Lessico
Festo Sesto Pompeo
In latino Sextus Pompeius Festus: grammatico latino del II-III secolo dC. Nativo forse di Narbona (Gallia), è l'autore di un compendio in 20 libri della vasta opera lessicografica dell'erudito augusteo Marco Verrio Flacco dal titolo De verborum significatu o De verborum significatione. La prima metà del libro è andata perduta, ma rimane per intero un'ulteriore riduzione dell'opera, eseguita nel sec. VIII da Paolo Diacono. Nonostante l’epitome di Festo ci sia giunta con gravi lacune, è comunque una fonte preziosa di notizie linguistiche e antiquarie.
Nel 1846 Savagner pubblicava una parziale traduzione in francese di ciò che ci è rimasto dell’epitome di Festo, giungendo sino alla lettera M (libro XI). Questa traduzione, e i seguenti frammenti tratti dall’introduzione di Savagner, sono raggiungibili nel sito http://remacle.org.
Dans cette Notice, nous n'avons rien dit de Festus lui-même. Sa vie est inconnue. On croit que ce grammairien vivait vers la fin du IIIème siècle ou vers le commencement du IVème. Tous les savants s'accordent à regarder ce qui nous reste de son traité comme un fragment de la plus haute importance pour la connaissance de la langue latine, même dans l'état de mutilation où il nous est parvenu.
Les extraits tirés de Verrius par Festus ont été, comme lui-même nous l'apprend, rédigés par lui en un nombre de livres moins considérable que n'avait été celui des livres de Verrius. Si Festus a mutilé son modèle, il a été cruellement puni de cette faute par Paul Diacre. Nous n'avons pas à nous occuper beaucoup de ce personnage. Ce qui est certain, c'est qu'il tenait un rang assez élevé dans l'Église, car, dans sa lettre au roi Charles, il prend le titre de pontife ; il est également certain qu'il fut contemporain de Charlemagne. Dans son Abrégé il prétend non seulement avoir omis des choses tout à fait inutiles, mais encore avoir éclairci par son propre travail des choses entièrement obscures. Mais cette assertion ne doit pas être prise au sérieux ; car il se montre incapable de se tirer des difficultés, au point de copier aveuglément presque toutes les fautes des copistes, ou de passer des mots difficiles pour donner maladroitement le change sur son ignorance. Dans les articles qu'il a daigné admettre, il a presque toujours resserré le style de Festus ; il a ajouté fort peu de choses, une fois entre autres une citation de l'apôtre saint Paul, et en général il s'est contenté, pour mettre les opinions de l'ancien grammairien en rapport avec son propre siècle, de changer le présent en imparfait, d'écrire par exemple dicebant pour dicunt. Il ne parait pas qu'il ait jamais ajouté d'articles entiers. Quant aux explications données dans ses livres et qui ne se trouvent pas dans Festus, il paraît quelles y ont été introduite d'ailleurs.
Il n'existe malheureusement qu'un seul manuscrit (et encore est-il extraordinairement mutilé) des livres de Festus sur la Signification des mots. Il fut apporté d'Illyrie su XVIème siècle, selon l'opinion générale. Pomponius Létus en eut quelques feuillets ; le reste tomba entre les mains de Manilius Rallus. Ces savants confièrent ce manuscrit à Ange Politien, qui le mit en ordre et le copia. De là, il passa en la possession d'Alde Manuce. Les extraits de Festus, recueillis par Politien et par Victorius, seraient assurément d'un grand prix, si le manuscrit de Manilius Rallus eût été perdu sans retour. Mais Antoine Augustin, d'abord évêque de Lérida, puis archevêque de Tarragone, le fit imprimer (en 1559); Orsini en donna ensuite (1581) une sorte de fac-simile, où sont représentées les pages mêmes du manuscrit, avec ses mutilations et ses lacunes ; enfin, chose beaucoup plus importante, le manuscrit lui-même existe encore aujourd'hui dans la bibliothèque Farnèse (maintenant à Naples). Une nouvelle copie en fut faite par le savant allemand Louis Arndts, et elle a été, d'un grand secours à Charles-Ottfried Müller pour l'édition qu'il a donnée de notre auteur.