Les animaux de basse-cour
par Albert Larbalétrier
Paris - 1887

Gli animali da cortile
di Albert Larbalétrier

trascrizione e traduzione di Fernando Civardi
revisione di Elio Corti

2015
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CAPITOLO XXXIV

[391] CHAPITRE XXXIV

CAPITOLO XXXIV

LAPINS DE GARENNE

CONIGLI DI GARENNA

Le lapin sauvage. – Nous venons de voir l’élevage du lapin domestique dans le clapier, mais on peut encore élever le lapin sauvage. Cet élevage se fait, non plus dans des cabanes, mais dans des enclos placés dans des lieux convenables et qu’on appelle garennes.

Il coniglio selvatico – Abbiamo visto l’allevamento del coniglio domestico nella conigliera, ma è anche possibile allevare il coniglio selvatico. Tale allevamento non viene più fatto in casupole, ma in recinti posti in luoghi adatti che vengono chiamati garenne.

En garenne, le lapin se multiplie moins qu’en clapier, mais la chair du premier est autrement délicate, et de ce chef bien plus recherchée.

In garenna il coniglio si moltiplica meno che nella conigliera, ma la sua carne è delicata in modo diverso, e perciò molto più ricercata.

Quel est le meilleur système, la garenne ou le clapier? Cela dépend de bien des circonstances. Lorsque la nourriture est peu abondante ou d’un prix élevé, la garenne est préférable; au contraire, avec une nourriture abondante et à bas prix, le clapier est meilleur. D’ailleurs, le prix du terrain doit encore intervenir; d’une manière générale il n’y a pas avantage à établir une garenne sur un terrain dont le prix dépasse 600 ou 700 francs l’hectare.

Qual è il modo migliore, la garenna o la conigliera? Ciò dipende da molteplici circostanze. Quando il cibo è scarso o ha un costo elevato, è preferibile la garenna; al contrario, con cibo abbondante e a basso prezzo, è migliore la conigliera. Del resto, anche il prezzo del terreno deve incidere; in generale non è vantaggioso stabilire una garenna su un terreno il cui prezzo supera i 600 o 700 franchi per ettaro.

Le lapin sauvage est loin d’être de taille moyenne, son pelage est gris, c’est un gros mangeur qui ravage les récoltes et cause pour plusieurs millions de dégâts tous les ans.

Il coniglio selvatico è lungi dall’essere di taglia media, il suo pelo è grigio, è un forte mangiatore che devasta i raccolti e ogni anno causa molti milioni di danni.

[392] Les anciens, dit M. le docteur George, ne faisaient la guerre au lapin que pour s’en débarrasser. C’est, dit-on, un Espagnol qui eut le premier l’idée de l’employer comme aliment. C’est également en Espagne que le lapin paraît avoir été domestiqué. Mais on sait que la chair du lapin domestique est très inférieure à celle de son congénère sauvage.

Gli antichi, dice il signor dottor George, facevano la guerra al coniglio solo per sbarazzarsene. è stato, si dice, uno Spagnolo che ebbe per primo l’idea di usarlo come alimento. è pure in Spagna che il coniglio sembra sia stato addomesticato. Ma è risaputo che la carne del coniglio domestico è molto inferiore a quella del suo congenere selvatico.

On a beaucoup discuté sur la cause réelle qui donne à la chair du lapin sauvage sa saveur particulière et son goût de gibier. On répète volontiers que c’est parce que le lapin, à l’état domestique, il se nourrit d’herbes fades, tandis que, à l’état sauvage, il se nourrit d’herbes aromatiques, telles que le thym et le serpolet. Mais on a objecté à cette opinion les faits suivants: le lapin sauvage consomme des aliments très divers, tels que les céréales en herbe au printemps, les carottes et les betteraves en automne, les choux et les colzas in hiver.

Si è molto discusso sulla reale causa che conferisce alla carne del coniglio selvatico il suo particolare sapore e il suo gusto di selvaggina. Si ripete volentieri che è perché il coniglio, allo stato domestico, si nutre di erbe insipide, mentre allo stato selvatico si nutre di erbe aromatiche, quali il timo e il serpollino. Ma a questo giudizio si sono opposti i seguenti fatti: il coniglio selvatico consuma alimenti molto diversi, come i cereali in erba durante la primavera, le carote e le rape in autunno, i cavoli e le colze in inverno.

D’autre part, quand on élève des lapins sauvages à l’état domestique, on voit le goût de leur chair se modifier; et, à la quatrième génération, s’ils ont gagné en taille et en poids, leur chair a perdu de son fumet.

D’altra parte, quando si allevano dei conigli selvatici allo atto domestico, si osserva il cambiamento nel sapore della loro carne, e, alla quarta generazione, se hanno guadagnato in taglia e in peso, la loro carne ha perso il suo aroma.

Il faudrait donc admettre que la saveur de la viande chez le lapin de garenne tient surtout à son état sauvage, et que c’est en quelque sorte «le parfum de la liberté».

Bisognerebbe dunque ammettere che il sapore della carne nel coniglio di garenna dipende sopratutto dal suo stato selvatico, che è in qualche modo «il profumo della libertà».

Cependant l’alimentation ne saurait être indifférents pour le goût de la viande, non plus chez le lapin que chez tous les autres animaux. Les lapins, continue M. George, élevés dans des terrains arides, montagneux, où croissent des herbes aromatiques, [394] sont incomparablement les meilleurs. Louis XVIII, à ce que raconte Elzéard Blaze, savait distinguer le lieu de naissance d’un lapin servi sur sa table: «Il flairait, mangeait et ne se trompait jamais.»

Tuttavia l’alimentazione non potrebbe essere indifferente per il gusto della carne, non solo per il coniglio, ma anche per tutti gli altri animali. I conigli, prosegue il signor George, allevati in terreni aridi, montuosi, dove crescono erbe aromatiche, sono incomparabilmente i migliori. Luigi XVIII, secondo quanto racconta Elzéard Blaze, sapeva distinguere il luogo di nascita di un coniglio servito alla sua tavola: «Fiutava, mangiava e non si sbagliava mai.»

Le lapin n’a passé nulle part pour un gibier très délicat; pourtant, lorsqu’il est bien assaisonné, il constitue un mets agréable. Sa chair est blanche, ferme, et est considérée par quelques personnes comme «fort appétissante» surtout lorsque l’animal est jeune. On accorde à cette viande le grand mérite de n’être pas échauffante, comme celle des autres gibiers. Néanmoins, il n’en faudrait pas user d’une façon trop continuelle, car on s’en dégoûterait vite.

Il coniglio non è mai stato considerato una selvaggina molto delicata; pertanto, quando è ben condito, costituisce un cibo gradevole. La sua carne è bianca, soda, ed è considerata da alcune persone come «molto appetitosa» sopratutto quando l’animale è giovane. Si attribuisce a questa carne il gran merito di non essere infiammante come quella delle altre selvaggine. Però non bisognerebbe utilizzarla in modo troppo continuo, perché ce ne disgusteremmo in fretta.

Les garennes. – Voyons maintenant les garennes en elles-mêmes.
On distingue deux sortes de garennes:
1° Les garennes libres;
2° Les garennes forcées.

Le garenne – Vediamo ora le garenne nella loro realtà.
Si distinguono 2 tipi di garenne:
1° Le garenne libere;
2° Le garenne delimitate.

1° Garennes libres. – Les garennes libres sont celles qui ne sont pas entourées de murs. Ces garennes ne peuvent être établies en France à cause de la facilité avec laquelle les lapins s’y multiplient, et à cause des dégâts qu’ils font.

1° Garenne libere – Le garenne libere sono quelle che non sono circondate da muri. Queste garenne in Francia non possono essere impiantate a causa della facilità con la quale i conigli vi si moltiplicano e per i danni che procurano.

Dans les pays où elles sont possibles, elles sont établies sur des terrains montagneux et incultes, les lapins utilisent les moindres herbes et s’y reproduisent abondamment.

Nei paesi dove sono ammesse, vengono organizzate su terreni montuosi e incolti, i conigli utilizzano le poche erbe e vi si riproducono in abbondanza.

En Irlande et en Danemark, ces garennes libres sont assez communes sur les dunes. On en retire [395] un grand profit par la dépouille des innombrables quantités de lapins qu’elles produisent.

In Irlanda e in Danimarca queste garenne libere sono abbastanza comuni sulle alture. Se ne ricava un grande profitto dalla pelle delle innumerevoli quantità di conigli che la producono.

2° Garennes forcées. – Les garennes forcées sont celles qui sont closes. Les clôtures consistent en murs, haies ou fossés. Les haies ne sont pas à recommander, car les lapins parviennent toujours à les franchir, il en est de même des fossés, à moins, toutefois, qu’ils ne soient très larges et remplis d’eau; la meilleure clôture consiste en murs solides; il est important que les fondations soient profondes, autrement, le lapin, en creusant ses terriers, passerai par-dessous. Le mur doit avoir environ trois mètres de haut; au-dessus il sera garni d’un chaperon ayant pour but de se préserver des renards.

Garenne delimitate – Le garenne delimitate sono quelle chiuse. I recinti consistono in muri, siepi o fossati. Le siepi non sono consigliabili, perché i conigli riescono sempre a valicarle, la stessa cosa è per i fossati, salvo che, tuttavia, siano molto larghi e pieni d’acqua; la recinzione migliore consiste in muri solidi; è importante che le fondamenta siano profonde, altrimenti il coniglio, scavando le sue tane, vi passerebbe sotto. Il muro deve avere circa 3 m di altezza; superiormente sarà munito di una copertura che serve da salvaguardia dalle volpi.

L’étendue de la garenne varie beaucoup; deux ou trois hectares suffisent pour produire des lapins en abondance.

L’estensione della garenna è molto variabile; 2 o 3 ettari sono sufficienti a produrre conigli in abbondanza.

Le choix du terrain est loin d’être indifférent. Un sol sablonneux ne saurait convenir, car les éboulements empêcheraient les lapins d’ouvrir des galeries; une terre argilo-calcaire convient parfaitement. La garenne sera établie sur un sol inégal ou montueux, sur un coteau élevé par exemple, exposé au midi.

La scelta del terreno è lungi dall’essere indifferente. Un suolo sabbioso non sarebbe vantaggioso, perché gli smottamenti impedirebbero ai conigli di aprire delle gallerie; una terra ricca di argilla e calcare è perfettamente idonea. La garenna andrà stabilita su un terreno irregolare o montuoso, per esempio su un poggio elevato, esposto a mezzogiorno.

Le terrain ne doit pas être trop fertile, car les lapins y trouveraient des herbes trop succulentes, ce qui donne à leur chair le goût des lapins de clapiers; d’ailleurs, sur un sol très riche, on trouverait autre chose à faire qu’une garenne. Le terrain en pente est à recommander pour que l’eau ne séjourne pas dans la garenne.

Il terreno non deve essere troppo fertile, perché i conigli vi troverebbero delle erbe troppo succulente, il che conferisce alla loro carne il gusto dei conigli di conigliere; d’altronde, su un suolo molto ricco, non ci sarebbe altro da fare che una garenna. Il terreno in pendenza è da raccomandare affinché l’acqua non stagni nella garenna.

Tout emplacement, soit un verger, un pré, un [396] bois ou une partie de forêt peut servir d’enclos privé pour les lapins; ces divers locaux conviennent également à leur multiplication si l’on sait, au moyen de quelques arrangements particuliers, leur offrir ce que leur nature réclame: nourriture, logement, salubrité.

Ogni collocazione, sia un frutteto, un prato, un bosco o una parte di foresta, può servire da recinto privato per i conigli; questi diversi ambienti si addicono in egual misura alla loro moltiplicazione se, per mezzo di qualche adattamento particolare, si sa procurare loro ciò che la loro natura richiede: cibo, alloggio, salubrità.

«Les terrains maigres tels que les savarts peuplés de pins et de bouleaux, lisons-nous dans le Poussin, peuvent être destinés à cet usage, surtout s’ils sont situés sur le versant d’une colline ou le plateau agreste d’une montagne. Les lapins semblent particulièrement affectionner ces lieux; ils s’y fixent volontiers et ne tardent pas à s’y multiplier en raison de la tranquillité qu’on leur accorde.

«I terreni magri, come i prati popolati da pini e da betulle, leggiamo nel Poussin, possono essere destinati a questo uso, sopratutto se sono situati sul versante di una collina o sul pianoro agreste di una montagna. I conigli sembrano prediligere in particolar modo questi posti; vi si stabiliscono volentieri e non tardano a moltiplicarvisi in relazione alla tranquillità che si concede loro.

«La garenne sera établie de telle sorte qu’il y ait des sentiers étroits et des champs ensemencés autour de l’enclos; de cette manière les habitants trouveront une alimentation facile. Les principales cultures seront: le blé, le seigle, l’avoine, les prés naturels ou artificiels, les colzas, les choux, les carottes, les betteraves, etc. Cà et là sur la lisière du bois, on ménagera à dessein plusieurs buttes de terre de 6 à 7 mètres de diamètre composées en partie de pierres, de sable ou de craie. On les bâtira de telle façon que les pierres agencées les unes dans les autres puissent offrir à nos lapins quelques galeries sombres et retirées.* Sur un monticule de faible hauteur, que couronnera un [397] gracieux kiosque au toit de chaume, on distribuera les vivres dans les saisons pluvieuses.

«La garenna sarà organizzata in modo tale da avere degli stretti sentieri e dei campi seminati attorno alla recinzione; in tale modo gli abitanti troveranno un cibo facile. Le principali coltivazioni saranno: il frumento, la segale, l’avena, i prati naturali o artificiali, le colze, i cavoli, le carote, le barbabietole. ecc. Qua e là sul limitare del bosco si predisporranno intenzionalmente molti rilievi di terra di 6 o 7 m di diametro composti in parte da pietre, sabbia o gesso. Li si sistemerà in modo tale che le pietre disposte una sull’altra possano offrire ai nostri conigli alcune gallerie buie e appartate.* Su un basso monticello, cui farà da corona un grazioso chiosco col tetto di paglia, si distribuiranno i cibi durante le stagioni piovose.

* Ces galeries, qui devront se confondre vers le centre en forme d’X et présenter quatre ouvertures différentes, imiteront les sinuosités de celles creusées par nos lapins, c’est-à-dire qu’elles seront tortueuses et plus basses que le sol extérieur. ― Queste gallerie, che dovranno incrociarsi a X verso il centro e avere 4 diverse imboccature, imiteranno le sinuosità di quelle scavate dai nostri conigli, cioè, saranno tortuose e sottostanti il suolo esterno.

«Si la garenne n’est pas plantée, car le cas précédent ne se réalise pas toujours, il faut y faire des plantations un an ou deux à l’avance. On choisira de préférence des arbres dont les lapins mangent les fruits, tel que: hêtres, genévriers, chênes, acacias, ormes, cormiers, pommiers sauvages, poiriers, pruniers, cornouillers, châtaigniers, etc.

«Se la garenna non ha piante, perché la precedente situazione non sempre si realizza, bisogna farvi delle piantagioni 1 o 2 anni prima. Si sceglieranno preferibilmente alberi dei quali i conigli mangiano i frutti, come: faggi, ginepri, querce, acacie, olmi, sorbi domestici, meli selvatici, peri, pruni, cornioli, castagni, ecc.

«De plus, comme les lapins ont besoin d’ombre, on plantera des arbres verts formant de petits taillis; toutefois on peut s’en passer lorsque les arbres fruitiers sont d’un certain âge.

«In più, siccome i conigli hanno bisogno di ombra, si pianteranno alberi verdi a formare piccoli boschi cedui; tuttavia si può farne a meno qualora gli alberi da frutto siano di una certa età.

«Dans la garenne on {semera} <sèmera> toutes sortes de plantes odoriférantes, telles que du basilic, du thym, du serpolet, de la lavande; on y ajoutera des choux, des épinards, des laitues, etc.»

«Nella garenna si seminerà ogni sorta di piante odorifere, quali il basilico, il timo, il serpollino, la lavanda; si aggiungeranno cavoli, spinaci, lattughe, ecc.»

Peuplement d’une garenne. – Pour peupler une garenne ainsi disposée, il suffit d’y lâcher des jeunes lapins pris dans un clapier, ou bien d’y mettre des mères pleines. On mettra un mâle pour environ trente femelles.

Popolamento di una garenna – Per popolare una garenna così preparata, è sufficiente liberarvi dei conigli giovani presi da una conigliera, oppure mettervi delle madri gravide. Si metterà un maschio per circa 30 femmine.

Comme les lapins multiplient abondamment, il est important de détruire la plupart des mâles, parce qu’ils font souvent la guerre aux jeunes. On n’en laissera qu’un pour trente.

Siccome i conigli si moltiplicano in abbondanza, è importante sopprimere la maggior parte dei maschi, perché sovente fanno la guerra alle giovani. Se ne lascerà solo 1 ogni 30.

Dans la garenne, les lapins ne tardent pas à creuser leurs terriers. Ils le construisent de plusieurs manières. Tantôt le lapin creuse sa demeure comme un seul boyau ayant une ou plusieurs sorties, tantôt il y multiplie les conduits et les fait [398] aboutir à d’autres terriers, étageant les galeries au-dessus les unes des autres. Quand il n’existe qu’un seul boyau à proprement parler, il est très facile de distinguer l’entrée de la sortie. La première s’annonce par une plus ou moins grande quantité de terre déposée à l’entrée tandis que la deuxième est complètement dépourvue de cette terre, ce qui prouve tout simplement que celle-ci est rejetée par la première ouverture.

Nella garenna, i conigli non tardano a scavare le loro tane. Le costruiscono in molti modi. Talvolta il coniglio scava la sua dimora come un solo cunicolo con una o più uscite, talora vi moltiplica le gallerie e le fa sfociare in altre tane, stratificando le gallerie le une sulle altre. Quando esiste un solo vero cunicolo, è molto facile distinguere l’ingresso dall’uscita. Il primo si rivela per una maggiore o minore grande quantità di terra deposta all’entrata, mentre la seconda è completamente sprovvista di tale terra, il che prova assai semplicemente che questa viene espulsa attraverso la prima apertura.

Au moment de produire ses petits, la lapine quitte furtivement son terrier et se creuse à quelque distance de là un simple trou (fouare); c’est là qu’elle dépose sa progéniture et c’est là aussi qu’elle commencera l’éducation de ses petits enfants.* Pendant toute la durée de l’allaitement, l’ouverture du terrier reste à peu près fermée; par prévoyance la lapine a aggloméré quantité de terre et de feuilles pour lui en dissimuler l’entrée. Sort-elle pour prendre son repas, elle prend la précaution de tasser fortement la terre en frappant du derrière et l’arrose ensuite de son urine pour en faire disparaître toute trace de nourrice. Au fur et à mesure que les jeunes grandissent, l’entrée du terrier s’élargit jusqu’au moment où, une fois sevrés, ils quittent avec la mère le trou hospitalier qui les a vu naître. Dès lors ils vont habiter en commun [399] avec les autres lapins et songent bientôt eux-mêmes à s’accoupler et à jeter les fondements d’une nouvelle colonie.

Nel momento di partorire i suoi piccoli, la coniglia abbandona furtivamente la sua tana e si scava a una certa distanza un semplice pertugio (fouare); è là che depone la sua prole ed è anche là che inizierà ad allevare i suoi piccoli.* Per tutta la durata dell’allattamento l’apertura della tana rimane all’incirca chiusa; per cautela la coniglia ha accumulato una quantità di terra e foglie per dissimularne l’entrata. Se esce per mangiare, prende la precauzione di pigiare molto la terra colpendola col didietro e la bagna poi con la sua urina per farne sparire ogni traccia di nutrice. Man mano che i giovani crescono, l’entrata della tana si allarga fino al momento in cui, una volta svezzati, abbandonano con la madre la tana ospitale che li ha visti nascere. Da quel momento vanno a vivere in comune con gli altri conigli e pensano ben presto anche loro di accoppiarsi e di porre le fondamenta di una nuova colonia.

* Malgré l’assertion de beaucoup d’auteurs, le mâle ne s’occupe nullement de sa progéniture, il ne la connaît jamais sans doute; à la femelle seule en incombent les soins. Je nie également l’affinité qu’on suppose exister entre chaque couple, tel que cela se voit chez les renards, les blaireaux; le bouquinage a lieu tout simplement comme pour les lièvres, c’est le plus fort et le plus rusé qui couvre la femelle.

* Malgrado l’asserzione di molti autori, il maschio non si occupa affatto della sua progenie, senza dubbio giammai la conosce; alla sola femmina ne spettano le cure. Io nego anche l’intesa che si suppone esistere in ogni coppia, come la si osserva nelle volpi, nei tassi; l’accoppiamento avviene semplicemente come per le lepri, è il più forte e il più scaltro che copre la femmina.

Manières de s’emparer des lapins de garenne. – Dans une garenne forcée, il faut s’abstenir autant que possible de tirer au fusil les lapins dont on veut s’emparer, cela jette le trouble dans la colonie, il en est de même du furet. Le meilleur moyen est de les prendre au panneau.

Modi per catturare i conigli di garenna – In una garenna delimitata, bisogna evitare nei limiti del possibile di sparare col fucile ai conigli dei quali ci si vuole impossessare, ciò causa scompiglio nella colonia, è la stessa cosa che per il furetto. Il mezzo migliore è quello di catturarli con la rete.

Lois relatives aux lapins. – En raison même de sa nocuité et du tort qu’il peut causer aux cultures, le lapin joue un rôle assez important dans la législation rurale.

Leggi relative ai conigli – A motivo anche della sua dannosità e del danno che può causare alle colture, il coniglio gioca un ruolo abbastanza importante nella legislazione rurale.

Les propriétaires des garennes sont responsables des dommages causé par les lapins sur le fonds voisin, s’ils ne justifient pas qu’ils ont cherché à détruire ces animaux, ou permis aux propriétaires voisins de les détruire eux-mêmes.

I proprietari di garenne sono responsabili dei danni causati dai conigli sui fondi vicini, se non dimostrano che essi hanno cercato di eliminare questi animali, oppure che hanno permesso ai proprietari vicini di distruggerli loro stessi.

Les lapins de garenne sont des immeubles, ainsi que les pigeons de colombier, les ruches à miel et le poissons des étangs, quand ils ont été placés par le propriétaire pour le service de l’exploitation des forêts<.> (Art. 524 du Code civil.)

I conigli di garenna sono dei beni stabili, come i piccioni di piccionaia, gli alveari da miele e i pesci degli stagni, quando sono stati messi dal proprietario quale servizio per lo sfruttamento delle foreste. (Art. 524 del Codice civile.)