L'œuf chez les plantes et les animaux
1885
par Guillaume Capus (1857-1931)

L’UOVO NELLE PIANTE E NEGLI ANIMALI
1885
di Guillaume Capus (1857-1931)
Trascrizione e traduzione di Fernando Civardi

Revisione di Elio Corti

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CAPITOLO IX

[279] CHAPITRE NEUVIÈME

CAPITOLO IX

L’ œuf DES BATRACIENS
ET DES REPTILES

L’uovo degli anfibi
e dei rettili

I. Batraciens.

I. Anfibi

C’est dans la classe des Batraciens que les phénomènes de la fécondation de l’œuf ont été constatés expérimentalement [280] pour la première fois avec une grande force de démonstration. L’Italien Spallanzani, dans la première moitié du siècle dernier, démontra l’action fécondante de la semence sur l’œuf.

È nella classe degli Anfibi che gli eventi della fecondazione dell’uovo sono stati per la prima volta accertati sperimentalmente con grande evidenza dimostrativa. L’italiano Spallanzani, nella prima metà dell’ultimo secolo, dimostrò l’effetto fecondante del seme sull’uovo.

Chez les Batraciens, les œufs tombent de l’ovaire dans la cavité abdominale, pour, de là, être expulsés par un oviducte. On en rencontre souvent un très grand nombre et Swammerdam en a compté plus de mille dans un ovaire de Grenouille, Spallanzani jusqu’à douze cents dans un ovaire de Crapaud.

Negli anfibi le uova cadono dall’ovaio nella cavità addominale, per poi venire espulse attraverso un ovidotto. Se ne trovano spesso in numero assai grande e Swammerdam ne ha contato più di 1.000 in un ovaio di rana, Spallanzani fino a 1.200 in un ovaio di rospo.

Le vitellus des œufs de Grenouille est remarquable parce qu’il contient à un moment donné des corpuscules opaques qui semblent animés d’un mouvement constant (mouvement brownien) et qui, plus tard, vont former de petites plaques irrégulières. Il se couvre chez la plupart des Batraciens, d’un côté, d’un pigment noirâtre, ce qui donne aux œufs l’apparence d’une sphère avec un noyau central opaque (fig. 137). Chez le Triton ou Salamandre à crête, les œufs, d’abord incolores, se teintent en jaune clair par suite du développement de corpuscules vitellins jaunâtres.

Il vitello delle uova di rana è particolare poiché in un dato momento contiene dei corpuscoli opachi che sembrano animati da un costante movimento (moto browniano) e che, più tardi, vanno a formare delle piccole placche irregolari. Nella maggior parte degli anfibi esso assume, da un lato, una pigmentazione nerastra, il che conferisce alle uova l’aspetto di una sfera con un nucleo centrale opaco (fig. 137). Nel Tritone o Salamandra crestata, le uova, dapprima incolori, si tingono di giallo chiaro in seguito allo sviluppo di corpuscoli vitellini giallastri.

Au moment où les œufs résident dans l’oviducte, ils s’entourent d’une couche de matière albuminoïde, glaireuse, qui les enveloppe séparément ou les réunit dans [281] un mucilage commun. Dans le dernier cas, les œufs se rendent en masse dans l’oviducte transformé en réservoir et y séjournent pendant quelque temps pour être ensuite évacués ensemble.

Quando le uova stanno nell’ovidotto, si rivestono di uno strato di sostanza albuminoide, collosa, che le avvolge separatamente o le raccoglie in una mucillagine comune. Nell’ultimo caso, le uova si raccolgono in massa nell’ovidotto trasformato in serbatoio e vi stanno per qualche tempo per venire successivamente evacuate tutte insieme.

Les œufs sont fécondés généralement dès la ponte, quelquefois avant, et alors le Batracien devient ovovivipare comme la Salamandre terrestre et le Rhinoderma Darwini du Chili.

Le uova vengono generalmente fecondate fin dalla deposizione, talvolta prima, e allora l’anfibio diventa ovoviviparo come la Salamandra terrestre e il Rhinoderma Darwini del Cile.

La Salamandre terrestre, animal inoffensif, mais qui, par une exagération légendaire, jouit d’une réputation d’animal venimeux, passe la plus grande partie de sa vie cachée dans quelque fente de mur, de tronc d’arbre ou dans un amas de feuilles humides. Au printemps, la femelle, devenue mère, quitte sa cachette et se rend péniblement jusqu’à la mare voisine où elle dépose ses petits qui naissent vivants. Ceux-ci vont passer les premiers temps de leur jeunesse dans l’eau bourbeuse de la mare jusqu’à ce que, quelques mois plus tard, leurs métamorphoses accomplies leur permettent de changer de résidence et de reprendre le genre de vie de leur mère.

La Salamandra terrestre, animale inoffensivo, ma che, per una mitica esagerazione, gode della reputazione di animale velenoso, trascorre la maggior parte della vita nascosta in qualche fessura di muro, di tronco d’albero o in un ammasso di foglie umide. In primavera la femmina, diventata madre, lascia il suo nascondiglio e faticosamente va allo stagno vicino dove depone i suoi piccoli che nascono vivi. Questi trascorrono i primi periodi della loro giovinezza nell’acqua melmosa dello stagno finché, qualche mese dopo, le loro avvenute metamorfosi permettono loro di mutare residenza e acquisire lo stile di vita della loro madre.


Uova fecondate di rana.

Les autres Batraciens sont ovipares. Les œufs sont disposés dans l’eau, quelquefois attachés aux plantes aquatiques. La Grenouille verte commune, les Rainettes répandent leurs œufs réunis en paquets informes dans les mares. Le Bombinator évacue, au mois de juin, de petites pelotes d’œufs qui sont plus grands que ceux des autres espèces. Les Crapauds ont leur œufs réunis en [282] cordons ou en chapelets par une masse gélatineuse, glaireuse, transparente, qui se gonfle considérablement dans l’eau après la ponte. Cette glaire albuminoïde sert à réunir la ponte et offre aux petits Têtards éclos leur première nourriture. Le Crapaud commun pond ainsi deux cordons souvent longs de 20 à 30 pieds. Le Triton, ou Salamandre aquatique, pond ses œufs isolément et les fixe à la face inférieure des feuilles des plantes aquatiques au moyen de la glaire qui les enveloppe. La femelle apprête même une sorte de petit nid en repliant en deux la feuille qui doit porter sa nichée.

Gli altri anfibi sono ovipari. Le uova vengono deposte nell’acqua, talvolta adese alle piante acquatiche. La comune rana verde, le raganelle, spargono le loro uova raggruppate in pacchetti informi negli stagni. Il Bombinator scarica, nel mese di giugno, delle piccole palle di uova che sono più grandi di quelle delle altre specie. I Rospi hanno le uova raggruppate in cordoni o in corone da una massa gelatinosa, mucosa, trasparente, che si gonfia considerevolmente nell’acqua dopo la deposizione. Questo muco albuminoide serve a mantenere unita la deposizione e offre ai piccoli girini schiusi il loro primo nutrimento. Il rospo comune depone in tal modo 2 cordoni lunghi sovente da 20 a 30 piedi. Il tritone, o salamandra acquatica, depone le sue uova isolate e le fissa alla faccia inferiore delle foglie delle piante acquatiche per mezzo del muco che le avvolge. La femmina prepara anche una specie di piccolo nido ripiegando in due la foglia che deve portare la sua nidiata.

Les Batraciens anoures passent la plus grande partie de leur vie à terre et n’habitent véritablement l’eau qu’à l’époque de la reproduction. Dans l’Amérique méridionale certaines Rainettes qui vivent sur les arbres, suspendues souvent aux feuilles, ne quittent même pas leur résidence aérienne ordinaire, mais se contentent de déposer leur frai dans une de ces poches remplies d’eau que quelques plantes se ménagent à la base de leurs feuilles ou dans le voisinage des fleurs. C’est dans ces réservoirs fort curieux, dont notre Chardon des Cardeurs peut nous donner une faible idée, que les petites Rainettes éclosent et attendent la fin de leurs métamorphoses pour commencer leurs excursions sur les arbres, à la chasse aux Insectes.

Gli anfibi anuri trascorrono la maggior parte della loro vita sulla terra e vivono realmente nell’acqua solo nel periodo della riproduzione. Nell’America meridionale certe Raganelle che vivono sugli alberi, spesso sospese alle foglie, non abbandonano abitualmente la loro residenza aerea ordinaria, ma si accontentano di deporre le loro uova in una di quelle tasche piene d’acqua che hanno alcune piante alla base delle loro foglie o in vicinanza dei fiori. È in questi serbatoi molto insoliti, di cui il nostro Cardo dei Cardatori può darci una debole idea, che le piccole raganelle schiudono e aspettano la fine delle loro metamorfosi per iniziare le loro escursioni sugli alberi a caccia di insetti.

Une fois pondus, les œufs sont abandonnés presque toujours par la femelle et le mâle. Deux espèces de Crapauds cependant, le Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) et le Crapaud de Surinam (Pipa surinamensis), ont de mœurs singulièrement bizarres qui rappellent jusqu’à un certain point ce que nous avons vu chez les Poissons Lophobranches, où le mâle se charge du précieux fardeau de la ponte.

Una volta deposte, le uova vengono quasi sempre abbandonate dalla femmina e dal maschio. Tuttavia due specie di rospo, il Rospo ostetrico (Alytes obstetricans) e il Rospo del Suriname (Pipa surinamensis), hanno abitudini molto bizzarre che fino a un certo punto richiamano quanto abbiamo visto nei pesci lofobranchi, dove il maschio si fa carico del prezioso fardello della deposizione.

Le Crapaud accoucheur habite certains pays d’Europe tels que la Suisse, l’Italie, la France, etc. On le rencontre dans les endroits pierreux aux environs de Paris. Au [283] moment de la ponte, les œufs agglutinés et formant un cordon glaireux sont recueillis par le mâle qui enroule le cordon autour de ses cuisses de derrière en le disposant en forme de 8 couché (∞). Ainsi chargé de la ponte, le mâle va au sec où l’enveloppe des œufs durcit par la dessiccation. Il s’enfouit ensuite dans la terre, attendant le moment de l’éclosion. Au bout de onze jours ou de deux semaines, l’incubation est suffisamment avancée pour que les petits puissent éclore. On voit même à ce moment, à travers l’enveloppe transparente, les yeux du petit Têtard. Le mâle regagne l’eau dormante et, sous l’action du liquide, la coque des œufs se fend circulairement. Pendant que le Crapaud nage avec vivacité dans tous les sens, les petits sortent à l’état de larve et se mettent à nager de suite. Après s’être débarrassé des débris des œufs, le mâle regagne la terre en abandonnant les petits Têtards qui vont se métamorphoser.

Il rospo ostetrico vive in alcuni paesi europei quali la Svizzera, l’Italia, la Francia, ecc. Lo si trova sui terreni pietrosi nei dintorni di Parigi. Nel momento della deposizione, le uova agglutinate che formano un cordone mucoso vengono raccolte dal maschio che arrotola il cordone attorno alle sue cosce posteriori disponendolo a forma di 8 coricato (∞). Incaricato in tal modo dalla deposizione, il maschio va all’asciutto dove l’insieme delle uova indurisce essiccando. Si nasconde successivamente nel terreno, aspettando il momento della schiusa. Alla fine di 11 giorni o di 2 settimane l’incubazione è sufficientemente avanzata perché i piccoli possano schiudere. In questo momento, attraverso l’avvolgimento trasparente, si vedono anche gli occhi del piccolo girino. Il maschio ritorna all’acqua stagnante e, per effetto del liquido, il guscio delle uova si fessura in modo circolare. Mentre il rospo nuota vivacemente in ogni direzione, i piccoli escono allo stato di larva e subito iniziano a nuotare. Dopo essersi liberato dai detriti delle uova, il maschio riguadagna la terra abbandonando i piccoli rospi che iniziano la metamorfosi.

Le Crapaud de Surinam ou Pipa est encore plus étonnant. Il se tient ordinairement, à Cayenne et à Surinam, dans les endroits obscurs des maisons. Au moment de la ponte, le mâle recueille les œufs et, au fur et à mesure qu’ils se présentent, les place sur le dos de la femelle. Celle-ci se rend ensuite à l’eau avec une charge d’une cinquantaine d’œufs. Au contact des œufs, la peau du dos se boursoufle, s’hypertrophie autour de chaque grain en lui formant une sorte de petite niche ou alvéole, véritable chambre incubatrice dans laquelle le Têtard éclôt et demeure jusqu’à ce qu’il ait accompli ses métamorphoses (fig. 138). Il n’en sort qu’à l’état de Batracien anoure complet, c’est-à-dire après avoir perdu sa queue et développé ses pattes. À ce moment, la mère quitte l’eau et l’hypertrophie de la peau s’efface peu à peu.

Il rospo del Suriname o Pipa è ancora più stupefacente. Vive abitualmente, in Caienna e nel Suriname, nei posti bui delle case. Nel momento della deposizione, il maschio raccoglie le uova e, man mano che si presentano, le mette sul dorso della femmina. Questa poi va in acqua con un carico di una cinquantina di uova. A contatto con le uova, la pelle del dorso si rigonfia, s’ipertrofizza attorno ad ogni chicco e gli crea una sorta di piccola nicchia o alveolo, vera camera d’incubazione nella quale il rospo schiude e rimane fino al completamento delle sue metamorfosi (fig. 138). Ne esce solo allo stato di anfibio anuro completo, cioè dopo aver perso la coda e sviluppato le zampe. In questo momento la madre abbandona l’acqua e l’ipertrofia della pelle scompare poco a poco.

Le Notodelphis ovigera, qui vit au Mexique et au Vénézuéla, est moins connu que le Pipa, mais non moins intéressant, car la femelle porte sur le dos une véritable [284] chambre incubatrice en forme de poche qui lui a valu son nom spécifique.

Il Notodelphis ovigera, che vive in Messico e in Venezuela, è meno noto del Pipa, ma non meno interessante, perché la femmina porta sul dorso una vera camera d’incubazione a forma di tasca che gli ha valso il suo specifico nome.

Les Batraciens se distinguent des autres classes de Vertébrés par les métamorphoses ou changements successifs que subit le jeune avant d’arriver à l’état adulte.

Gli anfibi si distinguono dalle altre classi di Vertebrati per le metamorfosi o cambiamenti successivi che il giovane subisce prima di giungere allo stato adulto.


Il Pipa americano.

De même que, dans son genre de vie amphibien, le Batracien vit tantôt sous l’eau, tantôt sur terre, de même dans sa forme et dans son organisation il se rapproche d’abord des Poissons et, plus tard, des animaux terrestres.

Come pure, per il suo tipo di vita anfibio, il Batrace vive ora sott’acqua, ora sulla terra, allo stesso modo, per quanto riguarda la forma e l’organizzazione, si avvicina inizialmente ai pesci e, più tardi, agli animali terrestri.

Au sortir de l’œuf, le Batracien n’a donc pas terminé l’organisation définitive de son corps: il nait à l’état de [285] Têtard (fig. 139). Notons cependant une curieuse exception, celle de l’Hylode de la Martinique, un animal voisin des Rainettes, qui parcourt la série de ses métamorphoses dans l’œuf; il vient au monde avec sa forme définitive.

All’uscita dall’uovo, il Batrace non ha quindi concluso la definitiva strutturazione del suo corpo: nasce come girino (fig. 139). Notiamo tuttavia una curiosa eccezione, quella dell’Hylode della Martinica [Eleutherodactylus martinicensis], un animale prossimo alle raganelle, che effettua la serie delle sue metamorfosi all’interno dell’uovo; nasce quindi nella sua forma definitiva.


Metamorfosi del rospo.

a. Uova raggruppate a cordone. b. Girino nel momento della schiusa. b’. Un girino ingrandito con le sue branchie. c. Girino che ha perso le branchie, ma che non ha ancora le zampe. d. e. f. g. Stadi successivi dello stesso che evidenziano lo sviluppo delle zampe e l’atrofia della coda.

Suivons le développent progressif d’un de ces animaux comme la Grenouille, par exemple, qui atteint [286] le degré de différenciation le plus élevé. Le petit Têtard de Grenouille que nous avons vu éclore représente le type Poisson dont il a la forme et presque l’organisation. Le corps est ovoïde, pourvu d’une petite bouche et prolongé en arrière d’une large expansion membraneuse, la queue, qui fait office de rame et de gouvernail. Tout le corps est noirâtre, l’expansion caudale pointillée de noir. Des deux côtés du cou, deux houppettes de branchies flottent dans l’eau et officient comme organes de la respiration. Le régime du Têtard est végétal: il se nourrit d’algues et de plantes aquatiques tendres. Un peu plus tard, les branchies se ratatinent, s’atrophient, disparaissent et son remplacées par des poumons, ce qui entraîne un changement important dans la distribution du réseau vasculaire. Ensuite la queue s’atrophie jusqu’à disparition complète, les pattes postérieures apparaissent les premières, puis les pattes antérieures; la bouche s’élargit, se garnit de pièces dentaires et le régime devient insectivore. Le Têtard n’est plus reconnaissable; il peut vivre dorénavant sur terre, mais il est loin d’avoir acquis son plus grand développement, qui peut durer jusqu’à dix et douze ans, quoique la Grenouille se reproduise dès sa cinquième année d’existence. Une fois cette dernière phase métamorphique passée, pourvus d’organes de respiration aérienne, les petits sauteurs quittent par bandes parfois considérables leur mare native et s’en vont à travers terre chasser l’insecte. Ce sont ces exodes qui ont donné lieu à la croyance populaire des pluies de Grenouilles ou de Crapauds, car les voyageurs choisissent le moment où l’humidité est la plus grande, après la pluie.

Seguiamo il progressivo sviluppo di uno di questi animali come, per esempio, la rana che raggiunge il grado di differenziazione più elevato. Il piccolo girino di rana che abbiamo visto schiudere rappresenta il tipo pesce di cui ha la forma e quasi la struttura. Il corpo è ovoidale, provvisto di una bocca piccola e prolungato posteriormente da una larga espansione membranosa, la coda, che funge da remo e da timone. Tutto il corpo è nerastro, l’espansione caudale punteggiata di nero. Ai due lati del collo due piumini di branchie fluttuano nell’acqua e fungono da organi respiratori. Il regime alimentare del girino è vegetale: si nutre di alghe e di tenere piante acquatiche. Un poco più tardi le branchie si rattrappiscono, si atrofizzano, scompaiono e vengono sostituite da polmoni, il che induce un cambiamento importante nella distribuzione del reticolo vascolare. Poi la coda si atrofizza fino alla completa scomparsa, le zampe posteriori compaiono per prime, poi le zampe anteriori; la bocca si allarga, si munisce di elementi dentari e la dieta diventa insettivora. Il girino non è più riconoscibile; da quel momento può vivere sulla terra, ma è lungi dall’aver acquisito il suo maggiore sviluppo, che può durare fino a 10 e 12 anni, sebbene la rana si riproduca fin dai 5 anni di vita. Una volta finita quest’ultima fase metamorfica, muniti di organi per la respirazione aerea, i piccoli saltatori abbandonano in branchi talvolta numerosi il loro stagno nativo e se ne vanno lungo il terreno a cacciare l’insetto. Sono questi esodi che hanno generato la credenza popolare delle piogge di rane e di rospi, perché i viaggiatori scelgono il momento in cui l’umidità, dopo la pioggia, è più elevata.

Chose curieuse et instructive! les métamorphoses dépendent du milieu et des circonstances extérieures. Placez des Têtards dans de l’eau à basse température ou examinez ceux que la raideur des pentes empêche de quitter l’eau et de venir sur la rive: ils continuent à se développer jusqu’à atteindre la taille de petites [287] Grenouilles sans se transformer. La forme transitoire devient, sous l’influence de conditions de milieu, une forme permanente et offre ainsi un exemple frappant d’un arrêt de développement.

Cosa curiosa e istruttiva! Le metamorfosi dipendono dal mezzo e dalle circostanze esterne. Mettete dei girini nell’acqua a bassa temperatura oppure guardate quelli ai quali la pendenza delle rive impedisce di lasciare l’acqua e venire sulla riva: essi continuano a svilupparsi fino a raggiungere la taglia di piccole rane senza trasformarsi. La forma transitoria diventa, sotto l’effetto delle condizioni ambientali, una forma permanente e offre in tal modo un sorprendente esempio di un arresto di sviluppo.

Certains Batraciens revêtent comme les Poissons une livrée de noce. C’est ainsi que les Tritons de nos pays se parent d’une large crête membraneuse sur le dos et le long de la queue (fig. 140); la coloration de la peau devient plus vive et les mouvements de l’animal plus rapides.

Certi anfibi assumono come i pesci una livrea nuziale. è così che i tritoni dei nostri paesi si ornano di una larga cresta membranacea sul dorso e lungo la coda (fig. 140); il colore della pelle diventa più vivace e i movimenti dell’animale più rapidi.


Maschio e femmina di Salamandra o Tritone.

Chez d’autres, comme chez les mâles de certaines Grenouilles, la voix acquiert à cette {péoque} <époque> un timbre spécial, devient plus sonore et retentissante grâce à la présence de deux poches aériennes qui fonctionnent comme caisse à résonance.

In altri, come nei maschi di certe rane, la voce acquisisce in tale periodo un timbro speciale, diventa più sonora e altisonante grazie alla presenza di due tasche d’aria che funzionano come casse di risonanza.

On sait que les Batraciens possèdent une grande force vitale et que les Salamandres, par exemple, réparent avec une facilité étonnante toute amputation d’une partie de [268] leurs corps. Spallanzani vit repousser à plusieurs reprises des bras, des cuisses que, de côté et d’autre, il avait enlevés à des Tritons. Cette régénération est favorisée par le chaud et retardée par le froid. Parfois, la force de restauration dépasse le but et produit des organes monstrueux de forme et de taille. Un Triton marbré, amputé des trois quarts de la tête, fut placé par Duméril au fond d’un large bocal de cristal. L’observateur eut soin de conserver de l’eau fraîche à la hauteur d’un demi-pouce en la renouvelant tous les jours: il vit l’animal continuer à vivre pendant trois mois; le Triton respirait par la peau. On sait que les Tritons peuvent être pris assez longtemps dans la glace sans périr.

È risaputo che gli anfibi hanno una gran forza vitale e che le salamandre, ad esempio. ripristinano con stupefacente facilità qualsiasi amputazione di una parte del loro corpo. Spallanzani vide rispuntare a più riprese delle braccia, delle cosce che, in qualche modo, aveva staccato a dei tritoni. Questa rigenerazione viene favorita dal caldo e ritardata dal freddo. Talora la forza restauratrice supera la mira e genera organi mostruosi per forma e taglia. Un tritone marmorizzato, amputato dei 3/4 della testa, fu messo da Duméril sul fondo di un ampio vaso di cristallo. L’osservatore ebbe cura di mantenere acqua fresca per l’altezza di mezzo pollice e di rinnovarla quotidianamente: vide l’animale continuare a vivere per 3 mesi; il Tritone respirava attraverso la pelle. Si sa che i tritoni possono venir tenuti abbastanza a lungo nel ghiaccio senza morire.

Pendant longtemps, et jusque dans le derniers temps, on s’est opposé à la multiplication d’un grand nombre de Batraciens tels que Crapauds, Salamandres, Tritons, etc., les considérant comme des animaux malfaisants, sinon très venimeux. L’idée que la Salamandre est un animal extrêmement dangereux s’est maintenue depuis Pline, qui affirmait que la Salamandre escaladait les arbres et empoisonnait tous les fruits, qu’il suffisait que sa patte eût touché le bois du four à pain pour empoisonner ce dernier et que sa chute dans un puits avait le même effet sur l’eau de ce puits.

Per molto tempo, e fin negli ultimi tempi, ci si è opposti alla moltiplicazione di un gran numero di anfibi quali rospi, salamandre, tritoni, ecc., considerandoli animali nocivi, se non addirittura molto velenosi. L’idea che la salamandra sia un animale estremamente pericoloso è persistita a partire da Plinio, il quale sosteneva che la salamandra scalava gli alberi e avvelenava tutti i frutti, che era sufficiente che la sua zampa avesse toccato il legno di un forno da pane per avvelenare quest’ultimo e che la sua caduta in un pozzo aveva lo stesso effetto sull’acqua di tale pozzo.

Ces fables ont fait place à une connaissance plus exacte des propriétés de ces animaux. Il est vrai que la Salamandre porte sur le corps des glandes spéciales qui sécrètent, surtout quand l’animal est irrité, un liquide laiteux contenant réellement un principe toxique. Mais ce principe, que l’on a pu obtenir isolé et cristallisé, n’agit sensiblement que sur des animaux de petite taille tels que Lézards, Grenouilles, Oiseaux, etc., pouvant produire d’ailleurs sur les muqueuses d’un animal supérieur tel que le Chien et l’Homme, une inflammation peu intense, jamais d’accident sérieux.

Queste favole hanno lasciato il posto a una più esatta conoscenza delle proprietà di questi animali. è vero che la salamandra ha sul corpo delle ghiandole particolari che secernono, soprattutto quando l’animale è irritato, un liquido lattiginoso che contiene realmente un principio tossico. Ma questo elemento, che si è potuto ottenere isolato e cristallizzato, agisce sensibilmente soltanto su animali di piccola taglia quali lucertole, rane, uccelli, ecc. potendo causare talvolta sulle mucose di un animale superiore, come il cane e l’uomo, un’infiammazione poco intensa, ma mai seri danni.

Les Crapauds paraissent posséder des glandes [289] épidermiques analogues, mais de puissance encore plus faible. Cependant cette propriété est loin de pouvoir justifier l’animosité qu’on entretient vulgairement contre de nos auxiliaires les plus utiles dans nos campagnes agricoles. Le Crapaud, en effet, comme la Taupe et les Oiseaux, nous débarrasse, surtout pendant la nuit, d’une quantité d’Insectes nuisibles qui s’attaquent à nos cultures maraîchères, à nos arbres fruitiers. Les Anglais, gens pratiques et excellents travailleurs de la terre, ont su tirer parti depuis longtemps du Batracien, qu’on s’empresse de détruire chez nous. Ils cultivent le Crapaud, lui ménagent des retraites dans leurs jardins sous des pierres, des pots de fleurs établis dans des endroits humides et ombragés. Certains fermiers font même venir des quantités de ces animaux des pays voisins pour les introduire sur leurs terres et ainsi a pu s’établis à Londres un véritable marché où l’on trafique du Crapaud comme d’un remède puissant contre les déprédations des ennemis de nos cultures.

I rospi sembrano possedere ghiandole epidermiche analoghe, ma di potenza ancor più debole. Tuttavia questa proprietà è lungi dal poter giustificare l’animosità che viene volgarmente esercitata contro i nostri collaboratori più utili nelle nostre campagne agricole. Il rospo, effettivamente, come la talpa e gli uccelli, ci libera, sopratutto durante la notte, da una quantità d’insetti nocivi che si attaccano alle nostre coltivazioni orticole, ai nostri alberi da frutto. Gli inglesi, gente pratica ed eccellenti lavoratori agricoli, da molto tempo hanno saputo trarre beneficio dall’anfibio, che da noi ci si fa premura di distruggere. Essi curano il rospo, gli preparano degli abitacoli sotto le pietre nei loro giardini, dei vasi di fiori messi in posti umidi e ombrosi. Alcuni fattori fanno anche giungere una quantità di questi animali dai paesi vicini per introdurli sulle loro terre e in tal modo a Londra ha potuto insediarsi un vero mercato dove si trafficano i rospi come un potente rimedio contro le depredazioni dei nemici delle nostre colture.

II. Reptiles.

II. Rettili

Les Reptiles, qui comprennent les Tortues, les Crocodiles, le Lézards et les Serpents, sont des animaux déjà plus élevés en organisation que les Batraciens et qui ont paru après eux dans les époques géologiques. Cette supériorité fort accusée dans l’animal adulte se révèle déjà dès l’époque où l’œuf fécondé développe un embryon de Reptile, car nous voyons l’embryon s’adjoindre pour la première fois deux organes importants transitoires: l’amnios et la vésicule allantoïde.

I Rettili, che includono le tartarughe, i coccodrilli, le lucertole e i serpenti, sono animali dalla strutturazione più elevata rispetto agli Anfibi e che sono comparsi dopo di loro nelle epoche geologiche. Questa superiorità molto evidente nell’animale adulto si manifesta già fin dall’epoca in cui l’uovo fecondato sviluppa un embrione di rettile, perché vediamo che l’embrione si munisce per la prima volta di due importanti organi transitori: l’amnios e la vescicola allantoidea.

Tous les Reptiles sont ovipares, quelques-uns sont ovovivipares, c’est-à-dire que les jeunes, au lieu d’éclore quelque temps après la ponte, éclosent dans l’organisme et naissent vivants; mais ceci est une exception assez rare.

Tutti i rettili sono ovipari, alcuni sono ovovivipari, vale a dire che i giovani, invece di schiudere qualche tempo dopo la deposizione, schiudono nell’organismo della madre e nascono vivi; ma questa è una evenienza abbastanza rara.

[290] L’œuf des Reptiles se rapproche, par sa structure et son développement sensiblement de l’œuf des Oiseaux avec lequel, surtout chez les Tortues, il présente de grandes analogies. Il est enveloppé d’une coque plus ou moins résistante, souvent calcaire, parfois cornée ou membraneuse.

L’uovo dei rettili si avvicina sensibilmente, per struttura e sviluppo, all’uovo degli uccelli col quale, specialmente nelle tartarughe, mostra delle grandi analogie. è avvolto in un guscio più o meno resistente, spesso calcareo, talvolta corneo o membranoso.

L’ovule prend naissance dans le tissu de l’ovaire bien avant la ponte, quelquefois des années avant, comme chez les Tortues, et alors l’organisme contient toute une série d’ovules à différents états de développement. D’abord formé d’une sphère vitelline assez grosse, l’œuf s’adjoint souvent plus tard une couche d’albumen et, toujours, une enveloppe commune. Ces parties accessoires sont ajoutées à la sphère vitelline pendant son trajet à travers l’oviducte par un grand nombre de glandes particulières qui en garnissent les parois. Chez les Reptiles ovovivipares, c’est cette partie de l’oviducte qui se transforme en chambre incubatrice. L’albumen entoure la sphère vitelline chez les Chéloniens ou Tortues et manque chez les Ophidiens ou Serpents. Mais cet albumen est différent de celui qui entoure le jaune d’un œuf d’Oiseau. Il est bien plus consistant, parfois au point de ne pas diffluer après l’enlèvement de la coque. Il est stratifié, c’est-à-dire composé de plusieurs couches superposées faciles à distinguer; mais on n’observe aucune torsion pareille à l’étranglement qu’on appelle chalaze chez les Oiseaux. Cet albumen ne se coagule pas par la chaleur et ses qualités nutritives ne sont pas appréciées. Il est parfois légèrement teinté de vert, généralement inodore; quelquefois, il développe, frais, une odeur caractéristique de musc comme chez plusieurs Tortues de mer, où l’animal lui-même d’ailleurs accuse cette odeur et se fait rechercher pour cela comme friandise par les indigènes.

L’uovo prende origine nel tessuto dell’ovaio ben prima della deposizione, talvolta anni prima, come nelle tartarughe, e allora l’apparato contiene tutta una serie di ovuli in diverso stato di sviluppo. Costituito all’inizio da una sfera vitellina abbastanza grossa, l’uovo incorpora spesso più tardi uno strato di albume e, sempre, un involucro comune. Queste parti accessorie vengono aggiunte alla sfera vitellina durante il suo transito attraverso l’ovidutto da un gran numero di particolari ghiandole che ne rivestono le pareti. Nei rettili ovovivipari, è tale parte dell’ovidotto che si trasforma in camera incubatrice. L’albume circonda la sfera vitellina nei Cheloni o tartarughe e manca negli Ofidi o serpenti. Ma questo albume è diverso da quello che avvolge il tuorlo di un uovo di uccello. è molto più denso, talora al punto da non defluire dopo la rimozione del guscio. Esso è stratificato, cioè composto da più strati sovrapposti facili da distinguere; ma non si nota alcuna torsione simile alla strozzatura che negli uccelli viene detta calaza. Questo albume non coagula col calore e le sue qualità nutritive non sono apprezzate. Talora è lievemente tinto di verde, generalmente inodore; talvolta, fresco, emana un caratteristico odore di muschio come in molte tartarughe di mare, nelle quali d’altronde è l’animale stesso che ha questo odore e si fa per questo ricercare come leccornia dagli indigeni.

Quand la fécondation est opérée dans l’œuf des Reptiles, la surface du vitellus accuse bientôt à un endroit déterminé une tache incolore ou plutôt blanche, car [291] cette tache composée d’un amas de petites cellules claires se détache en blanc sur le fond jaune du vitellus rempli parfois de corpuscules anguleux jaune d’or. Cette tache vitelline est le premier vestige de l’embryon futur. On la voit s’allonger, devenir elliptique, se creuser d’un sillon; puis elle forme le bourrelet dorsal et dessine, à la partie antérieure, l’ébauche de la tête qui s’infléchit et devient quelque peu libre. Dès lors l’embryon creuse de plus en plus ses différents organes tout en s’infléchissant autour du vitellus qu’il embrasse pour ainsi dire par sa face ventrale. Il s’entoure de l’amnios et de la membrane allantoïde tout en restant en communication avec sa poche vitelline devenue piriforme. Au moment de l’éclosion, l’embryon déchire l’amnios et casse la coquille de l’œuf. À cet effet, beaucoup d’espèces de Lézards et de Serpents sont munis temporairement, pendant leur dernier état embryonnaire, d’une dent tranchante implantée dans l’os intermaxillaire et qui sert à entamer la coquille. Les Tortues ne possèdent qu’un tubercule sur le bec à l’aide duquel, à l’instar des jeunes Oiseaux, ils cassent leur prison calcaire.

Quando la fecondazione avviene nell’uovo dei rettili, la superficie del vitello rivela presto in un posto determinato una chiazza incolore o piuttosto bianca perché questa chiazza composta da un ammasso di piccole cellule chiare si distacca in bianco sul fondo giallo del vitello talvolta ripieno di corpuscoli spigolosi color giallo oro. Questa chiazza vitellina è il primo vestigio del futuro embrione. La si vede estendersi, diventare ellittica, scavarsi un solco; poi origina il cuscinetto dorsale e disegna, sulla parte anteriore, l’abbozzo della testa che si piega e diventa un poco libera. Da quel momento l’embrione scava via via i suoi vari organi ripiegandosi attorno al vitello che, per così dire, abbraccia con la sua faccia ventrale. Si circonda dell’amnios e della membrana allantoide pur rimanendo in comunicazione con la sua tasca vitellina diventata piriforme. Nel momento della schiusa, l’embrione lacera l’amnios e rompe il guscio dell’uovo. Per questo scopo, molte specie di lucertole e di serpenti sono munite temporaneamente, durante il loro ultimo stato embrionario, di un dente tagliente impiantato nell’osso intermascellare e che serve a intaccare il guscio. Le tartarughe possiedono soltanto un tubercolo sul becco mediante il quale, come i giovani uccelli, rompono la loro prigione calcarea.

La fécondité des Reptiles est loin d’égaler celle des poissons ni même celle des Batraciens. Elle est assez forte chez certaines espèces de Tortues fluviales telles que les Podocnémys de l’Amérique du Sud ou chez les Tortues de mer où le nombre des œufs pondus par une femelle adulte peut atteindre plusieurs centaines. Mais chez d’autres, chaque ponte ne produit que deux ou trois œufs.

La fecondità dei rettili è lungi dall’eguagliare quella dei pesci e neppure quella degli anfibi. è abbastanza marcata in certe specie di tartarughe fluviali come le Podocnemis dell’America del Sud o nelle tartarughe di mare nelle quali il numero delle uova deposte da una femmina adulta può raggiungere molte centinaia. Ma nelle altre ogni deposizione dà luogo solo a 2 o 3 uova.

La plupart des Reptiles ont l’amour de leur progéniture si peu développé, qu’à peine la ponte terminée, ils reprennent leur genre de vie ordinaire sans s’occuper de l’avenir de leurs petits, abandonnant l’incubation et l’éclosion aux faveurs du hasard. Nous constaterons cependant chez quelques Crocodiles et Serpents des sentiments un peu plus nobles qui leur font rendre une série [292] de services à leurs petits, soit pendant l’incubation, soit pendant l’éclosion et même pendant les premiers temps de leur mise en liberté.

La maggior parte dei rettili ha talmente poco sviluppato l’amore per la sua progenie che, non appena è finita la deposizione, essi riprendono il loro abituale stile di vita senza occuparsi del futuro dei loro piccoli, lasciando l’incubazione e la schiusa ai favori del caso. Constateremo tuttavia in alcuni coccodrilli e serpenti dei sentimenti un poco più nobili che li fanno prestare una serie di servigi ai loro piccoli, sia durante l’incubazione che durante i primi tempi della loro messa in libertà.

Quant à ces soins exceptionnels que quelques Reptiles donnent à leur couvée, c’est presque toujours la femelle qui supporte toute la charge, le mâle s’en désintéresse complètement, quelquefois au point d’attenter lui-même aux jours de ses petits qu’il n’a d’ailleurs jamais connus. Si encore dans les mœurs de ces animaux, qui passent vulgairement pour inspirer l’horreur et l’antipathie à cause de leur forme et de leurs instincts, on avait découvert quelque trait d’amour filial ou de noblesse de sentiment, sans doute cette qualité aurait mitigé le jugement que nous portons sur la plupart des Reptiles. Mais ces qualités font défaut, et si les anciens Égyptiens adoraient le Crocodile du Nil, à l’égal d’un demi-dieu c’était par crainte; ils agissaient absolument comme les Indiens des rives du Gange qui, encore aujourd’hui, apportent à la lisière des jungles leurs offrandes au Tigre, au «mangeur d’hommes», afin d’apaiser son courroux et son appétit à la fois. Les Égyptiens embaumaient des Crocodiles et des œufs de Crocodile, et les déposaient dans des sortes de catacombes.

In quanto a queste eccezionali attenzioni che alcuni rettili forniscono alla loro covata, è quasi sempre la femmina che ne sopporta tutto il carico, il maschio se ne disinteressa del tutto, talora al punto di attentare lui stesso alla vita dei suoi piccoli che non ha del resto mai conosciuti. Se anche nelle abitudini di questi animali, che comunemente passano per ispirare orrore e antipatia a causa della loro forma e del loro istinto, si fosse scoperto qualche tratto d’amore filiale o di nobiltà di sentimento, indubbiamente questa qualità avrebbe mitigato il giudizio che facciamo sulla maggior parte dei rettili. Ma queste qualità mancano, e se gli antichi Egizi adoravano il coccodrillo del Nilo come un semidio, era per paura; agivano assolutamente come gli Indiani delle rive del Gange che, ancora oggi, portano sul margine delle giungle le loro offerte alla tigre, alla «mangiatrice di uomini», con lo scopo di acquietare contemporaneamente il suo sdegno e il suo appetito. Gli Egizi imbalsamavano dei coccodrilli e delle uova di coccodrillo, e le depositavano in tipi di catacombe.

L’intelligence des Reptiles est faible et se borne généralement à l’observation des simples précautions défensives. On y reconnaît rarement une indication de ruse instinctive comme celle qu’emploient ces Tortues qui pondent sur les côtes de Ceylan. Les femelles chercheraient, dit-on, à cacher leurs nids en égarant leurs ennemis par toute sorte de détours et de crochets qu’elles feraient sur le sol en sortant de l’eau et en y rentrant. On cite l’exemple de quelques Tortues apprivoisées qui répondaient à l’appel. On sait que quelques Lézards et Serpents peuvent être apprivoisé également, mais ce ne sont pas encore là des signes d’intelligence marquée. Ajoutons que les Serpents amateurs des sons de [293] flageolet et les Serpents venimeux et autres des bateleurs de l’antiquité et de leurs confrères modernes, ne sont nullement apprivoisés, et que les Guèbres, qui exhibaient autrefois leurs Trigonocéphales aussi bien que les charmeurs de Serpents du Caire et de Calcutta de nos jours, ont soin de limer ou d’arracher les dents à venin de leurs élèves ou de leur faire préalablement dégorger tout le venin et tout leur courroux avant la représentation.

L’intelligenza dei rettili è debole e si limita in generale all’osservanza di semplici cautele difensive. Raramente vi si nota un segno di istintiva astuzia come quella che usano le tartarughe che depongono sulle coste di Ceylon. Si dice che le femmine cercherebbero di nascondere i loro nidi ingannando i loro nemici con tutta una serie di giri e di deviazioni che farebbero sul terreno uscendo dall’acqua e rientrandovi. Si cita l’esempio di alcune tartarughe addomesticate che rispondevano alla chiamata. Si sa che alcuni serpenti e lucertole possono pure essere addomesticati, ma questi non sono ancora segni di viva intelligenza. Aggiungiamo che i serpenti amanti dei suoni del flauto e i serpenti velenosi e altri dei giocolieri dell’antichità e dei loro colleghi moderni, non sono per nulla addomesticati, e che i Guebri [seguaci di Zoroastro che si impegnano nel sacrificio rituale degli animali. n.d.t.] che esibivano un tempo i loro trigonocefali [vipere dette "ferro di lancia"] quanto gli odierni incantatori di serpenti del Cairo e di Calcutta, hanno cura di limare o strappare i denti del veleno dei loro allievi o di far loro scaricare in anticipo tutto il veleno e tutta la loro aggressività prima della rappresentazione.

De tous les Reptiles, les Tortus ou Chéloniens nous offrent les détails sur la ponte et la constitution des œufs les plus intéressants et les mieux observés. Les mœurs de quelques-uns de ces animaux nous sont aujourd’hui bien connues, grâce à l’emploi que trouvent leurs œufs, dans beaucoup de pays, comme article de consommation très apprécié et très recherché.

Tra tutti i rettili, le tartarughe o cheloni ci offrono i dettagli più interessanti e meglio studiati sulla deposizione e il contenuto delle uova. Le abitudini di alcuni di questi animali ci sono oggi ben noti, grazie all’uso che in molti paesi trovano le loro uova, quali articolo di consumo molto apprezzato e richiesto.

Les œufs de Tortue sont de couleur blanche et ressemblent, suivant le volume, aux œufs de nos Oiseaux de basse-cour: œufs de Poule, d’Oie, de Pigeon, etc. Certains œufs de Tortue de mer ont jusqu’à 3 pouces de diamètre. Ceux des Tortues des Galapagos acquièrent 18 centimètres de circonférence et sont arrondis. La Tortue grecque, la Chelydre serpentine, la Cystude d’Europe, etc., pondent des œufs de la grosseur de ceux d’un Pigeon.

Le uova di tartaruga sono di color bianco e assomigliano, come volume, alle uova dei nostri uccelli di cortile: uova di gallina, d’oca, di piccione, ecc. Alcune uova di tartaruga marina hanno fino a 3 pollici di diametro. Quelle delle tartarughe delle Galapagos sono arrotondate e raggiungono 18 cm di circonferenza. La tartaruga greca, la chelydra serpentina, la cystude europea [testuggine palustre europea o emys orbicularis], ecc., depongono uova della grandezza di quelle di un piccione.

La forme des œufs de Tortue varie avec les groupes: généralement elle est ovalaire, quelquefois très allongée, et le grand diamètre l’emporte sur le petit; mais toujours les deux extrémités sont de même grosseur. Ceci surtout chez les Tortues terrestres; chez les Tortues paludines et marines, au contraire, la forme est plus arrondie, parfois sphérique comme une bille de billard, comme chez la Tortue éléphantine où les œufs ont la grosseur d’un œuf de Poule.

La forma delle uova di tartaruga varia a seconda dei gruppi: di solito è ovale, talvolta molto allungata, e il grande diametro supera il piccolo; ma sempre le due estremità hanno la stessa grossezza. Ciò soprattutto nelle tartarughe terrestri; nelle tartarughe palustri e marine, al contrario, la forma è più arrotondata, talvolta sferica come una palla da biliardo, come nella tartaruga elefantina le cui uova hanno la grandezza di un uovo di gallina.

On trouve un albumen et une coque calcareuse très résistante, mais d’épaisseur variable. Cette coque est formée d’un tissu fibreux dans lequel s’incruste du [294] carbonate de chaux en nodules plus ou moins nombreux et compacts. Une partie de la coque existe déjà avant que l’albumen se soit complètement formé autour du vitellus. Elle est composée de couches concentriques superposées dans lesquelles les nodules de calcaire se disposent en séries variables en produisant des sortes de stries entrecroisées. Les nodules calcaires se forment par adjonction de nouvelles couches concentriques et peuvent affecter la forme de petites colonnettes juxtaposées et plus ou moins serrées les unes contre les autres. Entre ces colonnettes, l’humidité et l’air nécessaire à la respiration du jeune embryon peuvent s’introduire dans l’œuf, car il est de première nécessité pour la vie de l’embryon que la coque protectrice soit assez poreuse pour permettre l’échange des gaz.

Si rinviene un albume e un guscio calcareo molto duro, ma di spessore variabile. Questo guscio è formato da tessuto fibroso nel quale si deposita del carbonato di calcio in noduli più o meno numerosi e compatti. Una parte del guscio esiste già prima che l’albume si sia completamente formato attorno al vitello. è costituita da strati concentrici sovrapposti nei quali i noduli calcarei si dispongono in serie variabili formando delle specie di strie intrecciate. I noduli calcarei si formano in seguito all’aggiunta di nuovi strati concentrici e possono assumere la forma di piccole colonnine giustapposte e più o meno strette le une contro le altre. Tra queste colonnine, l’umidità e l’aria necessaria alla respirazione del giovane embrione possono introdursi nell’uovo, perché è di primaria necessità per la vita dell’embrione che il guscio protettivo sia abbastanza poroso da permettere lo scambio gassoso.

En général, les Thalassites ou Tortues de mer pondent un nombre d’œufs plus considérable, et cette faculté est évidemment en rapport avec la destruction plus considérable et plus facile de leurs œufs de la part de leurs ennemis.

In generale, le talassite o tartarughe di mare depongono un numero di uova maggiore, e questa facoltà è evidentemente in relazione con la maggiore e più facile distruzione delle loro uova da parte dei loro nemici.

Les Tortues géantes sont très fécondes: les Thalassites de Ceylan pondent de trois cents à quatre cents œufs à des intervalles séparés, mais chaque ponte peut donner au-delà de cent œufs. La Chelydre serpentine des fleuves et des marécages de l’Amérique du Nord ne donne que vingt à trente œufs, la Tortue des marais d’Europe de six à vingt, la Tortue grecque de quatre à cinq, la Tortue étoilée de l’Inde, quatre; le Chrysemis picta de l’Amérique du Nord, de cinq à sept, et le Nanemys guttata du même pays, seulement de deux à trois. Les Tortues marines peuvent renouveler leur ponte jusqu’à trois fois dans la même saison à des intervalles, dit-on, de deux semaines environ, mais la plupart des Tortues n’effectuent qu’une seule ponte.

Le tartarughe giganti sono molto feconde: le talassite di Ceylon depongono da 300 a 400 uova in intervalli separati, ma ogni deposizione può fornire oltre 100 uova. La chelydra serpentina dei fiumi e delle paludi dell’America del nord dà solo da 20 a 30 uova, la tartaruga delle paludi d’Europa da 6 a 20, la tartaruga greca da 4 a 5, la tartaruga stellata dell’India 4; la Chrysemis picta [testuggine palustre dipinta] dell’America del nord, da 5 a 7, e la Namemys guttata [tartaruga punteggiata] dello stesso paese solo da 2 a 3. Le tartarughe marine possono ripetere la deposizione fino a 3 volte nella stessa stagione a intervalli, si dice, di circa 2 settimane, ma la maggior parte delle tartarughe effettuano una sola deposizione.

L’époque de la ponte ne varie pas chez les Tortues comme chez les Poissons, par exemple {Elle} <elle> s’effectue [295] généralement au printemps, dès les premiers beaux jours ou plus en avant dans la belle saison. Comme cette saison est variables avec les latitudes, il s’ensuit que les Tortues des tropiques peuvent pondre quatre ou cinq mois plus tard que celles de l’Europe ou de l’Amérique du Nord. Ainsi les Tortues géantes des Galapagos pondent au mois d’octobre et les Thalassites du Brésil du mois d’avril au mois de septembre, tandis que celles de la côte d’Or pondent du mois de septembre au mois d’avril.

Il periodo della deposizione nelle tartarughe non è variabile come nei pesci; per esempio avviene generalmente in primavera, fin dai primi bei giorni o più avanti nella bella stagione. Siccome questa stagione cambia con le latitudini, ne consegue che le tartarughe tropicali possono deporre 4 o 5 mesi dopo rispetto a quelle dell’Europa o dell’America del nord. Così le tartarughe giganti delle Galapagos depongono in ottobre e le tartarughe di mare del Brasile dal mese di aprile al mese di settembre, mentre quelle della Costa d’Oro depongono dal mese di settembre al mese di aprile.

En un mot, l’époque de la ponte est déterminée par les conditions climatologiques. Sur l’Orénoque, dit Schomburgk, l’éclosion des Tortues est le signe le plus certain de l’approche de la saison des grandes pluies. On a remarqué que les Tortues, tenues en captivité, pondent un mois plus tard que les Tortues de même espèce vivant en liberté. Quelques espèces attendent le coucher du soleil avant de venir confier à la terre leur charge précieuse. Ainsi fait la Cystude d’Europe. Les Thalassites pondent aussi, généralement, pendant la nuit.

In breve, l’epoca della deposizione viene stabilita dalle condizioni climatiche. Sull’Orinoco, dice Schomburgk, la schiusa delle tartarughe è il segno più sicuro dell’approssimarsi della stagione delle grandi piogge. Si è notato che le tartarughe, tenute in cattività, depongono un mese più tardi rispetto a quelle della stessa specie che vivono in libertà. Alcune specie aspettano il tramonto del sole prima di venire ad affidare alla terra il loro carico prezioso. Così fa la testuggine palustre europea. Anche le tartarughe di mare, generalmente, depongono durante la notte.

Toutes les Tortues: terrestres, fluviatiles, paludines et marines, viennent déposer leurs œufs à terre. Elles choisissent de préférence un terrain meuble, sablonneux et, après avoir creusé une sorte de nid à l’aide de leurs pattes et de leur queue, y déposent leurs œufs. Généralement elles les recouvrent avec soin, laissant ensuite au soleil le soin de les chauffer et de les couver. La Tortue géante des Galapagos aime aussi le sable, mais si le sol est pierreux ou dur, elle confie souvent ses œufs à quelque fente du sol ou du rocher. La femelle seule s’occupe de la ponte, jamais le mâle ne la suit. Elle fait preuve dans cette circonstance d’un changement de caractère assez curieux. D’un tempérament timide et méfiant en temps ordinaire, elle semble, au moment de la ponte, tellement absorbée dans l’idée de se débarrasser de ses œufs, qu’elle ignore tous les dangers qui [296] l’environnent. Occupée qu’elle est à pondre, elle laisse approcher l’Homme sans crainte et c’est à ce moment qu’on peut s’en saisir facilement et la retourner sur le dos pour l’immobiliser. Pourtant ses mouvements, à l’époque des amours, sont bien plus vifs, et les mâles, comme chez beaucoup d’autres animaux, devenus agressifs et jaloux, se livrent même des combats singuliers. Le prince de Wield rapporte ainsi une observation qu’il fit d’une Thalassite en train de pondre: «Notre présence ne gênait nullement la Tortue dans l’accomplissement de son œuvre. On pouvait la toucher et même la soulever, ce qui exigeait les efforts de quatre hommes réunis. Tandis que nous exprimions d’une manière bruyante notre surprise, la bête ne manifesta son impatience qu’en soufflant, à peu près comme le font les oies quand on s’approche de leur nid. Elle poursuivit lentement le travail commencé à l’aide de ses pattes postérieures conformées en nageoires et creusa ainsi dans le sable un trou cylindrique de 25 centimètres de large environ en rejetant de part et d’autre, à côté d’elle, la terre affouillée, avec beaucoup d’adresse et de régularité, presque en mesure. Ensuite, elle se mit immédiatement à pondre. Un de nos soldats s’étendit alors par terre et, plongeant sa main au fond du trou, il en rejeta tous les œufs au fur et à mesure qu’ils étaient pondus. Nous recueillîmes de la sorte cent œufs dans l’espace d’une dizaine de minutes, etc.» (Voyez Brehm.)

Tutte le tartarughe terrestri, di fiume, palustri e marine, depongono le loro uova sulla terra. Preferibilmente scelgono un terreno friabile, sabbioso e, dopo aver scavato una specie di nido con l’ausilio delle zampe e della coda, vi depositano le loro uova. Di solito le ricoprono accuratamente, lasciando poi al sole la cura di scaldarle e covarle. La tartaruga gigante delle Galapagos ama anche la sabbia, ma se il terreno è pietroso o duro, spesso affida le sue uova a qualche fessura del terreno o della roccia. Solo la femmina si occupa della deposizione, il maschio non la segue mai. In questa circostanza essa mostra un cambiamento abbastanza curioso del comportamento. Di temperamento timido e diffidente in tempo ordinario, nel momento della deposizione sembra talmente assorbita dall’idea di liberarsi delle uova che ignora tutti i pericoli che la circondano. Occupata come è a deporre, lascia avvicinare l’uomo senza paura ed è in questo momento che è possibile prenderla facilmente e girarla sul dorso per immobilizzarla. Eppure nel periodo degli amori i suoi movimenti sono molto più vivaci, e i maschi, diventati aggressivi e gelosi come succede per molti altri animali, si gettano persino in combattimenti singolari. Il principe di Wield riferisce così un’osservazione che fece su una tartaruga di mare intenta a deporre: «La nostra presenza non disturbava affatto la tartaruga nell’adempimento del suo compito. Si poteva toccarla e anche sollevarla, il che richiedeva gli sforzi di 4 uomini contemporaneamente. Mentre esprimevamo in modo rumoroso la nostra sorpresa, la bestia manifestò la sua insofferenza solo soffiando, all’incirca come fanno le oche quando ci si avvicina al loro nido. Essa continuò lentamente il lavoro iniziato con l’aiuto delle sue zampe posteriori conformate a pinna e scavò così nella sabbia un buco cilindrico largo circa 25 cm spingendo da una parte all’altra, ai suoi lati, la terra raccolta, con molta abilità e regolarità, quasi in eguale misura. Si mise poi subito a deporre. Uno dei nostri soldati si distese allora per terra e, spingendo la mano in fondo alla buca, ne tolse tutte le uova man mano che vi venivano deposte. Raccogliemmo in tal modo 100 uova nel giro di una decina di minuti, ecc.» (Vedere Brehm.).

Pour effectuer sa ponte, la Tortue femelle choisit un endroit bien exposé au soleil et le creuse. La Tortue étoilée de l’Inde met deux heures à creuser un nid de 15 centimètres de profondeur et de 10 centimètres de diamètre, puis, après avoir déposé ses œufs, elle les recouvre de terre, nivelle le petit monticule de façon à effacer toutes traces de son travail et abandonne sa nichée pour toujours. La Chelydre serpentine recouvre son nid de feuillage qu’elle dispose à l’aide de son bec. La [297] Cystude d’Europe a des mœurs encore plus singulières, que Brehm nous a décrites. La femelle, après avoir choisi un endroit convenable, commence par se faciliter son travail en ramollissant le terrain qu’elle arrose de son urine. Elle entame ensuite la terre à l’aide de sa queue en contractant fortement ses muscles et la fait tourner en pivotant, de façon à creuser une ouverture à peu près conique. Employant ensuite ses pattes postérieures, elle élargit la cavité en arrosant le terrain plusieurs fois et arrive à fouiller un trou de 12 centimètres de diamètre. Pendant une demi-heure, ce travail se poursuit et la Tortue ne cesse de faire aller ses pattes, transformées en véritables pelles, que quand elle sent que ses efforts pour aller plus profondément demeurent sans succès. Gardant sa position, elle se met de suite à pondre. Les œufs, dont la coque ne se solidifie complètement qu’au contact de l’air, sont reçus un à un, habilement, dans la face palmaire de ses pattes postérieures et glissés délicatement jusqu’au fond du nid. Au bout d’un quart d’heure, la ponte de neuf œufs est terminée. Fatiguée par son travail, la Tortue semble se reposer pour gagner de nouvelles forces, car sa besogne n’est qu’à moitié finie. On la voit en effet bientôt appliquer ses pattes de derrière, véritables mains, à répandre adroitement des poignées de terre sur les œufs et combler peu à peu la cavité du nid. Si l’une des pattes est fatiguée, elle continue avec l’autre jusqu’à ce que le niveau extérieur soit atteint. Ce travail d’enfouissement a pris une demi-heure. Alors seulement la Tortue sort sa tête pour contempler son œuvre. Enhardie par son succès, elle termine rapidement, et avec des mouvements d’une vivacité extraordinaire, la dernière partie de son travail qui consiste à piler et à niveler son tertre. Utilisant toute la terre de déblayement, elle l’accumule sur son nid et, en soulevant la partie postérieure de son corps, se laisse retomber lourdement et aplatit le petit monticule. Au bout de quelque temps de cet [298] exercice pénible qu’elle fait en tournant, le battage est complet; toute trace de son travail est effacée et l’animal abandonne son nid pour n’y plus revenir. Telles sont les précautions prises par la Cystude, que l’observateur ne saurait reconnaître, le lendemain, l’endroit où la ponte s’est effectuée, s’il n’a eu soin de le marquer par un signe extérieur.

Per mettere in atto la sua deposizione, la tartaruga femmina sceglie un posto molto esposto al sole e lo scava. La tartaruga stellata dell’India impiega 2 ore a scavare un nido profondo 15 cm e col diametro di 10 cm, successivamente, dopo aver deposto le uova, le ricopre di terra, spiana il monticello in modo da eliminare ogni traccia del suo operato e abbandona per sempre la sua nidiata. La chelidra serpentina copre il suo nido di fogliame che sistema con l’aiuto del becco. La testuggine palustre europea ha delle abitudini ancor più singolari, che Brehm ci ha descritto. La femmina, dopo aver scelto un luogo adatto, inizia col semplificare il proprio lavoro ammorbidendo il terreno che irrora con la sua urina. Incide poi il terreno con l’ausilio della coda contraendo con forza i muscoli e la fa girare ruotando, in modo da scavare un’apertura all’incirca conica. Adoperando successivamente le zampe posteriori, allarga la cavità irrorando il terreno numerose volte e giunge a creare un buco del diametro di 12 cm. Questo lavoro prosegue per una mezz’ora, e la tartaruga non smette di muovere le zampe, trasformate in vere pale, fino a quando sente che le sue fatiche per andare maggiormente in profondità diventano infruttuose. Conservando la sua posizione, si mette allora a deporre. Le uova, il cui guscio si solidifica completamente solo a contatto con l’aria, vengono accolte una per una, con abilità, sulla faccia palmare delle zampe posteriori e fatte scivolare delicatamente fin sul fondo del nido. Nel giro di un quarto d’ora, la deposizione di 9 uova è compiuta. Stanca per il lavoro, la tartaruga sembra riposare per guadagnare nuove forze, in quanto il suo compito è compiuto solo a metà. In effetti la si vede ben presto usare le zampe posteriori, vere mani, a spargere abilmente dei pugni di terra sulle uova e a riempire poco a poco la cavità del nido. Se una delle zampe è stanca, continua con l’altra fino a che il livellamento esterno sia raggiunto. Questo lavoro di affossamento ha occupato una mezz’ora. Soltanto allora la tartaruga sporge la testa per contemplare il suo lavoro. Esaltata dalla buona riuscita, con movimenti di straordinaria vivacità finisce velocemente l’ultima parte del suo lavoro che consiste nel comprimere e livellare il suo tumulo. Usando tutta la terra di sbancamento, l’accumula sul suo nido e, sollevando la parte posteriore del corpo, si lascia ricadere pesantemente e appiattisce il piccolo monticello. Dopo un po’ di tempo di questo esercizio faticoso che essa compie girando, la battitura è completa; ogni traccia del suo lavoro è cancellata e l’animale abbandona il proprio nido per non tornarvi più. Tali sono le precauzioni prese dalla testuggine palustre, che l’indomani l’osservatore non saprebbe riconoscere il posto dove c’è stata la deposizione, se non ha avuto cura di indicarlo con un segno esterno.

Mais que deviennent les œufs de Tortue et leurs habitants si la mère s’en désintéresse si rapidement?

Ma cosa succede delle uova di tartaruga e dei loro abitanti se la madre se ne disinteressa tanto velocemente?

Couvés par la chaleur solaire, les œufs abandonnés parfois à une profondeur de 8 à 10 centimètres sous terre, éclosent au bout d’un temps variable avec les espèces, le climat et les saisons. Plus la chaleur est forte et moins la durée de l’incubation est longue. Les Tortues marines éclosent ordinairement au bout de quinze à vingt jours. À Saint-Vincent, une des îles du Cap-Vert, elles mettent dix-sept jours à éclore: c’est un des endroits les plus septentrionaux où les Tortues marines pondent. Ailleurs, d’après Cuvier, l’incubation peut durer jusqu’à vingt-quatre et même quarante jours. Les Tortues terrestres de Sardaigne mettent deux mois et demi à éclore. L’éclosion de la Cystude d’Europe n’aurait lieu qu’après quinze et même vingt mois!

Covate dal calore del sole, le uova abbandonate talvolta a una profondità di 8 o 10 cm sotto terra, schiudono nel giro di un tempo variabile a seconda delle specie, del clima e delle stagioni. Più il caldo è forte e meno dura l’incubazione. Di solito le tartarughe di mare schiudono al termine di 15 o 20 giorni. A Saint-Vincent, una delle isole del Capo Verde, impiegano 17 giorni a schiudere: è uno dei posti più settentrionali in cui le tartarughe marine depongono. Altrove, secondo Cuvier, l’incubazione può durare fino a 24 e anche 40 giorni. Le tartarughe terrestri della Sardegna impiegano 2 mesi e mezzo per schiudere. La schiusa della testuggine palustre europea avverrebbe solo dopo 15 e anche 20 mesi!

Au moment de la sortie de l’œuf, la jeune Tortue est toute formée; elle ne se transforme pas. La carapace est molle et recouverte d’une membrane transparente; mais elle durcit rapidement.

Nel momento in cui esce dall’uovo, la giovane tartaruga è del tutto formata; non si trasforma. Il carapace è molle e coperto da una membrana trasparente; ma indurisce rapidamente.

La petite Tortue a le volume d’une moitié de coque de noix, 2 à 3 pouces de longueur ou moins, suivant la taille de l’animal adulte. Mais la croissance est rapide. Valmont de Bomare rapporte l’anecdote d’un indigène de Saint-Domingue qui, accompagnant une jeune Tortue marine en France, fut forcé pendant la traversée, longue alors, de lui agrandir plusieurs fois sa cage, ce qui lui permit d’évaluer la croissance de sa Tortue à 1 pied par mois.

La tartarughina è grossa quanto un mezzo guscio di noce, è lunga da 2 a 3 pollici o meno, a seconda della taglia dell’animale adulto. Ma la crescita è rapida. Valmont de Bomare riferisce l’aneddoto di un indigeno di Santo Domingo che, accompagnando in Francia una giovane tartaruga marina, fu obbligato durante la traversata, lunga a quei tempi, a ingrandire più volte la sua gabbia, il che gli permise di valutare la crescita della tartaruga a un piede ogni mese.

[299] Des observations plus récentes sur la Cystude d’Europe donnent pour le jeune, au moment de l’éclosion, une taille de 15 à 18 millimètres. Au bout de trois ans, la Tortue atteint 2 centimètres de long et pèse 16 grammes. L’adulte n’a que 30 centimètres de longueur.

Più recenti osservazioni sulla testuggine palustre europea danno per il giovane, al momento della schiusa, una taglia da 15 a 18 mm. Nel giro di 3 anni la tartaruga raggiunge 2 cm di lunghezza e pesa 16g. L’adulta ha solo 30 cm di lunghezza.

On dit que la Tortue peut vivre très longtemps, surtout celle de grande taille comme la Tortue éléphantine. Mais pour arriver à un âge avancé, la Tortue a bien des ennemis à éviter, bien des dangers à traverser. Dès son état embryonnaire, à l’état d’œuf, elle est avidement recherchée par l’Homme. Éclose, elle devient une proie facile aux Oiseaux de toute espèce, et si, habitant la mer, elle se hâte de quitter une terre inhospitalière, elle est happée à son entrée par quelque Poisson rapace et friand de chair tendre.

Si dice che la tartaruga può vivere molto a lungo, sopratutto quella di grande taglia come la tartaruga elefantina. Ma per arrivare a un’età avanzata la tartaruga ha molti nemici da evitare, molti pericoli da attraversare. Fin dal suo stato di embrione, allo stato di uovo, è avidamente ricercata dall’uomo. Schiusa, diventa una facile preda per gli uccelli di ogni specie, e se, vivendo in mare, si affretta a lasciare una terra inospitale, è afferrata al suo arrivo da qualche pesce rapace e ghiotto di carne tenera.

Dans l’Amérique du Nord, un des amusements favoris des enfants est la chasse aux œufs de Tortue. Les indigènes des pays chauds en retirent également un bénéfice considérable, car les œufs de Tortue sont un des aliments les plus nutritifs et les plus agréables, du moins d’après ce que nous rapporte Schomburgk: «L’époque de la ponte des Tortues, dit-il, est avidement attendue des Indiens et, en goûtant cette friandise si bien fêtée, je compris la passion de ces Indiens. Que sont, en effet, auprès de ces œufs, les œufs de Vanneau si prisés chez nous! On laisse couler le blanc de l’œuf qui, loin de durcir à la coction, demeure à l’état tout à fait liquide, et l’on ne mange que le jaune qui est savoureux et nutritif. Mêlés avec quelques gouttes de rhum et un peu de sucre, ces jaunes d’œufs produisent une friandise exquise, qui offre avec les massepains une analogie frappante,…..» etc.

Nell’America settentrionale, uno dei giochi preferiti dai bambini è la caccia alle uova di tartaruga. Gli indigeni dei paesi caldi ne traggono pure un considerevole vantaggio, perché le uova di tartaruga sono uno degli alimenti più nutrienti e più gradevoli, almeno da ciò che ci riferisce Schomburgk: «Il periodo della deposizione delle Tartarughe, dice, è avidamente attesa dagli Indiani e, gustando questa leccornia così tanto festeggiata, capii la passione di questi Indiani. Cosa sono, effettivamente, paragonate a queste uova, le uova di pavoncella tanto pregiate presso di noi! Si lascia colar via il bianco dell’uovo che, invece di indurire in cottura, rimane allo stato completamente liquido, e si mangia solo il tuorlo che è saporito e nutriente. Mescolati a qualche goccia di rum e a un poco di zucchero, questi tuorli d’uovo costruiscono una squisita leccornia, che ha un’analogia sorprendente coi marzapani, …..» ecc.

Les œufs des Thalassites sont les plus estimés.

Le uova delle tartarughe marine sono le più stimate.

Dans l’Amérique du Nord ce sont les œufs de la Chelydre serpentine qu’on prise le plus, ailleurs ce sont ceux du Caret, de la Tortue franche ou verte, de la Tortue [300] géante, etc. La chasse se fait généralement à l’aide d’un bâton explorateur que le chasseur enfonce dans le sol, jugeant à la résistance plus ou moins grande que le bâton rencontre, de la présence ou de l’absence d’un nid.

Nell’America del nord sono le uova della Chelydra serpentina che si apprezzano di più, altrove sono quelle della Caretta, della tartaruga schietta o verde, della tartaruga gigante, ecc. La caccia si fa generalmente con l’aiuto di un bastone sonda che il cacciatore affonda nel terreno, giudicando la presenza o l’assenza di un nido dalla resistenza maggiore o minore incontrata dal bastone.

Dans le bassin de l’Amazone, on récolte les œufs de Tortue en grandes quantités pour la fabrication d’une huile spéciale.

Nel bacino dell’Amazzonia si raccolgono le uova di tartaruga in grandi quantità per la fabbricazione di un olio particolare.

Il est facile de comprendre que, l’homme faisant par ses chasses meurtrières aux œufs de Tortue une telle concurrence aux ennemis multiples de ces animaux, il arrivera un temps où la production n’équilibrera plus la consommation, et l’espèce chélonienne deviendra de plus en plus rare, puis disparaîtra. Cuvier a appelé l’attention sur la nécessité d’établir des parcs à Tortues si l’on voulait conserver à l’alimentation un produit si précieux. On avait aménagé alors des dépôts d’œufs à la Jamaïque, mais, mal tenus, ces parcs devinrent plutôt une cause de destruction que de sauvegarde des Tortues. Il est probable que si les œufs de Tortue pouvaient rivaliser sur les tables européennes avec l’huître, il y a longtemps que l’exploitation des parcs à Tortues serait réglée et devenue un objet de vigilante protection.

È facile capire che, l’uomo facendo con le sue cacce micidiali alle uova di tartaruga una tal concorrenza ai molteplici nemici di questi animali, arriverà il momento in cui la produzione non equilibrerà più il consumo, e la specie dei chelonidi diventerà via via più rara, poi sparirà. Cuvier ha richiamato l’attenzione sulla necessità di stabilire dei parchi per tartarughe qualora si volesse conservare all’alimentazione un prodotto tanto prezioso. Si erano allora pianificati dei depositi di uova in Giamaica, ma, tenuti male, questi parchi divennero piuttosto motivo di distruzione che di salvaguardia per le tartarughe. è probabile che se le uova di tartaruga potessero rivaleggiare sulle tavole europee con l’ostrica, da molto tempo lo sfruttamento dei parchi di tartarughe sarebbe regolamentato e divenuto un oggetto di vigile protezione.

Les œufs de Crocodile se distinguent des œufs de Tortue beaucoup plus par le volume que par les autres caractères. Blancs, parfois un peu jaunâtres ou gris sale, leur surface est lisse ou légèrement chagrinée, rugueuse, dure ou calcareuse. Les œufs sont ovoïdes, allongés (fig. 141); ceux du Crocodile du Nil sont deux fois gros comme un œuf d’Oie, mais ceux du Caïman ont à peine le volume d’un œuf de Dinde.

Le uova di coccodrillo si differenziano da quelle di tartaruga molto più per il volume che per altre caratteristiche. Bianche, talora un po’ giallastre o grigio sporco, la loro superficie è liscia o lievemente zigrinata, rugosa, dura o calcarea. Le uova sono ovoidali, allungate (fig. 141); quelle del coccodrillo del Nilo sono grosse il doppio di quelle d’oca, ma quelle del caimano raggiungono appena il volume di un uovo di tacchina.

Les femelles des Crocodiles pondent deux ou trois fois par an et chaque ponte se compose au moins de vingt œufs. Le nombre total pour une femelle peut dépasser cent dans une saison, comme c’est le cas pour le Caïman à museau de Brochet de l’Amérique du Nord.

Le femmine del coccodrillo depongono 2 o 3 volte all’anno e ogni deposizione è composta almeno da 20 uova. Il numero complessivo per una femmina può superare le 100 in una stagione, come nel caso del caimano a muso di luccio dell’America del nord.


Uovo di caimano.

Le Crocodile, animal abhorré entre tous à cause de la [301] laideur de ses formes et de ses instincts carnassiers, est digne de quelque sympathie, car le Crocodile femelle, en bonne mère, prend soin de ses petits, protège ses œufs et défend sa nichée éclose. Mais ces éloges ne s’adressent qu’au Crocodile femelle, car, comme cela arrive souvent [302] dans un ménage de Crocodiles de Saint-Domingue, la mère, tout en élevant et nourrissant ses petits, en leur dégorgeant elle-même la nourriture, doit défendre sa famille des fureurs oppressives et ogres du père pendant les trois mois que durent l’incubation et l’éclosion. De même le Caïman de Cayenne et de la Guyane défend ses petits avec un remarquable courage. Les habitants du Soudan affirment que les Crocodiles du Nil femelles facilitent à leurs petits la sortie de l’œuf au moment de l’éclosion, puis les surveillent et leur prêtent aide et assistance en cas de besoin.

Il coccodrillo, animale aborrito tra tutti a causa della bruttezza delle sue forme e dei suoi istinti carnivori, merita qualche simpatia, perché la femmina, da buona madre, si prende cura dei suoi piccoli, protegge le sue uova e difende la sua nidiata schiusa. Ma questi apprezzamenti si indirizzano solo al coccodrillo femmina, perché, come spesso capita in una casa di coccodrilli a Santo Domingo, la madre, pur allevando e nutrendo i suoi piccoli, vomitando loro lei stessa il cibo, deve difendere la sua famiglia dai furori oppressivi e mostruosi del padre durante i 3 mesi tra l’incubazione e la schiusa. Nello stesso modo il caimano della Cayenna e della Guyana difende con notevole coraggio i suoi piccoli. Gli abitanti del Sudan affermano che le femmine dei coccodrilli del Nilo facilitano ai loro piccoli l’uscita dall’uovo nel momento della schiusa, poi li sorvegliano e prestano loro aiuto e assistenza in caso di bisogno.

Les Crocodiles pondent leurs œufs par terre, non loin de leur résidence aquatique habituelle. Les femelles creusent des fossettes dans le sol, espèces de nids qu’elles cachent ensuite aussi bien que le font les Tortues. La femelle du Crocodile du Nil tapisse son nid d’un lit de feuilles qu’elle recouvre ensuite de sable de façon à en effacer toute trace de présence; mais les matières organiques en putréfaction attirent des essaims de mouches qui, voltigeant au-dessus du nid, en indiquent le plus souvent sans faute l’établissement. Le Crocodile des grandes Antilles dépose ses œufs dans des trous creusés dans le sable et les cache ensuite pour les découvrir au moment de l’éclosion.

I coccodrilli depongono le uova per terra, non lontano dalla loro abituale residenza acquatica. Le femmine scavano delle piccole fosse nel terreno, specie di nidi che successivamente nascondono tanto bene quanto le tartarughe. La femmina del coccodrillo del Nilo riveste il suo nido con un letto di foglie che in seguito copre di sabbia in modo da nascondere qualsiasi traccia della sua presenza; ma le sostanze organiche in putrefazione attraggono sciami di mosche che, volteggiando sul nido, molto spesso ne indicano senza errore la collocazione. Il coccodrillo delle Grandi Antille depone le sue uova in buche scavate nella sabbia e poi le nasconde per scoprirle al momento della schiusa.

La femelle appelle ses petits, qui lui répondent et qu’elle aide ensuite à sortir du nid. Le Crocodile à lunettes du Brésil pond dans le sable et recouvre ses œufs de paille ou de branchages. Plus compliqué déjà est le nid du Crocodile à museau de Brochet de l’Amérique du Nord. La femelle choisit soigneusement un endroit caché dans le fourré épais, creuse un nid et pond successivement jusqu’à cent œufs et davantage qu’elle dispose en couches superposées, intercalant entre chaque couche un lit de feuillage, qu’elle rapporte dans ses mâchoires et qu’elle mélange de terre, sans perdre sa ponte de vue. Elle devient très dangereuse à approcher, à cause de l’ardeur [303] qu’elle met à défendre son nid. La chaleur solaire, aidée de la chaleur que dégagent les matières organiques en fermentation, fait éclore la nichée. Les petits Crocodiles se débarrassent fort adroitement des débris de leur nid, et, sans tarder, regagnent, sous la conduite de la mère, le fleuve ou le marais voisin.

La femmina chiama i suoi piccoli, che le rispondono, e che essa aiuta poi ad uscire dal nido. Il coccodrillo dagli occhiali del Brasile [o caimano comune n.d.t.] depone nella sabbia e ricopre le sue uova con paglia o con ramaglia. Già più complesso è il nido del coccodrillo dal muso di luccio dell’America del nord. La femmina sceglie accuratamente un posto nascosto nella macchia densa, scava un nido e successivamente depone fino a 100 uova e più, che dispone in strati sovrapposti, intercalando tra ogni strato un letto di fogliame che porta nelle sue mascelle e che mescola con della terra, senza perdere di vista la sua deposizione. Diventa molto pericolosa da avvicinare, a causa dell’ardore che impiega nel difendere il suo nido. Il calore solare, aiutato dal calore che emanano le sostanze organiche in fermentazione, fa schiudere la nidiata. I piccoli coccodrilli si liberano molto abilmente dei residui del loro nido, e senza indugio, sotto la direzione della madre, raggiungono il fiume o la palude vicina.

À peine éclos, les jeunes Crocodiles deviennent souvent la proie d’une foule d’ennemis parmi lesquels quelques-uns sont propres pour ainsi dire à leur espèce. Ainsi l’Ichneumon, un Mammifère carnivore voisin des Civettes, était considéré par les anciens égyptiens comme un animal sacré à l’égal de sa victime, le Crocodile, auquel il soustrait une quantité considérables d’œufs. Les anciens attribuaient même à leur bienfaiteur des facultés merveilleuses, disant qu’il peut s’introduire dans le ventre du Crocodile et, après lui avoir rongé les intestins, s’échapper sans danger. La Tortue molle du Nil, ou Tyrsé, se fait également une spécialité de la chasse aux petits Crocodiles, qu’elle dévore en grand nombre au moment où ils sortent de l’œuf, rendant ainsi de grands services à l’Égypte.

Appena schiusi, i giovani coccodrilli diventano spesso preda di una quantità di nemici tra i quali alcuni sono per così dire specifici per la loro specie. Così l’icneumone [specie di mangusta africana, zibetto n.d.t.], un mammifero carnivoro affine agli zibetti, era considerato dagli antichi Egizi come un animale sacro al pari della sua vittima, il coccodrillo, al quale sottraeva una notevole quantità di uova. Gli antichi attribuivano al loro benefattore anche delle meravigliose facoltà, dicendo che poteva introdursi nel ventre del coccodrillo e, dopo avergli eroso gli intestini, fuggire senza pericolo. La tartaruga molle del Nilo, o trionice, è pure una specialista nella caccia ai piccoli coccodrilli, che divora in gran numero nel momento in cui escono dall’uovo, rendendo così grandi servigi all’Egitto.

Le Monitor ou Varan du Nil, lézard de grande taille, dévore aussi, dit-on, les œufs de Crocodile et jouissait d’une bonne réputation chez les anciens Égyptiens, qui ont gravé son image sur leurs monuments.

Il monitor o varano del Nilo, grossa lucertola, si dice che divori anche le uova del coccodrillo e godeva di buona fama presso gli antichi egizi, che hanno scolpito la sua immagine sui loro monumenti.

Enfin, dans certaines contrées du globe, comme en Égypte, dans l’Inde, dans la Floride, l’homme fait la chasse aux œufs du Crocodile, recherchés comme aliment malgré un goût de musc quelquefois très prononcé.

Infine, in alcune contrade del globo, come in Egitto, India, Florida, l’uomo va a caccia di uova di coccodrillo, ricercate come alimento malgrado un sapore di muschio talora molto marcato.

Chez les Sauriens ou Lézards et chez les Ophidiens ou Serpents, les œufs ont une coque molle, comme parcheminée. Quelques Lézards et beaucoup de Serpents sont ovovivipares, les autres pondent des œufs qui éclosent quelque temps après la ponte.

Nei sauri o lucertole e negli ofidi o serpenti le uova hanno il guscio molle, pergamenaceo. Alcune lucertole e molti serpenti sono ovovivipari, gli altri depongono uova che schiudono qualche tempo dopo la deposizione.

L’Orvet et le Lézard vivipare de la Suisse pondent des [304] œufs qui contiennent des petits déjà tout formés et dont la ponte coïncide avec l’éclosion. Les Phrynosomes du Mexique semblent également être ovovivipares parce que les petits, dit-on, se mettent à courir avec une grande agilité dès la ponte, ce qui fait supposer un développement embryonnaire complet à ce moment. On cite comme tels encore les Tétradactyles et les Tridactyles de l’île Decrès ainsi que la Cicigna d’Italie (Lacerta chalcides).

L’orbettino e la lucertola vivipara della Svizzera depongono uova che contengono dei piccoli già del tutto formati e la cui deposizione coincide con la schiusa. Anche i frinosomi del Messico sembrano essere ovovivipari perché si dice che i piccoli si mettono a correre con grande agilità subito dopo la deposizione, il che fa supporre uno sviluppo embrionario completo in tale momento. Vengono citati ancora come tali i tetradattili e i tridattili dell’isola Decrès come anche la cicigna [o luscengola o cecilia] d’Italia (Lacerta chalcides).

Les œufs des Sauriens sont généralement dépourvus d’albumen et ne durcissent pas à la cuisson. Leur forme est très variable: sphériques chez les Geckos, les Lézards communs des murs, etc., les œufs sont arrondis chez les Caméléons; un peu allongés chez les Iguanes et arrondis aux deux bouts; longs de 5 centimètres et cylindriques chez les Varans, fusiformes chez certains Agames. La coque est parfois calcareuse, mais reste très mince et très poreuse.

Le uova dei sauri sono in genere sprovviste di albume e non induriscono alla cottura. La loro forma è molto variabile: sferiche nei gechi, le lucertole comuni dei muri, ecc., le uova sono arrotondate nei camaleonti; un poco allungate e arrotondate alle due estremità nelle iguane; lunghe 5 cm e cilindriche nei varani, fusiformi in certi agamidi. Il guscio è talvolta calcareo, ma rimane molto sottile e molto poroso.

Leur taille est généralement celle d’un œuf de Pigeon. La couleur est ordinairement blanche, parfois gris terne (Caméléon) ou jaune paille (Iguanes). Le nombre des œufs pondus pendant la saison peut aller jusqu’à quatre-vingts. La ponte a lieu au commencement des beaux jours.

La loro dimensione è in genere quella di un uovo di piccione. Il colore è di solito bianco, talvolta grigio pallido (camaleonte) o giallo pallido (iguane). Il numero delle uova deposte nella stagione più arrivare fino a 80. La deposizione avviene all’inizio delle belle giornate.

Les mœurs de ces animaux, à l’époque de la ponte, rappellent celles de leurs grands frères, les Crocodiles. Le Lézard le plus connu chez nous, où on le voit courir au printemps sur les rochers, les ruines et prendre son «bain de soleil», ou montrer sa jolie tête par une fente enlierrée, le Lézard agile, est un des animaux les plus inoffensifs et des plus dignes d’intérêt sympathique. Bon père, le mâle s’attache à sa compagne et pendant plusieurs années ils vivent en bonne intelligence, offrant un réjouissant tableau de bonheur conjugal. Ils font éclore leurs petits des œufs nombreux, calcareux, que la femelle dépose en lieu sûr, les portent au soleil et les garantissent soigneusement du froid et de l’humidité.

Le abitudini di questi animali, nel periodo della deposizione, richiamano quelle dei loro grandi fratelli, i coccodrilli. La lucertola, la più nota da noi, quando la si vede correre in primavera sulle rocce, le rovine, e fare il suo «bagno di sole», o mostrare la sua graziosa testa da una fessura coperta di edera, la lucertola agile è uno degli animali più inoffensivi e degni di simpatico interesse. Buon padre, il maschio si affeziona alla sua compagna e per molti anni vivono in buon accordo, mostrando un rallegrante quadro di felicità coniugale. Fanno schiudere i loro piccoli da numerose uova, calcaree, che la femmina depone in un posto sicuro, le portano al sole e le riparano accuratamente dal freddo e dall’umidità.

L’Iguane des parties chaudes de l’Amérique dépose ses [305] œufs dans des trous pratiqués dans le sable et les recouvre; parfois plusieurs femelles profitent du même nid qu’elles remplissent de plusieurs douzaines d’œufs, laissant au soleil le soin de les couver. Ainsi abandonnée, la ponte est souvent détruite par les Fourmis et les Rats musqués qui en sont très friands. Les Varans pondent également dans la terre et, pour plus de commodité, choisissent souvent à cet effet les cavités toutes faites des nids de Fourmis blanches.

L’iguana dei posti caldi d’America depone le sue uova in fori scavati nella sabbia e le ricopre; talora numerose femmine approfittano dello stesso nido che riempiono con molte dozzine di uova, lasciando al sole l’incarico di covarle. Abbandonata in tal modo, la deposizione è spesso distrutta dalle formiche e dai topi muschiati che ne sono molto ghiotti. Anche i varani depongono nel terreno e, per maggior comodità, spesso scelgono a tale scopo le cavità già fatte dei nidi delle formiche bianche.

Le Caméléon se donne un peu plus de peine, car, à l’aide de ses pattes antérieures, il creuse une fossette et y dépose une trentaine d’œufs. Il recouvre le tout d’un petit monticule de terre, adroitement, avec la patte antérieure comme le font les chats, que l’on sait avoir des habitudes de propreté innées.

Il camaleonte si dà un poco più da fare, perché, con l’aiuto delle zampe anteriori, scava una fossetta e vi depone una trentina d’uova. Ricopre il tutto con un monticello di terra, con destrezza, con la zampa anteriore come fanno i gatti che, è risaputo, hanno abitudini di pulizia innate.

Les œufs de Lézard, comme ceux de l’Iguane d’Amérique, du Monitor Crocodilinus de la Guyane, sont très appréciés pour leur saveur et leur goût à Surinam et à Cayenne. Les Indiens du Mexique seraient même tellement friands des œufs d’une espèce d’Iguane, qu’ils chasseraient les femelles vivantes afin de satisfaire leur gourmandise.

Le uova di lucertola, come quelle dell’iguana d’America, del Monitor Crocodilinus [lucertola caimano n.d.t.] della Guiana, sono apprezzate per il loro sapore e il loro gusto in Suriname e nella Caienna. Gli indiani del Messico sarebbero pure talmente golosi delle uova di una specie d’iguana da dare la caccia alle femmine vive pur di soddisfare la loro ghiottoneria.

Parmi les Serpents, l’ovoviviparité est plus fréquente. Ainsi les Serpents de mer des Indes et beaucoup d’espèces venimeuses, telles que les Najas et les Vipères, mettent au monde des petits vivants.

Tra i serpenti l’ovoviviparità è più frequente. Infatti i serpenti di mare delle Indie e molte specie velenose, come i naia (cobra) e le vipere, mettono al mondo i piccoli già vivi.

La Vipère doit même son nom à cette particularité, car ce nom dérive d’une contraction de «vivipara».

La vipera deve anche il suo nome a questa particolarità, perché questo nome deriva dalla contrazione di «vivipara».

Le vitellus des œufs de Serpents est de couleur orangée et contient beaucoup de gouttelettes huileuses. Le blanc, s’il existe, est verdâtre et à peine coagulable par la chaleur. La coque n’est jamais dure, mais parcheminée, rarement incrustée d’un peu de calcaire. Les œufs sont parfois agglutinés par une matière gélatineuse, mucilagineuse qui durcit à l’air. Ils ont une forme arrondie. La ponte peut aller jusqu’à quarante œufs comme chez la [306] Couleuvre à collier. Souvent le Serpent couve ses œufs dans les anneaux de son corps. Enroulé sur lui-même, ayant sa nichée au milieu, il élève de quelques degrés la température de l’atmosphère intérieure et active l’incubation.

Il vitello delle uova dei serpenti è di color aranciato e contiene molte goccioline oleose. Il bianco, quando c’è, è verdastro e a fatica coagulabile col calore. Il guscio non è mai duro, ma pergamenaceo, raramente incrostato da un po’ di calcare. Le uova sono talvolta agglutinate da una sostanza gelatinosa, mucillaginosa, che indurisce all’aria. Hanno forma arrotondata. La deposizione può giungere fino a 40 uova come nella biscia dal collare (natrix). Spesso il serpente cova le proprie uova tra le spire del suo corpo. Arrotolato su se stesso, avendo la sua nidiata nel mezzo, aumenta di alcuni gradi la temperatura dell’atmosfera interna e attua l’incubazione.

Les petites Vipères, au nombre de douze à vingt-cinq, naissent quatre mois après la fécondation. Quittant leur mère, elles emportent avec elles les débris de l’œuf qui les renfermait, sous forme de lanières membraneuses, et dès lors deviennent indépendantes. On croyait longtemps qu’elles se réfugiaient, en cas de danger, dans la bouche de leur mère, mais cette fable est restée telle, tandis que la fable d’antan des Serpents de mer est devenue à peu près une réalité.

Le piccole vipere, in numero da 12 a 25, nascono 4 mesi dopo la fecondazione. Lasciando la madre, esse portano con sé i residui dell’uovo che le rinchiudeva, sotto forma di strisce membranose, e da quel momento diventano indipendenti. Si è creduto a lungo che, in caso di pericolo, si rifugiassero nella bocca della madre, ma questa favola è rimasta tale, mentre la favola di un tempo riguardante i serpenti di mare è diventata quasi una realtà.

On raconte également que les petits Trigonocéphales de la Martinique viennent chercher refuge auprès de leur mère en s’enroulant autour de son corps. Le Pithon femelle jeûne pendant tout le temps que dure l’incubation de ses œufs.

Si racconta anche che i piccoli trigonocefali [o ferro di lancia n.d.t.] della Martinica vengono a cercare rifugio presso la madre arrotolandosi attorno al suo corpo. La femmina di pitone digiuna per tutto il tempo in cui dura l’incubazione delle sue uova.

Constatons en terminant que certains Reptiles ont conservé la singulière propriété que nous avons vue si accusée chez les Batraciens, de restaurer des organes entiers qu’un accident leur a fait perdre. Les anciens déjà savaient que le Lézard, l’Orvet, ne restaient pas longtemps privés de queue, mais qu’elle repoussait même assez rapidement. Pline le Naturaliste, ayant extirpé les yeux à un Lézard vert, le plaça dans un vase entouré de terre humide: au bout de peu de temps, les yeux étaient refaits et l’animal rétabli. On a répété ces expériences bien souvent depuis, et trouvé que la rapidité de restauration des organes était avancée par une élévation de température et retardée par le froid. Rappelons-nous combien ces phénomènes de restauration complète sont fréquents chez les animaux inférieurs et chez les plantes. l’Hydre d’eau douce nous a offert un des exemples les plus typiques et les plus curieux. Ne dirait-on pas qu’un mode de reproduction, la [307] scissiparité, s’est éteint peu à peu dans l’échelle animale ascendante et que, de temps en temps, jusque dans les Batraciens et les Reptiles, des réminiscences d’un état antérieur imparfait reparaissent chez certaines espèces pour les aider à lutter victorieusement contre les chances de destruction!

Per finire, constatiamo che certi rettili hanno mantenuto la singolare proprietà che abbiamo visto tanto accentuata negli anfibi, di restaurare interi organi che un incidente ha fatto loro perdere. Gli antichi già erano a conoscenza che la lucertola, l’orbettino, non rimanevano a lungo privi della coda, ma che si rigenerava anche abbastanza rapidamente. Plinio il naturalista, avendo estirpato gli occhi a una lucertola verde, la mise in un vaso circondata di terra umida: in poco tempo gli occhi erano ricostruiti e l’animale ristabilito. Questi esperimenti da allora sono stati ripetuti molto spesso, e si è visto che la rapidità della ricostruzione degli organi era accentuata da un aumento della temperatura e rallentata dal freddo. Ricordiamoci come questi fenomeni di completa restaurazione sono frequenti negli animali inferiori e nelle piante. L’idra di acqua dolce ci ha offerto uno degli esempi più tipici e più curiosi. Non si direbbe che un modo di riproduzione, la scissiparità, si è estinto poco per volta nella scala animale superiore e che, di tanto in tanto, fin negli anfibi e nei rettili, le reminiscenze di uno stato anteriore imperfetto ricompaiono in certe specie per aiutarle a lottare vittoriosamente contro le probabilità di distruzione!