Incubatoi
e megaincubatoi
nell'antichità
Arte
di far schiudere i pulcini in Egitto
di Rozière & Rouyer
DESCRIZIONE
DELL’EGITTO |
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MEMORIA |
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Sed
inventum ut ova, in calido loco imposita paleis, igne modico
foverentur, homine versante pariter die ac nocte, et statuto die
illinc erumpere foetus. - Plin. Hist. nat. lib. X, cap. 55. |
Ma
si è trovato che le uova disposte sulla paglia in un luogo caldo
vengano riscaldate con poco fuoco, mentre un uomo contemporaneamente
le rigira giorno e notte, e al giorno stabilito ne fuoriesce il feto.
– Plinio Naturalis historia X,154.[3] |
I.
Notice historique |
I.
Notizia
storica |
Il
est peu de personnes qui n’aient entendu parler de l’art de faire
éclore à la fois des milliers de poulets sans le secours de l’incubation
naturelle, en substituant à la chaleur des poules une température à
peu près semblable, produite artificiellement dans des espèces de
fours ou étuves. C’est une des pratiques les plus singulières que
l’on retrouve dans l’antiquité. Elle était devenue un art
important chez les anciens Égyptiens; et chez les modernes, c’est
encore aujourd’hui le seul procédé employé pour se procurer des
poulets. [402] Indépendamment des facilités qu’offre le climat
pour faire réussir l’incubation artificielle, il est vraisemblable
que ce qui a dû d’abord diriger les recherches des Égyptiens vers
cette opération, est le peu de succès des soins que l’on se donne
chez eux pour faire couver les oiseaux domestiques; et l’on conçoit
encore pourquoi elle a été imaginée en Égypte plutôt qu’ailleurs,
quand on songe combien les collèges des anciens prêtres avaient
soigneusement étudié tout ce qui avait quelque rapport avec les
besoins de la vie, et combien ils attachaient d’importance à se
procurer les alimens qu’ils jugeaient les plus salubres. Nous devons
remarquer cependant que cet art n’est pas tout-à-fait particulier
à l’Égypte. Les Chinois, qu’on a voulu, à la vérité, faire
instruire par une colonie d’Égyptiens, le pratiquent également et
de temps immémorial; mais leurs fours et leurs procédés sont très-différens. |
Ci
sono poche persone che non abbiano sentito parlare dell’arte di far
schiudere migliaia di pulcini alla volta senza l'ausilio
dell’incubazione naturale, sostituendo il calore delle galline con
una temperatura all’incirca simile, prodotta artificialmente in tipi
di forni o stufe. È una delle pratiche più singolari che si
rinvengono nell’antichità. Era diventata un’arte importante
presso gli antichi Egizi; e presso i moderni, è ancora al giorno
d’oggi l’unico procedimento utilizzato per procurarsi dei polli.
Indipendentemente dalle facilitazioni che il clima offre per la
riuscita dell’incubazione artificiale, è verosimile che, in prima
istanza, ciò che ha dovuto indirizzare le ricerche degli Egiziani
verso questo modo di operare è lo scarso successo delle attenzioni
che presso di loro vengono svolte per far covare gli uccelli
domestici; e inoltre si capisce perché questo modo di operare è
stato ideato in Egitto piuttosto che altrove, se si considera come il
consesso degli antichi sacerdoti aveva accuratamente studiato tutto ciò
che aveva una qualche relazione coi bisogni dell’esistenza, e quanta
importanza attribuivano al procacciarsi gli alimenti che ritenevano più
salutari. Tuttavia dobbiamo sottolineare che quest’arte non è del
tutto peculiare dell’Egitto. I Cinesi che, in verità, si è voluto
fossero ammaestrati da una colonia di egiziani, la praticano pure e da
tempo immemorabile; ma i loro forni e i loro procedimenti sono molto
diversi. |
Les
Romains avaient aussi découvert le principe de l’incubation
artificielle; mais il est plus que douteux qu’ils aient jamais
pratiquée en grand. Pline nous apprend que des dames romaines avaient
quelquefois la patience de faire éclore un oeuf en le portant
constamment dans leur sein, et qu’elles tiraient de là un augure
sur le sexe des enfans dont elles étaient enceintes. Il décrit
ailleurs, avec sa concision ordinaire, le procédé des fours, mais
sans indiquer le pays où il se pratiquait. Il est singulier que cet
écrivain, si instruit d’ailleurs des usages de l’Égypte, ait pu
ignorer l’origine de celui-ci. |
Anche
i Romani avevano scoperto il principio dell’incubazione artificiale;
ma è oltremodo dubbio che l’abbiano mai praticata su vasta scala.
Plinio[4]
ci insegna che alcune donne romane[5]
avevano talora la pazienza di far schiudere un uovo tenendolo
costantemente in seno, e che da ciò traevano un presagio sul sesso
dei bambini di cui erano incinte. Descrive inoltre, con la sua
abituale concisione, il procedimento dei forni, ma senza indicare il
Paese dove lo si praticava. Appare strano che questo autore, d’altro
canto così informato sulle attività dell’Egitto, abbia potuto
ignorarne l’origine. |
Diodore de Sicile, qui voyageait dans cette contrée sous les derniers Ptolomées, fait mention de l’incubation [403] artificielle comme d’un art depuis long-temps en usage. À la manière dont il en parle, on peut juger que dès cette époque les Égyptiens enveloppaient cette opération de beaucoup de mystère: aussi ce passage n’a-t-il nullement été entendue par les traducteurs. L’abbé Terrasson fait dire à Diodore[6]: «Au lieu de laisser couver les oeufs par les oiseaux mêmes qui les ont pondus, ils ont la patience de les faire éclore en les échauffant dans leurs mains.» Cette circonstance forme un sens tout-à-fait absurde, mais qui ne se trouve point dans le texte[7]. L’expression χειρουργοῦντες, employée par Diodore, ne signifie point du tout qu’ils les échauffaient dans leurs mains; elle offre un sens analogue à une expression fort juste employée par Plinie dans le même cas, homine versante. Il paraît par des passages de Diodore et de quelques autres écrivains, que, dans ces temps reculés, ce n’était point spécialement les oeufs de poules, mais les oeufs d’oies, que l’on sommettait à ces procédés: la chair de ces oiseaux était une de celles que préféraient les prêtres, pendant les époques où il ne se manifestait aucune maladie épidémique; et voilà pourquoi l’on s’attachait tant à les multiplier. Ces témoignages sont confirmés par les monumens anciens, où l’on voit ces oiseaux figurés en mille endroits, surtout dans les bas-reliefs qui représentent des offrandes faites aux divinités. |
Diodoro Siculo[8], che viaggiava in questa regione sotto gli ultimi Tolomei[9], menziona l’incubazione artificiale come un’arte in uso da molto tempo. Dal modo in cui ne parla, si può ritenere che fin da tale epoca gli Egiziani avvolgevano questo procedimento con molto mistero: anche il seguente passo non è stato per nulla compreso dai traduttori. L’abate Jean Terrasson[10] fa dire a Diodoro: «Invece di lasciar covare le uova dagli stessi uccelli che le hanno deposte, essi hanno la pazienza di farle schiudere riscaldandole nelle loro mani.» Tale circostanza dà luogo a un concetto del tutto assurdo, ma che non è affatto presente nel testo. L’espressione cheirourgoûntes – fare di propria mano, usata da Diodoro, non significa affatto che essi le riscaldavano nelle loro mani; essa dà un senso analogo a un’espressione molto precisa usata da Plinio nello stesso caso, homine versante – un uomo che le rigira. Sembra da certi passi di Diodoro e di qualche altro scrittore che in quei tempi remoti non erano affatto soprattutto le uova delle galline, ma le uova delle oche a essere sottoposte a tali procedimenti: la carne di questi uccelli era una di quelle che i sacerdoti preferivano, in epoche in cui non si manifestava alcuna malattia epidemica; ed ecco perché ci si dava tanto da fare per moltiplicarli. Queste testimonianze sono confermate dagli antichi monumenti, in cui si vedono questi uccelli rappresentati in mille posti, soprattutto nei bassorilievi che raffigurano delle offerte fatte alle divinità. |
[404]
Mais, en admettant l’antiquité de l’incubation artificielle,
doit-on croire que les procédés fussent les mêmes autrefois qu’aujourd’hui?
C’est une question curieuse à plusieurs égards, et qui reste
encore à résoudre. |
Ma,
pur ammettendo l’antichità dell’incubazione artificiale, dobbiamo
credere che anticamente i procedimenti fossero gli stessi del giorno
d’oggi? È una questione curiosa sotto molti aspetti e che rimane
ancora da risolvere. |
«Les
prêtres, dit-on, attachés trop opiniâtrément aux anciennes
observations recueilles sur la manière dont les oeufs d’autruches
et de crocodiles déposés dans le sable viennent à éclore, ne s’étaient
pas même mis en peine de faire des recherches ultérieures[11].»
On croit qu’ils s’étaient bornés à imaginer un procédé
analogue; et il est généralement reçu
parmi les personnes qui ont étudié les usages de l’ancienne Égypte,
qu’au lieu d’employer des fours échauffés par le feu, ils
enterraient les oeufs dans le fumier, dont la chaleur naturelle
suffisait pour les faire éclore. Le fait, s’il était vrai, serait
fort singulier, car la vapeur du fumier est mortelle pour le germe des
oeufs; et l’incubation opérée par ce moyen, loin d’être
une invention plus simple, exige des précautions qu’il n’est pas
naturel d’imaginer de prime-abord: on sait assez dans quelle
multitude de tentatives cette singulière idée a entraîné
Réaumur, qui s’était obstiné à vouloir faire éclore
des poulets dans le fumier, à l’imitation des prêtres
égyptiens. Ce physicien si attentif et si ingénieux a consacré un
volume à décrire les expériences infructueuses qu’il a d’abord
faites; et il n’a obtenu quelque succès, qu’après être parvenu à
interdire très-exactement toute communication entre les oeufs et la
vapeur qui s’exhale du fumier. |
«I
sacerdoti, si dice, troppo ostinatamente attaccati alle antiche
osservazioni raccolte sul modo in cui le uova degli struzzi e dei
coccodrilli deposte nella sabbia arrivano a schiudere, non si erano
neanche dati la pena di fare ulteriori ricerche.»
Si crede che si erano limitati a immaginare un procedimento
analogo; ed è generalmente accettato dalle persone che hanno studiato
gli usi dell’antico Egitto, che invece di usare dei forni riscaldati
col fuoco, si seppellivano le uova nel letame, il cui calore naturale
era sufficiente a farle schiudere. Il fatto, se fosse vero, sarebbe
molto strano, poiché il vapore del letame è mortale per il germe
delle uova; e l’incubazione attuata con questo mezzo, lungi
dall’essere una trovata più semplice, richiede delle precauzioni
che non è naturale immaginare di primo acchito: si sa
sufficientemente in che molteplicità di tentativi questa singolare
idea ha trascinato Réaumur, che, imitando i sacerdoti egiziani, si
era ostinato a voler far schiudere dei pulcini nel letame. Questo
Fisico, tanto attento e pieno d’ingegno, ha dedicato un volume alla
descrizione delle infruttuose esperienze che ha fatto in un primo
tempo; ed egli ha ottenuto qualche successo solo dopo esse giunto a
eliminare accuratamente ogni contatto tra le uova e il vapore che
esala dal letame. |
[405]
M. de Pauw, qui a relevé avec beaucoup de justesse
plusieurs fausses opinions sur les usages de l’ancienne Égypte,
avait cependant adopté celle-ci: ses raisons méritent d’être examinées; on
saura par-là à quoi s’en tenir sur cette question. |
Il
Signor Cornelis de Pauw[12],
che ha raccolto con molta precisione numerose false opinioni sugli usi
dell’antico Egitto, aveva tuttavia adottato questa: le sue ragioni
meritano di essere prese in esame; si saprà che posizione prendere su
questa questione. |
«Il
y a lieu d’être surpris, dit ce
critique[13],
que les anciens prêtres de l’Égypte,
qui avaient d’ailleurs des connaissances assez étendues sur une
infinité de choses, aient manqué de sagacité en un point essentiel:
ils n’avaient pas découvert la méthode des fours, et ne
paraissaient pas même
en avoir soupçonné
la possibilité, comme il est aisé de le démontrer. |
«C’è
motivo di rimanere sorpresi, dice questo critico, che gli antichi
sacerdoti dell’Egitto, che d’altronde avevano delle conoscenze
abbastanza estese su un’infinità di cose, abbiano mancato di
sagacità su un punto essenziale: essi non avevano scoperto il sistema
dei forni, e non sembravano neppure averne sospettata la possibilità,
come è facile dimostrare. |
«Aristote,
le plus ancien auteur qui ait parlé de la manière de faire éclore
les oeufs en Égypte, dit qu’on n’employait que la chaleur du
fumier. Antigone, qui vivait plusieurs siècles après Aristote, dit
la même
chose. Pline, qui écrivait après Antigone, dit la même
chose, et a traduit, mot pour mot, les expressions d’Aristote. Enfin
l’empereur Adrien, qui avait parcouru toute l’Égypte, et examiné
ses singularités avec attention, s’exprime en ces termes, dans sa
lettre à Servien, en parlant des Égyptiens:
Ils font éclore leurs poulets d’une manière que j’aurais honte
de vous conter (pudet dicere). |
«Aristotele[14],
l’autore più antico che abbia parlato del modo di far schiudere le
uova in Egitto, dice che si usava solo il calore del letame. Antigono
di Caristo[15],
che viveva molti secoli dopo Aristotele – circa 2 secoli, afferma la
stessa cosa. Plinio, che scriveva dopo Antigono, dice la stessa cosa,
e ha tradotto, parola per parola, le espressioni di Aristotele.
Infine, l’imperatore Adriano[16],
che aveva percorso tutto l’Egitto e analizzato con attenzione le sue
particolarità, si esprime in questi termini nella sua lettera a Lucio
Giulio Urso Serviano[17], parlando degli
Egiziani: Fanno schiudere i loro
pulcini in un modo che avrei vergogna a raccontarvelo (pudet dicere). |
«Tous
ces témoignages réunis prouvent que la méthode des fours a été
inconnue dans ce pays jusqu’à l’an 133 de notre ère, et peut-être
long-temps encore après; car j’ignore quand et comment on est
parvenu à la découvrir.» |
«Tutte
queste testimonianze riunite provano che il metodo dei forni è
rimasto sconosciuto in questo paese fino all’anno 133 della nostra
era, e forse ancora per lungo tempo dopo; giacché non so quando e
come si è giunti a scoprirlo.» |
Ce
témoignage d’Adrien est, comme on voit, [406] très-insignifiant;
le reste semble plus positif: mais, en examinant un passage de Pline négligé
par M. de Pauw, on verra que cet auteur dit précisément le contraire
de ce qu’on établit ici sur son autorité. Voyez Hist
nat. l. x, cap. 55. «Les oeufs étaient
mis sur de la paille dans une étuve dont la température était
entretenue à l’aide d’un feu modéré, jusqu’au moment où les
poulets venaient à éclore; et pendant tout ce temps un ouvrier s’occupait
nuit et jour à les retourner.» Voilà littéralement
ce que dit Pline, dont j’ai rapporté le texte en tête
de ce mémoire; c’est la meilleure définition que l’on puisse
donner, en si peu de mots, du procédé usité encore aujourd’hui.
L’expression igne modico
écarte toute équivoque; et la circonstance d’un ouvrier occupé
jour et nuit à retourner les oeufs, est un trait qui peint
parfaitement le travail en usage par le procédé des fours. Encore
bien que Pline ne marque point la source où il a puisé ces
renseignemens, il est impossible de croire qu’il ait décrit autre
chose que ce qui se pratiquait en Égypte, puisque, de l’aveu même de M. de Pauw, de
tous les peuples connus des Romains, les Égyptiens sont les seuls
chez lesquels l’incubation artificielle ait été en usage. |
Questa
testimonianza di Adriano è, come si vede, molto irrilevante, il resto
appare più positivo: ma, esaminando un passaggio di Plinio
dimenticato dal Signor Cornelis de Pauw, si vedrà che questo autore
dice esattamente il contrario di quanto qui si afferma sulla sua
autorità. Si veda Naturalis historia X, 154. «Le uova venivano messe su della
paglia in una stufa la cui temperatura era mantenuta con l’aiuto di
un fuoco moderato, fino al momento in cui i pulcini arrivavano a
schiudere; e durante tutto questo tempo un operaio si occupava notte e
giorno a rigirarle.»
Ecco quanto dice Plinio letteralmente, del quale ho riportato il testo
all’inizio di questa memoria; è la definizione migliore che si
possa dare, in così poche parole, del procedimento usato ancora al
giorno d’oggi. L’espressione igne
modico - con un fuoco moderato - elimina ogni equivoco; e la
situazione di un lavoratore impegnato giorno e notte a rigirare le
uova, è un dato che raffigura alla perfezione il lavoro in uso per la
procedura dei forni. Inoltre, benché Plinio non indichi la fonte alla
quale ha attinto queste informazioni, risulta impossibile credere che
abbia descritto una cosa diversa da ciò che si praticava in Egitto,
poiché, in base alla confessione stessa di Cornelis de Pauw, di tutti
i popoli conosciuti dai Romani, gli Egiziani sono i soli presso i
quali l’incubazione artificiale sia stata in uso. |
Aristote[18]
ne s’exprime pas, à beaucoup près, d’une manière aussi exacte;
et je conviens que ce philosophe a réellement cru, ainsi que ses
compilateurs, que le procédé consistait à faire éclore les oeufs
par la chaleur qui se dégage naturellement du fumier. La cause de
cette méprise sera facile à saisir dès que l’on connaîtra
[407] les détails de l’opération, puisque non-seulement les oeufs
sont posés dans l’étuve sur un lit de paille ou de fumier, mais
que le combustible qui sert à entretenir la chaleur dont on a besoin,
n’est encore lui-même
que du fumier, c’est-à-dire de la fiente d’animaux mêlée
d’un peu de paille hachée. Comme l’Égypte est un pays dépourvu
de bois, on y a fait usage, dans tous les temps, de ce combustible,
qui, d’ailleurs, ne donnant qu’une chaleur très-modérée et
facile à graduer, convient parfaitement pour l’opération dont il
s’agit. Nous n’hésiterons donc point à regarder comme un fait
bien constant, que le procédé de l’incubation, tel qu’on le
pratique aujourd’hui a été en usage en Égypte de toute antiquité.
Les cheykhs et les hommes les plus instruits du Kaire, d’accord avec
les auteurs arabes des différens âges,
nous apprennent qu’il n’a jamais cessé d’être pratiqué, soit
dans la haute soit dans la basse Égypte. Si un manuscrit du temps des
khalifes en restreint la pratique au seul village de Behermes dans le
Delta[19],
c’est par une méprise qu’il est facile d’expliquer. Les Beherméens
sont encore aujourd’hui très-renommés pour la conduite des fours
à poulets; on les appelle, pour ce travail, de plusieurs provinces[20].
Mais c’est tout au plus [408] l’industrie qui était héréditaire
chez eux; les fours ont été de tout temps très-multipliés dans
tout le pays. L’inexactitude des écrivains arabes sur ces sortes de
faits est telle, qu’on ne peut guère douter qu’ils n’aient
confondu ces deux circonstances. |
Aristotele
non si esprime affatto in un modo così esatto; e convengo che questo
filosofo ha realmente creduto, come i suoi compilatori, che il
procedimento consisteva nel far schiudere le uova col calore che si
libera in modo naturale dal letame. Il motivo di questo equivoco sarà
facile da cogliere nel momento in cui si conosceranno i dettagli
dell’operazione, in quanto non solo le uova vengono poste nella
stufa su un letto di paglia o di letame, ma il combustibile che serve
a mantenere il calore necessario è solo il letame, cioè gli
escrementi di animali mescolati a un po’ di paglia tritata. Siccome
l’Egitto è un paese privo di legname, vi si è sempre fatto uso di
tale combustibile, che d'altra parte, fornendo solo un calore molto
moderato e facile da graduare, si adatta perfettamente all’uso di
cui stiamo occupandoci. Quindi non esiteremo assolutamente a
considerare come un fatto molto abituale che il procedimento
dell’incubazione, come lo si pratica oggi, è stato in uso in Egitto
durante tutta l’antichità. Gli sceicchi e le persone maggiormente
istruite del Cairo, in accordo con gli autori arabi delle diverse
epoche, ci insegnano che non ha mai cessato di essere praticato, sia
nell’Alto che nel Basso Egitto[21].
Se un manoscritto dell’epoca dei califfi ne limita la pratica al
solo villaggio di Behermes nel Delta, è per un equivoco facilmente
spiegabile. Gli abitanti di Behermes sono ancor oggi famosi per la
gestione dei forni per pulcini; li si chiama, per tale lavoro, da
parte di molte province. Ma è soprattutto per l’industriosità che
presso di loro era ereditaria; i forni sono sempre stati molto
aumentati di numero in tutto il Paese. L’imprecisione degli
scrittori arabi su questi tipi di avvenimenti è tale che non si
possono assolutamente avere dubbi sul fatto che essi non abbiano
confuso queste due circostanze. |
II.
Description des fours. |
II.
Descrizione
dei forni |
Chacun
des établissemens destinés à faire éclore les poulets porte le nom
de ma’mal farroug: il est
composé d’un nombre de fours variable depuis quatre jusqu’à
trente; mais ces fours sont toujours rangés sur deux lignes parallèles,
entre lesquelles règne un corridor étroit. Le ma’mal,
construit en briques cuites ou simplement séchées au soleil, est
toujours très-bien clos. Il a pour fenêtres plusieurs
petits trous circulaires percés dans la voûte
du corridor, et pour porte une espèce de guichet précédé de
plusieurs petites chambres bien closes: voilà sa disposition générale.
Rien de plus simple que la construction des fours: ce sont autant de
petites cellules hautes d’environ trois mètres (neuf à dix pieds),
à peu près aussi longues, et larges de deux mètres et demi. Elles
sont coupées en deux étages, vers le milieu et quelquefois vers le
tiers de leur hauteur, par un plancher recouvert en briques, et percé
dans son milieu d’un trou assez grand pour qu’un homme puisse
[409] passer d’un étage dans l’autre. Chaque petite chambre a sa
porte sur le corridor, à peu près de mêmes dimensions que
le trou du plancher, et qui sert à un pareil usage. D’autres
ouvertures dans les cloisons latérales mettent en communication tous
les fours qui sont d’un même côté du corridor.
Enfin la voûte
qui recouvre chaque four, est percée d’une ouverture étroite, pour
laisser échapper la fumée. Comme les chambres inférieures sont
destinées à recevoir les oeufs, le feu se place sur le sol des
chambres supérieures, où l’on a pratiqué, pour le recevoir, deux
petites tranchées peu profondes, et quelquefois quatre, près des
parois. Un rebord de deux pouces de saillie environne le trou du
plancher, et garantit les oeufs de la chute des cendres et des matières
enflammées[22]. |
Ciascuno
degli stabilimenti destinati a far schiudere i pulcini porta il nome
di ma’mal farroug: è
composto da un numero variabile di forni, da quattro fino a trenta; ma
questi forni sono sempre disposti su due linee parallele, tra le quali
c’è uno stretto corridoio. Il ma’mal,
costruito in mattoni cotti o semplicemente seccati al sole, è sempre
chiuso molto bene. Ha come finestre molti piccoli fori circolari
aperti nella volta del corridoio e come porta una specie di sportello
preceduto da numerose camerette ben chiuse: ecco la sua disposizione
generale. Nulla di più semplice della costruzione dei forni: sono
tante piccole celle alte circa tre metri (da nove a dieci piedi),
lunghe all’incirca altrettanto, e larghe due metri e mezzo. Sono
divise in due ripiani, a circa la metà e talvolta a circa un terzo
della loro altezza, da un tavolato ricoperto di mattoni e bucato nel
centro da un foro abbastanza ampio perché un uomo possa passare da un
piano all’altro. Ogni cameretta ha la sua porta sul corridoio,
all’incirca delle stesse dimensioni del foro del tavolato e che
serve allo stesso uso. Altre aperture nelle pareti divisorie laterali
mettono in comunicazione tutti i forni che sono nello stesso lato del
corridoio. Infine, la volta che ricopre ogni forno è forata da una
stretta apertura per lasciar uscire il fumo. Siccome le camere
inferiori sono destinate a ricevere le uova, il fuoco viene messo sul
pavimento delle camere superiori, dove sono state praticate, per
riceverlo, due piccoli fossi poco profondi, e talora quattro, vicino
alle pareti. Un bordo sporgente due pollici circonda il foro del
tavolato e protegge le uova dalla caduta delle ceneri e del materiale
incandescente. |
L’une
des pièces qui sont à l’entrée du ma’mal,
sert de logement au principal ouvrier et à son aide, qui ne s’éloignent
jamais tant que dure l’opération. Une autre est destinée à
allumer le combustible, que l’on a grand soin de ne porter dans les
fours que quand il est à demi consumé, afin qu’il ne puisse donner
aucune vapeur malsaine. Ce combustible, nommé gelleh, est composé de fiente de chameau et de paille hachée, pétries
en forme de mottes, et donne, comme je l’ai déjà indiqué, une
chaleur très-douce, qu’il est facile de graduer à volonté. |
Uno
dei vani che sono all’ingresso del ma’mal
serve da alloggio al lavorante principale e al suo aiuto, i quali non
si allontanano mai fintanto che dura il procedimento. Un altro è
destinato all’accensione del combustibile, che si ha gran cura di
portare nei forni solo quando è consumato a metà, affinché non
possa emanare alcun vapore malsano. Questo combustibile, chiamato gelleh,
è composto da sterco di cammello e da paglia tritata impastati in
forma di zolle, e fornisce, come ho già detto, un calore molto tenue
che è facile graduare a piacimento. |
[410]
III. Conduite de l’opération. |
III.
Conduzione
del procedimento |
L’époque
où l’on ouvre les ma’mal
dans la haute Égypte, répond aux premiers jours de février. On
commence toujours plus tard dans le Delta, dont le ciel est moins
chaud. Comme l’incubation dure vingt-un jours, ce n’est que vers
le commencement de mars que les poulets sont éclos. L’expérience a
prouvé qu’à cette époque seulement la température convient assez
aux poulets naissans, pour qu’ils puissent exister sans des soins
particuliers. Les chaleurs excessives de l’été leur sont également
nuisibles: aussi ne fait-on en général que trois opérations
successives, ou quatre au plus, dans chaque établissement. |
Il
momento in cui si aprono i ma’mal
nell’Alto Egitto corrisponde ai primi giorni di febbraio. Nel Delta,
il cui clima è meno caldo, si inizia sempre più tardi. Siccome
l’incubazione dura ventuno giorni, è solo verso l’inizio di marzo
che i pulcini sono schiusi. L’esperienza ha dimostrato che soltanto
in questo periodo la temperatura è abbastanza adatta ai pulcini che
nascono, affinché possano vivere senza cure particolari. I calori
eccessivi dell’estate sono per loro ugualmente nocivi: così, in
generale, si fanno solo tre procedure consecutive, o al più quattro,
in ogni stabilimento. |
Nombre
de voyageurs modernes ont décrit les procédés de l’incubation;
mais ils se contredisent presque tous, parce qu’ils ont pris pour
autant de règles invariables chaque pratique particulière dont ils
ont eu connaissance dans l’établissement qu’ils ont visité,
faute d’avoir saisi quelles relations pouvaient avoir toutes ces
pratiques avec certaines circonstances sujettes à varier. |
Numerosi
viaggiatori moderni hanno descritto i procedimenti dell’incubazione;
ma quasi tutti si contraddicono, perché hanno considerato come regole
invariabili ogni pratica particolare di cui sono venuti a conoscenza
nello stabilimento che hanno visitato, non avendo colto quali
relazioni potevano avere tutte queste pratiche con alcune circostanze
suscettibili di cambiamento. |
Chaque
four sert à faire éclore trois à quatre mille oeufs. La manière de
les distribuer dans les commencemens de l’opération, varie un peu.
Au lieu de les répartir partout uniformément, on laisse quelquefois
qu’on rejette avec soin tous les oeufs qui n’ont point été fécondés,
ou qui sont gâtés,
lesquels nuiraient beaucoup au succès de l’opération; ceux qu’on
place dans les fours, ont été [411] examinés auparavant par l’ouvrier,
puis enregistrés par l’écrivain chargé de l'administration de
l’établissement, qui, à la fin de l’opération, doit rendre à
chaque particulier un nombre de poulets proportionnel au nombre d’oeufs
que celui-ci a fourni. |
Ogni
forno serve a far schiudere da tre a quattromila uova. Il modo di
distribuirle all’inizio della procedura, varia un poco. Talvolta,
invece di ripartirle uniformemente dappertutto, si lascia che vengano
eliminate con cura tutte le uova che non sono state affatto fecondate,
o guaste, che nuocerebbero molto al successo dell’operazione; quelle
che si mettono nei forni sono state in precedenza controllate
dall’operatore, poi registrate dallo scrivano incaricato
dell’amministrazione dello stabilimento, il quale, alla fine della
procedura, deve restituire a ogni privato un numero di pulcini in
proporzione al numero delle uova che ha fornito. |
Ces
oeufs forment, dans chaque four, plusieurs lits posés les uns sur les
autres, et dont le dernier repose sur une natte, des étoupes, ou de
la paille sèche: les émanations du fumier humide nuiraient beaucoup
au succès de l’opération. |
Queste
uova formano, in ogni forno, più letti sovrapposti, l’ultimo dei
quali poggia su una stuoia, su stoppe, o su paglia secca: le
emanazioni del letame umido sarebbero molto nocive al successo
dell’operazione. |
Le
feu ne s’allume d’abord que dans environ un tiers des fours,
choisis à des intervalles à peu près égaux. Quatre à cinq jours
après, on l’allume dans quelques-uns de ceux qui restent, et
quelques jours après dans d’autres, ayant soin, à mesure qu’on
allume de nouveaux fours, de laisser éteindre les premiers allumés:
nous expliquerons plus loin les motifs de cette pratique. Le feu se
renouvelle trois fois par jour, quelquefois quatre: on l’augmente un
peu vers la nuit. Deux ou trois fois par jour, l’ouvrier entre dans
les chambres inférieures pour retourner les oeufs, les changer de
place, et les éloigner tour-à-tour des endroits les plus échauffés;
c’est là son principal travail. Vers le huitième jour, il les
examine tous à la lueur d’une lampe, et sépare ceux qui n’ont
pas été fécondés. (En disposant les oeufs, il a ménagé un vide
au milieu, dans lequel il se place en descendant par le plancher de la
chambre supérieure.) |
Il
fuoco viene subito acceso solo in circa un terzo dei forni, scelti a
intervalli all’incirca uguali. Quattro o cinque giorni dopo lo si
accende in alcuni dei rimanenti, e qualche giorno in altri, avendo
cura, man mano che si accendono nuovi forni, di lasciar spegnere
quelli accesi per primi: spiegheremo più avanti i motivi di tale
pratica. Il fuoco viene rinnovato tre volte al giorno, talora quattro:
lo si aumenta un poco verso la notte. Due o tre volte al giorno
l’operatore entra nelle camere inferiori per rigirare le uova,
cambiarle di posto, e allontanarle di volta in volta dai posti più
riscaldati; è questo il suo principale lavoro. Verso l’ottavo
giorno le esamina tutte alla luce fioca di una lampada e separa quelle
che non sono state fecondate. (Disponendo le uova, ha lasciato un
vuoto nel mezzo, nel quale entra quando scende attraverso il pavimento
della camera superiore.) |
Nous
avons trouvé, sur plusieurs de ces points, beaucoup de variations.
Les unes sont purement arbitraires, il serait fastidieux de s’y arrêter;
les autres [412] tiennent aux différences de l’époque où se fait
l’opération, et aux variations de la température, quelquefois à
l’exposition particulière du ma’mal,
mais surtout au nombre de fours très-différens qu’il renferme. Il
suffira de présenter les choses de manière à ce qu’on puisse
juger de l’influence de ces diverses circonstances, en s’occupant
seulement des conditions qui sont essentielles au succès de l’opération. |
Abbiamo
trovato, su molti di questi punti, tante variazioni. Alcune sono
puramente arbitrarie e sarebbe fastidioso soffermarvisi; le altre
riguardano le differenze dell’epoca in cui si fa l’operazione e le
variazioni della temperatura, talvolta la particolare esposizione del ma’mal, ma soprattutto il numero di forni molto diversi che
racchiude. Sarà sufficiente presentare le cose in modo che si possa
giudicare l’influenza di queste diverse circostanze, occupandosi
soltanto delle condizioni che sono essenziali al successo
dell’operazione. |
Première condition.
Il a été constaté par des observations thermométriques, que la
température habituelle des chambres où sont placés les oeufs, est,
à fort peu de chose près, de 32° (thermomètre de Réaumur); ce qui
est précisément le degré de chaleur de l’incubation naturelle:
les variations ne s’étendent que de 31 à 33°; mais elles sont
bien plus considérables dans le corridor et dans les chambres supérieures.
La température est toujours moindre de 32° dans ce premier endroit,
et beaucoup plus élevée dans le second, pendant tout le temps du
moins que le feu y reste allumé, et même
quelques jours seulement après qu’il a été éteint. |
Prima
condizione. Si è constatato con osservazioni termometriche,
che la temperatura abituale delle stanze dove sono messe le uova, è,
all’incirca, di 32° (termometro di Réaumur[23]); il che è
precisamente il grado di calore dell’incubazione naturale[24]:
le variazioni si estendono solo dai 31° ai 33°; ma sono molto più
marcate nel corridoio e nelle camere superiori. La temperatura è
sempre minore di 32° in questo primo vano, e molto più alta nel
secondo, durante almeno tutto il tempo in cui il fuoco vi resta
acceso, e anche per qualche giorno dopo che è stato spento. |
Les
Égyptiens ne connaissant pas le thermomètre, l’ouvrier y supplée
par un tact que l’extrême
habitude a rendu très-sûr: voilà pourquoi
les conducteurs de fours, qui ne prennent jamais pour aides que leurs
enfans ou leurs parens, ne peuvent être
supplantés dans cette branche d’industrie par les autres Égyptiens,
et qu’elle reste comme un secret entre les mains d’un certain
nombre de familles. Il faut une très-longue pratique pour diriger un ma’mal;
mais, avec le secours du thermomètre, la principale difficulté
deviendrait à peu près nulle. |
Non
conoscendo gli Egiziani il termometro, l’operatore vi supplisce con
un tatto che l’estrema abitudine ha reso molto sicuro: ecco perché
i conduttori dei forni, che prendono sempre come aiuti solo i loro
bambini o i loro parenti, non possono essere soppiantati in questo
ramo di attività dagli altri Egiziani, ed ecco perché esso rimane
come un segreto nelle mani di un certo numero di famiglie. Ci vuole
una pratica molto lunga per dirigere un ma’mal;
ma, con l’aiuto del termometro, la principale difficoltà diverrebbe
pressoché nulla. |
[413]
Seconde condition. Une autre condition, regardée comme
importante, est de laisser éteindre le feu un peu avant la fin de
l’opération, soit qu’on redoute pour les poulets naissans
quelques émanations du combustible, surtout l’acide carbonique qui
remplirait les chambres inférieures; soit qu’on n’ait d’autre
but que d’étaler davantage les oeufs, dont on distribue alors une
partie dans les chambres supérieures: il résulte de là qu’il est
nécessaire d’échauffer assez la maçonnerie
des fours dans la première partie de l’opération, pour que la
seule chaleur de leurs parois puisse entretenir les oeufs pendant le
reste du temps à la température de 32°. |
Seconda
condizione. Un’altra condizione, considerata importante è
quella di lasciar spegnere il fuoco un poco prima della fine
dell’operazione, sia che si temano per i pulcini nascenti alcune
esalazioni dal combustibile, soprattutto l’acido carbonico - H2CO3,
o forse l'anidride carbonica CO2 - che riempirebbe le
camere inferiori; sia che si abbia il solo scopo di sparpagliare
maggiormente le uova, una parte delle quali si distribuisce allora
nelle camere superiori: ne deriva che è necessario scaldare
abbastanza la muratura dei forni nella prima parte dell’operazione,
affinché il solo calore delle loro pareti possa mantenere le uova
alla temperatura di 32° durante il rimanente tempo. |
C’est
pour concilier cette condition avec la précédente, que l’ouvrier
laisse quelquefois certains fours vides, afin de pouvoir les échauffer
à sa volonté en commençant
l’opération; c’est aussi ce qui l’engage à ne pas allumer à
la fois tous les fours, à distribuer d’une manière uniforme ceux
qu’il allume ensemble, à en diminuer le nombre de plus en plus, à
diminuer l’intensité et la durée du feu dans ceux qu’il allume
les derniers, afin que la température soit à peu près égale dans
tous, lorsqu’on vient à le cesser tout-à-fait. |
È
per conciliare questa condizione con la precedente che l’operatore
lascia talvolta certi forni vuoti, in modo da poterli riscaldare a suo
piacimento quando inizia l’operazione; ciò lo impegna anche a non
accendere contemporaneamente tutti i forni, a distribuire in modo
uniforme quelli che accende in contemporanea, a ridurne il numero
sempre di più, a diminuire l’intensità e la durata del fuoco in
quelli che accende per ultimi, affinché la temperatura, quando si
giunge a spegnerlo completamente, sia all’incirca identica in tutti. |
Le
feu éteint, on ne se hâte point de porter
les oeufs dans les chambres supérieures; on attend plusieurs jours.
Les voyageurs fixent ce délai, les uns à quatre jours, les autres à
six, les autres à huit: la vérité est qu’il n’y a rien de général,
sinon d’attendre que ces chambres, et surtout leur plancher, soient
suffisamment refroidis. Alors on bouche les ouvertures extérieures
des fours, non pas complètement d’abord, mais peu à peu, à [414]
mesure que la masse du bâtiment
se refroidit, et qu’il devient nécessaire d’y concentrer
davantage la chaleur pour obtenir la température de 32°. |
Una
volta che il fuoco è spento, assolutamente non ci si affretta a
portare le uova nelle camere superiori; si aspettano diversi giorni.
Alcuni viaggiatori fissano questo rinvio a quattro giorni, altri a
sei, altri a otto: la verità è che non c’é nulla di assoluto,
eccetto il fatto di aspettare che queste camere, e soprattutto il loro
pavimento, si siano sufficientemente raffreddati. Allora si chiudono
le aperture esterne dei forni, ma non completamente, bensì poco a
poco, man mano che la massa dell'edificio si raffredda e diventa
necessario concentrarvi di più il calore al fine di ottenere la
temperatura di 32°. |
Le
nombre des oeufs que peut contenir un ma’mal,
ne se complète quelquefois qu’à deux ou trois époques différentes;
ce sont alors autant d’opérations distinctes que l’on conduit
ensemble: et les choses se continuent ainsi jusqu’à la fin de la
saison; ce qui entraîne,
dans les procédés, de légères modifications. |
Il
numero di uova che un ma’mal
può contenere si completa talvolta solo in due o tre periodi diversi;
allora sono tante operazioni distinte a effettuarsi insieme: e le cose
proseguono così fino alla fine della stagione; cosa che richiede
lievi modifiche nelle procedure. |
Dès
qu’un ma’mal est ouvert, tous les habitans des environs y portent les
oeufs qu’ils ont alors; et après l’opération, on leur rend
environ cinquante poulets pour chaque cent d’oeufs: le reste
appartient au propriétaire du ma’mal[25]. On compte
ordinairement sur un cinquième d’oeufs stériles. Assez souvent le
nombre n’en est que d’un sixième; et il est rare qu’il excède
un tiers, à moins qu’il n’y ait de la faute de l’ouvrier: aussi
l’oblige-t-on ordinairement à rendre un nombre de poulets égal au
moins aux deux tiers des oeufs qu’il a reçus. |
Non
appena un ma’mal è
aperto, tutti gli abitanti dei dintorni vi portano le uova che hanno
in quel momento; e dopo l’operazione si danno loro circa cinquanta
pulcini per ogni centinaio d’uova: la rimanenza appartiene al
proprietario del ma’mal. Si calcola abitualmente un quinto di uova sterili. Molto
spesso il numero è solo un sesto; ed è raro che superi un terzo, a
meno che non ci sia uno sbaglio dell’operatore: così lo si obbliga
abitualmente a consegnare un numero di pulcini uguale almeno a due
terzi delle uova che ha ricevuto. |
Il
n’est pas rare qu’il vienne à éclore quelques poulets dès le
vingtième jour, c’est-à-dire un jour plus tôt que par l’incubation
naturelle. Dans l’espace de vingt-quatre [415] heures, on voit paraître jusqu’à
soixante mille poulets dans un seul établissement. On leur jette pour
nourriture un peu de farine mêlée
de pain émietté. |
Non
è raro che alcuni pulcini schiudano già a partire dal ventesimo
giorno, vale a dire un giorno prima di quanto avviene con
l’incubazione naturale. Nel giro di 24 ore si vedono comparire fino
a 60.000 pulcini in un solo stabilimento. Come nutrimento si butta
loro un poco di farina mescolata con pane sbriciolato. |
La
plupart des relations rapportent qu’à cause de l’immense quantité
de poulets qu’on obtient alors dans les établissemens, on prend le
parti de les vendre au boisseau ou roba’,
qui est le quart d’une certaine mesure de capacité. Cette
pratique singulière m’a été confirmée par plusieurs personnes
qui m’ont assuré l’avoir vue de leurs propres yeux. Il se trouve
toujours, dans chaque mesure, quelques poulets étouffés; mais cette
méthode convient à l’indolence des Égyptiens en cela qu’elle
dispense d’établir des prix différens pour les poulets qu’ils
ont nourris pendant quelques jours, la même
mesure en contenant alors un moindre nombre. La seule chose que je
puisse, à cet égard, donner comme certaine, c’est que cette méthode
n’est point d’un usage général: dans les établissemens que j’ai
visités, on compte les poulets, en ne les mesure point. Le cent de
poulets nouvellement éclos se vend, prix moyen, quatre-vingts médins
(un peu moins de trois francs de notre monnaie). |
La
maggior parte delle relazioni riferiscono che a causa dell’immensa
quantità di pulcini che allora si ottiene negli stabilimenti, si
decide di venderli al moggio, oppure al roba’,
che è il quarto di una certa misura di capacità - per aridi. Questa
pratica singolare mi è stata confermata da molte persone che mi hanno
garantito di averla vista coi propri occhi. Si rinviene sempre, in
ogni misurazione, qualche pulcino soffocato; ma questo sistema si confà
all’indolenza degli Egiziani in quanto dispensa dallo stabilire
prezzi diversi per i pulcini che essi hanno nutrito per qualche
giorno, la stessa misura contenendone allora un numero minore. La sola
cosa che posso dare come certa a tale riguardo è che questo metodo
non è di uso generale: negli stabilimenti che ho visitato si contano
i pulcini, non li si misura affatto. Cento pulcini appena nati si
vendono, prezzo medio, a 80 médin (un poco meno di tre franchi della
nostra moneta). |
On
estime le nombre des ma’mal
de toute l’Égypte à deux cents. Le P. Sicard le porte à trois
cent quatre-vingt-six, d’après les renseignemens de l’agha ou du
cheykh de Behermes; mais ce nombre est beaucoup exagéré. Réaumur a
évalué la quantité annuelle des poulets qui naissent dans les fours
de l’Égypte, à plus de quatre-vingt-douze millions. Il y a
plusieurs erreurs dans cette estimation. On ne doit compter, pour
terme moyen, que dix fours par chaque ma’mal;
le nombre [416] des couvées d’un four ne saurait être
de plus de quatre par an: ce qui donne annuellement quarante fois
trois mille oeufs pour chaque ma’mal,
ou cent vingt mille; et, en supposant les deux cents ma’mal
en activité, le nombre total ne peut être
que de vingt-quatre millions. |
Si
valuta il numero dei ma’mal
di tutto l’Egitto a 200. Il Padre Sicard - forse Claude Sicard
(1670-1726) missionario in Egitto - li fa arrivare a 386 in seguito
alle informazioni dell’aga - titolo da ufficiale civile o militare o
di corte nell'Impero Ottomano - o dello sceicco di Behermes; ma tale
numero è molto esagerato. Réaumur ha valutato la quantità annuale
dei pulcini che nascono nei forni dell’Egitto a più di 92 milioni.
Ci sono molti errori in questa stima. Si devono contare, in media,
solo dieci forni per ogni ma’mal;
il numero delle covate di un forno non potrebbe essere più di 4 per
anno: il che dà annualmente 40 volte 3.000 uova per ogni ma’mal, o 120.000; e, supponendo in attività i 200 ma’mal,
il numero totale può essere solo di 24 milioni. |
ROZIÈRE. |
François-Michel
de ROZIÈRE |
Nota. Les
observations générales qui précèdent sont surtout destinées à
faire concevoir l’esprit de la méthode des Égyptiens: dans celles
qui vont suivre, on trouvera des détails circonstanciés, tirés d’observations
faites dans les fours du Kaire, et propres à éclaircir certaines
difficultés de pratique. On a laissé subsister plusieurs répétitions,
soit parce que les mêmes objets y sont
envisagés sous un rapport différent, soit parce qu’elles sont nécessaires
à l’intelligence des autres détails. |
Nota
- Le precedenti osservazioni generali sono destinate soprattutto a far
capire lo spirito della metodica degli Egiziani: in quelle che
seguono, si troveranno dei dettagli circostanziati, tratti da
osservazioni fatte nei forni del Cairo e idonei a chiarire certe
difficoltà pratiche. Molte ripetizioni sono state mantenute, sia
perché le stesse cose vi sono esaminate sotto un profilo diverso, sia
perché sono necessarie alla comprensione degli altri dettagli. |
DESCRIPTION
PARTICULIÈRE de
plusieurs fours à poulets observés au Kaire, et des procédés que
l’on y met en usage. |
Descrizione
particolareggiata di molti forni per pulcini osservati al Cairo e
delle procedure che vi si praticano |
Les
Égyptiens nomment ma’mal-el-katakyt
ou el-farroug (fabrique à
poulets), le local qui contient les fours et les pièces particulières
où l’on fait éclore les oeufs. Le bâtiment
principal[26]
est un carré plus ou moins long, dont l’intérieur est coupé dans
toute sa longueur par un corridor qui sépare deux rangées de petites
pièces, dont le nombre varie depuis deux jusqu’à douze de chaque côté. Chaque pièce
est à double étage. La pièce [147] inférieure, qu’on peut nommer
couvoir, parce qu’elle
contient les oeufs pendant le temps de l’incubation, a environ huit
pieds de long sur six de large; elle n’a qu’une petite porte, qui
donne sur le corridor. La pièce supérieure, que je nommerai four,
parce que sa voûte
ressemble à celle d’un four, et que c’est dans cette pièce que
l’on place le feu, est à peu près de la même
grandeur que celle qui est au-dessous; elle a aussi une porte sur le
corridor: on y remarque de plus une ouverture à sa voûte, qu’on ferme et
qu’on ouvre à volonté; deux fenêtres
latérales, toujours ouvertes, qui communiquent avec les fours voisins;
enfin, au centre de son plancher, une assez grande ouverture
circulaire, autour de laquelle on à pratiqué une large rigole pour y
placer de la braise allumée, dont la chaleur se répand par
l’ouverture ci-dessus dans la pièce inférieure. |
Gli
Egiziani chiamano ma’mal-el-katakyt
o el-farroug (fabbrica per
pulcini), il fabbricato che contiene i forni e le stanze particolari
nelle quali si fanno schiudere le uova. Il fabbricato principale è un
riquadro più o meno lungo, il cui interno è diviso in tutta la sua
lunghezza da un corridoio che separa due file di piccole stanze, il
cui numero varia da 2 fino a 12 per ogni lato. Ogni stanza è a due
piani. Il vano inferiore, che possiamo chiamare covatoio
in quanto contiene le uova durante il periodo dell’incubazione, è
lungo circa 8 piedi e largo 6; ha solo una piccola porta che dà sul
corridoio. Il vano superiore, che chiamerò forno in quanto la
sua volta somiglia a quella di un forno e in quanto è in questo vano
che si mette il fuoco, ha circa le stesse dimensioni di quello
sottostante; anch’esso ha una porta sul corridoio: vi si segnala in
più sulla sua volta un'apertura che si apre e chiude a piacimento;
due finestre laterali, sempre aperte, che mettono in comunicazione coi
forni vicini; infine, al centro del suo pavimento, un’apertura
circolare abbastanza grande, intorno alla quale è stato praticato un
ampio canaletto per mettervi della brace accesa, il cui calore tramite
questa apertura superiore si diffonde al vano inferiore. |
Avant
d’arriver dans l’intérieur de ce bâtiment, on trouve
trois ou quatre pièces particulières, dont la première sert de
logement à ceux qui sont chargés du service des fours; dans la
seconde, on convertit en braise ardente des mottes et autres
combustibles qui doivent servir à échauffer les fours; la troisième
est destinée à recevoir les poussins, quelques heures après qu’ils
sont éclos. |
Prima
di giungere all’interno di questo fabbricato si trovano tre o
quattro vani particolari, dei quali il primo serve da alloggio per
coloro che sono incaricati del servizio ai forni; nel secondo si
convertono in brace ardente delle zolle e altri combustibili che
devono servire a scaldare i forni; il terzo è destinato a ricevere i
pulcini alcune ore dopo che sono schiusi. |
Les
fours à poulets de l’Égypte ne sont en activité que pendant deux
ou trois mois de l’année. Dans le Sa’yd, c’est ordinairement
vers la fin du mois de janvier qu’on les ouvre; au Kaire et dans le
Delta, on ne commence que dans les premiers jours du mois de mars. |
I
forni per pulcini dell’Egitto sono in attività solo due o tre mesi
all’anno. Nel Sa’yd abitualmente li si apre verso la fine del mese
di gennaio; al Cairo e nel Delta si inizia solo nei primi giorni del
mese di marzo. |
À
cette époque, le propriétaire de chaque établissement [418] engage
à son service deux ou trois de ces hommes qui savent conduire les
couvées. Tandis que les uns s’occupent de la réparation du bâtiment
où ils doivent opérer, les autres reçoivent
les oeufs qu’on apporte des villages voisins; ils inscrivent la
quantité des oeufs reçus,
ainsi que le nom de ceux qui les confient, contractant par-là l’obligation
de rendre un certain nombre de poussins[27]. |
In
questo periodo il proprietario di ogni stabilimento assume al suo
servizio due o tre di quegli uomini che sanno gestire le covate.
Mentre alcuni si occupano della riparazione del fabbricato dove
debbono operare, gli altri ricevono le uova che vengono portate dai
vicini villaggi; registrano il quantitativo delle uova ricevute nonché
il nome di coloro che le affidano, contrattando lì per lì
l’obbligo di restituire un certo numero di pulcini. |
Lorsqu’on
a ramassé une quantité convenable d’oeufs pour commencer une première
couvée, on procède de la manière suivante. On n’emploie jamais la
totalité des couvoirs pour la même couvée, mais
seulement la moitié de ceux que contient le bâtiment:
s’il y en a six de chaque côté, on ne met d’abord
des oeufs que dans le premier, dans le troisième, dans le cinquième,
dans le septième, dans le neuvième et dans le onzième. On les place
sur un lit de poussière et de paille hachée; on en met jusqu’à
trois l’un sur l’autre. Chacun des couvoirs peut en contenir
quatre à cinq mille, lorsqu’ils sont complètement garnis. Après
avoir inscrit sur chacun des couvoirs le jour où l’on a commencé
l’opération, on apporte dans les rigoles des six fours qui sont
au-dessus, de la braise allumée, provenant des diverses matières
combustibles ainsi réduites, pour cet effet, dans une des chambres
dont il a été parlé. Quelques momens après, on ferme les
ouvertures des voûtes, ensuite les
portes des fours et des couvoirs: on laisse ainsi cette braise se
consumer lentement. On la renouvelle deux [419] fois par jour, et
autant pendant la nuit: on répète cette opération pendant dix jours
consécutifs, ayant le soin, à chaque fois, d’ouvrir un instant les
trous des voûtes
et les portes des couvoirs, tant pour renouveler l’air de l’intérieur
du bâtiment,
que pour diminuer la première impression de la chaleur, qui pourrait
nuire aux oeufs. Dans les intervalles, on visite les oeufs placés
dans les couvoirs; on les retourne; on rapporte au second et au troisième
lit ceux qui étaient au premier. Ainsi, renouveler le feu quatre à
cinq fois dans les vingt-quatre heures, visiter et retourner les oeufs
une ou deux fois par jour, c’est à quoi se borne le travail des dix
premiers jours. |
Quando
si è raccolta una quantità di uova adeguata a dare il via a una
prima covata, si procede in questo modo. Non si usano mai tutti gli
incubatoi per la stessa covata, ma soltanto la metà di quelli
presenti nel fabbricato: se ce ne sono 6 per ogni lato, innanzitutto
si mettono le uova solo nel primo, nel terzo, nel quinto, nel settimo,
nel nono e nell’undicesimo. Le si mette su un letto di cenere e
paglia tritata; se ne mettono fino a tre l'uno sull’altro. Ogni
incubatoio può contenerne da 4 a 5 mila quando è completamente
pieno. Dopo aver scritto su ogni incubatoio il giorno d’inizio
dell'operazione, si porta nei canaletti dei 6 forni soprastanti della
brace accesa proveniente dalle diverse sostanze combustibili che sono
state ridotte in tale stato, a questo scopo, in una delle camere di
cui si è parlato. Qualche momento dopo si chiudono le aperture delle
volte, poi le porte dei forni e degli incubatoi: così questa brace
viene lasciata consumarsi lentamente. La si rinnova due volte al
giorno, e altrettanto durante la notte: si ripete tale operazione per
dieci giorni consecutivi, avendo l’avvertenza, ogni volta, di aprire
per un istante gli sbocchi delle volte e le porte degli incubatoi, sia
per rinnovare l’aria all’interno della costruzione, sia per
attenuare il primo impatto del calore, che potrebbe nuocere alle uova.
Negli intervalli si visitano le uova che si trovano negli incubatoi;
le si rigira; si portano nel secondo e nel terzo strato quelle che
erano nel primo. Così, il rinnovare il fuoco quattro o cinque volte
nelle ventiquattro ore, il visitare e rigirare le uova una o due volte
al giorno, è ciò cui si limita il lavoro dei primi dieci giorni. |
Le
onzième jour, les travaux sont doublés: on dispose une seconde couvée
avec les oeufs qu’on a eu soin d’amasser; on les place, avec les
précautions indiquées pour la précédente, dans les six autres
couvoirs qui se trouvent entre ceux de la première couvée: ce
travail doit être
terminé en moins de trois heures. Lorsque les six autres couvoirs
sont suffisamment pourvus, on apporte de suite la braise allumée dans
les rigoles des fours qui sont au-dessus; on continue le feu pendant
dix jours de suite, comme cela s’est fait pour la première couvée,
ayant à chaque fois la même
précaution d’ouvrir un moment les trous des voûtes
et les portes des couvoirs: pendant ce temps, on a aussi pour les
oeufs les mêmes soins qu’on a
eus pour ceux de la première couvée. |
All’undicesimo
giorno i lavori sono raddoppiati: si prepara una seconda covata con le
uova che si è avuto cura di accumulare; le si mette, con le
precauzioni indicate per la precedente, negli altri sei incubatoi che
si trovano tra quelli della prima covata: tale lavoro deve essere
portato a termine in meno di tre ore. Quando gli altri sei incubatoi
sono sufficientemente riempiti, si porta subito la brace accesa nei
canaletti dei forni che stanno superiormente; si mantiene il fuoco per
dieci giorni di seguito, come è stato fatto per la prima covata,
avendo ogni volta la stessa precauzione di aprire per un momento i
fori delle volte e le porte degli incubatoi: durante questo tempo si
usano per le uova le medesime cure che si sono avute per quelle della
prima covata. |
Dès
l’instant qu’on a placé du feu dans les fours de la seconde couvée,
on cesse d’en mettre dans ceux de la [420] première, qui se
trouvent suffisamment échauffés par la chaleur des fours voisins. On
ne cesse pas pour cela de s’occuper des oeufs de cette première
couvée, qui exigent d’autant plus de soins, qu’ils approchent de
l’instant où il en doit sortir les poussins: on transporte une
partie de ces oeufs sur le plancher des fours, un jour après qu’on
a retiré le feu. Les oeufs de cette couvée se trouvant alors moins
entassés, on les retourne avec plus de facilité; on les visite
plusieurs fois par jour, pour en séparer ceux que l’on croit gâtés. |
Dal
momento in cui è stato messo del fuoco nei forni della seconda
covata, si cessa di metterne in quelli della prima, che si ritrovano
sufficientemente riscaldati dal calore dei forni vicini. Non si smette
per questo di occuparsi delle uova di questa prima covata, che
richiedono tante più cure quanto più si avvicina il momento in cui
ne devono uscire i pulcini: si trasferisce una parte di queste uova
sul pavimento dei forni il giorno dopo la rimozione del fuoco.
Trovandosi allora le uova di questa covata meno ammassate, le si
rigira con più facilità; le si controlla più volte al giorno per
allontanare quelle che si considerano andate a male. |
Le
vingtième jour, on commence déjà à trouver plusieurs poussins: le
vingt-unième jour, on en voit éclore un très-grand nombre. On
facilite quelquefois la sortie de ceux qui ne peuvent briser entièrement
leur coquille. On conserve encore, un jour ou deux, le reste des oeufs
qui peuvent donner des poussins tardifs. On place les plus faibles
dans le corridor qui sépare les couvoirs; on porte les plus forts
dans la chambre destinée à les recevoir, où ils ne restent qu’environ
un jour. C’est dans ce lieu qu’on les prend pour les donner à
ceux qui ont fourni les oeufs, ou bien pour les vendre. |
Il
ventesimo giorno si cominciano già a trovare numerosi pulcini: il
ventunesimo giorno se ne vede schiudere un grandissimo numero. Talora
si facilita la fuoriuscita di quelli che non riescono a rompere
completamente il loro guscio. Si conserva ancora per uno o due giorni
il rimanente delle uova che possono fornire dei pulcini tardivi. Si
mettono i più deboli nel corridoio che separa gli incubatoi; si
portano i più forti nella stanza destinata a riceverli, dove
rimangono solo per circa un giorno. È da qui che vengono presi per
darli a quelli che hanno fornito le uova, oppure per venderli. |
Aussitôt
que la première couvée est sortie, on s’occupe d’en préparer
une troisième: on place aussitôt
des oeufs dans le six couvoirs devenus libres; on répète pour cette
troisième couvée ce qu’on a fait pour la première et pour la
seconde, pendant les dix premiers jours des travaux. |
Appena
la prima covata è uscita, ci si dà da fare per preparane una terza:
si mettono subito delle uova nei sei incubatoi divenuti liberi; si
ripete per questa terza covata quanto è stato fatto per la prima e
per la seconda nei primi dieci giorni dei lavori. |
On
fait également pour la deuxième couvée, pendant les dix derniers
jours, ce qui s’est pratiqué pour celle dont les poussins sont
sortis des couvoirs, et ainsi de suite. |
Anche
per la seconda covata, durante gli ultimi dieci giorni, si fa quello
che si è eseguito per quella i cui pulcini sono usciti dagli
incubatoi, e così di seguito. |
[421]
On continue cette manoeuvre pour toutes les couvées qui se succèdent
de dix jours en dix jours, en procédant ainsi pendant l’espace de
trois mois, temps ordinaire des couvées; on voit sortir, tous les dix
à douze jours, de chacun des établissemens en activité, une couvée
de plusieurs milliers de poussins. La perte des oeufs, pendant le
temps des couvées, est peu considérable; elle se monte rarement
au-delà d’un sixième des oeufs, et l’on ne voit jamais manquer
une couvée entière. |
Si
continua questa pratica per tutte le covate che si susseguono di dieci
in dieci giorni, procedendo così durante tre mesi, periodo abituale
delle covate; ogni dieci o dodici giorni si vede uscire, da ciascuno
degli stabilimenti in attività, una covata di molte migliaia di
pulcini. La perdita di uova, durante il tempo delle covate, è poco
rilevante; raramente sale oltre un sesto delle uova e non si vede mai
fallire un’intera covata. |
Ces
sortes d’établissemens sont très-multipliés en Égypte: on en
compte un pour douze à quinze villages, et souvent plusieurs dans une
même
ville. Le P. Sicard en comptait près de quatre cents, chacun d’eux
faisant éclore, selon lui, deux cent quarante mille poulets; ce qui
faisait près de cent millions de poulets que, de son temps, l’on
faisait éclore, chaque année, en Égypte. On peut raisonnablement réduire
ce nombre à moins d’un tiers. Il y a encore environ deux cents
fours à poulets en activité dans toute l’Égypte, et chacun d’eux
fait éclore à peu près cent quarante mille poulets. Outre ceux-ci,
dans quelques villages isolés, et principalement dans plusieurs
tribus arabes, on laisse couver quelques {poulets}
<poules>, quoique ce dernier moyen, comme cela a dû
être
observé, ne soit ni certain, ni avantageux en Égypte[28]. |
Questi
tipi di impianti si sono parecchio moltiplicati in Egitto: se ne conta
uno ogni dodici o quindici villaggi, e spesso molti in una stessa città.
Il Padre Sicard - forse
Claude Sicard (1670-1726) missionario in Egitto - ne contava circa
400, ciascuno dei quali faceva schiudere, secondo lui, 240.000
pulcini; il che corrispondeva a circa 100 milioni di pulcini che, ai
suoi tempi, si facevano schiudere ogni anno in Egitto. Si può
ragionevolmente ridurre questa cifra a meno di un terzo. In tutto
l’Egitto ci sono ancora in attività circa 200 forni per pulcini e
ciascuno di loro fa schiudere all’incirca 140.000 pulcini. Oltre a
questi, in alcuni villaggi isolati, e principalmente in molte tribù
arabe, si lasciano covare alcune galline, sebbene in Egitto
quest’ultimo sistema, come si è dovuto osservare, non sia né
sicuro, né vantaggioso. |
Les
succès constans de ces opérations ne sont pas seulement dus à la
bonté du climat de l’Égypte, comme le pensent les détracteurs de
la méthode des Égyptiens; l’industrie particulière de ceux qui
dirigent les couvées, y contribue beaucoup plus. Une longue expérience
leur fait connaître,
en entrant dans les fours, s’il faut renouveler le feu, ou attendre
quelques momens de plus; et ils savent obtenir la température qui
convient aux diverses époques de l’incubation. Par leurs procédés,
ils produisent à la fois, et par le même
moyen, différens degrés de température en différens points du bâtiment où se
trouvent les couvoirs et les fours. Pendant la durée des couvées,
j’ai constamment trouvé, dans plusieurs fours à poulets du Kaire,
une température presque toujours égale, et ne variant jamais de plus
de deux degrés, quoique différente dans chaque espèce de pièce:
par exemple, dans les couvoirs, pendant le dix premiers jours de l’incubation,
la température était (selon le thermomètre de Réaumur) de 32 à 33
degrés au-dessus de 0, et pendant les dix derniers jours, de 28, 29,
29 ½; dans les fours, à l’instant où l’on mettait le feu, de
37, 38, 39 degrés, et quatre heures après, de 32, 33, 33 ½. (Voyez
les deux tableau ci-après.) |
I
costanti successi di queste operazioni non sono solamente dovuti alla
bontà del clima dell'Egitto, come pensano i detrattori della metodica
degli Egiziani; la particolare industriosità di coloro che dirigono
le covate vi contribuisce molto di più. Una lunga esperienza fa loro
capire, entrando nei forni, se è necessario rinnovare il fuoco,
oppure aspettare qualche momento in più; e sanno ottenere la
temperatura adatta ai diversi periodi dell’incubazione. Con le loro
procedure essi producono di volta in volta, e con gli stessi mezzi,
diversi gradi di temperatura in diversi punti del fabbricato dove si
trovano gli incubatoi e i forni. Durante lo svolgersi delle covate ho
costantemente trovato, nei numerosi forni per pulcini del Cairo, una
temperatura quasi sempre uguale, e che mai variava più di due gradi,
sebbene diversa in ogni tipo di locale: per esempio, negli incubatoi,
durante i primi dieci giorni dell’incubazione, la temperatura era
(secondo il termometro di Réaumur) di 32 o 33 gradi sopra lo zero, e,
durante gli ultimi dieci giorni, di 28, 29, 29 ½; nei forni, nel
momento in cui si metteva il fuoco, era di 37, 38, 39 gradi, e, 4 ore
dopo, di 32, 33, 33 ½. (Vedere le due seguenti tabelle.) |
|
|
[423]
TABLEAU DES DEGRÉS DE CHALEUR OBSERVÉS DANS LES FOURS À POULETS DE
L’ÉGYPTE. |
TABELLA
DEI GRADI DI CALORE OSSERVATI NEI FORNI PER PULCINI DELL’EGITTO |
Première suite d’expériences faites au Kaire, dans un four situé dans
le quartier dit Setty-Zeynab. |
Prima
serie di misurazioni fatte al Cairo, in un forno situato nel quartiere
detto Setty-Zeynab. |
Thermomètre
de Réaumur, degrés au-dessus de 0. |
Termometro
di Réaumur, gradi sopra lo 0. |
|
|
[424]
Deuxième suite d’expériences faites au Kaire, dans un four à
poulets situé dans le quartier dit Bâb el Nasr. |
Seconda
serie di misurazioni fatte al Cairo,in un
forno da pulcini situato nel quartiere detto Bâb el Nasr. |
[425]
Les Égyptiens n’excellent pas seulement dans l’art de faire éclore
les oeufs, ils savent aussi élever les poulets sans le secours des
poules. Ce soin ne regarde plus ceux qui dirigent les couvées; il est
confié à quelques femmes dans les maison des particuliers. Elles
n’en élèvent jamais plus de trois ou quatre cents à-la-fois, et
souvent beaucoup moins. Ce n’est qu’au bout de quinze ou vingt
jours, lorsque ceux-ci peuvent se passer des premiers soins, qu’elles
vont en chercher une nouvelle quantité dans les couvoirs. |
Gli
Egiziani non eccellono soltanto nell’arte di far schiudere le uova,
sanno anche allevare i pulcini senza l’aiuto delle galline. Questo
impegno non riguarda più coloro che soprintendono alle covate; è
affidato ad alcune donne nelle case dei privati. Esse non ne allevano
mai più di tre o quattrocento alla volta, e spesso molto meno. È
soltanto dopo 15 o 20 giorni, quando i pulcini possono fare a meno
delle prime cure, che esse vanno a cercarne una nuova partita negli
incubatoi. |
Pendant
le jour, on les laisse sur un terrain sec, exposé au soleil et
couvert de déblais. On leur donne pour nourriture, du blé, du riz et
du millet concassés, et de l’eau pour seule boisson. À l’approche
de la nuit, on les ramène dans l’intérieur des maisons, où on les
tient enfermés dans des espèces de fours de terre, afin de les
mettre à l’abri des fraîcheurs
de la nuit, et de les garantir de la poursuite de différens animaux
qui pourraient les détruire: ils exigent ces soins particuliers
pendant environ un mois; après ce temps on les laisse courir avec les
poules. |
Durante
il giorno i pulcini vengono lasciati su un’area asciutta, esposta al
sole e coperta di terra. Come nutrimento viene dato loro frumento,
riso e miglio frantumati, e acqua come esclusiva bevanda. Quando si
avvicina la notte, li si conduce all’interno delle case dove vengono
tenuti rinchiusi in specie di forni di terra, al fine di metterli al
riparo dalle frescure della notte e proteggerli dalla caccia di
diversi animali che potrebbero falcidiarli: necessitano di queste
particolari attenzioni per circa un mese; dopo tale periodo li si
lascia scorrazzare con le galline. |
Malgré
l’opinion contraire de plusieurs voyageurs, la chair des poules et
des poulets ainsi élevés est tendre et succulente. Les Égyptiens
s’en nourrissent avec délices, et n’ont aucune préférence pour
ceux qui proviennent de l’incubation des poules. À la vérité, les
poulets sont rarement gras[29];
les poules sont petites, et les oeufs moins gros que la plupart de
ceux des poules d’Europe: [426] mais cela vient plutôt
de l’espèce ou de la variété particulière des poules de l’Égypte,
que des moyens employés pour les faire éclore. |
Nonostante
il parere contrario di molti viaggiatori, la carne delle galline e dei
pulcini allevati in tal modo è tenera e succulenta. Gli Egiziani se
ne alimentano con piacere e non hanno alcuna preferenza per quelli
provenienti dall’incubazione delle galline. In verità, i pulcini
raramente sono grassi; le galline sono piccole e le uova sono meno
grosse rispetto a quelle della maggior parte delle galline europee: ma
ciò deriva dalla razza o dalla particolare varietà delle galline
dell’Egitto anziché dai mezzi usati per farle schiudere. |
Lorsque
l’on examine tous les avantages que les Égyptiens retirent de leurs
fours à poulets, on regrette de ne point trouver cet art établi en
Europe, et principalement en France, où il serait presque aussi
praticable qu’en Égypte[30]. |
Quando
si analizzano tutti i vantaggi che gli Egiziani traggono dai loro
forni per pulcini, ci si rammarica di non trovare tale arte impiantata
in Europa, e specialmente in Francia, dove sarebbe praticabile quasi
quanto lo è in Egitto. |
Avec
quelques soins, il sera toujours facile de faire [427] éclore des
oeufs par l’incubation artificielle. L’éducation des poussins présente
seule plus ou moins de difficultés, selon le climat et la saison.
Mais l’industrie des Européens ne surmonte-t-elle pas tous les
jours des difficultés semblables, en naturalisant dans nos climats
des plantes et des animaux étrangers? |
Con
alcune precauzioni sarà sempre facile far schiudere uova mediante
l’incubazione artificiale. Solo l’allevamento dei pulcini presenta
più o meno delle difficoltà a seconda del clima e della stagione. Ma
l’industriosità degli Europei non supera ogni giorno difficoltà
similari, acclimatando piante e animali stranieri alle nostre
condizioni climatiche? |
Pour
parvenir à faire éclore des oeufs par l’incubation artificielle,
et à élever les poussins sans le secours des poules, il serait, en
quelque sorte, nécessaire de se conformer à la méthode simple et
industrieuse des Égyptiens: il faudrait surtout renoncer à ces
grands établissemens, où l’on espérait faire éclore et élever
en même temps plusieurs
milliers de poulets. |
Per
riuscire a far schiudere delle uova mediante l’incubazione
artificiale e ad allevare i pulcini senza l'aiuto delle galline,
sarebbe in qualche modo necessario adeguarsi al metodo semplice e
industrioso degli Egiziani: bisognerebbe soprattutto rinunciare a quei
grossi impianti nei quali si sperava di far schiudere e nello stesso
tempo allevare molte migliaia di pulcini. |
ROUYER. |
Pierre
Charles ROUYER - farmacista |
[1] François-Michel de Rozière (Melun, Seine et Marne 1775-1842): nominato ingegnere in capo nel 1810, nel 1813/1814 cade da cavallo e riporta gravi esiti traumatici. Pubblicò 4 Memorie sull'Egitto nel Journal des Mines soprattutto nel 1814-1815 e pubblicò altri 9 documenti tra il 1809 e il 1826, tra i quali compare la Mémoire sur l'art de faire éclore les poulets en Égypte au moyen des fours (1809). - François-Michel de Rozière, né le 29/9/1775 à Melun (Seine et Marne). Mort le 4/11/1842 à Melun, célibataire. Fils de Antoine-François Derozière, avocat au parlement et notaire du roi au Châtelet. François-Michel avait deux soeurs; l'aînée se maria à Paris avec un chapelier; la cadette épousa Bernard de la Fortelle, neveu de M. de Sacy, qui devint le successeur du notaire Derozière, eut lui-même deux filles, et a vendu son étude 100.000 F. D'après une biographie de Rozière par Jean-Marc Drouin, publiée dans "L'expédition d'Égypte, une entreprise des lumières 1798-1801" (publication de l'Académie des Sciences), et d'autres sources: "En dehors de son œuvre égyptienne (voir ci-dessous), François-Marie de Rozière est presque un inconnu. Il fut élève de l'Ecole des mines de la fameuse promotion 1794, et suivit à ce titre les cours de Dolomieu. On voit même, à la Bibliothèque de l'École des mines, « un résumé des leçons de géologie » de ce dernier où apparaît, parmi les noms des étudiants, celui de Rozière. Au retour d'Égypte, Rozière exerce ses fonctions dans l'est de la France. Nommé ingénieur en chef en 1810, il fait en 1813-1814, lors d'une de ses tournées, une chute de cheval, qui le laisse gravement malade. Ayant reçu une affectation dans le nord de la France, il obtient de rester à Paris pendant un temps pour continuer à travailler à la Description de l'Égypte. Professeur (de chimie et de métallurgie) à l'Ecole des mines de Saint-Etienne de 1820 à 1824, il se montre critique à l'égard des conceptions dominantes au Conseil général des Mines, conceptions qu'il juge trop interventionnistes. En 1829, on le retrouve comme ingénieur en chef des mines de 1re classe à Nevers, où il publie un ouvrage « Description et Evaluation des usines d'Imphy ». Nommé chevalier de la Légion d'honneur début 1832, il est mis à la retraite le 27 avril de la même année (retraite de 1000 Ecus), apparemment à son grand regret. Dans une lettre du 13 juin 1832, il se décrit lui-même comme accablé d'infirmité et obligé de marcher en béquilles; il est en effet impotent de la jambe droite, des suites d'une chute de cheval qui lui occasionna une luxation ou déboîtement de l'os du fémur. Son dernier grade dans le corps des mines ayant été celui d'ingénieur en chef, on lui accorda pour la retraite l'honorariat du grade supérieur, il put donc terminer ses jours comme "inspecteur divisionnaire honoraire". Rozière publia 4 mémoires sur l'Égypte dans le Journal des Mines, surtout en 1814-1815; il publia 9 autres documents sur le sujet entre 1809 et 1826. Les sujets étaient variés: monuments anciens, mobilier antique, objets modernes, géographie, minéralogie, carrières. Il y eut même un "Mémoire sur l'art de faire éclore les poulets en Égypte au moyen des fours"! (1809). [Civardi & Corti]
[2] Pierre Charles Rouyer (Verdun 1769 – Parigi 1831) è un farmacista francese, farmacista di terza classe in Egitto dove fa parte della spedizione napoleonica egiziana (1798-1801) e diventa farmacista in capo e direttore della farmacia in Egitto. - Pierre Charles Rouyer, né le 12 mai 1769 à Verdun et mort le 31 mai 1831 à Paris, est un pharmacien français. Pharmacien de 3ème classe en Égypte, il fait partie de l'expédition d'Égypte et devient pharmacien en chef et directeur de la pharmacie en Égypte. De retour en France, il est le pharmacien des Invalides. - La campagne d’Égypte désigne l'expédition militaire en Égypte, menée par le général Bonaparte et ses successeurs de 1798 à 1801, afin de s'emparer de l'Égypte et de l'Orient, dans le cadre de la lutte contre la Grande-Bretagne, l'une des puissances à maintenir les hostilités contre la France révolutionnaire. Elle se double d'une expédition scientifique, de nombreux historiens, botanistes, dessinateurs accompagnant l'armée afin de redécouvrir les richesses de l'Égypte. Elle est donc parfois aussi appelée expédition d’Égypte lorsque son côté scientifique, moins martial est considéré. Le 19 mai 1798 (30 floréal) le corps expéditionnaire français quitte Toulon, mais des navires les accompagnent de Marseille, Gênes, Ajaccio, Civitavecchia. Au total plus de 400 navires prennent part à cette flotte, ainsi que 40.000 hommes et 10.000 marins. La flotte s'empare tout d'abord de Malte le 11 juin, puis débarque à Alexandrie le 1er juillet. Une des plus célèbres batailles de cette campagne est la bataille des Pyramides qui a lieu le 21 juillet 1798. [Civardi & Corti]
[3] Plinio Naturalis historia X,154: [...] Nuper inde fortassis inventum, ut ova calido in loco inposita paleis igne modico foverentur homine versante, pariterque et stato die illinc erumperet fetus. – Fu forse da qui che poi fu inventato il modo di tenere le uova al caldo, messe sulla paglia in posto riscaldato con un fuoco moderato e con un uomo incaricato di rigirarle, in modo che esse si schiudano tutte insieme e nel giorno fissato. (Plinio Storia naturale – Giulio Einaudi Editore, Torino, 1983) [Civardi & Corti]
[4] Plinio il Vecchio: Como 23/24 - Stabia 79. [Civardi & Corti]
[5] Per esempio Livia Drusilla, poi moglie dell'imperatore Augusto (63 aC - 14 dC) col nome di Giulia Augusta, la quale voleva predire il sesso del futuro imperatore Tiberio concepito da Livia in prime nozze con l'uomo politico romano Tiberio Claudio Nerone. - Plinio Naturalis historia X,154: Quin et ab homine perficiuntur. Iulia Augusta prima sua iuventa Tib. Caesare ex Nerone gravida, cum parere virilem sexum admodum cuperet, hoc usa est puellari augurio, ovum in sinu fovendo atque, cum deponendum haberet, nutrici per sinum tradendo, ne intermitteretur tepor; nec falso augurata proditur. - Anzi, anche dall’uomo vengono condotte a maturazione. Giulia Augusta, nella sua prima giovinezza, quando aspettava Tiberio Cesare dalle sue nozze con Nerone, poiché desiderava assolutamente di mettere al mondo un maschio, si servì di questo metodo di predizione, tipico delle giovani donne: scaldava un uovo nel suo seno e, quando lo doveva deporre, lo dava a una nutrice che a sua volta lo mettesse in seno, perché non venisse meno il calore; si tramanda che questo tipo di augurio non si rivelò fallace. [Civardi & Corti]
[6] Liv. Ier, page 160. - Bibliotheca historica Libro I pag. 160. [Rozière]
[7]
Οὐ
γὰρ
ἐπῳάζουσι
διὰ τῶν
ὀρνίθων, ἀλλ'αὐτοὶ
παραδόξως
χειρουργοῦντες
τῇ σὺνέσει
καὶ
φιλοτεχνἰᾳ
τῆς φυσικῆς
ἐνεργείας
οὐκ
ἀπολείπονται.
Non enim aves incubare
sinunt; sed suis ipsi manibus (quod mirum est) foetus excludunt, et sic
efficacitati naturali ingenio et arte nihil concedunt. Diod.
Sicul. Bibl. hist. lib. I, pag. 67. (Rhodom. 1504.) – Infatti non permettono agli uccelli
di covare; ma essi stessi con le loro mani (il che è meraviglioso) fanno
nascere il feto e così con l'ingegno e l'arte non concedono nulla alla
virtù operativa della natura. [Rozière]
[8]
Diodoro Siculo: storico greco (Agirio, oggi Agira in provincia di Enna,
ca. 80 - ca. 20 aC). Viaggiò molto in Asia e in Europa e fu a lungo a
Roma, per raccogliere una documentazione per la Bibliotheca historica,
un'immensa storia universale a cui attese per trent'anni dal 60 al 30 aC. [Civardi
& Corti]
[9]
Tolomei: altro nome con cui è nota la dinastia dei Lagidi, dal nome,
Tolomeo, che portarono i suoi esponenti, i quali regnarono sull'Egitto dal
sec. IV al I aC. La dinastia tolemaica (o lagide) governò l'Egitto dal
305 al 30 aC, cioè fino alla conquista romana. Tolomeo, figlio di Lago,
ne fu il capostipite. Era uno dei Diadochi di Alessandro Magno e fu
nominato satrapo d'Egitto dopo la morte di Alessandro nel 323 aC. Nel 305
aC si autoproclamò re col nome di Tolomeo I. Gli Egiziani accettarono ben
presto i Tolomei come successori dei faraoni dell'Egitto indipendente. [Civardi
& Corti]
[10] Jean Terrasson (Lione, 1670 – Parigi, 15 settembre 1750) è stato uno scrittore francese. Professore di filosofia greca e latina nel Collège royal, fu eletto membro dell’Académie des inscriptions et belles-lettres nel 1707 e dell'Académie française nel 1732. Voltaire - François-Marie Arouet più noto con lo pseudonimo di Voltaire (Parigi, 21 novembre 1694 – Parigi, 30 maggio 1778) - ha scritto di lui, nel suo Siècle de Louis XIV, che egli fu un «filosofo durante la sua vita e alla sua morte. Vi sono dei bei brani nel suo Séthos (Histoire, ou Vie tirée des monumens, anecdotes de l'ancienne Égypte, traduite d'un manuscrit grec). La traduzione di Diodoro è utile: la sua analisi di Omero passa per essere senza gusto.» [Civardi & Corti]
[11]
M. de Pauw, Recherches philosophiques sur les Égyptiens, tom. Ier,
pag. 204. - Cornelis de Pauw, Recherches philosophiques sur les Égyptiens
et les Chinois, libro I, pag. 204. [Rozière]
[12] Cornelis de Pauw (1739-1799) fu un filosofo olandese, un geografo e un diplomatico alla corte dei Federico il Grande di Prussia (Federico II di Hohenzollern 1712-1786). Nonostante fosse nato ad Amsterdam, trascorse gran parte della sua vita a Kleve in Germania, nella Renania Settentrionale-Vestfalia, 20 km a ESE di Nimega. Scrisse Recherches philosophiques sur les Égyptiens et les Chinois, Londres, Lausanne et Genève, 1774. - Cornelius Franciscus de Pauw or Cornelis de Pauw (Corneille de Pauw in French; 18 August 1739 - 5 July 1799) was a Dutch philosopher, geographer and diplomat at the court of Frederick the Great of Prussia. Although born in Amsterdam, son of Antonius Pauw en Quirina van Heijningen, he spent most of his life in Kleve. Working for the clergy, he nonetheless became familiar with the ideas of The Enlightenment. During his lifetime he was considered to be the greatest expert on the Americas, although he never visited the continent; he also wrote at length on the origins of ancient peoples, rejecting the popular idea of the time that China would have originally been a colony of Ancient Egypt. He was a specialist in ethnologic studies as well, publishing a study of American Indians in French in 1768. Daniel Webb, an English scholar and translator, translated portions of de Pauw’s work into English for a public that was hungry for information regarding the new continent of America. De Pauw had not actually ever been to America, and he had no hesitation in rejecting the observations of those who had if they differed from his preconceptions, as witness his comments on the Aztec calendar. Despite this, he was reputed in his lifetime to be Europe’s foremost authority on the Americas. He read the accounts of Buffon and other scientists, naturalists, and explorers, and drew his own quite interesting conclusions. De Pauw was of the opinion (shared with other European scientists of that time) that the American natives were inferior to natives of northern and western Europe, and that this was partly the fault of American climate and geography. - Recherches philosophiques sur les Égyptiens et les Chinois, Londres, Lausanne et Genève, 1774 (réimpr. Nouvelle édition exactement corrigée) - L'auteur y réfute la thèse, très en vogue à l'époque, soutenue par De Guignes, selon laquelle la civilisation chinoise serait issue de la civilisation égyptienne en s'appuyant sur l'analyse des anciens systèmes d'écriture de ces deux civilisations. De nombreux autres aspects sont abordés dans cet ouvrage: de la condition des femmes chez les égyptiens et les chinois, du régime diététique des égyptiens et de la manière de se nourrir des chinois, de l'état de la peinture et de la sculpture chez les égyptiens et les chinois, considérations sur l'état de la chimie chez les égyptiens et les chinois, de la religion et du gouvernement des égyptiens et des chinois. Recherches philosophiques sur les Grecs, Berlin, Decker & Söhne, 1787-1788 (réimpr. Onfroy, Paris, 1788). [Civardi & Corti]
[13]
Recherches philosophiques sur les Égyptiens, tome Ier, pag.
202. - Cornelis de Pauw, Recherches philosophiques sur les Égyptiens
et les Chinois, libro I, pag. 202. [Rozière]
[14] Aristotele (Stagira 384 - Calcide 322 aC) – Historia animalium VI,2: Le uova si schiudono in seguito alla cova da parte degli uccelli; [559b] possono tuttavia farlo anche spontaneamente al suolo, come in Egitto, se vengono immerse nel letame. E dicono che a Siracusa un ubriacone, messe delle uova in terra sotto la sua stuoia, continuò a bere ininterrottamente per tanto tempo che fece schiudere le uova. Ed è anche capitato che delle uova, poste in vasi caldi, maturassero e si aprissero spontaneamente. (traduzione di Mario Vegetti) [Civardi & Corti]
[15] Antigono di Caristo è stato un antico scrittore, scultore e medico greco. Nacque a Caristo, nell'Eubea, e visse ad Atene e a Pergamo, nel III secolo aC, alla corte di re Attalo I, per conto del quale collaborò alla realizzazione del celebre portico che celebrava la vittoria sui Galati, scolpendo le immagini di Menelao e di Patroclo. Fra i suoi scritti restano solo frammenti da una silloge di biografie dedicate a filosofi, opera ampiamente citata da Diogene Laerzio (180-240 dC), mentre ci è pervenuta una Collezione di storie soprannaturali (Rerum mirabilium collectio, Napoli 1986), che descrive concisamente vicende mitologiche. [Civardi & Corti]
[16] Adriano: imperatore romano (Italica, Spagna Betica, 76 - Baia 138). Succedette, nel 117, al cugino Traiano, che gli aveva facilitato l'ascesa fino alle più alte cariche pubbliche e militari e lo aveva forse adottato poco prima della morte. Nel 121 iniziò una serie di viaggi che, per dodici anni, lo portarono a ispezionare le più lontane province dell'impero, accompagnato da esperti di amministrazione, tecnici e militari. A ciò lo spingeva non tanto il dovere di principe, quanto la sua indole inquieta, curiosa e avventurosa. Si recò nel Norico, in Britannia (dove iniziò il Vallo che porta il suo nome), in Gallia, in Spagna, in Asia Minore, in Arabia, in Egitto (qui gli morì il favorito Antinoo, al quale rese onori divini), in Palestina, dove ricostruì Gerusalemme, in Tracia, dove fondò Adrianopoli, in Babilonia, le cui deboli frontiere ispezionò minutamente. [Civardi & Corti]
[17] Lucio Giulio Urso Serviano (in latino Lucius Julius Ursus Servianus, 45-136) fu un politico dell'Impero romano di origine spagnola, imparentato con la dinastia degli Antonini. Le sue origini non sono note, ma ricoprì incarichi pubblici di rilievo sotto gli imperatori Nerva, Traiano e Adriano. Prima dell'ascesa al trono di Traiano nel 98, Serviano sposò Elia Domizia Paolina, sorella maggiore di Adriano, che era trent'anni più giovane di lui. Durante il regno di Traiano (98-117) Serviano e Paolina ebbero una figlia, Giulia Serviana Paolina. Serviano era geloso di Adriano, a causa del favore di Traiano per il nipote: quando Nerva morì, il 27 gennaio 98, e Adriano si mise in viaggio per la Germania allo scopo di avvisare Traiano, Serviano cercò di fermarlo. In seguito, però, Serviano e Adriano stabilirono dei buoni rapporti. Esercitò il consolato tre volte: due durante il regno di Traiano (nel 90, come suffetto, e nel 102) e una sotto Adriano (134); fu un senatore molto influente. Negli anni 96-98 fu nominato governatore della Germania superiore; in seguito divenne, sempre per volere di Traiano, governatore della Pannonia, ricevendo un importante incarico militare nella campagna per la conquista della Dacia del 101-102. Amico di Plinio il giovane, ottenne per sua intercessione presso Traiano l'applicazione per sé dei privilegi riconosciuti ai padri di tre figli, lo ius trium liberorum. Plinio inviò a Severiano e a Paolina una lettera di felicitazioni per il matrimonio della figlia Giulia con il consolare di origine spagnola Gneo Pedanio Fusco Salinatore, avvenuto prima della morte di Traiano. Dopo la morte di Traiano, salì al trono Adriano, che onorò il cognato, ad esempio con il conferimento del terzo consolato. Nel 130 Paolina morì, e Adriano e Severiano tennero una cerimonia funebre privata; Adriano venne criticato per non aver concesso onori pubblici alla sorella. Adriano prese in considerazione Serviano come possibile successore, ma, pur ritenendolo capace di governare, ritenne che fosse troppo anziano per divenire imperatore. Venne scelto dunque come erede il nipote di Serviano, il giovane Gneo Pedanio Fusco Salinatore, figlio di Giulia, che ricevette un rango speciale all'interno della corte imperiale. Serviano cullava l'idea che il nipote divenisse un giorno imperatore, ed è comprensibile quindi che fosse alquanto contrariato quando, nel 136, Adriano cambiò idea e decise di adottare Lucio Elio Cesare come suo figlio ed erede. La rabbia di Serviano e di Salinatore fu tale che intesero impugnare l'adozione: Adriano, per evitare contrasti, ordinò la morte di Serviano e del proprio pronipote. Secondo Cassio Dione Cocceiano, Serviano si suicidò esclamando: «la mia unica preghiera è che Adriano soffra a lungo, pregando la morte ma incapace di morire». [Civardi & Corti]
[18] Historia animalium, lib. VI, cap. 2. [Rozière] - Historia animalium, libro VI, capitolo 2: Le uova si schiudono in seguito alla cova da parte degli uccelli; [559b] possono tuttavia farlo anche spontaneamente al suolo, come in Egitto, se vengono immerse nel letame. E dicono che a Siracusa un ubriacone, messe delle uova in terra sotto la sua stuoia, continuò a bere ininterrottamente per tanto tempo che fece schiudere le uova. Ed è anche capitato che delle uova, poste in vasi caldi, maturassero e si aprissero spontaneamente. (traduzione di Mario Vegetti)
[19] Behermes, aujourd’hui Berenbâl, situé près de Foueh. On lit dans un manuscrit arabe, communiqué par le cheykh Ibrahym, lecteur de la grande mosquée du Kaire, que les Beherméens ont hérité de la science des infidèles; comme eux, ils savent faire éclore les oeufs des poules et de beaucoup d’autres oiseaux. - Behermes, oggi Berenbâl, vicino a Foueh. Si legge in un manoscritto arabo, comunicato dallo sceicco Ibrahym, lettore della grande moschea del Cairo, che gli abitanti di Behermes hanno ereditato della scienza dagli infedeli; come loro, sanno far schiudere le uova delle galline e di molti altri uccelli. [Rozière] § Ma sia Berenbâl che Foueh risultano irreperibili. Con il suo tipico fiuto di cane da tartufi, il 13 gennaio 2011 Elly Vogelaar si mette alla caccia di Berenbâl e Foueh: grazie al web può puntare naso e zampa su una mappa piuttosto antica dell'Egitto e riesce a localizzare nel Delta due toponimi equivalenti: Berimbal = Berenbâl (cioè Bermé/Behermes) e Faoua (cioè Foueh). [Civardi & Corti] --- Atto finale: Bermé è stata localizzata nel 2012 sempre grazie a Elly Vogelaar. Nella primavera del 2012 Elly Vogelaar è entrata in contatto con Olaf Thieme (PhD - Food and Agricultural Organization of the United Nations (FAO)) il quale, da esperto egittologo, ci fa sapere che per motivi linguistici la grafia delle località può essere diversa a seconda delle fonti. Bermé di Réaumur oggi può essere scritta Berma oppure Birma, e si trova nella provincia egiziana di Gharbiya o di Al-Gharbbiya a nordovest di Tanta, capoluogo del Governatorato di Gharbiyya. Che bella la varietà della toponomastica egiziana!!! Ecco perché non riuscivamo a localizzare Bermé. Ed ecco il prezioso testo di Olaf Thieme. «“Our” Berma is in the Al-Gharbbiya province Northwest of Tanta and from all what people were telling us it must be the same place as the village of Bermé, mentioned by Réaumur. The problem with Arabic names is that the transcription sometimes changes and which makes recognition of places for non Arabic readers difficult. On Google Maps it is shown as Birma and as you can see, again another spelling of the name. The approximate location is 30°50’45.55” North and 30°54’35.50” East”.»
[20]
«Dans
le Sa’yd, où il y a moins de fours à poulets que dans la basse Égypte,
ce sont les chrétiens de Beblâou
qui sont en possession de les conduire. Ce village, situé à quelques
lieues au-dessous de Meufalout, aujourd’hui presque ruiné, était
encore, il y a trente ou quarante ans, une bourgade considérable qui en
renfermait une grande quantité. Depuis cette époque, les conducteurs des
fours se sont dispersés dans l’Égypte supérieure, et se sont établis
à Girgeh, à Farchout. à Bahgourah, à Esné, et presque partout; voilà
ce que j’ai recueilli sur les lieux. Il n’est pas probable que les chrétiens
de Beblâou aient appris leurs procédés de ceux de Behermes.» Note
communiquée par M. Jomard. -
«Nel
Sa'yd, dove ci sono meno forni per pulcini che nel basso Egitto, sono i
cristiani di Beblâou
a possederne la gestione. Questo villaggio, posto a qualche lega sotto
Meufalout, oggi pressoché in rovina, era ancora, trenta o quarant'anni
fa, una grossa borgata che ne conteneva una grande quantità. Dopo tale
epoca i gestori dei forni si sono dispersi nell'alto Egitto e si sono
stabiliti a Girgeh, Farchout, Bahgourah, Esné e quasi ovunque; ecco
quanto ho raccolto sulle località. Non è probabile che i cristiani di
Beblâou
abbiano imparato le loro procedure da quelli di Behermes.» Nota comunicata da Edme François Jomard. [Rozière] §
Edme François Jomard, né à Versailles le 22 novembre 1777 et mort à
Paris le 22 septembre 1862, est un ingénieur-géographe et archéologue
français. [Civardi & Corti]
[21] Con Alto Egitto si indica la zona meridionale dell'Egitto, a partire dalla prima cataratta del Nilo (nome moderno Aswān). L'Alto Egitto era rappresentato dal fiore di loto. Con Basso Egitto si indica la zona settentrionale dell'Egitto, ossia la regione del delta del Nilo. Il Basso Egitto era rappresentato dal papiro. A Narmer, il primo sovrano della I dinastia dell'antico Egitto, è attribuita, per tradizione, l'unificazione del Basso Egitto con l'Alto Egitto, in una data intorno al 3000 aC. [Civardi & Corti]
[22]
Voyez pl. I, fig. 11, 12, 13,
de la Collection des arts et métiers (É.
M., vol. II), et pl. II, fig. 1, 2, 3. - Vedere tavola I, figg.
11, 12, 13, della Collection
des arts et métiers (É. M.,
vol. II) e tavola II, figg. 1,
2, 3. [Rozière]
[23]
La scala Réaumur ha ormai solo un interesse storico, essendo stata
abbandonata da tutti. Essa fu proposta da René Antoine nel 1731 basandosi
sulla dilatazione dell'alcool. I suoi due punti termodinamici sono quello
di fusione del ghiaccio (fissato a 0 gradi Réaumur) e quello di
ebollizione dell'acqua (fissato a 80 gradi Réaumur). I punti di
riferimento fissati sono dunque gli stessi della scala Celsius, ma
l'intervallo è suddiviso in 80 parti anziché 100. L'uso della scala
ottuagesimale invece della scala centigrada è dovuto al fatto che Réaumur
graduò il tubo dove scorreva l'alcool in modo che la tacca di un grado
corrispondesse alla millesima parte del volume del bulbo di alcool usato
come termometro. In altre parole, Réaumur notò che al passaggio dal
ghiaccio fondente al punto di ebollizione dell'acqua il volume del
termometro aumentava di circa 80 millesimi del volume iniziale; volendo
definire il grado come la millesima parte del volume del bulbo a 0 gradi,
ottenne perciò 80 suddivisioni fra la temperatura del ghiaccio fondente e
quella dell'acqua bollente. [Civardi
& Corti]
[24] Temperatura dell’uovo sotto le ali materne: in superficie 38,8-39,5°C (101-103°F), al centro 40°C. Scale termometriche: in avicoltura è spesso impiegata la scala termometrica in gradi Fahrenheit °F, che risale al 1714. Un grado Fahrenheit è la 180ª parte dell’intervallo fra 32 e 212°F. Noi usiamo la scala in gradi Celsius °C, o centigrada, entrata in uso dal 1742. Un grado centigrado è la 100ª parte dell’intervallo tra 0 e 100°C. [Civardi & Corti]
[25]
«Ce n’est pas toujours en nature que l’on paye les maîtres des fours.
À Darout el-Cheryf, village
situé à l’embouchure du Bahr Youçef, j’ai visité un de ces établissemens, où l’on
m’a rapporté que les fellâh
payaient un médin pour vingt ou trente oeufs, suivant les années. Ce
profit, quoique inférieur à celui qui provient de l’abandon d’un
tiers des oeufs, est encore fort considérable. Ces sortes de manufactures
sont certainement les plus lucratives de toutes celles de l’Égypte.»
En rapportant cette observation que je dois à M. Jomard, j’observerai
que ce mode de paiement ne peut convenir qu’aux plus grands établissemens;
car, dans un ma’mal de huit à
dix fours, il donnerait un produit bien inférieur aux dépenses courantes.
- «I padroni dei forni non sempre vengono pagati in natura. A Darout el-Cheryf, villaggio situato all'imbocco del Bahr
Youçef, ho visitato uno di questi stabilimenti, dove mi è stato
riferito che i contadini egiziani pagano un médin – moneta turca –
ogni venti o trenta uova, a seconda delle annate. Tale guadagno,
quantunque inferiore a quello derivante dall'abbandono di un terzo delle
uova, è ancora parecchio. Questi tipi di lavori manuali sono certamente i
più redditizi tra tutti quelli dell'Egitto.» Riferendo questa osservazione, che io
devo a Edme François
Jomard, osserverò che tale modo di pagamento può essere conveniente solo
ai più grandi stabilimenti; poiché, in un ma'mal
di otto o dieci forni, darebbe un introito molto inferiore alle spese
correnti. [Rozière] §
Edme François Jomard, né à Versailles le 22 novembre 1777 et mort à
Paris le 22 septembre 1862, est un ingénieur-géographe et archéologue
français. [Civardi & Corti]
[26]
Ces bâtimens
sont presque toujours placés dans des masures, et se trouvent généralement
adossés contre des monticules de sables ou de décombres; ce qui a fait
dire à plusieurs voyageurs qu’ils sont enterrés. - Questi fabbricati
sono quasi sempre sistemati in catapecchie e si trovano generalmente
addossati a monticelli di sabbia o di macerie; ciò ha fatto dire a molti
viaggiatori che sono interrati. [Rouyer]
[27]
C’est ordinairement les deux tiers du nombre des oeufs qui ont été
confiés; le reste appartient aux propriétaires des fours. - Abitualmente
è pari ai due terzi del numero delle uova che sono state affidate; il
rimanente appartiene ai proprietari dei forni. [Rouyer]
[28]
On a cru trouver l’origine de l’incubation artificielle dans l’exemple
des oeufs d’autruche et de crocodile abandonnés dans le désert et sur
le rivage du Nil, et que la chaleur seule des sables fait éclore: mais,
si l’on fait attention que l’incubation des poules réussit rarement
en Égypte, et que, dans la saison brûlante
où elles commencent à couver, elles abandonnent presque aussitôt
leurs oeufs pour se livrer de nouveau à l’amour, on est bien plus porté
à croire que les prêtres
de l’ancienne Égypte, qui avaient des connaissances sur tout les arts,
ont dû
chercher quelques moyens de remédier à ce défaut de fécondité, et ont
employé l’incubation artificielle pour faire éclore en abondance les
oeufs des poules, et obtenir une plus grande quantité de poulets, dans
lesquels ils trouvaient un aliment délicat et léger; ces mêmes prêtres, voulant ensuite
profiter de cette découverte, pour montrer que tout prospérait sous
leurs mains, en ont fait une science mystérieuse, et ne l’ont transmise
que comme un secret, qui, même
aujourd’hui, n’est encore bien connu en Égypte que de quelques
particuliers. - Si è creduto di trovare l'origine dell'incubazione
artificiale nell'esempio delle uova di struzzo e di coccodrillo
abbandonate nel deserto e sulle sponde del Nilo, e che il solo calore
della sabbia è in grado di far schiudere: ma, se si presta attenzione al
fatto che raramente in Egitto l'incubazione delle galline ha esito
positivo e che, nella stagione bollente in cui cominciano a covare,
abbandonano quasi subito le loro uova per dedicarsi nuovamente all'amore,
si è ben più portati a credere che i sacerdoti dell'antico Egitto, che
possedevano conoscenze in tutte le arti, hanno dovuto cercare qualche
rimedio a questa mancanza di fecondità, e hanno usato l'incubazione
artificiale per far schiudere in abbondanza le uova delle galline, e
ottenere una maggiore quantità di pulcini, nei quali essi trovavano un
alimento delicato e leggero; questi stessi sacerdoti, volendo
successivamente mettere a profitto questa scoperta per dimostrare che
nelle loro mani tutto prosperava, ne hanno fatto una scienza misteriosa e
l'hanno trasmessa come un segreto che anche al giorno d'oggi non è ancora
ben conosciuto in Egitto salvo che da alcune persone particolari. [Rouyer]
[29]
On n’engraisse jamais les poulets en Égypte; on n’y chaponne pas les
petits coqs. On y mange toute espèce de volaille dans l’état
naturel. - In Egitto non si ingrassano mai i pulcini; non vi si capponano
i galletti. Si mangiano tutti i tipi di volatili allo stato naturale. [Rouyer]
[30]
Les voyageurs qui ont visité les fours à poulets de l’Égypte, et qui
en ont vu sortir de nombreuses couvées, ne doutent pas que cette méthode
ne puisse également réussir dans tous les pays; mais personne ne s’est
appliqué à bien examiner ces sortes d’établissemens, et à en
recueillir exactement les procédés. Les voyageurs ne les ont jamais vus
qu’une fois, et, le plus souvent, lorsqu’ils n’étaient pas en
activité: aussi la plupart n’ont recueilli que des renseignemens
inexacts, insuffisans, et pris au hasard.¶ Quelques voyageurs, tels que
Wesling, Niebuhr et Norden, ont assez bien décrit les fours qui servent
à faire éclore les oeufs. Ces trois auteurs, auxquels on peut réunir Thévenot
et le P. Sicard, rapportent aussi d’une manière assez conforme à la vérité,
la méthode générale d’opérer; mais, en parlant des détails qu’exige
le soin des fours pendant la durée des couvées, ils ont commis une
quantité d’erreurs qui leur sont communes avec beaucoup de voyageurs.
C’est à la plupart de ces erreurs qu’il serait permis d’attribuer
aujourd’hui le peu de succès de tous les essais faits en Europe pour y
pratiquer cet art, et surtout le découragement de ceux qui, à différentes
époques, ont fait les plus grands efforts pour l’établir en France. Réaumur
était un de ceux qui réunissaient le plus de moyens pour y réussir. Ses
expériences étaient aussi ingénieuses que la méthode décrite dans son
ouvrage est savante (voyez l’Art
de faire éclore les oeufs, par Réaumur): mais ceux qui lui avaient
appris celle des Égyptiens, lui ont laissé ignorer beaucoup de détails
qui pouvaient être utiles à ses
recherches, et lui assurer des résultats plus avantageux.¶ Pour bien
connaître cet art, il
fallait non-seulement examiner la construction du bâtiment
principal, et la distribution des couvoirs et des fours particuliers, mais
encore s’assurer de l’époque à laquelle on commence à opérer, voir
travailler chaque jour ceux qui sont chargés de la direction des fours,
connaître,
à l’aide d’un thermomètre, le degré de chaleur qu’ils y
entretiennent pendant le temps des couvées; il fallait suivre à
plusieurs époques, et dans des fours différens, une seconde et une
troisième couvée. C’est à l’aide de ce plan d’observation
que je suis parvenu à recueillir ce que j’ai rapporté sur les fours à
poulets de l’Égypte. - I viaggiatori che hanno visitato i forni per
pulcini dell'Egitto e che hanno visto uscirne numerose covate, non
dubitano che questo procedimento possa avere lo stesso successo in tutti i
Paesi; ma nessuno si è dedicato a esaminare accuratamente questi tipi di
impianti e a raccoglierne esattamente le procedure. I viaggiatori li hanno
visti solo una sola volta e, per lo più, quando non erano in funzione:
così la maggior parte ha radunato solo informazioni inesatte,
insufficienti e colte a caso.¶ Qualche viaggiatore, come Wesling, Niebuhr
e Norden, hanno descritto abbastanza bene i forni che servono a far
schiudere le uova. Questi tre autori, ai quali si può aggiungere Thévenot
e il Padre Sicard - forse Claude Sicard (1670-1726) missionario in Egitto,
riferiscono anche, in un modo assai conforme alla verità, il metodo
generale di operare; ma, parlando dei dettagli che esige la cura dei forni
durante il periodo delle covate, hanno commesso una quantità di errori
uguali a quelli di molti viaggiatori. È alla maggior parte di tali errori
che oggi si potrebbe attribuire lo scarso successo di tutte le prove fatte
in Europa per mettere in pratica quest'arte, e soprattutto lo
scoraggiamento di coloro che, in epoche diverse, hanno fatto i maggiori
sforzi per instaurarla in Francia. Réaumur era uno di quelli che
radunavano il numero maggiore di mezzi per riuscirvi. Le sue esperienze
erano tanto ingegnose quanto è sapiente il metodo descritto nella sua
opera (vedi
L'arte di far schiudere le uova,
di Réaumur): ma quelli che gli avevano insegnato quella degli Egiziani
gli hanno lasciato ignorare molti dei dettagli che potevano essere utili
alle sue ricerche e garantirgli risultati più vantaggiosi.¶ Per ben
conoscere quest'arte bisognava non solo esaminare la costruzione
dell'edificio principale e la distribuzione degli incubatoi e dei
particolari forni, ma anche assicurarsi sul periodo in cui si comincia a
lavorare, veder lavorare ogni giorno gli incaricati della gestione dei
forni, conoscere, con l'aiuto di un termometro, il grado di calore che
essi mantengono nei forni durante le covate; bisognava seguire in diversi
periodi, e in forni diversi, una seconda e una terza covata. È con
l'ausilio di questo piano di osservazione che io sono arrivato a
raccogliere quanto ho riferito sui forni per pulcini dell'Egitto. [Rouyer]