti dal vento, questi frutti rotolano sulla uniforme pianura del deserto e si attaccano alla criniera o al mantello della belva. Tutti gli sforzi dell’animale per liberarsene rimanendo senza successo, lui inghiotte il frutto, che si ferma nella gola e finisce per far morire penosamente persino il «re degli animali». |
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Plus gros, mais moins perfide, est le fruit du Lecythis urnigera appelé Sapucaya, qui a la forme d’une urne de plus de 25 centimètres de diamètre; c’est une coque ligneuse, épaisse, s’ouvrant circulairement au sommet par une sorte de calotte ou de couvercle de marmite, d’où le nom vulgaire de «marmite de singe» (fig. 54). |
Più grosso, ma meno perfido, è il frutto della Lecythis urnigera chiamato Sapucaya che ha la forma di un’urna di oltre 25 cm di diametro; è un uovo legnoso, spesso, la cui sommità si apre circolarmente con una specie di calotta o di coperchio di marmitta, da cui il nome volgare di «marmitta della scimmia» (fig. 54). |
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Dans la même famille des Myrtacées, un autre fruit, celui du Couroupita, grand arbre de l’Amérique tropicale, se distingue par sa forme et ses dimensions qui lui ont valu le nom de «boulet de canon». Un autre fruit bizarre est celui du Phytelephas macrocarpa ou Palmier à ivoire des rives de la Magdalena, dont le fruit accrédite, par son aspect extérieur, son [78] nom de cabeza de negro ou tête de nègre. Faut-il rappeler les fruits parfois énormes d’autres Palmiers, nous choisirons, à cause de la bizarrerie de sa forme et de son développement extraordinaire, le fruit du Lodoïcea Seychellarum ou Coco des Maldives qui, tout seul, affronte les dangers d’une lointaine traversée sur mer, pour aller, barque d’un nouveau genre, déposer son embryon sur quelque côte hospitalière. |
Nella stessa famiglia delle Mirtacee un altro frutto, quello della Couroupita, grande albero dell’America tropicale, si distingue per la sua forma e le sue dimensioni che gli hanno valso il nome di «palla di cannone». Un altro frutto bizzarro è quello della Phytelephas macrocarpa o Palma dell’avorio delle rive del fiume Magdalena, il cui frutto conferma, con il suo aspetto esterno, il nome di cabeza de negro, o testa di negro. Bisogna ricordare i frutti talvolta enormi di altre Palme, noi sceglieremo, a causa della bizzarria della sua forma e del suo straordinario sviluppo, il frutto della Lodoïcea Seychellarum o Cocco delle Maldive che, da solo, affronta i pericoli di una lontana attraversata sul mare per andare, barca di nuovo genere, a deporre il suo embrione su qualche costa ospitale. |
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Voici, développé en longueur, étrangement tordu en longue spirale, le fruit du Streptocarpus, celui des Bignoniacées, etc., puis, plus élégant et beaucoup plus réduit, le fruit de notre Luzerne, élégamment contourné en spire serrée; le fruit du Sainfoin, étranglé régulièrement d’espace en espace de façon à simuler un chapelet de boules (fig. 55), et les fruits plus élégants encore de beaucoup de Crucifères; puis le fruit en forme d’étoile de l’Anis étoilé ou Badiane de Chine, qui donne l’anisette de Hollande. |
Ecco, cresciuto in lunghezza, stranamente ritorto in lunga spirale, il frutto dello Streptocarpus, quello delle Bignoniacee, ecc., poi, più elegante e molto più ridotto, il frutto della nostra Erba medica, elegantemente avvolto su se stesso in una spira serrata; il frutto della Lupinella, ristretto regolarmente di tratto in tratto in modo da simulare una fila di palle (fig. 55), e i frutti ancora più eleganti di molte Crucifere; poi il frutto a forma di stella dell’Anice stellato o Badiana cinese, che fornisce l’anice olandese. |
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Enfin, toute la série des graines où le péricarpe s’aplatit, s’amincit au bord et se déploie en aileron, en disque ailé, en hélice, comme chez le Frêne, le Bouleau, le Pin, l’Ailanthe, le Banisteria, l’Hiroea (Malpighiacées), etc., toutes graines connues sous le nom de Samarres (fig. 56). |
Infine, tutta la serie dei semi in cui il pericarpo si appiattisce, si assottiglia sul bordo e si piega in aletta, in disco alato, in elica, come nel Frassino, la Betulla, il Pino, l’Ailanto, la Banisteria, l’Hiroea (Malpighiacee), ecc., tutti semi noti col nome di Samare (fig. 56). |
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Le péricarpe peut se couvrir de glandes spéciales, comme dans le Houblon qui produit la précieuse lupuline, ou dans le Triumfetta actinocarpa, une Tiliacée du pays çomali, dont le fruit est couvert de longs poils, durs, glandulaires, qui sont un objet de profonde antipathie et de dégoût pour les Fourmis. |
Il pericarpo può ricoprirsi di speciali ghiandole, come nel Luppolo che produce la preziosa luppolina, o nella Triumfetta actinocarpa, una Tiliacea del paese Somalia il cui frutto è ricoperto di lunghi peli, duri, ghiandolari, che sono oggetto di profonda antipatia e disgusto per le Formiche. |
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C’est là précisément une des sauvegardes de la graine [79] et du fruit contre les assauts destructeurs de ces insectes effrontés, et plus d’une fois la plante en use pour se mettre hors des atteintes de ses ennemis: elle entoure pour ainsi dire son fruit d’une atmosphère d’odeurs diverses, tout à fait insupportables aux Insectes et autres voleurs de fleur. Remarquons que la plante qui emploie ce moyen «méphitique» pour conserver son bien, ne le fait pas de propos délibéré, c’est-à-dire dans le sens d’une cause finale, mais que les plantes ainsi pourvues d’atmosphère de sûreté ne sont que les restes, les survivantes d’une série d’ancêtres qui, étant moins garanties sous ce rapport, ont succombé sous les atteintes précisément de leurs ennemis. Nous sommes ici en présence des effets conservateurs de la sélection naturelle. |
È precisamente questa una delle salvaguardie del seme e del frutto contro gli assalti distruttivi di questi sfrontati insetti, e più d’una volta la pianta ne fa uso per sottrarsi alle attenzioni dei suoi nemici: essa, per così dire, circonda il suo frutto con un’atmosfera di odori diversi, del tutto insopportabili agli Insetti e agli altri volatili del fiore. Sottolineiamo che la pianta che usa questo sistema «fetido» per conservare il suo bene, non lo fa deliberatamente, cioè in senso finalizzato, ma nel senso che le piante provviste in tal modo di atmosfera di sicurezza sono solo i resti, i superstiti di una serie di antenati che, essendo meno garantiti sotto questo rapporto, sono dovuto morire precisamente sotto gli attacchi dei loro nemici. Siamo qui in presenza degli effetti conservatori della selezione naturale. |
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Le fruit et la graine emploient d’autres moyens encore pour échapper à la destruction, et ces moyens sont souvent des ruses. Ainsi, au lieu de se faire remarquer par une livrée brillante, si son avantage n’est pas de servir de pâture aux Oiseaux, le fruit se fait humble, prend des couleurs ternes, pareilles à la teinte du sol, ou bien il simule, par sa forme ou sa livrée, l’aspect d’animaux ou [80] d’autres parties de plantes. Ses ennemis dépistés, en croyant avoir affaire à autre chose qu’à un fruit ou n’étant pas assez clairvoyants pour le distinguer sur un sol de même couleur, l’épargnent et lui permettent de continuer l’espèce. Les Anglais désignent ces ruses sélectionnelles, qui se rencontrent d’ailleurs fréquemment dans le monde animal, sous le nom de mimicry, que nous traduisons par mimétisme. Les fruits de certains Polygala, par exemple, ressembleraient à certaines espèces de Coléoptères, ceux de beaucoup d’espèces de Lupin à des Araignées, ceux du Scorpiurus à une chenille, etc. Il faut pourtant juger ces apparences avec beaucoup de circonspection et se garder de trouver tout pour le mieux dans le meilleur des mondes. La sélection naturelle est une tendance naturelle, une approximation, qui ne cesse qu’à défaut d’objets sur lesquels elle puisse s’exercer. |
Il frutto e il seme usano anche altri mezzi per sfuggire alla distruzione, e tali mezzi sono spesso delle astuzie. Così, invece di farsi notare per mezzo di una brillante livrea, se il suo tornaconto non è di servire da mangime agli Uccelli, il frutto diventa umile, assume dei colori smorti, simili al colore del terreno, o meglio simula, con la sua forma o il suo abito, l’aspetto di animali o di altre parti delle piante. Depistati i suoi nemici, che pensano di aver a che fare con altra cosa anziché un frutto o non essendo abbastanza perspicaci per distinguerlo su un terreno dello stesso colore, lo ignorano e gli permettono di continuare la specie. Gli Inglesi designano queste astuzie selettive, che d’altronde si incontrano frequentemente nel mondo animale, col nome di mimicry, che noi traduciamo con mimetismo. I frutti di certe Poligala, per esempio, assomiglierebbero ad alcune specie di Coleotteri, quelli di molte specie di Lupino a dei Ragni, quelli dello Scorpiurus a un bruco, ecc. Pertanto bisogna giudicare questi aspetti con molta circospezione e cercare di trovare tutto il meglio nel migliore dei mondi. La selezione naturale è una tendenza naturale, un’approssimazione, che cessa solo in mancanza di oggetti sui quali possa esercitarsi. |
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Mais, si les effets de mimicry du fruit et des graines aident à la conservation de l’espèce des plantes, ils aident quelquefois également, par échange des mêmes procédés, à la conservation des Insectes dont le fruit porte la livrée. Ainsi, un jour, récoltant les fruits d’une magnifique Labiée, dans les steppes du Turkestan, je fus très surpris de voir dans ma récolte certaines nucules, marbrées de brun et de clair, se mouvoir au milieu des autres. Inspection faite, je reconnus dans ces fruits ambulants une espèce d’Hémiptère qui, vu de dos, ressemblait absolument à une nucule de cette Labiée, à tel point que je l’avais récolté comme un fruit de la plante. Lequel des deux, de la plante ou de l’insecte, avait pris le déguisement de l’autre et lequel des deux en retirait le plus de sûreté contre les attaques? La nature a de ces harmonies étonnantes, de ces rencontres d’êtres disparates qui coexistent en paix parce que leur association repose sur des intérêts mutuels. Le Corbeau chasse avec le Faucon, le Remora s’attache au Requin, le Fierasfer habite l’Holothurie, le Champignon destructeur s’unit à l’Algue dans [81] le Lichen, et l’Insecte se cache, avec une graine, au fond d’une fleur de Labiée! |
Ma, se gli effetti del mimicry del frutto e dei semi aiutano alla conservazione della specie delle piante, talvolta aiutano anche, con una reciprocità degli stessi espedienti, alla conservazione degli Insetti di cui il frutto ha l’aspetto. Così, un giorno, raccogliendo i frutti di una magnifica Labiata nelle steppe del Turkestan, fui molto stupito di vedere nel mio raccolto alcune nucule, chiazzate di marrone e di chiaro, muoversi in mezzo alle altre. Effettuato un controllo, riconobbi in questi frutti ambulanti una specie di Emittero che, visto sul dorso, somigliava decisamente a una nucula di questa Labiata, a tal punto che io l’avevo raccolto come un frutto della pianta. Quale dei due, la pianta o l’insetto, aveva preso il camuffamento dell’altro e quale dei due ne traeva maggior sicurezza contro gli attacchi? La natura ha di queste armonie stupefacenti, di questi incontri di soggetti disparati che coesistono in pace perché la loro convivenza si poggia su reciproci interessi. Il Corvo caccia col Falco, la Remora si attacca allo Squalo, il Fierasfer (o Galiotto) abita l’Oloturia, il Fungo distruttore si unisce all’Alga nel Lichene, e l’Insetto si nasconde, con un seme, in fondo a un fiore di Labiata! |
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La graine une fois mûre, il faut qu’elle sorte du fruit pour germer. Mais tous les fruits ne se comportent pas de la même façon: ou bien il s’ouvrent et laissent échapper les graines, ils sont déhiscents; ou bien demeurant clos, indéhiscents, ils font partager à la graine leur propre destinée. Inutile de dire que la graine, dans ce dernier cas, n’en a que les avantages. Les fruits charnus sont généralement indéhiscents. |
Una volta che il seme è maturo, bisogna che esca dal frutto per germogliare. Ma tutti i frutti non si comportano allo stesso modo: o si aprono e lasciano sfuggire i semi, sono deiscenti; oppure stando chiusi, indeiscenti, fanno condividere al seme il loro proprio destino. Inutile dire che il seme, in quest’ultimo caso, ne ha solo i vantaggi. I frutti carnosi sono generalmente indeiscenti. |
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Les ouvertures qui s’établissent sur le fruit pour laisser échapper les graines, peuvent être des fentes longitudinales (fig. 57), transversales, ou des pores qui s’ouvrent ordinairement au sommet du fruit. La plupart des fruits déhiscents s’ouvrent par des fentes longitudinales, comme la Pivoine, la Tulipe, le Pois, le Colza, etc.; quelques-uns seulement par une fente transversale, comme le Mouron rouge (Anagallis arvensis) dont le fruit sec, appelé pyxide, détache à sa moitié supérieure une sorte de calotte qui se soulève à la façon du couvercle d’un pot à tabac et met les graines à nu (fig. 58). Enfin, le Grand Muflier, le Réséda, par exemple, percent le fruit au sommet, le premier de trois trous arrondis, celui-ci d’un large trou béant par où les graines peuvent s’échapper ou plutôt tomber, car sans cause extérieure elles ne pourraient quitter le fruit qu’après la destruction totale de ses parois. |
Le aperture che si formano sul frutto per lasciar sfuggire i semi, possono essere delle fessure longitudinali (fig. 57), trasversali, oppure dei pori che si aprono solitamente sulla sommità del frutto. La maggior parte dei frutti deiscenti si apre mediante fessurazioni longitudinali, come la Peonia, il Tulipano, il Pisello, la Colza, ecc.; alcuni soltanto con una fessura trasversale, come il Centonchio o Mordigallina rosso (Anagallis arvensis) il cui frutto secco, chiamato pisside, stacca sulla sua metà superiore una specie di calotta che si solleva come il coperchio di un vaso da tabacco e mette i semi a nudo (fig. 58). Infine, l’Antirrino, la Reseda, per esempio, forano il frutto sulla sommità, il primo con 3 buchi rotondi, e questo con un largo foro beante dal quale i semi possono sfuggire o piuttosto cadere, perché senza una causa esterna essi potrebbero lasciare il frutto solo dopo la distruzione totale delle sue pareti. |
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Les fruits secs qui s’ouvrent ainsi sans expulser violemment leurs graines, laissent tomber ces dernières, à moins d’adaptation spéciale, comme nous allons le voir, au pied même de la plante ou du moins dans un faible rayon autour du pied. Les plantes qui ont ces habitudes de dissémination passive sont pour la plupart des plantes annuelle, de petite taille. Grâce à leur courte végétation, elles n’épuisent pas les matières nutritives du sol sur un grand rayon ou bien disposent d’autres organes de conservation de l’espèce tels que bulbes, rhizomes, etc. |
I frutti secchi che si aprono così senza espellere violentemente i loro semi, li lasciano cadere, salvo uno speciale adattamento, come vedremo, al piede stesso della pianta o almeno in un modesto raggio attorno al piede. Le piante che hanno questa abitudine di disseminazione passiva sono per la maggior parte delle piante annuali, di piccola taglia. Grazie alla loro breve vegetazione, non esauriscono le sostanze nutritive del terreno in un grande raggio oppure dispongono di altri organi di conservazione della specie come bulbi, rizomi, ecc. |
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Pour les grands arbres, pour les plantes qui épuisent le sol et en général pour toutes les plantes de grande distribution géographique, il n’en peut être ainsi sous peine de défaite dans la lutte pour l’existence. Il en est du fruit de ces végétaux comme des essaims de puissantes nations: il faut qu’il y ait dissémination au loin pour le bien à la fois de la plante mère et du rejeton. Or, chez les plantes, la nature obtient ce résultat par des voies différentes. La plante opère la dissémination de ses graines: 1° par voie directe ou mécanique; 2° par voie indirecte, en adaptant ses graines au transport par le vent, les animaux ou l’eau. La dissémination directe se fait par des fruits qu’on peut qualifier à bon droit d’explosibles, car, au moment de la déhiscence des parois, il se produit une explosion plus ou moins intense qui lance les graines souvent à une distance [83] considérable. Nous avons assisté à des phénomènes pareils chez quelques Champignons (voir p. 8). |
Per i grandi alberi, per le piante che esauriscono il terreno e in generale per tutte le piante di vasta distribuzione geografica, non può essere così sotto pena di disfatta nella lotta per l’esistenza. Per il frutto di questi vegetali è come per lo sciamare delle nazioni potenti: bisogna che ci sia una disseminazione in lontananza per il contemporaneo bene della pianta madre e del germoglio. Ora, nelle piante, la natura consegue tale risultato per vie diverse. La pianta effettua la disseminazione dei suoi semi: 1° per via diretta o meccanica; 2° per via indiretta, adeguando i suoi semi al trasporto del vento, degli animali o dell’acqua. La disseminazione diretta avviene con dei frutti che è possibile qualificare a buon diritto esplodenti, perché, nel momento della deiscenza delle pareti, si ha un’esplosione più o meno intensa che lancia spesso i semi a una distanza considerevole. Abbiamo assistito a simili fenomeni in alcuni Funghi (vedere pag. 8). |
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La Balsamine, l’Impatiens Noli me tangere de Linné sont connus depuis longtemps pour leur fruits explosibles, et cette particularité a même valu à cette plante gracieuse son joli nom de «N’y touchez pas». Le fruit allongé, à cinq loges remplies de minuscules bombes qui sont les graines, éclate à la maturité, au moindre attouchement de son sommet, et se divise en cinq lanières pendantes. Mais ces lanières, en s’enroulant vivement et avec force en spirale autour d’elles-mêmes, projettent leurs petites bombes au loin (fig. 59). La force de projection peut être telle que les graines, lancées au visage du spectateur insouciant, lui occasionnent un effroi comique mêlé de curiosité et de surprise. |
La Balsamina, l’Impatiens Noli me tangere di Linneo è nota da molto tempo per i suoi frutti esplodenti, e questa particolarità ha valso a questa graziosa pianta anche il suo bel nome di «Non toccatemi». Il frutto allungato, con 5 comparti ripieni di minuscole bombe che sono i semi, quando è maturo esplode al minimo contatto della sua sommità, e si separa in 5 strisce penzolanti. Ma queste strisce, arrotolandosi vivacemente e con forza in spirale attorno a loro stesse, proiettano lontano le loro piccole bombe (fig. 59). La forza del lancio può essere tale che i semi, lanciati sul volto dello spensierato spettatore, gli provocano un comico spavento misto di curiosità e sorpresa. |
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La Sûrelle (Oxalis acetosella) a la surface de son fruit tellement sensible à la maturité, qu’il est presque impossible de recueillir les graines à la main. Dès que les doigts touchent la capsule, l’explosion se produit, lançant les graines entre les doigts et contre la main, où elles rebondissent et s’échappent. L’explosion subite produit un crépitement assez sensible qu’on a comparé au crépitement d’une mitrailleuse. |
L’Acetosella (Oxalis acetosella) ha la superficie del frutto, alla maturità, talmente sensibile che è quasi impossibile raccogliere i semi con la mano. Nel momento in cui le dita toccano la capsula, avviene l’esplosione, che lancia i semi tra le dita e contro la mano, dove rimbalzano e sfuggono. L’esplosione improvvisa produce un crepitio abbastanza percepibile che è stato paragonato al crepitio di una mitragliatrice. |
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Le fruit du Lupin jaune se tord violemment en tirebouchon au moment de la déhiscence et lance ses graines à dix pas de distance. D’autres espèces de Lupin, la Pois fleuri, la Violette, etc., se débarrassent de la même façon de leur progéniture. Ce sont là toutes plantes de nos pays auxquelles nous refusons trop souvent notre [84] attention parce que, pensant à tort que la rareté seule est un titre à notre admiration, nous estimons qu’une mauvaise herbe ou une plante fourragère sont trop communes pour être merveilleuses. |
Il frutto del Lupino giallo, nel momento della deiscenza, si avvolge velocemente come un cavatappi e scaglia i suoi semi a 10 passi di distanza. Altre specie di Lupino, il Pisello fiorito, la Violetta, ecc., si liberano della loro progenie allo stesso modo. Sono tutte piante dei nostri paesi alle quali neghiamo troppo spesso la nostra attenzione perché, pensando a torto che solo la rarità è un titolo per la nostra ammirazione, consideriamo che un’erba cattiva o una pianta foraggera sono troppo comuni per destare meraviglia. |
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Sous les tropiques, où la végétation devient si intense qu’elle semble avoir grandi l’échelle et reculé ses limites, les mêmes phénomènes s’exagèrent et nous frappent davantage par leur amplitude. Ainsi M. Muller raconte qu’un soir, se trouvant à Itajahy et la température s’étant abaissée, il fut très intrigué d’entendre dans la forêt une sorte de «bombardement» soutenu, mêlé d’un bruit pareil à celui qu’on produit en jetant une poignée de gravier dans le feuillage d’un arbre. Il se trouva que ces bruits provenaient de deux arbres, deux Bauhinia brasiliensis, se dressant à proximité au milieu du fourré et occupés à disséminer leurs graines. Les capsules, longues de 15 à 20 centimètres, s’ouvraient avec explosion et, en enroulant leurs valves en spirale, projetaient les graines à plus de vingt pas de distance. |
Ai tropici, dove la vegetazione diventa talmente intensa che sembra aver allargato la scala e retrocesso i suoi confini, gli stessi fenomeni sono estremizzati e inoltre ci colpiscono con la loro ampiezza. E quindi il signor Muller racconta che una sera, mentre si trovava a Itajahy e la temperatura si era abbassata, fu molto incuriosito di sentire nella foresta una specie di «bombardamento» intenso, unito a un rumore simile a quello che si genera buttando un pugno di ghiaia nel fogliame di un albero. Si scoperse che questi rumori provenivano da 2 alberi, 2 Bauhinia brasiliensis, che si erigevano in prossimità del centro della fratta, ed erano occupati a disseminare i loro semi. Le capsule, lunghe da 15 a 20 cm, si aprivano esplodendo e, arrotolando a spirale le loro valve, proiettavano i semi a oltre 20 passi di distanza. |
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Le fruit du Hura crepitans, une Euphorbiacée de l’Amérique tropicale, appelé sablier parce que, jeune et cuit dans l’huile pour empêcher l’explosion, on s’en sert comme tel, fait explosion en détonant comme un coup de pistolet et en lançant ses graines à plus de vingt pas de distance. On prévient cette explosion dans les collections en entourant le fruit d’un filet solide. Voilà des voisins incommodes sinon dangereux dans une forêt américaine, et les voyageurs peuvent se féliciter, avec le dormeur de la fable, que les noix de coco et du Brésil, les graines de l’arbre à ivoire, etc., ne soient pas mises au monde de la même façon. |
Il frutto dell’Hura crepitans [detta anche Albero dinamite, n.d.t.], una Euforbiacea dell’America tropicale, chiamato clessidra perché, giovane e cotto nell’olio per impedire l’esplosione, viene usato come tale, esplode detonando come un colpo di pistola e lancia i suoi semi a più di 20 passi di distanza. Nelle collezioni si previene tale esplosione circondando il frutto con una robusta reticella. Ecco degli scomodi vicini se non addirittura: dannosi in una foresta americana, e i viaggiatori possono felicitarsi, col dormiente della favola, che le noci di cocco e del Brasile, i semi dell’albero dell’avorio, ecc., non vengano messi al mondo allo stesso modo. |
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Ces explosions plus ou moins véhémentes sont dues à des tiraillements en tension, dans les différents tissus du fruit lors de la dessiccation qui accompagne la maturation. Plus rarement, ces tensions sont produites par la turgescence des cellules. Le fruit de l’{Ecbalium elaterinum} <Ecballium elaterium>, [85] une Cucurbitacée qu’on rencontre dans le midi de la France, et que les Allemands, par allusion a ses habitudes, appellent Spritsgurke, se détache, à la maturité, brusquement de son pédicelle et, par l’ouverture ainsi produite, lance ses graines au milieu d’une pulpe liquide (fig. 60). |
Queste esplosioni più o meno violente sono dovute a spasmi tensivi, nei diversi tessuti del frutto dovuti all’essiccamento che accompagna la maturazione. Più di rado queste tensioni sono prodotte dal rigonfiamento delle cellule. Il frutto dell’Ecballium elaterium [detto anche cocomero asinino], una Cucurbitacea che si incontra nel mezzogiorno della Francia, e che i Tedeschi, alludendo alle sue abitudini, chiamano Spritsgurke, quando è maturo si stacca bruscamente dal suo picciolo e, attraverso l’apertura così prodotta, lancia i suoi semi mescolati a una polpa liquida (fig. 60). |
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Les fruits adaptés au transport par les animaux, le vent ou l’eau, vont beaucoup plus au loin chercher patrie et fortune. C’est ainsi que les fruits d’une Légumineuse, l’Entada (fig. 61), s’aventurent sur les mers tropicales. Ils suivent l’exemple que leur donnent beaucoup de fruits de palmier et, entre autres, le Cocotier des Maldives (Lodoïcea Seychellarum). Les aigrettes des Composées [86] sont parfois emportées par la tempête à des centaines et peut-être des milliers de kilomètres. |
I frutti idonei a essere trasportati dagli animali, dal vento o dall’acqua, vanno molto più lontano a cercare patria e fortuna. è così che i frutti di una Leguminosa, l’Entada (fig. 61), si avventurano sui mari tropicali. Seguono l’esempio dato loro da molti frutti di palma e, tra gli altri, quelli della Palma da cocco delle Maldive (Lodoïcea Seychellarum). I pappi delle Composite sono talvolta trasportati dalla tempesta a centinaia e forse a migliaia di chilometri. |
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Le vent est un agent de dissémination des plus importants. La plante lui livre ses fruits et ses graines adaptés de façon diverses. L’adaptation la plus économique et la plus efficace est souvent la petitesse et la légèreté de la graine, comme dans les Pavots, les Orchidées, etc. Ailleurs, le revêtement pileux, soit généralisé sur la surface (Cotonnier, Eryophorum), soit localisé (Anémone, Clématis, épilobe, etc.), tout en diminuant le poids spécifique, donne facilement prise au vent. |
Il vento è uno dei più importanti agenti di disseminazione. La pianta gli fa abbandonare i suoi frutti e i suoi semi adattati in diversi modi. L’adattamento più economico e più efficace è sovente la piccolezza e la leggerezza del seme, come nei Papaveri, nelle Orchidee, ecc. Altre volte il rivestimento di peli, sia diffuso su tutta la superficie (Cotone, Erioforo), sia localizzato (Anemone, Clematide, Epilobio, ecc.), diminuendo il peso specifico dà facilmente presa al vento. |
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L’adaptation certainement la plus gracieuse et la plus étonnante est obtenue par les parachutes des fruits de Composées, connus sous le nom d’aigrettes (fig. 62). Voyez le Pissenlit ou le Chardon balancer ses petites têtes de loup blanches sous la souffle de la brise. Une bouffée d’air plus forte et le voilà complètement dégarni; les aigrettes, tourbillonnant sous la poussée, s’élèvent et, pareils à des légers flocons, ont bientôt disparu au regard. Longues, courtes, radiées ou pileuses, les aigrettes résultent du calice qui s’est développé tardivement et ne se rend utile qu’à ce moment. |
L’adattamento certamente più grazioso e più stupefacente è conseguito dai paracadute dei frutti delle Composite, noti col nome di pappi (fig. 62). Guardate il Dente di leone o il Cardo dondolare le loro piccole scopette bianche sotto il soffio della brezza. Un soffio d’aria più forte ed eccolo completamente sguarnito; i pappi, vorticanti sotto la spinta, si alzano e, simili a leggeri fiocchi, sono scomparsi subito dalla vista. Lunghi, brevi, raggiati o pelosi, i pappi provengono dal calice che si è sviluppato tardivamente e risulta utile solo a questo punto. |
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D’autres parties de la fleur, parfois l’inflorescence entière, peuvent s’adapter à la dissémination aérienne. L’arbre à perruque (Rhus Cotinus) perd à ce moment la plupart de ses fleurs avortées. Les pédicelles s’allongent, se garnissent de poils et transforment ainsi l’inflorescence en une sorte de perruque grossière, abandonnée aux [87] caprices du vent. Les expansions membraneuses, disques et ailes des fruits de Bouleau, d’Orme, de Frêne, de Pin aident puissamment encore au transport aérien, à la dissémination au loin. |
Altre parti del fiore, talvolta l’intera inflorescenza, possono adattarsi alla disseminazione aerea. L’albero con parrucca (Rhus Cotinus) [o scotano o albero della nebbia, n.d.t.], perde in quel momento la maggior parte dei suoi fiori abortiti. I pedicelli si allungano, si rivestono di peli e trasformano in tal modo l’inflorescenza in una specie di grossolana parrucca, abbandonata ai capricci del vento. Le espansioni membranose, dischi e ali dei frutti di Betulla, di Olmo, di Frassino, di Pino, aiutano pure in modo importante il trasporto aereo, la disseminazione lontana. |
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Les animaux supérieurs, Oiseaux et Mammifères, rendent comme colporteurs de fruits et de graines de signalés services aux plantes. Les aspérités, pointes, crochets, poils glandulaires et humides, qui garnissent si souvent la surface des fruits, ne servent pas seulement à donner au botaniste descripteur des caractères de classification; ils se rendent fort utiles en fixant le fruit contre le poil du Mammifère ou la plume de l’Oiseau. Le Leersia oryzoides, une Graminée, grâce au revêtement de poils crochus de son fruit, a été transporté ainsi par des Oiseaux aquatiques voyageurs, Canards et Poules d’eau, de l’Europe méridionale jusque sur les côtes de l’Allemagne du nord. Les fruits gluants, tels que ceux du Nuphar jaune, du Gui, se collant après les plumes et à l’angle du bec des Oiseaux, peuvent être transportés fort loin. Et tous ces fruits charnus, succulents, riches de couleur, agréables au goût des animaux, ne seraient-ils là que pour trouver le terme de leur existence et de celle plus précieuse de leurs graines, dans l’estomac d’un animal sans espoir de compensation? Un tel manque d’équilibre ne saurait exister dans la nature, et si la plupart des graines enfermées dans des fruits charnus et mangés par les animaux n’avaient, pour [88] sauf-conduit à travers les épreuves du tube digestif, une enveloppe coriace ou solide du pépin du Raisin, le testa coriace du pépin de Pomme, etc., il y a longtemps que l’appétit des frugivores et des granivores aurait eu raison de l’existence de ces plantes. Il y a plus. Lyell rapporte une observation faite par des jardiniers anglais, d’après lesquels des graines de Roses et d’Aubépine se refusaient à germer dans le sol, à moins d’avoir passé préalablement par le tube digestif des Dindes de la basse-cour. |
Gli animali superiori, Uccelli e Mammiferi, rendono, come distributori ambulanti di frutti e di semi, notevoli servizi alle piante. Le asperità, punte, uncini, peli ghiandolari e umidi, che rivestono tanto spesso la superficie dei frutti, non servono solo a fornire dei caratteri di classificazione al botanico descrittore; diventano molto utili nel fissare il frutto contro il pelo del Mammifero o la piuma dell’Uccello. La Leersia oryzoides, (o riso selvatico), una Graminacea, grazie al rivestimento di peli uncinati del suo frutto, è stata in tal modo trasportata da Uccelli acquatici viaggiatori, Anatre e Galline d’acqua, dall’Europa meridionale fino sulle coste della Germania del nord. I frutti vischiosi, come quelli della Ninfea gialla, del Vischio, incollandosi alle piume e all’angolo del becco degli Uccelli, possono venir trasportati molto lontano. E tutti questi frutti carnosi, succulenti, ricchi di colore, gradevoli al palato degli animali, vi sarebbero lì solo per trovare la fine della loro esistenza e di quella più preziosa dei loro semi, nello stomaco di un animale senza speranza di ricompensa? Una tale mancanza di equilibrio non saprebbe esistere nella natura, e se la maggior parte dei semi chiusi nei frutti carnosi e mangiati dagli animali non avessero, per salvacondotto attraverso i rischi del tubo digerente l’involucro coriaceo o solido del seme dell’Uva, la superficie coriacea del seme di Mela, ecc., è da molto tempo che l’appetito dei frugivori e dei granivori avrebbe prevalso sull’esistenza di queste piante. C’è di più. Lyell riferisce un’osservazione fatta dai giardinieri inglesi, secondo i quali dei semi di Rose e di Biancospino si rifiutavano di germogliare nel terreno se non fossero in antecedenza passati per il tubo digerente dei Tacchini del cortile. |
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Ajoutons que si la graine n’est pas adaptée par une enveloppe suffisante à ce voyage, elle succombe sous les attaques des sucs digestifs et des muscles du gésier ou, pour le moins, perd sa faculté germinative. |
Aggiungiamo che se il seme non è adattato con un sufficiente involucro a questo viaggio, esso soccombe sotto gli attacchi dei succhi digestivi e dei muscoli del ventriglio o, perlomeno, perde la sua capacità di germogliare. |
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Depuis 1770 le Phytolacca decandra fut ainsi dispersé par les oiseaux de Bordeaux sur tout le midi de la France. Les Perroquets et les Faucons disséminèrent de la même façon le Pommier à travers le Chili. Le Gui aurait bien de la peine à placer sa progéniture sur les branches élevées des arbres si les Oiseaux, friands de ses baies, ne lui venaient en aide. On a vu, dans des endroits où des Faucons avaient dévoré des Pigeons, germer de nombreuses graines qui se trouvaient, au moment de la catastrophe, emmagasinées dans le jabot des victimes. |
Dal 1770 la Fitolacca fu in questo modo disseminata dagli uccelli di Bordeaux su tutto il mezzogiorno della Francia. I Pappagalli e i Falchi disseminarono nello stesso modo il Melo attraverso il Cile. Il Vischio avrebbe notevole difficoltà a porre la sua progenie sui rami alti degli alberi se gli Uccelli, ghiotti delle sue bacche, non gli venissero in aiuto. Si è visto, in posti dove dei Falchi avevano divorato dei Piccioni, germogliare numerosi semi che, nel momento della catastrofe, si trovavano immagazzinati nel gozzo delle vittime. |
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Autre façon de procéder des Oiseaux, qui constitue un mode de dissémination assez inattendu: une espèce de Garrulus, animal prévoyant mais de courte mémoire, se ménage en automne des cachettes sous les feuilles mortes ou sous les coussinets de mousse. Il y transporte quantité de glands de Chêne, des Noisettes, des fruits de Hêtre, etc. Mais, la bise étant venue, il oublie la plupart de ses cachettes et les fruits amassés se mettent à germer en engageant entre eux la lutte pour la vie. |
Altro modo di procedere degli Uccelli, che costituisce un modo di disseminazione abbastanza inaspettato: una specie di Ghiandaia, animale previdente ma di corta memoria, si prepara in autunno dei nascondigli sotto le foglie morte o sotto i cuscinetti di muschio. Vi trasporta una quantità di ghiande di Quercia, Nocciole, frutti di Faggio, ecc. Ma, venuto l’inverno, dimentica la maggior parte dei suoi nascondigli e i frutti ammassati si mettono a germogliare ingaggiando tra loro la lotta per la vita. |
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Enfin, l’eau aide puissamment à la dissémination des fruits et des graines, non seulement des plantes aquatiques, mais encore de beaucoup de végétaux terrestres; mais, [89] pour les voyages un peu longs, le fruit ou la graine doivent être adaptés de façon à surnager, tout en n’étant pas endommagés par l’eau. Le fruit des Sagittaria, Villarsia est ainsi transporté sans avaries à cause de sa surface huileuse. Le fruit du Nuphar se divise à la maturité en disques semi-lunaires qui gonflent leur tissu en vessie natatoire et se soutiennent ainsi à la surface de l’eau jusqu’à destruction de ces tissus et mise en liberté de l’air qu’ils contiennent. La graine du Nymphoea alba s’entoure d’un sac arillaire gonflé d’air qui le soutient pendant quelque temps à la surface de l’eau. |
Infine, l’acqua aiuta moltissimo la disseminazione dei frutti e dei semi, non solo delle piante acquatiche, ma anche di molti vegetali terrestri; ma, per i viaggi un po’ lunghi, il frutto o il seme devono essere adattati in modo di galleggiare, pur non essendo danneggiati dall’acqua. Il frutto di Sagittaria, di Villarsia viene così trasportato senza danni a causa della sua superficie oleosa. Il frutto della Nuphar alla maturità si divide in dischi semilunari che rigonfiano il loro tessuto in vescica natatoria e così si tengono a galla sulla superficie dell’acqua fino alla distruzione di questi tessuti e con la messa in libertà dall’aria che contengono. Il seme della Ninfea bianca si circonda di un sacco arillare gonfio d’aria che lo sostiene per qualche tempo sulla superficie dell’acqua. |
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Les Nepenthes, ces plantes bizarres des marécages de Madagascar et de l’Asie tropicale, possèdent des graines allongées, fusiformes, recouvertes d’un tégument membraneux, lâchement celluleux. |
Le Nepenti, piante strane delle paludi del Madagascar e dell’Asia tropicale, hanno semi lunghi, fusiformi, coperti da un rivestimento membranoso, vagamente cellulare. |
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Soutenues par ce tégument, les graines flottent d’abord au gré du vent, puis, s’imbibant peu à peu, elles s’alourdissent, descendent au fond et germent. |
Sostenute da questo rivestimento, i semi navigano subito in balia del vento, poi, imbevendosi poco a poco, si appesantiscono, discendono sul fondo e germogliano. |
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Des fruits de plantes terrestres, poussés par le vent, sont charriés par les fleuves, les rivières, les ruisseaux. J’ai vu un jour l’Oxus, emportant en grandes quantités les aigrettes d’une Composée de la steppe, que le vent lui avait amenées. Portées par le flot, elles allaient à quelques centaines de kilomètres en aval atterrir et germer loin de leur plante mère. À ces agents de dissémination naturelle l’activité humaine en à ajouté quelques autres qui, pour ne pas avoir une action générale, n’en sont pas moins à prendre en considération. Navires, locomotives, caravanes, marchandises, etc., rapprochent les peuples et étendent les flores. Je n’en veux comme preuve que la florule si intéressante des talus de chemin de fer ou l’apparition inopinée et bien souvent constatée de plantes australiennes, sud-américaines autour des localités où l’industrie des filatures emploie des laines du pays d’outremer. |
Dei frutti di piante terrestri, spinti dal vento, vengono trasportati dai fiumi, dagli affluenti, dai ruscelli. Un giorno ho visto l’Oxus che trasportava grandi quantità di pappi di una Composita della steppa, che il vento gli aveva portati. Trascinati dal flutto, andavano ad atterrare ad alcune centinaia di chilometri a valle e a germogliare lontano dalla loro pianta madre. A questi agenti di disseminazione naturale l’attività umana ne ha aggiunto alcuni altri, che per non avere un’azione generale, non sono da prendere meno in considerazione. Navi, locomotive, carovane, merci, ecc., avvicinano i popoli ed estendono le flore. Ne ammetto come prova solo il piccolo fiore tanto interessante delle scarpate della ferrovia o la comparsa inattesa e molto spesso constatata di piante australiane, sudamericane attorno a località dove l’industria della filatura usa lane di un paese d’oltremare. |
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Mais, arrêtons nous! L’œuf végétal a tant de destinées [90] diverses, son histoire est tellement riche en épisodes et en aventures, qu’elle remplirait à elle seule le cadre étroit de notre volume, au détriment de l’histoire des merveilles de l’œuf animal. |
Ma fermiamoci! L’uovo vegetale ha molti destini diversi, la sua storia è talmente ricca di episodi e avventure che riempirebbe da sola lo stretto quadro del nostro volume a scapito della storia delle meraviglie dell’uovo animale. |