Les animaux de basse-cour
par Albert Larbalétrier
Paris - 1887

Gli animali da cortile
di Albert Larbalétrier

trascrizione e traduzione di Fernando Civardi
revisione di Elio Corti

2015
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CAPITOLO XXXIII

[379] chapitre XXXIII

Capitolo XXXIII

Élevage du lapin

allevamento del coniglio

Choix des reproducteurs. – Dans la production du lapin, il faut un mâle pour dix femelles. C’est le soir qu’il faut remettre les femelles au mâle. Après l’accouplement, la femelle sera mise dans une loge séparée; cela est indispensable, car le mâle étant très ardent, obséderait la femelle et provoquerait l’avortement.

Scelta dei riproduttori – Nella produzione del coniglio, occorre un maschio per 10 femmine. è alla sera che bisogna unire le femmine al maschio. Dopo l’accoppiamento, la femmina verrà posta in un alloggiamento separato; ciò è indispensabile, perché essendo il maschio molto focoso, assillerebbe la femmina e causerebbe l’aborto.

De même, une lapine fécondée depuis quelques jours doit être séparée des autres lapines, car souvent elles se battent entre elles; d’où résultent des avortements fréquents.

Parimenti, una coniglia fecondata da qualche giorno deve essere separata dalle altre coniglie, perché spesso litigano tra loro; dal che conseguono frequenti aborti.

[380] On donnera la préférence à un mâle âgé de deux ou trois ans, fort et bien constitué.

Si darà la preferenza a un maschio di 2 o 3 anni, forte e di sana costituzione.

Le choix de la femelle n’est pas moins important: elle doit avoir la tête bien régulière, les mamelles apparentes, les jambes fortes et écartées.

La scelta della femmina non è meno importante: deve avere la testa molto regolare, le mammelle evidenti, le gambe robuste e divaricate.

Reproduction. – Il ne faut faire couvrir les femelles qu’à l’âge de six mois, dit M. Silvestre; elles portent trente ou trente et un jours, et leurs portées sont depuis deux ou trois jusqu’à huit et dix petits; il est plus avantageux qu’elles ne soient que de cinq à six: les lapereaux sont plus forts et mieux nourris; aussi quelques cultivateurs enlèvent-ils l’excédent de ce nombre dans les portées trop considérables, et ce procédé est convenable lorsque les mères sont faibles et surtout lorsqu’elles ont déjà perdu ou détruit leurs portées antérieures.

Riproduzione – Bisogna far accoppiare le femmine solo all’età di 6 mesi, dice il signor Silvestre; hanno una gestazione di 30 o 31 giorni, e le loro cucciolate sono da 2 a 3 fino a 8 o 10 piccoli; è meglio che siano solo da 5 a 6: i coniglietti sono più robusti e meglio nutriti; così alcuni coltivatori asportano l’eccedenza da tale numero dalle nidiate troppo numerose, e questa procedura è opportuna quando le madri sono deboli e soprattutto quando hanno già perso o distrutto le loro precedenti cucciolate.

De la mise bas. – Une lapine en gestation doit être tenue bien à l’abri de l’humidité. Il lui faudra une bonne litière bien propre et une nourriture succulente.

Il parto – Una coniglia in gestazione deve essere tenuta molto al riparo dall’umidità. Le sarà necessaria una buona lettiera molto pulita e un’alimentazione sostanziosa.

Lorsqu’une mère a mis bas, son premier soin est de lécher ses petits, puis elle s’occupe d’elle. Il est prudent de ne toucher que le moins possible aux jeunes lapereaux; cependant on surveillera le nid pour voir s’il n’y a pas de mort-nés, qu’il faudrait enlever, ou si, comme nous l’avons dit, la portée n’est pas trop nombreuse.

Quando una madre ha partorito, la sua prima attenzione è quella di leccare i suoi piccoli, poi si occupa di se stessa. è prudente toccare il meno possibile i giovani coniglietti; tuttavia si sorveglierà il nido per vedere che non ci siano dei nati morti, che occorrerà togliere, o che, come abbiamo detto, la nidiata non sia troppo numerosa.

Soins à donner aux lapereaux. – Le prompt développement d’une portée dépend de la richesse [381] de l’allaitement et des soins hygiéniques qu’on procure aux jeunes. Les cabanes seront toujours tenues propres, on aura soin que les lapereaux aient toujours de la litière sèche.

Attenzioni da prestare ai coniglietti – Il rapido sviluppo di una cucciolata dipende dalla sostanziosità dell’allattamento e dalle cure igieniche che si forniscono ai giovani. Le casupole saranno sempre tenute pulite, si avrà cura che i coniglietti abbiano sempre la lettiera asciutta.

Pendant toute la première quinzaine, le lait est le seule nourriture des jeunes lapereaux, la femelle en est généralement bien fournie.

Durante tutta la prima quindicina di giorni, il latte è l’unico alimento dei giovani coniglietti, la femmina ne è in genere ben provvista.

C’est vers le seizième ou dix-septième jour que les jeunes commencent à ajouter quelque nourriture à leur régime lacté.

È verso il 16° o il 17° giorno che i giovani iniziano ad aggiungere qualche cibo al loro regime latteo.

À un mois, ils mangent seuls et leur mère partage avec eux sa nourriture.

A un mese mangiano da soli e la loro madre condivide con loro il suo cibo.

Sevrage des lapereaux. – C’est à ce moment qu’on peut sevrer les lapereaux; il est bien rarement avantageux de le faire avant; le faire après, à six semaines, comme on le recommande généralement, n’est à préconiser que si la mère est très robuste et la portée peu nombreuse.

Svezzamento dei coniglietti – è in questo momento che si può togliere il latte ai coniglietti; è raramente utile farlo prima; il farlo dopo, a 6 settimane, come generalmente si raccomanda, è da consigliare solo se la madre è molto robusta e la cucciolata poco numerosa.

C’est donc vers un mois ou cinq semaines que l’on sépare les jeunes de leur mère en les faisant entrer dans une cabane tenue chaudement. Pour rendre cette séparation moins pénible, on leur donnera, indépendamment des herbes, du pain mouillé avec du lait.

È quindi verso un mese o 5 settimane che i giovani vengono separati dalla madre, facendoli entrare in una casupola mantenuta calda. Per rendere questa separazione meno penosa, si darà loro, indipendentemente dalle erbe, del pane bagnato con del latte.

Vers l’âge de deux mois et demi, on procèdera à la castration des mâles pour éviter qu’ils contrarient les femelles, ou bien on séparera et on mettra dans des cabanes spéciales les mâles choisis pour reproducteurs.

Verso l’età di 2 mesi e mezzo si procederà alla castrazione dei maschi per evitare che irritino le femmine, oppure si separeranno e si metteranno in apposite casupole i maschi scelti come riproduttori.

L’opération de la castration est très simple pour les lapins. Voici comment on y procède:

L’intervento di castrazione è molto semplice nei conigli. Ecco come si procede:

[382] Avec le pouce et les deux premiers doigts de la main gauche, on saisit l’un des testicules que le lapin cherche toujours à rentrer intérieurement; lorsqu’on le tient, on pratique avec un canif une ouverture longitudinale dans la peau, et on fait glisser le testicule qu’on jette au dehors. On procède ensuite sur l’autre testicule. L’opération terminée, on enduit la place d’un peu de beurre ou de saindoux, ou bien on fait une couture avec une aiguillée de fil.

Col pollice e le prime due dita della mano sinistra si afferra uno dei testicoli che il coniglio cerca sempre di far rientrare all’interno; quando lo si ha, si pratica con un coltellino un’apertura longitudinale sulla pelle e si fa scivolare fuori il testicolo, che viene eliminato. Si procede poi sull’altro testicolo. Terminato l’intervento, si spalma sulla parte un poco di burro o di strutto, oppure si fa una cucitura con una gugliata di filo.

Cette opération de la castration dispose les lapins à grossir, elle améliore la peau, enfin, la chair des lapins castrés est plus fine et plus délicate.

Tale intervento di castrazione predispone i conigli all’ingrassamento, migliora la pelle, inoltre, la carne dei conigli castrati è più squisita e delicata.

Comme la castration ne doit se faire qu’au printemps (c’est du moins à ce moment qu’elle réussit le mieux), on peut la pratiquer sur des lapins d’un certain âge; toutefois, jamais il ne faut attendre que le lapin ait dépassé deux ans. De plus, il faut avoir soin de laisser jeûner les lapins qu’on veut castrer au moins pendant huit heures.

Siccome la castrazione deve essere fatta solo in primavera (è perlomeno in tale momento che riesce meglio), si può praticarla sui conigli di una certa età; tuttavia, non bisogna mai aspettare che il coniglio abbia superato i 2 anni. In più, bisogna aver cura di porre a digiuno almeno per 8 ore i conigli che si vuole castrare.

Il faut se garder, tout en nourrissant copieusement les lapins, de leur donner de la nourriture en excès, car ils sont très voraces et leur ventre pourrait gonfler; cet accident, connu sous le nom de gros-ventre, atteint généralement les lapins âgés de deux mois. Il est presque toujours mortel.

Bisogna evitare, pur alimentando abbondantemente i conigli, di dare loro del cibo in eccesso, perché sono molto voraci e il loro addome potrebbe gonfiare; tale incidente, noto col nome di ventre grosso, colpisce generalmente i conigli di 2 mesi. è quasi sempre mortale.

Nourriture des lapins. – De la nourriture dépendent en grande partie la saveur et la délicatesse de la chair.

Alimentazione dei conigli – Il sapore e la delicatezza della carne dipendono in gran parte dall’alimentazione.

Les lapins sont des gros mangeurs; par contre, ils sont fort peu difficiles sur le choix de leurs aliments.

I conigli sono dei voraci mangiatori; in compenso, sono ben poco difficili circa la scelta dei loro cibi.

[383] Il importe de distribuer régulièrement la nourriture à ces petits animaux. Trois repas par jour sont recommandés, un le matin, un à midi, un troisième le soir.

È necessario distribuire con regolarità il cibo a questi piccoli animali. Sono raccomandati 3 pasti al giorno, uno al mattino, uno a mezzogiorno, il terzo alla sera.

Une foule d’aliments conviennent aux lapins. En hiver on leur donnera des regains de prés naturels ou artificiels, des choux, carottes, navels, betteraves, pommes de terre, etc. On peut y ajouter un peu d’orge et d’avoine, mais en faible quantité.

Una quantità notevole di cibi si confanno ai conigli. In inverno si daranno loro delle erbe di prati naturali o artificiali, dei cavoli, carote, rape, barbabietole, patate, ecc. Si può aggiungere un poco d’orzo e d’avena, ma in piccoli quantitativi.

En été, la marge est encore plus large. Toutes les plantes des prairies naturelles et artificielles leur conviennent; on peut y ajouter des branchages de noisetiers, d’acacia, etc., qu’ils mangent jusqu’à l’écorce. La pimprenelle, le persil, les fanes de carotte, etc., constituent un régal pour eux. Mais, ce qu’ils aiment par-dessus tout, c’est la chicorée sauvage qu’on cultive souvent spécialement pour eux. À ces aliments on peut ajouter des croûtes de pain, des feuilles de maïs, du céleri.

In estate, la scelta è ancora più vasta. Tutte le piante dei prati naturali e artificiali si addicono loro; è possibile aggiungere rami di noccioli, di acacia, ecc., che mangiano fino alla corteccia. La salvastrella, il prezzemolo, i ciuffi di carota, ecc., rappresentano per loro una leccornia. Ma, ciò che amano sopratutto, è la cicoria selvatica che spesso viene coltivata solo per loro. A questi cibi è possibile aggiungere delle croste di pane, delle foglie di granoturco, del sedano.

Les changements de nourriture doivent être ménagé avec transition, car toute alimentation nouvelle les tente médiocrement au début; toutefois, ils s’y accoutument bien vite.

I cambi di cibo devono essere gestiti con cautela, perché ogni nuova alimentazione all’inizio li attira poco; tuttavia, vi si abituano ben presto.

Pour le lapin, ce qui importe surtout, c’est la variété des aliments. À cette condition seulement ils donnent une chair fine et délicate.

Per il coniglio è importante sopratutto la varietà dei cibi. Solo a tale condizione forniscono una carne fine e delicata.

Comme les lapins gaspillent beaucoup, on ne saurait trop recommander de leur donner de petits râteliers, qu’on entretiendra soigneusement. On aura soin de renverser le râtelier sur la litière avant chaque distribution, pour qu’il ne conserve aucun reste du repas précédent.

Siccome i conigli sprecano molto, non sarebbe eccessivo raccomandare di provvederli di piccole rastrelliere che verranno mantenute con cura. Si porrà attenzione di rovesciare la rastrelliera sulla lettiera prima di ogni somministrazione, perché non trattenga alcun resto del precedente pasto.

[384] Précaution importante s’il en fut: ne jamais donner aux lapins des herbes échauffées et surtout mouillées, qui provoquent souvent des maladies graves.

Precauzione importante se occorresse: non dare mai ai conigli delle erbe surriscaldate e sopratutto bagnate, che spesso provocano gravi malattie.

«À l’état sauvage, dit M. Rendu, le lapin, une fois hors de son terrier, n’interrompt son repas que pour vaguer et flâner. Très courtes, mais très multipliées sont ses promenades; dès qu’il s’arrête, il se met à ménager; au moindre bruit, il détale. Le lapin domestique, privé de sa liberté, procède un peu différemment. Manger est toujours sa grande affaire, mais, au lieu de précipiter sa digestion par l’exercice, il la confie au sommeil. À peine est-il repu, il s’allonge, se couche à plat ventre, étend ses pattes de devant, y pose son museau, et s’endort d’un sommeil léger. À son réveil, il fait nonchalamment quelque pas, se dirige vers la table derechef, et puis, de nouveau, s’endort: ainsi s’écoule, sans souci, son heureuse existence que remplit surtout l’idée de bien vivre. Gardons-nous de déranger ses goûts de sybarite, réglons-les plutôt, afin de les tourner à notre profit.»

«Allo stato selvatico, dice il signor Rendu, il coniglio, una volta uscito dalla sua tana, interrompe il suo pasto solo per vagabondare e bighellonare. Le sue passeggiate sono molto brevi, ma assai numerose; nel momento in cui si ferma, si mette in guardia, al minimo rumore fila via. Il coniglio domestico, privato della sua libertà, si comporta un po’ diversamente. Mangiare è sempre la sua maggiore occupazione, ma, invece di affrettare la sua digestione col movimento, l’affida al sonno. Non appena è sazio, si distende, si corica a piatto sul ventre, distende le zampe anteriori, vi posa il suo muso e si addormenta di un sonno leggero. Al risveglio fa qualche passo con noncuranza, si dirige nuovamente verso la tavola, e poi si riaddormenta: così trascorre, senza preoccupazione, la sua felice esistenza che soddisfa sopratutto l’idea del vivere bene. Evitiamo di guastare i suoi piaceri di raffinatezze, regoliamoli piuttosto, al fine di volgerli a nostro vantaggio.»

Les lapins doivent toujours avoir de l’eau claire et bien fraîche à leur disposition. On la verse dans une petite augette.

I conigli devono sempre avere a loro disposizione dell’acqua pulita e molto fresca. La si versa in una piccola vaschetta.

La plupart des herbes provenant du sarclage ne sauraient être mieux utilisée qu’à la nourriture des lapins, mais, si la terre s’y est attachée, il convient de les laver: sans celas, ces animaux, délicats à l’excès sur tout ce qui tient à la propreté, ne touchent qu’aux parties non terreuses et le reste se trouve ainsi perdu. Comme le fait si judicieusement [385] observer M. Rendu, toute nourriture herbacée demande à être cueillie de la veille et distribuée à demi fanée, en vertu du principe que le sec convient mieux aux lapins qu’une nourriture trop aqueuse; cette précaution est surtout nécessaire à l’égard des plus jeunes lapereaux. Le régime alimentaire des lapins varie avec l’âge. Pendant le premier âge, herbes choisies, laiteron, chicorée, pimprenelle, [386] pissenlit, entremêlées de ramille et de petite centaurée. À partir du troisième mois, carottes, navets et betteraves peuvent entrer, en certaine proportion, dans les repas; le trèfle, le sainfoin, la luzerne, l’herbe des prés à demi flétrie, les fanes de pois, les lentilles et haricots, les développent très bien; le grain sans nul doute, les pousserait avec plus d’activité, mais c’est une nourriture chère dont il faut être sobre pendant la croissance, sauf à s’en montrer libéral pour le couronnement de l’édifice, lorsque l’époque de la mise à l’engrais est arrivée.

La maggior parte delle erbe provenienti dalla sarchiatura non potrebbero essere meglio utilizzate che nella nutrizione dei conigli, ma, se la terra vi rimane aderente, conviene lavarle: senza ciò, questi animali, eccessivamente delicati per tutto quello che concerne la pulizia, toccano solamente le parti non terrose e il resto va così perduto. Come fa saggiamente osservare il signor Rendu, ogni alimento erbaceo richiede di essere colto il giorno prima e distribuito mezzo appassito, in virtù del principio che il secco meglio si addice ai conigli rispetto a un cibo con troppa acqua; questa precauzione è necessaria sopratutto nei riguardi dei più giovani coniglietti. Il regime alimentare dei conigli cambia con l’età. Durante il primo anno erbe scelte, cicerbita, cicoria, pimpinella, dente di leone, inframmezzate a un ramoscello e alla centaurea minore. A decorrere dal 3° mese, carote, rape e barbabietole possono entrare in certe proporzioni nei pasti; il trifoglio, la lupinella, l’erba medica, l’erba dei prati semiappassita, le foglie cadute dei piselli, le lenticchie e i fagioli, li fanno crescere molto bene; il grano senza alcun dubbio li stimolerebbe con più efficacia, ma è un alimento costoso del quale bisogna essere parchi durante la crescita, salvo mostrarsene liberali per il completamento dell’opera, quando è giunta l’epoca della messa all’ingrasso.

Engraissement des lapins. – Il faut attendre que les lapins aient au moins cinq mois avant de songer à leur engraissement. On les vend le plus ordinairement entre six et sept mois, dit M. Pierre Joigneaux; plus tard, ils sont moins tendres et par conséquent moins recherchés; on n’a pas intérêt d’ailleurs à les conserver plus longtemps que de raison, à moins qu’il ne s’agisse de reproducteurs que l’on vend à tout âge, après avoir pris, nous assure-t-on, la précaution de leur limer les ongles qui s’allongent en même temps que les lapins vieillissent.

Ingrassamento dei conigli – Bisogna aspettare che i conigli abbiano almeno 5 mesi prima di pensare al loro ingrassamento. Più abitualmente li si vende tra i 6 e i 7 mesi, dice il signor Pierre Joigneaux; più tardi, sono meno teneri e di conseguenza meno ricercati; d’altronde non c’è interesse a conservarli più a lungo del ragionevole, a meno che non si tratti di riproduttori che vengono venduti a ogni età, dopo aver preso, ci si assicura, la precauzione di limar loro le unghie che si allungano man mano che i conigli invecchiano.

L’engraissement est d’autant plus rapide que le repos est plus complet et l’alimentation plus riche. Dans les Flandres, au moins chez un grand nombre de cultivateur, voici de quelle manière on procède pour engraisser un lapin en quinze jours: on fixe un bout de planche contre le mur, à un mètre environ du sol, et on place l’animal sur ce bout de planche où peut à peine se retourner. C’est là qu’on [387] lui sert, trois fois par jour et à heures fixes, une nourriture copieuse, qui consiste en pain de seigle avec du lait, en deux poignées de graines d’avoine, un vers midi, l’autre vers le soir, et enfin en trèfle sec, quand ce fourrage est du goût de l’animal; le lapin, ainsi placé, ne bouge guère ou ne bouge pas, tant il a peur de tomber, et cette immobilité favorise beaucoup la production de la graisse. On le met à la gêne pour lui donner de l’embonpoint, comme on met à la gêne les vaches dans leurs loges, les oies, les canards, les dindes et les poules dans leurs cages étroites ou épinettes.

L’ingrassamento è tanto più rapido quanto più il riposo è completo e l’alimentazione più ricca. Nelle Fiandre, perlomeno presso un gran numero di coltivatori, ecco come si procede per ingrassare un coniglio in 15 giorni: si fissa un pezzo di un asse contro il muro, a circa m 1 dal suolo, e si mette l’animale su questo ripiano dove può a malapena girarsi. è lì che gli si dà, 3 volte al giorno e a orari fissi, un’abbondante alimentazione che consiste in pane di segale con del latte, in due pugni di chicchi d’avena, uno verso mezzogiorno, l’altro verso sera, e infine in trifoglio secco, quando questo foraggio piace all’animale; il coniglio, così sistemato, non si muove molto o non si muove affatto per la paura di cadere, e questa immobilità favorisce molto la produzione del grasso. Lo si mette a disagio per procurargli della pinguedine, come si mettono a disagio le vacche nelle loro stalle, le oche, le anatre, i tacchini e le galline nelle loro cassette strette o stie.

Ce mode d’engraissement rapide exige une certaine attention. La nourriture dont on se sert amène parfois un état de constipation qu’il faut combattre avec un peu de nourriture verte.

Questo sistema d’ingrassamento rapido richiede una certa attenzione. Il cibo di cui ci si serve procura talvolta uno stato di stipsi che bisogna combattere con un po’ di cibo verde.

L’engraissement en un mois ou cinq semaines n’offre pas cet inconvénient. On se contente de placer les lapins dans une caisse ou une loge, toujours en lieu sec, un peu chaud même et en partie obscur. On leur donne à manger trois fois par jour, à des heures très régulières, en variant le plus possible la nature du manger et en faisant alterner le sec avec le frais. Chaque fois qu’on leur sert un repas, on a bien soin d’enlever les débris du repas précédent; enfin l’on s’arrange de façon que la litière soit toujours riche.

L’ingrassamento in un mese o 5 settimane non dà questo inconveniente. Ci si limita a porre i conigli in una cassa o in un baule, sempre in luogo asciutto, anche un po’ caldo e parzialmente buio. Si dà loro da mangiare 3 volte al giorno, a orari molto regolari, variando il più possibile la natura del cibo e alternando il secco col fresco. Ogni volta che si dà loro un pasto si ha molta cura di rimuovere i resti del pasto precedente; infine si fa in modo che la lettiera sia sempre abbondante.

En somme, aussi bien pour l’élevage que pour l’engraissement des lapins, il est essentiel de les tenir en lieu sec et bien aéré, plutôt chaud que froid, de varier souvent la nourriture, de manière qu’elle soit tantôt sèche et tantôt fraîche, d’éviter [388] les feuilles et les herbes mouillées, enfin de renouveler fréquemment la litière. La réussite dépend de ces conditions.*

Insomma, sia per l’allevamento che per l’ingrassamento dei conigli, è essenziale tenerli in un luogo asciutto e ben ventilato, piuttosto caldo che freddo, variare sovente il cibo in modo che sia talvolta secco e talora fresco, evitare le foglie e le erbe bagnate, infine rinnovare con frequenza la lettiera. La riuscita dipende da queste condizioni.*

* Le livre de la ferme et des maisons de campagne. ―Il libro della fattoria e delle case di campagna.

Maladies des lapins. – Les maladies sont assez nombreuses, mais toutes n’ont pas la même gravité.

Malattie dei conigli – Le malattie sono abbastanza numerose, ma non tutte della stessa gravità.

L’indigestion provient de l’emploi de l’herbe mouillée ou d’un excès d’herbes trop succulentes.

L’indigestione deriva dall’uso dell’erba bagnata o da un eccesso di erbe troppo succulente.

La gale atteint parfois les lapins, et elle revêt chez eux un caractère contagieux assez grave. Elle a surtout son siège à l’intérieur des oreilles; les animaux deviennent tristes et dépérissent à vue d’œil. Quelquefois ils perdent l’appétit, d’autres fois ils le conservent, mais toujours cette affection les empêche de croître. Il faut donc sacrifier tous les individus atteints pour éviter la contagion.

La rogna talvolta colpisce i conigli, e riveste per loro un carattere contagioso abbastanza grave. Ha la sua sede sopratutto all’interno delle orecchie; gli animali diventano tristi e deperiscono a vista d’occhio. Talora perdono l’appetito, altre volte lo conservano, ma sempre questa affezione impedisce loro di crescere. Bisogna dunque sacrificare tutti gli individui affetti per evitare il contagio.

Le gros-ventre ou bouteille est occasionné par un amas d’eau assez considérable qui séjourne dans la vessie du lapin.

Il ventre gonfio o bottiglia è dovuto a una considerevole quantità di liquido che staziona nella vescica del coniglio.

On a conseillé et recommandé de ne pas donner à boire aux lapins pour les préserver de cette affection, c’est-là un erreur grossière. La bouteille a d’autres causes, notamment la consommation des herbes mouillées. Les lapins qui en sont atteints doivent être isolés; on leur donnera de l’orge grillée et des plantes aromatiques.

Si è consigliato e raccomandato di non dar da bere ai conigli per preservarli da questa affezione, ma è un grossolano errore. La bottiglia ha altre cause, particolarmente il consumo di erbe bagnate. I conigli che ne sono affetti devono venire isolati; si somministrerà loro dell’orzo tostato e delle piante aromatiche.

L’ophtalmie, ou mal d’yeux, attaque surtout les lapereaux sur la fin de l’allaitement. Cette maladie est due à la malpropreté du clapier, notamment à l’action irritante des vapeurs ammoniacales qui se [389] dégagent des fumiers. Il va sans dire que le meilleur remède est de faire disparaître la cause du mal. Une extrême propreté et une exposition chaude, voilà ce qu’il faut avant tout aux lapins.

L’oftalmite, o male degli occhi, colpisce soprattutto i coniglietti verso la fine dell’allattamento. Questa malattia è dovuta alla sporcizia della conigliera, in particolar modo all’azione irritante dei vapori ammoniacali che si sprigionano dagli escrementi. è inutile dire che il miglior rimedio è eliminare la causa del male. Una pulizia estrema e un’esposizione al caldo, ecco ciò di cui abbisognano soprattutto i conigli.

M. Joigneaux a donné le nom de défense à une infirmité singulière qui atteint parfois les lapins. Il arrive à ces petits mammifères, soumis au régime invariable d’herbes molles, comme les laitues et les choux, d’avoir les incisives allongées en forme de défense et de ne pouvoir plus prendre de nourriture. Le remède consiste à leur casser les défenses et à les empêcher de repousser en donnant aux lapins une nourriture un peu ligneuse, capable d’user ces dents à mesure qu’elles tendent à se développer.

Il signor Joigneaux ha dato il nome di zanna a un singolare malanno che talvolta colpisce i conigli. Capita a questi piccoli mammiferi, sottoposti a un regime monotono di erbe molli, come le lattughe e i cavoli, di avere gli incisivi allungati a forma di zanna e di non poter più assumere il cibo. Il rimedio consiste nel troncare le zanne e a impedirne la ricrescita dando ai conigli del cibo un po’ legnoso, in grado di usurare questi denti man mano che tendono a svilupparsi.

Question économique. – La question économique de l’élevage des lapins a été souvent agitée. Voici à ce sujet ce que nous trouvons dans le Livre de la ferme. C’est ce qui a été dit de plus sensé croyons-nous, sur ce sujet scabreux:

Problema economico – Il problema economico dell’allevamento dei conigli è stato spesso agitato. Ecco a tale proposito ciò che troviamo nel le Livre de la ferme (il Libro della fattoria). è quanto è stato detto di più sensato, crediamo, su questo scabroso argomento.

«On a beaucoup écrit sur l’éducation des lapins; d’aucuns font de cette industrie une entreprise lucrative; d’autres la réduisent à peu de chose et la dédaignent. Nous croyons, nous, que la vérité se trouve entre les deux extrêmes, et qu’il ne faut ni trop exalter ni trop ravaler cette industrie; et tout, bien examiné, nous sommes tenté de croire que l’on a raison d’encourager l’éducation de ces animaux sur un assez grande échelle, lorsque les débouchés assurent l’écoulement des produits. Les auteurs qui nous prouvent par des chiffres qu’il est facile de réaliser un joli revenu avec des lapins n’ont qu’un [390] tort, celui de ne pas tenir compte des accidents de la mortalité. Il est aisé, sans doute, de dire qu’une femelle donnera par an six ou sept portées, que la moyenne de chaque portée est de cinq ou six lapereaux, qu’il en coûte tant par jour pour la nourriture, qu’un lapin gras vaut 2 francs ou 2 fr. 50, et que, tous les frais déduits, le bénéfice s’élève pour l’ensemble à une somme déterminée, mais peut-on raisonnablement nous garantir qu’aucune épidémie ne ravagera la garenne ou le clapier, qu’aucune mère ne détruira ses petits? Non, on ne le peut pas, et c’est précisément parce que nous avons quelques mauvaises chances à courir que nous ne produisons pas de chiffres. Nous nous bornons à faire observer que dans un climat doux, sec, avec une nourriture bien choisie et des soins de propreté minutieux, il y a beaucoup à espérer, et que dans des conditions différentes il y a beaucoup à craindre.»

«Si è molto scritto sull’allevamento dei conigli; alcuni fanno di questa industria un’impresa lucrativa; altri la riducono a poca cosa e la disprezzano. Noi crediamo, noi, che la verità si trovi tra i due estremi, e che non bisogna né esaltare troppo questa industria né troppo sminuirla; e, tutto considerato, siamo tentati di credere che c’è motivo di incoraggiare l’allevamento di questi animali su scala abbastanza grande, quando i mercati assicurano lo smercio dei prodotti. Gli autori che ci dimostrano con delle cifre che è facile realizzare un bel reddito coi conigli hanno solo un torto, quello di non tener conto dei casi di mortalità. è facile, indubbiamente, dire che una femmina fornirà annualmente 6 o 7 cucciolate, che la media di ogni cucciolata è di 5 o 6 coniglietti, che costa un tanto al giorno per il cibo, che un coniglio grasso vale 2 o 2,5 franchi, e che, dedotti tutti i costi, il vantaggio ammonta complessivamente a una determinata somma, ma è possibile ragionevolmente garantirci che nessuna epidemia devasterà la garenna o la conigliera, che nessuna madre distruggerà i suoi piccoli? no, non lo si può, ed è precisamente perché, avendo alcune spiacevoli possibilità da affrontare, non produciamo cifre. Ci limitiamo a far osservare che in un clima dolce, asciutto, con cibo ben scelto e minuziose attenzioni riguardo alla pulizia, c’è molto da sperare, e che in condizioni diverse c’è molto da temere.»